DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT
OPTION : AMENAGEMENT ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT RAPPORT DE FIN DE FORMATION
POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE THEME :
ETUDE COMPARATIVE DE LA QUALITE PHYSICO-CHIMIQUE ET BACTERIOLOGIQUE DES EAUX DE BOISSON DE LA COMMUNE DE
SAVALOU
: Cas des villages de Logozohè et de LahotanRéalisé par :
Deo-Grastias Crépin APOVO Sous la supervision de :
Maitre de stage :
Dr Léonce DOVONON
Maître-Assistant des universités (CAMES) Enseignant-chercheur EPAC /UAC
Directeur de l’information sur l’eau /DG Eau
Sous la supervision de :
Superviseur :
Dr Elisabeth YEHOUENOU Epouse AZEHOUN PAZOU
Maître-Assistant des Universités (CAMES) Enseignant-chercheur EPAC /UAC
7ème promotion
Année Universitaire : 2013-2014
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CERTIFICATION
Je certifie que ce travail a été réalisé sous ma supervision par APOVO Crépin Deo- Grastias, Etudiant au Département de Génie de l’Environnement (GEn) à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) à l’issue de son stage de fin de formation en Licence Professionnelle.
Le Superviseur,
Dr YEHOUENOU AZEHOUN PAZOU ELISABETH Biologiste Environnementaliste Ecotoxicologue
Maitre-Assistant des Universités (CAMES) Enseignant-chercheur
Département Génie de l’Environnement (Gen) Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC)
Université d’Abomey-Calavi(UAC)
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SOMMAIRE
CERTIFICATION ... I SOMMAIRE ... II DEDICACES ... III REMERCIEMENTS ... IV LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ... V LISTE DES TABLEAUX ... VI LISTE DES FIGURES ... VI LISTE DES PHOTOGRAPHIES ... VII RESUME ... VIII ABSTRACT ... IX
INTRODUCTION ... 1
Problématique, objectifs et hypothèses ... 2
1-Structure d’accueil ... 5
2. Définition de quelques conc epts ... 7
3. Zone d’étude ... 13
4. Matériel et méthodes ... 14
5. Résultats et discussion ... 33
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS ... 40
Références bibliographiques... 38
Annexes : ... 42
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DEDICACE
A mes parents :
Séraphin APOVO et Nathalie ADE
Le présent travail vous est dédié en témoignage du grand rôle que vous avez joué dans mon éducation et des nombreux efforts et sacrifices que vous avez consentis à mon égard depuis ma naissance jusqu'à ce jour.
Puisse Dieu vous accorder la longévité afin de jouir des fruits de vos efforts.
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REMERCIEMENTS
Notre sincère remerciement :
A Dieu, tout puissant qui, par son Esprit Saint, m’a assisté durant tout mon parcours ;
A mon superviseur Docteur Elisabeth YEHOUENOU AZEHOUN PAZOU Maître- Assistant, Enseignante-chercheur à l’EPAC pour tout le soutien qu’elle nous a accordé pendant notre stage malgré ses multiples occupations. je lui adresse ici ma profonde gratitude ;
Au Docteur Léonce F. DOVONON ; notre maître de stage ; Maître – Assistant, Enseignant chercheur à l’EPAC, Directeur de l’Information sur l’Eau à la Direction Générale de l’Eau (DG Eau) pour son attention et ses conseils ;
Au Professeur CHOUGOUROU Daniel, Chef du Département de Génie de l’Environnement pour sa disponibilité et ses précieux conseils ;
A tout le corps professoral de l’EPAC pour toute leur attention durant ces trois années ;
A Madame SEDA Sidonie, technicienne du laboratoire de la Direction Générale de l’Eau pour son conseil et sa disponibilité ;
A tout le personnel de la DG Eau et de la mairie de Savalou pour leur contribution ;
Aux techniciens du laboratoire de recherche du Département de Génie de l’Environnement pour leur soutien et leur disponibilité;
A M. Nicolas AIKOU pour ses conseils et son accompagnement
A M. Hervé DJIMENOU pour son aide financière et son soutien au cours de mon stage ;
A M. Fernand DOUGOU pour sa disponibilité et son soutien ;
A Charles AKOGNON, hermine AVOCE, josky ALLATOUNDE, Chris ADJINDA pour leurs aides et conseils ;
A mes amis Boris AHOUANDJINOU, Thierry KOUCHICA, Emeline COMLAN, Baki ASSANI, Djawad ALI , Angelo TOMEDE pour leur aide et soutien
Toutes mes gratitudes à mes Frères et Sœurs pour leur attention, leur soutien moral et financier ;
A tous les étudiants de la septième promotion de Génie de l’Environnement pour l’esprit fraternel et de solidarité développé au cours de ces trois dernières années.
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Liste des Sigles et Abréviations
DG Eau Direction Générale de l’Eau
D/ GEn Département du Génie de l’Environnement DIE Direction de l’Information sur l’Eau
EPAC Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi
GPS Global positionning system
INSAE Institut National de Statistique et d’Analyse Economique MEPN Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature
MERPMEDER Ministère de l’Energie, des Recherches Pétrolières et Minières, de l’Eau et du Développement des Energies Renouvelables
mg/l Milligramme par Litre
MMEE Ministère de Mines, de l’Energie et de l’Eau
OMS Organisation Mondiale de la Santé
RGPH3 Troisième Recensement Générale de la Population et de l’Habitat SONEB Société Nationale des Eaux du Bénin
SQE Service de la Qualité de l’Eau
TTC TriphénylTétrazolium Chlorure
UAC Université d’Abomey-Calavi
UFC/100 ml Unité Formant Colonie par cent millilitre
UC Unité de Couleur
µs/cm Micro siemens par centimètre
AEV Adduction d’Eau Villageoise
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LISTE DES TABLEAUX
Titres Pages
Tableau I : les résultats des analyses physico-chimiques la commune de Saketé…..………..8
Tableau II : les points des ménages enquêtés...23
Tableau III : les coordonnées géographiques des sites de prélèvement………...23
LISTE DES FIGURES Titres Pages
Figures I : Carte de la situation géographique de la commune de Savalou………..13Figure II : Source d’approvisionnement en eau des populations de Lahotan et Logozohè….24 Figure III : Traitements appliqués à l’eau avant sa consommation à Logozohè et Lahotan…25 Figure IV : Moyen de conservation de l’eau de boisson à Logozohè et Lahotan………25
Figure V : Maladies enregistrées par les populations de Logozohè et de Lahotan…………...26
Figure VI : Valeur de la couleur dans les échantillons prélevés………...28
Figure VII : Valeur de la turbidité dans les échantillons prélevés………28
Figure VIII : Taux d’ammonium dans les échantillons prélevés………...29
Figure IX : Teneur en nitrates dans les échantillons prélevés………..29
Figure X : Teneur en nitrites dans les échantillons prélevés………30
Figure XI : Teneur en fluorure des échantillons prélevés………30
Figure XII : Taux de fer dans les échantillons prélevés………..31
Figure XIII : Nombres de coliformes totaux dans les échantillons prélevés………31
Figure XIV : Nombres de coliformes fécaux dans les échantillons prélevés………...32
Figure XV : Nombres de streptocoques fécaux dans les échantillons prélevés………32
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LISTE DES PHOTOS
Titres Pages
Photo 1 : Echantillon d’eau de fleuve et de puits dans des bouteilles stérilisées……….…….18
Photo 2 : Milieu de culture 24 après……….22
Photo 3 : Alentour d’un forage mal entretenu à Lahotan……….27
Photo 4 : Un puits à grand diamètre se trouvant dans la brousse à Logozohè……….27
Photo 5 : Intérieur d’un puits à grand diamètre avec la présence de ver de gris………..27
Photo 6 : Un puits à moitié couvert par une tôle rouillée à lahotan………...27
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Résumé
Situées dans la commune de Savalou, les populations des arrondissements de Logozohè et de Lahotan connaissent d’énormes difficultés pour l’approvisionnement en eau potable. L’eau étant source de vie par excellence, le présent rapport intitulé : « Etude comparative de la qualité physico-chimique et bactériologique des eaux de boisson de la commune de savalou : cas des villages de Logozohè et de Lahotan » a pour objectif d’évaluer la qualité physico-chimique et bactériologique de l’eau de boisson. Pour atteindre cet objectif, des enquêtes ont été menées dans ces localités auprès des autorités, dans les centres de santé et dans les ménages. Ces enquêtes ont permis de recueillir des données par rapport aux types d’eaux consommées, aux traitements appliqués à l’eau avant sa consommation, aux conditions hygiéniques et aux maladies fréquemment rencontrées dans ces localités. Ensuite des prélèvements d’eau ont été effectués pour des analyses physico-chimiques et bactériologiques. Les résultats obtenus ont montré que la plupart des échantillons prélevés et analysés ne respectent pas les normes de potabilité. Quelques valeurs des paramètres tels que la couleur (17-1375), la turbidité (260-270), l’ammonium (2.645- 2.838), le nitrate (53.68-113.08), le nitrite (0.1023), le fluorure (1.54) et le fer total (0.65-3.80) sont supérieurs à la norme. Quant aux normes bactériologiques, tous les échantillons analysés sont contaminés par des coliformes totaux, des coliformes fécaux ainsi que des streptocoques fécaux.
