HAL Id: hal-00887577
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Submitted on 1 Jan 1976
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INGESTIBILITÉ COMPARÉE DE L’AVOINE DÉCORTIQUÉE, DU MAÏS ET DE L’ORGE DANS LES ALIMENTS CONCENTRÉS POUR AGNEAUX
PRÉCOCEMENT SEVRÉS
G. Molenat, M. Theriez, A. Ben Abdeljelil, P. Dacheux
To cite this version:
G. Molenat, M. Theriez, A. Ben Abdeljelil, P. Dacheux. INGESTIBILITÉ COMPARÉE DE
L’AVOINE DÉCORTIQUÉE, DU MAÏS ET DE L’ORGE DANS LES ALIMENTS CONCENTRÉS
POUR AGNEAUX PRÉCOCEMENT SEVRÉS. Annales de zootechnie, INRA/EDP Sciences, 1976,
25 (1), pp.135-141. �hal-00887577�
voTI3
INGESTIBILITÉ COMPARÉE
DE L’AVOINE DÉCORTIQUÉE, DU MAÏS
ET DE L’ORGE DANS LES ALIMENTS CONCENTRÉS
POUR AGNEAUX PRÉCOCEMENT SEVRÉS
G. MOLENAT M. THERIEZ A. BEN
ABDELJELIL
P. DACHEUX
Station de Recherches sur
l’ J?lcvagc
des Ruminants,Centre de Rechevches de
Clermont-Ferrand,
1. V. R. A., .,l’heix, Saint Genès
Cham p anelli’,
63110 BeaurnontRÉSUMÉ
Cette
expérience
avait pour but lacomparaison
de l’avoinedécortiquée,
du maïs et del’orge
dans les aliments concentrés dedémarrage
pour agneaux allaités artificiellement etprécocement
scvrés
( -B 20 jour).
Trois aliments concentrés
broyés
etagglomérés,
contenant chacun une seule des trois céréales, ont étéfabriqués
engranulés
de 5 mm et de 2,;, mm de diamètre.Chaque
aliment était distribuésous ses deux formes
(granulés de !
mm et de 2,5mm),
en libre choix et à volonté à 5 lots de d agneaux entre lesâges
de is et 52jours.
Un foin degraminées
distribué à volontéjusqu’à
5 semaines
puis
limité ensuite à 20p. 100 de la ration étaitégalement
mis à ladisposition
desanimaux.
Les aliments « avoine
décortiquée
et « maïs ont étéingérés
enquantités équivalentes, toujours plus
élevées que l’aliment « orge », la différence entrel’orge
et le maïsatteignant
lasigni-
fication au cours de la 6e semaine
(P
!--0 , 03 ).
L’acceptabilité
des deuxtypes
degranulés
a étéidentique
avec les aliments « orge » et avoinedécortiquée
» tandis que lesgranulés
de 2,5 mm de diamètre étaientpréférés
dans le cas de l’ali-ment « n1aÏs
» (différence significative :
l’ - o,c),5).INTRODUCTION
L’allaitement artificiel et les méthodes de conduite intensive du
troupeau
de brebis accrois- sent l’intérêt du sevrageprécoce
dont la réussite estconditionnée,
enpremier
lieu, par lesquantités
d’aliments solides
ingérées
par lejeune
animal. Or, lecomportement
del’agneau âgé
de 6 à 8semaines vis-à-vis des aliments concentrés est mal connu et l’étude de ses facteurs d8 variation a rarement été abordée. Des mesures
d’appétibilité
relative effectuées par différents auteurs(Ross,
KARR et PAVEY, Ic)6I ; LIGHT,
I () 6j ;
DAVCES, LERMAXet CROSSE.I97 j) permettent
de proposerune classification par ordre de
préférence
dequelques
alimentssimples
oucomposés.
Dans lapratique cependant,
à l’inverse desexpériences d’appétibilité,
on distribuegénéralement
un seulaliment, ce
qui supprime
pour l’animal lapossibilité
de choisir. L’aliment leplus
intéressant est alors celuiqui présente l’ingestibilité
laplus
élevée c’est-à-dire celuiqui,
offert seul, estingéré
enquantité
laplus importante.
Ce n’cst d’ailleurs pastoujours,
comme l’a montré LiGHT(ig6;)),
celui
qui
est leplus appétible.
