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Infectiologues et IST. Réponse au  syndicat des dermatologues et vénéréologues

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Infectiologues et IST 4 avril 2016

La Société de Pathologie Infectieuse, le Collège des Enseignants de Maladies Infectieuses, le Syndicat des médecins infectiologues et la Fédération Française d’Infectiologie ont pris connaissance de la dépêche publiée le 24 Mars 2016 par le syndicat des dermatologues et vénéréologues à l’occasion de la journée de prévention des IST.

Le président du syndicat, affirme que seul le dermatologue-vénéréologue est « qualifié » pour la prise en charge des IST et « qu’il est le plus compétent ». De plus il déclare que les gynécologues, urologues et infectiologues n’ont pas de formation spécifique ».

La communauté des infectiologues souhaite répondre à ce collègue que contrairement à ce qui est suggéré, la présentation clinique des IST est bien loin de se limiter aux seules manifestations dermatologiques.

Depuis de nombreuses années, en particulier avec l’apparition de l’épidémie d’infections par le VIH, la situation a évolué et les IST ne se limitent plus au diagnostic d’une ulcération génitale ou d’une lésion cutanée qui conduisaient autrefois la plupart des patients chez le dermatologue - vénéréologue.

La prise en charge des IST est désormais assurée en première ligne par le médecin généraliste qui garde une place centrale à la fois pour la prévention et le dépistage et les CeGIDD.

Ces praticiens de premier recours font, si besoin, appel à des spécialistes.

Les CeGIDD qui assurent le dépistage et la prise en charge des IST sont localisés ou rattachés, pour la plupart, à des services de maladies infectieuses et permettent la collaboration entre infectiologues,

gynécologues, urologues mais également sage-femmes et psychologues. Ces structures, qui exercent le plus souvent sans rendez vous, assurent une prise en charge comprenant la prise en compte globale du risque infectieux (VIH, hépatite B, syphilis, Chlamydia …), la gestion de l’urgence (accidents d’exposition avec risque de transmission virale…)et l’administration de thérapeutiques anti-infectieuses pour lesquelles l’infectiologue est compétent.

Quant à la formation, elle est initiée chez les étudiants au cours du deuxième cycle des études médicales.

Le cursus de formation des infectiologues intègre l’étude de l’ensemble des IST au cours des séminaires nationaux. Le savoir, le savoir faire et le savoir être face à ces pathologies figurent dans leurs objectifs de stage.

A une époque où on note une recrudescence des IST, il est irresponsable de vouloir limiter le nombre des professionnels « qualifiés » pour la prise en charge de ces patients par simple corporatisme et dans le total déni des réalités de terrain. Il est en revanche souhaitable et plus pertinent de mobiliser praticiens et patients vis-à-vis du problème de la santé sexuelle afin de prévenir et traiter au mieux ces IST. C’est ce à quoi s’attachent les infectiologues dans leur exercice quotidien mais aussi au travers des propositions qu’ils portent de voir reconnue la santé sexuelle dans toutes ses dimensions, en collaboration avec les autres disciplines, dermatologues notamment.

Pr F. Roblot, Présidente de la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française Pr C. Michelet, Président du Collège des Enseignants de Maladies Infectieuses et Tropicales Dr H. Aumaître, Président du syndicat des Médecins Infectiologues

Pr C. Rabaud, Président de la Fédération Française d’Infectiologie

Références

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