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Septembre 2009 Fiche 1 – Les objectifs en matière d’éducation et l’organisation pédagogique

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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Alors qu’actuellement dans notre pays 93 % des jeunes ayant entre 17 et 18 ans sont en formation, le précédent ministère a poursuivi la mise en œuvre de la loi du 23 avril 2005 (dite Loi Fillon) d’orientation et de programme pour l’avenir de l’École qui prend appui sur le concept

“d’égalité des chances” et s’inscrit dans la démarche préconisée par le programme de travail Éducation et Formation 2010, déclinaison de la stratégie de Lisbonne en matière d’éducation.

Cette loi instaure une école qui naturalise les inégalités sociales et a montré qu’elle ne pouvait répondre au défi de l’élévation nécessaire des qualifications de tous et à l’aspiration de la jeunesse à s’insérer socialement et professionnellement dans une société plus juste et plus égalitaire.

Dans un contexte où l’efficacité se mesure principalement à l’aune des réductions des dépenses publiques, cette conception d’une école étroitement utilitaire pour la masse des jeunes se traduit par une réduction de l’offre de formation et le renoncement à assurer l’accès de tous à une vie sociale et culturelle qui requiert des savoirs et des compétences complexes. Pourtant, ces exigences mériteraient de tout mettre en œuvre, à tous les niveaux de la scolarité, pour construire l’égalité au lieu de se contenter de “ donner sa chance ” à chacun.

L’objectif, partagé par tous, d’en finir avec les sorties du système éducatif sans qualification nécessite pourtant une réelle ambition qui ne peut trouver sa traduction dans la réduction des apprentissages à un socle commun reposant sur une déclinaison des compétences-clés définies par la Commission européenne ou par la simple adoption du Cadre européen de certification (CEC) qui substitue la notion de “ compétence ” à celle de “ qualification ”.

La Nation doit pouvoir faire le choix d’une école luttant résolument contre les inégalités spatiales, sociales et de genre. Cette dernière doit susciter l’ambition de chacun et offrir à tous des parcours de formation lisibles, ouvrant toujours droit à des poursuites d’études et débouchant sur des qualifications reconnues.

C’est la réalisation de cet objectif qui nous a guidés tout au long de cette année scolaire qui vient de s’achever au cours du débat sur la réforme du lycée ou dans nos actions contre la politique budgétaire et ses conséquences en termes de suppressions de postes.

Si les évolutions nécessaires du collège doivent répondre à cette exigence, il est nécessaire de revenir sur bien des aspects de la loi de 2005 et renoncer au socle commun et son livret de connaissances et de compétences.

Le développement de la formation tout au long de la vie, construite sur une formation initiale forte, souligne les enjeux d’une formation continue des adultes à la hauteur des enjeux économiques et sociaux, de son ancrage dans le service public, et de son articulation avec la formation initiale.

A l’opposé d’une « Ecole de crise », nous militons pour un renforcement du service public d’éducation, véritable investissement pour l’avenir.

Nous souhaitons que les prises de position et avis formulés par les représentants français auprès de la Commission (Direction générale de l’éducation et de la culture) fassent l’objet de débats et

Fiche 1 – Les objectifs en matière d’éducation et l’organisation pédagogique Septembre 2009

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de consultations préalables, notamment auprès des organisations syndicales représentatives des personnels.

Le droit à l’éducation ne doit pas rester formel. Actuellement il est gravement remis en cause contre les jeunes scolarisés dits “sans papiers” : intrusions de la police dans les établissements scolaires, expulsions, contrairement à la convention internationale des droits de l’enfance ratifiée par la France. L’éducation doit être garantie à tous les jeunes, quels que soient leur situation, leur milieu, leur lieu de vie.

Programme scolaire

Il est urgent de repenser les programmes scolaires et leurs articulations (premier et second degré ; différentes disciplines entre elles), afin de permettre aux élèves de construire une culture commune exigeante, accessible et mobilisatrice. C’est un chantier qui doit être mené en consultant la profession et par la mise en place de commissions pluralistes. Le SNES est prêt y participer.

En lettres, les programmes de collège posent problème car ils révèlent une vision figée de la discipline (retour de la leçon de grammaire, peu de littérature contemporaine et/ou extra- européenne…). Ils laissent de côté des pans entiers de la discipline (étude documentaire, littérature de jeunesse, étude de la presse…). En outre, au nom du socle commun, ils imposent une vision simplificatrice, voire fausse, d’un certain nombre de notions qui mènent à de graves non-sens.

En collège, le programme de technologie est très contesté car il dénature la discipline. En outre, les collègues n’ont pas été formés à la mise en œuvre de ce programme et les crédits concernant le matériel préconisé n'ont pas été débloqués.

En langues vivantes, le SNES condamne la juxtaposition des activités langagières (compréhension et expression, écrite et orale) qui donne à l’enseignement des langues un aspect morcelé avec une inévitable perte de sens liée à un manque de synthèse et qui laisse trop de côté d’autres aspects (civilisationnels, culturels, citoyens…) tout aussi importants dans la démarche d’apprentissage. L’évaluation permanente qui en découle se fait au détriment des apprentissages.

En outre, le SNES demande un moratoire concernant l’évaluation du niveau A2 en troisième.

En mathématiques, nous demandons qu’une réflexion sur les aménagements nécessaires des programmes de première et terminale soit entamée, en concertation avec les personnels.

Le nouvel enseignement d’histoire des arts pose problème sur le fond et sur la forme. Concernant sa mise en œuvre, aucune heure de concertation n’est prévue dans l’emploi du temps pour les collègues impliqués dans d’éventuels projets.

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