1
NATIONS UNIES
CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL
Distr.
LIMITEE
E/CN.14/NRSTD/E/3
4 fevrier 1976 Original : FRANCAIS
COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE Deuxieme Reunion africaine sur l'energie
Accra (Ghana), 1-12 mars 1976
DEVELOPPEMEWT ET PERSPECTIVES DE L'ENERGIE ELECTRIQUE M AFRIQUE
M76-187
E/CN.14/NRSTD/E/3
Mote du secretariat
Ce document, intitule "Developpement et perspectives de I'energie electrique en Afrique", est presente pax le secretariat de la Commission economise des Nations Unies pour I1 Afrique (CKA) pour donner un apercu sommaire sur Involution de la
production, du transport et de la consommation d'energie electrique en Afrique depuis 1963 et sur les perspectives dans oe domaine, en attendant que le document VCN.14/EP.3/R*v.1, intitule "Situation, tendances et perspectives de la production, du transport et de la distribution de 1-energie electrique en Afrique" et imprime en 1965, ait pu etre mis a jour et publie,
Les renseignements statistics disponibles au moment de la preparation du
present document n'etant pas complets pour les annees 1974 et 1975, H n'a pas ete
possible au secretariat de foumir les donnees relatives a oes annees ni d'evaluer
les incidences, sur la production afrioaine d'electricity de 1'augnentation in-
tervenue en octobre 1973 dans le prix des matieres energetiques, ainsi que les
repercussions de cette hausse sur le developpement eoonomique de certains pays
africains. Ces lacunes seront comblees des que possible.
e/cn.h/nrstd/e/3
I* Introduction
1 Le developpement de l'energie electrique a connu un essor particulier en Afrique, durant les dernieres annees, grace aux changements structuraux de 1-economie afn- caine, a la croissance exceptionnelle de 1'Industrie petroliere, a la realisation de
< grands ensbmbles hydro-electriques modernes, ainsi qu«a la souplesse de cette forme -, d'energie par rapport aux energies concurrentes. C'eet en effet sur l'eleetnoxte que
repose, en bonne partie, dane l'etat actuel des techniques, la responsabilite de couvrir la plupart des besoins energetiques nouveaux. Elle penetre de plus en plus profondement sur le marche des usages thermiques, industriels at domestiques et le^
developpement de ses emplois eat, de plus en plus, solidaire de celui de 1'actuate
economique generale,
2. Le demarrage d'une plus plus vaste gamme d'activites industrielles, lie a la transformation du secteur agricole, a entraine une augmentation rapide de la con- sommation en mene temps que la modernisation des installations de production, de transport et de distribution d'energie electrique, sauf peut-Stre dans quelques pays ou le developpement economique a ete freine par des facteurs defavorables.
3. Cependant, la situation dans le secteur de l'energie en Afrique a ete tres fortement marquee, tout au moins jusqu'au debut des annees 60, par une absence
presque totals d'esprit de planification et de synthese, L1inventaire des ressourcee
energetiques etait a peine ebauche et les realisations, souvent do faible envergure, repondaient plus a, des preoccupations de prestige qu'a un ^ouci reel de develop
pement economique equilibre,
4. La tache predominate des Etats africains independants demeure aujourd'hui encore la determination de I1evolution probable des besoins en energie electrique de tous les secteurs de leur economie nationale et la planification des moyens qui parroettront de satisfaire la demande future aussi bien des consommateurs dont les besoins^sont
limites que de coux, plus ou moins importants, qui doivent necessairement Stre des- servis en grande qiantite, quel que soit le lieu ou ils se trouvent. Au nombre de ces demiers figurant les industries de toute nature, I1 agriculture et, eventuel-
lement, les transports „
5. Apprecier les besoins des differentes categories de consommateurs et prevoir I1evolution de ces besoins dans le temps est une tache dTautant plus difficile qu'ils se situent dans des pays neufs ou cette evolution peut etre differente de ce qu'elle serait dans des pays developpes. Une telle planification devra couvr.ir une periode assez etendue et tenir compte de la quantite et de la qualite des ressources dis- ponibles, de la rapidite de la croissance economique, des progres technologiques et de la poscibilite de constituer de grands ensembles economiques depassant les
barrieres nat^onales.
6. Cette planification ne devra pas negliger les facteurs importants que sont
l'organisation des diverses structures en vue de la mise sur pied drun s. r.-ice public sur, de qualite et parfaitement adapte aux besoins, ainsi que la formation d'un per
sonnel local qualifie susceptible d1assurer la bonne marche et l'entretien desinstallations modernes issues de la revolution industrielle et technologique de
notre
Page 2
11 • Les principales tendances de la production et de la oonsommation d'energle
electrique en Afrique ~~~" " —
7. LJevolution de la courbe de production d'energie electrique s'est radicalement modifiee deptus l'accession des pays africains a l'independanoe. Une rapide etude retrospective uermet de voir que cette production n'etait que 6 6oo GWh en 1937 . (1 GWh = 1 million de kWh). ELle est passee a 31 370 GWh en 1957 et a 49 216 GWh en 1963 pour atteindre 67 115 GWh en 1967 et 111 831 GWh en 1973. Les previsions portent
sur 130 000 GWh environ en 1975 et sur pree de 200 000 GWh en 198O.
8« De 1964 a 1973* le taux moyen d1 accroissement annuel de la production d'electri-
cite de 1»ensemble dee pays du continent a ete de 7,6 p. 100, alors que le taux
mondial dursnt la meme periode n'etait que de 6,8 p. 100. Le taux concernant l'Afrique cache cependant une tres grande difference entre les pays en raison de l'inegalite de leur rythme de developpement. Quelques exemples pris au hasard permettront de rendre compte de cette difference. Le taux moyen d' accroissement annuel de la production d'electricite en pourcentage etait de :
- 4,7 en Egypte, 6,9 au Soudan et 8,3 en Algerie pour l!Afrique du Nord;
- 4,9 au Senegal, 9,9 au Nigeria, 12,5 au Mali, 14,3 an Niger, 14,9 au Liberia, 15,8 en Cote d'lvoire, 22,1 au Ghana et 34,1 en Mauritanie, pour l'Afrimie
da l8Ouest; H
- 0,8 au Cameroun, 4,8 au Zai're, 13,6 au Tchad, 14,2 en Angola et 16,5 au Gabon,
pour l'Afrique du Centre;
- 4,3 en Ouganda, 677 en Rhodesie, 7.6 au Malawi, 8,4 au Kenya, 12,1 en Ethiopie
et 14f 1 au Rwanda, pour l'Afrique de l'Estj- 6,5 au Mozambique et 7,2 en Republique sud-africaine, pour l'Afrique
australer t
9.^ Bien que cette liste ne ccmprenne pas tous les pays africains, elle donne une idee assez precise de Iseventail des taux d!accroissement de la production africaine d'energie electrique de 1964 a, 1973* Cette production representait environ 1,85 p. 100 de la production mondiale en 1973* alors que ce pourcontage n'etait cue de
1,72 p,"100 en 1964.
10. Le tableau 1 indique la production africaine totale d'electricite de 1963 a
1973, le pourcentage de la production thermique, la puissance totale installee, le
pourcentage de ]'equipement thermique, le nombre d'heuree d»utilisation de la puissance
installee et la consommation d'electricite par habitant. II permet d'etablir que le
taux moyen d1accroissement annuel a ete de 8,1 p. 100 pour la puissance installee et
de 5 p. 100 pour la consommation par habitant, cette derniere ne represents que
18,5 P» 100 de la moyenne mondiale, evaluee a 1 590 lcWh en 1973.
Tableau1:Productiontotaled'electricite.puissancetotaleinstalleeetconsommationparhabitant deI1ensembleducontinentafricainde1963a1973 .Annexe
1963 1964 1965
19661967
19681969
19701971
1972 1973 SourcesProduction totale d'electricite (en
GWh)
" 492,1653 785 58
124 61699 67 115 74 026
79523 87578
94112 101886 111831
Pourcentage dela production thermique 77,1 77,0
76,7
77,076,3
74,3 72,071,7.