La pollution bactériologique de ces eaux serait à l’origine des maladies hydriques enregistrées dans les centres de santé. Cette situation suscite des suggestions pour améliorer la qualité de l’eau de boisson consommée dans ces villages.
Mots Clés : Qualité eau, Logozohè, Lahotan, Savalou, Benin
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Abstract
Located in the municipality of Savalou, the populations of Logozohè and Lahotan district have enormous difficulties to supply clean water. Water being source (spring) of life by excelence, the present report entitled (relationship): " Comparative study of the physico-chemical and bacteriological quality of drinkable waters in district of Savalou: cases of Logozohe and Lahotan villages”. Investigations were carried out in these communities with authorities. These inquiries yielded data in relation to the types of water consumed, and treatment applied to water before consummation. Also investigations on hygienic condictions and diseases were done in these localities. Water slampling were made for physico-chemical and bacteriological analyses. Results shown that samples taken and analyzed do not respect standards values. Some parameters such as color (17-1375), turbidé (260-270), ammonium (2.645-2.838), nitrates (53.68-113.08), nitrites (0.1023), fluorides (1.54) and total iron (0.65-3.80) were superior than standard values. As for the bacteriological standards, all the analyzed samples were contaminated by total coliformes, faecal coliformes as well as faecal streptococci. Bacteriological pollution of these waters would be origin hydric diseases registered in health centers. This situation arouses suggestions to improve the drinking water quality consumed in these villages.
Keywords: Water quality, Logozohè, Lahotan, Savalou, Benin
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Introduction
L’eau est une substance très essentielle, indispensable à toute vie. Au regard de ses nombreuses fonctions dont celles biologique, écologique, socioéconomique, climatique, culturelle et touristique. Elle est un atout et un facteur de développement. C’est également une ressource qui est menacée et constitue de ce fait une source de danger voire de mort, lorsqu’on sait que près de 80% des maladies au monde seraient attribuées à la mauvaise qualité de l’eau. Ces maladies trouvent souvent leurs origines dans la pollution des ressources en eau.
La question de l’eau constitue un problème majeur pour les populations béninoises, non pas parce que le pays n’a pas un réseau hydrographique important. Car il dispose d’un important potentiel hydrique globalement satisfaisant qui peut le mettre à l’abri de toute pénurie. La République du Bénin reçoit une hauteur moyenne annuelle de pluies qui varie du Nord au Sud de 800 mm à 1200 mm.
Cependant, toutes les eaux ne sont pas bonnes à boire. Même une eau apparemment limpide peut contenir des substances inertes et vivantes, qui peuvent être nocives pour l’organisme humain.
Ces substances proviennent des rejets de certaines activités humaines dont l’eau est devenue le réceptacle. L’eau est ainsi le vecteur de transmission privilégié de nombreuses maladies.
En abordant la question de l’eau dans beaucoup de pays en voie de développement comme le Bénin, un accent était mis sur l’accès aux ressources en eau sans tenir grand compte de sa qualité.
Mais la tendance semble être renversée de nos jours où un accent particulier est mis sur la qualité des ressources en eau mises à la disposition des populations. En effet, dans la conception de tous les projets d’alimentation en eau potable aujourd’hui, l’aspect de la qualité est de plus en plus pris en compte (BOKOSSA et NOUDOGBESSI, 2008).
Et c’est dans ce cadre que s’inscrit ce travail qui porte sur le thème «étude comparative de la qualité physico-chimique et bactériologique des eaux de boisson de la Commune de Savalou : cas des villages Logozohè et de Lahotan». Cette étude permettra de connaître la qualité des eaux de ces villages afin de prendre des mesures susceptibles de les améliorer pour la consommation par la population. Elle sera faite et suivie à la DG Eau où plusieurs autres activités portant sur le contrôle de la qualité des eaux de différentes Communes ont été effectuées.
Le présent rapport qui fait le point de ces travaux est structuré en deux grandes parties : la première partie est consacrée aux activités menées au cours du stage et la deuxième au thème de recherche.
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Problématique, Objectifs et Hypothèses
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Problématique
L’eau sous toutes ses formes est abondante sur la planète, mais cette ressource inégalement répartie et mal gérée est menacée par des agents pathogènes. Elle est non seulement essentielle pour la survie, mais elle contribue également de plusieurs manières à la qualité de la vie. Ainsi l’eau potable consommée doit bénéficier d’une attention particulière car elle est destinée aux besoins vitaux de l’homme et pour ce faire ne doit pas contenir des germes nocifs pour la santé humaine (QUENUM, 2013).
