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Thème 3 Finance 2020 Exercice 1 : fonds monétaires dynamiques,

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Academic year: 2022

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1 Thème 3 Finance 2020

Exercice 1 : fonds monétaires dynamiques, search for yield et prise de risque excessive des intermédiaires financiers

Motivation : Quand les rentabilités nominales baissent ou restent basses, cela tend à déplaire (c’est un euphémisme !) aux investisseurs fortunés. Cela résulte de l’illusion monétaire, en d’une « accoutumance » aux rentabilités élevées et à l’illusion de la permanence (problème de l’induction) et de comportements sociologiques. En effet, si on considère, par exemple, le cas des contrats d’assurance-vie en euros, les magazines financiers indiquent et comparent les performances des différents contrats proposés et leur évolution au cours du temps. Il est donc de « bon ton « de montrer auprès de ses pairs que l’on a un contrat avec un bon taux.

On observe alors ce qu’on appelle le « search for yield », la quête du rendement. Ceci est obtenu par une prise de risque plus élevée. En revanche, les investisseurs ne souhaitent pas forcément se reporter sur des actifs financiers risqués, tels que les actions de pays émergents ou les « small caps ». Or, il existe des produits financiers dont la caractéristique est qu’ils sont associés à un gain faible, mais régulier « presque tout le temps », et à une perte très élevée, mais dont l’occurrence est rare.

A titre d’exemple, de ce type de produit, l’achat de credit default swaps sur des états ou des entreprises de (très) bonne qualité de crédit : on reçoit une prime, par exemple de 10 bp (basis points), soit 0,01% en cas de non-défaut d’un emprunteur (entreprise ou état) et on s’engage à payer 1 euro en cas de défaut.

Engagements du vendeur de protection (CDS seller) vis-à-vis de l’acheteur

Des montages similaires peuvent être réalisés avec des ventes d’options de vente très en dehors de la monnaie.

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2 Diagramme de flux associé à une vente du put (option de vente)

En effet une telle option de vente ne sera exercée qu’en cas de crise boursière ; si on considère une option de vente de prix d’exercice 60% du niveau actuel de l’indice S&P500 et de maturité un an, il n’y aura exercice qu’en cas d’une baisse d’au moins 40% de l’indice boursier américain de référence dans l’année, ce qui n’est arrivé qu’une fois (pour une perte modérée au cours des cent dernières années).

Historique des rentabilités annuelles de l’indice S&P500 depuis 1926.

1) On suppose le taux sans risque nul. On considère le contrat suivant, placement en début d’année de 100 euros, paiement en fin d’année de 100,1 euros avec une probabilité de 1−2110 ≈ 10−3, paiement de 0,1 euro en fin d’année, avec une probabilité de 2110 ≈ 10−3.

- Quelle la rentabilité du placement dans le cas favorable ? dans le cas défavorable ? - Quelle est l’espérance de gain (net de l’investissement initial de 100 euros) de l’investisseur ? Quelle est l’espérance du taux de rentabilité de l’investissement ? - Quel est l’écart-type du gain de l’investisseur ?

2) Montrer que le placement précédent est la combinaison d’un placement sans risque et d’un contrat financier dont on explicitera les cash-flows.

3) On suppose que l’investisseur renouvelle un tel placement tous les ans, dans la mesure où le cas défavorable n’est pas apparu. Quelle est la probabilité que l’investisseur soit resté dans la configuration favorable au cours des 10 prochaines années (on suppose

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3 l’indépendance des rentabilités) ? Quel est alors le gain cumulé de l’investisseur au cours de ces dix années.

Ci-dessus : Demi Moore (CFO) et Simon Baker (responsable du trading) dans « Margin Call ».

