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Analyse quantitative des problèmes et des perspectives des pays africains les moins développes dans le cadre de la troisième décennie des Nations Unies pour le développement

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(1)

NATIONS UNIES

CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL

Distr. GENERALS

S/CTT. 14/743 ECA/CONF/LDCs/3

3 jauvier 198O FRAITCAI3

Original : ANGLAIS

COMMISSION ECONOMICS POUR L'AFRIQUE

Conference sur les probl&mes et perspectives des nays africains les moins c

,Vldis-Abeba, 17-22 mars 138O

COMMISSION SCONOMIQUE POUR L'APRIQUE Premiere reunion du Coimte prenaratoire

plenier

Addis-Abeba, 3-3 avril I98O

COMT-ilSSION ECONOMIQUE POUR L'APRIQUE

■Qainzieme session de la Comraission/

Sixifeme reunion de la Conference des

Ministres

Addis-Abuba, 9-12 avril I98O

ANALYSE QUALITATIVE DES PR03LEI-IES ET DES PERSPECTIVES DES PAYS AFRICAINS LES M0I3B EEVELOPPES T>m3 LE CADRE

DE LA TROISIEI-E DECEl^NIE DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEriENT

N80-140

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ECA/CONF/LDCs/3

TABLE DES MATISRES

I. RESUME ET CONCLUSIONS ••••••.•«•... .^ •_•• . •« -. .-•••••..»• • • iii

II* OBJECTIFS ET PROBLEMES DE L1 ANALYSE QUANTITATIVE ET DES PROJECTIONS ... 1 II.1. Introduction ° • •,.«,•••»..»•.•»*•<>••••«••»•..«»••.•«<>*• »*•«•• 1 II. 2* Lee mothodes de projection intuitives et les methodes

II.3. Les mathodes de projection et la question des ressources non

exploitees „.,,,,,,,,.OO6.(,(..».<,eB00.«.•»(,..e<.»...o9e»t.0eoo«o««po» 2 II.4« La situation statistique <,*„»* »««..o.••>••.•••••• 3

III, LES PAYS LES ' MOINS DEVELOPPES : IDENTIFICATION ET EXAMEN DU COMPORTEMENT

ANTERIEUR ...•,., ».»...,.•..•... •**«*• .»«•-«.• •••••«• 7 111.1. Criteres d1identification •••••;.*•.••»•••••>><•»«.•••• 7 111.2. Caractoristiques principales o0.<,<.-. <.«>e 7 III. 3- Le groupement des pays eo.ao0 '•«».*> 10 III04o Cliraat socio—politique .•.*... O0...00o..0.0.o.000eo«e.«<... 11 III.5» Le comportement des principaux indicateurs oconomiques e....as,, 12

III.60 Examen du comportement des pays du groupe I e090000eo .o.c, 12

IIIo7» Examen du comportement des pays du groupe II •••••.«..•..«••.••• 15 III.8, Examen du comportement des pays du groupe III .o.<.o0<><.<.o.,»... 17 III.9- Examen du comportement des pays du groupe IV ooooe»ao0oe0«00.0.. 19 III»10 „ Resume des rosultats obtenus .„.<>., ,,.,.O(...aD. .o0.o..!,<.«.«,<.,,. 21 IV. LE MODELE DE PROJECTION TYPE : EXA1-EN THEORIQUE fl 0 *, 0 o ,.,.. 22 IV. 1. Le module cconomotrique •,^,ao,,«e»s~,.'».«•»,<,'.(>«••.••««»•««'<••«• 22 IV.2. L'ajustement de la balance commerciale antorieure et induite oeo 26 V. ESTIMATION STATISTIQUE DES PARAMETRES DES DIVERS PAYS ...;... 27 V,l. Estimation statistique des parametres dec pays du groupe I »„.., 27 V.2O Estimation statistique des parametres des pays du groupe II ..-, 31 V.3. Estimation statistique des parametres des pays du groupe III „o. 38 V.4- Estimation statistique des parametres des pays du groupe IV •... 41 V.5« Comportement des groupes et des pays les moins developpcs dans

leur ensemble ,<,<,„.s<)B.0.o. ....«o» .o»c..e...0e. 46 VI. MODELES POUR LES PAYS LES MOINS DEVELOPPES : Examen des parametres, des

projections et des repercussions d'ordre politique e o0o,0 50 Viol. Examen des parametres du macromodele, pour chacun des groupes et

pour les pays les moins developpcs dans leur ensemble 50 VI.2* Projection des groupes et des pays les moins doveloppos dans

Tableau general des pays africains les moins duveloppos en tant

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ECA/C0NF/LDCs/3

TABLE DES MATIERES (suite)

VI.4. Quelques considerations de politique generale au sujet des

Page

pays africains les moins dcveloppos oe OBeo 51

VII. EXAMEF DES PROJECTIONS PAH PAYS : scenarios fondes sur les tendances

historiques et scenarios planifios ...,..,,, 75 VII.l. Cadre goneral des projections par pays ...o. 75 VIIo20 Benin ,,,.. 0 „ „ D. o, o, 0 o O0..eeoo Baoo ooooao ?6

VIIo3= Botswana ,.* , oeit jq

VII.4. Burundi . eo B o 0 0 D. o o e ooa •...!!!!.'."! 80

VII.5. Cap-Vert o.» „ o 8 0 0 ftO .o, 0 9 0 0 o B „ 83 VIIe6o Ropublique centrafricaine O0oo Bgo ...i. 86

J - Tchad e „ „ ,, o c o ...,*,. 89

3- L'Archipel des Comores o00D0 aB no

!!!!!!!!!

V11.10. Garnbie ooeooo,ae.a O9.0,0 ,_

VXI.ll. Guinoe 009o.00.O90 0 o %

VII.12. Lesotho 000 oooo 102

VII.13. Malawi 00.0,fl,e,,00 0q0,

VH.U. Mali oao o # 10

VII.15. Niger floaoeo o

VII. 16. Rwanda .o... 0OO 1U

7. Somalie o0oe. o !!!!"

VII.18. Soudan OOD

VII.20. Ropublique-Unie de Tanzanie , 122

VTI.21. Haute-Volta „. ♦.*..!!!!!!!!!!! 126

iUIKEXE ; Tableaux des projections par pays

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ECA/COKP/LDCs/3

I, RESUME ET CONCLUSIONS

1. L'otude ci-apres a et~* entreprise en1 application de If. resolution 35^8 (JOCX) de I'Asseinblee generale (-15 djceiabre 1975)" c£ttt precordsait un exaraen dee tendances a long terme du developpement economique dans "le monde, de la resolution 2090 (LXIIl) du Conceil s-'conomiiue et social (25 juillst 197?) et de 1.?, resolution 4 (il) du Groupe "

intorgouvernemental des pays les raoins doveloppoc telle qu'amplifiee dans le Programme d'Arusha nouv l'autonomie collective■et un cadre de nJgociations, Cette etude presente une serie de projections des principales variables"economiques concernant les pays les1 r.ioins developpes pour les ann^es I98O0

2. La methode adoptee est de construire un raacromodele au noyen dfun syst&me de

variables, qui sont considijroes oora'ne se determinant elles—mfimes entre elles par action '

rJci'proq\ie? alors que d'autres sont trait-Jes cornne otant hors du systerae (exogenes) et sont

utllisoes soit comme objectifs d'ordre politique soit cornice etant dGtertninees de l'exterieur.

Le systeme ou module simultane est fondo goneralement but des relations et des parametres admis relevant de la technologie ou du couiportement, lesquels sont estimes par -I1 analyse

statistique du comportement a-ntorieur, . - - .

Bans une certaine nesure, cetto science .est encore dans l'enfance etant donnc que nornbre des variables qui influent sur les mouvements econoiniques, tels que les facteurs politiques, sociaux, institutionnels, ne se prStent pas facilement a la quantification et echappent normalement aux projections a long terme. Pour cette raison, les techriiques ccologiques' doivent ©tre constamrnent assbcioes-a une domarche pragmatique reposant sur une itude approfondie du comportement de l'economie les annees anturieures; les deux manieres d'aborder les choses dependent bien entendu des caractoristiques structurales de l'obonomie dans le pa,sse et sur le juge-ment et le bon sens quand il sfagit des evolutions et des

politiques ultorieures, en sorte qu'elles ne sauraient §tre isoloes l'une de l'autre. En

fait, les techniques oconometriques permettent dfeviter les incompatibilitos quant aux

politiques cconomiques et aux objectifs de ces politiques, en mSrae temps qu'elles indiquont les domaines ou les politiques pourraient e*tre particulierernent efficaces.