72,0 70,771,9
-■ :NationsUnies,"HessourcesPuissance totale installee
(en KW)
12749.13 234:
13857
14480
17335 19023 2203823 416 25 228 27 067 28.904
mondialesPourcentage deI1equipement thermique-
77,6 76,5
73,671,1 75,7 74,1
72,3. 70,8/71,1 69,9
69,6... anenergie",EtudesNombred'heures d'utilisation delapuissance installee 3
860
4O644 195
4261 3872
3891 3608 3740 37303 764
.3869
. statistiques,Consommation parhabitant
(en kWh)
170 180 190 196 208 224 232 248 261275
294.._ SerieJ:n°15,16,17et18;SecretariatdelaCEA, •x)Tableau. 2 : Production d'eleotT-ioite, puissance i ' afrioains en vnifl de developpement de 1963 a
Annee1963 1964 1965
19661967
1968 1969 19701971
1972 1973Production totale d1electricite
(en GWn)
■■■ 19706
2154023 304 24 824 26 915
3054533 377
36338
39114
4274446 974
Fourcentage dela production theiinique 43i1
42,9
42,1 .43,2 41,2 38,033,5
32,132,9
32,2 35,1Puissance totale installee
(en MW)
6779
6724
6892 7105 9295
10317 12194 12916
13228 14 467
15404
Pourcentage del'equipement 'thermique Kombred'heures d'utilisation delapuissance installee
CO
"•I
52,2 54,0 47,1 41,4 55,0 52,6 50,2 47,446,1
45,0 44,52910 3203 3381 3494 2896 2961 2737 2
813
2957
2955 3049
■■■Sources : Nations Unies, "Ressources mondiales en energie, Etudes atatisticrues, Serie J : N° 15, 16, 17 ^ 185 Secretariat de la CEA.
Consommation parhabitant
(en )
73 77 8285 89 99
104 111 117 124 133S/CM.14/NRSTD/E/3
Page 5
11. Le..tableau. 2. foumit les. m§mes .donnqes:, .mais J-iroitees aux .^euls.jjays africains.-;...
en voie de developpement. Pour 1*ensemble de oes pays, la production d1electricite repre.BQn.tai-t .environ 40 p.. 100 de.. la production, totale du continent en .1964^ .et 42 ..
p. 100 en 1973.. Durant les dix annees ecouiees de 1964 a 1973* le taux moyen
d'accroissement annuel de la production d'energie electrique, dans les pays africains en voie de developpement, a ete de 8,1 p. 100. Le taux d'accroissement de la puissance installee a atteint 8,6 p. 100, tan&is .que celui de la consptnmatipn par habitant .a
ete de 5,6 p. 100.
*" 12. Comme pour la production, le taux moyen dfaccroissement annuel de la consommation r par habitant cache aussi une tres grande difference entre pays. C'est ainsi que
quatre pays africains seulement avaient, en 19737 uns consommation par habitant su- perieure a, 500 kWh. Ces pays etaient : 1'Afrique du Sud avec 2 388 kWh, la Zambie
avec 1111 kWh,la Rhodesie avec 939 kWh et le Liberia avec 521 kWh par habitant, Tous ces pays sont des pays miniers ou l'extraction du charbon, de l'or, du diamant,
du cuivre et du fer a atteint un tres haut niveau de mecanisation.13. En revanche, 21 pays du continent accusaient une consommation par habitant in- ferieure a 50 kWh, le minimum enregistre se situant autour de 7 kWh. Ces pays ^taient
les suivants : Gambie (46)1 Ouganda (46), Nigeria (44) t Madagascar (43)1 Malawi (43) 1 Togo -(4-5-)y Tanzanie (40), Rwanda (31) #- Guinee Bis3-au (3t),- Republique oentrafrioaine
(29), Cap-Vert (24), Ethiopie (24)t Soudan (19). Benin (17), Mali (16), Tchad (15) * Sonvalie- (15), Niger (13), Comores (it), Burundi (7)et Haute-Volta (7). Les- ohiffree
entre parentheses indiquent la consommation par habitant en kWh. II s'agit de pays dont le developpement economique est encore faible, compare a leur population.
14. II est a signaler aussi que huit pays africains avaient une consommation par habitant comprise entre 50 et 100 kWh. Pour memoire, ces pays etaient les suivants :
Mozambique (95), Senegal (84), Sierra Leone (82), Kenya (81), Sao Tome-et-Principe (77), Mauritanie (75), Congo (73) et Guinee equatoriale (57)•
15. Comme l'indique le tableau 3, neuf payn africains ont assure, a eux seuls, pres de 89 p. 100 de la production totale d'electricite du continent en 1973, avec
99 405 GWh. Eh dehors de lfAfrique du Sud qui a fourni pres de 58 pa 100 de la
production totale, les huit pays indiques a la suite sur le tableau, tous en voie de developpement, ont produit 34 548 GWh representant pres de 31 p. 100 de la production africaine totale et pres de 74 Po 100 de la production des pays africains en voie de developpement pour 1973. Ces pays ont ete les seuls a. avoir produit plus de
2 milliards de kWh chacun. Au-dessus du milliard de kWh, on ne comptait que la Republique-Unie du Cameroun avec 1 150 GWh, et la Tunisie avec 1 129 GWh,16. La consommation d!energie electrique s*est surtout developpee, durant les cinquante dernieree ainees, dans les grands centres urbains, principalement
ceux qui beneficient de la proximite des cotes, et dans les zones minieres ayant une
activite iridustrielle deja concretisee et fixee d'une maniere a peu pre3 definitive.
Ces centres principaux continuent a polariser la population, l'equipement et les
investissements au detriment des zones enclavees et des campagnes ou la consommation
par habitant est, en moyenne, inferieure a 15 kv/h par an.Page 6.
Tableau 3 : Liste des principaux pays africains produoteurs d'eleotricite en
Rang Pays
Production
(en GWh)
Pourcentage de la production totale
de l'Afrique 1
2 3
4
•5
67 8 9
Republique sud—africaine Egypt e
Rhodesie Zatre Ghana Zambia
Algerie Maroc Nigeria
64 857 8 104 7 277 . 3 884 3 600 3 419
3 000
2 639 2 625
58,00 7,25
6,51
. 3.47 3i22 3,05 2,68 2,36 2,35
Total
99 405 88,89
Sources : Nations Unies, "Ressources mondiales en energie", Etudes statistiques, Serie J : N° 18; Secretariat de la CEA.
17• Comme le montre le tableau 4. les neuf principaux pays africains consommateurs d'electricite, qui eont aussi les principaux producteurs, ont absorbe en 1973 pres
de 89 p« 100 de la consommation totale du continent. Parmi eux, la Republique sud-
africaine comptait pour pres de 58 p« 100 de cette consommation. Les huit autres pays ont consomme ensemble 34 522 GWh, representant pres de 31 p. 100 de la consommation de l'Afrique dans son ensemble et 73 P» 100 de celle des pays africaine en voie de de- veloppemont. La consommation africaine totale s'est elevee a 111 771 GWh en 1973 et celle des pays africains en developpement a 47 06518. Lfevolution generale de la production d'electrici'te en Afrique a assure au
secteur public une part preponderante. Ce secteur, dont la croissance a ete assez
rapide, avait deja fourni 82 p. 100 de la production africaine totale d1 electricite en 1957 et plus de 85 p. 100 en 1963. Eh 1973. il en a fourni pres de 90 p. 100.
