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Gestion des déchets liquides à l’Aéroport International Cardinal Bernardin GANTIN de Cadjèhoun : Cas des eaux usées et huiles usagées.

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

°°°°°°°°

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

°°°°°°°°

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

°°°°°°°°

DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT

°°°°°°°°

OPTION : Aménagement et Protection de l’Environnement

Thème :

RAPPORT DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE

Encadreur :

Mr Zacharie OLYMPIO

Chargé des Opérations Aéroportuaires et du Trafic

Co-Encadreur :

Dr Magloire A. N. GBAGUIDI

Enseignant-Chercheur à l’EPAC

Réalisé par

: OURO-DJERI Aïchath M.

6ème promotion

Année académique : 2012-2013

Gestion des déchets liquides à l’Aéroport International Cardinal Bernardin GANTIN de Cadjèhoun : Cas des eaux usées et huiles usagées .

Superviseur :

Prof. Henri H. SOCLO Enseignant chercheur à l’EPAC

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page i

DEDICACE

Je dédie de tout cœur ce travail à :

 ma mère KPOTY Céline ; qui me comble d’un amour inconditionnel,

qui de tout temps m’a soutenue et réconfortée durant les aléas de la vie et, qui m’a enseignée les vraies valeurs de la vie.

 mon père OURO-DJERI Imorou ; qui est soucieux de mon bien-être et qui me prône l’amour du travail,

Recevez chers parents à travers ce mémoire, ma profonde reconnaissance à votre égard. Puisse le Seigneur vous gratifier au centuple.

(3)

Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page ii

REMERCIEMENTS

Nous témoignons ici toute notre profonde gratitude à ceux qui ont contribué à notre formation et à la réalisation de ce travail. Il s’agit en l’occurrence de :

 Notre Maître de mémoire, Professeur Henri H. SOCLO, Enseignant à l’EPAC et Responsable de l’Unité de Recherche en Ecotoxicologie et Etude de Qualité (UREEQ), pour avoir accepté de superviser le présent travail malgré ses multiplescharges. Sa constante disponibilité, témoin certain de ses hautes qualités humaines, sa rigueur et son amour du travail bien fait sont les souvenirs que nous emportons de lui.

 Monsieur AWO K. Salifou, Délégué aux Activités Aéronautiques Nationales du Bénin, pour nous avoir acceptée dans sa structure pour le stage ;

 Monsieur OLYMPIO Zacharie, Chef du Service des Opérations Aéroportuaires et du Trafic pour l’excellente qualité de son encadrement ;

 Dr Magloire A. GBAGUIDI, Enseignant à l’EPAC pour sa simplicité légendaire et sa disponibilité;

 Professeur Daniel CHOUGOUROU, Chef du Département du Génie de l’Environnement, pour sa disponibilité également et les grands efforts qu’il consent pour le rayonnement du Département qu’il dirige ;

 Tous les Enseignants de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi en particulier ceux du Génie de l’Environnement pour la formation et les divers conseils qu’ils nous ont prodigués tout au long de notre formation ;

 M. OROU DOUAROU Razack pour son appui inconditionnel et son soutien moral ;

 M. MITOUNOU Ekagnon pour ses multiples conseils et toutes ses affections ;

 Mes frères Hervé, Serge et mes sœurs Yolande et Judith, pour l’amour fraternel qui nous lie. Ce travail est aussi le vôtre ;

 Toute la promotion de 3ème année 2012-2013 pour l’entraide et les agréables moments passés ensemble. Je vous témoigne ma gratitude.

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page iii Table des matières

DEDICACE ... i

REMERCIEMENTS ...ii

LISTE DES PHOTOS ... v

SIGLES ET ABREVIATIONS ... vi

Résumé ... vii

Abstract ... viii

INTRODUCTION ... 1

OBJECTIFS ET HYPOTHESES ... 2

PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL ... 3

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE L’ASECNA ... 4

1-1 GENERALITES SUR L’ASECNA ... 4

1-1-1 Historique de L’ASECNA ... 4

1-1-2 Mission de l’ASECNA ... 4

1-1-3 Activités communautaires ... 5

1-1-4 Activités aéronautiques nationales ... 5

1-2 ORGANISATION DE L’ASECNA ... 6

1-3 La Délégation aux Activités Aéronautiques Nationales du Bénin ... 7

1-3-1 Historique de la DAANB ... 7

1-3-2 Structure organisationnelle de la DAANB. ... 9

1-4 Activités effectuées durant le stage. ... 12

1-5 Problèmes environnementaux enregistrés au cours des visites des services. ... 13

CHAPITRE 2 : REVUE LITTERAIRE ... 15

2-1 Définition de quelques concepts : ... 15

2-2 Cadre juridique des déchets liquides au Benin... 16

2-3 Différents types de déchets liquides ... 17

2-3-1 Les eaux usées ... 17

2-3-1-1 Origine des eaux usées ... 17

2-3-1-2 Caractéristiques des eaux usées ... 19

2-3-1-3 Gestion des eaux usées... 19

2-3-2 Les huiles usagées ... 20

2-3-2-1 Origine des huiles usagées ... 20

2-3-2-2 Caractéristique des huiles usagées ... 20

2-3-3 Impacts environnementaux et sanitaires des déchets liquides ... 21

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page iv

2-3-3-1 Cas des eaux usées ... 21

2-3-3-2 Cas des huiles usagées ... 22

2-4 Méthodologie et collecte de données. ... 23

2-4-1 Matériel : ... 23

2-4-2 Méthode de travail ... 23

3-1 RESULTATS ... 25

3-1-1 Typologie et sources des déchets liquides produits à l’AICBGC ... 25

3-1-2 Production semestrielle des huiles usagées dans les structures intervenant dans le système aéroportuaire ... 25

3-1-3 Mode de stockage des huiles usagées ... 26

3-1-4 Gestion des huiles dans les différentes structures. ... 26

3-1-5 Mode de canalisation des eaux ... 28

3-1-6 Gestion des eaux usées à l’AICBG ... 29

3-1-7 Niveau de connaissance de la réglementation existant en matière de gestion des déchets liquides par les structures ... 29

3-2 DISCUSSION ... 31

Conclusion et recommandations... 33

Difficultés rencontrées ... 33

Références bibliographiques ... 34

ANNEXE ... 36

(6)

Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page v

LISTE DES FIGURES

Figure 1 :Distribution de la production de la production d’huile en fonction des structures………….25

Figure 2: répartition des enquêtés par rapport à la connaissance des lois ... 29

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I: Gestion des huiles de vidange dans les structures ... 26

LISTE DES PHOTOS

Photo 1 et 2: mode de stockage des huiles (OURO-DJERI, 2013) ... 26

Photo 3: Etat des caniveaux (OURO-DJERI, 2013)... 28

Photo 4a et b: caniveaux situés derrière l’ASECNA (a) et devant la Douane (b) ... 28

Photo 5: Collecteur à ciel ouvert regroupant les eaux des caniveaux ... 29

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1: fiche d’enquête sur la gestion des déchets liquides dans les structures intervenant dans le système aéroportuaire. ... a Annexe 2: Organigramme de la Délégation des Activités Aéronautiques Nationales du Bénin ... c