3» La p5riode considoroe pour cette derivation des parametres structuraux va dans la plupart des cas de I965 3, 1977* Dans tous les cas, les sources principales de

rensei,^nements ont etc les statistiques des comptes nationaux de la CEA, l'ahnuaire de la production a(p?icole de la PAO et les diverses publications statistiques et autres

des pays* II y a lieu de signaler que, dans la plupart des cas, dfonoriiies difficult6s ont surgi du uianque general de statistiquess du fait que celles qui existaient n'jtaient pas sures et qu'elles n'utaient pas "ventilees"; il est evident dans ces conditions que la necessite sfimpose dans 1 ririim6diat d'une amelioration des aptitudes de la plupart des pays africains les moins doveloppoo en inatiere de statistiques^ Une assistance

technique et financiere est nocessaire rsour permettre a ces pays de faire usage efficacement des instruments .traditionnels qui servent a recueillir des renseignements, a savoir les "

recensements, ies enquStes par sondage et les archives adrainistratives. On estime qu'il serait utile que le secretariat de la CEA se tienne en contact atroit avec les gouvernements nationaux pour examiner avec eux les divers resultats des projections et les autres etudes,

- iil -

(5)

ECA/C0NF,/LDCs/3

y oompris les dormees sur lesquelles ces etudes se fondent. De cette maniere, on pourra re- chercher constamnient les moyens d'odifier progressivement les infrastructures statistiques

et dlara6liorer la "base.de donnees dans les domainss ou il est probable qu'elle sera

particulierement approprioe.et. utile. . .

4° Les pays les moins developpcs consideres dans la presente etude, sont ceux que "

le Comitc de planification du developpement, de 1'Organisation des Nations Unies, a

enumeros en fonction des criteres suivants, a snvoir : a) un PIB par habited irvfurieur ou egal a 125 dollars des Btats-Unis entre I97O et 1972," b) une contribution de l'industrie manufacturiere. au PIB inforieure a 10 p. 100 ou c) un taux d'alphabetisme inferieur a

20 p, 100.'du Hombre d'habitants. Dans la presente etude, les 20 pays africains classes

dans la categorie des pays les mains developpes ont ete subdivises, aux fins des projections, en quatre. groupes, en fonction de leur PIB par habitant en 1977 en prix constants de 1970.

Ci-apres ces subdivisions :

Groupe I - Botswana, Soudan, Gambie, Lesotho

Groupe II - Niger, Republique centrafricaine, Republique-Unie de Tanzanie, Somalie, 1 ■ • ■ ■ Maiawi> Ouganda

Groupe III -Benin, Guinee, Comores, Cap-Vert, Tchad

Gfoupe TV-y - Ethiopie, Burundi, Rwanda, Mali- Haute-Volta

II y a lieu de signaler que cette classification a 6$6 faite avec des territofres

extrgmement differents en fonction exclusivement du PIB par habitant, en sor.te qusil ne

faut nullement en deduire que les groupes sont homogenes, territorialement ou autremeht«

La classification est faite essentiellement en fonction d!un revenu par habitant suporieur a 110 dollars-des Etats-Unis pour le Groupe I, un revenu par habitant conprls entre 101 et 110 dollars pour le troupe II, un revenu par havitant corapris entre 75 et 100 dollars pour le Groupe III et un -revenu par habitant inferieur a 75 dollars des Etats-Unis pour 1'e Groupe IV, De toute evidence, il faut s*errtourer de circonspcotion quand 11 est question d'utiliser le revenu par habitant coimue critere pnncipale d'une classification.

5. Parmi les caractoristiques communes rencontrees a lfoccasion de l'analyse des groupes de pays africains les moins developpos, il y a leur assujettissement profond aux terres agricoles dans l'economie- Sur les 20 pays consideros, ii y en a 17' dont plus dp 80 pc 100 de la population sont tributaires de I1agriculture, la proportion etant de 70 p. 100 pour les trois autres; dans la plupart des cas, il y a une correlation tres forte entre les terres arables disponibles par habitant et le revenu par habitant. Deuxiemernent, malgre cet assujettissement profond a 1'agriculture, on observe dans l'agriculture un comportement gcneralement tres mediocre, dont tomoigne un-e diminution constante des taux de croissance, Dans :la plupart des pays, l'industrie progressait a un taux plus fort que celui du PIB, ce qui indiquait que, dans le PIB, il y avait un glissement structural vers 1'Industrie au dotrime-nt de I'agriculture. Les secteurs des services ont progresso assez rapidetnent, en raison peut-Stre de la croissance des infrastructures tertiaires. Dans la plupart des "

pays, le taux d'investissement a augments. La consomrration sfaccroit mais pas beaucoup plus rapidement que la population, ce qui implique un relevement a peu pres insignifiant

du niveau de vie rc'el,. ' -

IV -

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ECA/COHF/LDCs/3

5. Un examen de la nature du comportement des groupes, par opposition a celui des divers pays d'un groupe consideres isolement, et une comparaison avec les pays les moins developpes dans leur ensemble, ont Ste entrepris pour determiner les genres de problemes auxquels les groupes se heurtent et pour decouvrir s'il est justifie de les traiter differemment aux fins des ^rejections. Si l'on considers la croissance du PIB entre 1965-1970 et 1970-1977, on a constate que, si de 1965 a 1970, il n^ a pas eu d'analogies entre les groupes du point de vue du comportement, de 1970 a. 1977, periode generalement mauvaise, les pays pauvres sont ceux qui se sont comportos dans les conditions les plus modiocres. II sernble que, faute de diversification,, les economies-pauvres aient moins de ressources et de moyens pour absorber les chocs produits par des changements. brusques, des conditions naturelles ou.des

influences oconomiques extorieures. ■■■■■.

7. II ressort des taux de croissance des divers, secteurs que les pays les moins: defa- vorises parmi les moins developpes ont enregistre de meilleurs taux de croissance industriel-

le pendant toute la perlode consideroe, e'est-a-dire de 1967 h. 1977. Ces pays se sont - ■ aussi mieux comporte dans ^agriculture entre 1970 et 1977, ce qui temoignait egalement de leur resistance relative pendant les periodes difficiles.. Les inveBtissements

s'inscrivent dans un schema analogue, l'accroissement des investissements etant proche de zero pour le groupe le plus pauvre des pays les moins developpos. Dans le groups 1, les investissements ont progresse- au taux moyen de 10,3 p. 100, centre 2,5 p. 100 pour

le groupe III et 0,8 p» 100 pour le groupe IV.

8. De mSrae la'structure du PIB indique que la proportion du PIB correspondent a la consommation est plus forte dans les groupes III et IV. Ainsi, si de I965 & 1977 la

contribution moyenne de la consommation au PIB a ete de 86,7 p. 100 pour le groupe I, elle a etc de 96,1 p. 100 pour le groupe III et de 91,6 p. 100 pour le groupe IV. La composition de la production montre aussi, dans 1»ensemble, que les pays dont le revenu par habitant est relativement fort ont une cconomie plus diversified. Entre 1965 et 1977, dans le cas du groupe I, les contributions respectives de. 1'agriculture, de 1'Industrie et des services ont et/de 39,6 p. 100, 25,2 p. 100 et 35,2 p. 100, contre 47 p. 100, 23,9 p. 100 et 31,9

p. 100 pour le groupe II, alors que pour le groupe IV, la contribution de 1'agriculture au PIB etait de 52,8 p. 100, celle de lHndustrie de 1879 P. 100 seulement et celle des

services de 28,3 p. 100o

9. Dans le modele construit pour le groupe des pays les moins developpos, on a essaye de preciser les structures de la production (offre), de la consommation et du commerce des

petites economies caracterisees de maniere generale :

a

) par une forte proportion de la valeur ajoutee emanant de 1'agriculture, alors que les produits agricoles a 1'origine.de la plus grande partie de la valeur ajoutee

fournie par 1'agriculture sont tres peu nombreux;

b) par la repartition de la majeure'partie des investissements en capital fixe entre

l'electricite, la construction, les transports et I'industrie manufacturiere, consideres tous comme un secteur global de l'industriej

c) par un.secteur tertiaire caracterise par des services qui interviennent comme un clement residuel dependant de la production du secteur primaire et du secteur

secondairej

(7)

d) par des volumes d1importations subordonnes a 1'existence de reseources exterieures,

mais qui ont tendance a augmenter proportionnellement au revenu.