Comme l'indique le tableau 5, le dynamisme de ce secteur serable devoir lui permettre
d1 assurer dans un proche avenir, la presque totalite de la production d'energie
electrique en Afrique. Cette tendance est illustree par l'effioaoite de plus en plus grande de son organisation, par la multxplication des societes et entreprises nationales, et par le contr3le de I'Stat sur les ressources naturelles ainsi que sur les concessions publiques de distribution.E/CN.14/NRSrH)/E/3
Page 7
Tableau 4
Rang
1 2 3
4 5
6 7 89
: Liste des principaux pavs
Pays
Republique sud-afripaine Egypt e
Rhodesie Zambie Zai're Ghana Algerie Maroc Nigeria
africains consommateurs
Consommation
(en GWh)
64 7068 104 5 542
5 151
3 8613 600
3 001 2 638
2 625
d'electricite en 197^
Pourcentage de la consommation totale
de l'Afrique 57,90
7,25
4,96
4,61.3,45
3,22 2,68 2,36
2,35
99 228
88,78Sens
Jo^-,> "Ressources
18; Secretariat dela CEA. en energie", Etudes statistiques,19* Ainsi qu'il ressort du tableau 6f la production d'electricite du secteur prive, surtout mdustnel, a subi une regression sensible. Le taux moyen d«accroissement annuel dans ce secteur a ete de;l'crdre de 4,6 p. 100 de 1964 a 1973, alors qu'il etaat de 8 P. 100 environ dans le secteur public. Le secteur prive a assure 14 p. 100 de la production totale d'electricite en 1964r et un Peu moins de 11 p. 100 en 1973 Alors que sa production represent plus de 17 p. 100 de celle du secteur public en
19o4, elle nJen representait plus que 11,8 p. 100 en 1973,
f+" .I1 l3l ^^essaiJe Pour la ?lar^ du ^xte de preciser que le secteur dit public
eert constitue dans ohaque pays par 1'entreprise ou 1'ensemble des entreprises dent
la production d'electricite est]essentiellement destinee aux usages publics. Le
secteur dit mdustriel est represents par les entreprises industrielles privees dont
la production d'electricite est.destinee a leurs propres usages. Certaines de ces
entreprises utilisent souvent pour la generation d'electricite les dechets et restes
des produits qu'alias traltent.- Dans certains cas, alias alimentent les centres
d habitation situes a proximite, ou retrocedent de 1'energie electrique aux entre-
Tableau5
africaine tot ale d' elects r.i t.fi par type et par secteur (GWh)
o -CO Secteurpublic■Secteurindustriel JUinee1963 1964 1965
19661967
19681969
1970 19711972
1973Secteurspublicetindustriel
Total THermique Hydraulique Total Thermite Hydraulic^e Total ^ermiqus Hydraulique 49 216 53 785
58124
61699 67 115
74-03079
52387 578
94112 101886 111831
37
959 41 436
4457247 527
51225 55016 57228
62805 67 730
7205280 459
11257 12349 13
552
14172 15890
19014
22295 24773 2638229 834
3137241 985 46 243 50 149 53 629 59 354 65 779 71 638
77437 83 746
9122999 999
33999
37 180
40124 43028 46 735
50166 5305156 782 61 738 65 676 72 996
7
986 9 063
10025 10601 12619 15 613
18587
20655
22008 25553 270037231 7542 7
975
8070 77618 251 7 885
10141 10366 10607
11832
3960
4
2564 448
4499 4490 4850 4177
6023
5992 63267 464
3271
3 286
3527 3571
3271 3401 3708 4 118
4374 4281 4368
Cfi u>
Souroes : Nations Unies, "Ressourcee mondiales en energie", Etudes statistiques, Serie J ; H° 15, 16, 17 et 18; Secretariat de la CEA.
E/CN.14/NRSTD/S/3
Page 9
nMio et industrial
romotion totale et inter-secteurs
Annee
1963 1964 1965
19661967
1968
1969
1970 1971 1972 1973Secteur public
85,3
66,086,3 86,9 88,4 88,9
90,188,4
89,0 89,689,4
Secteur industriel
Secteur industriel/
secteur public
14,7 14,0
13,7
13,1 11,6 11,19,9
11,6 . 11,0 10,4 10 ,.617,2
16,3 15,9
15,0
13,1
12,5
11,0 13,1 12,4 11,6
11,8
Source : Secretariat de la CEA.
III. L'energie hydro-eleotrique en Afrique
21. Selon les statistiques les plus recentes, sur 6 billions* 540 milliards de kWh
que rspresente le potentiel de production ^inuelle d'energie !iydro-electnque de l'eneemble des terres emergees du globe, la part de l'Afrique serait de 2 billions 690 milliards de kWh. Ses possibilites hydrauliques technic[uement exploitablee se- raient de 1 billion 63O milliards de kWh par an, soit plus du tiers des ressouroes
hydro—electriques mondiales,
22. Ce potentiel n'est cependant pas uniformement reparti. L'Afrique du Nord en possede 5 p. 100, l!Afrique de 1'Ouest 10 p. 100, 1'Afrique de l»Est 22 p- 100, l'Afrioue australe 17 p. 100 et l'Afrique centrale 46 p. 100, A lui seul, le Zaire a un potentiel hydro-electrique exploitable de plua de 530 milliards de kWh. par an, soit environ 32,5 p. 100 du potentiel global du continent africain. Ce pays possede le site hydro-electrique le plus puissant du monde, Inga, dont le potentiel est
evalue a. plus de 200 milliards de kWh par an.
1 billion « un million de millions, ou mille milliards.
E/CN . 14/NRSTD/E/3
Page 10
23. Le potentiel hydro-electrique africain est presque entierement concentre dans la zone equatoriale ou a son voisinage immediat, sur les grands cours d'eau tels que les
fleuves Senegal, Niger, Konkoure, Cavally, Bandaraa, Coraoe et Volt a-ah Afrique de l'Ouest, Sanaga, Nyong, Dgooue, Zaire'et ses affluents (Oubangui, Lualaba, etc.),
Cuanza et Cunene en Afrique du Centre, Zambeze, Pangani, Shire et Ruzizi en Afriquede l!Est, Limpopo et Orange en Afrique australe, et enfin Le Nil, du centre au nord-eet de lfAfrique. Le potentiel hydro—electrique de Madagascar est considerable, mais
morcele entre l'lvondor, la Vohitra, le Mangaro, I'Ikopa, le Betsiboka, la Mananara,
le Sofia, le Matsiatra, le Mahojilo et le Mangoky.24- Malgre un bilan encore tres incomplet, le potentiel hydro-electrique specifique
de l'Afrique represente, par habitant, plus de trois fois la moyenne mondiale. Ramene
a, la superficie, par km2, il est de pres de 1,5 fois plus eleve que la moyenne connue de 1'ensemble du globe terrestre.25• Les pays africains qui ont le plus grand potentiel hydro-electrique sont, par
ordre d'importance (en milliards de kWh par an) : le Zaire (530), llAngola (230), Madagascar (114)» le Cameroun (1OO), la Tanzanie (75), le Kenya (50), le Soudan (50), le Gabon (48), le Mozambique (45) et l'Ethiopie (45).
26. La production d'energie electrique d1origins hydraulique a connu un important
developpement. De 100 GWh en 1929, elle est passee a 500 GWh en 1937, 1 657 GWh en1951i 7 330 GWh en i960 et 11 257 GWh en 1963. De 1964 a 1973, elle est passee de
12 349 GWh a. 31 372 GWh, accusant un taux moyen df accroissement annuel de 9,8 p# 100.La part de cette production dans la production africaine totale d'electricite, qui
etait de 23 P- 100 en"i964f est passee a 28,1 p. 100 en 1973. La production hydro-
electrique des pays africains en developponent a ete de.12 304 GWh en 1964, soit9916 p0 100 de la production hydro-electrique totale du continent, et de 30 472 GWh
en 1973i soit 97,1 p, 100 de cette meme production totale. Le tableau 7 indique
I1evolution de ces divers elements et montre corabien la production hydro—electrique
a ete continue et reguliere.
