• Aucun résultat trouvé

Si les raisons diffèrent, la morosité est souvent làSi les raisons diffèrent, la morosité est souvent là A

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Si les raisons diffèrent, la morosité est souvent làSi les raisons diffèrent, la morosité est souvent là A"

Copied!
17
0
0

Texte intégral

(1)

DÉCEMBRE 2020 N°12

AUVERGNE- RHÔNE-ALPES

Si les raisons diffèrent, la morosité est souvent là Si les raisons diffèrent, la morosité est souvent là

La hausse des cours des céréales et oléagineux compense à peine la perte de production. Plusieurs appellations de vins sont très pénalisées par le second confinement et les restrictions commerciales et sociales. Noix et châtaignes sont également impactées par le confinement tandis que plusieurs légumes se vendent mal. La baisse saisonnière du prix du lait pourrait débuter de manière plus marquée que les années précédentes. Enfin, les cours des broutards, jeunes bovins de boucherie et porc restent au plus bas.

SYNTHÈSE DU MOIS

Météo –Une fin d’année sous les perturbations (page 3)

Avec un quart d’ensoleillement en moins et deux tiers de précipitations en plus, décembre est particulièrement humide et maussade. La fin d’année est marquée par une perturbation plus froide qui amène de la neige sur tous les massifs montagneux de la région.

Contexte national, international

- Même si ce Noël est le plus froid depuis 2010, l’année 2020 est confirmée la plus chaude jamais enregistrée en France.

Grandes cultures – Les cours élevés compensent-ils la faible production ? (page 4)

Après la forte progression des prix des céréales et des oléagineux ces deux derniers mois, les cours sont confirmés au plus haut depuis 8 ans en décembre. Toutefois, excepté le tournesol dont les surfaces et les prix ont fortement augmenté, les productions en nette baisse viennent limiter le bénéfice de la hausse des prix. De plus, il faudrait que ces cours se maintiennent plusieurs mois pour que les céréaliers en bénéficient réellement, ce qui semble difficile à pronostiquer.

Contexte national, international

- Production de céréales 2020 en France : elle diminuerait de 19 % sur un an et de 12 % sur 5 ans, principalement du fait d’une conjoncture météorologique défavorable pour les semis de l’automne 2019 puis lors du printemps et été 2020.

- Semis de céréales d’hiver 2020/2021 en France : avec 6,6 Mha, le retard 2019/2020 est comblé mais la sole reste 4 % inférieure à la moyenne quinquennale. La sole de blé tendre d’hiver (4,7 Mha) est 2 % en dessous de la moyenne quinquennale.

- Les importations de céréales que les chinois opèrent cette année sont principalement destinées au stockage, qui pourrait atteindre 164 Mt mi-2021, soit 120 % de leur consommation annuelle (source : AGPB, USDA). Ces opérations soutiennent les cours et sont motivées par la crise sanitaire et économique mondiale mais aussi pour nourrir les cheptels porcins et avicoles en pleine restructuration. La Chine devient en 2020 le premier pays tiers importateur de blé et d’orge français, devant l’Algérie.

- La Chine renoue aussi avec les Etats-Unis pour de fortes importations de maïs et de soja, estimées à 27 Md$ pour 2021.

Viticulture – Une fin d’année difficile pour de nombreuses appellations (page 6)

Le confinement de l’automne pénalise de nombreuses appellations qui se vendent principalement en RHD ou via les salons.

Les faibles ventes de beaujolais nouveau (- 15 % pour les transactions vrac, - 7 % pour l’exportation) pourraient faire perdre 25 M€ aux viticulteurs. Les transactions de vins de la vallée du Rhône sont faibles pour le moment et à des prix plutôt bas.

La majorité des salons vinicoles à venir sont annulés ou reportés.

Contexte national, international

- Le bilan conjoncturel 2020 montre une filière viticole parmi les plus pénalisées par la crise sanitaire, dans un contexte international déjà lourd. Pour la première fois depuis 7 ans, les exportations de vins français reculent en valeur tandis que les volumes exportés diminuent de 5 % sur un an, à l’identique de la campagne commerciale précédente. Les prix moyens des vins sans IG et sous IGP augmentent de 1 % tandis que ceux des AOP fléchissent de 6 %.

A près une année 2020 si atypique et perturbante, l’équipe conjoncture vous

adresse ses meilleurs vœux de réussite et de bonheur pour une année 2021

vraiment meilleure.

(2)

agreste AUVERGNE-RHÔNE-ALPES|CONJONCTURE|DÉCEMBRE 2020 N°12 2

Fruits & légumes – Un commerce maussade pour les légumes (page 8)

A l’occasion des fêtes de fin d’année, les agrumes et les fruits exotiques gagnent des parts de marchés au détriment des fruits d’automne plus classiques, notamment la pomme. Le confinement et l’absence des marchés de Noël pénalisent la noix et la châtaigne. Les volumes de vente de poireau et salade sont faibles et les prix baissent.

Contexte national, international

- Les productions françaises de fruits sont en baisse en 2020 mais sont compensées par les hausses de prix si bien que le chiffre d’affaires augmente de 7 % sur 5 ans pour l’abricot, de 16 % pour la fraise, de 8 % pour la pêche. Seul celui de la cerise diminue de 4 % sur 5 ans.

- Le solde des échanges commerciaux pour les principaux fruits français sur les 9 premiers mois 2020 reste négatif (- 33 262 t) mais s’améliore grâce à une forte hausse des exportations de pommes et une moindre importation de pêches, cerise et fraise. Après de nombreuses années en excédent, le solde commercial de l’abricot est négatif en 2020.

- L’interprofession Légumes de France souhaite développer la production maraîchère en France, afin de rendre cette dernière autosuffisante à 70 % d’ici 5 ans, contre 50 % actuellement.

Lait – Dynamisme de la filière lait de chèvre (page 10)

Les livraisons de lait de vache restent dynamiques en novembre. Les prix payés aux producteurs entament leur baisse saisonnière, mais de manière plus marquée semble t-il que les années précédentes, au niveau régional et national.

Contexte national, international

- En 2020, le dynamisme des exportations françaises et le maintien de la consommation de produits laitiers durant les confinements ne suffisent pas à soutenir les prix aux producteurs, qui devraient diminuer de 1 % par rapport à l’année 2019.

- La collecte de lait nord-américaine augmente de 3 % sur un an depuis 5 mois et les prix sont compétitifs (notamment sous l’effet de la hausse de l’euro face au dollar), si bien que l’Union européenne pourrait perdre des parts de marché et les prix européens pourraient se tendre.

Bovins – Stabilisation du cours des broutards à bas niveau (page 12)

Les exportations de bovins maigres restent comparables à 2019 (- 1,1 % en cumul sur 11 mois). Les cotations semblent enfin se stabiliser en décembre, mais à un niveau 6 à 10 % au-dessous de décembre 2019 selon les catégories, excepté pour les femelles qui sont mieux valorisées.

Le cours du jeune bovin de boucherie remonte lentement et finit l’année 6,7 % au-dessous de 2019 (semaine 52). Après un 3ème trimestre 2020 dynamique, les abattages régionaux du 4ème trimestre sont plus mesurés.

Contexte national, international

- Sur les 9 premiers mois 2020, les exportations françaises de viande bovine reculent de 3 % tandis que les importations diminuent de 16 %. Les abattages nationaux sont en baisse de 1,5 %, principalement sous l’effet de la baisse des abattages de veaux (- 5,5 %).