10,, On a estime la production par la valeur ajoutee de trois secteurs, a savoir

agriculture, industrie et services. Dans le cas de l'agriculture, on a essaye deux solu tions possibles* Avec la premiere solution, on obtient la valeur ajoutee emanant de 1'agriculture au moyen d'une fonction logarithmique lineaire de la production avec la superficie cultivoe -et l'effectif de la main-d'oeuvre comme variables independantese On admet par hypothese que 1'accroissement des superficies cultivoes implique des depenses d'equipement, en sorte qu'on peut dire que la fonction de production agricole est uhe fonction du type Cobb-Douglas simple,, La deuxieme possibilite implique le recours aux quantites de produits agricolesD On deduit d'un certain nombre des produits les plus

representatifs et les plus importants (qui doivent correspondre a plus de 80 p, 100 de la production brute de I1agriculture) .la production brute de l'agriculture en utilisant les

prix a la production de 1970 applicables, On ..ofetient alors la valeur ajoutee finale emanant de I'agriculture au moyen d© I1estimation du produit brut en deduisant l'estimation des facteurs de production intermediaires allant a 1'agriculture,

11. On obteint la valeur ajoutee cmanant du secteur industriel au moyen de 1'ensemble de

la valeur cumulee du stock de capital du secteur industriel (e'est—a-dire industrie nanufacturiere, electricite, transports, construction et industrie extractive) par

1'intermadiaire du coefficient marginal de capital. Dans les pays ou certaines a'ctivites

particulieres (l'industrie extractive par exemple) representent un secteur tres important,

ces activites sont traitees separemento On obtient la valeur ajoutoe emanant du secteur des services en tant que fonction de la somme de la valeur ajoutoe de lfagriculture et de la valeur ajoutee de l*industrieo A partir de la valeur ajoutee des secteurs, on obtient le

produit total (PIB au cout des facteurs) par addition0

12o Du c6"to de la demande, on utilise la fonction de consommation traditionnelle. On analyse par regression la consommation totale et la consommation privee par rapport au

revenu total (comme representant le revenu national disponible souvent utilise). On

obtient alors la consommation de l'Etat en soustrayant la consommation privee de la consomma tion totale, Dans la plupart des cas, on considere les investissements comme une variable d'ordre politique, Toutefois, dans certains cas, on fait la distinction entre les

investisseraents autonornes et les investissements induits; on obtient alors les

investissernents induits du systeme en tant que fonction.du niveau du revenu, alors que les

investissements autonomes (habituellement les dcpenses.de l'Etat pour le developpement)

restent comme variables exogenes de la politique genorale,, On fait la distinction dans le modele entre deux categories d'exportations, a savoir les exportations decoulant des

tendances exterieures et les exportations resultantes. On obtient les exportations decoulant des tendances antorieures au moyen des quantites exportees des produits consideres par

un pays donne en utilisant les prix a 1'exportation approprids. On obtient les quantites exportees des divers produits au- moyen d'une fonction qui rapporte, pour un produit donne, les quantites exportoes aux quantit^F. produites. Les exportations resultantes sont

considorees cojiime un element d*oquilibre dans la -comptabilite nationale, Enfin, on obtient les importations au moyen d'une fonction qui rapporte le volume des importations reelles au niveau du. revenu reel et a la valeur des exportations reelles de l'annee precodente,

- vi -

(8)

eca/conp/ldcs/3

Faute.de statistiques valables sur les ressources exterieures, on a pris la valeur des exportations reelles de l'annee precedente comme. variante de remplacement. Avec les

fonctions ci—dessus du module, on a calcule le deficit commercial ■ et le deficit de l'cpargno au moyen des identites appropriees et. on obtient le plus important des deux,

13- Dans le texte du. present document, on examine les details des resuitats de 1'esti mation statistique des divers parametres du modele, pour chacun des pays, pour les groupes de revenu par habitant et I1ensemble du groupe des pays les moins developpos. Dans le Gas de 1"ensemble des pays les moins developpes, la fonction agricole montre que

l'elasticite est. plus forte par rapport au travail que par rapport a la superficie cultivce. On a estime que l'elasticite par rapport au travail etait presque le triple de 1'elasticite par rapport a la superficie,, En dfautres termes, cette indication mo.ntre- que 1'accroissement des effectifs de travailleurs est beaucoup plus important que

l'accroissement des superficies du point de vue de 1'accroissement de la production

agricole. La somme de l'elasticite par rapport au trava.il et de l'elasticite par rapport a la superficie etait de 1,34037) ce qui indique qu'il y a en agriculture un rendement de plus en plus fort selon la grandeur, Cette caraeteristique de la fonction agricole a ete observoe egalement dans une analyse regionale de la production agricole de tous les pays africains en.developpement. Les pays africains les moins dcveloppes, tels que

classes par groupes de revenu par habitant, n'ont pas-cependant une fonction de

production agricole de bon aloi en raison des differences considerables de conditions climatiques et de conditions de sol entre les pays pouvant appartenir au m§me- groupe de revenu..

14-"' L'estimation de la fonction de production industrielle fait ressortir des resultats indiquant des coefficients marginaux de capital relativement forts. Cette caraeteristique peut s'expliquer, bien; entendu, par le fait que, dans l'analyseT 1'industrie englobait

transports, construction!.etc, et que, dans les pays pauvres, las mcessites de l'infrastruc- ture donnent lieu a de fortes dopenses avant que la- production augmente dans des proportions importantes. Selon les estimations, les pays africains les moins developpes dans leur

ensemble ont un coefficient marginal de capital ogal a 7, alors que pour les groupes de

revenu ce coefficient s'echelonne de 2 (pour le Groupe i) a 9 (pour le Groupe IV, dont le revenu par habitant est le plus modeste),

15. La fonction de oonsommation donne des resultats qui confirment nettement l'hypothese selon laquelle plus les pays sont pauvres, moins ils sont capables de trouver des ressources pour alimenter l'opargne interieure et selon laquelle le revenu des pays les. plus pauvres doit §tre accru avant qu'ils puissent diriger leurs ressources interieures vers les

investissementso Selon les estimations, la propension marginale a consommer est de 0,75 pour le premier groupe des pays les moins developpos, de 0,87 pour le deuxieme groupe, de 0,97 pour1 le trosiieme groupe et de 0,99 pour le quatrieme groupe, celui dont les revenus par habitants sont les plus faibles. Pour l'enserable. des pays africains les moins

developpes on a estime la propension marginale a consommer a 0,89-

— vii -

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eca/cohp/ldcs/3

16. Les resultats de la fonction d1 importation ont rnontre que les plus pauvres parmi les pays africains les moins developpos rnanifestent une propension a, consommer plus forte par rapport au PIB, ce qui est comprehensible. Toutefois? il nTy a pas dissociation particuliere entre le niveau des importations et des exportations anterieures. II est possible que l'apport plus important de ressourees exterieures qui soulage certains de ces pays de la rigueur de leur situation en matiere de devises explique que les

exportations figees ne sauraient §tre prises comme variables de remplacement dans certains

cas,

17. Deux series de projections ou de scenarios ont etc etablies, respectivement pour les pays consideres isolement, pour les groupes de pays caracterises par le revenu et pour 1'ensemble des pays les raoins developpes. Dans tous les cas, le premier scenario se fonde sur l'hypothese selon laquelle les parametres structuraux decoulant des tendances ante- rieures et les politiques economiques appliquees ne changent pas. Ce scenario, qui est une prevision, sert a indiquer, par comparaison, la direction et les domaines principaux reclamant des changements de politique pour qu'une amelioration du comportement

economique soit possible,, Dans le deuxieme scenario, planifie, on s'efforce de simuler et de deduire les repercussions qu'implique un taux de croissance de 6 p. 100 par an pour le PIB pendant les annees 80B Dans les cas ou l'on pensait qu'un pays avait rompu . radicalement avec les tendances anterieures du developpement, on s'est contente du

scenario planifie, II y a lieu de ne pas perdre de vue que selon le rapport de la septieme reunion-du groupe d!experts .des techniques de la progranimation presidee par H. J» Tiribergen, "le mot 'progression1 a eta utilise en liaison avec deux manieres d'estimer la valeur future d'une variable quelconque, a savoir les previsions et les

plans. Une prevision pure est definie parfois.conune une estimation fondee sur l'hypothese selon laquelle il n!y a .aucun changement des politiques, alors que la forme la plus

pure d-'un developpement planifio est un developpement optimal explicite. Les deux

utilisations donnent lieu toutefois a des interpretations diff^rentes, ce qui ouvre la voie a la possibilite d'une sSrie de types differents de projections. On met. parfois en

opposition une prevision et un developpement planifie pour faire ressortir la necessity d'un changement. dans les politiques et cette comparaison est souvent fructueuse. ^and nous considerons les previsions pures et les developpements planifies, nous ne devons pas negliger les points suivants, a savoir que pour les longues periodes lfhypothese de la politique constante est rarement realiste et que les politiques de developpement se

caracteriseront habitue11ernent par une multiplicte d'objectif au lieu d'un objectif unique et qu'il faut rechercher une synthese des objectifs si un objectif particulier est

incompatible avec les autres. Il importe que les hypotheses concernant les techniques et les buts admises dans une projection doivent @tre clairement enoncees si l!on entend eviter toute confusion quant a la nature de la projection,,"

18. Les parametres et les divers scenarios possibles consideres se fondent sur les possibilites existantes et connues explicitement dans les pays, comme aussi sur des caracteristiques donnees de 1'utilisation des ressources0 Les grandes possibilites non encore explorees nfy sont pas prises corapletement en considerationo Ces possibilites comprennent en particulier les ressourees naturelles, 1'infrastructure et les potentials humains qui pourraient intervenir pour modifier le comportement tres rapideraent.