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page vi

SIGLES ET ABREVIATIONS

AHS : Aviation Halding Service

AICBGC : Aéroport International Cardinal Bernardin GANTIN de Cadjèhoun

ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar

CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale DAANB : Délégations aux Activités Aéronautiques Nationales du Benin EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

HAP : Hydrocarbure Aromatique Polycyclique

MEHU : Ministère de l’Environnement de l’Habitat et de l’Urbanisme OACI : Organisation de l’Aviation Civile Internationale

SGAB : Service de gestion des Aéroports du Bénin UAC : Université d’Abomey-Calavi

UREEQ : Unité de Recherche en Ecotoxicologie et Etude de Qualité

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page vii

Résumé

Le présent travail a été effectué au niveau de la plateforme aéroportuaire Cardinal Bernardin GANTIN de Cadjèhoun dans le cadre de notre stage de fin de formation en licence professionnelle « Génie de l’environnement ». Ce stage a duré deux mois à savoir du 06 Juin au 31 Juillet 2013. Il a consisté à un suivi de la gestion des déchets liquides générés sur la plateforme. Dans ce cadre nous avons fait le tour des différents services de la DAANB pour identifier les types, les sources et les modes de gestion des déchets liquides. Pour compléter les informations collectées auprès des structures, nous avons procédé à une enquête de terrain guidée par une fiche préconçue. Pendant notre stage, les types de déchets liquides rencontrés sur la plateforme aéroportuaires sont les eaux usées provenant des toilettes, les eaux pluviales et les huiles usagées issues de la vidange des véhicules motorisés. Nous n’avons pas pu estimer la quantité d’eau usée provenant des toilettes. En effet ce type de déchet lors des vidanges est filtré et la boue qui en ressort est prise en charge par la société SIBEAU tandis que les eaux résiduaires sont déversées directement dans les caniveaux. Quant aux huiles usagées, elles sont produites respectivement au niveau de AHS, dépôt SONACOP, garage ASECNA et MRS. Les quantités produites sont de 25L et 400 L par semestre respectivement pour MRS et AHS soit une moyenne de 352,5 L. Les modes de gestions varient d’une structure à une autre. Elles vont de la simple récupération dans des contenants plastiques ou métalliques à des rejets dans la nature par le truchement des caniveaux. Ces modes de gestion méritent une attention particulière pour une meilleure préservation de l’environnement et de la santé humaine.

Mots clés :

Aéroport, Déchets liquides,Environnement,Santé

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page viii

Abstract

This work was performed at the Cardinal Bernardin GANTIN airport platform of Cadjèhoun through our internship training professional license «Environmental Engineering ". It lasted two months out from 06 June to 31 July 2013. It was to monitor the management of liquid waste generated on the platform. In this context we toured the different departments of the DAANB to identify the types, sources and methods of liquid waste management. To complement the information collected from the structures we conducted a field survey guided by a preconceived form. During our internship types of liquid waste encountered on the airport platform are wastewater from toilets, rainwater and waste oil from the discharge of motor vehicles. We have not been able to estimate the amount of waste water from toilets. In fact, this type of waste in the garbage is filtered and mud that spring is supported by the company SIBEAU while wastewater is discharged directly into the gutters. As for waste oils, they are produced respectively at AHS SONACOP deposit, garage ASECNA and MRS. The quantities produced range from 25L to 400L per semester respectively MRS AHS and an average of 352.5 L. The experienced management methods vary from one structure to another. They range from the simple recovery in metal or plastic containers of waste in nature through the gutters. These management methods deserve special attention for better preservation of the environment and human health.

Keywords: Airport -Waste liquid -Environment- Health

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page 1

INTRODUCTION

Le management environnemental est au centre de beaucoup de débats nationaux et internationaux.

Diverses structures cherchent de plus en plus à atteindre et à démontrer un bon niveau de performance environnementale en maîtrisant les impacts de leurs activités.

Aujourd’hui, l’absence d’application des dispositions réglementaires et de la stratégie nationale d’assainissement et de gestion des déchets met le Bénin en difficultés par rapport à l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

C’est le cas de l’Aéroport International Cardinal Bernardin GANTIN de Cadjèhoun qui se doit de s’assurer un environnement exemplaire, pour satisfaire aux exigences de santé publique, car les sources de pollution se multiplient rapidement avec le développement et l’accroissement des activités aéroportuaires. L’AICBGC, épicentre du transport aérien au Bénin, offre un creuset d’activités dont le transport des passagers, leur restauration, etc. Ainsi, raisonnablement, d’importantes quantités de déchets liquides, en particulier les eaux usées et les huiles usagées sont générées. C’est pourquoi la problématique de l’assainissement devient une question primordiale.

Les intervenants sur la plate-forme aéroportuaire Cardinal Bernardin GANTIN de Cadjèhoun se doivent de créer les conditions optimales pour un environnement sain.

Dans cette optique, il importe au regard des constats faits sur place, de proposer des solutions.C’est ce qui justifie le présent rapport dont le thème porte sur la : Gestion des déchets liquides à l’Aéroport International Cardinal Bernardin GANTIN de Cadjèhoun.

Deux parties constitueront la substance de la présente étude. La première est consacrée à la présentation de la structure d’accueil à savoir l’ASECNA ainsi qu’aux activités menées au du cours stage. La deuxième est relative à notre sujet d’étude. Elle

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page 2

présentera la méthodologie, les résultats, la discussion et enfin les recommandations faites à l’endroit des acteurs concernés.

OBJECTIFS ET HYPOTHESES Objectif général

Faire une étude du mode de gestion des déchets liquides à l’Aéroport International Cardinal Bernardin GANTIN de Cadjèhoun

Objectifs spécifiques

Cette étude vise à :

 déterminer le processus de production des déchets liquides de l’AICBGC ;

 déterminer le mode de gestion des déchets liquides ;

 faire une analyse environnementale et sanitaire de la gestion des déchets liquides.

Hypothèses

Pour atteindre ces objectifs, un certain nombre d’hypothèses sont formulées:

 la gestion actuelle des déchets liquides ne se fait pas selon les règles de l’art ;

 les déchets liquides polluent l’environnement et les usagers de l’aéroport sont exposés à des risques sanitaires.

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page 3

PREMIERE PARTIE :

PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL

ET DES ACTIVITES EFFECTUEES

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page 4

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE L’ASECNA 1-1 GENERALITES SUR L’ASECNA

1-1-1 Historique de L’ASECNA

L’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) est une institution publique multinationale jouissant d’une personnalité juridique et de l’autonomie financière. Elle est créée le 12 Décembre 1959 par la Convention de Saint Louis au Sénégal et actualisée le 25 Octobre 1974 par la Convention de Dakar. La dernière révision de cette Convention a été adoptée à Ouagadougou au Burkina- Faso et signée à Libreville en République Gabonaise.

L’ASECNA rassemble actuellement dix-huit pays (18) Etats dont dix-sept (17) pays africains à savoir : le Bénin, le Niger, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Cameroun, le Tchad, le Congo, la Guinée équatoriale, la Guinée Bissau, le Gabon, le Burkina Faso, la République Centrafricaine, le Togo, la Mauritanie, les Iles Comores, Madagascar et la France comme partenaire. Elle a son siège à Dakar et dispose d’une Représentation et d’une Délégation au Bénin qui sont sous la tutelle du Ministère des Travaux Publics et des Transports. L’ASECNA constitue ainsi l’un des meilleurs exemples de coopération Nord-Sud ainsi que l’organe africain par excellence en matière d’aviation civile.