Les abattages de vaches de réforme augmentent de 1 %. Pour les broutards, les exportations vers l’Italie augmentent de 0,5 % mais diminuent de 26 % à destination de l’Espagne, sous l’effet de la crise sanitaire.

- Faute d’évolution économique suffisante pour les broutards, les éleveurs envisagent de se structurer en une association d’organisations de producteurs pour développer la contractualisation dans la filière.

Porcins, volailles, ovins – La France renforce ses mesures de lutte contre la grippe aviaire (page 14)

Les abattages de porc se maintiennent au-dessus de 2019. En revanche, les cours perdent encore 6 % en un mois et finissent l’année au même niveau que 2018, soit 25 % au-dessous de décembre 2019. La disponibilité limitée en agneaux maintient les cours qui finissent l’année au niveau historique de 7,39 €/kg carcasse, soit 7 % plus élevé qu’il y a un an.

Contexte national, international

- La laine française se fédère autour du collectif «Tricolor» et ambitionne une forte hausse de l’usage de la laine d’origine française.

Cette dernière est actuellement exportée à 80 % en suint alors que le «savoir-faire» est présent en France.

- Œufs : la production française 2020 est estimée à 14,5 Md d’œufs, soit + 7 % sur un an et + 2,5 % sur 5 ans. Cette hausse concerne les élevages bio, au sol et en plein air. Les élevages en cage diminuent et le label rouge est stable.

- Le coût de l’alimentation animale augmenterait d’environ 15 % au dernier trimestre 2020.

- Le gouvernement impose l’abattage ou l’interdiction de circulation de volailles principalement dans le sud-ouest, du fait de nombreux foyers d’influenza aviaire. Au total, 600 000 volailles, dont une majorité de palmipèdes, devraient être abattues. Début 2017, 4 millions de volailles ont été abattues du fait de foyers d’influenza aviaire en France, 13 millions aux Pays-Bas en 2003, 12 millions en Italie en 2000.

Zoom du mois – Grandes cultures et changement climatique (page 16)

Les dernières années très chaudes et souvent sèches ont impacté les cultures de céréales et d’oléagineux dans la région, mais de manière différentiée. Ces éléments conjugués aux évolutions d’usages des produits phytosanitaires pourraient avoir un impact à court terme sur les productions.

David Drosne

(3)

Bilan de décembre 2020

+ 1,2°C + 66 % - 24 %

(écart par rapport à la normale)

Une fin d’année sous les perturbations Une fin d’année sous les perturbations

MÉTÉO

Grisaille, pluie, vent, le mois de décembre se révèle bien maussade sur la région. L’ensoleillement s’est nettement réduit et il est inférieur aux normales de saison. Les départements les plus touchés sont l’Ardèche, la Drôme et surtout le Cantal avec 35 heures seulement de soleil relevées à Aurillac. En revanche, sur le plan des précipitations celles-ci ont fortement augmenté et sont mêmes conséquentes sur certains départements. Dans la Loire et les départements auvergnats, on relève des quantités de pluie 7 à 10 fois supérieures au mois précédent mais c’est encore dans le Cantal qu’il est tombé plus de 195 mm de précipitations. A cette humidité ambiante, s’ajoute une baisse modérée mais constante des températures qui entraîne un climat propice aux phénomènes hivernaux essentiellement sur les reliefs montagneux qui blanchissent. Le 26, la tempête Bella balaie l’ouest de la France et provoque par répercussion des coups de vent particulièrement + xx %

Météorologie de décembre 2020

Le choix a été fait de retenir une station par département disposant de données mensuelles homogénéisées sur un temps suffisant pour définir des moyennes de référence.

Hte-Savoie - Annecy-Meythet 135,0 mm

109,9 mm 3,7 °C

2,5 °C 4,8 °C

3,5 °C

Ain - Ambérieu-en-Bugey 180,1 mm

95,3 mm 6,3 °C

4,3 °C 97,9 mm 55,2 mm

Loire - Saint-Etienne 5,5 °C 4,1 °C 69,4 mm 40,5 mm

Allier - Vichy-Charmeil 6,0 °C 4,1 °C 77,6 mm 50,5 mm

Puy-de-Dôme - Clermont-Ferrand 6,4 °C 4,4 °C 57,7 mm

30,6 mm

4,2 °C 3,6 °C 195,7 mm 108,2 mm

Cantal - Aurillac

Haute-Loire - Le Puy-Loudes 2,7 °C 1,7 °C 67,5 mm 42,4 mm

Ardèche - Aubenas 5,5 °C 5,7 °C 188,1 mm 90,0 mm

Savoie - Chambéry-Voglans 122,8 mm

118,0 mm 4,5 °C

3,1 °C

Isère - Grenoble-Saint-Geoirs 112.6 mm

67,1 mm 4,4 °C

3,2 °C

Drôme - Montélimar 153,4 mm

70,5 mm 6,8 °C

5,8 °C

Rhône - Lyon-Bron

précipitations (en mm) température moyenne (en °C)

Normales saisonnières 1981-2010 xx mm xx °C

« Le mois de l’Avent est de pluie et de vent, tire ton bonnet jusqu’aux dents »

violents sur la région Rhône-Alpes.

On relève sur la ville de Lyon des rafales jusqu’à 100 km/h. Après deux décades très douces, les températures baissent franchement et amènent pour la dernière semaine de l’année, un épais manteau neigeux sur tous les Source : Météo France

Source : Météo France

Ecart de la pluviométrie et des températures 2019/2020 par rapport aux

normales saisonnières

déc. janv. fév. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

2019 Ecart pluviométrie (mm) Ecart température (°C) 2020

mm °C 6

4 2 0 - 2 - 4 - 6 90

70 50 30 10 - 10 - 30 - 50 - 70 - 90

massifs montagneux, mais également des averses de neige en plaine accompagnées d’épisodes de verglas.

L’hiver météorologique semble bien à l’heure cette année.

Caroline Arnal

Philippe Ceyssat

(4)

agreste AUVERGNE-RHÔNE-ALPES|CONJONCTURE|DÉCEMBRE 2020 N°12 4

Les cours élevés compensent-ils la faible production ? Les cours élevés compensent-ils la faible production ?

GRANDES CULTURES

Les pluies régulières du mois empêchent toutes les activités dans les champs. Avec la douceur, les céréales à paille continuent leurs développements. Les semis de fin octobre arrivent au stade début tallage et les semis de novembre sont à deux ou trois feuilles. La pousse des dernières levées de colza se prolonge en décembre jusqu’au retour du froid en fin de mois.

Les prix des céréales se consolident après la forte progression des derniers mois. La demande mondiale, emmenée par la Chine est toujours très présente alors que les conditions de culture ne sont pas optimales en Amérique du sud contraignant l’Argentine à limiter ses exportations de maïs.

Les cours des oléagineux sont encore sur une bonne dynamique stimulée par des achats importants de soja par les chinois. Avec les faibles productions en mer noire, les cours des tournesols s’envolent pour retrouver un niveau non atteint depuis décembre 2012.

Les principales productions sont en volume en nette baisse par rapport à 2019 et à la moyenne quinquennale du fait de différentes causes climatiques. A l’automne 2019 toutes les intentions de semis ne se sont pas concrétisées du fait d’un temps d’abord trop sec pour les semis de colza puis trop humide pour les semis de céréales. Ensuite les sécheresses printanières puis estivales ont pénalisé les rendements.