— viii —

(10)

ECa/CONF/lDCs/3 '

19. Sur la "base des tendances antorieures et en I1 absence de mesures interieures et

Internationales radicales pour aider les pays africains les moins developpes, les previsions utablies pour la periode I98O-I99O indiquaient que les pays les nioins developpes dans leur ensemble progresseraient lehtement et parviendraient tout juste peut-e"tre a rester a la hauteur du taux d'n,ccroissement demographique actuelo Pour I'enserable des pays africains les moins dcveloppcs, le taux de croissance moyen du PIB tel que prevu est de 2,9 p. 100 pour la poriode 198O-I985 et de 3 V 100 pour la periode 1985-1990- Le scenario bati sur'

les tendances anterieures fait ressortir egalement la tendance qui veut que les groupes

indiques prectidemment, doja differents par le revenu par habitant, soat appeles probablement a progresser a des taux directeraent proportionnels au niveau de leur PIB du momento En d'autres termes, les opart's antorieurs entre les comportements se maintiendront probablement

a l'avenir. Le Groupe I, dont le PIB par habitant est relativement eleve progressera,

selon les previsions, a un taux de croissance annuel moyen de 3,9 p. 100 entre I98O et 1985 et de 4 p. 100" entre I985 et 1990o A titre de cornparaison, pour le Groupe IV dont les

revenus par habitant sont les plus modestes, les chiffres correspondants seront de 2,7 p. 100 et de 2,8 p. 100 par an, ce qui revient a dire que leur revenu par habitant restera

r, peu pres stationnaireD . . .

20e Dans le cas de 1*agriculture, le comportement general de 1'ensemble des pays les

moins developpes affichera selon les.provisions un taux de croissance moyen de 1,8 p. 100

par an entre I98O et 1990, Les resultats projetes pour 1'agriculture varient d'un groupe a I'autre. II est evident que le comportement de 1'agriculture sera subordonne a des circonstances diverses, dont les conditions atmosphcriques, Selon les previsions, la croissance de l'industrie sera de 5,5 p. 100 par an pour le Groupe I, de 5,4 pq .100 pour le Groupe II, de. 3,4 p. 100. pour le Groupe III et de 4,1 p. 100 pour le Groupe IV entre 1980 et 199Oe

21. Pour ce qui est de la demandeT les projections indiquent que la consommation progres sera beaucoup plus rapidement que le PIB, ce qui, implique que, d'apres les conditions, les politiques et les tendances ant6rieures, l'opargne interieure des pays les moins

dovelpppcs dans leur ensemble diminuera en tant que pourcentage du PIB. Selon les previsions, ce flochissement sera plus accuse dans le Groupe IV le plus pauvre, De mSme, le taux' de

croissance des investissements sera plus clevc pour les groupes dont le PXB par habitant est plus fort par rapport aux autres groupes.. Par exemple, si d'apres l«s tendances ante- rieures, les previsions donnent pour le Groupe I un taux de croissance des investissements en valeurs reelles de l'ordre de 8f5 p. 100 par an, le chiffre correspondent pour le

Groupe IV aux revenus modestes n'est guere que 0,9 p. 100 par an- Selon les previsions, la contribution des investissements au PIB total se situera autour de 14 p. 100 pour 1'ensemble des pays les moins developpos entre I98O et 199OB Bien qu*une diminution

des investissements soit pr^vue, il ressort des previsions que si les tendances antcrieures se maintiennent, les plus pauvres. des pays les moins developpso connaitront un accroissement de leur deficit de lfepargne. Los projections indiquent que les exportations d!une maniere

generale se situeront entre 12 et 15 p0 100 du PIB pendant les nnnees 80, Iesf chiffres

correspondants pour les importations Hant compris entre 16 et 36 po 100 du PIB* Cans I1ensemble, les exportations en pourcentage du PIB, telles que projetees, seront

considerablement plus roduites pour les pays les plus pauvres, par rapport aux plus

favorises. Pour l'enseable des pays les moins developpes, le deficit commercial, tel que - ix -

(11)

ttmmamummtm

ECA./C0NF/lDCs/3

projete, atteindra 7 p. 100 environ du PIB en 1990, contre 4,7 p, 100 en 1975, 1'annee de reference. En d'autres termes, pour l'ensemble des pays les inoins developpes, eu egard : a ce scenario accablant, il faudra que l'apport net de ressources exterieures en prix

constants soit multiplic par 2,3 entre 1975 et 1990, ce qui inplique un/taux de croissance noyen de'plus de 6 p. 100 par an*

22. En-"resume, pour les pays africains les moins developpes, le tableau general montre que le taux de croissance du PIB en prix constants de 1970 devra se situer en rnoyenne autour de 3 P» 100 par an pendant les annees 80 si l'on a&met par hypothese que les

tendances anterieures se tnointiendronto La lenteur de la croissance est particulierement nette. dans le cas de la production agricole qui, selon les provisions, ne progressera pas a plus de 2 p. 100 entre I98O et 1990. Les provisions donnent pour 1 Industrie une- croissance relativement lente avec un taux annuel raoyen de 4>4 P- 100-entre I98O et 1985 et de "4,5 p* 100 entre I985 et 1990o Pour l'investissement total, il ressort des previsions une croissance de 4»7 P» 100 par an entre I98O et 19&5 Q^ &e 5 P» 100 environ entre 1985 et 1990. II n'est pas prevu cependant que l'accroissement relatif de

I1investissenient s'accompagne d'une augmentation proportionnelle de la production totale, en raison d'une utilisation inefficace du capital. Pour la consommation totale, les

projections ne donnent qufune leg$re augmentation du point de vue de sa proportion dans le PIB, passant de 88,4 p- 100 du PIB en moyenne entre I97O et 1977 a 89,5 p. 100, ce qui correspond pour l'epargne intcrieur a une contribution tres rnodeste au PIB dfa peine 10,5 P« 100. Pour ce taux d!6pargne, le deficit de lTopargne se situerait autour de 3,6 p. 100 du PIB entre 1985 et 1990, Si I1on admet par hypothese que I1elasticity des importations correspondant aux tendances anterieures pour 1'ensemble des pays les moins

doveloppes (plus grande que 1'unite selon les estimations) ne changera pas radicalement

au cours de la prochaine ducennie, il est prevu que les importations augraenteront

au taux annuel moyen de 4,6 p. 100 entre I98O et 1985 et de 4,9 p. 100 entre 1985 et 1990.

II en decoule que, si les tendances anterieures se maintiennent pour les exportations, il y aura une augmentation progressive du deficit commercial qui passera de 5»6 P« 100 environ du PIB en I98O a 7,1 p. 100 en 1990,, e'est-a-dire plus de 6 p. 100 par an en valeurs

roelles. E'apres ces provisions, il est evident que le deficit commercial occupe une place predominante dans 1'economie de l'ensemble des pays les moins developpes. Cette situation implique la nocessito dfajustements applicables quand le deficit commercial est conside rable. Ces ajustements comprennent un surcroft de remplacement des importations, la stimulation des exportations ou la transformation de 1'opargne en consommation. La

cooperation regionale entre les pays en developpement serait egalement importante pour la poursuite.de ces politiques.

23. Les perspectives qui decoulent des previsions fondoes sur le maintien des tendances et des politiques anterieures sont absolurnent dosastreuses. Le revenu par habitant restera a peu pres le raSme, mais la pauvrete generalisee, le chSmage et les troubles sociaux ne feront que s'exacerber. La nocessite de divers transformations structurales se justifie done dans l'irarnodiat. Dans un scenario articulo autour d'un taux de croissance de 6 p, 100 fixe pour le PIB au cours des annoes 80, les projections font ressortir que l'agriculture et 1 Industrie devront progresser beaucoup plus rapidement que le passe dans l'ensemble

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eca/conf/ldcs/3

o % les moins develops. II faudra quo l'agrtculture attei^e un taux de croissance .-,oyen de 4 *. 100 w an, et le secteur industriel, 6 ?. l00o Pour quo ces.taux de

croissance puissent Stre.atteints, il faudra, errtre autres nScespitcs, une amelioration du rendement du capital,-un accroisseaarrt de, effectifs de travailleurs et doe superficies cultivees, comme des productivity correspondantes, un taux de croissance de

1'investissementreel de 1'ordre de 7 p. 100 et un accroisseiaent de 1 'epargne. inteneure.