Au Benin, et plus précisément dans les milieux ruraux, nombreux sont les populations qui n’ont pas accès à une eau potable ni à un assainissement de base. Les résultats du 3ème Recensement général de la population et des habitats (RGPH 3), affichent que :
- 61,1% des ménages du Bénin ont accès à l’eau potable,
- 14,7% des populations ont encore pour source principale d’approvisionnement en eau de boisson (les rivières, les marigots et les mares). Cette situation est très critique dans les départements des collines, du Plateau, de l’Atacora, du Borgou et de la Donga où cette proportion est respectivement de 26,6% ; 25,8% ; 23,9% ; 22,4% (la marina benin 2005) Selon Diallo (2000), « pour réduire ou enrayer le taux de maladies hydriques et augmenter le taux de la population rurale qui a accès facile à l'eau potable, il faut mettre à la disposition de cette dernière des ouvrages appropriés d'approvisionnement en eau potable, adaptés aux besoins et aux réalités socioculturelles ». Ceci signifie que les ouvrages à utiliser doivent être en conformité, d'une part avec les besoins exprimés par la population rurale et d'autre part avec les normes sociales et les réalités culturelles des milieux considérés. Face à ces chiffres, la DG Eau a eu l’idée de satisfaire la population à travers sa campagne d’hydraulique villageoise.
Ainsi la Commune de Savalou est l’une des régions du Bénin qui ont été les plus servies en ouvrages hydrauliques réalisés par la DG Eau et la SONEB. Malgré ces ouvrages en bon état avec un approvisionnement en eau potable, la population de la commune de Savalou est victime des manifestations des maladies d’origine hydriques. (PDC Savalou, Avril 2006)
Mais au-delà des problèmes liés à la nature, le véritable problème est celui de la gestion des ressources en eau depuis le prélèvement jusqu’à la consommation.
Objectifs de recherches
Objectif Général
D’une façon générale, la présente étude vise à comparer les éléments bactériologiques et physico chimiques des eaux de boisson dans la commune de Savalou par rapport aux normes de l’OMS.
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Objectifs Spécifiques Les objectifs spécifiques sont :
évaluer la qualité bactériologique et physico-chimique des différentes sources d’approvisionnement en eau des villages de Logozohè et Lahotan dans la commune de Savalou ;
comparer les résultats obtenus aux niveaux des différentes sources d’approvisionnement en eau des villages Logozohè et Lahotan dans la commune de Savalou aux Directives de l’OMS ;
identifier les causes de la présence éventuelle de bactéries et leurs conséquences sur la santé humaine ;
proposer des mesures d’amélioration de la qualité des eaux des villages Logozohè et Lahotan dans la commune de Savalou ;
Hypothèses de Recherches Les hypothèses de la présente étude sont :
Les qualités bactériologiques physico-chimiques des différentes sources d’approvisionnement en eau des villages Logozohè et de Lahotan de la commune de Savalou ne sont pas conformes aux normes recommandées par les directives de l’OMS pour l’eau de boisson ;
Les résultats obtenus au niveau des différentes sources d’approvisionnement en eaux des villages de Lahotan et Logozohè dans la commune de Savalou regorgent d’une multitude de bacteries et constitue un danger pour la vie humaine.
Les causes de la présence des bactéries résultent du mauvais entretien des différentes sources d’approvisionnement en eau, de ces villages.
Il existe des mesures pour améliorer la qualité des eaux des sources d’approvisionnement des villages de la commune de Savalou
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Première partie :
Activités menées au cours du stage
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I-DEROULEMENT DU STAGE
1-1 Présentation de la structure d’accueil
La Direction Générale de l’Eau créée par l’arrêté 2007-18 MMEE/DC/SGM/CTJ/CTRE- au/DG-Eau/SA du 19 février 2007, a pour mission d’assurer la gestion des ressources en eau sur toute l’étendue du territoire national, de définir les orientations stratégiques nationales en matière d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement des eaux usées et de veiller à leur mise en œuvre en collaboration avec les autres acteurs concernés.
Elle est l’une des directions techniques du Ministère de l’Energie, des Recherches Pétrolieres et Minières, de l’Eau et du Développement des Energies Renouvelables (MERPMEDER).
Elle comprend :
un secrétariat Administratif (SA)
une Cellule d’Audit Interne (CAI)
une Direction de l’Administration et des Finances (DAF)
une Direction de l’Information sur l’Eau (DIE)
une Direction de la Planification et de la Gestion de l’Eau (DPGE)
une Direction de la Programmation et du Suivi-Evaluation (DPSE)
une Direction de l’Approvisionnement en Eau Potable (DAEP)
Notre stage s’est déroulé au Laboratoire du Service Qualité des Eaux (SQE), de la Direction de l’Information sur l’Eau (DIE).
La Direction de l’Information sur l’Eau (DIE) a pour mission d’assurer la connaissance et la gestion de l’information sur les ressources en eau et leurs utilisations.
Le Service Qualité Eau (SQE) qui assure la mise en œuvre des actions et mesures permettant de connaître, de contrôler, et d’améliorer la qualité de l’eau, est chargé de procéder à la surveillance de la qualité des ressources en eau superficielle que souterraine, de contrôler la potabilité de l’eau de boisson mise à la disposition des populations bénéficiaires.
Le laboratoire dispose de deux salles à savoir :
La salle d’analyse bactériologique où sont recherchés les germes responsables de la pollution de l’eau (coliformes fécaux, les streptocoques fécaux, coliformes totaux, etc.)
La salle d’analyse physico-chimique chargée des analyses physico-chimiques par les méthodes volumétriques et spectrophotomètre d’absorption moléculaire (détermination de la quantité de Nitrite, d’Ammonium, de Couleur, de Fluorure, de Nitrate, de Magnésium, de Calcium, de Fer, de Phosphate, de Sulfate, de Calcium, de Bicarbonate, etc.)
Réalisé par Déo-Gratias C. APOVO Page 16 1-2 Activités Menées au cours du stage
Au cours de notre stage, nous avons appris à l’aide des échantillons d’eau amenés par plusieurs entreprises et par des étudiants en fin de formation à :
doser à l’aide de réactifs spécifiques les éléments chimiques comme le calcium, le magnésium, le bicarbonate, les chlorures, l’ammonium, les fluorures, le fer, l’iode, le nitrate et le nitrite contenus dans une eau de boisson ;
préparer des milieux de cultures pour la vérification de la qualité bactériologique de l’eau ;
mesurer les paramètres physiques (température, pH, conductivité) de l’eau à travers le multi paramètre analyseur de type COMBO BY HANNA ;
manipuler divers appareils de laboratoire tels que le spectrophotomètre de type HACH DR/2400 ; le turbidimètre.etc...
1-3 Résultats et discussion
Parmi les échantillons reçus, les analyses effectuées sur deux des échantillons d’eau qui proviennent de So-ava ont particulièrement retenu notre attention. Les résultats des analyses physico-chimiques et bactériologiques effectués sur ces deux échantillons d’eau figurent dans les tableaux sur la page suivante.
Réalisé par Déo-Gratias C. APOVO Page 17 BULLETIN D’ANALYSE PHYSIC0-CHIMIQUE
Nature de l’ouvrage : Forage Ouvrage n° : Demandeur : FORAG-SA
Echantillon n° :01 Provenance : Loc : Issodji.Vill : Iloro-Igbagja.Arr : Aguidi.Com : SAKETE Date de prélèvement : 10/09/2014. Date d’arrivée : 21/09/2014 Date de fin d’analyse : 23/09/2014
Tableau 1 : analyse physico-chimique d’échantillons d’eau de la commune de SAKETE
TDS : 46mg/L Couleur : 02uc Odeur :- Dureté :12 mg/L) VALEURS pH Conduct.