Les céréales constituant la
majeure partie
des aliments concentrés, nous avons mesuré l’influence de trois d’entre elles, l’av-oinedécortiquée,
le maïs etl’orge,
surl’ingestibilité
des ali-ments de
démarrage
pour agneaux allaités artificiellement etprécocement
sevrés. Trois aliments concentrésbroyés
etagglomérés
contenant chacun une seule des 3 céréales ont étécomparés.
Chaque
aliment a été distribué à un grouped’agneaux
entre rg et 52jours d’âge
et sous 2 formesdifférentes
(granulés
de 2,5 etde
mm dediamètre)
pour étudier l’influence de la taille desgranulés
sur les
quantités ingérées.
MATÉRIEL ET MÉTHODES
Les
3 aliments
concentrés(aliment
avoinedécortiquée,
aliment maïs et aliment orge : tableaui )
ont été
comparés
a l’aide de 3 groupes de 25 agneaux(un
groupe paraliment). Chaque
groupe était constituéde lots de 5 animaux qui
recevaient chacun un seul des 3 aliments sous les deuxformes de
présentation
laissées en libre choix.Les 75 agneaux, tous croisés Bevvichon x
(Romanov
xLiweoacsin),
ont étéséparés
de leurmère entre 6 et 12 heures
après
la naissance et allaités artificiellement avec un aliment d’allai- tement contenant 25 p. 100 de matières grasses et 25 p. 100 de matières azotées(MomNAT
et 1I IERIRZ
,
Ig72)..-i A l’âge
d’une semaine, ils ont étérépartis
dans leurs différents B:Jts.Le lait de
remplacement,
dont la teneur en matière sèche était d’environ i6 p. 100( M o LEXAT
et THERIEZ,
r9!.t),
était distribué à volontéjusqu’à l’âge
de zrjours, puis
limité à 1,5kg
par agneau et parjour ( 235
g deMS) jusqu’à
3;,jours.
Du 36Cau -B2&dquo;jour,
lesquantités
offertes ontété diminuées
progressivement jusqu’à suppression
totale.Dès 1’2ige (1(! de t jours, les agneaux ont reçu a volonté, et sous les deux formes de présentation
(granulés
de 2, et 5 mm dediamètre)
l’aliment ccmeentréqui
leur était attribué(refus supérieurs
!5
p. 100 desquantités offertes).
Les aliments étaient distribuéschaque jour
et lesquantités
refusées
pesées
trois fois par sen1aine. Les agneauxdisposaient également
d’un foin degraminées
offert à discrétionjusqu’à f’à g e de
5 semaines,puis
enquantité
limitée,égale
il 2.’j p. ioo de laquantité
d’aliment concentréingérée
au cours des 3jours précédents.
Les agneaux étaientlonés
sur litière de
paille
etdisposaient
d’eau cn permanence.l’our éviter un éventuel
phénomène
d’accoutumance, ladisposition
des deuxtypes
de rira- nulés étaitchangée
àchaque pesée
de refus, soit 3 fois par semaine.L’expérience
s’estpoursuivie jusqu’à )’âge
de jzjours,
c’est-à-direjusqu’à
ce que lesquantités
moyennes d’aliment concentré
ingérées
aient atteint, dans tous lesrégimes,
au moins 5°0 g par animal et parjour.
Les agneaux ont été
pesés
à la naissance,puis chaque
semaine au cours del’expérience
etaussi il la fin dc
l’expérience ( 53 jours).
Pour la
comparaison
desrégimes,
on a utilisé uneanalyse
de variancequi
ap!Jrté
sur les indi-v-idus dans le cas des
gains
depoids
vif et sur les lot,d l ’
5 agneaux dans le cas desquantités ingérées.
RÉSULTATS
ETDISCUSSION
On peut
distinguer
deuxpériodes
dans cet essai : lapremière (avant
35jours d’â g e
moyen desanimaux) correspond
à laphase
lactée ; la deuxième (entre 3jet 52jours! représente
laphase
de sevrage ct de
post-scwra!c.
l’endant la
phase
lactéc, les agneaux ontiugéré
(te très faiblesquantités
(l’a)iments sulides(tabl
2,tig.
t). Il a fallu attendre le 34&dquo;jour
pour que laquantité quotidienne
de matière sèche d’aliment concentrédépasse,
dans tous leslots, !o
g par agneau. ;Bu cours de cettepériode,
lesdifférences entre
les
3aliments ont été peumarquées (tahJ. 2) ,
seu1 l’aliment a avoinedécortiquée
>isemltle avoir été
légèrement
mieuxapprécié, principalement
avant 3ojours, peut-être
par suite d’une dureté moindre. Le foin a été consommé enquantité
presque aussiimportante
que l’aliment concentré. Laproportion
de foin volontairementingérée
serait doncplus
élevée dans la ration des agneaux trèsjeunes
que dans ceffe des agneauxâgés
deplus
de 9semaines pourlesquels
on observedes rapports
foin/aliment
concentré de (1(! 30 p. ]00(l’mon
etJARRIGE, 19 6H).