1-1-2 Mission de l’ASECNA

L’ASECNA répond à la nécessité de regrouper les espaces aériens des pays membres de l’organisation et de mutualiser les moyens pour le contrôle et la sécurité, conformément aux normes et pratiques recommandées de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). Elle permet à l’Afrique de mettre en commun ses ressources et actions afin de réaliser une intégration économique régionale dans le domaine de la sécurité pour la navigation aérienne et la gestion de l’installation aéroportuaire. Elle est conventionnée par deux types d’activités à savoir : les activités communautaires et les activités aéronautiques nationales.

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page 5

1-1-3 Activités communautaires

Elles sont régies par l’article 2 de la Convention de DAKAR. L’agence est chargée de la conception, de la réalisation et de la gestion des installations et services ayant pour objet, la transmission des messages techniques et de trafic, le guidage des aéronefs, le contrôle de la circulation aérienne, l’information en vol, la prévision et la transmission des informations dans le domaine météorologique aussi bien pour la circulation en route que pour l’approche et l’atterrissage sur les aérodromes communautaires. L’agence a la charge d’un espace aérien étendu sur 16. 100. 000 km² soit 1,5 fois la superficie de l’Europe. Cet espace est couvert par cinq centres d’information en vol situé à Antananarivo, Brazzaville, Dakar Océanique et Terrestre, Niamey et N’Djamena.

L’Agence a la qualité d’observateur auprès de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). A ce titre, elle participe à toutes les réunions importantes de cette organisation (assemblée, réunions techniques, réunions régionales de la navigation aérienne, etc.). Les activités communautaires de l’agence sont gérées par un représentant résident qui est l’ordonnateur secondaire du budget de ses activités.

1-1-4 Activités aéronautiques nationales

Les Activités Aéronautiques Nationales (AAN) consistent en la gestion pour le compte d’un état selon un contrat particulier entre les deux parties, l’ASECNA et les Etats des pays membres. L’agence peut, au terme de l’article 10 de la Convention qui l’a créée, se voir confier pour chacun de ces états signataires, la gestion ou l’entretien de toute exploitation d’utilité aéronautique ou météorologique. La gestion des activités aéronautiques nationales pour les pays de l’ASECNA se fait de façon séparée, conformément aux dispositions de contrat particulier avec les Etats concernés. Le 1er janvier 2012, l’agence a mis en place la délégation de gestion pour cette activité. Les activités aéronautiques nationales du Bénin sont gérées par le délégué du Directeur Général de l’ASECNA. Il est l’ordonnateur secondaire du budget de ces activités.

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page 6

1-2 ORGANISATION DE L’ASECNA

Sur le plan organisationnel, l’agence est placée sous les instances statutaires ci- après: Le comité des ministres de tutelle et le conseil d’administration

a)Le comité des Ministres de tutelle :

Il définit la politique générale de l’Agence. Il se réunit au moins une fois l’an en session ordinaire; la présidence est tournante, à un rythme annuel. Elle est assurée depuis juillet 2011 par le Tchad.

b) Le Conseil d’Administration :

Il prend les mesures nécessaires au fonctionnement de l’ASECNA, au moyen de délibérations relatives notamment aux budgets annuels de fonctionnement et d’équipement. Il se réunit au moins deux fois l’an.

c) La Direction Générale

Elle est assurée par un Directeur Général, assisté de deux (2) Directeurs. Le directeur général a pour compétence :

 assurer la gestion de l’Agence en exécution des décisions prises par les deux instances statutaires précitées ;

 recruter tout le personnel de l’Agence à l’exception de l’Agent Comptable et du Contrôleur Financier ;

 assurer la gestion administrative de l’Agence ;

 nommer dans chaque Etat membre un « Représentant », responsable des activités de l’Agence dans son Etat d’affectation.

d) l’Agence Comptable

Elle est dirigée par un Agent Comptable, nommé par le Conseil d’administration après accord du Comité des Ministres :

 tient la comptabilité générale et la comptabilité analytique d’exploitation.

 prépare le compte financier, présenté au Conseil d’administration après avoir été soumis au contrôle de la Commission de Vérification des Comptes.

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page 7

e) Le Contrôleur Financier

- IL est, nommé par le Conseil d’administration après accord du Comité des Ministres. Il a pour mission :

 de contrôler la gestion de l’établissement ;

 de surveiller toutes les opérations susceptibles d’avoir directement ou indirectement une répercussion économique et financière sur l’agence.

f) La Commission de Vérification des Comptes.

Elle est composée de trois membres désignés par le Conseil d’administration, elle : établit, pour le Conseil d’Administration et pour chaque Ministre de tutelle, un rapport sur la régularité de la gestion comptable de l’Agence et formule des propositions motivées sur le quitus à donner à l’Agent Comptable.

g) La Commission de Vérification de la Sécurité.

Composée de quatre experts désignés par le Conseil d’administration.

Elle assiste le Conseil d’Administration dans ses attributions relatives à la sécurité et à ce titre, suit la mise en place et le bon fonctionnement d’un système de gestion de la sécurité (SGS) conforme aux normes et pratiques recommandées par l’OACI.

Mentionnons par ailleurs que les activités communautaires sont à la charge de l’ASECNA et les activités aéronautiques nationales à la charge de la Délégation aux Activités Aéronautiques Nationales du Bénin(DAANB).

1-3 La Délégation aux Activités Aéronautiques Nationales du Bénin 1-3 Historique de la DAANB

La gestion confiée au Service de Gestion des Aéroports du Bénin (SGAB), a été transférée à la DAANB qui, aujourd’hui est l’organe qui assure la gestion des activités Aéronautiques Nationales du Bénin.

En effet, le SGAB est créé par la lettre N°91 /01/0028/ASECNA/DTTAN du 04 janvier 1991. Ce service de gestion des aéroports du Bénin n’a effectivement commencé ses activités qu’en septembre 1991, après la nomination de son

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page 8

responsable qui prit service le 22 juillet de cette année. Le SGAB gérait les activités aéronautiques nationales que l’Etat béninois a confiées à l’ASECNA par un contrat particulier depuis 1962, actualisé le 01 juillet 1988.Elle consiste à la gestion et au suivi administratif, financier, commercial et technique des dites activités.

Depuis janvier 2012, la gestion est devenue l’œuvre de la DAANB, créée suite à un ensemble de processus ; il s’agit de :

 la résolution N°2008 CM48-8 du 11Juillet 2008 issue de la 48ème réunion du Comité des Ministres de tutelle, tenue les 10 et 11 Juillet 2008 à Malabo en Guinée Equatoriale, adoptant les nouveaux principes de gestion des activités aéronautiques nationales par l’ASECNA ;

 la lettre N° 121/MDCTTTATP/PR/DC/SGM/ANAC/SP-C du 20 Juillet 2009 du Ministre délégué auprès du Président de la République chargé des Transports Terrestres, des Transports Aériens et des Travaux Publics de la République du Bénin, informant l’Agence de l’accord de principe de l’Etat béninois pour la conclusion avec l’ASECNA, d’un contrat de délégation de gestion des activités aéronautiques nationales de la République du Bénin ;

 la résolution N°2010 CM 52-7 du 29 Juillet 2010 du Comité des Ministres de tutelle relative aux nouveaux principes de la gestion par l’ASECNA des activités aéronautiques des Etats membres ;

 du contrat de délégation de gestion des Activités Aéronautiques Nationales du 28 décembre 2011, portant création, organisation et fonctionnement de la DAANB.