U^ t*ux de croissance de 6 d, 100 par an fixo pour le PIB, le taux d'epargne intcneure restant le raSmo par rapport aux tendances; arrtorienres, aboutira a une projection du deficit de l'opargne impliquant une augmentation au taux annuel moyen de 8 p. 100,

c'est-a-dire quelcpie 4 r>. 100 du PIB en 1990. II ne sera possible d'inflechir le deficit commercial vers un'niveau surmontable que dans la mesure ou une hypothese precise, inais

^eut-^tre optiraiste, d'un taux'de croissance annuel -noyen de 7 p0 100 pour les

exportation roelles se confirme. Avec cette hypothese, le deficit commercial pourra so" stabiliser autour de 5,7 P- 100 du PIB au cours de la decennie. II n'en decoule nulleraent que, selon le scenario planifie", le volume de l'apport net de ressources etrangeres necessaire serait inforieur a celui qui est estimo par les provisions

fondues sur les tendances antorieures. En realitc, dans le cas du sconario planific fixant a 6 po 100 le taux de croissance du PIB des pays africains les moins doveloppus, 1'apport net de ressources en prix constants devra Stre multiplie par trols a peu pres entre 1975 et 1990, ce ^qui correspond a un taux moyen d1 augmentation de 7,4 p. 100 par an. Pendant l«s annoes'80, il faudra que le taux de croissance moyen de l'apport net de ressources

se situe autour de 6 p. 100, e'est-a-dire qu'il soit multiplio par deux a peu pres au

cours de la docennie. II en decoule nettement que, pour un programme (ide choc" immudiat, il est indispensable qu'il y ait une acceleration considerable de 1'apport net de

ressource-i au debut des annees 80, En outre, il y a lieu de ne pas perdre de vue que les estimations du deficit commercial et des besoins nets correspondants en raatiere de ressources etrangeres ne. coinprennent pas le service de la dette et d'autres facteurs relevant de 1'stranger de nature en. fait a olargir encore le deficit de la balance des paiements. De mSme, il faut signaler, en y insistant, quo si lo taux d'accroissoraent dss exportations, 'l po 100 c'ost-a-dire un chiffre olevo7 n'est pas atteint, le deficit commercial sera encore plus large que oe qui est estiine*.

24=. Les deux scenarios donnont quel quee indications des conditions dans lesquelles 1'elimination de la pauvrete goneralisoe, la satisfaction dos besoinfi essentiels et la noce3eitO d'une cooperation rSgionale sont prises en consideration^ Ls scenario fondo sur les tendances anterieures implique la stagnation du revenu par habitant et, ipso ■ facto,, o.ucune attenuation de la pauvrete §sn6ralis6e. Le deuxieme scenario, planifie, qui fixe

pour lo PIB un taux de croissance de 6 po 100, implique une augmentation aiinuelle moyenne de 3,6 p. 100 du revenu reel par habitant (un taux d!accroissement demographique moyen

de 2,4 po 100 ctant admis pour- I'ensonble des pays africains les moins deVeloppus). -De

toute evidence, raSme cet accroissement acGcloro du revenu reel par habitant no semblo pas suffisant pour ropondre aux besoins essentiels et en mSme temps pour accroitre les

ressources interieures -nocessaires a une croissance imopendante et a l!autonomie a

l'ochelon des pays.

(13)

]CA/COW/LDCs/3

caracterxser, par des rc-sultat^conomiqu doveloppement approprioes n'auront

r

des programmes de development rural intogrc, e) un mes de development rural intogrc, e) un

rwlgarisationet une intensification des recherones a^ono^.u la. ;xoraUo»

des termes de 1-echange entre les villos et les campagnes et g) 1 amclxoratx

nisatlon, de la formation et de 1-utilisation dee ressources humaxnes.

26. Bans le program d^uSha engine par ^^^^^^ ^n/

et ^

SrSl^t E gestion, de ,efretxen ^^f^J ™

^^f^S S^tions et aPPUi.

27. D-apres les re^e, pr.o.dentes, iX «*1. ,ue les plus t d soffrir davantage d-un ^t

27. Dapres les re^ p, ^^^^

raoine ddveXoppoB-ri^ent de souffrir davantage d-un ^t LntraStes d-un deficit Xe-»l- defavoris^s ^^^^^^^.^e d-onvisager des^ens

commercial. Bans ces condxtxons, il seraxt peut t re5 i-investissement

i d-rder ^assistance au ^^^^Jf ll i

commercia. re5 iinvesti

applies d-aoorder ^assistance au ^^^^Jfa nslatlon, moyennes ausei

est lamentablement faible, alors que leuft propensxone , soullaitable qu'une aide

Dien ^e marginales, sont fortes. En fave^ de oe pay., 1. ^ re5oivent

ittionale destine aux Mo, *<*»*££ ™ t ^ I oL t

international destinee aux biene f^pe^ f^^ ^^ essentiels. Ces pays ont

deja pour leur permettre de pourvoxr aux txens de consort la &„„&&*

besoin d-une aide suffisante pour qu-ils aient la P^^*^ ^ Lt^. Pour

entre un taux d'accroissement de 1-xnvestxssement proche ^^OTle que les offort8

les pays ou une Spargne se constxtue a un cer a^n "^sa^cet1:esdIoxpor1.ation ^ce a, international intervxennent pour les aider ca. s de stebiiisation des prix plus favorattes pour leurs produxts, a L, °^^ion

des prix de leurs exportations et a des conditions mexlleures offerte. sur

prefererrtielle.

T»—I1 l

(14)

ECA/CONF/LDCs/3

28. De leur cSte, les pays eux-a§QOs devront tendre a des transformations considerables et radicales dans leui's niveaux de consommationo D'une maniere plus precise, il leur sera necessaire d'ab^issor la propension marginale et la propension moyenne a consommer a 85 p« 100 environ0 En mSme -^ooips, j.± faadia. qu'ils diminuent dans une proportion substan- tielle leurs importations et plus particulierement les taux d'importations raarginaux

concernant les biens de consoramation, II faudra aussi que ces efforts fens le sens de la consommation et de 1 importation de biens de consommation s'accorapagnent d'une

augmentation Cji rsndement du capita]., de maniere a permettre la croissance et a ameliorer le mveau de vie reel, II faudra aussi ameliorer certains des facteurs qui sont a l'origine des forts coefficients marginaux de capital qui caracterisent l'economie de ces pays,, Les mesures a considerer sont la reduction au minimum de la sous-utilisation des capacites grace, entre autres dispositions, a des politiques regionales integrees du developpement economique, a 1'amelioration de la gestion des entreprises productives, au raccourcissement des poriodes de gestation des projets permettant de retenir plus specialement les projets qui aboutissent rapidement a la production de biens materiels. Le me'me, si l'on considere que, dans de nombreux cas, la mauvaise utilisation du potentiel humain est au centre

des efforts tendant a ttenuer la pauvreto en particulier et a amCliorer le coraportement economique en general, les politiques de ces pays doivent insister specialement sur 1'uti lisation plus complete de leurs ressources humaines et sur leur formation,

29. Dans le cas des pays africains les moins developpes, les politiques a long terme portent principaleraent sur l'entreprise consistant pour eux a realiser un reamenagement fondamental des caracteristiques et des styles de vie du developpement. La resolution 122

(7) de la CNUCED a signale a cet egard que le plus important etait la necessite d'investis-

serents gencrateurs de transformations pouvant se traduire par a) une utilisation plus

complete des ressources huraaines, b) la mise en place d?une base industrielle, c) la

creation d'unites de production optimales telles que des industries dc faible capacite associeesaux secteuri1 appropries, plus specialement 1'agriculture et le secteur non organise,

30. Dans le present document, on a essaye uniquement de donner quelque lumiere sur

certains aspects des problemes des pays africains les moins doveloppos, Ses faiblesses, entre autres ohoses, resident dans les methodes utilisees et dans lelit qu'il se borne suriov.; au macrovaria'bles* II est Evident que le recours a des techniques plus raffinees, quantitatives et qualitatives, et a des details plus nombreux permettrait de formuler des recommandations plus precises et plus concretes a 1'echelon des pays comme sur le plan regional. Toutefcis, 1'etude presentee ici debouche sur le fait que, si des changements de structures radicaux ne sont pas entrepris, les pays africains les moins developpes serpnt

probablfanent appeles a se heurter au cours des annces 80 a des problemes plus graves que ceux qu'ils ont connus pendant les annees 70o II ressort aussi de cette etude que toutes les possibilites existent dans le sens de ces transformations structurales, par un recours plus efficace aux 6norrr.es ressources naturelles et humaines du continent. Mais, de toute evidence, on ne pourra pas y parvenir sans des politiques interieures tendues vers

l'autonomie et 1'independance economique et sans le renforcement de la cooperation regionale telle que preconisee avec force dans la resolution 332 (XIV) intitulee "Strategic africaine

pour le developpement dans le cadre de la troisieme Decennie du developpement" adoptee par

la Conference des ministres de la Commission a sa cxnquiume re^onion coSnoidant avec la

quatorzieme session de la CEA, tenue h Rabat (Maroc) en mars 1979.

