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Figurations d'oiseaux (sculptures et gravures) de la période magdalénienne

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Figurations d'oiseaux (sculptures et gravures) de la période magdalénienne

PITTARD, Eugène

PITTARD, Eugène. Figurations d'oiseaux (sculptures et gravures) de la période magdalénienne.

Archives suisses d'anthropologie générale , 1936, vol. 7, no. 3, p. 185-189

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:108886

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1 / 1

(2)

Tome

YII.

No 3. ( re36)

Archives suisses

d'Anthropologie générale

pustrÉns pln

L'INSTITUT

sUISSE

D'ANTHRoPoLOcIE cÉNÉnern

(Anrnnororocrc, AncHÉoLocIE, ErHxocnernrc)

cBNÈve

ALBERT KUNDIG, Éorrnun ro, RUE DU vlrux-cot,t-Ècr, ro

r936 Extait:

Eugène PITTARD

Figurations d'oiseaux (sculpture

et

gravure) de la période magdaléniênne

(3)

Extrait dei Archittes slrrsses d'Anthropologie générale

J_

'

Tome

VII.

No 3, 1936.

Fig.urations d'oiseaux (sculpture et $ravure)

de ta période ma$dalénienne

Eugène Prrrenn.

Dans un des derniers numéros de la Revue lpehr, M. Vayson de Pradenne a traité, d'une façon plus large que cela n'avait été lait jusqu'alors, le sujet dont le titre,est en tête de cette note, mais en l'appliquant non seulement au Magdalénien mais au quaternaire aurignacien-magdalénien. Cet auteur rappelle l.es travaux jusqu'alors publiés et signale cette chose intéressante que, parmi les très nombreuses figurations

-

gravures et sculptures

-

de

I'art

quaternaire, les oiseaux sont, en somme, très rarement représentés.

Et il

faudrait essayer d'en comprendre la raison.

L'article dç notre confrère lui a été suggéré par la découverte faite, par lui-même et par M. Moirenc, d'un protome d'oiseau aquatique, probablement d'un canard

-

toute réserve cependant étant faite quant à

la

définition zoologique de cette représentation sculptée

-

dans une station du Paléo- lithique supérieur, dite la grotte de la Combette, à Bonnieux 2' Cette station est située dans

la

masse du mont Lubéron (Vaucluse).

Dans l'article publié par Ipek, M. Vayson de Pradenne, au paragraphe otr

il

est question de cette sculpture, intitule cette partie de son travail:

la < tête de canard > de la Combette.

L'objet figuré < est une tête d'oiseau avec le cou, jusqu'à

la

naissance du corps, soit qu'il s'agisse d'un protome exécuté tel qu'on Ie voit actuel- lement, soit que

la

piècc ait 6té anciennement fracturée. Elle est taillée dans une plaquette d.e schiste de trois à quaîre millimètres d'épaisseur.

Le pourtour a été incisé par sciage, cassé par flexion, puis partiellement râclé. Sur chaque face, I'ceil et la commissure du.bec ont été profondément gravés.

1 VÂysoN DE PRÀDENNE, Les figuralions d'odsewx dans l"aù quaternoire. Ipek, 9 Band, 1934.

! A, MurRlNu & A, YarsÛn !E IuDu{KE, Zû trotto d't 16 Ço,ftbono, à Botilcôous. Çongt Prdh. do -Frtno€r r93rt p.427.

PÀR

(4)

IB6 EUGENE PITTT\RD

La longueur du cou, la force du bec, indiquent un oiseau d'eau, canard ou autre ).

Pour établir son mémoire M. Vayson de Pradenne a repris toutes les trou- vailles arrivées à sa connaissance. Mais, dans le texte qu'il donne, et dans

49

1es figures qu'il repro- duit,

il

ne mentionne qu'un seul.exemplaire sculpté de cette sor-

te,

justement celui, qu'avec M. Moirenc,

il

a découvert. Il faut ajouter, comme fait général,

que

tlarrs

l'inventaire total, le

nombre des oiseaux représentés

par

la

sculpture

est

beau-

coup plus

petit

que

celui des

oiseaux

représentés

par

la gravure.

Il

est regrettable,

â ce

propos, que

M.

Vayson

de

Pra- denne

n'ait pas

eu

50

connaissance d'un protome d'oiseau que mon colla.borateur Louis Reverdin

a

découvert dans

la

station magdalénienne de Recourbie (Dordogne).