Ce changement a modifié l’organisation du travail. Aujourd’hui, l’ASECNA n’assure que la gestion des activités communautaires ; celle des activités aéronautiques nationales est directement à la charge de la DAANB. Cette Délégation a pour mission :

 de mettre en œuvre la politique générale de gestion des activités aéronautiques nationales ;

 d’assurer la gestion commerciale de l’AICBGC ;

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page 9

 d’exploiter les services de la navigation aérienne et de la météorologie dans les stations météorologiques ;

 d’exploiter et d’assurer l’entretien des installations météorologiques ;

 d’installer et maintenir les équipements météorologiques ;

 de sauvegarder le patrimoine de l’Etat, d’assurer son développement ;

 de coordonner également les activités des autres plates-formes aéroportuaires secondaires sous l’autorité du représentant résident de l’ASECNA ;

 de collecter des données et de traiter des statistiques de trafic aérien sur les aéroports qui lui sont confiés au titre de contrat.

1-3-2 Structure organisationnelle de la DAANB.

Pour mieux accomplir ses missions, la DAANB est structurée en délégation générale laquelle est composée de cinq services subdivisés chacun en des unités.

a)Délégation Générale

Elle est chargée de coordonner toutes les activités aéronautiques nationales. Elle assure la bonne marche des activités aéronautiques, et assiste le directeur dans ses tâches.

b) Service des Opérations Aéroportuaires et du Trafic.

Il est placé sous l’autorité du chargé des opérations aéroportuaires et du trafic, et comporte deux unités, chacune d’elle ayant à sa tête un responsable.

 L’unité marketing, concession commerciales et domaniales.

Il a pour mission de contribuer à l’élaboration et au suivi des stratégies et objectifs commerciaux et marketing, d’effectuer un reporting périodique des principales activités qui lui seront confiées sur la base d’indicateurs de performance préalablement définis, d’élaborer des comptes rendus périodiques d’activités en rapport avec sa mission, d’animer et de coordonner avec les autres partenaires les activités de la plate- forme aéroportuaire.

 L’unité exploitation et facilitation

Est chargée de contribuer à l’élaboration et au suivi des stratégies et objectifs en matière d’exploitation et de facilitation, de faire disposer de moyens pour les premiers soins et les évacuations d’urgence vers des centres appropriés et de coordonner la

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page 10

mise en œuvre des mesures d’assistance aux personnes à mobilité réduite, d’élaborer les comptes rendus périodiques d’activités en rapport avec sa mission.

c)Le Service Contrôle Sécurité Sûreté et Qualité Il est composé de deux unités :

 Unité contrôle : Elle assure :

- le contrôle de la bonne exécution de l’ensemble des missions de la Délégation et de sa conformité aux normes, règlements et procédures en vigueur ;

- les inspections et audits techniques et administratifs ; - l’inspection et l’audit financier.

 Unité Sécurité, Sûreté et Qualité : Elle assure :

- le suivi de la mise en œuvre des mesures de sûreté aéroportuaire ;

- le suivi de la qualité de mise en œuvre des mesures de facilitation sur les installations terminales ;

- la participation à la mise en œuvre des mesures de contrôle qualité et sûreté ; - le suivi de l’exploitation des équipements de sûreté ;

- la coordination de la mise en place du système de gestion de la sécurité au sein de la Délégation et la supervision de son fonctionnement ;

- la coordination de la mise en place du système de la qualité au sein de la Délégation et la supervision de son fonctionnement ;

- les conseils au délégué sur les sujets ayant trait à la sécurité.

d) Le Service Administratif et Financier

Ce service s’occupe de la gestion et du suivi administratif et financier. Il est composé de deux unités :

 Unité budget, finances et facturation

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page 11

Cette unité s’occupe de la gestion financière, des achats et du suivi du recouvrement. Il gère également la facturation des redevances, des statistiques, procède à l’analyse, à la programmation des études générales et à la communication des données.

 Unité personnel et solde Elle s’occupe :

- des affaires juridiques ;

- des affaires administratives générales ; - du solde ;

- des contentieux ;

- de la vérification de la conformité des accords et contrats.

e) Service d’Exploitation Technique et Météorologique Il est subdivisé en trois unités :

 Unité maintenance radio électrique et informatique ayant pour mission de maintenir et d’entretenir les infrastructures électriques et électroniques,

 Unité maintenance infrastructures génie civil chargée de maintenir en état de fonctionnement et de propreté les équipements, et d’installer les ouvrages qui lui sont confiés.

 Unité réseau station météorologique

Elle assure la satisfaction des besoins d’exploitation de la navigation aérienne, et s’occupe également du traitement et de la transmission des messages météorologiques nécessaires aux aéroports qu’elle gère.

f) Service de la paye

Il est composé de deux unités :

 L’Unité dépense qui s’occupe de toute sortie de fonds pour la réalisation des travaux concernant les activités aéronautiques. Elle effectue des dépenses de fonctionnement et celles d’investissements.

 L’unité recettes’occupe de toutes les entrées de fonds (subventions, redevances).

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page 12

1-4 Activités effectuées durant le stage.

Durant le stage à la Délégation aux Activités Aéronautiques Nationales du Bénin, nous avons fait le tour des services de la Délégation.

Cette tournée nous a permis d’acquérir des informations en ce qui concerne le rôle et le mode de fonctionnement de ces services. Sur la base d’un programme établi par notre Maître de stage, la prise de contact avec le personnel et la découverte des services ont été très faciles. Nous avons ainsi été amenées à visiter des Unités des Services à savoir :

 Service des Opérations Aéroportuaires et du Trafic

Nous avons été à l’unité exploitation et facilitation. Nous avons travaillé avec les hôtesses qui exercent leurs activités quotidiennes celles d’annoncer les vols, de renseigner les passagers et les usagers sur les informations relatif aux vols et dans le domaine touristique.

Nous avons été dans le parking auto destinés aux usagers de l’aéroport. Les tickets de stationnement sont à 200 CFA l’heure. Encas de perte du ticket, le client paie une pénalité de3000 CFA. Par rapport au coût des abonnements il est de :

- 5000F /mois pour les usagers de l’aéroport (agent des compagnies aériennes et des administrations publiques) et les concessionnaires,

- 10.000F/mois pour les hôtels, les agences de voyage et les sociétés.

- 30.000F/mois pour les réservations de postes fixes.