- xiii --

(15)

EC:',/C0NF/U)Cs/3 II. 03JT^CTrTO m PROBLKIIES DE L^iTSE OILJOTATIVE ET DSS PROJECTIONS

11*1. Introduction...

La presente etude a ete redig^e on application de la resolution 3508(XXX) de

l'Asserablee generale qui preconisait -on examen des tendances a long terme .du developpement economique dans le raonde, de la resolution 2090 (LXIIl) du 25 juiliet 1977 du Conseil economique et social et de la resolution 4(ll) du Groupe intergouvornsmeatal das p^ys les moins developpes telle qu'amplifiee dans le Programme d'Arusha pour l'autonomie collective

et un. cadre de negociations, Dans cette etude, on se propose de presenter une serie de projections des principales variables economiques pour les annees 80 (la troisieme Decennie des Nations.Unies pour le developpement) pour les pays les moins developpes*

La science deo predictions economiques est encore en enfancej d'autant plus que

nombredes variables qui influent sur les mouvements economiques d'une region sent de caractere politique, social et institutionnel et ne se pretent pas facilement a des previsions, ni a la quantification*. De plus, le cUraat, de son cote, influe sur la

plupart des economies fortement tributaires de 1!agriculture et; normalementy il ne permet guere les projections de longue portee. Dans ces conditions, dans toutes les projections de ce genre, on admet implicitement un certain degre d^immutabilite dans les facteurs exogenes qu'on ne peut introduire convenablement dans les mod'eles du fait, en partie-

du manque de renseigiiements s-3rs, quantita.tifs et qualitctifs*

II.2. Les methodes de projection intuitives et les methodes eoonometriques.

Pour etablir des projections on a souvent recours ?. une methode fondee sur une

seule variable, c;est'-^-dire qu'on considere les variables importantes independamment

les unes des autres et qu'on s'efforce de les projeter .en usant de procedes empiriques,

pour essayer ensuite de les accommoder entre elles en fonction des circonstances. Si l?on ne saurait ecarter complfetement cette raethode qui a le privilege de l^ge^ on admet

aujourdThui qu'elle presente de graves faiblesses. Hi premier lieu, le procede empirique

de prevision implique une appreciation intuitive des diverses facettes de l'economiej ce

(16)

Pago 2

que permettent seules une comprehension et tine experience profondes. II ne saurait §tre question de "normaliser" ces methodes et de les transmettre d'une personne a I'autre* De

plus, les premisses et les hypotheses implicates de ces methodes ne sont jamais enoncees clairement? en sorts qu'on ne peut ni les examiner ni les sonderv Dans ces conditions?

il n'est pas possible de sfy fier pour les exercicGs courants'dJelaboration des politiques*

L*autre methode eonsiste a essayer de const mire un macromodele avec le systeme de variables, a considerer certaines des variables comme interdependantes et a avoir une

serie de variables qu'on traitera comme exogenes par rapport au systeme et qu'on utilisera

soit comme objectifs de politique generale3 soit comme des series de valeurs determinees exterieuremento Lfajustement des variables entre elles est insere dans le systeme par

une serie d*equations ou d?identites interdependantes qui peuvent §tre resolues pour

certaines valeurs donnees des variables exogenes. La construction de systemes simultanes

de ce genre est fondee sur des relations et des parametres generalement acceptes, d-ordre technologique ou relevant des comportements, car ces relations sont estixaees par l'analyse statistique du comportement anterieur des variablesfl Les pararaetres soht estimes dans des conditions satisfaisantes et une mesure est donnee en outre quant a leur "erreur" ou

leur marge d1exactitude*

II.^.Les. modbles de projection et la cruestion des ressources : ^n explo:.tees

Dans quelle mesure peut-on incorporer dans les projections j.es ressouroes potentielles

d'une region ? II s'agit~ia d'une question pertinente dans une projection quelconque

de l'sconoirie m&is on ne peu, lu^. lonner qu-one repoasc entouree de riservso.. Br^l.

y a des ressouroes qui sont connues et qui sont exploiters, les parametres correspondants existent deja et il est possible drincorporer facilement dans le module la sornme des"

investissements qui doivent e*tre faits? dans des conditions autonomes eventueilement^

Toutefois, s?il y a des ressources decouvertes depuis peu, qui doivent §tre exploitees ul"

terieurement, il faudra Vicorporer ces ressources dans le modele en tent que secteurs

supplementaires independamment de ceiles qui existent deja,* Cependant, s!il y a un

potentiel inconnu mais rr.anifestement impressionnanty on ne poarra 1* incorporer quTen

(17)

EC;/C0HP/lJ)Cs/3

3

fonction de I1experience offerte par les pays etrangers, sans negliger de prendre egalemeni en consideration la periode de gestation qu'implique I1exploitation de ces ressourcesfi

II y a lieu de ne pas.perdre de vue que, pour nombre des pays les moins developpes, lee donnees dc rase no sont pas toujours tres sflres et que ces donnees reclameront. une quantite de reconstruction^ apres avoir ete verifiees obligatorrement au moyen de visites

dans les pays. MSrae dans ces conditions, on ne pourra utiliser la plupart des donnees que

pour les modelec tres generaux0 On aura compris au prealable que toute tentative vers la

recherche du "raffinement" est vouee d3elle-m§me a l'echec,

Dans tous les cas, les chiffres de la comptabilite nationale sont disponibles pour les principales macro-variables. -A cet egard, la source la plus riche est la Division de

la statistique de la CEA? qui rassemble les chiffres: so it en les puisant dans les rapports des pays, soit en les estimant elle-m§me dans certains cas, II y a lieu, d'autre part,

de considerer que les statistiques utilisees pour les pays sont toutes presentees en monnaies locales constantes de 1970 ou en dollars des Etats-Unis constants de 1970 pour

les indications globales ou par sous-groupes. Toutefoisj dans certains cas,; il y a des incompatibxlites dans les estimations des comptes nationaux; des correctidns doivent alors

§tre faites par recoupement entre les publications nationales et, d'autres sources en

provenance d'institutions internii.tionales? dans le cas plus particuli^rement des pays dont

I1 infrastructure statistique est mediocre ou tres insuffisante (le Cap-Vert par exemple).

Comma pr&cise plus loin, etant donne que, pour la construction des modeles par pays;, on s'efforce9 dans tous les cas possibles, d'utiliser des indications bien determinees et

"triees", des difficultes surgissent quant a leur fiabilite et a leur coherence,,

Dans le cas de I1agriculture, les statistiques les plus difficiles a obtenir ont ete

celles qui concernaient la population active rurale et les superficies cultivees, Quand

les rapports des pays ne donnaient.pas de renseignements sur ces variables, on a fait appel

aux publications ou aux imprimes dTordinateurs de la PAD. En regie generale, les pays dont

(18)

age 4

les rapports donnaient ces renseignements sont ceux qui ont de bonnes .statistiques dans ce domaine (par exemple l'Ethiopie, lo Rvanda et la Republique-Unie de Tanzanie). Outre la difficult* de trouver des chiffres sur les superficies cultivees et la population active ruralef certains des resultats obtenus par regression sur ^agriculture se sont reveles incorrects en raison dv. manque de renseignements sur les superficies des terres de

polycul-cvre, Dans tous les cas ou les chiffres concernant les superficies et la population active rurale faisaient defaut ou etaient peu surs, on s'est efforce d'obtenir des

renseignements sur les principaux produits agricolos, II a ete souvent possible d'obtenir pour ces produits des series portant sur les quantites et les valeurs courantes des

productions, en puisant specialement dans les publications de la FAO. Toutefois, cette solution a ete parfois limitee du fait de la faible longueur des series de statistiques.

En outre? en raison du probleme des coiefficients deflateurs, il a ete difficile d'obtenir

ces productions en prix constantso

Un autre probleme difficile a ete rencontre quand il a ete question de recueillir les donnees, a savoir celui de la ventilation de 1'investissement total en investissemezrt dans lcagriculture, d'une part, et investissement dans l'iixlustrie manufacturiere, l'energie, la construction, 1'industrie extractive, les transports et communications, d'autre part/

Quelques pays ont d'excellentes statistiques a cet egard dans leur bulletin statistique annuel (par exemple la Mala-d, la Republique-Unie de Tanaanie, le Botswana et le Lesotho).

Dans dfautres pays, on a fait appel aux plans-de developpement pour estimer la proportion de I1investissement total revenant aux secteurs industriels (par exemple Mali, Guinee, Rv^nda

et Soudr.1-.) o

Enfin? au m§me titre que pour les produits agricoles^ les statistiques relatives aux produits d'exportation existaient generalement, sauf pour certains pays comme le Cap-Vert et les Comores, Toutefois, le calcul de ces chiffres en prix constants a donne lieu parfois

a un probleme arduo

En quelques mots, la necessite .s'impose d'une amelioration des possibility'de la

plupart des pays africains les moins developpes en matiere statistiqueo Nombre de ces

(19)

ECA/CONF/LDCe/3

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pays ont besoin d'une assistance technique pour §tre capables d'utiliser efYicacement les instruments qui servent traditionnellemGnt a recueillir les donnees, a savoir les

recensements, les enqueues par Bondage et les archives adrainistratives.

