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Les opérateurs plaident pour des crédits à long terme

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Academic year: 2022

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N°354 du vendredi 21 Juin 2019, Rohero 2, Av. Moso n°25, Tél.: 22 27 78 68

Financement de l'agro-industrie (page 3)

Les opérateurs plaident pour des crédits à long terme

SOCIETE GOUVERNANCE

INTEGRATION REGIONALE

Les subventions accordées aux communes revues à la hausse (page 8)

Redoubler d'efforts pour que l'enfant puisse jouir de ses droits (page 9) 134 barrières non tarifaires éliminées

(page 5)

Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE) Développement des communes Journée de l'enfant africain

Allocation du crédit par secteur d'activité en terme de pourcentage.

Votre industrie graphique se délocalise au quartier industriel.

Désormais, deux adresses à votre proximité :

Chaussée d’Uvira à 400m de l’Ex. BINUB

Tél: 22 27 59 44 / 75 104 104 Tél: 22 27 59 44 / 75 104 104 Rohero II, Av.Moso n°23

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Burundi Eco - Vendredi, 21 Juin 2019 - n°354

EDITORIAL

Bella Sonia Ndamiye, Directrice de publication

No 25 Av. Moso - ROHERO 2 Référence CNC : 100/CNC/236/2012 Parution le vendredi

Tirage : 3000 exemplaires Directrice de publication et Rédactrice en chef :

Bella Sonia NDAMIYE Service commercial : +257 22 277868 / 75129129 Imprimé par

Taux de change du 20 Juin 2019

Acheteur Vendeur Acheteur Vendeur

Dollar USA Euro Shi. Kenyan Shi.Tanzanien Shi. Ougandais Fr Rwandais

1828 2060 17,9353 0,7950 0,4932 2,0075

3000 3350 28 1,2 0,7 3 1857

2093 18,2246 0,8078 0,5011 2,0399

3020 3380 29 1,3 0,8 3 Monnaies

étrangères

Sources : BRB/www.brb.bi et divers

Marché officiel Marché parallèle

Banques et industries : leurs intérêts se croiseront-ils un jour ?

Editorial

La question du niveau de développement revêt ainsi une importance certaine quand on circonscrit les relations banque- industrie. Soit les banques jouent le rôle de moteur ou le rôle de frein du développement économique.

Beaucoup d’efforts sont consentis pour promouvoir le secteur industriel au Burundi.

Parallelèment, les banques commerciales doivent aussi, de leur côté, avancer au même rythme ou améliorer les services offerts dans ce secteur.

La question qui se pose actuellement est de savoir s’il faut prendre le risque d’accorder aux opérateurs économiques qui œuvrent dans le secteur industriel et surtout dans

l’agro-industrie des crédits à long terme. Qui va gérer le risque ? Il est fort visible que le chemin est encore long pour que les intérêts des banques se croisent avec ceux des industriels pour que personne ne perde dans ce jeu.

Vers la

construction d’un Centre de Congrès International

OMS : Les jeux électroniques sont nuisibles à la santé

Les Intamba Murugamba sont déjà au pays des Pharaons

Le Burundi organisera un

recensement sur l’agriculture et l’élevage en 2022

P

our atteindre l’Objectif du Développement Durable (ODD) numéro 2 visant à éliminer la faim, les données statistiques sur l’agriculture, la sécurité alimentaire et les moyens d’existence sont nécessaires pour améliorer les conditions de vie des populations des pays en développement. C’est dans ce cadre que depuis lundi le 17 juin 2019, le Burundi accueille un atelier régional de cinq jours sur les directives opérationnelles du programme mondial de recensement de l’agriculture, cycle 2020. L’atelier regroupe les experts en statistiques agricoles des pays africains francophones et lusophones.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en voulant organiser cet atelier régional, a choisi le Burundi pour l’abriter. Ce choix a été motivé par le fait que le Burundi est un pays majoritairement agricole mais qui n’a jamais organisé un recensement de l’agriculture et de l’élevage.

Nicolas Ndayishimiye, directeur général de l’ISTEEBU dit que les sujets qui seront dispensés par les experts la FAO appuyés par les témoignages des représentants des pays sur des sujets pertinents pour chaque étape du recensement de l’agriculture vont leur servir de référence pour organiser son premier recensement sur l’agriculture et l’élevage en 2022. Il sera couplé à son 4ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat.

L

e conseil des

ministres du Burundi a donné son aval pour la construction d’un Centre de Congrès International à Bujumbura. Le projet de construction d’un Centre de Congrès International à Bujumbura a été initié par l'architecte et homme d’affaires Alfredo Frojo qui est actuellement directeur général de l’Hôtel Club du Lac Tanganyika. Le coût du projet varie entre 31 et 33 millions USD, lit- on dans un communiqué de presse sanctionnant la réunion du conseil des ministres du 5 juin 2019.

L’infrastructure sera érigée sur un site d’environ 3,5 ha et devrait être gérée par une société mixte dénommée

« Burundi Congres and Business Center », dont 20% des parts sont détenus par l’Etat du Burundi, 60% par l’Hôtel Club du Lac Tanganyika et 20% par la société Frojo Engineering basée en Italie.

Cependant, le conseil des ministres a recommandé plus de vigilance au niveau technique et financier dans les négociations des termes du partenariat pour que les intérêts de l’Etat soient sauvegardés, conclut le communiqué.

L

a banque et le crédit dont des éléments indispensables de la croissance économique.

Le secteur industriel étant un des piliers du développement, il convient d’entrée de jeu de rappeler que les besoins de financement des entreprises industrielles sont énormes. En effet, le système bancaire a un rôle primordial dans le processus d’industrialisation.

L

’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vient de rallonger la liste des maladies en reconnaissant l’addiction aux jeux vidéo comme une maladie. L’OMS a décidé d’intégrer « le trouble du jeu vidéo » dans la classification internationale des maladies. Ainsi, l’addiction aux jeux vidéo est une maladie mentale, au même titre que la dépendance aux drogues ou aux jeux d’argent.

« Le trouble du jeu vidéo se manifeste par un comportement de jeu persistant ou récurrent qui accorde une priorité accrue au jeu et ce aux dépends des autres activités de la vie », décrivent les experts de l’OMS. Cette description répond aux critères de toute forme d’addiction.

A

près un périple qui les a menés à Doha au Qatar puis en Tunisie, les Intamba Murugamba du Burundi ont regagné leur camp-base à Alexandrie où ils livreront deux des trois matchs du 1er tour. Ils auront joué deux matchs amicaux, l’un avec l’Algérie (1 but partout) et l’autre avec la Tunisie où ils se sont inclinés sur un score de 2 à 1 sans vraiment démériter. Le plus dur arrive parce qu’ils devront faire bonne figure devant le géant du foot africain, à savoir le Nigéria qu’ils affrontent samedi le 22 juin 2019 à 19 h heure locale. On ne va pas tourner autour du pot, mais s’ils veulent vraiment conserver les chances de passer le premier tour, il faudra batailler dur pour arracher au moins un match nul, l’idéal étant bien sûr de remporter ce premier match. Ils ont fait montre d’une certaine maturité lors de la phase des éliminatoires. Mais cela ne leur sera pas d’une grande utilité s’ils ne transforment pas l’essai pendant la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations de 2019 (CAN 2019). L’équipe Burundaise ne manque pas d’atouts. Elle dispose dans ses rangs du meilleur second buteur des éliminatoires en la personne de Fiston Abdoul Razzak sans oublier sa solidité défensive.