Nous avons fait le tour des salons VIP pour faire le constat des commodités mises en place. Nous avons pris connaissance de la manière dont se fait l’enregistrement des passagers et de leurs bagages avant d’avoir accès aux vols. A l’arrivée il y a le poste de la douane. Les policiers et les hôtesses, vérifient les pièces des passagers à chaque fois.

 unité Marketing concessions commerciales et domaniales, au niveau de cette unité nous avons su comment les contrats domaniaux sont établis. Nous avons pris connaissance de la gestion commerciale et du suivi des contrats incluant le calcul de la durée d’amortissement pour les bâtiments ou structures implantés dans la zone aéroportuaire et construits par des sociétés.

 service administratif et financier

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page 13

Les agents de ce service nous ont expliqué comment ils s’occupent des fiches de paye, de la gestion des assurances maladie, des commandes de consommable et de tissus pour la confession de l’uniforme de certains agents.

1-5 Problèmes environnementaux enregistrés au cours des visites des services.

Au cours de notre passage dans les différents services nous avons enregistré.les problèmes environnementaux de façon générale et plus précisément les différents types de pollutions telles que :

La pollution du sol, causée par les plastiques, les cartons, La pollution atmosphérique causée par la fumée,

La pollution des eaux causée par le manque de station de traitement,

C’est pour cela notre étude a porté sur les déchets liquides dont une meilleur gestion permettra d’assainir au mieux l’environnement aéroportuaire.

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DEUXIEME PARTIE :

GESTION DES DECHETS LIQUIDES A

L’AEROPORTINTERNATIONAL CARDINAL BERNARDIN GANTIN

DE CADJHEHOUN : cas des eaux usées et huiles usagées

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page 15

CHAPITRE 2 : REVUE LITTERAIRE 2-1 Définition de quelques concepts :

Les concepts spécifiques qui semblent importants à connaître pour une meilleure compréhension du document sont :

Environnement

Selon le dictionnaire universel, l’environnement se définit comme l’ensemble des éléments constitutifs du milieu d’un être vivant. Il s’agit des facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociologiques qui constituent le milieu dans lequel vit l’homme ou une espèce animale ou végétale.

Conformément aux dispositions de l’article 1er de la loi-cadre sur l’environnement au Bénin, cette notion est définie comme « l’ensemble des éléments naturels et artificiels ainsi que des facteurs économiques, sociaux et culturels qui influent sur les êtres vivants et que ceux-ci peuvent modifier». Aujourd’hui, l’environnement ne se confond plus avec le milieu naturel, mais englobe le cadre de vie complexe que l’homme a façonné depuis ses origines.

La santé

« Etat complet de bien-être physique, mental et social et qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.» (OMS).

Pollution

La loi-cadre sur l’environnement en République du Bénin, définit la pollution en son article 1er comme « toute contamination directe ou indirecte de l’environnement provoquée par tout acte susceptible : d’affecter défavorablement une utilisation du milieu profitable à l’homme ; de provoquer une situation préjudiciable à la santé, la sécurité des biens collectifs et individuels. »

Déchets liquides

Selon la loi-cadre sur l’Environnement en République du Bénin, un déchet est tout bien pour lequel le producteur ou le détenteur n’a plus d’autres utilisations et qui

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page 16

doit être éliminé. Ainsi, un déchet peut être considéré comme liquide lorsqu’il est peut être pompé (ADANNEHEGBE, 2012)

Eaux usées

Selon Larousse, on entend par eaux usées, dans le sens le plus large, toutes les eaux à évacuer des zones bâties. Il s’agit des eaux usées provenant des ménages, de l’artisanat et de l’industrie. Compte-tenu du danger de pollution qu’elles représentent, les eaux usées ne peuvent être directement rejetées dans la nature sans conséquences notables.

Elles sont parfois qualifiées d’eaux grises quand il s’agit d’eau peu chargées en matières polluantes, par exemple les eaux d’origine domestique, résultant du lavage des assiettes, des mains, des bains, et d’eaux noires lorsqu’elles contiennent diverses substances plus polluantes ou plus difficiles à éliminer tels que les matières fécales, les produits cosmétiques ou tous types de sous-produit industriel mélangés à l’eau.

Huiles usagées

Le décret n°2003-330 du 27 Août 2003 portant gestion des huiles usagées définit les huiles usagées comme « toutes huiles issues du raffinage du pétrole brut ou synthétique, destinées à la lubrification ou d’autres fins, impropres à leur usage orignal en raison de la présence d’impuretés ou de perte de leurs propriétés initiales ; elles incluent les huiles lubrifiantes, les huiles hydrauliques, les huiles pour le travail des métaux et les liquides ou colporteurs ».

2-2 Cadre juridique des déchets liquides au Benin

La Constitution du 11 décembre 1990 stipule en son article 27 que : « Toute personne a droit à un environnement sain ». Cet article de la Constitution a permis au législateur de renforcer les textes existants et de définir les bases de la politique nationale en matière d’environnement.

Le sous-secteur de l’assainissement, de la gestion des déchets en général et des eaux usées en particulier au Bénin est actuellement régi, directement ou indirectement par différents textes et lois dont les plus importants sont :

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page 17

 la Loi n°98-030 du 12 février 1999 portant loi-cadre sur l’environnement en République du Bénin qui constitue le principal cadre juridique de protection de l’environnement au Bénin;

 la loi n°87-015 du 21septembre 1987 portant code de l’hygiène publique ;

 la loi n°87-016 du21 septembre1987 portant code de l’eau ;

 la loi N°97-029 du 15 Janvier 1999 portant organisation des communes en République du Bénin. En son article 93, elle confère aux communes la charge de la collecte et du traitement des déchets liquides, du réseau public d’évacuation des eaux usées et du réseau public d’évacuation des eaux pluviales ;

 le décret n°95-047 du 20 février 1995 portant attribution, organisation et fonctionnement de l’Agence Béninoise pour l’Environnement(ABE) ;

 le décret N°2001-109 du 4 avril 2001 fixant les normes de qualité des eaux résiduaires ;

 l’arrêté interministériel N°069/ MISAT/ MEHU/ MS/ DC/ DE/ DAT/ DHAB du 4 avril 1995 portant réglementation des activités de collecte, d’évacuation, de traitement et d’élimination des matières de vidange.

Si la réglementation bien que plus ou moins fournie est peu appliquée, l’une des difficultés réside dans l’insuffisance de sa vulgarisation et la non implication des citoyens au profit desquels ces règlements sont élaborés.

2-3 Différents types de déchets liquides

Les déchets liquides sont subdivisés en deux catégories :

 Les eaux usées ;

 Les huiles usagées.

2-3-1 Les eaux usées

2-3-1-1 Origine des eaux usées

Elles résultent de l’usage des eaux de consommation de bonne qualité, du fait des activités humaines d’origine domestique, industrielle ou agricole.

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Ces eaux proviennent de quatre sources principales : a)Les eaux usées domestiques

Elles proviennent des différents usages domestiques de l’eau. Elles sont essentiellement porteuses de pollutions organiques. Elles se répartissent en eau ménagère qui a pour origine les salles de bain et les cuisines ; elles sont généralement chargées de détergents, de graisses, de solvants et de débris organiques. Il s’agit aussi des rejets des toilettes, chargés de diverses matières organiques azotées et de germes fécaux.

b) Les eaux usées industrielles

Elles sont très différentes des eaux usées domestiques. Leurs caractéristiques physico-chimiques varient d’une industrie à l’autre.