Prix moyen mensuel des céréales

(€/t et %) décembre

2020 décembre 2020 /

novembre 2020 décembre 2020 / décembre 2019

Blé tendre rendu Rouen 205 - 0,7 % + 12,5 %

Maïs grain rendu Bordeaux 187 - 1,6 % + 16,5 %

Source : FranceAgriMer, La Dépêche Source : FranceAgriMer, La Dépêche

Cotation du blé et du maïs grain

juil.17 janv.18 juil.18 janv.19 juil.19 janv.20 juil. 20

Cotation du colza et du tournesol

Source : FranceAgriMer, La Dépêche

€/t

juil.17 janv.18 juil.18 janv.19 juil.19 janv.20 juil. 20

500

450

400

350

300

Blé rendu Rouen

Maïs grain rendu Bordeaux

€/t

Colza rendu Rouen

Tournesol rendu Bordeaux 240

220 200 180 160 140 120

(€/t et %) décembre

2020 décembre 2020 /

novembre 2020 décembre 2020 / décembre 2019

Colza rendu Rouen 411,7 - 0,5% + 3,2 %

Tournesol rendu Saint-Nazaire 497,0 + 8,3 % + 39,3 %

Prix moyen mensuel des oléagineux

Source : FranceAgriMer, La Dépêche

(5)

On obtient donc des productions régionales en forte baisse par rapport à la moyenne quinquennale à l’exception du tournesol dont les surfaces sont en nette progression pour compenser les difficultés de semis de l’automne.

Néanmoins, il faut remonter huit ans en arrière pour retrouver des prix élevés à ce niveau sur plusieurs mois consécutifs. Pour cette campagne, on peut espérer ainsi une compensation de la mauvaise production. Mais il faudrait que ces cours soutenus se maintiennent au moins durant une ou deux campagnes pour remettre à niveau les trésoreries des exploitations de grandes cultures dont les revenus font désormais partie des plus faibles de la profession.

 Philippe Ceyssat Jean-Marc Aubert

Principales productions régionales de grandes cultures (tonnes et %) production

2020 évolution / 2019

évolution / moyenne 2014-2018

Blé 1 091 700 - 13,7 % - 19,0 %

Maïs 1 003 100 - 6,0 % - 25,1 %

Colza 75 800 - 7,6 % - 42,1 %

Tournesol 78 400 + 18,8 % + 15,3 %

Source : Agreste

Prix des principales productions

(€/t et %) prix juillet-

décembre 2020 2020 / 2019 2020 / moyenne 2014-2018

Blé tendre rendu Rouen 194,3 + 14,8 % + 13,4 %

Maïs grain rendu Bordeaux 173,2 + 7,3 % + 11,9 %

Colza rendu Rouen 392,6 + 2,6 % + 9,3 %

Tournesol rendu bordeaux 400,9 + 20,8 % + 17,6 %

Source : FranceAgriMer, La Dépêche

(6)

agreste AUVERGNE-RHÔNE-ALPES|CONJONCTURE|DÉCEMBRE 2020 N°12 6

Une fin d’année difficile pour de nombreuses appellations Une fin d’année difficile pour de nombreuses appellations

VITICULTURE

Le confinement de novembre et décembre impacte lourdement certaines appellations, qui se vendent plutôt via les salons, les bars et restaurants. C’est le cas du côtes- d’auvergne, pour lequel certains vignerons ont perdu jusqu’à 85 % de leur chiffre d’affaires sur cette période.

Beaujolais nouveau

Le confinement limite les ventes de beaujolais nouveau. L’ODG beaujolais-beaujolais villages n’a pas encore de bilan précis mais les viticulteurs concernés pourraient perdre 25 M€ de chiffre d’affaires.

Les volumes vendus en grandes surfaces ne seraient en recul que de 5 % mais la vente directe diminuerait de 20 %. Les transactions vrac et négoce diminuent de 15 % par rapport à 2019. Enfin, l’exportation de beaujolais nouveau diminue d’environ 7 % sur un an (sources : info agricole du Rhône, ODG beaujolais-beaujolais villages, Inter Beaujolais, DGDDI).

La grande majorité des salons vinicoles du 1er semestre 2021 sont annulés ou décalés, ce qui n’incite pas à l’optimisme pour cette nouvelle année.

A l’inverse du beaujolais nouveau, les transactions vrac et négoce de beaujolais générique sont dynamiques.

Les volumes sont en hausse de 7 % pour les génériques et de 60 % pour les crus par rapport à 2019. Toutefois, les prix diminuent de 7 % en génériques et de 3 % en crus.

En côtes-du-rhône régional, les volumes de transactions restent bien en-deça de 2019, de même que les tarifs, à - 8,5 %.

Les cours des crus septentrionaux sont bas également, autour de - 10 %, malgré la très belle qualité du vin produit cette année.

Transactions de vins du beaujolais - Millésime 2020 - Vente en vrac et au négoce

(hl, €/hl et %)

cumul campagne 2020-2021 situation fin décembre

2020

évolution / campagne précédente volume cours volume cours beaujolais génériques 171 693 185,40 + 7,3 % - 7,1 % dont villages rouge nouveau 41 463 196,74 - 21,7 % - 4,1 %

rouge nouveau 60 337 195,53 - 10,7 % - 4,3 %

villages rouge 38 200 169,64 + 51,2 % - 6,3 %

rouge 17 944 150,35 + 261,5 % - 9,9 %

beaujolais crus 56 410 266,44 + 59,7 % - 2,6 %

dont brouilly 19 400 240,98 + 56,1 % - 4,0 %

morgon 8 646 301,95 + 32,7 % - 0,2 %

moulin à Vent 3 243 345,80 + 49,0 % - 5,6 %

Total millésime 228 103 205,44 + 16,8 % - 3,5 %

Source : Inter Beaujolais

Transactions de vins des côtes-du-rhône - Millésime 2020 - Vente en vrac et au négoce (hl, €/hl et %)

cumul campagne 2020-2021 situation fin décembre

2020

évolution / campagne précédente volume cours volume cours

côtes-du-rhône régional 77 272 150,00 - 47 % - 8,5 %

dont rouge 52 341 148,13 - 50 % - 9,1 %

rosé 12 728 144,85 - 49 % - 7,8 %

blanc 12 203 163,37 - 29 % - 8,8 %

côtes-du-rhône village

avec nom géographique 4 313 200,29 + 51 % - 5,8 %

côtes-du-rhône village

sans nom géographique 4 348 175,20 + 1 % - 2,3 %

grignan-les-adhémar 671 ns ns ns

côtes-du-rhône

crus septentrionaux 3 455 567,76 ns ns

crozes-hermitage 2 686 580,96 ns ns

saint-joseph 598 670,84 ns ns

Source : Inter Rhône

(7)

Exportations cumulées des vins régionaux sur la campagne 2020-2021 (hl, M€ et %)

Situation fin novembre

2020 évolution / campagne précédente

volume cours volume cours

Beaujolais 110 115 52 - 6,5 % - 7,4 %

Vallée du Rhône 269 270 151 - 3,6 % - 3,9 %

Sources : Inter Beaujolais, Inter Rhône Exportations

En beaujolais, après un mois d’octobre où les exportations étaient sensiblement identiques à 2019, on constate au mois de novembre une baisse sur un an de 26 % en valeur. En cumul depuis le début de la campagne, la baisse est de 7 % par rapport à 2019 et de 6 % par rapport à 2018. Cette tendance est cohérente avec la baisse des transactions de beaujolais nouveau.