Le Burundi partage le Groupe B avec le Nigéria, la Guinée Conakry et le Madagascar. Hormis le Nigéria qui semble sortir du lot, on peut dire que les autres équipes sont à la portée des Hirondelles du Burundi. Mais le destin d’un match de football se dessine sur le terrain et, avec une bonne préparation, même une « petite » équipe peut faire tomber une grande nation de football. Ils seront nombreux les Burundais à suivre ce match. Le président de la Fédération de Football du Burundi vient d’annoncer que si les Hirondelles battent le Nigéria, une prime de 150 millions de FBu les attend. Bien plus, si elles atteignent les 8èmes de finale, cette somme sera doublée.

Une motivation supplémentaire pour les Intamba Murugamba. Les poulains du coach Olivier Niyungeko alias Mutombola savent qu’ils auront toute une nation fière et enthousiaste derrière eux. Cela devrait les inciter à se surpasser. La CAN 2019 débute vendredi le 21 juin et se clôturera le 19 juillet 2019. Le match d’ouverture oppose le Zimbabwe à l’Egypte, pays organisateur. Dans la foulée, nous venons d’apprendre que Radio France Internationale (RFI) devient le diffuseur et le détenteur exclusif des droits radio terrestres de la CAN 2019 en Afrique subsaharienne. Cela veut dire que les auditeurs pourront suivre la retransmission en direct de l’intégralité des matchs de la CAN 2019 sur les ondes de cette station. Que la fête commence !

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Burundi Eco - Vendredi, 21 Juin 2019 - n°354

ECONOMIE

Crédits à long terme, une préférence des industriels

Le secteur agro-industriel fait partie des secteurs porteurs de croissance économique.

Bien qu’il sit dans les priori- tés du gouvernement, ceux qui opèrent dans ce domaine s’in- quiètent qu’il n’est pas financé comme ils le souhaitent. Les banques commerciales leur accordent des crédits à court terme au lieu des crédits à long terme. Ce qui handicape le dé- veloppement de ce secteur

L

ors des activités de la deuxième édition du Salon Industriel organisée du 13 au 15 juin 2019 par l’Association des Industriels du Burundi (AIB), les opérateurs économiques qui œuvrent dans le secteur de l’agro-industrie s’inquiètent du fait que les banques commerciales ne leur accordent pas la place qu’ils méritent. Elles hésitent encore à les financer malgré leur importance primordiale dans la croissance de l’économie du pays. Celles qui osent le faire leur octroient des crédits à court terme. Cette situation handicape le développement de ce secteur.

Selon Olivier Suguru, secrétaire général de SAVONOR et président de l’AIB, il y a des industries qui œuvrent dans le secteur de l’agriculture et de la transformation en même temps : c’est ce qu’on appelle l’agro- industrie. Lorsqu’elles contractent un crédit auprès d’une banque commerciale, ces industries ne différencient pas le montant qui est offert aux producteurs et l’autre qui est affecté à la transformation.

«Nous présentons un projet qui est une inclusion de deux aspects», indique Suguru. Les banques si elles acceptent de les financer leur accordent des crédits à court terme.

Les crédits à court terme limitent le développe- ment du secteur agro-in- dustriel

Suguru fait savoir que les crédits à court terme ne permettent pas aux opérateurs économiques du secteur agro-industriel de se développer.

« Si tu investis dans une industrie de transformation, une récolte suffisante pour pouvoir rembourser le crédit est enregistrée dans pas moins de 10 ans. Si tu investis dans une industrie de palmiers à huile par exemple, vous commencez par la pré-pépinière jusqu'à la maturité.

Cette étape dure 2 ans. Aussitôt que vous plantez, ça va vous prendre quatre ans pour avoir les premiers fruits. La pleine production commence à partir de cinq ans à sept ans. Pour se lancer dans la transformation, ce n’est pas avant dix ans. Donc, s’il n’y a pas de crédit à long terme, ça va affecter la compétitivité, car le taux d’intérêt va affecter les charges financières et on perd directement la compétitivité », explique Suguru.

Les banques étrangères décevantes

Le secrétaire général de SAVONOR et président de l’AIB avait l’impression que les banques comme la CRDB et KCB allaient inverser la tendance en amenant plus de ressources étrangères pour les affecter dans les secteurs qui ne sont pas financés par les banques locales. Cependant, ces banques n’ont rien changé, précise-t-il. Elles posent les mêmes conditions que celles de la place. Elles cherchent les dépôts sur le marché local.

Suguru signale que la solution est de chercher les ressources à long terme qui ne sont pas pour le moment disponible.

Selon Ginette Karirekinyana, représentante de Karire products, les cadres banques commerciales ne sortent pas de leurs bureaux pour écouter les doléances des consommateurs des produits et services financiers.

Eliane Nkengurutse abonde dans le même sens. Selon elle, il y a ceux qui ont besoin de financements, mais qui n’en trouvent pas. De plus, les banques commerciales

Evolution de l'octroi des crédits par les banques commerciales au secteur industriel Allocation du crédit par secteur d'activité en terme de pourcentage.

Olivier Suguru, secrétaire général de SAVONOR et président de l’AIB : « les crédits à court terme ne

permettent pas aux opérateurs économiques du secteur agro-industriel de se développer.» ne font pas la sensibilisation pour inciter les opérateurs économiques à l’épargne et à la demande des crédits pour financer leurs projets de développement.

Jean Claude Manirakiza, cadre de la Banque Commerciale du Burundi (BANCOBU) précise que pour octroyer un crédit à un opérateur économique, il y a des conditions exigées à son endroit. La condition sine qua none est que d’abord son projet soit bancable et rentable, souligne-t-il. Ces conditions sont posées dans l’optique de gérer le risque de crédit.

Allocation du crédit par secteur d’activité

De plus, l’Association des Banques et Etablissements Financiers (ABEF) fait savoir qu’il est difficile au Burundi d’octroyer des crédits à long terme, car les banques commerciales ne disposent pas de ressources suffisantes pour financer différents secteurs sur le long terme.

Elles ont des dépôts dont les clients ont toujours besoin. Cette raison pousse les banques locales à ne pas se précipiter dans l’octroi des crédits à long terme à ceux qui en ont besoin.

Manirakiza demande aux opérateurs économiques d’élaborer des projets en groupes (Coopératives, Associations …), de respecter le plan d’affaires et la destination des crédits et de garantir un environnement des affaires propice à l’activité financière. Ce sont entre autres des systèmes légaux rapides, transparents et accessibles et des politiques fiscales en harmonie avec la politique monétaire (réduire le taux d’intérêt).

Malgré les lamentations de certains opérateurs économiques sur la réticence au niveau du financement de certains secteurs, Manirakiza souligne que les banques commerciales jouent un rôle de premier plan. Elles collectent l’épargne et sécurisent les fonds des clients, facilitent les paiements tant nationaux qu’internationaux et financent l’investissement (la mobilisation de l’épargne productive et l’allocation efficiente des ressources). Elles créent de l’emploi, paient des taxes

…, assurent le placement, gèrent les valeurs mobilières et immobilières et les produits financiers.

Jean Marie Vianney Niyongabo

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Burundi Eco - Vendredi, 21 Juin 2019 - n°354

TIC

Une inclusion numérique pour remédier à la fracture numérique

L’importance des télécommu- nications dans la vie d’un pays n’est plus à démontrer. Le Bu- rundi comme tout autre pays qui évolue dans le 21èsiècle fait face à une mutation sur- prenante dans le domaine du numérique. Cependant, il s’observe une fracture entre le milieu urbain et le milieu rural tant du point de vue d’usage que d’accès. D’où la nécessité de chercher des solutions du- rables pour y remédier

J

eudi, le 13 juin 2019, l’Agence de Régulation et de Contrôle des Télécommunications a organisé un atelier d’information avec les parties prenantes sur l’inclusion numérique afin de proposer des portes de solutions sur les défis persistants. Il était question d’analyser le pas déjà franchi et le chemin qui reste à parcourir surtout les rôles à attribuer à chaque partie prenante.