En plus des matières organiques azotées ou phosphorées, elles peuvent contenir également des produits toxiques, des solvants, des métaux lourds, des micropolluants organiques, des hydrocarbures,...

c) Les eaux pluviales

Normalement les eaux pluviales ne sont pas forcément polluées. Elles ne sont considérées comme des eaux usées que si elles sont mélangées avec des effluents urbains au niveau des égouts de type unitaire. Elles sont de même nature que les rejets domestiques et peuvent contenir en plus des éléments toxiques.

d) Les eaux usées de ruissellement agricole

Il s’agit de rejets liquides agricoles issus du ruissellement d’eau d’irrigation qui entraîne des engrais, des pesticides, ou des rejets organiques dus à un élevage important.

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2-3-1-2 Caractéristiques des eaux usées

La composition des eaux usées est extrêmement variable en fonction de leur origine (industrielle, domestique, etc.). Elles peuvent contenir de nombreuses substances, sous forme solide ou dissoute, ainsi que de nombreux micro-organismes.

En fonction de leurs caractéristiques physiques, chimiques, biologiques et du danger sanitaire qu’elles représentent, ces substances peuvent être classées en quatre groupes : les micro-organismes, les matières en suspension, les éléments traces minéraux ou organiques et les substances nutritives. (BELOKDA, 2009)

2-3-1-3 Gestion des eaux usées

Selon MIDDLETON (1995), l’eau est l’élément de base de la vie sur Terre.

L’homme peut survivre sans nourriture pendant plusieurs semaines, mais sans eau il mourra en quelques jours.

Dans les économies modernes, l’eau est aussi essentielle à l’agriculture, à l’industrie, à la production de l’électricité qu’aux transports. Bien qu’étant l’élément le plus abondant de la terre, elle n’est utilisée que dans une infirme proportion, de l’ordre de 0,003%. Le reste est tellement inaccessible que l’on se demande si le monde court vers un manque d’eau. (KPOKPOYA ; 2007).

A Cotonou, des études ont révélé que les ménages proches des caniveaux y rejettent leurs eaux après utilisation. Ceux qui sont un peu éloignés rejettent l’eau usée dans la rue ou sur la cour des concessions. Certains ménages les évacuent soit dans les bas-fonds, soit sur les berges des cours d’eau ou dans les puisards (ADAMOU, 2008).

En général, le sol est le principal réceptacle des eaux d’origine ménagère, de même que les eaux de toilettes.

Les eaux usées industrielles et domestiques de la ville de Cotonou sont directement rejetées dans la mer (cas de la SOBEBRA) et dans le Lac Nokoué sans aucun traitement préalable (SALOUFOU, 2003). Ces rejets engendrent l’accumulation progressive de substances organiques et toxiques dans les cours d’eaux provoquant ainsi, une dégradation physico-chimique et biologique. Le traitement des eaux usées

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page 20

représente donc de nos jours et dans les années à venir, l’un des défis majeurs auquel le Bénin doit faire face.

A l’AICBG, la collecte et l’évacuation des eaux se font par un réseau de caniveaux aboutissant à un collecteur à ciel ouvert.

2-3-2 Les huiles usagées

2-3-2-1Origine des huiles usagées

D’une manière générale, toutes huiles ayant servi dans un processus de transformation et destinée à l’abandon du fait de la perte de ses propriétés physico- chimiques de base est désignée par le terme « huiles usées ».

• les huiles domestiques qui sont des huiles alimentaires d’origine végétale ayant servi pour la fricture ;

• et les huiles industrielles provenant des moteurs, des industries, des transformateurs, des circuits hydrauliques et des turbines.

Les établissements dont les activités génèrent les huiles usagées sont notamment : les garages, les concessionnaires, les stations de carburant, les entreprises de construction routière, les usines, les parcs de véhicules administratifs, les entreprises industrielles tels que la SBEE, l ’OCBN, la SOBEBRA.

2-3-2-2 Caractéristique des huiles usagées

On distingue deux catégories principales d’huiles usagées :

Les huiles usagées noires : ce sont des huiles qui proviennent principalement de la lubrification automobile, et qui ont subi des traitements thermiques et mécaniques sévères qui les ont fortement chargées en métaux, résidus de combustion… et certaines huiles industrielles utilisées par exemple pour la trempe des métaux ou comme fluides caloporteurs. Ces huiles sont fortement dégradées et contaminées.

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Les huiles usagées claires : ce sont des huiles d’origine industrielle et légèrement détériorées à l’usage, elles sont facilement récupérables par simple purification (filtration, centrifugation,..)

2-3-2-3 Gestion des huiles usagées

Les huiles de pétrole permettent un bon fonctionnement des moteurs et en usage domestique, elles sont utilisées dans la lutte contre les moustiques et les insectes nuisibles (Djouaka et al, 2007).

Le prétraitement, l’élimination ou la valorisation d’huiles usagées ne peuvent être effectués que par des exploitants agréés.

Un agrément ne peut être accordé à une entreprise qui régénère les huiles usagées ou qui utilise les huiles usagées comme combustible que si l’autorité qui le délivre s’est assurée que l’exploitant de l’unité ne porte pas atteinte à l’environnement et que toutes les mesures appropriées de protection de l’environnement et de la santé ont été prises.

(Anatole, 2008)

2-3-3 Impacts environnementaux et sanitaires des déchets liquides 2-3-3-1 Cas des eaux usées

Le mauvais fonctionnement des stations d’épuration aboutit à la pollution des eaux de surface et des eaux souterraines, véritable danger pour l’homme, pour la flore et la faune. Les rejets des eaux usées constituent donc un élément fondamental en matière de pollution car ils donnent lieu à de nombreuses réactions chimiques et à la reproduction de nombreux vecteurs de maladies. La très forte charge des effluents en matières organiques les empêche de s’auto-épurer convenablement. Les taux élevés des matières en suspension réduisent la transparence des eaux réceptrices et peuvent empêcher la pénétration de la lumière. Elles peuvent aussi diminuer l’oxygène dissous et par conséquent limiter le développement de la vie aquatique. La conséquence de la mauvaise gestion des eaux est le fait qu’elle constitue une menace pour la santé humaine, notamment la recrudescence des maladies parasitaires et infectieuses telles que les diarrhées, la dysenterie, les ankylostomiases, la schistomiase et autres maladies

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intestinales. Les eaux usées stagnantes sont aussi le lieu de prolifération des moustiques et d’autres vecteurs responsables de maladies endémiques telle que la malaria.

2-3-3-2 Cas des huiles usagées

D’une manière générale, les huiles usagées sont peu biodégradables. Elles ont une densité plus faible que l’eau. En effet, un litre d’huile usagée peut couvrir une surface importante d’eau et réduire l’oxygénation de la faune et de la flore existantes.

Les conséquences d’un rejet direct de l’huile usagée dans le milieu naturel sont donc évidentes.