27* L'equipement hydro-electrique a suivi une courbe de croissance analogue. De la centrale des chutes Victoria en Republique sud-africaine a la centrale de Cabora Eassa au Mozambique, plusieurs etapes importantes ont ete franchies dans la mise en valeur des ressources hydro-electriques de l!Afrique, Les realisations les plus marquantes ont ete les suivantes :
- En Afrique du Nord ; Bin El Ouidane (135 MW) au Maroc; le complexe Agrioun-Djen Djen (204 MW, y compris la centrale de Mansouriah representant 100 MW de
puissance installee) en Algerie; Assouan et Sad el Aali (ou haut barrage du . Nil) (respectivement 345 et 2 100 MW) en Egypte, et Roseires (90, puis 150 MW)
au Soudan;
- Bi Afrique de l'Ouest : Mount Goffee (104 MW) au Liberia; le complexe d'Ayame
et Kossou (respectivement 50 et 174 MW) en C3te d!lvoire; Akosombo (512, puis
768 MW) au Ghana, et la premiere tranche d'equipement de Kaindji (320 MW sur
un total de 1 000 MW) au Nigeria;
Tableau
7:Production d'energie hydro-electrioue en Afrioue de 1963 a 19/n
AnneeProductionhydro- electriquetotale (en
GWh)
11257 12349 13552 14172 15890
19014 22295 24773 2638229 834
31372Pourcentagede laproduction totale d!electricite 22,9 23,0 23,3 23,0
23,7
25,7 28,028,3
28,0 29,3 28,1Productionhydro- electriquedespays africainsenvoie dedeveloppement (en
GWh)
11217 12304 13500 14109 15820
18934
22205 24673 26243 28 975
30472Pourcentagede !!Afriqueen doveloppement dansla production hydro-electrique
1963 1964 1965
19661967
1968 1969 .19701971
1972 197399,6 99,6 99,6 99,6 99,6 99,6 99,6 99,6
99,5 97,1
97,1 Sources;NationsUnies,"Ressourcesmondialesenenergie",Etudesstatistiques, SerieJ:N°15,16,17et18;SecretariatdelaCEA.E/CN.14/NRSTD/E/3
Page 12
- En Afrique du Centre ; le coraplexe d'Edea (totalisant 192 MW) au Cameroun;
Kinguele (29 Mtf environ, devant afrteindre 48 MW en 1976) au Gabon, les quatre grandes centrales de la province du 3heba (Le Marinel, Delcommune, Bia et Ilebo, totalisant 483 MW) et la premiere -tranche dclnga (350 MW) au Zaire;
Cambambe (260 MW), Lomaum (35 Mtf) et Cunene (118 MW,. en cours dfequipement)
en Angola;
- En Afrique de l*Sst : Kariba (705 Mtf) en Rhodesie; Kafue (600 Mtf) et Victoria Palls (68 Ktf) en Zambie; Cwen Palls (235» P^is 300 MW) en Ouganda; Kidatu
(100, puis 150, et enfin 200 MW) en Tanzania; Kindaruma (60 MW) au Kenya;
le complexe de l'Aouache (totalisant 109 MW) et Fincha (100 Mtf) en Ethiopie;
- En Afrique australe : Hendrik-verwoerd (144 MW) en Republique sud-africaine(
Maurizi (50 Htf) ,■ Revue (133 Mtf) et Cabora Bassa (1 200 MW en 1975, 2 000 MW en 1979 et 3 60C MW en phase ultime) au Mozambique, etcao
28. Le tableau 8 indique le nom et les caracteristiques dee centrales hydro-
electriques de puissance egale ou superieure a, 100 MW, en dehors de la centrale sudr-
africaine Hendrik-Verwoerd, dont la capacite actuelle (144 MW) est susceptible d!Stre
doublee tres proohainement. II existe cependant un certain nombre d1autres centrales hydro-electriques de moyenne et faible puissance dont la liste serait trop longue.
Pour ne citer que des centrales de capacite egale ou superieure a 20 MW, on peut
raentionner loi : Afourer (93,6 Mtf), Im'Fout (31|2 Mtf), Mphamed-V (23»2 Mtf) et Sidi Maachou (20,8 MW) au Maroc; Mandraka (30 Mtf) a Madagascar; Watala (28,4 Mtf) et Mabubas (22,2 MW) en ilngola; Nkula Falls (28,8 Mtf) au Malawi, etc..
29• Suivent les conditions geographiques (importance du relief et des precipitations,
done de la chute et du debit), les amen elements hydro-electriques sont soit de haute chute, soit de moyenne ou de basse chute. LfAfrique compte quatre grands barrages regulateurs equipes d:usines hydro-electriques, Ce sont les barrages de Kariba, d:Akosombo, dc Sad el Aali et de Cabora BassaL Certaines autres sont des barrages d1accumulation partielleraent regulateurs, egalement equipes d'usines hydro-electriques, Les prinoipaux sont : Assouan, Bin el 0uidanes Roseires, Mansouriah. Kossou, Cambambe, Le Marinel, Delcommune, Kafue Gorges, Revue, Hendrik-Verwoerd et Fincha» Parmi lesamenagements hydro-electriques non tributaires de barrages regulateurs figurent : Owen Falls, Afourer, Edea, Inga, etc..
30. Toutes les belles et importantes possibilites de production d: energie hydro-
electrique non encore exploitees constituent une chance excepiionnelle pour lfAfrique.
II s'agit d!une forme d'energie noble, non polluante et surtout permar.ente, dont la mise en valeur doit lui permettre, grace a une planification eclairee et a, une cooperation effective, .d'envisager avec confiance son avenir econcmique, alors que d!autres pays risquent Se souffrir beaucoup de 1*augmentation considerable du prix du petrole brut et de ses derives,, II est d'une importance capitale pour les pays
africains de poursuivre activement l'inventaire de leurs ressources hydro-electriques, d1 avoir une connaissance suffisante de leur situation energetique respective, et de preserver les sites susceptibles d'etre equipes a moyen ou long terme.
Tableau.8.:,Amen.agements.h.vdro-.electriaues.africainsde-.plusde100 parordred1anciennetedepuissanceinstalled* Denomination Assouan BinelOuidane Delcommune Edea OwenFalls LeMarinel KaribaI Akosombo Mansouriah Roseires SadelAali Revue Kaindji
Localisation
(cours d'eau, pays) Le Nil (Egypte) 1925 Oued el Abid (Maroc) 1952 Lualaba (Zaire) 1952 Sanaga (Cameroun) 1953 Nil Victoria (Ouganda) 1954 Lualaba (Zaire) 1956 Zambeze (Rhodesie) 1959 Volta (Ghana) 1965 Oued Djen Djen 1965 (Algerie) Nil bleu (Soudan) 19^6 Nil bleu (Egypte) 19^7 Limpopo (Mozambique) Niger (Nigeria) 1968
Produc- tibilite DatedePuissanceannuelle miseeninstalleemoyenne
service (MW) (GWh) 345
135 108 196 300 248 705 768 100 150 2100 133 3202500 250 533 1250 900 1410 5250 3
840
850 1000 10000 450 5000AutresdonneesRemarques lereGorgeduNil Hauteur:132|5m Retenue:1,5mil liarddera3
Retenue
:204,8
milliardsdem3Enplusieurs tranches Actuellement': 235MW KaribaIIen coursenZambie: 600MW,3250GWh Premierephase: 512MW ComplexedeDjen Djen;114MW Premierephase: 90MW Retenue:
164
mil-2eme Gorge du
Nil liardsdem3Retenue:160 milliardsdem3 Retenue:
148
mil liardsdem3 Irrigation Retenue:1mil liard270mil lionsdem3Phaseultime: 1000MW
CO
Tableau 8 : Amenagements hydro-eXectrimieB afrioains de plus de 100 MW de puissance install^. par ordre d1anoiennete
(suite). DenominationLocalisation(cours d'eau, pays)
Produe— tibilite DatedePuissanceannuelle miseeninstalleemoyenne
service (MW) (GWh)
AutresdonneesRemarques5
Cambambe H.-Verwoerd Kossou KafueGorges Pincha Inga KidatuRio Quenza (Angola) Orange (Afrique 1971 du Sud) Bar.dama (Cote d'ivoire) 1972 Kafue (Zambie) 1972
AffluentduNilbleu1973(EJthiopie) Fleuve Zatre (Zaire) 1973 (Tanzanie
230 140 174 600 100 320
Cabora Bassa Zambeze (Mozambique) 1975 3 600
Ehcours1500800
814 535
3500 532 2400 28000Retenue;28mil liards750mil lionsdem3 Barragede Shongo Retenue:64mil liardsdem3 Hauteur:171m
Phaseultime 288MW Deuxiemephase: 900MW Phaseultime: 1500MW Deviationdu coursdufleuve Amarti Deuxiemephase; 3700MW Phaseultime: 30000MW, 240000GWh
1975
:1200
MW1979
:2000
MW Phaseultime: 3600
MW 1erephase; 100iv.! 2emeet3eme phases: 50MWchacuneE/CN.14/NRSTD/E/3
Page 15
31. Dans le developpement economique des pays africains, les amenagements hydro-
electriques presenient un grand interet en raison de la multiplicity dee rSles qufils
peuvent jouer. Eh dehors de la production d'energie electrique, les barrages per- mettent de regulariser le debit des cours d'eau et de favoriser une irrigation rationnelle, Cependant, les grands barrages ne peuvent etre rentables que s'ils constituent des poles de developpement de complexes agro-industriels de grand©capacite.