Fracture numérique, une réalité au Burundi

Les progrès technologiques liés à l’informatique et à l’internet constituent base de développement de la société de l’information qui succède à la société industrielle.

Bien que cette nouvelle forme de société soit à la source d’une forte croissance économique, elle a également mis en place de nouvelles formes d’exclusion qu’on rassemble sous le nom de fracture numérique.

La fracture numérique concerne les inégalités dans l’usage et l’accès aux technologies de l’information et de la communication (TIC).

Elle recouvre parfois le clivage entre les info-émetteurs et les info-récepteurs. Cette disparité est fortement marquée entre les zones urbaines denses et les zones rurales. Aussi plus les individus sont âgés, moins ils utilisent ou

Le ministère de l’Environne- ment, de l’Agriculture et de l’Elevage affirme que la pro- duction pour la saison cultu- rale 2019 B a été bonne. Il convie à la conservation de la production dans des hangars communautaires et à la mise en place des usines de trans- formation agroalimentaire

«

La saison culturale 2019 B a été caractérisée par une bonne production de cultures vivrières et saisonnières, plus spécialement pour le haricot, le riz, la patate douce, la banane et la pomme de terre », déclare Déo-Guide Rurema, ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage lors d’une conférence de presse mardi le 18 juin 2019.

Pour lui, la production du haricot est passée de 189. 268 tonnes à la saison culturale 2018 B à 563. 236 tonnes à la saison culturale 2019 B. La production du riz paddy est passée de 179.468 tonnes à la saison culturale 2018 B à 245.673 tonnes à la saison culturale 2019 B. Celle de la patate douce est passée de 895.228 tonnes à la saison culturale 2018 B à 1.243.446 tonnes à la saison culturale 2019 B. La production des pommes de terre est passée de 75.566 tonnes à la saison culturale 2018 B à 112. 331 tonnes à la saison

Elaborer un ensemble de politiques et stratégies dans le but de mettre en place une société de l’information « inclusive » au bénéfice de tous et n’excluant pas certains citoyens serait la meilleure solution pour réduire la fracture numérique

La saison culturale 2019 B a été caractérisée par une bonne production des cultures vivrières et saisonnières. Le ministre de l’Agriculture met en garde les commerçants spéculateurs qui spolient la production qu’ils seront punis de façon exemplaire

maîtrisent internet. Avec un taux de pénétration d’internet de 8%

(jusqu’au 31 décembre 2018), le Burundi vient en dernier lieu dans la sous-région dans la mise en place des politiques sur l’inclusion numérique.

Une loi qui accuse des lacunes

Depuis la libéralisation du secteur des télécommunications au Burundi, seul le Décret-loi susmentionné de 1997 constitue la base légale d’exploitation (téléphonie et Internet) et il n’envisageait pas l’organisation de la gestion du point d’échange Internet.

C’est ainsi que dix-sept ans plus tard un décret N°100/122 du 13 mai 2014 portant cadre réglementaire du point d’échange Internet national a vu le jour et s’applique sans faille. Le secteur compte ainsi cinq fournisseurs d’accès à l’internet (CBINET, SPIDERNET, NT GLOBAL, LAMIWIRELESS et USAN) et trois distributeurs des signaux (Télé 10, Star Times et AZAM). Il compte également quatre opérateurs de la téléphonie mobile (ECONET WIRELESS, LACELL, VIETTEL et ONATEL) dont deux qui exploitent la téléphonie fixe (ONATEL ET VIETTEL).

Cependant, pour le secteur des télécommunications, il est actuellement régi par le Décret- loi N°1/011 du 4 septembre 1997 portant dispositions organiques sur les télécommunications. Me Alexis Kubwimana, cadre au service Etudes et Développement à l’ARCT, juge que ce texte date de longtemps et mérite d’être amendé ou modifié pour l’adapter à la situation actuelle de l’e-inclusion(inclusion numérique). Selon toujours ce juriste, nulle part on parle d’inclusion numérique, ni de service universel, ni de licence exclusive d’établissement d’exploitation et de gestion de l'accès unique aux réseaux internationaux de

télécommunication au Burundi.

Une inclusion numérique pour une inclusion finan- cière

Ouvrir un compte en banque, faire ses courses, ses démarches administratives, apprendre l’Anglais… Aujourd’hui, on peut presque tout faire en ligne.

Mais comment le faire quand on ne maîtrise pas les usages du numérique

L’éloignement des établissements financiers, le manque d’infrastructures et surtout le coût des services constituent des obstacles majeurs à la bancarisation.

Les infrastructures sont assez coûteuses et lourdes à mettre en place, mais l’avènement de la digitalisation permet de lever cet obstacle car il n’est pas nécessaire de se déplacer physiquement vers un établissement financier pour effectuer ses opérations.

Avec la digitalisation plusieurs de ces opérations pourraient être effectuées à distance via le mobile

ou via internet. Cette proximité reconstituée virtuellement rapproche les services financiers

des populations les plus éloignées, améliorant ainsi leur accès aux services financiers. Aussi la digitalisation favorise l’accessibilité via la facilitation de son usage même pour les analphabètes en adaptant les produits aux besoins spécifiques des clients.

Les technologies numériques sont en train de transformer le paysage des paiements et de l’activité bancaire au Burundi. L’argent mobile a été le grand déclic de ce mouvement qu’il convient d’accompagner et d’amplifier pour davantage d’inclusion financière.

Ceci prouve que des solutions par le marché sont tout à fait pertinentes pour répondre à des problématiques d’exclusion et d’inégalités socio- économiques et territoriales.

L’administration en ligne, pour la facilitation de l’e-inclusion

La mise en place de l’administration en ligne est un moyen proposé

par Régis Ndanga Mutwenzi du service informatique à l’ARCT qui pourrait matérialiser la réussite des objectifs du gouvernement pour améliorer accroître l’e-inclusion.

L’administration électronique ou l’administration en ligne désigne l'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC) par les administrations publiques visant à rendre les services publics plus accessibles à leurs usagers et à améliorer leur fonctionnement interne. Pour cet expert des TIC, l’administration en ligne permettrait d’améliorer l’efficacité du travail et la qualité du service et ainsi d’instaurer la confiance entre l’administration et le citoyen puisqu’il y aura plus de transparence.

Cependant, beaucoup d’intervenants dans le domaine

trouvent que mettre en place actuellement une administration en ligne serait sauter des étapes.

Plusieurs défis persistent, notamment le manque de culture du numérique de la part des administrés, l’énergie électrique qui n’est pas accessible à tout le monde et le faible pouvoir d’achat des citoyens. Il faudrait plutôt mettre en place des politiques visant à pallier à ces défis.

Ce processus élabore un ensemble de politiques et stratégies dans le but de mettre en place une société de l’information « inclusive » au bénéfice de tous et n’excluant pas certains citoyens. Ces politiques doivent être développées en comprenant et mettant en articulation les usages des TIC pour favoriser l’inclusion. Cela peut se traduire par l'accès aux outils informatiques, l'éducation, la formation et les apprentissages, en visant l’autonomie.