(µS/cm)
Températ.
(°C)
Alcal.
en CaCO3
(mg/L)
Turbid.
(FTU)
Teneur en AZOTE (mg/L)
In Situ - - - - Nitreux (N02-
)
Nitrique (N03-
)
Ammon.
(NH4+
) Au labo 5.19 46 26.8 20 00 0.0 1.8 0.03
OBSERVATIONS
Excepté le pH, les concentrations de tous les autres paramètres physico-chimiques dosés de cet échantillon d’eau apporté sont conformes aux directives de qualité de l’OMS pour l’eau de boisson
CATIONS Résultats
(mg/L)
ANIONS Résultats
(mg/L) Calcuim (Ca2+) 2.405 Bicarbonates (HCO3-
)
12.2 Magnésium (Mg2+) 1.459 Cabornates (CO32-
) -
Sodium (Na+) - Chlorures (C1-) 22.08
Potassium (K+) - Sulfates (SO42-) 00
Manganèse (Mn2+) - Nitrates (NO3-
) 7.92
Fer(Fe Total) 0.03 Nitrates (NO2-) 0.0
Aluminium (Al3+) - Slice (SiO2-
) -
Ammonium (NH4+) 0.0387 Phosphates (PO43-) 0.13
Fluorures (F-) 0.04
Iodures (I-) 0.05
TOTAL
Réalisé par Déo-Gratias C. APOVO Page 18 BULLETIN D’ANALYSE BACTERIOLOGIQUE
Lieu du prélèvement : Loc : Issoudji. Iloro-Igbadja. Arr: Aguidi. Com : SAKETE
Nature de la source de prélèvement : Forage
Date et heure du prélèvement : 10/09/2014
Date d’arrivée au laboratoire : 21/09/2014
N° de l’échantillon : 01
N° de l’analyse :-
Dat de l’analyse : 22/09/2014
Durée de l’analyse : 24 heures
Chlore résiduel :-
Chlore total :-
Demandeur : FORAG – SA RESULTAT DE L’ANALYSE
Coliformes totaux à 37°C : 38/100 mL
Coliformes fécaux à 44,5°C : 00/100 mL
Streptocoques fécaux à 44,50C :00/100 Ml
APPRECIATIONS
Le nombre de coliformes totaux présent dans cet échantillon d’eau apporté dépasse celui recommandé par les directives de qualité de l’OMS pour l’eau de boisson.
RECOMMANDATIONS Eau à désinfecter par les méthodes usuelles de désinfection.
Réalisé par Déo-Gratias C. APOVO Page 19
1-4 Définitions de quelques concepts
Eau de qualité
C’est une eau dont les normes sont recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé sur le plan microbiologique, physico-chimique, et toxicologique (AHONON 2011).
Eau potable
Pour être une eau potable, une eau ne doit contenir ni des germes, ni des substances toxiques, ni des quantités excessives, de matières minérales et organiques. Elle doit être par ailleurs limpide, incolore et ne présenter aucun goût ou odeur désagréable (AHONON 2011).
Eau polluée
C’est une eau dont les caractères physiques sont altérés par l’introduction des substances qui provoquent sa turbidité, une couleur indésirable, un mauvais goût ou une mauvaise odeur (html /www.gooogle.fr).
Assainissement
Pour un comité d’expert de l’OMS, l’assainissement c’est l’action qui vise à l’amélioration de toutes les conditions qui, dans le milieu physique de la vie humaine, influent ou susceptibles d’influer défavorablement le bien être- physique mental ou social.
Environnement
Selon l’article 2 de la loi cadre sur l’environnement au Benin(1999), le concept environnement désigne «L’ensemble des éléments naturels et artificiels ainsi que les facteurs économiques sociaux et culturelles qui influent et que ceux-ci peuvent modifier ».
Les coliformes totaux
Les coliformes totaux constituent un groupe hétérogène de bactéries d’origine fécale et environnementale. Leur présence dans l’eau n’indique pas forcement une contamination ni un risque sanitaire, mais plutôt une dégradation de la qualité bactérienne de l’eau, due entre autres à une infiltration d’eau de surface dans le puits.
Les streptocoques fécaux
Les streptocoques fécaux possèdent des substances antigéniques du groupe D de lancefild. Ces streptocoques du groupe D sont généralement pris comme des témoins de pollution fécales car tous ont un habitat fécal (Rodier1984).
Réalisé par Déo-Gratias C. APOVO Page 20 Eau de boisson
Toute eau destinée à la consommation humaine dont les caractéristiques respectent les normes bactériologiques et physico-chimiques recommandées. Ainsi, l‘eau de boisson est une eau non polluée, sans odeur, limpide, incolore, de saveur agréable avec un pH compris entre 6,5 et 8,5. Elle ne doit contenir aucune substance toxique minérale ou organique. Elle est exempte de germes pathogènes (html/www.Google.fr).
Réalisé par Déo-Gratias C. APOVO Page 21
Deuxième partie :
Etude de la qualité de l’eau
Réalisé par Déo-Gratias C. APOVO Page 22 II- ETUDE DE LA QUALITE DE L’EAU
2-1 Présentation de la zone d’étude
Situation géographique
Située en plein centre du Benin à 240 kilomètres de Cotonou, la commune de Savalou est comprise entre 7°35 et 8°13 Nord d’une part et 1°30 et 2°6 Est d’autre part. Elle partage ses frontières avec les communes de Dassa-Zoumè et Glazoué à l’Est ;de Djidja au sud ; de Bantè au Nord et la République du TOGO à l’Ouest sur environ 65 km(limite Nord-Sud).elle s’étend sur près de 58km de l’Ouest à l’Est et couvre une superficie de 2.674 km2 ; soit 2,37% du territoire national. L’extrémité de la commune est 48 km à vol d’oiseau et sa distance maximale de bord à bord est 90km. Située dans le département des collines, Savalou est l’une des principales villes de transit pour les pays de l’hinterland en particulier le Burkina Faso et Mali (PDC Savalou, Avril 2006).
Réalisé par Déo-Gratias C. APOVO Page 23 Figure 1 : Carte de la situation géographique de la commune de SAVALOU
Climat
La commune de Savalou appartient à une région soumise à la fois aux influences équatoriales et aux influences du régime alterne du type guinéen. C’est la zone où s’estompent les influences de la mousson du sud-ouest et de l’alizé continental appelé harmattan du nord-est. Cette situation se manifeste dans l’apparition de deux saisons pluvieuses de mars à juillet et de septembre à novembre et deux saisons sèches de décembre à mars et la seconde qui correspond au fléchissement des précipitations en août. (PDC Savalou, Avril 2006)
Réalisé par Déo-Gratias C. APOVO Page 24
la pluviométrie
La hauteur moyenne des pluies est de 1.150 mm. Toutefois, cette pluviométrie varie suivant les années entre 864 et 1.637,3 mm. Les températures sont élevées toute l’année avec des minima qui se situent entre 23 et 24°C et des maxima qui varient de 35 à 36°C. Cette variabilité constitue une contrainte au choix des différentes activités agricoles. (PDC Savalou, Avril 2006).