32. Beaucoup de pays africains se sont interesses a, I1 amenagement de basses chutes et a l'utilisation de micro centrales hydro-electriques. Certaines experiences encourageantes ont pu etre realisees au Mali, en Guinee, au Nigeria, au Cameroun, au Gabon et ailleurs, pour alimenter des zones de faible consommation, Ces expe riences semblent avoir donne des resultats satisfaisants, C!est done la une possibi- lite interessante pour les pays a faible revenu. II n'est guere en effet de pays africains dont les ressources hydrauliques ne puissent etre mobilisees pour la production dtenergie electrique. Mais leurs ressources respectivos sont assez ra- reraent a la mesure de la progression a court ou moyen terme de leurs besoins parti- culiers, soit qu!il s'agisse d'ecfuipements a. realiser sur des cours d'eau a debit mediocre ou intermittent, soit au contraire que les cours d'eau a amenager aient une ampleur telle que la phase rentable de I1amenagement ne puisse correspondre qu'a des objectifs de developpement a, long terme.
33. Alors que 18 pays africains seulement etaient producteurs d?energie electrique d^rigine hydraulique en 1957, ilyen avait 31 en 1967 et 34 en 1973. Siu* ce dernier chiffre, huit pays couvraient leurs besoins d'electricite a plus de 90 p. 100 par l'utilisatibn de leurs ressources hydrauliques, Ce sont dans l!ordre : le Ghana
(98,9 p. 100), le Rwanda (98A P- 100), le Zaire (96,9 P. 100), le Cameroun (95,7 p. 100), la Zambie (93,6 p. 100), l'Ouganda (93,5 p. 1(X))ile Malawi (91,9 p. 100) et la Republique centrafricaine (90,1 p. 100).
34. On peut egalement mentionner neuf pays ayant couvert par leur production hydro- electrique entre 50 et 90 p. 100 de leurs besoins en energie electrique. Ce sont :
I1Angola (82,3 P. 100), la~Rhodesie (76,8 p. 100), la Reunion (71,4 p. 100), le Nigeria (70,8 p. 100), la Tanzanie (65,6 p. 100), l'Egypte (63,6 pa 100), le Kenya
(58,5 p. 100), le Congo (53|8 p, 100)et Madagascar (52,9 p. 100). L'Ethiopie n'a
couvert ses besoins qu!a. 47»7 P« 100, tandis que le Maroc, ou la couverture avant 1965 oscillait dlordinaire autour de 90 p. 100, accuse une regression de plus en plus marquee et nra satisfait par l'energie hydro-electrique que 45»2 p» 100 de ses besoins d'electricite.
E/CN.14/NRSTD/E/3
Page 18
productibilite annuelle moyenne de 575 GWh au profit du Togo et du I3enin; l'amenage- ment de l'Oueme au Benin pour une puissance de 700 MW produisant 3 500 CWh; sur le fleuve Higer, en aval de Kaindji, 1'amenagement du site de Jebba avec une capacite de 480 MW et 2 400 GWh de production; 1'amenagement du site de Shiroro Gorge sur la ■ Benoue avec 500' MW et 2 500 GWh; l'amenagement des sites de l'Ogooue totalisant une productibilite voisine de 30 milliards de kWh (dont le plus important se situe a. la porte de l'Okanda), du oours de l'lvindo pour' 3 a 5 milliards de kWh, et de celux-de la N'Gouine pour 3 milliards de kWh, tous au Gabon; l'amenagement du bassinde la Kotto susceptible de fournir plusieurs oentaines de MW et une productibilite voisine
de 4 milliards de kWh aux chutes de Kembe, Sirambala, Bombi, M'Boutou et Gourou, en Republique centrafricaine; 1'equipement maximal du site d'Inga a.u ZaSre pour une puissance de 30 000 MW et une productibilite annuelle de 210 milliards de kWh;
?•arcenagement en Angola de la Cuanza et du Cunene, susceptibles de fournir ensemble pres de 30 milliards de kWh; l'amenagement du fleuve Shire au Malawi, entre Matope et Chikwawa, avec six chutes susceptibles de fournir 270 a 450 MW pour une productibi lite voisine de 3 900 GWh/an; l'amenagement du cours du fleuve Akagera, interessant • l'Ousanda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie, pour une puissance totale evaluee
a 46fS^et une productibilite annuelle mcyenne de 2 500 a3 0CO GWh; 1 • a^enagement
en Tanzanie des fleuvee Rufigi, Wani et Pangani, pour les oapacites ^productions respectives suivantes : 1 200 MW - 7 milliards de kWh, 120 MW -500 GWh, et 110 MW
500GWh; 1'amenagement du fleuve Ruzizi au profit du ZaSre, du Rwanda et du Burundi,
pour une productfbilite annuelle moyenne de 3 milliards de kWh; 1 achfevement de I'equi-
pement du site de Seven Forks a 270 MW et l'amenagement du cours du fleuve Tana, ^
cTprenant plusieurs ouvrages sur une distance de 700 kilometres pour un<, puissance totale estimee a 1 000 MW; 1'etude detaillee de la mise en ™^pte" '!"££" et hydrauliques du Wabe Shabelle et du Djouba au profit de la Somalie, de l'Ethiopie et
du Kenya, etc.. . ■ . .
18 A la fin de 1973, la production totale d'electricite des pays africains n'attei- Sait encore cue 6,85 p. 100 du potentiel hydro-electrique global du continent. La
SoducSon hydrUiectrique ne representait elle-meme <!ue 1,92 p. 100 de oe potentlei.
Z mgrne'la puissance totale installee dans les usines thermicraeset hydra^- ^01- sinait 14,5 p. 100 de la capacite hydro-electrique de 1'Afrique, evaluee a 200
de St tandis que la puissance hydro-eleotriqae installeene "P"-"*^^,4'36
7 100 de cette capacite. C'est dire qu'en depit-de ses enormes potentialltes
hyd^auliques! 1'Se reste encore s^us-equipee sur le plan de l-hydro-electncite
a
SsSSSrs srssrc
E£5:H le nouveau contexte energeticrue mtema-tional
Page 19
1'incertitude politique accompagnant au debut l'independance dee pays africains ont incite les electro-industries a, ecarter les grands amenagements hydro-electriques de leurs programmes d'extension dans ces pay?, au profit d'autr.^s sources d'energie dont beaucoup permettaient 1'implantation d'entreprises europeennes, comme le petrole brut et le gaz naturel. De ce fait, les pays possesseurs d'importantes ressources
hydrauliques ont ete contraints de justifier economiquement la mise en valeur de ces ressources pour en obtenir le financement. M§me alors, il a souvent fallu l'obstina-
* tion tenace de leurs gouvernements pour que soit realise leur equipement. II en a ete ainsi pour Akosombo au Ghana,. Inga au Za2re, Kariba et Kafue en Sambie, le haut
barrage du Nil en Egypte et Kossou en C8te d'lvoire, pour ne citer que quelques exeraples.