On affecte parfois les variables exogenes de series differentes de valeurs de" finis sent des scenarios possibles presented M'exaiaeri des autorites responsables de la fonction

de decision politique.

La question inevitable qui so pose en presence de toute suggestion tendant au renforcement de la base de donnees et dos projections fondees sur cette base est de

savoir si les travaux de ce genre s'a,ppliquent aux pays les moins developpcs.

Depuis qu'on a recours a la planification au bon~fico du developpement, des systernes de comptabilite nationale ont etc oroes- pour faciliter 1'elaboration des politiques a

I1echelon des pays.

Tous les travaux de developpeinent et 1'elaboration de toutes les politiques ayant des repercussions a travers toute 1'economie doivent s'appuyer gut un cadre statistique fondamental et exigent des "retro-messages" reciproques pour permettre 1'analyse critique

des resultats des politiques particulieres pouvant Stre appliquoes. Les pays sous-

developpes qui s'engagent dans des politiques de developpement dont les effets e'etendent a'l'economie tout entiere doivent avoir a leur disposition un r/iodele fondaraental de-

structure (m@me approxinatif) de raaniere a, pouvoir approcier dans une certaine rnesure les

resultats que ces politiques-permettront vraisemblablement d'-tteindre. Dans la rnesure ou le cadre fondamental et les retro-messages eventuels sont estimes dans des conditions

mediocreE, les projections risquent d'etre faussees0 Toutefois, malgre cette objection,

ce premier de-nart doit ©tre pris0

Le systeme de donnoos et son developpement doivent Stre envisages comme un processus continu. Dans la mesure ou les donnees se revelent utiles et applicables, les autorites

nationales s'empresseront de mettre en place 1'infrastructure necessaire a la production de ces donnees, Le developpement de la base de donnees et son utilisation se presentent done comme un processus dont les deur elements reagissent l'un sur l!autre. Plus on

utilise la base de donnees, plus on fcra des efforts pour l'elargir et l'ameliorer*

La preparation des rapports et des projections, quels qu'ils soient, doit €tre

envisagce comme une etape dans le processus de poursuite du dialogue avec les pouvoirs

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ECA/C0NF/U)Cs/3

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publics et ainsi comrae un iaoyen de les aider a utiliser ces projections et a modifier le cas cchoant le modele et la base de donnees de telle sorte qu'ils leurs soient plus utiles.

II apparatt done que les organisations internationales ont ^obligation de rester en etroit contact avec les gouvernements pour examiner en permanence des rosultats des projections et des statistiques sur lesquelles elles se fondent, ainsi que les moyens de les ameliorer, de raaniere a les aider a etablir progressivement les infrastructures dont ils ont besoin et d'etendre la base de donnoes dans les directions ou il est le plus probable qu'elle sera applicable et utileo

' Pour le developpement de la base de donnoes, un autre point a considerer est la

nocessite de ne pas perdre de vue que la comptabilito nationale et les projections etablies au moyen de cette comptabilito ne concernent que les activitcs qui existent effectivement dans 1'economies Les ressources non exploitoes et I1evaluation quantitative de ces

ressqurees ne sont. pas consideroes dans ces projections, sauf dans la mesure. ou il est possible de discerner que les tendances du passe se maintiennent. II est possible de recourir a une demarche imaginative pendant les phases ulturieures pour penetrer plus

profondoment dans les perspectives des divers secteurs particuliers, pour dogager de nouvell possibilitos de dovelopp-ement et pour incorporer tous ces elements .dans les projections _ a long terme.- Cet aboutissement dynamique du processus de doveloppement doit trouver sa -"place dans ces etudes sectorielles plus approfondies.

En consequence, aux fins de 1'otablissement progressif et do 1'amelioration de la base de donnees, plus il y aura de contacts entre les gouvernements et les institutions

specialises mieux cela vaudrao

(21)

eca/conf/ldcs/3

Page 7

III. LES PAYS LES MOINS DEVELOPPES : IDEHTIPICATION ET EXAMEN DU COMPORTEKEOT ANTERIEUR

III.l. Criteres d'identification

Le Comite de planification du doveloppement de 1'Organisation des Nations Unies a enumerVtrois criteres"gen6raux dont'un seul suffit pour qu'un pays soit classe dans le

^oupe des pays designes comme otant lee moins developpcs; ces criteres sont : a) un FIB par habitant Sga.1 ou.inferieur a 125 dollars, des Etats-Unis en prix de 1970-1972? t) une contribution de..inndustrie,mnnfactUri|re au TO j^erieure_5. 10 P^0j^eU)_un taux

d1 alphabetize inferieur a 20 p. 100 de la population,

■ Dans les cas ^arginaux, le Comito de purification du doveloppement a eu recours a un

critfere supplemental, a savour que le taux de croissance du PIB doit e*tre inforieur ou

ogal % 6 p. 100. •" \

Pour utilised le revenu par habitant ccimme critere important de classification, une certaine precaution est nocessaire. II y a lieu de ne Pas perdre de ^rue que nombre

d'oconomies ont un secteur non monetaire important et qu'une partie importante de la fonction de production, de consommation et de formation de capital oyolue dans nombre d'economies sans 6tre directement associce h, 1'economie monetaire, Le revenu par habitant est done une expression insuffisante de la sotnrae totale de l'activito economic[ue dans ces

regions en developpemente

Au titre des.oriteres ci-dessus, le Comite de planification du doveloppement a designe les pays africains.suivants comme appartenant au groupe des pays les moins developpes : Benin, Burundi, Botswana, Ropublique centrafricaine, Tchad, Comores, Cap-Vert, Ethiopie, Gatnbie, Guinee, Lesotho, Malawi, Mali, Niger, Rwanda, Somalie, Soudan, Ouganda, Rcpublique- Unie de Tanzanie et Haute-Volta. D'autres pays, comme 1'Angola, la Guinee-Bissau, Djibouti,

les Seychelles, Sao Tome et Principe, qui ont demands a figurer a la liste des pays les

moins doveloppes, pourront §tre ctudies quand les renseigneraents et les ressources neces- saires seront disponiblesB

111,2. Caractoristicrues principale_s_

L'assujettisseraent manifeste aux terres agricoles dans l'economie est, entre autres

elements, a la base de la modicite du revenu par habitant des pays de ce groupe. Le

(22)

SCa/COKP/ldcs/3

tableau 1 indique les pararaetres suivants pour les pays les moins developpes : PIB par habitant, superficie moyenne des terres arables par habitant, proportion de la population tributaire de 1Tagriculture, superficie des terres arables par travailleur agricole et taux

dtalphabetismeo ■ . ., . . ...

Botswana

Soudan Gambie Lesotho

Ougan&a

Repub1ique-Unie de Tanzanie

a/

Somalie Halari.

Comores Guinee

Cap-Vert 3«nin Tchad-'

a/

Sthiopie Burundi Rwanda

a/

Hautte-Volta^ a/

PIB par habitant

(1977)

32-1 166

■ 118 113 110 .

109 106 ioine 101 102

100 93

84

81 80

78

70

67' 67

59 49 Source : Rapport CNUCSD.

Tableau 1

Suporficie arablo par habitant

(en ha) 1,636

■' 0,U6

0,512 0.313 0,462.

0,394 3,24 3,321 0,332

0,459

0,54 0,946 0,177 0 ,9^29 1,7661 0 ,492 c .331 0 °lo

1 J05

document TD/3/AC

Pourcentage de la popu lation tri- butaire de

1'agriculture

"84

■-■ ■ 80-■■■- :- 80 ' 87

84

90 '

90

83 87

5 83 9 8

87

82 ■

85

91*

89 .84 17/3,

Superficie arable par travailleur agricole

(en ha) '1,86' -;' 1,64

■ it?.e•■-■■' ■'■

l.,3l. ■- .

1,12

" '11,42 '

6,72 1,03 0,65

1,20 2^8

0,77' :

4^4 3 j26

1 *4-0 0,78 0/15 4^9

2 p3

Pourcentage des.

alphabetes

fadultee).

s o e

= " 15,0 . 10^0-

•40,0 25,0

49,0

o 9 e

DOS

" ' 5,0

22,0

O S 0

a e s

o • •

sea

7,0 7,0 10,0 23,0 10,0

a o o

a/ Predispose a la secheresse,

(23)

ECA/COWF/IDCs/3

Page 9

II y a lieiit peut-e"tre de signaler plusieurs details concernant ^influence des terres

disponibles sur le revenu par habitant.