Dona Fabiola Ruzagiriza

AGRICULTURE

Saison culturale 2019 B : Appel à la valorisation de la production

culturale 2019 B. Celle de la banane est passée de 2.029. 428 tonnes à la saison culturale 2018 B à 3.856.456 tonnes à la saison culturale 2019 B.

Et de renchérir : « Les facteurs ayant contribué à l’augmentation de la production agricole de la saison culturale 2019 B sont entre autres la disponibilisation des intrants agricoles, l’exploitation rationnelle des marais et des bassins versants … ».

L’urgence !

Le ministre de l’Agriculture rappelle aux producteurs de ne pas gaspiller la production. Il faut plutôt la conserver dans des hangars communautaires. Cela afin de faire

face à l’insécurité alimentaire liée notamment aux perturbations climatiques.

« Ceux qui œuvrent dans le secteur privé, les entrepreneurs et les organisations des commerçants sont invités à mettre en place des usines de transformation agroalimentaire pour valoriser la production », indique le ministre avant d’appeler les producteurs et l’administration à combattre les commerçants spéculateurs qui spolient la production.

Sans toutefois préciser les mesures prises, M.Rurema précise que ceux qui les transgressent seront punis de façon exemplaire.

Selon le Plan National de

Développement du Burundi (PND Burundi 2018-2027), l’agriculture contribue à elle seule à hauteur de 39,6 % au PIB, offre 84 % d’emplois, fournit 95 % de l’offre alimentaire et constitue le principal pourvoyeur de matières premières à l’agro- industrie.

Cependant, le plan informe que c’est un secteur à faible productivité due à des problèmes d’ordre structurel et conjoncturel. Les rendements agricoles et d’élevage actuels restent inférieurs aux rendements potentiels. En vue de relancer la production agricole et d’atténuer le déficit alimentaire, le plan indique que le gouvernement s’est doté d’un Plan National d’Investissement Agricole (PNIA) sur la période 2012-2017 qui se décline en 16 Plans Provinciaux d’Investissement Agricole (16 PPIA).

Un Programme National de Subvention des Engrais (PNSEB), un Programme de Subvention des Semences Sélectionnées, une réorganisation de certaines cultures (café, thé, coton, riz) en filières et des réformes organisationnelles et institutionnelles ont été mis en œuvre.

Les défis du secteur agricole stipulés dans le PND sont : la faiblesse de l’offre énergétique, le manque d’infrastructures de transformation et de conservation, l’inaccessibilité au crédit agricole, les problèmes liés

à la recherche et à la vulgarisation, l’ouverture aux marchés national, sous-régional et international. Il revient également sur la maîtrise des aléas climatiques, la pression démographique, la protection et la gestion des terres, la mécanisation agricole, l’encadrement des agriculteurs, la maîtrise des maladies et des ravageurs des plantes, les semences sélectionnées, les centres vétérinaires, l’intensification de la pisciculture et de l’apiculture, la préservation des zones agricoles, l'irrigation et l’utilisation de l’eau de pluie.

Le site de ministère de l’Agriculture informe que l’agriculture est pratiquée d’une façon traditionnelle par environ 1.2 millions de familles rurales (90% de la population) sur de très petites exploitations dont la taille moyenne se situe autour de 0.5 hectare. Avec une population qui croît à un taux supérieur à 3 % l’an dans certaines localités, il y a un grand risque que la vulnérabilité des populations ne s’aggrave et que l’économie ne régresse si des investissements adéquats ne sont pas mis en place.

Cependant, le budget alloué au secteur agricole est instable. Environ 50 % sont affectés aux salaires des agents et au fonctionnement du ministère.

Mélance Maniragaba

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Burundi Eco - Vendredi, 21 Juin 2019 - n°354

INTEGRATION REGIONALE

134 barrières non tarifaires éliminées

L’élimination des barrières non tarifaires au sein des Etats de la CAE constitue l’enga- gement des Etats membres pour faciliter les échanges et les opérations commerciales entre ceux-ci. Des comités na- tionaux ont été mis en place pour effectuer ce travail et les résultats sont visibles sur le terrain

«

L’article 5 du traité portant création de l’EAC, stipule que les Etats membres s’engagent à établir entre eux et conformément aux dispositions du traité la mise en place du marché commun, de l’union douanière,de l’union monétaire et plus tard d’une fédération politique afin de renforcer et de réglementer les relation industrielles, commerciales et autres », a indiqué Emile Ndigiriye, membre de la commission nationale de suivi des mécanismes d’élimination des barrières non tarifaires. Il précise que c’est dans ce cadre que la commission dont il fait partie a été mise en place par le secrétariat général de la CAE. Selon lui, en 2006, le conseil des ministres de la CAE a procédé à l’élaboration des mécanismes d’élimination des barrières non tarifaires au sein des pays partenaires. En 2009, on a élaboré une matrice dans laquelle on va collecter toutes les barrières non tarifaires en provenance des Etats membres.

Barrières tarifaires ver- sus barrières non tari- faires

M.Ndigiriye explique que les barrières tarifaires sont les droits de douane que les produits étrangers devront supporter à leur entrée sur le territoire national. Il y a un droit de douane qu’on doit appliquer au prix d’achat de ce produit étranger.

Les barrières non tarifaires sont quant à elles, tout autre obstacles mis à l’entrée des marchandises étrangères, la fixation de produits maximum mis à l’entrée pour une période donnée. Il souligne que le protocole de l’union douanière a défini les barrières non tarifaires comme des lois et règlements, des règles administratives et techniques qui font que les droits des douanes

Barrière tarifaire de Kobero

Emile Ndigiriye, membre de la commission nationale de suivi des mécanismes d’élimination des barrières non tarifaires : « On a déjà sur la matrice de la CAE 134 barrières non tarifaires éliminées. Les barrières qui ne sont pas encore éliminées sont au nombre de 14 »

Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE)

sont imposés par un Etat partenaire avec comme effet l’entrave aux échanges commerciaux. Ainsi, avec le constat de l’existence de pareilles entraves, insiste-t-il, on a pensé aux mécanismes à mettre en place en vue de leur élimination.

Les comités nationaux mis en place ont pour mission d’identifier toutes les barrières tarifaires qui existent au Burundi et d’identifier les barrières non tarifaires que les pays partenaires imposent à nos hommes d’affaires dans le travail d’importation et d’exportation des marchandises. Il explique que le comité a la mission d’essayer d’approcher la partie imposante pour voir comment éliminer ces barrières d’une façon bilatérale.

En cas d’échec, le comité est obligé

de reporter le rapport au comité régional pour que cette barrière soit inscrite dans la matrice sous régionale. Ensuite le comité de la CAE organise chaque trimestre des fora où les comités nationaux se rencontrent pour échanger sur la manière d’éliminer les barrières non tarifaires déjà identifiés.

Le cadre légal de mise en place de ces comités

Il évoque l’article 75 alinéa 1 du traité portant création de la CAE sur l’élimination des barrières non tarifaires qui stipule que les barrières non tarifaires doivent être éliminées. Il fait aussi référence à l’article 13 alinéa 1 qui stipule que sous réserve des dispositions prévues ou autorisées par le présent

protocole, les membres s’engagent à supprimer avec effet immédiat tous les obstacles non tarifaires à l’importation sur leurs territoires respectifs des marchandises originaires des autres pays partenaires et par la suite à ne pas imposer d’autres barrières. L’alinéa 2 de ce protocole stipule que les Etats partenaires doivent élaborer des mécanismes d’identification du suivi de la suppression de ces obstacles au commerce.

Les mécanismes tech- niques

Pour les mécanismes techniques dans son approche bilatérale, M.Ndigiriye précise qu’après la réception des plaintes, on fait des contacts avec les parties imposantes.

