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Dans tes yeux, tout s éclaire Ce monde n y est que merveille Nulle n a ton pareil

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Dans tes yeux, tout s’éclaire Ce monde n’y est que merveille

Nulle n’a ton pareil

Pour habiller mon âme de lumière Allongée à mes côtés

Mon inestimable trésor

J’écoute ton souffle, observe tes paupières Imagine ton voyage au-delà de nos terres

Tu es ma raison, ma folie Celle qui légitime ma vie Celle qui colore mes jours De caresses et de velours

Ta grâce aérienne Mon elfe de lumière A fait de toi une reine A fait de moi une mère

(2)

Je suis une fée. Dans le monde où je vivais avant, j’étais même une reine. Mais lorsqu’ils sont venus, ils nous ont chassées. Nous avons traversé les montagnes, souffert la chaleur du désert, jusqu’ à toucher l’océan.

Nous nous sommes embarqués sur de grands voiliers afin de rejoindre votre continent. Je me souviens des pleurs, des gémissements. Du désespoir qui marquait et assombrissait peu à peu les visages. Nous avions tout perdu.

Au fond de nos esprits, les images de notre vie passée se bousculaient. Les paysages merveilleux des cascades enchantées, les forêts débordantes de vie. Les places grouillantes des marchés où s’exposait la luxuriance des fruits, promesse de repas délicieux concoctés avec amour par les mères pour leurs enfants. Les regards rayonnants de bonheur et de paix. Tout cela avait été effacé.

(3)

Je portais alors de beaux vêtements de soie brodés d’or – notre peuple était réputé pour l’habilité de ses tisserandes. Nos coiffures rivalisaient de complexité avec nos parures. Des tresses emmêlées de fleurs leurs chamarrées, des chignons scintillants de l’éclat des pierres précieuses en leur sein glissées et nos doux parfums qui embaumaient les salles que nous traversions, laissant derrière nous la promesse éphémère d’une nuit d’été nous étions des fées, des reines...

Nous voici recouvertes de haillons, nos traits frappés par la peur, nos corps maculés de boue, habités d’une fatigue et d’une maigreur extrême. Vos regards se posent sur nous dans un mélange de crainte et de pitié. Vous ne pouvez détacher vos pensées de notre différence.

Certaines d’entre vous nous ont battues de leurs mots, de leurs bras. La haine de l’Autre est tenace. Vous nous dites hautaines, nous trouvez sans gêne ... Pourquoi ? Parce que nous apprécions les belles choses ? Vous interdisez à nos visages fantômes de s’approcher de vos vitrines, vos artisans, vos biens précieux... Comme si cette beauté devait maintenant nous être proscrite, à nous qui l’engendrions autrefois. Vous avez oublié. Vous ne savez pas. Nous étions des fées, des reines.

(4)

Je me souviens de cette plage où mes pieds nus ont souvent marché. Après le naufrage. Je me rappelle ce hurlement... Je vois encore ma fille et son regard vide, perdu. Des larmes lui coulaient sur les joues et je n’avais plus la force de la consoler. À ce moment j’étais morte. Je me remémore ses doigts serrés lorsque nous plongeâmes dans l’eau glacée. Les cris des naufragés se débattant, l’odeur de l’effroi, le chaos. Je me souviens de ma fille, de cette main fermement tenue des heures durant, avançant dans le noir en espérant atteindre un rivage. Et cette autre paume vide, si soudainement vide. Affreusement. Et de mon fils, mon petit prince...

(5)

Je suis une mère éventrée, écartelée, éviscérée. Mais je dois survivre. Pour elle, dont les yeux pleurent son existence passée. Elle qui tremble devant l’incertitude de l’avenir. Lorsque mon regard plonge dans ses grands yeux embués, je revis notre histoire. Le bonheur de notre famille, l’horreur de notre désespoir. Je dois continuer de respirer. Pour lui aussi. Pour tout ce qu’il fur, ses rires, ses caresses. Pour me souvenir à jamais de mon petit garçon adoré. Je dois vivre... Car je suis une fée, une reine.

Ely & Gestin CeltitudeMania

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