Pour les vins de la vallée du Rhône, le début de campagne d’exportation est en retrait par rapport à 2019 et novembre ne redresse quasiment pas la situation. En cumul depuis le début de la campagne, les exportations sont en retrait de 4 % mais assez proches de la moyenne quinquennale.

Le vin bio en

Auvergne-Rhône-Alpes

Les surfaces régionales de vigne bio ont progressé de 0,3 % entre 2017 et 2018 puis de 8 % entre 2018 et 2019.

Elles représentent 5 100 ha fin 2019, soit 11 % du vignoble régional. La Drôme héberge 3 160 ha de vigne bio, soit 62 % des vignes bio régionales et 20 % de son vignoble.

Le négoce et les transactions vrac de vin bio de la vallée du Rhône s’élèvent à 93 000 hl pour la campagne commerciale 2019/2020, soit 10 % des transactions. Le prix moyen des transactions des vins génériques bio de la vallée du Rhône est 39 % supérieur au prix moyen du même vin non bio.

 David Drosne Eric Minet

Exportation de vins de beaujolais

Source : DGDDI

Exportation de vins de la vallée du Rhône

Source : DGDDI

(8)

agreste AUVERGNE-RHÔNE-ALPES|CONJONCTURE|DÉCEMBRE 2020 N°12 8

Un commerce maussade pour les légumes Un commerce maussade pour les légumes

FRUITS - LÉGUMES

Fruits

L’arrivée tardive du froid amorce la dormance des arbres fruitiers. La taille est en cours mais elle est impactée par le temps pluvieux. Les dernières opérations de nouvelle plantation ou renouvellement se terminent.

En pomme, un petit courant d’affaires est constaté mais le produit est concurrencé par les agrumes et les fruits exotiques plébiscités en fin d’année. Les dégagements vers l’exportation sont globalement corrects. Les cours restent stables et légèrement supérieurs à ceux de 2019 (+ 7 %).

En poire, les transactions sont routinières avec une demande essentiellement orientée sur les gros calibres. La poire Passe-crassane continue doucement de se positionner mais la demande reste encore faible.

Les cours sont fermes et supérieurs de 11 % par rapport à la moyenne décennale.

La demande en noix ne s’active pas à l’approche des fêtes. Durant la période de confinement, avec l’absence des marchés de Noël et la baisse de fréquentation des marchés forains, les commandes émanant de la grande distribution sont plus importantes. A l’exportation, les sorties deviennent un peu plus animées notamment avec l’Allemagne ou l’Italie mais restent peu conséquentes avec l’Espagne. Les cours sont reconduits mais inférieurs de 11 % par rapport à la moyenne décennale.

Fin de la campagne en châtaigne, alors que la production régionale (4 000 tonnes) est bien présente, cette dernière est ternie par le

manque de débouchés notamment en l’absence des « grilleurs ». Les cours se maintiennent cependant à un niveau proche de la moyenne décennale (3,54 €/kg pour le calibre G1).

La fin de campagne du kiwi néo- zélandais permet un positionnement du kiwi Hayward français. Les centrales d’achats sont désormais bien présentes et permettent ainsi de bons dégagements de volumes. En revanche, le circuit des grossistes est toujours pénalisé par la fermeture des restaurants et cantines scolaires. Les cours continuent leur ascension (+ 18 %

sur un an et + 42 % par rapport à la moyenne décennale).

La récolte de l’olive est précoce, elle débute courant octobre. Phénomène amplifié par les contraintes liées à la crise sanitaire, les propriétaires particuliers avancent la récolte afin de ne pas être bloqués par la mise en place d’un nouveau confinement. Le climat est bénéfique à la production d’olives et les arbres sont chargés.

L’irrigation s’est également avérée déterminante pour de nombreux vergers. Les méfaits des attaques de mouches et des moisissures sont moins présents cette année.

Source : FranceAgriMer/RNM Prix des fruits - stade expédition

(€/kg et cts) décembre

2020

évolution décembre 2020/

novembre 2020

évolution décembre 2020/

décembre 2019 Pomme Gala Rhône-Alpes - cat 1

170-220 g - plateau 1 rg - le kg 1,07 + 2 + 7

Poire Doyenne du comice France cat 1

75-80 mm - plateau 1 rg - le kg 1,65 = - 10

Noix variétés diverses AOP Grenoble sèche Rhône-Alpes- cat 1 + 32 mm-

sac de 5 kg - le kg 3,30 = - 6

Kiwi Hayward Rhône-Alpes - cat 1

85-95 g - le kg 2,43 + 8 + 45

production (t) rendement (t/ha)

La production française est de 33 600 tonnes dont 11 340 tonnes pour notre région. Le potentiel prévu en début de campagne fléchit suite aux facteurs météorologiques d é f a v o r a b l e s m a i s a u s s i à l a non-récolte des petits calibres.

Le changement climatique et le manque d’eau récurrent sont une préoccupation pour la pérennité de cette culture. Si la commercialisation débute précocement, les cours sont

relativement élevés durant le mois de mai. Ils chutent en juin dans toutes les régions de production. Incertitudes, nouveaux modes de consommation, calendrier de récolte perturbé, la Covid-19 est une cause indiscutable du déroulement atypique de cette campagne 2020.

Plus d’informations sur : https://rnm.franceagrimer.fr/

bilan_campagne?menu=derniers Sources : Agreste, FranceAgriMer, RNM Lyon

Bilan cerise 2020 : une campagne hors normes face aux aléas climatiques récurrents et une situation de crise sanitaire exceptionnelle

(9)

Légumes

Un commerce particulièrement maussade pour les légumes. En poireau et salade, les ventes sont faibles et les cours fléchissent.

En laitue, la demande continue à n’accorder que très peu d’intérêt au produit. Le marché manque singulièrement de dynamisme et les disponibilités, pourtant loin d’être « surabondantes », s’écoulent péniblement. Dans ce contexte bien morose, auquel s’ajoute la concurrence de la production du Midi, les cours, déjà bas, se tassent un peu plus. La salade est en situation de crise conjoncturelle pour prix anormalement bas depuis le 11 décembre.

En poireau, bien que le contexte météorologique hivernal soit favorable à ce produit, la demande reste particulièrement faible.

Généralement, les ventes sont peu expansives à l’approche des fêtes de Noël, mais cette année le désintérêt des consommateurs est précoce. Dans ce contexte, les prix sont difficilement soutenus (- 8 % sur un mois).

 Jean-Marc Aubert

Prix des légumes - stade expédition

(€ et cts) décembre

2020

évolution décembre 2020/

novembre 2020

évolution décembre 2020/

décembre 2019 Laitue batavia blonde Rhône-Alpes -

cat 1 - colis de 12 - la pièce 0,49 - 7 - 19

Epinard Rhône-Alpes - cat. 1 - le kg 2,06 = + 12

Poireau colis 10 kg - le kg 0,82 - 7 - 2

Source : FranceAgriMer/RNM

La consommation est également i m p a c t é e . L ’ i n t é r ê t d e s consommateurs est important en produits connotés «santé» tels que le kiwi et l’orange, même constat sur les produits « conservables » (pomme de terre, carotte, pomme, poire…) également plébiscités.