S’il y a un de nos hommes d’affaires qui déclare ses marchandises en Ouganda, il approche le comité national et celle-ci entre en contact avec le comité national ougandais pour essayer de supprimer cette barrière de façon bilatérale. En cas d’échec, indique-t-il, on saisit le comité régional. Celui-ci enregistre cette barrière avec un document de preuve. Il enregistre au niveau de la CAE cette barrière qui sera discutée lors des fora.

On utilise un système web pour reporter en ligne les barrières non tarifaires. S’il y a une institution qui impose une barrière non tarifaire, il la déclare au comité national et entre en contact avec le comité régional en ligne avec des preuves à l’appui et la plainte est enregistrée.

Il y a aussi le système de reportage basé sur les SMS. Le comité régional a proposé qu’il y ait création de points focaux pour qu’il y ait des groupes whatsapp afin qu’on échange sur les barrières non tarifaires que les Etats membres imposent aux pays partenaires. Il rassure qu’on a déjà supprimé beaucoup de barrières non tarifaires le biais de ces groupes.

Mécanismes politiques

Au niveau politique, en cas d’échec dans la suppression des barrières non tarifaires, c’est le comité sectoriel qui est saisi. Selon Ndigiriye, le secrétariat général de l’EAC recommande au comité sectoriel de résoudre les barrières non tarifaires persistantes.

Les secrétaires permanents aux ministères des Relations Extérieures, des affaires de l’EAC ou au ministère ayant le commerce dans ses attributions se rencontrent pour résoudre ces barrières. En cas d’échec, ils transmettent le rapport au conseil sectoriel au ministres ayant le commerce, l’industrie, les finances et l’investissement dans leurs attributions. En cas d’échec, c’est le conseil des ministres ayant le commerce dans ses attributions qui est saisi. En cas de non compromis, c’est le sommet des chefs d’Etat qui tranche.

Pour la mise en place des comités nationaux burundais, notre comité a été mis en place par l’arrêté No.0016 du 17 octobre 2017 portant mise en place, mission, composition et fonctionnement du comité national de suivi des mécanismes d’élimination des barrières non tarifaires en remplacement de l’arrêté No.29 du 16 décembre 2011.

Le comité national comprend 19 membres dont 11 proviennent du secteur public et 8 du secteur privé.

Le comité est présidé par un membre cadre de la 2ème vice-présidence.

Il est co-présidé par un membre du secteur privé qui est l’actuel vice-président de l’AIB. Il informe

que ce comité a essayé d’y intégrer toutes les associations des hommes d’affaires pour que le secteur privé soit largement représenté.

Etat des lieux de l’élimi- nation des barrières non tarifaires

Depuis 2009 lorsque les comités nationaux ont commencé à travailler, explique Ndigiriye, on a déjà sur la matrice de la CAE 134 barrières non tarifaires éliminées.

Les barrières qui ne sont pas encore éliminées sont au nombre de 14. Parmi ceux-ci, il y a deux qui affectent le Burundi dont l’introduction de la TVA au port de Dar-Es-Salaam sur toutes les marchandises qui y passent plus d’un mois en transit.

Barrières non tarifaires nationales déjà éliminées

Les taxes communales imposées sur les marchandises en transit venant de la Tanzanie dans les communes de Mabanda et Nyanza- lac ont été supprimées. Il évoque aussi la surtaxation des denrées alimentaires dans les communes de Mugamba et Mabanda. Ceci pour les denrées alimentaires en provenance de Makamba et de la Tanzanie en transit vers les communes de Matana et Mugamba. Selon lui, on impose 4 FBu par kg dans le déchargement de ces marchandises, mais ces deux communes imposaient 6 à 7 FBu par kg. Cette barrière a été supprimée. En 2014 et en 2015, il y avait des barrières non tarifaires à Gatumba, mais actuellement ils ont été réduits. Il en est de même sur l’axe Muyinga-Kobero. D’autres barrières non tarifaires en cours de résolution sont la longue procédure de certification des produits chez BBN, et l’existence de plusieurs barrières policières sur différents axes.

Défis à relever

Il reste des obstacles non tarifaires qui restent importants et exigent des textes de conformité avant l’accès au marché. Il y a aussi la multiplicité des autorités de régulation et la duplication des activités d’évaluation de conformité et les faits associés. Ici, M. Ndigiriye parle d’un produit national qui passe sur un territoire tanzanien ou rwandais et exige d’autres tests allant dans le sens de ne pas reconnaître les institutions nationales qui ont déjà certifié ce produit. Il précise qu’il y a une résistance des barrières non tarifaires dans la matrice de la communauté (14 matrices qui restent).

Perspectives d’avenir

Pour la non reconnaissance mutuelle des normes, M.Ndigiriye explique que les groupes techniques des normes sont déjà mis en place par le secrétariat général de la CAE pour proposer des voies de sortie.

Au mois de mars 2019, il y a eu une consultation nationale par les Etats partenaires pour recueillir les recommandations de la population.

Pour les barrières qui persistent dans la matrice depuis longtemps, il y a la loi de 2017 de la CAE sur l’élimination des barrières non tarifaires qui vient d’être révisée.

Cette loi propose des sanctions pour les pays qui détiendront ou retarderont la suppression des barrières non tarifaires.

Bonith Bigirindavyi

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Burundi Eco - Vendredi, 21 Juin 2019 - n°354

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8 millions d’Euros pour éradiquer la pauvreté dans la communauté ICCO Coopération

Les institutions de microfi- nance saluent la valeur ajou- tée d’ICCO Coopération à tra- vers son intervention dans la Microfinance, l’Agri-finance et les chaines de valeurs via la relation tripartite. Pour implémenter ce programme, ICCO-Coopération a pour partenaires différentes ins- titutions de microfinance au Burundi et les bénéficiaires dont les Organisations des Producteurs (OPs) et Unités de Transformation(UTs) qui sont appuyés par ICCO via ces Insti- tutions de Microfinance(IMFs).

Le schéma du projet se présente comme suit :

des services bancaires (retrait, versement, transfert) partout où le client se trouve peut honorer ses engagements étant donné que dans certains cas, il y a des institutions qui ont déjà connecté les comptes

producteurs en organisations de producteurs d’abord pour renforcer leurs capacités à produire afin de les aider à être plus crédibles au niveau des IMFs », a-t-il indiqué.

Coopecs du Burundi (FENACOBU) souligne qu’il n’y a pas d’inclusion financière sans l’éducation financière. Selon lui, La population burundaise et surtout celle rurale n’est pas éduquée financièrement et c’est la raison pour laquelle l’effectif de la population qui dispose d’un compte dans les banques ou dans les IMFs reste très bas. Les besoins en matière de financement du monde rural sont élevés alors que les IMFs n’ont pas une trésorerie suffisante pour faire face aux demandes formulées par les petits producteurs. « Le secteur agricole est un secteur qui est très risqué. A ce niveau, les petits producteurs n’ont pas de garanties. Ce qui limite leur accès au financement. On n’a pas un régime d’assurance pour mitiger ces risques qui se trouvent au niveau du monde rural », déplore-t-il.