Relief
Le site occupé par la commune de Savalou repose sur du matériel précambrien du vieux socle granito-gneissique. Nous sommes ici en présence de roches métamorphiques marquées par des intrusions magmatiques (granites). Le modelé est une pénéplaine avec des dômes isolés appelés inselbergs et de petites chaînes dont l'une s'étend sur près de 20 km donnant à la commune son appellation du "pays de la chaîne des collines".(PDC Savalou, Avril 2006).
Sols
Les sols les plus répandus sont les sols ferrugineux tropicaux avec par endroit des étendues de concrétion. On distingue aussi des sols hydromorphes, des vertisols. L’analyse de ces différents sols fait ressortir qu’ils ne sont pas particulièrement fertiles en dehors des vertisols qui du reste nécessitent des moyens techniques adéquats pour leur mise en valeur.(PDC Savalou, Avril 2006).
Réseau hydrographique
La morphologie du site de la commune et le régime pluviométrique permettent au réseau hydrographique d’être assez bien alimenté par des cours d’eau saisonniers dont les principaux sont : Agbado, Klou, Gbogui, Azokan, longs d’environ 161km. L'espace urbain est traversé par de nombreux affluents de la rivière Agbado. Les pentes, assez fortes par endroits et la perméabilité de certains sols, font que les nappes phréatiques facilement mobilisables sous forme de puits, sont masquées par les dos de baleine qui affleurent à faible profondeur ; empêchant ainsi les populations d’avoir des sources d’eau permanentes. (PDC Savalou, Avril 2006).
Végétation
On distingue plusieurs formations végétales. La végétation est composée par endroit de galeries forestières, de forêts denses sèches, semi-décidues, de forêts claires, de savanes boisées de savanes arbustives et saxicoles. De la base au sommet des collines, la physionomie de la végétation varie. (PDC Savalou, Avril 2006).
2-2 Matériel et méthodes 2-2-1 Matériel
Pour atteindre les objectifs énumérés ci-dessus, un certain nombre de matériel est utilisé aussi bien sur le terrain lors du prélèvement des échantillons d’eau qu’au laboratoire pour l’analyse de ces derniers. On peut citer
Réalisé par Déo-Gratias C. APOVO Page 25
Sur le terrain
Sur le terrain nous avons utilisé :
une moto ;
un crayon et une gomme ;
un carnet de note ;
une fiche d’enquête pour les questionnaires ;
des paires de gants ; un GPS (Global Positioning System) pour prendre les coordonnées géographiques des différents ouvrages ;
un appareil photo numérique pour la prise des différentes vues ;
des flacons de 500 ml stérilisés pour le prélèvement des échantillons d’eau ;
une glacière et des morceaux de glace pour la conservation des échantillons;
des étiquettes pour étiqueter les bouteilles de prélèvement.
Au laboratoire
Au niveau du laboratoire nous avons utilisé :
des verreries de laboratoire ;
du papier aluminium ;
des réactifs de laboratoire ;
une plaque chauffante pour le chauffage des solutions et préparation des milieux de culture ;
les boîtes de pétri ;
un autoclave pour la stérilisation de la verrerie,
des boites de pétri et des milieux de culture ;
un réfrigérateur pour la conservation des milieux préparés à une bonne température ;
un ordinateur ;
un distillateur ;
une burette graduée,
erlenmeyer graduée,
bécher gradué, pipette graduée ;
des tubes à essai ;
des milieux de culture ;
une balance ;
une spatule pour prélever le milieu ;
les echantillons à analyser : eau des AEV et des PEA privés ;
une etuve ;
de l’eau distillée ;
un incubateur qui a permis de favoriser le développement des bactéries aux températures appropriées.
Réalisé par Déo-Gratias C. APOVO Page 26 2-2-2 Méthodes
Les travaux de recherches entrant dans le cadre de la réalisation de l’étude de la qualité de l’eau sont effectués à travers diverses investigations afin de mieux cerner le sujet, et de disposer de données nécessaires pour atteindre les objectifs fixés. Il s’agit :
de la recherche documentaire ;
d’enquête sur le terrain ;
du traitement des données.
2-2-2-1 La recherche documentaire
Pour la réalisation de la présente étude, des recherches documentaires ont été faites dans les bibliothèques et centres de documentation du Département de Génie de l’Environnement (GEn), dans le centre de documentation de la DG-Eau, au Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature (MEPN) et à la bibliothèque de l’Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique (INSAE).
Ces recherches documentaires sont faites tout au long du stage et de la rédaction du rapport pour mieux comprendre chaque concept du rapport.
Les moteurs de recherches tels que www.google.fr et mémoire Online, sur Internet ont permis d’enrichir et d’actualiser les informations ayant rapport au sujet.
2-2-2-2 Méthode d’enquête
L’enquête s’est déroulée dans les localités de Logozohè et de Lahotan de la commune de Savalou. Elle a pris en compte les ménages et les centres de santé. Elle est basée sur un choix raisonné et est faite de la manière suivante : arrivé dans chaque localité, la première maison est visitée. A partir de cette maison, ensuite d’autres maisons sont visitées.
Dans un ménage, une personne est questionnée à l’aide de la fiche d’enquête et pour la plupart du temps, la ménagère. A défaut d’elle, le maître de la maison est questionné afin d’avoir les informations fiables. La fiche d’enquête est reproduite en annexe 1 et en annexe 2 et comporte deux questionnaires : l’un adressé à la population et l’autre au responsable des centres de santé.
2-2-2-3 Echantillonnage
C’est étude s’est déroulée dans les arrondissements de Logozohè et de Lahotan au sein desquelles trois localités ont été respectivement choisies. Il s’agit des localités de Bamin, Segui, Honnoukon à Logozohè et des localités de Dame, Agbomandin, Awiankanmè à Lahotan.Ces
Réalisé par Déo-Gratias C. APOVO Page 27 localités choisies sont celles qui utilisent les eaux de forage, de puits, de fleuve; les adductions d’eaux villageoises comme eau de boisson.
Les enquêtes ont été menées pour les différentes sources d’approvisionnement en eau, les types de traitement, les moyens de conservations et pour finir les différentes maladies auxquelles la population est confrontée. Au total quarante-quatre (44) ménages ont été enquêtés à Logozohè et soixante-quatre (64) ménages à Lahotan. Ce qui fait au total 108 ménages sur 2259 ménages de ces deux localités soit un total de 4,78%. Après les enquêtes nous avions constaté le disfonctionnement des adductions d’eau villageoises dans l’arrondissement de Logozohè ; ce qui n’est pas le cas à Lahotan ; deux puits à grand diamètre, un forage à motricité humaine, une adduction d’eau villageoise, les fleuves Klou et Agbado ont été ciblés pour les différents prélèvements. Dans chaque arrondissement deux échantillons ont été prélevés pour les sources d’approvisionnement, le fleuve et le puits et un échantillon d’adduction d’eau villageoise pour l’arrondissement de lahotan et un autre échantillon de forage pour l’arrondissement de Logozohè. Ce qui revient à six échantillons par arrondissement dont un total de douze (12) ; dont six pour les paramètres physico- chimique et six pour les paramètres bactériologiques.
Choix des sites de prélèvement
Le critère de sélection des sites de prélèvement, est basé d’abord, sur l’absence du réseau de la SONEB dans les villages puis ensuite sur l’affluence des populations vers les points d’eau ciblés.