4) On considère maintenant un vendeur de paris, c’est-à-dire une entité juridique assurant contre le risque d’occurrence du cas défavorable. On se place dans des conditions similaires au cas précédent. Le vendeur de paris (vendeur de protection sur un credit default swap souverain ou vendeur d’un put en dehors de la monnaie sur l’indice S&P 500) assure l’acheteur de protection vis-à-vis de la réalisation d’un événement extrême. La prime versée pour l’assurance est de 0,001 euros par euro assuré. Dans le cas défavorable survenant avec une probabilité de 0,1%, l’assureur ou vendeur de protection verse 1 euro à l’acheteur de protection

- De quelle réserve financière le vendeur de protection devrait-il disposer par euro de contrat assuré ?

- Si le vendeur de protection ne dispose d’aucune réserve financière, quelle est la probabilité d’un défaut du vendeur de protection avant 10 ans ? Quel est le gain en cas de non-défaut ?

https://www.telegraph.co.uk/finance/financialcrisis/3225213/AIG-trail-leads-to-London- casino.html

5) Question complémentaire : On envisage de tester l’hypothèse que le surplus de rentabilité est significativement supérieur au taux sans risque. L’hypothèse nulle est donc que le taux de rentabilité espéré est nul. On considère 10 années d’observation des rentabilités et on se place dans le cas (le plus fréquent) favorable pour l’investisseur. Calculer la moyenne des rentabilités annuelles dans l’échantillon de 10 observations. Calculer l’écart-type des rentabilités dans l’échantillon. On utilise un test de Student pour tester l’hypothèse nulle. Calculer la statistique de test et conclure.

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4 Exercice 2 : actif risqué et actif sans risque, achat de titres à crédit

On considère deux placements, l’un est risqué, l’espérance du taux de rentabilité (aléatoire) 𝑟𝑟 est notée 𝐸𝐸𝑟𝑟, l’écart-type 𝜎𝜎𝑟𝑟. L’autre placement est sans risque, le taux de rentabilité correspondant est noté 𝑟𝑟𝑓𝑓. On supposera que 𝐸𝐸𝑟𝑟 >𝑟𝑟𝑓𝑓 et 𝜎𝜎𝑟𝑟 > 0. On va considérer des portefeuilles constitués à la date initiale (disons 0) de ces deux actifs. Le portefeuille est liquidé à une date future donnée, disons 1. Il n’y a pas de versement de dividendes entre ces deux dates. Les taux de rentabilité sont ici simples, c’est-à-dire taux d’accroissement de la valeur du portefeuille entre les dates 0 et 1.

1) Quel est l’écart-type du taux de rentabilité du placement sans risque ?

2) On note 𝜔𝜔 le poids du placement risqué dans un portefeuille constitué de l’actif sans risque et de l’actif risqué. Quel est le poids du placement non risqué ?

3) Écrire l’espérance du taux de rentabilité du portefeuille (on la notera 𝐸𝐸) constitué du placement risqué et du placement non risqué en fonction de 𝜔𝜔.

4) Écrire l’écart-type du taux de rentabilité du portefeuille (on le notera 𝜎𝜎) constitué du placement risqué et du placement non risqué en fonction de 𝜔𝜔. On supposera 𝜔𝜔 ≥0.

5) Déduire des deux questions précédentes une relation entre l’espérance de rentabilité du portefeuille 𝐸𝐸 et son écart-type 𝜎𝜎.

6) Quelle est l’espérance de rentabilité du portefeuille quand 𝜎𝜎= 0 ? quand 𝜎𝜎=𝜎𝜎𝑟𝑟 ? A quelles valeurs de 𝜔𝜔, cela correspond-il ?

7) On suppose que l’investisseur peut acheter des titres risqués à crédit à une banque.

Ceci permet d’augmenter le niveau du risque du portefeuille, en achetant plus de titres risqués que si l’investisseur ne pouvait compter que sur ses propres deniers. On suppose que le taux du crédit est égal à 𝑟𝑟𝑓𝑓, le taux sans risque et que la banque demande un dépôt de garantie égal à dont le taux est ℎ= 20% du montant des titres achetés. Le dépôt de garantie est rémunéré au taux sans risque 𝑟𝑟𝑓𝑓. Quel est 𝜔𝜔max, le montant maximal de titres risqués qui peut être acheté (exprimé en pourcentage de la richesse initiale disponible) ?