Dans le cas d’un déversement accidentel ou volontaire de produits dangereux pour l’environnement dans les égouts ou directement dans le milieu naturel, la conséquence de ces mauvaises pratiques peut être une pollution du sol. Il faut savoir que certains produits dangereux peuvent avoir des atteintes importantes sur l’environnement, même quand ils sont rejetés en très faibles quantités. Suivant le polluant, la persistance du produit dans le sol est plus ou moins longue et a des effets qui peuvent être importants sur la faune, la flore et les ressources alimentaires avoisinantes.

Par ailleurs, bien que son pouvoir calorifique puisse être estimé à environ 90% du fuel lourd et fasse donc de l’huile un combustible intéressant, l’impact lié à sa combustion dans de mauvaises conditions peut également être important.

La teneur en composés aromatiques peut entraîner, pour des températures de combustion trop faibles, la formation d’hydrocarbures polycycliques aromatiques (HAP) dont le pouvoir cancérigène a été démontré, des polychlorobiphényles (PCB), des acides volatiles comme (HCl, H2SO4, ….), des dioxines et furannes. Ces polluants atmosphériques sont très persistants, tératogènes, mutagènes et/ou cancérigènes pour la plupart (KPOKPOYA ,2007).

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2-4 Méthodologie et collecte de données.

L’aboutissement d’un travail scientifique à un résultat probant nécessite la recherche de l’information et des finalités concluantes qui requièrent une préparation technique préalable, appuyée sur un matériel et des démarches procédurières bien articulées.

2-4-1 Matériel :

Le matériel utilisé se présente comme suit :

- un guide d’entretien pour collecter les informations auprès des personnes ressources ;

- une fiche d’enquêtes pour collecter les informations au niveau des prestataires, services intervenant dans le système aéroportuaire ;

- un appareil photo numérique pour la prise de vues ; - un ordinateur ;

- un carnet de notes ; - une clé USB.

2-4-2Méthode de travail

Toute recherche scientifique doit obéir à une méthodologie bien définie. Face à l’évidence, nous nous sommes fondée sur les sources tant orales qu’écrites pour la réalisation de ce travail. La nécessité de l’enquête se justifie par l’importance d’évaluer, à l’épreuve des faits, la justesse des hypothèses que nous avons émises.

Ainsi, nous avons utilisé une méthode d’échantillonnage raisonné (voir en annexe le questionnaire). Après une recherche documentaire, nous avons effectué des travaux de terrain. Les données recensées ont été dépouillées, enregistrées et analysées dans le tableur Excel sous Windows 2007.

2-4-2-1 Recherche documentaire

Nous avons recensé un certain nombre de documents sur l’assainissement en général et sur la gestion des eaux usées et huiles usagées en particulier, qui fournissent

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des informations qui éclairent sur le sujet et permettent de faire la synthèse des études antérieures effectuées dans ce domaine. Ces recherches ont été effectuées dans des bibliothèques comme celles de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), du Ministère en charge de l’Environnement et sur internet.

2-4-2-2 Collecte des données sur le terrain

Population cible

La population cible est constituée des responsables des différentes structures intervenant dans le système aéroportuaire. Nous en avons rencontré quatre.

Enquête de terrain

L’enquête a été réalisée au moyen d’une fiche. Elle consiste à un entretien avec la population cible. Les aspects abordés au cours des entretiens sont relatifs entre autres, aux types, à la quantité de déchets produits et à l’organisation de la gestion de ces déchets.

Observations de terrain

Les observations ont été directes et se sont focalisées sur le mode d’évacuation des déchets liquides à l’Aéroport.

2-4-2-3 Traitement des données

Le dépouillement des fiches a été fait manuellement.Il a consisté au décompte des personnes interrogées, puis au recensement des réponses aux questions.ces données sont ensuite saisies et traitées avec word2007 et excel 2007

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page 25

CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION

3-1 RESULTATS

3-1-1 Typologie et sources des déchets liquides produits à l’AICBGC

Les travaux que nous avons effectués ont révélé que les déchets liquides de l’aéroport proviennent des :

- eaux de toilettes et des douches ; - eaux de pluies ;

- huiles utilisées sur les véhicules à moteur des groupes électrogènes etc.…

3-1-2 Production semestrielle des huiles usagées dans les structures intervenant dans le système aéroportuaire

Le dépouillement des fiches d’enquête a conduit aux résultats suivants illustrés par le graphe de la figure1.

Figure 1 : Distribution de la production d’huiles usagées en fonction des structures De l’analyse de la figure1, il ressort que la structure qui produit la plus grande quantité d’huiles usagée est AHS.

Les huiles usagées ne sont pas produites tous les jours car avant d’effectuer la vidange sur un véhicule, il faut qu’il atteigne un kilométrage donné qui varie entre 2500 km et 3000 km. La quantité moyenne d’huiles produites en six mois est de 352.5 litres. Il est ànoter que toute cette quantité n’est pas évacuée des sites lorsque la vidange est faite.

705

400

200

80

25 0

100 200 300 400 500 600 700 800

TOTAL AHS GARAGE

ASECNA

DEPOT SONACOP

MRS

REPONSE

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3-1-3 Mode de stockage des huiles usagées

Les photos 1 et 2 ci-dessus nous montrent les conditions dans lesquelles les huiles sont stockées après leurs différents usages. Certains les stockent dans des barques en plastique et d’autres dans des tonneaux. On constate des déversements au sol malgré l’isolement des contenants. La quantité que nous observons sur ces vues de par les contenants dépasse des dizaines de litres.

3-1-4 Gestion des huiles dans les différentes structures.

La gestion des huiles dans les différentes structures est récapitulée dans le tableau suivant :

Tableau I: Mode de gestion des huiles selon les structures.

Structures Mode de gestion des huiles de vidange

MRS récupéré et envoyé sur le site de Calavi

AHS Huile stockée et envoyée à la cimenterie d’Onigbolo par l'intermédiaire de Génie système service

DEPOT SONACOP AEROPORT -les employés en prennent pour en faire des usages personnels.

-déversées dans les toilettes

GARAGE ASECNA -les pompiers les utilisent pour faire les exercices d'activation de feu

-versées sur les termitières qui se trouvent autour de l'aéroport

Photo 1 et 2: mode de stockage des huiles (OURO-DJERI, 2013)

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D’après les réponses qui sont données dans ce tableau, 50%des structures enquêtées envoient leurs huiles pour qu’elles soient réutilisées comme source d’énergie dans les cimenteries. 25% affirment que les détenteurs de moulin à maïs, prennent les huiles pour la lubrification des moteurs de leur moulin. Ces huiles sont vidangées de nouveau après 3 à 4 mois d'usage. Les huiles de vidange ont une double fonction quant à leur utilisation sur du bois. En couche superficielle elles servent à lutter contre la dégradation du bois sous l'action des pluies. En plus de cette fonction, leur odeur aide à éloigner les insectes qui détruisent le bois et c’est la raison pour laquelle la plupart des employés en ramènent chez eux. Les 25% restant disent qu’ils les versent soit dans les fosses étanches pour réduire les mauvaises odeurs, soit dans les caniveaux.