Trois points de prélèvement ont été alors retenus et un GPS a permis de pendre les coordonnées des sites. Le tableau 3 se trouvant au niveau des résultats des enquêtes présente les coordonnées géographiques des sites de prélèvement.
Technique de prélèvement des échantillons d’eau
Le prélèvement d’un échantillon d’eau est une opération délicate à laquelle le plus grand soin doit être apporté. Il conditionne les résultats analytiques et l’interprétation qui en sera donnée. L’échantillon prélevé doit être homogène, représentatif et obtenu sans modifier les caractéristiques physico-chimiques de l’eau (gaz dissous, matières en suspension, etc.) (J.
RODIER, 2009).
Dans le cadre de cette étude, deux séries de prélèvement ont été effectuées : la première destinée aux analyses physico-chimiques et la seconde aux analyses bactériologiques. Les prélèvements destinés aux analyses physico-chimiques ont été réalisés avec les bouteilles de Possotomè de capacité de 1,5 L. Les bouteilles sont préalablement rincées plusieurs fois avec
Réalisé par Déo-Gratias C. APOVO Page 28 l’eau à échantillonner avant d’être remplies à ras sans emprisonner de bulles d’air. Le prélèvement se fait avec les puisettes utilisées par la population.
En ce qui concerne l’analyse bactériologique, les prélèvements ont été effectués dans des flacons de 500 ml, préalablement lavés, rincés à l’eau distillée puis stérilisés au laboratoire à l’aide d’un autoclave.Chaque échantillon est identifié au moyen d’une étiquette portant, le numéro de l’échantillon, la localité, la date, l’heure de prélèvement et les coordonnées géographiques du lieu de prélèvement. Les échantillons sont conservés dans une glacière munie contenant de la glace et transportés au laboratoire pour les analyses.
Photo 1 : Des échantillon d’eau de riviere de Lahotan et échantillon d’eau de puits et de forage de Logozohè
2.2.2.2.1. Méthodes d’Analyse des échantillons d’eau
L’analyse des échantillons s’est déroulée en deux étapes à savoir l’analyse physico-chimique et l’analyse bactériologique .Elle ont été faite suivant les modes opératoires habituellement utilisés par le laboratoire de la Direction Générale de l’Eau.
2.2.2.2.1.1. Les analyses physico-chimiques
Mesure du pH, de la Température, et de la Conductivité
Elles se font à l’aide d’un multi-paramètre de marque WTW 3420. Une fois allumée les électrodes du multi paramètres sont bien rincées avec l’eau à analyser avant d’être plongées dans l’échantillon. Les lectures sont faites après stabilisation de l’appareil
.
Dosage de la couleur
La couleur est l’un des caractères organoleptiques. La directive de qualité de l’OMS recommande pour l’eau de boisson une valeur de 15 Unités Couleur. Pour la mesure, on prélève10 ml de l’échantillon à analyser et 10 ml d’eau distillée comme témoin dans des cuvettes
Réalisé par Déo-Gratias C. APOVO Page 29 respectives. La lecture est faite à l’aide d’un spectrophotomètre HACH DR/2400, calibré sur le numéro 125 selon la programmation de l’appareil et à une longueur d’onde de 465 nm.
Dosage du calcium ca2+
Le dosage se fait selon le mode opératoire suivant : on prélève 50 ml de l’échantillon à analyser, on y ajoute 1 ml de KOH (hydroxyde de potassium) puis un sachet de réactif (Calver).
Ensuite on dose avec l’EDTA (Acide Diamine Tétra Acétique) 0,02 N jusqu’au virage de la solution du rose au bleu. La détermination de la concentration de calcium se fait suivant la formule ci-dessous :
[Ca2+] mg/l = VEDTA x 0,4 x 20,04.
Dosage du Magnésium Mg2+
On prélève 50 ml de l’échantillon à analyser, on y ajoute 5 gouttes d’eau oxygénée plus 5 ml d’acide chlorhydrique (HCL). On porte à ébullition pendant 15 mn puis on laisse refroidir. On ajoute ensuite 5 ml de solution tampon et 5 gouttes d’indicateur NET. On dose avec l’EDTA (Acide Ethylène Diamine Tétra-Acétique) jusqu’au virage c'est-à-dire jusqu'à ce que la solution prenne une couleur bleu. La dureté magnésienne est déterminée par la différence entre la dureté totale et la dureté calcique:
[Mg2+] mg/l = [VEDTA (Mg2+) –VEDTA (Ca2+)] x 0, 4 x12, 16 La masse de l’ion Mg2+ est 12 ,16
Les bicarbonates
Pour doser les bicarbonates, on procède de la façon suivante : on prélève 100 ml de l’échantillon d’eau à analyser avec une éprouvette ou une fiole, on ajoute une gélule de vert de bromocrésol ou quelques gouttes (5 au moins) d’indicateur mixte, on dose avec la solution d’acide sulfurique à 0,02 N à l’aide d’une burette graduée jusqu’au virage de la solution et on note le volume d’acide utilisé. Le taux de bicarbonate contenu dans les échantillons est calculé selon la formule ci-dessous :
[HCO3-] = V (H2SO4) x 61 avec M (HCO3-) = 61 g/mol.
Les ions chlorures Cl-
Les chlorures sont dosés par la méthode volumétrique : on prélève dans un erlenmeyer, 100 ml de l’échantillon à analyser, on y ajoute deux (02) gouttes de bichromate de potassium 10%, ainsi la couleur devient jaune. Puis on agite en utilisant un agitateur magnétique, ensuite on titre avec la solution de nitrate d’argent 0,1 N jusqu’à apparition d’une couleur rouge brique marquant la fin du dosage des chlorures. On note le volume de nitrate d’argent utilisé.
[Cl-] en mg/l= V x 35, 5
Réalisé par Déo-Gratias C. APOVO Page 30
Dosage du nitrate (NO3-
)
Les nitrates sont dosés au spectrophotomètre à une longueur d’onde de 500 nm au numéro 355 selon la programmation de l’appareil. On prélève dans deux flacons 25 ml de l’échantillon d’eaux à analyser ; On y ajoute dans l’un des flacons une gélule de réactif Nitra Ver puis on agite pendant 1 mn, le second flacon sert de témoin. Après 5 minutes de réaction, on fait la lecture du témoin puis celle de l’échantillon.
Dosage des nitrites NO2-
Pour les nitrites le procédé est le même que le précédent mais à la différence que la lecture se fait sur le numéro 317 selon la programmation de l’appareil et à une longueur d’onde de 507 nm, la gélule utilisée est le Nitriver et le temps de réaction est 20 minutes.
Dosage de l’ammonium (NH4)
La lecture est faite sur le numéro 380 selon la programmation de l’appareil et à une longueur d’onde de 425 nm. On prélève 25 ml de l’échantillon d’eau à analyser et 25 ml d’eau distillée dans deux flacons différents. On y ajoute à chaque flacon un sachet du réactif de Nessler et 1 ml du réactif rochelle. Ensuite on laisse reposer pendant 1 mn. On fait d’abord la lecture du zéro avec le tube contenant de l’eau distillée puis la lecture de l’échantillon d’eau.