1 4 7 10 13 16 19 22 25 28 31 34 37 40 43 46 49 52

1 4 7 10 13 16 19 22 25 28 31 34 37 40 43 46 49 52 1,4

1,2 1,0 0,8

€/pièce

€/kg

LAITUE BATAVIA France - la pièce

POMME GALA France - le kg

Prix des fruits et légumes au stade détail GMS

2018 2019 2020 moyenne quinquennale

2018 2019 2020 moyenne quinquennale Source : FranceAgriMer/RNM

Source : FranceAgriMer/RNM

Source : FranceAgriMer/RNM Mise en place d’une enquête temporaire dénommée « Enquête France DETAIL DRIVE GMS » à compter de la semaine 14 jusqu’à la semaine 39, réalisée dans les conditions particulières de confinement général, d’un échantillon de près de 148 sites de vente « drive » pouvant être rattachés à des magasins GMS (hors hard-discount) habituellement enquêtés par le RNM.

Les résultats de cette enquête ne sont en aucune façon comparables avec ceux de l’enquête détail GMS du RNM qui était publiée jusqu’en semaine 11.

3,5 3,0 2,5 2,0 1,5

Prix annuels des fruits et légumes au stade expédition

Fruits Légumes

Source : FranceAgriMer/RNM

Les prix des kiwis augmentent de 40 % en dix ans, hausse plus marquée à partir de la campagne 2016.

Après une augmentation constante de 2010 à 2013, les cours de la noix restent constants jusqu’en 2017 puis diminuent de 12 % ces dernières années.

Les cours de la châtaigne suivent la même tendance que ceux de la noix mais ils se redressent un peu depuis 2019.

Le prix de l’épinard s’envole depuis 2018 et, sur cette décennie, les cours affichent une hausse de 30 %.

Les cours de la laitue sont stables et ceux du poireau en légère hausse sur 10 ans (+ 12 %).

(10)

agreste AUVERGNE-RHÔNE-ALPES|CONJONCTURE|DÉCEMBRE 2020 N°12 10

Dynamisme de la filière lait de chèvre Dynamisme de la filière lait de chèvre

LAIT

Lait de vache

Les livraisons restent dynamiques en novembre et le cumul depuis le début de l’année se maintient environ 1 % au-dessus de 2019 en région, en France ainsi qu’en Europe.

Les prix régionaux et nationaux, autant en bio qu’en non bio, entament leur baisse saisonnière, mais de manière un peu plus marquée que les années précédentes, ce qui limite le gain acquis le mois dernier (- 13 €/1 000 l pour la région en un mois).

La production nord-américaine est en hausse de 3,1 % par rapport à 2019 et 4,3 % par rapport à 2018 et ses tarifs sont compétitifs. D’autre part, les productions océaniennes et européennes sont globalement stables.

Dès lors, le marché européen semble s’engorger légèrement sous l’effet de pertes de parts de marché et ses cours pourraient se tendre.

Après une forte hausse en 2017 et 2018, les livraisons régionales de lait bio marquent le pas du fait de moindres conversions.

L’évolution est identique en région et en France pour 2019 et 2020 (+ 16 % pour les volumes cumulés sur l’année entre novembre 2018 et novembre 2019 et + 13 % entre 2019 et 2020).

Le lait bio représente désormais 6,8 % de la collecte régionale et 4,8 % de la collecte nationale.

Livraisons de lait de vache

(millions de litres et %) novembre

2020 nov. 2020/

nov. 2019 cumul 2020 2020/2019 Auvergne-Rhône-Alpes tous laits 190 - 0,1 % 2 253 + 1,3 % Auvergne-Rhône-Alpes lait bio hors

Savoie 13 + 17,5 % 142 + 13,8 %

Auvergne-Rhône-Alpes lait non bio hors

Savoie 150 -1,8 % 1 778 + 0,5 %

Auvergne-Rhône-Alpes lait savoyard 28 + 2,8 % 333 + 1,0 %

France tous laits 1 881 - 0,4 % 21 905 + 0,6 %

France bio 90 + 13,9 % 1 005 + 12,7 %

France non bio 1 792 - 1,0 % 20 900 + 0,1 %

Union européenne à 27 oct. 2020

11 600 oct. 20 / 19

+ 1,1 % janv. à oct. 20

121 900 janv. à oct.

+ 1,3 % Sources : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer extraction du 05/01/2021 - Eurostat

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 05/01/2021

Prix des laits de vache en valeur réelle en région

€/1 000 litres

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

620

520

420

320

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 05/01/2021, Eurostat

Prix des laits de vache en valeur réelle en région, France et Europe

420 400 380 360 340 320

€/1 000 litres

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 05/01/2021

Livraison mensuelle de lait en région

240

190

140

millions de litres

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

17 15 13 11 9 7 5 3

millions de litres

janv. mars mai juil. sept. nov Source : Enquête mensuelle SSP/FranceAgriMer

(11)

Lait de chèvre

Après une remontée en octobre, la production régionale de novembre reprend son cycle de baisse saisonnière avec la fin des lactations pour les élevages saisonnés. Les livraisons régionales se replient de 4,9 % en novembre sur un mois mais restent dynamiques avec une progression de 6 % comparée à novembre 2019.

La collecte cumulée régionale sur onze mois dépasse de 5,2 % celle de l’an passé. La tendance régionale se retrouve au niveau national. La production nationale de novembre recule de 12 % sur un mois tout en étant supérieure de 3,5 % sur un an.

En cumul sur les onze premiers mois 2020, la collecte française dépasse de 4,1 % la collecte 2019.

S e l o n l ’ e n q u ê t e m e n s u e l l e FranceAgrimer, les fabrications d’octobre de fromages pur chèvre progressent globalement de 7,8 % par rapport à septembre : + 9,1 % en fromages à la pièce et + 5,6 % en fromages à la coupe. En octobre, les importations sont en repli de 13,7 % par rapport à septembre (- 28 % sur un an) mais les exportations de fromages de chèvre progressent de 5,5 % sur un mois (- 9,8 % sur un an).

En novembre, le prix moyen du lait régional poursuit sa hausse saisonnière. Avec 907 €/1 000 litres, il progresse de 2,7 % en un mois et gagne 2 % sur un an. La situation est identique au niveau national avec un prix qui gagne 1,6 % par rapport à octobre pour 890 €/1 000 litres, en hausse de 2,3 % sur un an.

 Fabrice Clairet David Drosne

Livraisons mensuelles de lait de chèvre (hectolitres et %) novembre

2020

novembre 2020/

novembre 2019

cumul 2020 2020/2019

Auvergne-Rhône-Alpes 27 521 + 6,0 % 351 983 + 5,2 %

France 345 329 + 3,5 % 4 733 366 + 4,1 %

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 05/01/2021

Prix moyen du lait de chèvre

(€/1 000 litres et %) novembre

2020

novembre 2020/

octobre 2020

novembre 2020/

novembre 2019

Auvergne-Rhône-Alpes 907 + 2,7 % + 2,0 %

France 890 + 1,6 % + 2,3 %

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 05/01/2021

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

44 000 39 000 34 000 29 000 24 000 19 000

950 900 850 800 750 700 650 600 550

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 05/01/2021

Source : Enquête mensuelle SSP-FranceAgriMer - extraction du 05/01/2021

Livraison de lait de chèvre

Prix du lait de chèvre

hl

€/1 000 litres

2019

2019 2020

2020 2018

2018

(12)

agreste AUVERGNE-RHÔNE-ALPES|CONJONCTURE|DÉCEMBRE 2020 N°12 12

Stabilisation du cours des broutards à bas niveau Stabilisation du cours des broutards à bas niveau

BOVINS

Bovins maigres

Le nombre de bovins exportés en octobre a été ajusté à la baisse dans la BDNI, amenant le cumul des bovins exportés sur l’année (11 mois) à - 1,1 % par rapport à 2019 mais + 4,6 % par rapport à 2018.