41- Les etudes sont terminees depuis plus d'une dizainc d'annees pour certains ouvrages tels que ceux de Souapiti en Guinee, de Kouilou au Congo, de Gouina au Mali et des chutes de l'Imperatrice au Gabon, parmi beaucoup d'autres. Ces ouvrages
n'ont pu encore §tre realises faute de financement, et ce,:m§me lorsque des justifica tions economiques et des preuves suffisantes de leur rentabilite ont pu Stre fournies.
42- Les pays africains n'arriveront' a exploiter efficacement leurs enormes potentia—
lites hydrauliques que lorsque seront reunies les conditions objectives permettant l'exercice reel de leur souverainete sur leurs ressources naturelles ainsi que le contrSle de leur mise en valeur optimale en vue d'un developpement dynandque et auto- nome fonde sur 1'exploitation et la transformation, sur le continent africain, de leurs matieres premieres et de leurs produits de base, Une cooperation eclairee pourrait les y aider.
43- En tout etat de cause, la prevision des besoins en energie electrique et la pla- nification de leur satisfaction devraient gtre elaborees a une echelle multinationale, voire sous-regionale, et allier la construction de grands ouvrages repondant aux
besoins des industries modernes a 1'electrification des campagnes en vue d'accelerer le processus de transformation des zones rurales.
IV. La production thermq—electriquei-en-iAfrigue
44* Comme le fait apparaltre le tableau 5» le pourcentage de la production thermique est tres eleve en Afrique, Ce pourcentage a toutefois diminue, passant de 96,7 en
1929 a 90,2 en 1953 et a 77,1 en 1963. De 1964 a 1973, il est passe de 77 a 71,9
p. 100, accusant une regression sensible. Cependant, son importance restera grande dans les annees a venir, en raison de la part predominante de 1'Afrique du Sud, dont la production d'electricite est d'origine essentiellement thermique et dont lesreserves en charbon de bonne qualite sont considerables. A elle seule, la Republiqve sud-africaine a fournipre,s de 60 p. 100 de la production totale d'electricite en
Afrique en 1964, et pres de 58 p. 100 en 1973* Sa production thermique a represents en 1964 environ 78 p. 100 de la production thermique du continent, et pres de 80 p. 100 en 1973.
45- La capacite de production therraique est passee de 10 124 MW en 1964 a 20 178 MW en 1973* chiffres representant respectivement 76,5 et 69,8 p. 100 de la puissance totale installee en Afrique et correspondant a un taux moyen d'accroissement annuel de 6,9 p, 100. Le taux a ete de 7 p. 100 pour le secteur public et de 5,8 p. 100 pour le sec- teur induetriel durant la mSme periode. La puissance thermique installee en Afrique
du Sud representait 64,8 p. 100 de la capacite thermique totale installee en Afrique
en 1964, et 66 p. 100 en 1973.
E/CN.14/NRSTD/E/3
Page 20
46. *. xes Pay -r d'electricite a ete en i964.de 9 production thermique afncaine, et
IS
techniquement la meilleure
diesel lente,
eSrimentfs au Mali, au C
centrales diesel d'une P-i
de en
prep
au
^sentant 20 p. 100 de
de oes pays
5
equipements
Sud.
00°)
liSili ressouroes hydrauliqueB exploxtatles.
r r
e/cnoi4/nrstd/e/3
Page 21
51. En dehors de Involution technique qui a fait de ce type de generateur une . machine parfaitement au point, certaines innovations recentes tendent a en faire
Lnt^^f pT±V±Ufi6 de 1 Electrification rurale en Afrique, La premiere micro-
centrale thermique etanche, pouvant fonctionner a l'air libre sans batiment de pro tection, a ete inauguree a Botro, en C5te d'lvoire, en avril 1969. Par ailleurs.
la centrale thermique diesel la plus puissante du monde a ete installed au Liberia, pour alimenter les installations de la societe "Bong Mines", Son equipement
environ ^ ^^ S6Pt gr°*veB ^lectrogenes d'une puissance totale de 66 000 kW
52. Compare au rendement d'un generateur diesel, celui des generateurs a pietone libres n est pas sensiblement inferieur. Ces derniers presented 1'avantage d'gtre plus faoiles a entretemr et ils sont d'une plus grande souplesse en ce qui concerne
adaptation aux besoms* De plus, ils couvrent une gamme de puissance plus etendue que ies moteurs dieeel semi-rapides, malgre leur perf.ectionnement, et leurs frais de premier etablissement sont moins eleves que ceux des diesel lents du type marine
53. Les generateurs k gaZ a pistons libres sont de plus en plus utilises en Algerie
modern^ t ^ ^t ^^t * 1'equipement thermique vapeur, oes ^oupes *
mpdernes et peu encombrants possedent un renden,ent thermique plus eleve et une grande souplesse d'utilisation, notamment pour la couverture des pointes de charge.
54. Les turbines a gas se sont perfeotionnees rapidement au cours des dernieres annees. Elles oat be'neficie des recherohes effectuees pour 1'amelioration des
6" tui-bo^aoteurs ^ ^s echerohes effectuees pour 1'amelioration des li
^6" + tui-bo^aoteurs. ^ ^s progres realises dans la teohnologie des refraotaires ont permis d'en acoroitre le rendement thermique par 1'filiation de la temperature des gaz a 1-admission. Ils sont generalement l?vres en ensembles compacts de plusieurs elements entierement montes en usine, et leur installation
ne necessite qu'une main-d-oeuvre et des delais tres limitls. Cepend^tfla puissance
que peut fournxr une turbine a gaZ diminue notablement lorEque la tem^ekture
ambiante augments, Dautre part, la consommation specifique de ce generator
augmente rapidement lorsque sa charge diminue.
55. L'equipement thermxque vapeur est frequemment utilise en Afrique, pour des tranches de puissance de plusieurs dizaines ou de centaines de miiliers de kilowatts JTonnvii , n- ' ? Casablanca ou la centrale de Roche-Noire a une capaoite de sis
92 000 kW, au Caire ou les trois centrales de la ville totalisent 601 000 kW, et a Lagos ou la centrale d'Ikoja atteignait 107 000 kW en 1972.
56. Des centrales thermiques vapeur fonctionnant au mazout existent aussi dans Plusieurs autres villes avec des capacifces allant de 30 a 250 MH- On n'en citera
^97^wrn?6 ^eS^n^ d°?"t : Kafr el Dawar (22° ^rt)i Bamamhour (225 MW), Talkla
\}*hD MW;, Suez (100 MW), Assiout (90 MW), Karmouz (80 MW), Siouf fll^ Mwl p+
El-Tabbine (45 MW) en Egypte; Alger^Port II arec »3o puissL e 1 MW to avec
les centrales de RpI—iit> (f,n o mtA + a n > -^* ■fc*-w n*?i •u°|«*'' ctveu / ■"■ VotJ»<- i'lwy et du Cap des Biches l 44 MW); Abidian avec
celles de Vridi (64 MW, prevue pour un equipement de 214 MW) et du port (30 MW), etc..
Page 22
57. Depuis quelques annees, 1'utilisation du gaz naturel a modifie completement les donnees du probleme de la production d'energie electrique dans certains pays tels que l'Algerie la Tunisie, la Libye, le Nigeria et l'Egypte, qui possedent des reserves considerables de cette source d'energie. L'Algerie a installe, de 1970 a 1974, une capacite de 600 MW dont 450 en centrales thermiques classiques et I50
en turbines a gaz- Ainsi, ce pays compte actuellement les grandes centrales de «.