Perspectives d’avenir

« Le but ultime que nous voulons atteindre en 2022, c’est de promouvoir le développement économique à la base à travers l’accès aux services financiers adaptés aux demandes de petits producteurs afin d’améliorer leurs revenus et en définitive d’améliorer leur niveau de vie ». Pour arriver à cette vision, M.Nibigira a indiqué que des changements sont envisagés à trois niveaux : au niveau de la demande de crédits, au niveau de l’offre des services financiers, au niveau de l’amélioration du cadre légal institutionnel. Ainsi, il demande à ICCO Coopération d’aider au renforcement des capacités des petits producteurs afin qu’ils se regroupent en coopératives pour accéder facilement aux crédits. Ce qui va permettre aux IMFs d’augmenter leurs épargnes. Au niveau de l’offre des services financiers, cette fédération veut mettre en place et développer des services financiers diversifiés qui répondent aux besoins de sa clientèle. Et, au niveau de l’amélioration du cadre institutionnel.

La collaboration entre les IMFs et les producteurs reste une préoccupation pour ICCO Coopération

Ce programme d’éradication de la pauvreté dans la communauté concerne le développement et le financement de 4 chaines de valeur à savoir la culture de la pomme de terre, de la banane, du riz et du Ce programme s'inscrit dans le

cadre d’augmenter le revenu du petit producteur et d’améliorer la sécurité alimentaire des ménages ruraux par l’accès à la microfinance via une approche intégrée au financement et au développement de la chaine de valeur.

Lors d’un atelier tenu à Muramvya du 5 au 7 juin 2019, les institutions de microfinances ont invi- té ICCO coopération à poursuivre ses appuis

« Nous avons eu des appuis de la part de ICCO Coopération, d’une part pour renforcer les capacités du réseau des institutions de microfinance. Il s’agit d’organiser des formations à l’endroit des IMFs membres du RIM », se réjouit Bernard Kinyata, président du conseil d’administration du RIM.

Il a précisé que ces formations permettent d’améliorer les compétences du personnel des IMFs. Ce qui leur permet en retour d’améliorer les performances et la gestion professionnelle de ces institutions. Un autre aspect appuyé par ICCO Coopération concerne la diversification des produits et services financiers adaptés aux besoins des clients des IMFs.

Pour plus d’efficacité des services, ICCO Coopération a permis aux institutions de microfinance d’utiliser les nouvelles Technologies de l’Information et de Communication (TIC) pour atteindre plus de clients, surtout là où il n’y a pas d’agences ou de guichets des IMFs. L’usage des téléphones mobiles pour bénéficier des services financiers est une valeur ajoutée aux clients de bénéficiaires

bancaires de leurs clients à leurs téléphones.

Engouement aux IMFs augmenté

Au niveau du financement agricole rural, M.Kinyata explique que les besoins sont très importants. Il est soumis à un certain nombre de contraintes. ICCO coopération a permis aux IMFs à travers le

Le renforcement des ca- pacités des producteurs sollicité

Le financement du monde rural c’est tout un chantier. « Nous nous retrouvons aujourd’hui avec des organisations de producteurs qui ne sont pas solides, pour lesquelles les capacités organisationnelles ne sont pas encore solides et qui n’entreprennent pas. Si vous voulez

Connexion des Organi- sations des Producteurs (OPs), Unités de Trans- formation (UTs) et les IMFs

« Nous avons demandé à ces microfinances de travailler avec les agriculteurs. La relation qu’on a pu tisser avec ces partenaires c’est que les agriculteurs ouvrent des comptes dans les IMFs. Lorsqu’il s’agit des paiements, les unités de transformation paient sur les comptes des agriculteurs dans les IMFs », indique M.Hatungimana.

Ainsi, avec les mouvements de dépôt et de retrait observés sur les comptes des agriculteurs, il est facile pour les institutions de microfinance de leur faire confiance et de leur octroyer des crédits.

Les unités de transformation agro- alimentaires reçoivent l’appui d’ICCO Coopération à travers le renforcement des capacités et les appuis directs. Ils sont aussi appelés à ouvrir des comptes dans les institutions de microfinance pour qu’ils puissent bénéficier de crédits pour augmenter leur capital. C’est là alors qu’on va parler de relation tripartite : agriculteurs, unités de transformation et institutions de microfinance.

Atouts à renforcer

Après qu’ICCO ait été en contact avec les agriculteurs et que les IMFs aient reçues des formations de la part d’ICCO Coopération, ces dernières se sont vues être sollicitées par la communauté qui a exprimé un besoin de financement.

Ainsi, ICCO Coopération a organisé des ateliers en collaboration avec les banques locales qui ont essayé d’appuyer les IMFs, mais ce n’est pas suffisant. M.Hatungimana annonce qu’actuellement ICCO Coopération est en train de voir dans quelle mesure les investisseurs étrangers peuvent venir appuyer les institutions de microfinance au Burundi. Au niveau du pays, ICCO Coopération est en contact avec le ministère des Finances, de l’Agriculture et celui de la jeunesse pour se convenir dans quelle mesure les IMFs et la communauté (agriculteurs) peuvent être appuyés.

Comme le programme va se clôturer au 30 septembre 2019, ICCO Coopération a rencontré du 5 au 7 mai 2019 à Muramvya les IMFs pour échanger sur le programme à

partenariat RIM et les IMFs de dissiper ou d’atténuer la crainte des IMFs des milieux ruraux à travers l’organisation de petits producteurs en associations, l’organisation de demandeurs de crédits en groupe solidaire.

Produits ruraux dévelop- pés via ICCO coopération

Nicodème Niyongabo, DG UCODE Microfinance salue la contribution d‘ICCO Coopération. « Avant, nous avions des hésitations à financer le secteur agricole en raison des risques élevés liés notamment aux aléas climatiques et de la dispersion des producteurs. A ce niveau, la plus- value c’est que ICCO Coopération a appuyé la structuration des

accéder aux services financiers, il faut être entreprenant », déplore M.Niyongabo. Il demande à ICCO Coopération de continuer à appuyer cet aspect. Une autre inquiétude soulevée concerne le marché d’écoulement. Selon lui, la production du riz a augmenté dans certains coins du pays. Il constate qu’avec les crédits warrantage, les coopératives de riziculteurs ont stocké un bon nombre de tonnes mais qu’au moment de rembourser les crédits, ils ne trouvent pas de marché.

Renforcer l’éducation fi- nancière du monde rural

Vincent Nibigira, Directeur Général de la Fédération Nationale des Nicodème Niyongabo, DG UCODE Microfinance : « Avant, nous avions des hésitations à financer le secteur agricoles »

Willy Hatungimana, Directeur Pays de ICCO Coopération : « Pour pouvoir implémenter ce programme, ICCO Coopération travaille avec les institutions de microfinance »

Bernard Kinyata, président du conseil d’administration du RIM : « Au niveau du financement agricole rural, les besoins sont très importants »

manioc. Pour pouvoir implémenter ce programme, ICCO Coopération travaille avec les institutions de microfinance, le Réseau des Institutions de microfinance (RIM) et les Organisations des Producteurs et les Unités de transformation(UTs).

Willy Hatungimana, Directeur Pays de ICCO Coopération explique que les agriculteurs cultivent pour avoir de quoi manger, et vendre le surplus au marché et dans les unités de transformation agro-alimentaire.

intégrer dans le programme d’après septembre. Ainsi, le programme de financement a été soulevé comme défi majeur. Les institutions de microfinance appuyées par ICCO Coopération sont HOPE FUND, FENACOBU, KAZOZA FINANCE, DIFO, UCODE MICROFINANCE, TWITEZIMBERE MICROFINANCE, WISE, CORILAC, RECECA INKINGI, DUKUZE MICROFINANCE, HAUGE FAMILY MICROFINANCE, ISHAKA MICROFINANCE et CECM.