En moyenne mensuelle, les cours des broutards poursuivent leur baisse en décembre. Toutefois, de manière plus précise, les cours hebdomadaires sont stables dans toutes les catégories depuis début décembre. La cotation des femelles croisées remonte même légèrement depuis mi-décembre, pouvant laisser espérer une prochaine remontée des cours dans les autres catégories. De même, la remontée des cours du jeune bovin en Italie, mais également en France, pourrait laisser espérer une prochaine remontée des cours des broutards. Toutefois, la fermeture persistante de la RHD et les difficultés économiques liées à la crise sanitaire en Europe perturbe le fonctionnement habituel des marchés.

(têtes et %) novembre

2020 nov. 2020/

nov. 2019 2020 2020/2019

Auvergne-Rhône-Alpes 31 329 4,3% 294 106 -1,1%

France 105 549 5,6% 1 021 138 -2,2%

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

33 000

28 000

23 000

18 000

Source : Agreste/BDNI - extraction du 06/01/2021

Source : Agreste/BDNI - extraction du 06/01/2021

Exportations mensuelles de bovins maigres

Exportations de bovins maigres

2020

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

2,80 2,70 2,60 2,50 2,40 2,30 2,20

Commission de cotation de Clermont-Ferrand (Agreste/FranceAgriMer)

Commission de cotation de Dijon (Agreste/FranceAgriMer)

Cotation du mâle croisé U 400 kg

Cotation du mâle charolais U 400 kg

€/kg vif

€/kg vif

2020

2020 2018

2018 2019

2019 2018

2019 tête

Commissions de cotation de Clermont-Ferrand, Dijon et Limoges (Agreste/FranceAgriMer)

(€/kg vif et %) décembre

2020 décembre 2020/

novembre 2020 décembre 2020/

décembre 2019

Mâle croisé U 400 kg 2,22 - 0,7 % - 10,5 %

Femelle croisée R 270 kg 2,22 - 0,4 % + 4,2 %

Mâle aubrac U 400 kg 2,32 - 0,6 % - 6,1 %

Mâle salers R 350 kg 1,85 - 2,5 % - 11,3 %

Mâle charolais U 400 kg 2,33 - 0,6 % - 7,6 %

Femelle charolaise U 270 kg 2,55 - 2,2 % =

Mâle limousin U 350 kg 2,42 - 2,3 % - 7,1 %

Cotation départ ferme des bovins maigres

Effectif régional de vaches allaitantes

Source : BDNI

2,90 2,80 2,70 2,60 2,50 2,40 2,30

Après une année 2019 atypique montrant une for te baisse du cheptel à l’automne, probablement sous l’effet de la sécheresse, 2020 s’achève sur un profil conforme à 2017 et 2018 mais 2,5 % en dessous de 2018. La décapitalisation semble s’accélérer. Le profil 2019 de la France est moins atypique mais la décapitalisation est sensiblement identique, notamment du fait de la faible rentabilité de la filière, selon l’Idele.

Nota : les valeurs (anormales) d’avril 2019 et janvier 2020 sont lissées

(13)

Bovins de boucherie

Les cours des vaches de réforme se maintiennent au même niveau que 2019 ou au-dessus (jusqu’à + 11 % pour la vache allaitante type R).

Les abattages régionaux du 3ème trimestre 2020 avaient été dynamiques (+ 5 % par rapport à 2019) mais le dernier trimestre semble plus maussade et pourrait se situer légèrement au-dessous des années précédentes. En cumul sur 11 mois, les abattages restent supérieurs de 2,5 % à l’an dernier.

La cotation du jeune bovin mâle est encore 7,4 % au-dessous de décembre 2019, comme pour de nombreux autres marchés européens. Les cours remontent depuis fin novembre et finissent l’année à 3,79 €/kg carcasse, soit 6,7 % au-dessous de 2019 (semaine 52).

Un rattrapage à la baisse du cours des veaux est constaté en décembre mais les prix sont très comparables aux deux années précédentes.

 David Drosne

Source : FranceAgriMer

Cotations des bovins finis entrée abattoir - bassin centre-est (€/kg carcasse et %) décembre

2020 décembre 2020/

novembre 2020 décembre 2020/

décembre 2019

Vaches viande R 4,04 - 0,5 % + 11,1 %

Vaches mixte O 3,00 - 2,0 % + 0,6 %

Vaches lait O 2,85 - 1,8 % + 3,5 %

Génisses viande U 4,66 + 0,4 % + 3,3 %

Jeunes bovins viande U 3,76 + 1,2 % - 7,4 %

Veaux de boucherie rosé clair R 6,36 - 0,9 % - 0,2 %

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

Source : FranceAgriMer

Sources : Idèle, bourse de Modène

Cotation de la vache viande R entrée abattoir- bassin centre-est

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

Cotation du jeune bovin U entrée abattoir - bassin centre-est

Cotation du veau rosé clair R entrée abattoir - bassin centre-est

4,10 4,00

3,90

3,80

3,70

2019

2019 2018

2018

Source : FranceAgriMer

Source : FranceAgriMer

Production de viande bovine en Auvergne-Rhône-Alpes (tonnes éq-carcasses et %) novembre

2020 nov. 2020/

nov. 2019 2020 2020/2019

Vaches 7 443 + 11,7 % 82 922 + 1,8 %

Génisses 3 604 + 1,3 % 40 450 + 2,5 %

Bovins mâles 2 765 + 12,6 % 32 623 + 5,4 %

Veaux de boucherie 1 843 + 3,1 % 20 375 + 1,2 %

Total viande bovine 15 656 + 8,2 % 176 369 + 2,5 % Source : Agreste/BDNI

2020

2018 2019

€/kg de carcasse

€/kg de carcasse

2020

€/kg de carcasse 4,10

4,00 3,90 3,80 3,70 3,60 3,50

2020

6,60 6,40 6,20 6,00 5,80 5,60 5,40

Cotations du jeune bovin en Europe : Elles semblent remonter en Pologne et en Allemagne mais restent 4 % au-dessous de 2019 fin novembre en Espagne (source : Idele).

A Modène (Italie), le cours du jeune bovin U suit les valeurs de 2018 mais reste 6 % au-dessous de 2019 :

(14)

agreste AUVERGNE-RHÔNE-ALPES|CONJONCTURE|DÉCEMBRE 2020 N°12 14

La France renforce ses mesures de lutte contre la grippe aviaire La France renforce ses mesures de lutte contre la grippe aviaire

PORCINS - OVINS - VOLAILLES

Porcins

En novembre, les abattages régionaux de porcs progressent sur un an (+ 2,4 %) comme au niveau national (+ 1,6 %). Le cumul annuel est supérieur à celui de 2019. Les abattages cumulés français sur 11 mois sont proches de ceux de l’an passé (- 0,2 %) malgré la crise sanitaire de la Covid-19.

Avec 1,44 €/kg en décembre, le cours du porc charcutier bassin Grand Sud- Est perd 6,4 % en un mois et 24,8 % par rapport à 2019. Le prix perd 6 centimes en deux semaines pour se stabiliser jusqu’à la fin de l’année. L’activité d’abattage est réduite lors des fêtes où la viande de porc est traditionnellement moins rercherchée.