Dosage du fer total (Fe2+/Fe3+)
Sa lecture est faite à l’aide d’un spectrophotomètre calibré sur le numéro 265 à une longueur d’onde de 510 nm. Son dosage consiste à prélever 10 ml de l’échantillon à analyser dans deux flacons différents, on y ajouter un sachet du réactif (ferrover) et on laisse réagir pendant 3 minutes, ensuite on fait le zéro avec l’échantillon témoin et enfin on lit la concentration de fer contenu dans l’échantillon.
Dosage des sulfates SO 2-
La lecture se fait avec un spectrophotomètre calibré sur le numéro 680 à une longueur d’onde de 450 nm. On prélève 25 ml de l’échantillon d’eau à analyser. On y ajoute ensuite un sachet du réactif (Sulfaver). On homogénéise et on laisse reposer pendant 5 minutes. On lit au spectrophotomètre la concentration de sulfate contenu dans l’échantillon.
Dosage du Phosphate : PO42-
Les phosphates sont dosés à 880 nm au spectrophotomètre sur le numéro 490. On prélève :
Réalisé par Déo-Gratias C. APOVO Page 31 25 ml de l’échantillon d’eau à analyser, on y ajoute un sachet du réactif (phosvert), puis on homogénéise et on laisse reposer pendant 2 minutes, puis on lit au spectrophotomètre la concentration de phosphate contenu dans l’eau.
2.2.2.2.1.2.
Analyses bactériologiques
Dans cette étude trois types de germes ont été dénombrés. Il s’agit des coliformes totaux, de l’Escherichia coli et des streptocoques fécaux.
La réalisation est faite par les méthodes de filtration, d’ensemencement direct, et de dénombrement en utilisant les milieux de culture appropriés. Deux milieux de culture sont utilisés pour la recherche des germes indicateurs de pollution. Ce sont des milieux MAC Conkey pour les coliformes. Pour leur détermination, trois étapes ont été suivies, il s’agit de la préparation du milieu de culture, du coulage suivi de l’ensemencement, et du dénombrement.
Préparation du milieu de culture
Dans le cas des coliformes fécaux et totaux
On pèse 56.2 g de CHAPMAN TTC AGAR à l’aide de la balance électronique ; on verse le milieu de culture dans 1 L d’eau distillée contenue dans un erlenmeyer ; on porte la solution obtenue à l’ébullition sous agitation constante à l’aide d’un agitateur magnétique, jusqu'à dissolution complète sur une plaque chauffante. Après ébullition complète de la solution, on fait une répartition de 100 ml par flacon et on stérilise à l’autoclave à 121°C pendant 15 mn puis on laisse refroidir à 45°-50°C. On ajoute au moment de l’emploi, 2 à 3 ml d’une solution stérile de TTC à 1% dans les 100 ml de base fondue.
Dans le cas des streptocoques fécaux
On pèse 41,4 g de SALNETZ AGAR BASE à l’aide d’une balance électronique ; On verse le milieu pesé dans 1 L d’eau distillée contenue dans un erlenmeyer. On attend 5 mn puis on mélange la solution jusqu’à obtention d’une suspension homogène. On porte à ébullition jusqu’à dissolution complète. On ajoute 10 ml/L d’une solution filtrée stérile de TTC à 1% dans la base fondue à 50°C environ. On conserve soigneusement le flacon fermé dans un endroit frais et sec.
Réalisé par Déo-Gratias C. APOVO Page 32 Photo 2 : Boîtes de pétri 24h après l’ensemencement
Coulage et ensemencement
On coule auprès d’une flamme (pour mesure aseptique) la solution dans les boites de pétri préalablement stérilisées. On laisse refroidir pendant 24h dans le réfrigérateur. Ensuite les échantillons à ensemencer sont filtrés à travers une membrane qu’on pose dans les boîtes de pétri étiquetées selon que ce soit les boîtes de témoin, des coliformes fécaux, totaux ou des streptocoques fécaux. On crée la condition anaérobique en retournant les boîtes de pétrie. On ensemence les milieux coulés avec la membrane filtrante.
Dénombrement sur membrane filtrante
La numérotation des colonies se fait à la loupe binoculaire après incubation des boîtes de pétri pendant 24 à 48 heures. La lecture est de façon manuelle. Les coliformes fécaux apparaissent en bleu, les coliformes totaux en violet et les streptocoques fécaux apparaissent en couleur rouge à marron. L’expression des résultats se fait sous formes d’un nombre d’unités formant colonies (UFC). (RODIER et al, 2009).
Réalisé par Déo-Gratias C. APOVO Page 33 2.3 RESULTATS
2.3.1 Résultats des enquêtes 2.3.1.1 Populations enquêtées
Le tableau ci-dessous montre la répartition des ménages enquêtés par village Tableau 2 : les points des ménages enquêtés dans les deux villages
Commune SAVALOU
Arrondissement Logozohè Lahotan
Nombres total de ménages 1228 1031
Nombres de ménages enquêtés
44 64
Pourcentage 3.58 6.20
2.3.1.2 Sites de prélèvements
Le tableau ci-dessous montre les coordonnées géographiques des sites de prélèvements.
Tableau 3 : les coordonnées géographiques des sites de prélèvement
Arrondissement
Localité Coordonnées Nord
Coordonnées Est
Altitude Nature de l’eau Logozohè
Bamin 07°53’10 5’’ 002°05’59,9’’ 166m Eau de fleuve Honnoukon 07°53’41.2’’ 002°05’04.06’’ 173m Eau de puits Segui 07°53’36.6’’ 002°04’51.8’’ 177m Eau de
forage Lahotan
Agbomandin 08°00’02.8’’ 002°04’38.8’’ 187m Eau de puits Awiankanmin 08°00’04.3’’ 002°04’34,8’’ 189m AEV
Dame 07°59’18.1’’ 002°04’25.4’' 157m Eau de fleuve
2.3.1.3 Sources d’eau consommée par la population
L’enquête réalisée dans les différents quartiers des villages de Logozohè et de Lahotan de la commune de Savalou a permis d’identifier les différentes sources d’approvisionnement en eau.
Ce sont des eaux de pluie, des eaux de forages, les adductions d’eau villageoises et même des eaux de fleuves.
Réalisé par Déo-Gratias C. APOVO Page 34 Ces différentes sources d’approvisionnement d’eau varient d’un ménage à un autre et selon les moyens dont il dispose. Les forages sont uniquement utilisés par les populations vivant à proximité. Le disfonctionnement des AEV dans le village de Logozohè, les difficultés d’accès à l’eau pendant les saisons sèches, l’inexistence des forages et de puits près des champs, la pauvreté poussent certains villageois à s’approvisionner en eau de riviere bien qu’ils soient conscients des risques.
La figure suivante traduit les différentes sources d’approvisionnement en eau des populations des arrondissements de Lahotan et de Logozohè.
Figure 2 : les sources d’approvisionnement en eau de la population de Logozohè et de Lahotan Source : Résultats des travaux ,2014
2.3.1.4Traitements apportés à l’eau consommée
A l’issue des enquêtes faites sur le terrain, les résultats ont révélé que la majeure partie de la population de ces deux villages n’applique aucun traitement à l’eau avant sa consommation sous prétexte que l’eau des forages et des AEV est déjà traitée par les agents des services hydrauliques.