CHARLET- 1-El!!’, LEHOYet XELTKK(m 55 avaient déjà
observé unphénomène analogue
sur des agneaux sevrés trèsprécocement.
t.Entre 3.’j et 52
jours,
laquantité
moyenne d’aliment concentréingérée
aaugmenté rapidement
pour les 3
régimes
mais elle est demeurée constammentplus
faible avec l’aliment (i orge» qu’awec
les deux autres
(hg. 1 )
Les différences parrapport
aux aliments avoinedécortiquée
» et « maïs »,qui
sontrespectivement
de ’),5 et 13p. ]00, ne sont passignificatives (tahl.
2). Elles soatplus importantes pendant
lapremière
semaine de cettepériode (C W
semained ’â g e
desagneaux)
aucours de
laquelle
l’alimentliquide
a étéprogressivement supprimé : respectivement 1 ,-B6 ’=
0,21 , 1r,z3 - 0,05 et t,o9 -: o,3z
kg
de matière sèche par agneau et pour la semaine avec les alimcnts mais H, «avoine décortiquée
et &dquo; orge(différence significative
entre « orge >i et rc InaÏs )1P 0,(3)
L’effet de la taille des
granulés
s’est manifesté différemment sclon lesrégimes.
Alorsqu’avec
les aliments a avoine
décortiquée
» et !! orge » lcs agneaux ont été indifférents à la formc deprésen- tation,
ils ontpréféré
lesgranulés
de z,5 mm a ceux(te
5 mm dans le cas de l’aliment « maïs »(P
o,o!5, tabl. z)peut-être
parce que ces derniers étaientplus
durs(dureté
mesurée par compres- siondynamométrique).
Dc la mêmefaçon,
AUMAITREet Sz.Lmov-Lticncvmnt(io6i)
ont observé,avec un aliment il base de blé, que les
porcelets préféraient
lesgranulés
de z,5 mm. Pourtant avecl’aliment « orgc cette différence n’est pas apparue bien que les
granulés
fussent aussi durs que pour l’aliment maïs ». I1 estpossible
que laprésence
d’unequantité plus importante d’enveloppes
de grains dans l’aliment 11 orge » crée des zunes de disc-mtinaité
plus fréqucntes qui
rendent lesgranulés plus
friables dans la bouche.l’endant toute la durée de l’essai, les aliments « maïs » et « avoine
dé!()rtiql1é2
1) ont étéingéré;
en
quantités équivalcntes
etplus
éleB-ées que l’aliment u orge ». Le classement ainsi obtenu est contraire à celui observe dans lesexpériences
de mesured’appétibilité
des différente; céréales offertes simultanément, soit entières, soit concassées,expériences
danslesquelles
le maïs et l’avoineapparaissaient
moinsappréciés
que1’orge (1 -1 (ilI T , r9ti! ;
U.Bv;ES. LEKMAX et CROSSE,1974 ).
Dans ces dernières
expériences,
la forme deprésentation
a pujouer
un rî>leimportant,
le maïsconcassé ou cn flocons utilisé étant de
préhension
difficile et sa dureté rebutant lesanncaus. 11
semble bien que la terme de
présentation
estparticulièrement importante
dans le cas du maïs.L’influence de la taille des
granulés
observée dans laprésente expérience,
est àrapprocher
en effetdes résultats de Dtcxsov et WALKEi!-Lovr
(!y6!) qui
ontrapporté
que le maïs moulugrossiè-
rement
(semoulc)
était mieuxapprécié,
par des agneauxplus âgés
il estvrai,
quel’orge
ou le maïsentiers.
Mais
lorsqu’on supprime
à l’animal lapossibilité
dechoisir,
les facteursd’appétibilité
dimi-nuent en
importance
et larégulation
de laquantité ingérée
s’effectue vraisemblablement enpriorité
par l’intermédiaire dephénomènes
d’ordredigestif
et à undegré
moindre, surtout enpériode
de sevrage, par desphénomènes
d’ordremétabolique. Ainsi,
offert seulpendant
le sevrage, le maïs,qu’il
soit concassé(L IGHT , 19 6 5 )
oubroyé-aggloméré,
estingéré
enquantité plus
élevéeque
l’orge.