A Cotonou, certains ménages pour éliminer les mauvaises odeurs de leurs latrines, y versent des huiles à moteur usagées. Cette pratique a été reconnue par Youssao ABDOU KARIM & GBAGUIDI (2004) comme ayant des conséquences néfastes. En effet, l'huile de vidange réduit les échanges gazeux entre les micro- organismes et l'air ambiant. La conséquence qui en découle est la mort massive des micro-organismes aérobies (larves de mouches, bactéries …) chargés de la dégradation de la matière fécale. On assiste ainsi à un ralentissement du processus de dégradation aérobie et à un accroissement du processus anaérobie entraînant de plus belle les fortes odeurs. Les résultats escomptés sont de courte durée et conduisent en fin de processus à l'effet contraire.

Si éventuellement ces fosses ainsi traitées sont vidangées, alors la pollution locale liée à une telle pratique se voit ainsi répandue jusqu'au site de rejet (Kpokpoya, 2007).

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3-1-5 Mode de canalisation des eaux

Photo 3: Etat des caniveaux (OURO-DJERI, 2013)

La photo 3 montre l’état défectueux d’un caniveau situé dans l’enceinte de la zone aéroportuaire. Il est situé derrière le centre de maintenance de AHS-MENZIES .C’est par là que les eaux de lavage des véhicules prennent pour aboutir au collecteur. On constate à ce niveau qu’il y’ a de l’huile, ce qui veut dire que cette huile sera drainée par l’eau.

Les photos 4a et b montrent le drainage des eaux pluviales de la zone aéroportuaire vers le collecteur. Sur ces vues, nous constatons qu’il y a des déchets solides à la

b a

Photo4: caniveaux situé derrière l’ASECNA (a) et devant la Douane (b) (OURO-DJERI,2013)

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page 29

surface des eaux. Certains de ces déchets vont se décomposer tandis que d’autres comme les sachets plastiques empêcheront l’écoulement des eaux et provoqueront des inondations.

3-1-6 Gestion des eaux usées à l’AICBG

Photo5: un collecteur à ciel ouvert regroupant les eaux des caniveaux (OURO-DJERI, 2013)

Les photos 5a et b montrent la destination finale des eaux en provenance de l’AICBGC. Ces eaux usées qui sont produites ne subissent pas une gestion particulière ; elles sont seulement éloignées à quelques mètres.

Juste à côté il y a des jardiniers qui affirment eux-mêmes que cette eau est sale et c’est pour cela qu’ils ne l’utilisent pas. Mais ce qu’ils ignorent, c’est qu’elle pénètre la nappe phréatique et pollue aussi leur sol puisqu’ils sont situés à 10m à peine.

3-1-7 Niveau de connaissance de la réglementation existant en matière de gestion des déchets liquides par les structures

Figure2: Répartition des enquêtés par rapport à la connaissance des lois 75%

25%

pourcentage

favorable défavorable

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page 30

D’après les réponses données ,75% affirment connaitre qu’il existe des lois en vigueur par rapport à la gestion des déchets liquides mais qu’ils ne les respectent pas parce que le Ministère de l’Environnement ne met pas à leur disposition des moyens.

C’est le cas par exemple de l’inexistence d’une structure agréée pour le recyclage des huiles usagées, l’absence d’un système collectif de drainage des eaux usées pour leur traitement.

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Présenté par OURO-DJERI Aïchath M. Page 31

3-2 DISCUSSION

Le mode de gestion des déchets liquides de l’AICBGC ne se fait pas de façon générale selon les règles de l’art, c'est-à-dire selon les pratiques écologiquement rationnelles.

En effet, nos observations nous ont permis de nous rendre compte que les bacs ou tonneaux qui servent pour le stockage des huiles ne sont généralement pas fermés et que beaucoup sont dans un état défectueux. Cette situation explique la couleur noire du sol à l’endroit où sont disposés ces récipients dans les structures. D’après Anatole(2008), des garages ont avoué qu’ils rejettent leurs huiles usagées dans la nature (caniveaux, bas-fonds, ou par l’enfouissement dans le sol, etc.).Or, ces huiles polluent ainsi les sols qui sont lessivés par les eaux de ruissellement qui les entrainent au fond des cours d'eau ou elles s’incorporent aux sédiments, entraînant la contamination des organismes vivants. Une partie de ces huiles surnage les eaux de surface, réduisant ainsi les échanges gazeux, toutes choses préjudiciables à la flore et la faune aquatiques.

Ces modes de stockage ne respectent pas la réglementation sur les huiles usagées qui exige l’utilisation de contenants appropriés ou des conteneurs souterrains à doubles parois. Ces résultats confirment l’hypothèse selon laquelle la gestion des déchets liquides constitue une préoccupation majeure pour l’autorité aéroportuaire. La réutilisation des huiles usagées dans les moulins à maïs est une pratique dangereuse pour l’environnement et pour la santé de la population car ces huiles chargées de polluants de toutes sortes sont réutilisées comme carburants dans les moteurs de ces machines. Ces huiles, non appropriées subissent ainsi une combustion incomplète entraînant des émissions atmosphériques dangereuses tels que les dioxines, les furannes, les métaux lourds. L’utilisation des huiles usagées dans les fosses septiques réduisent les échanges gazeux entre les microorganismes et l'air ambiant. La conséquence qui en découle est la mort massive des micro-organismes aérobies (larves de mouche, bactéries,...), chargés de la dégradation de la matière fécale.On assiste ainsi à un ralentissement du processus de dégradation aérobie et à un accroissement du processus anaérobie entraînant de plus belle les fortes odeurs. Les résultats escomptés

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sont de courte durée et conduisent en fin de processus à l'effet contraire. Les huiles utilisées par les cimenteries comme source d’énergie constituent un moyen d’élimination écologiquement rationnelle.

En ce qui concerne la gestion des eaux usées à l’AICBGC, l’enlèvement ou la vidange des fosses septiques se fait de façon périodique. Mais avant cet enlèvement, l’eau est filtrée de la fosse vers les puisards. Cette eau qui se trouve dans les puisards est claire mais pas potable. Elle est déversée dans les caniveaux pour aboutir au collecteur. Les rejets d’eaux usées constituent donc un élément fondamental en matière de pollution car ils donnent lieu à de nombreuses réactions chimiques et à la reproduction de nombreux vecteurs de maladies. La très forte charge des effluents en matières organiques les empêche de s’auto-épurer convenablement. Les taux élevés des matières en suspension réduisent la transparence des eaux réceptrices et peuvent empêcher la pénétration de la lumière. Ils peuvent aussi diminuer l’oxygène dissout et par conséquent limiter le développement de la vie aquatique. DJARIRI (2009), pose en particulier une problématique récurrente des maladies hydriques dues aux eaux usées non traitées, qui sont de potentiels gîtes larvaires.

La conséquence de la mauvaise gestion de ces eaux est le fait qu’elles constituent une menace pour la santé humaine, notamment la recrudescence des maladies parasitaires et infectieuses telles que les diarrhées, la dysenterie, les ankylostomiases, la schistomiase et autres maladies intestinales.

Les eaux usées stagnantes sont aussi le lieu de prolifération des moustiques et d’autres vecteurs responsables de maladies endémiques telle que la malaria.

Les lois environnementales sont connues mais le problème, c’est que les moyens ne sont pas mis à la disposition des structures au Bénin et il n’y a pas de stations de traitement des eaux usées, ni de structures pouvant recueillir les huiles usagées pour leur traitement.

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