Le reste de la population conscient des risques de contamination liés à l’eau, utilise plusieurs méthodes pour traiter l’eau qui présente un aspect un peu trouble et qu’il juge impropre à la boisson. Les méthodes les plus fréquentes sont :
- le Filtrage de l’eau avec un linge propre et très fin ;
- la sédimentation des déchets de l’eau de rivière ou de marigot avec l’alun (sidakin en mahi), aquatab, eau de javel ;
- l’ébullition de l’eau sur le feu afin d’éliminer les microbes et germes pathogènes qui s’y trouvent.
La figure ci-dessous traduit les traitements apportés à l’eau de boisson par les populations des arrondissements de Lahotan et de Logozohè.
0 10 20 30 40 50
Forage puits AEV fleuve
47,36
40,78
11,84 37,95
24,81
21,16
16,05
Pourcentage de la population
Types de consomation
logozohè lahotan
Réalisé par Déo-Gratias C. APOVO Page 35 Figure 3 : les traitements appliqués à l’eau avant sa consommation à logozohè et lahotan
Source : Résultats des travaux, 2014.
2.3.1.5 Moyen de conservation de l’eau
Le principal moyen de conservation utilisé par les populations pour la constitution des réserves d’eau dans les ménages est de la jarre. Les bassines, les bidons, tonneaux en fer, les citernes etc.… sont par contre peu utilisées par les populations pour conserver de l’eau.
La figure 4 ci dessous explique les moyens de conservation de l’eau de boisson par les populations des arrondissements de Logozohè et de Lahotan.
Figure 4 : Les moyens de conservation de l’eau de boisson à Logozohè et Lahotan Source : Résultats des travaux, 2014.
0 10 20 30 40 50 60 70
Alun Aquatab aucun autre
22,38
5,97
64,17
7,46 29,78
12,76
53,19
4,25
Pourcentage de la population
Types de traitement
Lahotan Logozohè
0 10 20 30 40 50 60 70
bassine jarre bidon autres
23,25
67,44
9,3 6,66 0
53,33
21,33 18,66
pourcentage de la population
moyen de conservation
Logozohè lahotan
Réalisé par Déo-Gratias C. APOVO Page 36 2.1.1.6 Les différentes maladies enregistrées
La figure 5 ci-dessous traduit les maladies liées à l’eau enregistrées dans les arrondissements de Logozohè et Lahotan.
Figure 5 : les maladies enregistrées à Logozohè et Lahotan Source : Résultats des travaux, 2014
L’analyse de cette figure montre que le paludisme est la maladie hydrique la plus fréquente dans les arrondissements de Lahotan et de Logozohè. Le paludisme est transmis par le moustique de genre anophèle femelle dont les larves se développent dans l’eau. Le taux élevé de cette maladie est lié à la prolifération des nids-de-poules et les eaux stagnantes, lieu de reproduction des larves de moustiques. Après le paludisme vient respectivement le choléra, les infections, les anémies, la diarrhée et autres maladies telles que le ver de guinée, la rougeole, la typhoïde. La cause principale de ces différentes maladies est surtout le manque d’hygiène. Certaines personnes estiment qu’aucune de ces différentes maladies liées à l’eau ne les affectent.
2.3.1.7 Assainissement autour des points d’eau
L’eau consommée par les populations est contaminée lors de son approvisionnement (moyens d’approvisionnement, de transport et de conservation). L’enquête sur le terrain a permis de constater qu’au niveau des puits, les puisettes sont souvent posées par terre après leur utilisation.
La plupart des ménages ne possèdent pas de latrines de famille et font leurs besoins dans la nature, parfois derrière les maisons.
Après les pluies, l’eau de ruissellement entraîne ces matières fécales dans les rivières où s’approvisionnent les populations. Les alentours des points d’eau, surtout des puits sont très mal
0 5 10 15 20 25 30
35 33,33
25
14,28
4,76
20,23
2,38 32,53
28,57
16
5,55
15,07
1,58
Pourcentage de la population
Maladies contractées
logozohè lahotan
Réalisé par Déo-Gratias C. APOVO Page 37 entretenus, et se retrouvent parfois dans la brousse au milieu des arbres. Les observations directes sur le terrain ont permis de constater un certain nombre d’irrégularités :
- plus de 70% des puits ne sont pas couverts ;
- les tôles rouillées servent de couverture pour 75% des puits traditionnels ;
- manque d’hygiène autour des sources d’approvisionnement en eau (forage, AEV) ; - les distances normales entre latrine puits et ordures ne sont pas respectées ;
- absence totale de caniveaux dans ces deux arrondissements ; - absence totale d’hygiène aux alentours des puits ;
- présence de feuilles d’arbres à la surface de l’eau de puits suite au mauvais positionnement de ces puits ;
Il s’en suit que la question de l’assainissement et surtout de l’entretien des puits n’est pas encore ancré dans les habitudes de certaines populations.
Photo5 : L’intérieur d’un puits à grand
diamètre avec la présence de ver –de- gris à logozohè
Photo 6 : Puits à moitié couvert par une tôle rouillée à Lahotan
Photo 3 : les alentours d’un forage mal entretenus à Lahotan
Photo 4: un puits à grand diamètre se trouvant dans la brousse à Logozohè
Réalisé par Déo-Gratias C. APOVO Page 38 2-3-2 Résultats des Analyses physico-chimiques
Plusieurs paramètres physico-chimiques ont été déterminés. Mais seuls les résultats du pH, de la couleur (UC), de la turbidité (FTC), des fluorures, de l’Ammonium NH4+
,des nitrates NO3-
,des nitrites NO2-
,du fer total fe2+
/ fe3+
sont présentés et discutés.
couleur
Figure 6 : les valeurs de la couleur des échantillons prélevés Source : Résultats des travaux, 2014.
Turbidité
Figure 7 : les valeurs de la turbidité des échantillons prélevés
Les valeurs de la couleur et de la turbidité des eaux de surfaces des figures 6 et 7 dépassent largement les valeurs respectives de 15UC et de 5mg/l recommandées par les directives de l’OMS.
0 500 1000 1500
Couleur (UC)
Logozohè
Lahotan
Directives OMS
0 500
Turbidité (FTU)
Logozohè Lahotan Directive OMS
Réalisé par Déo-Gratias C. APOVO Page 39
L’ammonium
Figure 8 : les taux d’Ammonium dans les échantillons prélevés
Le taux d’ammonium au niveau des eaux de surfaces des deux villages n’est pas conforme à la valeur des 0,5(mg/l) des directives de l’OMS.
Nitrates
Figure 9 : la teneur en nitrates des échantillons prélevés
La figure 9 montre les teneurs en nitrate des eaux échantillonnées. La norme étant de 50 mg/l, nous notons la présence de nitrates dans les eaux de puits des deux villages mais aussi dans l’adduction d’eau villageoise puisque leur valeur est supérieure à celle recommandée par l’OMS (50) mg/l
0 1 2 3
Ammonium (mg/l)
Logozohè Lahotan Directives OMS
0 50 100 150 200 250
Nitrates (mg/l)
lahotan logozohè directives OMS