Le maïs étant en outreplus
riche enénergie,
se révèle donc trèsavantageux
au sevragecar il
permet
de diminuer le déficiténergétique
desjeunes lorsque
le lait estsupprimé.
Tout au
long
del’expérience,
lesgains
depoids
vif ont reflété assez fidèlement les différences observées sur lesquantités ingérées.
Ils ont été peu différents d’un groupe à l’autre avant 35jours (tabl. !). Au-delà,
la croissance des agneaux recevant l’aliment « orge a a été très inférieure à celle des autres,particulièrement
au cours de la 61semaine(149 4 7 , 5
contre1 8 1 1-.
70et1 8 2 j_
r07g/j
pour l’avoine et lemaïs)
mais la variabilité individuelle est trèsgrande
et aucune des différences n’estsignificative.
En
définitive,
le maïs se révèlesupérieur
àl’orge
dans les aliments dedémarrage
pour agneaux, aussi bien en cequi
concernel’ingestibilité
que la croissance. De même, l’avoinedécortiquée,
sensi-blement à
égalité
avec le maïs, estsupérieure à l’orge,
mais ledécorticage
accroît son coût dans de tellesproportions qu’elle
n’estplus guère employée,
même dansl’espèce porcine.
Le maïspeut
donc être considéré actuellement comme la céréale laplus
intéressante pour l’alimentation del’agneau puisqu’elle
estégalement
la mieux consomméependant l’engraissement (H AXKE
etJO
RD A N
. 19 6 3 : 1 .À(ùl ’ Rl?,
THERTEz et MnLEB’.BT. ICJ7I)Reçu
puurpublicatIOn
enjuillet
l9in.SUMMARY
COMPARISON OF THE VOLUNTARY INTAKE OF DEHULLED OAT, BARLEY AND MAIZE IB CONCENTRATE FEEDS FOR EARI,Y WEAXED LAMBS
The aim of the present trial w as to compare dehulled oat,
barley
and maize in the starter concentrates for artificially reared andearly
weaned lambs( - B2th day).
A total of Jj lambs were used in this
study. Thcy
were divided into y groups ol5 animals
each and received a milkreplacer
ad libitum up to3 weeks
and then in restricted amounts( 1 .
5 kg/lamb/day)
till the ageof weeks. During
the 6th week, the amount of milkreplacer
wasprogressively
reduced in order to wean the lambs at 6 weeks.Three concentrates, each
containing
only one of the three cereals(table
i wereprocessed
into
pellets
with a diameterof
mm and z._smm. Each concentrate was offered in these two forms( 5
mmand 2. 5
mmpellets)
in free choice and ad libitumto
groupsof Lambs
from theage of two weeks. Grass
hay
was also available for the animals, ad libitumbefore 5 weeks
and then restricted to 20 p. 100of the diet. The trial was finished todays
aftersuppression
ol’ themilk
replacer,
when the lambs were, on an average. 52days
old.Before 3g
days,
the amounts of solid feed eatenby
the lambs were small and the differences between the 3 diets wereonly slightly
marked(table
2). The intake of the « dehulled oat diet u was a littlehigher
than that of the others. The averageweight gains
werecomparable
for thethree diets.
Between 3j and 5z
days,
the intakes of the dehulled oat diet » and maize diet wereequi-
valent and
always higher
than that of the ’! barley diet» (table 2 ),
but none of the differenceswere
significant. During
theweaning
week(lambs aged
6wecks),
the differences werelarger :
i.og -i- o.3z ; 12j z 0.08 ;
1 4 6 =
0.21kg dry
matterrespectively
per lamb for thebarley
»,« dehulled oat » and « maize diets
(significant
difference between !barley
» and maize » :p
<0 . 03 ).
Consequently,
the animals which received the abarley
diet exhibited thepoorest weight gains.
The intakes of the two
types
ofpellets
wereidentical
torbarley
» and dehulled oat adiets,
whereas 2.5 mmpellets
werepreferred
in the case of the maize diet(signi ficaiit
difference :p
<0.05).
It may be concluded that, at the present time, maize
represents
the most favourable cereal for lambrearing
because of itshigh voluntary
intake level both atweaning
andduring
the fatte-ning period.
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