Le prix annuel 2020 recule de 5,2 % comparé à celui de 2019. La Covid-19 perturbe les marchés, le cours élevé depuis plusieurs mois se déprécie à partir d’avril. La demande chinoise toujours présente limite la baisse des cours. La remontée de septembre est rapidement stoppée avec l’arrivée de PPA en Allemagne et la seconde vague de la Covid-19. Entre avril et décembre, le cours a fondu de près de 19 %. Il est probable que les prix ne repartiront pas à la hausse tant que les crises sanitaires ne seront pas terminées.

Les cours se stabilisent en fin d‘année sur les places européennes, notamment en Allemagne et Espagne.

Le prix de référence allemand reste stable à son bas niveau de 1,19 €/ kg malgré une hausse des reports d’abattage suite à l’apparition de nouveaux cas de Covid-19 dans les abattoirs. En Espagne, les volumes abattus et exportés vers la Chine sont élevés (source : FranceAgrimer).

Abattages de porcs charcutiers

(tonne équivalent-

carcasse et %) novembre 2020 novembre 2020/novembre 2019 2020 2020/2019

Porcs charcutiers 10 288 + 2,4 % 118 352 + 1,4 %

Source : Agreste

Source : FranceAgriMer

Cotation du porc charcutier - bassin Grand Sud-Est

(€/kg et %) décembre 2020 décembre 2020/

novembre 2020 décembre 2020/

décembre 2019

Porcs charcutiers 1,44 - 6,4 % - 24,8 %

2018 2019

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

Sources : Agreste-FranceAgriMer

Cotation du porc charcutier entrée abattoir classe S - bassin Grand Sud-Est

€/kg de carcasse 2,00

1,90 1,80 1,70 1,60 1,50 1,40 1,30

2020

Abattages régionaux d’agneaux

(tonne équivalent-

carcasse et %) novembre 2020 novembre 2020/novembre 2019 2020 2020/2019

Agneaux 276 + 11,2 % 3 987 + 8,6 %

Source : Agreste

Cotations des agneaux couverts classe R 16-19 kg - moyenne des régions

(€/kg et %) décembre 2020 décembre 2020/

novembre 2020 décembre 2020/

décembre 2019

Agneaux couverts classe R 7,39 + 1,3 % + 6,6 %

Source : FranceAgriMer Ovins

Les abattages régionaux d’agneaux progressent en novembre sur un an.

Le cumul annuel 2020 est excédentaire de 8,6 % comparé à celui de 2019.

En novembre, la diminution des disponibilités favorise la hausse des cours, celle-ci se poursuit plus lentement en décembre. Avec 7,39 €/ kg de carcasse en décembre, le cours de

l’agneau progresse de 1,3 % en un mois et atteint son plus haut niveau de 2020. Il est supérieur de 6,6 % sur un an. Le prix annuel 2020 est proche de 7 euros (6,97 €/ kg de carcasse), du jamais vu depuis au moins 7 ans.

Le cours annuel dépasse de 7,7 % la moyenne 2015-2019. La viande d’agneau a su tirer son épingle du jeu malgré le contexte difficile de crise sanitaire qui a déstabilisé les marchés.

(15)

La cotation chute brutalement lors du confinement avant Pâques puis remonte et progresse grâce à la mise en avant de l’agneau français lors du Ramadan en mai, la réouverture de la RHD en juin et la fête de l’Aïd fin juillet. La progression des cours jusqu’en fin d‘année est favorisée par une offre limitée (production intérieure et importations) malgré une consommation qui ralentit.

Volailles

Les abattages régionaux de poulets progressent en novembre sur un an alors que ceux en pintades sont en fort repli. En cumul annuel, les abattages de poulets progressent de 6,6 % comparés à ceux de 2019. La tendance est identique au niveau national avec un recul général des abattages de toutes les volailles, à l’exception des poulets, alors que l’activité croît habituellement à l’approche des fêtes de fin d’année.

Le maintien de la fermeture de la RHD depuis la seconde vague de la Covid-19 fragilise la filière volailles festives lors des fêtes de fin d’année.

En 2020, certaines espèces de volailles (canards, pintades, cailles, pigeons et certains poulets sous signe de qualité comme l’AOP Poulet de Bresse) principalement commercialisées en RHD, sont fortement pénalisées par la crise sanitaire. Il semblerait que la baisse de la consommation des volailles festives suite à la fermeture des restaurants, soit compensée partiellement par la hausse de la consommation de volailles festives à domicile. Par contre, le poulet, principale volaille consommée, semble avoir été globalement moins impacté par la pandémie humaine car sa commercialisation dépend moins de la restauration collective et commerciale puisque cette viande est essentiellement consommée à domicile. La cotation des poulets sur le marché de gros de Rungis est stable en décembre comparée au mois dernier mais en recul sur un an sauf en dinde filet.

Abattages régionaux de volailles et lapins

(tonne équivalent-carcasse et %)novembre 2020 nov. 2020/nov. 2019 2020 2020/2019

Total volailles 5 972 - 8,1 % 67 691 - 10,2 %

dont poulets et coquelets 5 501 + 9,5 % 63 195 + 6,6 %

dindes* 111 - 89,4 % 1 274 - 89,6 %

pintades 178 - 26,4 % 1 969 - 18,1 %

Lapins 18 + 25,3 % 204 + 1,8 %

Source : Agreste

Cotation Rungis - découpe

(€/kg et %) décembre

2020 déc. 2020/

nov. 2020 déc. 2020/

déc. 2019

Poulet PAC* standard 2,2 = - 4,3 %

Poulet PAC* label 4,0 = - 2,4 %

Dinde filet 5,4 = + 1,9 %

Source : FranceAgriMer * prêt à cuire

Cotation nationale du lapin vif

(€/kg et %) décembre

2020 déc. 2020/

nov. 2020 déc. 2020/

déc. 2019 Lapin vif hors réforme départ

élevage 1,95 - 8,2 % + 3,8 %

Source : FranceAgriMer

(*) rappel : la chute régionale d’abattage est liée à la fermeture d’un établissement

Lapins

Les abattages régionaux cumulés de lapins depuis janvier progressent de 1,8 % comparés à ceux de l’an passé alors que les abattages nationaux reculent de 6,8 % sur la même période.

Le cours national du lapin vif départ élevage débute sa baisse saisonnière

en décembre. Son prix s’évalue à 1,95 €/kg, en recul de 8,2 % comparé à novembre, mais en hausse de 3,8 % sur un an. Le prix moyen 2020 est identique à 2019.

Fabrice Clairet

janv. fev. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.

Source : FranceAgriMer

Cotations des agneaux couverts classe R 16-19 kg - entrée abattoir

€/kg de carcasse 7,60

7,40 7,20 7,00 6,80 6,60 6,40 6,20 6,00 5,80 5,60

2020

2019 2018

La filière volailles doit faire face à une nouvelle crise sanitaire qui se profile avec la prolifération de foyers influenza aviaire hautement pathogène H5N8 dans le sud-ouest de la France. Face à l’évolution préoccupante de l’épizootie d’influenza aviaire, la France renforce son dispositif de lutte contre la maladie avec trois mesures supplémentaires pour diminuer fortement la densité de volailles dans les territoires les plus peuplés : amplification des abattages préventifs, augmentation des capacités d’abattage et extension de la zone de surveillance de 10 km autour des foyers jusqu’à 20 km avec interdiction de sortie et d’entrée de volailles.

(16)

agreste AUVERGNE-RHÔNE-ALPES|CONJONCTURE|DÉCEMBRE 2020 N°12 16

Grandes cultures et changement climatique Grandes cultures et changement climatique

ZOOM

Chaque décennie, Météo-France fait évoluer les normales saisonnières qui sont la moyenne des trente dernières années. Il y a dix ans, la température moyenne régionale (1) avait progressé d’environ 0,5°C en passant de la référence 1971-2000 à 1981-2010.