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Burundi Eco - Vendredi, 21 Juin 2019 - n°354

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De l’épi au pain : une équation burundaise

ECONOMIE

©Jimbere | Blaise Nkuriyingoma est Rédacteur en Chef du Magazine Jimbere, responsable des productions en rapport avec l’économie et les finances.

©Jimbere | Grâce à un partenariat avec les agriculteurs burundais, la Brarudi fabrique des boissons 100% burundaises: Nyongera, Viva Malt et Maltina Gambella ! Pour beaucoup,

probablement que ce mot ne leur dit rien. Notre Firecine nationale lui aura volé la vedette sur Viva malt.

Mais le breuvage que contient la bouteille sur laquelle on retrouve la photo de la gazelle de Buyogoma tout sourire, est obtenu à partir de cette variété de sorgho qui, grâce à la Brarudi, a changé le cours de la vie des agriculteurs de la plaine de l’Imbo. Avec sa jumelle de la variété du sorgho blanc urubere cultivée à l’Est du pays, la Brarudi fabrique des boissons 100% burundaises:

Nyongera, Viva Malt et Maltina.

Faisons un saut en arrière …

2010. La Brarudi lance le « Projet Sorgho » avec un double objectif:

contribuer au développement des communautés locales à travers la filière du sorgho, et renforcer les recettes de son business en réduisant autant que possible la dépendance aux matières premières importées.

9 ans plus tard, 15.000 ménages répartis dans 24 coopératives à travers 7 provinces bénéficient du projet. En plus de l’appui technique et financier que la société assure aux agriculteurs, elle constitue avant tout un marché d’écoulement de plus de 10.000 tonnes de sorgho par an. Pour rappel: en 2009, la production annuelle de sorgho ne dépassait pas les 152 tonnes…

Des projets pareils dans l’agro- industriel sont de plus en plus nombreux, même si peu présentent l’ampleur de celui de la Brarudi. Car le potentiel y est. Que dire de l’or vert de Murayi? Nous sommes à Giheta, dans la nouvelle capitale politique.

L’avocat peut plus qu’accompagner un bon plat de patates douces ou les grandes marmites des écoles à régime d’internat. Produits cosmétiques, huile alimentaire, savons, … la liste est longue de ce

que l’on peut en tirer. Ajoutez à cela, ces champions de la transformation des fruits du Burundi en de jus exquis, Fruito, Akezamutima,… Sans oublier le champignon, ce « diamant que l’on ignore » comme le clament ceux qui ont su comment en faire une manne.

Parallèlement à ces projets, l’on remarque un peu partout dans le pays fourmiller des coopératives agro-alimentaires encadrées par des programmes de l’Etat, des ONGs ou des associations. Tous ces agents économiques sont conscients du potentiel du secteur: « L’agro- industrie est une solution aux problèmes du chômage des jeunes et de l’insécurité alimentaire », ont reconnu les participants de tous bords du panel de haut niveau intitulé « L’industrie, pilier du développement et de la croissance économique », tenu ce vendredi 14 juin, en marge de la 2ème édition du Salon Industriel qui s’est déroulée à l’Hôtel Club du Lac Tanganyika . Malgré l’engouement affiché, le secteur agricole reste faiblement financé: 4,2% et 10%, respectivement, bribes du secteur dans le financement bancaire et dans le budget de l’Etat pour un secteur qui occupe 9 sur 10 Burundais actifs et contribue au quart de la richesse nationale. Conséquences: les jeunes, les plus engagés dans l’agricole avec une proportion de près de 60% de la main d’œuvre, restent pauvres et manquent d’opportunités pour gagner leur vie décemment. La plupart d’entre eux, à la recherche de meilleures conditions de vie, finissent par se rendre dans les villes, provoquant l’augmentation du taux de chômage des jeunes urbains (55,2% en milieu rural et 65,4% en milieu urbain).

La question reste donc posée : comment prétendre obtenir du pain à partir de l’épi, et dans de telles conditions ? Comment migrer vers l’agriculture de marché pour

valoriser les chaînes de valeur des filières dans lesquelles le Burundi a un avantage comparatif dans la région par exemple, pour commencer ? Un accompagnement

du million de familles rurales vivant de l’agriculture est bien sûr nécessaire, mais aussi et surtout, des financements agricoles plus importants.

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Burundi Eco - Vendredi, 21 Juin 2019 - n°354

GOUVERNANCE

Les subventions accordées aux communes revues à la hausse

Le club RFI Bujumbura vient de fêter ses dix ans d’existence.

Une occasion de découvrir ses projets même si la Radio France Internationale (RFI) n’est pas en odeur de sainteté avec Bujumbura ces derniers jours

L

es cérémonies se sont ouvertes avec des manifestations culturelles dont des danses traditionnelles, l’interprétation d’une chanson dédiée au club RFI Bujumbura par les étudiants membres du club ainsi qu’une déclamation talentueuse d’un slam de Mlle Ishimwe Elodie Diane Mbonihankuye de l’université de Ngozi.

Au-delà du folklore, des projets intéressants

Le club RFI Bujumbura n’est pas que du folklore. Au-delà des manifestations culturelles, il met en œuvre des projets intéressants depuis sa création en 2009. « Le club RFI Bujumbura joue un rôle prépondérant dans la préparation et l’exécution des projets de célébration des fêtes à caractère international dans différents domaines », a fait savoir Gilbert Niyongabire, président de ce club.

Et de citer à titre d’exemple la semaine de la Francophonie et le mois du film documentaire. « Depuis 2014, après avoir acquis sa personnalité juridique auprès du ministère de l’Intérieur, avec le soutien du CELAB, de l’ambassade de France et de TV5 Monde siège, une plateforme fonctionnelle

Le projet de loi portant fixa- tion du Budget de l’Etat pour l’exercice 2019-2020 prévoit une augmentation des fonds alloués au développement des communes de 70 millions de FBu. Cette décision est loin d’être unanime et fait l’objet de controverses. Les analystes remettent en cause la capacité d’absorption des entités terri- toriales alors que les autorités soutiennent que les communes demeurent l’épicentre du dé- veloppement. Décryptage

D

epuis 2015, le gouvernement accorde une subvention aux communes pour promouvoir le développement. Le parlement a donc dépêché en début de cette année une équipe de parlementaires dans trente communes réparties dans dix provinces pour s’enquérir de la situation. Le constat est que pas mal d’activités de développement ont été menées malgré quelques défis. Ce sont notamment la construction des infrastructures socio-économiques telles que les marchés, les écoles, les centres de santé, la réhabilitation des pistes intercommunales, les programmes d’adduction d’eau potables pour ne citer que ceux-là.

Une étude évaluative est plus que nécessaire

En janvier dernier, le ministre de l’Intérieur, de la Formation Patriotique et du Développement Local, Pascal Barandangiye disait que l’augmentation des fonds accordés aux communes pourrait ne pas être profitable à la population.

Dr Domitien Ndihokubwayo, ministre des Finances, du Budget et de la Coopération au Développement Economique : « Le gouvernement va appuyer les coopératives existantes qui œuvrent dans la production, la transformation et la conservation des produits agricoles »

Le club RFI Bujumbura est organisé et structuré en un comité central et des comités régionaux qui assurent son fonctionnement. Il travaille avec 130 écoles partenaires. Il est régi par le droit burundais, car il a été agréé par l’ordonnance ministérielle n° 530/1160 du 14 juillet 2014

CULTURE

Le club RFI Bujumbura souffle ses 10 bougies

«Il a été constaté que certaines communes affichent des taux d’absorption des fonds très faibles», a-t-il dit.