Déjà signalée en

r9r3,

nous avons décrit avec plus de détails 2 cette station en r9r9. Et, dans une planche dessinée par Reverdin, oîr figurent les quelques objets en os recueillis dans cet habitat

-

extrêmement pauvre

à

cet égard

-

on voit, représenté, un protome d'oiseau. Comme aspect général,

il

ressemble singulièrement à celui dont M. Vayson de Pradenne a donné la représentation photographique dans

la

revte Ipek.

Je remets ici cette image sous les yeux du lecteur (fiS. r) en même temps que je la place en comparaison avec, non plus un dessin, mais deux photo- graphies, montrant les côtés gauche et droit de ce protome d'oiseau (fig.2

Eugètre PITTARD, Une nouuelle ststion nwgd,ql,énienne; les ooiltes d,e Recourbie (Dord,ogne). Bull. Soc. roum des sc. de Bucarest, rgr3,

. Eug, Prrreno & L. REvERDTN, Foailles nouoelles d.ens la statiotL tnagd,aléni,enned,e Recowbie (Dord.ogne) Arch. S. d'Anthr. gé\,, rgrg,p.206.

fr**

4g 47 46

Frc, r.

(5)

FIGURATToNS D'orsEAUx DE LA pÉnronB

mecoarÉNrnuxn

r87

et

3). On verra que le dessin de Louis Reverdin était exact. Dans cette dernière représentation, le bec, qui est légèrement entrouvert, était encore

rempli par des débris terreux au moment or\

il

a été dessiné. Ces débris

ont'été éliminés lors de

la

photographie.

La station de Recourbie est située .dahs la Dordogne, au sud de la petite

ville

de Brantôme, au nord de Périgueux. Elle est dans un court vallon

Frc. 2. FrG. 3.

Protome d'oiseau, sculpté sur os. Station magdalénienne de Recourbie (Dordogne).

Fouilles Eug. Pittard et Louis Reverdin.

limité, pour la partie qui nous intéresse, entre un petit chemin de déves-

titure à l'est (ce chemin relie les hameaux de la Brousse et de Faye) et la route de Férigueux-Brantôme, par Bourdeilles, à I'ouest.

Les votrtes de Recourbie

-elles

sont d'un aspect grandiose

-

sont situées

dans

la

partie Ia plus orientale de ce vallon. Le plancher de l'abri qui a

une largeur de 4 m. 50 environ, est très bien protégé par le surplomb rocheux qui le domine. Là, les Magdaléniens se trorlvaient sur une terrasse élevée au-dessus clu vallon.

L'abri de Recourbie ne connut qu'un seul horizon paléolithique. L'année même otr je

l'ai

découvert (19o6) j'avais commencé des recherches dans le plancher qui vient d'être indiqué. Plus tard, Reverdin

- il

était alors

mon élève

-

les a repdses, presque .à

lui

seul. C'est à ce moment qu'il découvrit la petite sculpture en question.

Indiquons

tout

de suite que celle-ci est sur os, tandis que le protome décrit par M. Vayson de Pradenne a été taillé dans un morceau de schiste.

torsque le protome cn

qucstion

lc

nôtrc

cst disposé dans la position

(6)

IBB BucÈwB PrrrARD

naturelle, le regard de l'oiseau tourné vers l'hori-

zon, sa hauteur totale, mesurée en encadrant l'objet .dans les deux branches d'un compàs glissière, est de 38m4%. Deux lignes parallèles passant, l'une par

le

deva4t.du bec,

|autre par

I'arrière de la tête, sont écartées de

35^

Yz.Cette pièce est donc notablement

plus petite que

celle figurée par M. Vayson de Pradenne.

La ligne de séparation des deux maxiliaires est profondément. incisée (malheureusement

la

man- dibule

a

été lé!èrement cassée à son extrémité).

L'æil a

été parfaitement dégagé

par

des coups de burin, relativement profonds, donnés dans les différents sens; et, selon l'orientation dans laqueJle

on place l'objet, cet ceil ressort particulièrement bien. Une ressemblance générale de cette sculpture avec

la

sculpture décrite par M. Vayson de Pra- denne est indéniable. Dans la pièce que nous avons trouvée, la séparation des deux parties du bec, de la

commissure à l'extrémité, est bien plus nettement accentuée.