En premier lieu, on peut constater que sur les 20 pays enumeres, il y en a 1? dont 80 p, 100 de la population sont tributaires de lfagriculture, la proportion etant de 70

p. 100 pour les trois autres.

En deuxieme lieu, les terres arables disponibles par habitant™' sont en correlation avoc le revenu par habitant sauf dans le cas du Niger (l,3), du Tchad (0,7) de la Haute- Volta (0,69) et du Mali (0,8), dont le revenu par habitant est tres inferieur a ce qu'on

aurait pu a-fcteindre en consideration des terres disponibles par habitant, Mais ces

quatre pays appartiennent a la region dite "predispcaee a la secheresse", en sorte que la disparite est logique puisque, dans ces pays, il faut pour la subsistance d'une famille une

superficie de terre plus grande que dans les autres pays, ...

En dehors des pays predisposes a la secheresse, les autres pays qui s'ecartent de cette correlation sont le;: Cap-Vert (0fl8), qui ost une lie dont la population depend

relativement moans de a*agriculture (59 p0 100), ot les Comores ou. 65 p0 100 de la population

eorrfc tr-ibuta^res de I1 agriculture. On peut done classer ces pays cornme ayant une structure oconomique dif£erentef i)ans le cas des autres pays, il est possible de prevoir raisonna-

"ijI^mGnt le reyenu d'apAs les -terres arables par habitant et d'apres la propension a

1 •. socheresse. ...,-..- -.- ...„-...,

Sn troisieme lieu, il faut signaler aussi, peut-Stre, que, dans les zones precisposees t 1^ Booheresse, il y a en regie generale une superficie beaucoup plus grand par travailleur cLfTiccle, mais clcns d'autres cas une superficie relativement plus faible par travailleur

■jovaoi^ne d'unc divoreification plus grande de I'economie. II apparalt ainsi que le Benin :;■ characterise- par une diversification relativement plus forte et un assujettissement moindre a 1'agriculture.,

l/ Los chiffrer: suiv^.nts entre parentheses sont les superficies par habitant en

hectares-

(24)

ECa/CONF/lDCs/3

Page 10

En quatricme lieu, dans I1 ensemble, tous lee pays sont fortement tributaires de I1agriculture et lc PIB par habitant depend des terres arables disponibles ou du rapportr

tcrrcs/habitants* Une equation de regression multiple a ete etablie avec comme variables

independantes les terres par habitant, la proportion de la population tributaire de I1 agri

culture et la propension 5, la secheressc Une variable factice a ete utilisee pour les zones predisposees a la secheresse qui ont ete affectees d'un coefficient de -5, alors quo les autres regions etaient affectees d!un coefficient 0o On a constate que le PIB

par habitant etait en correlation directe (comme on pouvait le prevoir) avec l*assujettis-

sement a 1'agriculture, en correlation directe avec les terres 'par habitant et avec la

proponsion t la secheresse (dans les cas ou la propension a la' secheresse est affectee d'un

coefficient nul ou negartif). L'equation de regression a ete calculee comme suit :

*

PIB par habitant (a) =• 43f53 (superficie par habitant) (l) + 0,29 (proportion population cigricole) (2) + 21,34 (propension a la secheresse) (3)

La valeur t fait-apparaitre une relation impoijftantje entre'-le PIB par habitant

et la premiere et la troisieme variable. • . . ■;- : '. ■ :.". ■: .

En cinqiiieme lieu, le taux d'alphabetisme chez les adultes 'est" inferieur a "15 "p. 100

cLms la majeure pnrtie des cas.

Ill 3. Lj .gromoooKt ^:'Q tcys ^ux fins Cats -T

Dans lp present rapport, on a rSparti les .pays entre les groupes suivants selon l'uniformitc dc leur niveau economiquo determine en fonction de leur PIB par habitant en 1977 on prix constants de 1970 *

Groupa I ~ Botsv^ana, Soudan, Ganibie, Lesotho

Groupe II - Niger, R-arublique .c.entrafricainef Ro-xiblique—Uuie de Tansanit, Socsalie, licJlnxri., 0u.;r;,nd.?.

Groupe III - Bonin, Guinee, Comores, Cap-Vert, Tchad

Groupe IV - Ethiopia^ Burundi, Rv-nnda, Mali, Hnute-Volta

(25)

eca/conp/ldcs/3

Page 11

II-y a lieu de signaler que la classification a etc faito aveo des territoires

oxtremement "differents en fonetion oxclusivement dc leur PIB par habitant; on no doit-done;

tas en- deduire que ces-groupes oeraient iiomogenes territorialement ou autrement.

La classification est faite oscoirbiollomeni on fonction d'un revenu par habitant

supcricur a 110 dollars do?. HJtatr-Urdo pour lo groupo I, un revenu par habitant compris entrt 101 et 110 dollars des Stats-Unis pour le groupe IIr un revenu par habitant compris entre 75 ct 100 dollars des Stats-Unis pour le groupe III ut un revenu par habitant inferieur a

75 dollars des Etats-Unis pour lo groupe IV.

III.4- Climat socio-politique \

Comme signale precedemment, pour obtenir des projections saines, il est indispensable de considerer le comportement anterieur d!une economic do maniere critique, car seul un

exaraen de ce genre revele la direction dans laquelle les forces sociales et economiques evoluent, dtant donne que la comprehension dos mouvements sociaux et economiques est une

condition prealable dans toute methode de projection*

L'analyse des antecedents historiques des pays les moins developpes depuis leur accossion t l!independance permet de dresser le tableau suivant. Tous ces pays, a

I1exception de 1'Ethiopie, du Soudan et do la Guinee, ont acquis leur independance a partir

de I960,

Chronologiquement, les categories sont les suivantes :

1960-1964 : Benin, Zrjnbic, Rep., ^latr-.fricaiuo, Oag^ndc, Ropubliquo-Unie de Tansanie,

Soraalie, Burundi, Malawi, Rvianda, Niger, Tchad, Haute-Volta, Mali.

I965-I969 : Swaziland, Lesotho, Gambia, Bots;jana

1970-1976 : Comores, Cap-Vert

L'Ethiopie,' a 1'exception de quelques brfevec periodes, c- e'be independante tout au long de son histoire; le Soudan, do son cSte, a accede a I1independance en I956 et la Guinee en

1958O II apparatt done que la majorite doa -,utr^2 :z,[i. :'.u ^rou~e ont :.;oins de 20 ans d'ex^-'rience on leur qur.lit j d'entitle volitiques indo^enc1.

(26)

ECA/CGNF/LDCs/3

Pa^e 12

L'autre facteur institutipniiel commun a ces pays a etc une transformation brutalo deb

institutions politicoes au cours de cotto periode, la plupart d'entre-eux ayant "subi" deux ou

trois viragos brusques ot certains m3me plus encore. Naturellement, ces virages brusques ont eu do fortes repercussions sur l' ecoiiomie, do memo que sur le classement des objectifs cLjis l'ordre d1 urgency Pour ces raisons, la projection des variables economiques, qui sont extr3mement difficile a etoblir. II y aura lieu de ne pas negliger do prendre tous ces factcurs en consideration, cnianu ii sora ruestion d'envisager les diverses projections a etablir pour la prochaine decennic. Pour obtenir de bonnes projectionsj une condition neeossaire est dc pouvoir compter sur dos paramotrcs politiques xondamentaux definissant la politique des institutions et la politique gener^le de 1'Etat raisonnablement stables pendant

la periode dfe projection. . • .

XXX*5*- Le co;xj'ortenont des "-rincj^^auT ^ndicateurg econoLdcnies

Si lfon prend les PIB par habitant de 1977 pour les groupementsf un examen critique des principaux indicc'/beurs de la oroissanec observes de 1965 ^ 1977 permettra de poser la base du modelc de projection a etablir par la suit3o

Les, indicateurs t examiner sont : a) le taux de croissance du PIE; b) le taux

d^ccrpissement demographiques c) le taux de croissance des trois principaux sectGurs du

PIB, e'est-a-dire ag:-lculturet industrie et :,erviees; d) le t^ux de croissance des

investissomentsj et e) le taux de croissance des importations et des exportations.

III. 60 Exaj^endu comport eraent des .^a.

On peut constater que lo taux de croissance moyen entre 1965 et 1977 s!est tout juste

nuintenu t 1c, hauteur du taux dfaucroissement demographique au Soudan ct au Lesotho, alors que ler; re cult at s ont ete meilleurs au 3ots^:ana et en Gambie, encoro quc raSme leur taux do croissance par habitant ait etc modesto, Les taux de croissance du PIB ont affiche uno augmentation modeste entre 197^ -t 1977, sauf dans le cas du Botsmna, ou il y a eu un leger flechissement,

2/ CI5UCED ™ Document TD/IB/aC

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