Chapitre I : Divisibilités - Congruences
I- Diviseurs, multiples dans
ℤ
:Définition 1 : Soit a et b deux entiers relatifs. On dit que a divise b s'il existe un entier naturel q tel b=a×q. On note alors
a |b
. On dit aussi dans ce cas que a est un diviseur de b ou que b est un multiple de a.Remarque : On note D(b) l'ensemble de tous les diviseurs de b.
Exemples :
1. Donner tous les diviseurs positifs de 24, tous les diviseurs de 4.
2. Donner les multiples de 3.
Théorème 1 : Soit a, b et c des entiers relatifs non nul.
1. Si
a |b
etb | c
alorsa | c
.2. Si c|a et c|b alors c divise toute combinaison linéaire à coefficients entiers relatifs c'est-à dire c divise
u×a v×b
, pour tout couple d'entiers relatifs (u , v).3. Si
a |b
alors∣a∣∣ b∣
Démonstration : Remarque :
1. Cas particulier du 2. : si c|a et c|b alors c divise
a b
et c divisea−b
. 2. Les seuls diviseurs de 1 sont -1 et 1.3. Si a|b et b|a alors
a=b
oua=−b
. Théorème 2 : Soit a et b deux entiers relatifs.1. Pour tout entier naturel n,
a−b
divise an−bn. 2. Pour tout entier naturel impair n, ab divisea
nb
n. Démonstration :II – Division euclidienne :
Propriété 1 : Si b est un entier naturel non nul, alors pour tout entier naturel a, il existe un entier naturel n tel que
anb
. On dit queℕ
est archimédien.Démonstration :
Propriété 2 : (admise)Toute partie non vide de
ℕ
admet un plus petit élément.Théorème 3 : Soit a un entier relatif et b un entier naturel non nul, alors il existe un couple unique d'entiers relatifs
q , r
tel que :a=b× q r
avec0 r b
.Déterminer q et r, c'est effectuer la division euclidienne de a par b.
a est le dividende, b le diviseur, q le quotient et r le reste.
Démonstration :
Remarque : b divise a si et seulement si
r =0
.Corollaire 1 : Soit b un entier naturel. Tout entier relatif a peut s'écrire de l'une des façons suivantes :
bk , bk 1, bk 2, bk 3, ⋯, bk b−1
avec k décrivantℤ
.Démonstration : Cas particuliers :
● Tout entier naturel peut s'écrire 2k ou 2k1.
● Tout entier naturel peut s'écrire
3 k
ou3 k 1
ou3 k 2
. III - Nombres premiers :Définition 2 : Un nombre entier naturel est un nombre premier s'il admet exclusivement deux diviseurs distincts 1 et lui-même.
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Exemples : 2, 3, 5, 7, 11, 13, 17, 19 sont des nombres premiers.
Remarques :
● 1 n'est pas un nombre premier.
● Les nombres pairs différents de 2 ne sont pas premiers.
Définition 3 :
1. Un nombre entier non premier est dit composé.
2. Soit a un diviseur d'un entier naturel b. Si a est différent de 1 et de b, alors a est appelé diviseur strict de b.
Théorème 4 : Tout entier naturel a supérieur où égal à 2 possède un diviseur premier.
Démonstration :
Théorème 5 : Tout entier naturel a supérieur où égal à 2 est premier ou produit de nombres premiers.
Démonstration :
Remarque :
a= p '
1× p '
2×⋯ p '
m avec p '
i
1im nombres premiers.Certains des
p '
i peuvent être égaux, a s'écrit donc sous la formea= p
11× p
22×⋯p
nn, les pi étant alors tous distincts.Définition 4 : Écrire un entier naturel a sous la forme
a= p
11× p
22×⋯ p
nn s'appelle décomposer cet entier naturel a en produit de facteurs premiers.Exemple : Décomposer en produit de facteurs premiers les entiers suivants : 180; 127400
Théorème 6 : (admis) La décomposition d'un entier naturel en produit de facteurs premiers est unique.
Théorème 7 : L'ensemble des nombres premiers possède une infinité d'éléments.
Démonstration :
IV - Congruences dans
ℤ
:Définition 5 : Soit a et b deux entiers relatifs et n un entier naturel
n2
.On dit que a est congru à b modulo n si a et b ont même reste dans la division euclidienne par n.
On note : a≡b [n] ou
a ≡b mod n
Exemple :86≡23≡ 2 [ 7 ]
.Théorème 8 : Soit a et b deux entiers relatifs et n un entier naturel
n2
.a ≡b [ n]
si et seulement sia−b
est un multiple de n.Démonstration :
Exemple :
86≡23≡−5 [7 ]
. Remarques :1. Si le reste de la division euclidienne de a par n est r alors
a ≡r [ n]
. Réciproque fausse sauf si0r n
2.
a≡a [n ]
.Théorème 9 : Soit n un entier naturel
n2
et a, b, c, a' et b' des entiers relatifs 1. Si a≡b [n] alors ac≡bc [n].2. Si
a ≡b [ n]
etb≡c [n ]
alorsa ≡c [ n ]
.3. Si a≡b [n] et a '≡b ' [n] alors aa '≡bb' [n], a−a '≡b−b' [n] et a a '≡bb ' [n]. 4. Si a≡b [n] alors pour tout entier naturel p on a :
a
p≡b
p[ n]
.Démonstration :