8) Écrire la rentabilité de ce portefeuille en fonction de 𝜔𝜔 (en supposant 𝜔𝜔 ≤ 𝜔𝜔max), de 𝑟𝑟𝑓𝑓 et 𝑟𝑟. Que peut-on en déduire à propos de la relation entre les espérances et écarts- types de la rentabilité, ainsi que sur la relation entre espérance de rentabilité 𝐸𝐸 et risque (mesuré par l’écart-type 𝜎𝜎) ?

9) Perte maximale de la banque quand la valeur des titres risqués devient nulle.

- On précise qu’outre le dépôt de garantie, la banque peut se saisir de tous les placements (sans risque) que l’investisseur aurait effectué à partir de sa mise de fonds initiale, mais pas au-delà (clause de responsabilité limitée de l’investisseur).

- On suppose en outre que tous les achats d’actifs risqués sont effectués à travers le service d’achat à crédit proposé par la banque.

Si la valeur des titres risqués était nulle demain, quelle serait la perte de la banque ayant fourni le service d’achat de titres à crédit, en cas de défaut de l’investisseur en fonction de 𝜔𝜔 (1≤ 𝜔𝜔 ≤ 𝜔𝜔max) ?

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5 10)Compte tenu du risque de non-remboursement du crédit, la banque propose un taux de crédit 𝑟𝑟𝐶𝐶 supérieur à 𝑟𝑟𝑓𝑓. Si le taux du crédit 𝑟𝑟𝑐𝑐 était supérieur à 𝐸𝐸𝑟𝑟, que pourrait-on dire de l’espérance de gain net sur une opération d’achat de titres à crédit ? Dans la suite de l’exercice, on supposera 𝑟𝑟𝑓𝑓 <𝑟𝑟𝐶𝐶 < 𝐸𝐸𝑟𝑟.

11) Montrer que si 𝜔𝜔 ≤1, il est plus avantageux pour l’investisseur ne pas recourir à la possibilité d’acheter à crédit.

12)Pour 𝜔𝜔 > 1, écrire la rentabilité du portefeuille, puis son espérance et son écart-type en fonction de 𝜔𝜔 et des autres données du problème.

13) Pour 𝜔𝜔 > 1, donner la relation entre l’espérance de rentabilité du portefeuille et son écart-type.

14)On considère le plan (𝜎𝜎,𝐸𝐸) où les abscisses 𝜎𝜎 sont associées à l’écart-type de la rentabilité du portefeuille et les ordonnées à l’espérance de rentabilité 𝐸𝐸. Représenter le graphe associé à l’ensemble des portefeuilles pour les différentes valeurs possibles de 𝜔𝜔.

Exercice 3 : Deux actions parfaitement corrélées

On considère deux actions A et B dont les rentabilités sont parfaitement corrélées. Les rentabilités attendues sont respectivement de 8 % et 10 % et les volatilités correspondantes sont de 10 % et de 20%. On notera 𝑥𝑥 la proportion de la richesse investie dans l’action A et on considérera des portefeuilles composés de A et de B.

1) Écrire la relation entre rentabilité attendue du portefeuille et 𝑥𝑥

2) Écrire la relation entre l’écart-type du taux de rentabilité du portefeuille et 𝑥𝑥.

3) Trouver une composition de portefeuille qui annule le risque.

4) Calculer l’espérance de rentabilité du portefeuille précédent.

5) Établir la relation entre la rentabilité attendue du portefeuille et son écart-type quand l’espérance de rentabilité est supérieure à celle qui vient d’être calculée.

6) Même question quand l’espérance de rentabilité est inférieure.

7) Quel est alors le portefeuille préféré par les investisseurs ?

8) On suppose que le taux d’intérêt sans risque en vigueur sur le marché est égal à 5%.

Quelle stratégie peut être mise en œuvre par les investisseurs ? 9) Est-elle compatible avec un équilibre de marché ?

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