Skikda (270 MW), Oran (189 MW), Annaba (184 MW, devant recevoir 130 MW supplementaires), et Alger-Port (120 MW). La Tunisie possede les centrales de Ghennouch A (60 MW) et
du Poste de Ghennouch (59 MW). La Libye construit les centrales de Tripoli et de -.(
Benghazi avec chacune deux tranches de 120 MW, ainsi que la nouvelle installation de Misurata. En dehors des centrales d'Afam (60 MW) et d'Ughelli (90 MW), le Nigeria envisage de mettre en service vers 1977 deux centrales alimentees par gaz naturel a Sapele (200 MW) et Ughelli (100 MW), toutes deux susceptibles d'etre renforcees.
58. Les centrales thermiques fonctionnant au charbon sont de beaucoup les plus importantes, surtout en Afrique du Sud. Ce pays compte les centrales thermiques les plus puissartes de 1'hemisphere austral avec Camden (1 600 MW, equipee de 8
groupes de 200 MVJ de puissance unitaire), Arnot (dont la puissance atteindra 2 100 MW), et Hendrina (prevue pour 2 000 MW). La centrale d'Arnot est equipee de generateurs
de-350 MW de puissance unitaire.
59. D'autres centrales thermiques moins puissantes existent aussi en Afrique du Sud.
Parmi celle^-ci, on peut citer : Komati (l 000 MW), Grootvelet (800 HH), I^agaBe (500 MW), Highveld (48O MW), Taaibos (48O MW), Klip (424 MW), Vierfontem (380 MWJ, Salt River (340 MW), Vaal (318 MW)f Umgeni (240 MW), Wilge (240 MW), etc.. Ailleurs
en Afrique, on peut mentionner la centrale de Jereda, au Maroc, avec une puissance installee de 165 MW.
60. En dehors des combustibles commerciaux utilises pour la production thermique d'electricite en Afrique, il existe d'autres possibilites dont certames offrent des perspectives interessantes. L'energie geothermique est 1'un des espoirs sur lesquels 1'Afrique pourra ocaipter dans l'avenir, surtout dans sa partie orientals oil 1 on compte encore, tout au long de la grande faille ("Rift Valley"), beaucoup de volcans
actifs et de sources chaudes.
61- Malgre la presence de nombreuses manifestations geothermiques de la mer Rouge au lac Malawi (ou Nyassa), il n*existe encore en Afrique qu'une seule centrale
3o&r£Se, L flue puissance (220 kW) et situee a Kwa^adans la P-™
du Sahba au Zaire, Le generateur de vapeur de cette centrale utilise des eaux d une
sourt"ma?e pour prfduire, sous vide, de la vapeur a basse P™«;« ^ «*""•
un groupe turbo-alternateur. La centrale consomme par seconde 40 litres d'«?*
21 Sgrls centesimaux. L'energie electrique produite est utilisee pour 1'exploitation d'une mine d'etain situee a une dizaine de kilometres de la centrale.
62. Les prospections et sondages se multiplient depuis quelques annees, particulifere-
des !?ars et deB Issas, au Kenya et au
industrielle ne semble encore avoir ete prise
Page 23
63. Une autre possibility est offerte par l'energie nucleaire. L'Afrique ne possede encore aucune centrale nucleaire pour la generation d'electricite, Elle ne compte que
quelques petites .nstallations experimenta-les, destinees a "a recherche but les appli
cations pacifiques de l'energie atomiquet Quelques projets de construction decentrales nucleaires sont a l'etude en Afrique du Sud et en Egypte,
64. Une centrale nucleaire d'une capacite de 800 MW sera installee et exploitee par
la "Koeberg Power Station" au nord de la ville du Cap. Elle doit §tre mise en service
vers 1981-, La partie occidentale de la province du Cap constitue le point de charge le plus eloigne des gisements de charbon. L'emploi de l'energie electrique d'origine nucleaire s'y justifie et pourrait y §tre rapidement rentable. Le Bureau de l'energie atomique de la Republique sud-africaine envisage activement 1'eventuality de 1'instal lation d'autres centralee nucleaires avant la fin du siecle en vue d'assurer l'autonomie energetique de ce pays, qui est le premier producteur d'uranium d'Afrique,65. L'utilisation de reacteurs nucleaires de puissance ne semble pas se justifier dans les pays africains en voie de developpement, en raison de leur faible niveau de consommation electrique et de la disponibilite de ressources plus economises et mieux adaptees a leur etat actuel de developpement economiqueB II faut signaler toutefois une exception : l'Egypte et la Libye etudient en commun la construction d'une centrale nucleaire a proximite de la ville d'Alexandrie. Cependant, l'energie electrique
d'origine nucleaire en est a un stade ou sa production, sauf dans les grandes unites de plus de 500 MW- n'est pas encore competitive avec la production d'electricite a partir des sources traditionnelles d'energie. L'evolution dans ce domaine permettra
sans doute d'cffrir dans l'*avenir des solutions interessantes aux pays pauvres en ressources energetiques et eloignes du littoral*
66. La derniere decennie a vu le perfectionnement des techniques nucleaires. On dispose desormais, face a l'equipement thermique claesique, d'un materiel sur, fiable et competitif* Cette competitivitej obtenue par la rationalisation et la normalisa tion du materiel, est cependant fonction avant tout de l'echelle des installations, Les puissances unitaires mises en place ptteignent desormais 1 200 MW et tendent vers 2 000 MW* A cQtfc de ces grosses installations, des moteurs marins couvrant une gamme de puissances de 25 a 125 MW ont ete mis au point. La transposition de ces unites aux fins des centrales terrestres et leur developpement en vue d'atteindre des puis sances de 1'ordre de 300 MW sor.t actuellement a l'etude.
67. De telles centrales presentent de 1'interSt pour les pays isoles qui sont depour- vus de ressources hydrauliques et ou le prix de revient des combustibles traditionnels est eleve. Leur competitivite vis-a-vis du thermique dependra sans doute des progres techniques, mais aussi et surtout des dimensions du marche qui leur sera ouvert,
68. Parmi les problemes importants que souleve 1'utilisation des centrales nucleaires, il convient de signaler celui de 1'exploitation, qui exige une technologie poussee, et celui du gros entretien du reacteur, qui necessite un arr8t continu d'environ deux mois tous les deux ans. II faut, ou bien doubler les installations, ce qui est onereux, ou mieux, leur associer un equipement de secours classique qui n'aurait a intervenir qu'occasionnellement.
E/CN.14/NRSTD/E/3
Page 24
telles cjue
70. En dehors de
pour les schistes bituminous,
dtis, pour l' des
Ss0*aires .t la duree de 1'enso-
t
production d'electricite par combustion
V Lc^JraB^rtJiJ^lasrflie electrique.en^frigue
;
71 La progression rapide de la
okE ess?«=» I -i™-
soupiesse <iue les^ ,leotri
electric se ^^^^^rj^T
\^l«£ cde ,ilo-Jtree : eat le w^ ^ £ ^ 0
en 225 W atteign«t de 1«^'^ ^ ^ des lignes douUes en 330 kV
»»J» ^^^e at da 1 030 tac n total en Ehodesie.