Nous répétons que

de

tels protomes sculptés apparaissent comme particulièrement rares puisque, dans l'inventaire actuel, nous n'en trouvons-avec celui que nous décrivons

-

que deux spécimens.

I1

me

faut

encore

dire

quelques mots <l'une

autre figuration d'oiseau, gravée celle-ci

et

non

sculptée, qui n'est pas non plus mentionnée dans l'inventaire dressé

par M.

Vayson de Pradenne.

J'ajoute qu'elle n'est pas d'un grand art.

Il s'agit d'un bâton de commandement, découvert en 1833, dans la station magdalénienne de Veyrier (Haute-Savoie),

par le Dr

François Mayor, de Genève 1. Et, du même coup,

il y

a lieu de rappeler que cette date est devenue celle de

la

première

* *

FIc. 4

1 Eugène P$ïARD, Le brenière d,écouaeûe d; qrt Ptëhislorique ( graoure et scùlqtule) a ëté lùte dans le stariûr, d3 Veyrder (Haute-Savoie) l>ar le Geneuods François IVat)ol, P*ev, anthrop. Paris, rgzg.No 7-9,

(7)

FIGURATIONS D,OISEAUX DE LA PÉRIODE MÀGDALÉNIENNE IB9

découverte d'art quaternaire.

Il y

a donc maintenant ro3 ans. Elle nous

reporte de quelques années en arrière du moment (vers rB45) que fixait Salomon Reinach l pour cette importante découverte. Ce bâton de comman- rlement (nS. +) porte une gravure qui,

à

l1'en pas douter, est celle d'un oiseau. C'est également un protome

-

clessin assez

piètre

qui poûrrait

bien être celui d'un oiseau aquatique. Toutefois reconnaissons que, pour une telle indication, le cou est très court. La tête seule pourrait rappeler celle d'une oie sauvage (?). Mais c'est là un bien pauvre document zoolo- gique pour conduire à une détermination.

En soulignant la rareté des représentations d'oiseaux dans le répertoire de l'art quaternaire, M. Vayson de Pradenne a rappelé que Piette s'étonnait déjà de cette rareté, d'autant plus, disait-il, <

qu'il

avait rencontré dans les couches à gravures et à harpons de nombreux os d'oiseaux, spécialement coqs de bruyère et gélinottes, attestant que l'homme chassait ét consommait usuellement certains volatiles r.

Un autre fait que souligne M. Vayson de Pradenne et sur lequel il y a aussi

lieu d'insister, c'est que l'ensemble des oiseaux représentés par les artistes de Faléolithique ne comprend, à peu près. que des oiseaux d'eau. Et cet auteur ajoute: <là non plus nous n'avons aucune donnée directe d'explicationr.

Or

de telles représentations, presçlue uniquement consacrées aux oiseaux aquatiques, se continuent dans Ie temps. Les observations de M. l'abbé Breuil, sur des roches peintes de la province de Cadix, considérées comme appartenant au Néolithique, montrent que, sur

r3r

oiseaux reconnus de

façon certaine par l'illustre préhistorien,

il y

a seulement 4 gallinacées, 3 ou 4 grands rapaces et 3 corbeaux dont d'ailleurs l'attribution n'est pas

très certaine. Toqt le reste est constitué par des oiseaux aquatiques ou semi-aquatiques (57 oies, canards et cygnes et 59 échassiers)...2

On voit, que

la

rareté même

-

très certaine

-

des représentations d'oiseaux dans l'art quaternaire

--

(d. même que celle des Poissons et des Reptiles) pose un problème. Nous ne discernons pas encore très bien lequel.

Il

faut, semble-t-il, avant que d'émettre des hypothèses, continuer si possible, à découvrir d'autres objets semblables et, pour les pièces ignorées ou peu connues des spécialistes

-

comme celles décrites.dans cette courte note

-

continuer à signaler toutes les représentations de cet ordre en les

insérant, avec le plus de sécurité possible, dans la stratigraphie du Paléo- lithique.

Et

en n'omettant pas

-

s'il y a lieu bien entendu,

-

de dresser,

pour une même station,la statistiqwe d,e toutes les espèces représentëes. Alors, un jour viendra peut-être oîr une lueur apparaîtra.

1 Salomon RrrNlcu, RëPeltodre d,e l,'ert qeqternaite, Paris, r9r9, p. XII, Introduction.

2 Indications rappelées par Vayson de Pradenne.

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