Avec ce changement, les normales de précipitations avaient légèrement baissé d’environ 20 mm soit 2 % des précipitations annuelles.

Que s’est-il passé ces dix dernières années ?

La tendance ne s’est pas démentie avec des températures en hausse de 0,9°C par rapport aux normales 1981-2010. La moyenne quinquennale est sans doute trop limitée pour voir une accélération de cette tendance, mais il est incontestable que ces cinq dernières années ont été très chaudes et avec un impact certain sur la production végétale.

Avec cette tendance, on n’est pas surpris d’avoir 85 % des saisons avec une température supérieure aux normales et 80 % en déficit pluviométrique ces cinq dernières années. S’agit-il d’une tendance de fond, une période sèche comme on a pu en connaitre par le passé ou un cumul des deux ? Seuls des météorologues avertis pourront nous éclairer !

Quel impact sur les cultures ? Cette évolution a pu être favorable jusqu’aux années 2000 notamment pour les cultures estivales comme le maïs. En effet, les dates de semis se sont avancées d’une quinzaine de jours pour débuter souvent les premiers jours d’avril contre autour du 20 avril dans les années 80-90. Les sommes de températures ont également progressé permettant de cultiver des variétés plus tardives et plus productives. Mais depuis quelques années, la hausse des températures

Evolution des températures

Source : Météo France

Pluviométrie annuelle

Source : Météo France 13,0

12,5 12,0 11,5 11,0 10,5 10,0

°C

12,2

12,6

1971 1981 1991 2001 temp. moyenne temp. moyenne

2011/2015 2016/2020

1 200 1 100 1 000 900 800 700 600 500

(1) la moyenne régionale est la moyenne de la principale station de chacun des 12 départements de la région. Pour les évolutions de température, cela semble assez fiable car il est fort probable que la température évolue de la manière semblable au sein d’un département malgré sa diversité. Pour les évolutions de précipitations, les tendances devraient confortées par une étude sur un plus grand nombre de stations dont seul Météo France possède les données.

Ambérieu Vichy Montélimar Grenoble Clermont Lyon Région

(01) (03) (26) (38) (63) (69)

normale 1981/2010 moyenne 2011/2020

- 4 %

- 1 % - 2 %

- 8 %

- 5 %

- 4 % - 6 %

mm

11,5°C normale 1981-2010 11°C normale 1971-2000

Ecart de la pluviométrie et des températures depuis 2016 par rapport

aux normales saisonnières

Source : Météo France

Source : Météo France

°C

°C mm

mm

Ecart de la pluviométrie et des températures «moyenne 2016-2020»

par rapport aux normales saisonnières

(17)

www.agreste.agriculture.gouv.fr

Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt Service régional de l’information statistique, économique et territoriale

16B rue Aimé Rudel - BP45 - 63370 Lempdes Tél : 04 73 42 16 02

Directeur régional : Michel Sinoir Directeur de publication : Seán Healy Rédacteur en chef : David Drosne Composition : Laurence Dubost Dépot légal : À parution ISSN : en cours

© Agreste 2020 estivales est si marquée qu’elle

entraine une progression importante des besoins hydriques qu’il est parfois difficile de satisfaire malgré l’irrigation.

On observe également une hausse de la fréquence des jours très chauds avec des températures supérieures à 35°C qui sont très défavorables à la végétation.

Au-delà des températures très élevées qui peuvent avoir un impact sur la fertilité des épis, les périodes de déficit hydrique estivale prononcé viennent fortement pénaliser les rendements.

Pour le blé, la hausse importante des températures au mois de juin pendant le remplissage du grain provoque régulièrement un échaudage et une baisse du potentiel de rendement.

L’évolution des dates des moissons qui sont passées de fin juillet pour le blé dans les années 80-90 à la première quinzaine de juillet ces dernières années montre bien l’impact de la hausse globale des températures sur la durée du cycle végétatif. Les sécheresses printanières plus fréquentes ont également un impact sur le potentiel de rendement en réduisant le nombre d’épis.

Ces impacts sur le rendement de la majorité des cultures semblent plus important sur le territoire auvergnat.

Avec des précipitations relativement faibles (moins de 700 mm voir 600 mm) les Limagnes et Val d’Allier sont plus impactées par la baisse globale des précipitations sur la décennie que des territoires où les précipitations annuelles dépassent les 800 mm. Les trois dernières années de sécheresse qui ont touché ces zones avec des précipitations annuelles parfois inférieures à 500 mm par an amplifient le phénomène.

Rendements du blé en Auvergne-Rhône-Alpes

Rendements du maïs en Auvergne-Rhône-Alpes

Source : Agreste

Source : Agreste Effet indirect

L’évolution du climat a également des conséquences moins directes en favorisant le développement des insectes dont le cycle est basé sur des sommes de températures. Par exemple, les hivers très doux 2015-16 et 2019-20 ont favorisé le maintien et la pullulation des pucerons vecteurs de virose dans les céréales à paille alors que le froid élimine habituellement ces insectes. Ce phénomène est aggravé par la remise en cause de nombreux produits phytosanitaires et notamment des insecticides comme les traitements de semences efficaces contre les pucerons en 2018.

En colza, Terres Inovia, l’institut technique des oléo-protéagineux estime que la non ré-homologation du dernier insecticide efficace contre les grosses altises et le charançon du bourgeon terminal pourrait remettre en cause 300 000 ha de colza en France. En plus de la baisse de production de protéines végétales locales, les difficultés d’assolement seraient également amplifiées dans les terres superficielles où le choix des cultures est limité.

Les contraintes climatiques et environnementales ont toujours poussé notre agriculture à se questionner et à évoluer. Cette évolution n’est certainement pas terminée.

 Philippe Ceyssat

2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020

2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 70

65 60 55 50 45 40

120 110 100 90 80 70 60

q/ha

q/ha

blé Rhône-Alpes blé Auvergne

blé région AURA linéaire (blé Rhône-Alpes) linéaire (blé Auvergne) linéaire (blé AURA)

maïs Rhône-Alpes maïs Auvergne

maïs région AURA linéaire (maïs Rhône-Alpes) linéaire (maïs Auvergne) linéaire (maïs AURA)

Références

Documents relatifs

Production indigène totale : elle est estimée par modèle à partir des données de l'enquête mensuelle réalisée par le SSP auprès des accouveurs, corrigé du

Mais justement, les formations en haute école sont partout devant cette difficulté : thématiser un objet qu’on peut toujours les suspecter de vouloir en même temps justifier ;

Avec les itinéraires que je vous propose, les informations et les sites sont déjà sélectionnés pour vous, afin de vous permettre de réaliser rapidement et facilement le

La conséquence d'applications déraisonnables des techniques de réduction des doses aboutit à la dégradation des images en particulier en matière de résolution en contraste ,ce

- écoute, conseil et aide concrète aux ressortissants ou leurs aidants pour bien vieillir à domicile (de la mise en place de service à la personne à la recherche

cette nuit...

- très peu de réflexion : nombreux sont les candidats capables d'annoncer que le poids n'intervient pas tout en calculant son influence à la question suivante (E1.1/E1.2).. - peu

17 – Soyez disposé à aider un enfant qui cherche quelque chose mais restez invisible si l’enfant est capable de trouver seul ce qu’il cherche.. 18 – Si l’enfant sent