du tr
d'fnergieeleotrique a tre, longue
73. En Afriaue, alcrs que les %££
kv et d'une seule ligne en 220 kV, les annee
1'utxlisation de tensions plus eleven. *£
Nigeria et dans le syeteme ^^'
de Kariba, f
a 132
l& oentralg hydr^electrique
Za^bie d'une part et lee grandes
t sur ne
et deuxieme gorges du
74, Avaat la fin de, a.mees 70,
[elieront la oentrale hd^
oantres de consociation de
S kV (tension nomxnale de
^ra Bassa au MoBamblque aux grands
°?™tovXa et Johannesburg, sur une
E/CN. 14/NRSTD/E/3
Page 25
distance de 1 400 km environ. Cette ligne devait §tre achevee en 1975, au moment de la mise en exploitation des premiers groupes de Cabora Bassa* Ii s'agit d'une ligne en oourant. altematif susceptible de transporter une puissance de 2 000 MW. Une telle ligne semble §tre a, la limite des possibility d'equipement en courant alternatif et exige le recours a des techniques tree avanoees, encore peu utilisees.dans le monde
developpeB
75- Les travaux de construction de la ligne de transport d'energie electrique reliant la centrale hydro-electrique d'Inga a Kolwezi, dans la province du Shaba, au Zaffire, tfoivent Stre .acheves en 1976* Cette ligne a double circuit en 500 kV en courant continu aura une longueur de 1 800 km environ. F:lle corresponds a la limite de ce "
qu'il est possible de realiser economiquement dans les conditions actuelles et sa conception releve certes de la technologie 2a plus avancee en matiere d'utilisation ■
des semi-conducteurs.76. Des solutions aussi hardies s'imposeront sans doute durant les prochaines decennies en raison de la multiplication rapide de,s besoins et de la limitation, ou dfe I'^puisement, de certaines ressources. Les projections les plus pessimistes font apparaltre que la consommation africaine d'electricite sera voisine de 2Q0 milliards de kWh en 198Oe Ces solutions s'dmposeront aussi en raison des interconnexions qui seront rendues necessaires par le desir des pays africains de promouvoir une coopera tion multinationale effioace dans le domaine de l'energie electrique* ■
77- En dehors des pays enclaves dans le territoire de la Republique sud-africaine (Botswana, Lesotho, Souaziland), la longueur des reseaux africains de transport
d'energie electrique, au-dessus de 60 kilovolts, atteignait approximativement 119 634 k en 1973* Selon les tensions utiliseejs, cette longueur se decomposait comine suit
(en kilomfetree) :«■.■'
de de
100 60
500 400 330"
a 300 a 90
kV kV kV kV kV
= 1 - 4 - 3
« 28
= 80.
576 856 427
B75
90Q
119 634
78. Ceslignes comprenaient les systemes d1interconnexion reliant differents pays africains, les exemples les plus significatife en etant : le reseau en 330 kV reliant
la Rhodesie a :la Zamhie; la ligne en 220 kV reliant les grandes centralec hydro- electriques du Shaba, au Zaire, a la zone cuprifere zambienne; les lignes en 161 kVreliant Akosombo.7i au Ghana,, a Lome au Togo et a Cotonou au Benin; la ligne en 132 kV reliant Jin,;ap, en Ougarida, a Nairobi au Kenya; la ligne en 225 kV, partiellement equipee, reliant le Maroc a l'Algerie, et le reseau en 90 kV reliant 1'Algerie et la Tunisie, Ces diverses interconnexions ont permis des echanges d'energie de l'ordre
de 2 350 GWh en 1973.
79- L'eventail deB tensions utilisees demeure impressionnant et merite une attention
particuliere. Sans indiquer le detail des tensions en usage dans chaque paysr on peut
en presenter la liste suivante : 60 kV, 66 kV, 69 kV, 70 kV, 88 kV, 90 kV, 100 kVf120 kV, 132 kV, 150 kV; 161 kV, 220 kV, 230 kV, 275 kV, 330 kV, 400 kV et 500 kV, '
• *
Page 26
80. Un effort serieux de normalisation et de rationalisation devra etre fourni par
les pays africains en vue d'adopter des normes de tension et de frequence communes.Cette mesure serait susceptible de favoriser l'ouverture d'un grand marche a des materiels electriques adaptes aux besoins et conditions de l'Afrique, fabriques
sur le continent,
VI• Jj'electrification rurale en Afrique
81. Plusieurs pays africains se sont preoccupes, depuis plusieurs annees, des problemes que pose ^electrification rurale. En fait, les progres dans ce doraaine n'ont ete sensibles que dans quelques pays tels que 1'Algerie, la COted Ivoire
et le Nigeria- Les uns ont tente de r^soudre par une extension aussi poussee que
possible des reseaux dans les campagnes, les autres par la multiplication des
centrales isolees de faible puissance et des reseaux autonomes de distribution.
82. Le probleme est certes complexe, surtout pour des pays a revenue limites, dans un continent aussi vaste et aussi peu peuple que l'Afrique. Les centres a electrifies sont, souvent, caracterises par leur dispersion, leur eloignement des cStes, les
grandes distances qui les separent les uns des autres, 1'insuffisance des rnoyene de transport et de communications, la faible densite de la population, 1 absence de main-d'oeuvre qUalifiee, la faiblesse des aotivites economiques et, dans de nombreux cas, des conditions climatiques difficiles.
83. L'ensemble de ces contraintes impose des caracteristiques particulars aux ouvrages de production et de distribution, tant sur le plan de leur conception q celui de leur realisation et de leur exploitation Chaque centre isole devant 6 ecmipe d'une centrale et d'un reeeau autonome de distribution, la o^ il n exis
HUJ-i ^-d'une centrale et dun reeeau a, . ._ j ^i ■,m-r>+ nTiQeflntiM1 line &TR
p^ S reseaux dinterconnexion, les divers ouvrages doivent
eecurite de fonctionnement et posseder une grande souplesse 84. Un fait caracteristique est que, dSs qu'on s'eloigne des
iSusSiellestommercialerque ccmmunautaires doivent, obligatoirement ou presque,
ee situer dans les grands centres ou a leur proximite immediate.
procure la diffusion de ]
Les campagnes. En effet, dans les zones rwaxco, ^
dllierrdefers, particulierement pour le pompage de 1'eau, l'eclairage,
usages domestiques, le developpement de Vartisanat et quelques installations
communautaires.
litiiiiili d'oeuvre locale repondant aux besoins immediats de developpement.
e/gn#i4/nrstd/e/3
Page 27
87 • Sur le plan social, 1'electrification sera un important facteur de lutte contre
l'exode des ruraux vers les pSles d'attraction urbaine et contre la surpopulation des grands centres urbains, en me"me temps qu'elle contritauera a. ame*liorer les conditions de vie des populations rurales par le confort et la multiplication des realisations communautaires, Sur le plan culturel, elle semble pouvoir aider a, familiariser les campagnes avec les moyens modernes d'education, d'initiation technique et de vulgari sation scientifique. Elle sera done un puissant auxiliaire dans la lutte contre l'analphabetisme,88. La production d'energie electrique a 1'usage des campagnes doit §tre assuree par
des moyens adaptes, longueraent eprouves par 1'experience. Jusqu'a present, lesrecherches sur ce plan ont porte but les groupes electrogenes hydrauliques ou thermi- ques, parallelement a. 1'extrapolation observee dans le "dimensionnement" des mate*riels electriques et dans les tensions d'exploitation des reseaux de transport et de
distribution. D'une mani&re generale, en dehors des centres disposant de ressources hydrauliques tres prochee, techniquement et economiquement exploitables, il sera presque toujours necessaire de recourir a l'energie thermique. Bans ce domaine, les recherches doivent 8tre dirigees vers une plus grande utilisation des produits locaux et de leurs dechets.
89* En tout etat de cause, I1experience deja acquise par certains pays developpes
pourrait 8tre tres profitable aux pays africains, Non seulement elle a permis d'elaborer des methodes rationnelles et economiques d'equipement, d'exploitation et de gestion, mais elle a facilite 1'etude, le perfectionnement et la normalisation de materielsdeja fort bien adaptes aux besoins de nos pays. Le probleme d'une adaptation plus poussee, orientee vers la recherche de 1'optimum economique, devra faire l'objet dTetudes plus approfondies par les Africains eux-mgmes.90. En conclusion, qu(il s'agisse de la modernisation de 1'agriculture, de la mise en valeur des sols par 1'irrigation, du traitement et de la conservation des produits agricoles et autres denrees, de 1'extraOtion des matieres premieres et de leur
transformation, de Sexploitation des ressources forestieres, du transport des produits agricoles ou manufactures, ou de la recherche d'un accroissement des bienfaits sociaux, lfelectricite repond dans tous les cas avec plus de souplesse que les formes d'energie concurrentes aux besoins de developpement de nos pays et aux imperatifs de transforma tion dee economies rurales. Elle peut, sans doute, Stre le facteur essentiel de la revolution economique souhaitee par tous les pays en voie de developpement et
appelee, au demeurant, par lee exigences d*un nouvel ordre economique international.