D’ailleurs il recommandait, une étude évaluative des activités réalisées pour déterminer le taux d’augmentation du portefeuille communal. C’est la même étude qui servirait de référence pour identifier les projets budgétivores hors de portée des communes et le système de gestion des fonds propres, a précisé le ministre Barandagiye. Tout d’un coup le gouvernement décide de majorer les fonds accordés aux communes.

Le ministre des Finances défend que l’impact des subventions accordées aux communes est perceptible. « Si on disait qu’il n’y a pas d’impact pour les fonds

alloués aux communes ce serait un mensonge. Pourtant les défis ne manquent pas. C’est pourquoi nous adoptons des stratégies pour pallier à ces difficultés », dit-il. Par ailleurs, il explique que cela ne justifie pas qu’on suspende le décaissement des fonds sous prétexte que rien n’a été fait

Des millions de trop pour les communes ?

L’Etat octroie une subvention de 570 millions de FBu à chaque commune.

Le décaissement de ces fonds se fera progressivement en fonction de la capacité d’absorption de chaque commune. Les fonds engagés sont transférés directement sur les comptes des communes, apprend- on du projet de loi des finances, exercice 2019-2020.

Les observateurs regrettent que le pays puisse injecter des dizaines de milliards (67,8 milliards de FBu rien que pour l’année budgétaire 2019- 2020) chaque année dans toutes les communes du pays sans pouvoir évaluer objectivement la gestion et l’impact de ces fonds.

La commune, l’épicentre de développement

L’appui au développement des communes sera orienté principalement dans le secteur agricole, notamment dans l’achat des engrais et le soutien aux coopératives. Hon Simon Bizimungu s’interroge pourquoi le gros des fonds alloués au développement des communes a été consacré au soutien des coopératives. Ces dernières se constituent promptement. « Ce ne sont pas des coopératives bien organisées avec des objectifs clairement définis », s’inquiète Hon Bizimungu. Il reste pessimiste quant à la gestion de ces fonds accordés aux communes et leur valeur ajoutée au développement du pays.

Le ministre Ndihokubwayo a rassuré que les coopératives bénéficiaires de fonds ne sont pas des coopératives à but lucratif. Le gouvernement va appuyer des coopératives existantes qui œuvrent dans la production, la transformation et la conservation des produits agricoles. Ce ne sont des fonds perdus du tout, justifie- t-il. Les bénéficiaires seront des coopératives qui ont des projets et qui s’investissent pour les réaliser.

Et les fonds doivent être reverser à la caisse communale pour refinancer les autres secteurs activités de développement.

Une ordonnance conjointe entre le ministère des finances et celui de l’intérieur déterminera les modalités d’octroi et de remboursement de ces fonds. Cela pour éviter qu’il y ait du népotisme, conclut le ministre Ndihokubwayo.

La mission impossible du FONIC

Le Fonds d’investissement Communal (FONIC) a fait l’objet de beaucoup de controverses dès sa création. Il lui était reproché notamment de retarder la mise en œuvre des projets présentés par les communes. Les fonds transitaient par le compte du FONIC qui les transférait aux communes suivant le niveau de réalisation des projets.

Cette procédure retardait les travaux de développement, selon les administrateurs. A titre illustratif, sur 150 projets déposés, seuls 40 avaient été déjà approuvés en août 2016, lit-on dans nos archives. Cela se répercute sur la réalisation des objectifs que les communes se sont assignés. Le FONIC justifiait ce retard par des manquements dans la conception des projets. Ce qui rallonge souvent les délais de traitement des dossiers.

Depuis 2018, le gouvernement a retiré le monopole de gestion des subventions communales au FONIC. Ce dernier accompagne techniquement la mise en œuvre des projets. De plus, 20 % des subventions ont été orientées dans la construction des infrastructures sociales et 80 % dans la création des Activités Génératrices de Revenus (AGR). Cela pour promouvoir la création de l’emploi.

Benjamin Kuriyo

jusqu’à présent a été mise en place pour faciliter la vulgarisation des ressources intellectuelles de la jeunesse scolarisée. Il s’agit particulièrement des espaces de rayonnement culturel francophone que nous appelons ‘’Maison TV5 Monde’’ au nombre de six réparties dans six provinces du pays », a déclaré M. Niyongabire dans son mot de circonstance.

La création de deux nouvelles maisons TV5 Monde, une des réalisa- tions

Il a ajouté que grâce au comité

central du club, toutes ces maisons continuent de bénéficier du matériel nécessaire comme des téléviseurs écran plat, des mixeurs, des postes de radio, etc. « Ces espaces servent aussi de lieux de rassemblement des concourants lors des compétitions dans le domaine de l’éloquence comme la poésie, le slam, etc.

En outre, depuis la création de ladite plateforme, par le biais des enseignants-encadreurs, beaucoup d’élèves et étudiants assistent à des films francophones une fois la semaine », a affirmé le président du club RFI Bujumbura.

D’autres projets ont été organisés

par ce club entre 2017 et 2019. Il s’agit entre autres de la création de deux nouvelle maisons TV5 Monde à Mwaro et à Muramvya /Bukeye, la vulgarisation du feuilleton radiophonique «Le Talisman brisé» dans une centaine d’écoles et l’organisation d’un concours de création littéraire impliquant six provinces du pays dont la finale a eu lieu à l’Alliance franco-burundaise de Gitega.

L’appui de certains par- tenaires a été bénéfique

Jean-Paul Mortelette, Expert technique Francophonie, Enseignement Supérieur et Education auprès de l’Ambassade de France au Burundi et rattaché au CELAB de l’Université du Burundi a, quant à lui, rappelé que : « L’ambassade de France au Burundi appuie le club RFI depuis sa création et souhaite souligner l’importance et l’utilité de cette association de promotion de la francophonie et de la langue française ». Par ailleurs, il a fait savoir que ce n’est probablement pas un hasard si parmi une centaine de clubs RFI, celui de Bujumbura a été retenu pour représenter les clubs RFI dans le monde lors d’une émission spéciale consacrée à la Journée Internationale de la Francophonie le 20 mars 2019 en présence de la Secrétaire Générale de la Francophonie.

Quelques conseils pour aller de l’avant

« Le club RFI pourrait davantage s’inscrire dans son environnement national et travailler en synergie avec les partenaires publics ou

privés, nationaux ou internationaux sur des objectifs partagés. Il devrait pouvoir proposer, monter ou se joindre à des projets communs sans oublier de sortir un peu du cadre restreint de ses seules écoles partenaires », a conseillé M.

Mortelette.

Le club RFI Bujumbu- ra est régi par le droit burundais

Ce club est organisé et structuré en un comité central et des comités régionaux qui assurent son fonctionnement. Bien plus, il travaille avec 130 écoles partenaires.

Il est régi par le droit burundais, car il a été agréé par l’ordonnance ministérielle n° 530/1160 du 14 juillet 2014. A la question de savoir si le club ne peut pas avoir des problèmes à cause de la mésentente entre la radio RFI et l’administration burundaise, le Conseil National de la Communication (CNC) a récemment déclaré qu’il était en train d’interroger la loi sur la suite à réserver à une émission de cette station qui a donné lieu à des manifestations de protestation à Bujumbura, M. Niyongabire a été catégorique à ce sujet : « Le club RFI Bujumbura œuvre dans le domaine éducatif et pas dans celui de la communication. On ne donne pas d’informations à la RFI. Il n’y a aucune raison de s’inquiéter parce qu’on travaille en conformité avec la loi burundaise », a-t-il déclaré en marge des festivités marquant le 10ème anniversaire du club.

Parfait Nzeyimana

Références

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