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Sur la pro-p-extension localement cyclotomique maximale d'un corps de nombres

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: hal-00345304

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00345304

Preprint submitted on 8 Dec 2008

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Sur la pro-p-extension localement cyclotomique maximale d’un corps de nombres

Romain Validire

To cite this version:

Romain Validire. Sur la pro-p-extension localement cyclotomique maximale d’un corps de nombres.

2008. �hal-00345304�

(2)

Sur la pro-

p

-extension loalement ylotomique

maximale d'un orps de nombres

Romain Validire

8 déembre 2008

Résumé. Soit p un nombre premier et F la Zp-extension ylotomique

d'unorpsdenombresF.Nousétudionslegroupede GaloisGF

surFde

lapro-p-extensionnonramiée,p-déomposéemaximaledeF.Laquestion

delapro-p-liberté deGF

adéjàétéévoquépardenombreux auteurs.Dans

etartile,nousaratérisonslapro-p-libertéde GF

en termesdedesente

galoisiennepourertainsnoyauxdeloalisationenohomologie galoisienne:

les noyaux sauvages étales. Nous en déduisons des ritères eetifs pour la

nonpro-p-liberté de e groupe.

Abstrat.LetpbeaprimenumberandFbetheylotomiZp-extension

of a number eld F. We onsider the Galois group GF over F of the

maximal unramied, p-deomposed, pro-p-extension of F. The question

whetherGF

is freepro-p was already asked bymany authors.In this arti-

le, we highlight a linkbetween the freenessof GF and theGalois desent

for some loalisation kernels : the étale wild kernels. Then we give expliit

riterionsto show thatGF

is not afreepro-p-group.

Introdution

Soient p un nombre premier etF une extension algébriquedu orps desra-

tionnelsQ.Ondésigne par LF lapro-p-extensionnon ramiéemaximalede F eton noteGF = Gal(LF/F)songroupe de Galois surF.

Mêmedansleas F estun orpsdenombres (i.e.F/Qestni),lastru-

turedupro-p-groupeGF n'estpasbienonnue.Lathéorieduorpsdelasses

nousmontrequeGFab estisomorphe àlap-partiedugroupe deslassesde F

(il s'agit don d'un groupe ni). En 1964, Golod et Shafarevith ont donné

lespremiers exemplesde orpsF pourlesquelsGF est inni.Denombreuses

questionsonernant lastruturede esgroupesrestentependant ouvertes

(dimensionohomologique,analytiité p-adique,...).

(3)

Soit F une Zp-extension de F. Une stratégie lassique pour étudier le

groupe GF, est d'étudier le groupe GF via la théorie d'Iwasawa des Zp-

extensions ('est par exemple le point de vue adopté dans [O℄); l'idée est

ensuite de desendre les résultats au niveau de F. Dans et artile, nous

nousintéressonsauxobjets suivants:

Fest laZp-extensionylotomique d'unorps denombres F.

LF

est la pro-p-extension non ramiée, p-deomposée, maximale de F

etlegroupe de Galois

GF = Gal(LF/F).

LegroupeGF estunquotientnaturel deGF etleursstruturessontforte-

ment reliées.Danset artile,nousnousintéressonsàlaquestion suivante:

Le groupeGF est-il unpro-p-groupe libre?

On désigne par AF la p-partie du groupe des p-lasses de F et par µn le

groupedesraines n-ièmesde l'unité.Faisons unbrefhistoriquede laques-

tionpréédente. Supposons queleorps F est àmultipliation omplexe et que la partie plus de AF est triviale (par exemple, F est un orps ylo-

tomique Qp)satisfaisant laonjeture de Vandiver);souses hypothèses, on pensait quele groupe GF

était pro-p-libre (f.[Wi, Theorem1℄ et[N2 ,

Exemples 3.2℄). Cependant, en 2003, des résultats de W. MCallum et R.

Shari (f. [MS ℄) mettent en porte-à-faux les résultats antérieurs. En par-

tiulier, on a l'exemple suivant (f. [Sha ℄) : pour p = 157 et F = Q(µ157)

le groupe GF

est isomorphe au groupe abélien Z2p. Aujourd'hui, les seuls exemplesonnus deouples (F, p) pour lesquelsGF estpro-p-libre sont les

ouples (F, p)pour lesquelsGF esttrivial ouisomorphe à Zp.

Dans et artile, notre but est de aratériser la pro-p-liberté de GF

en

termes de desente galoisienne pour les noyaux sauvages étales. Pour tout

i 1, les noyaux sauvages étales W K2iet´(F) attahé à F et p peuvent être

vusommedesversionstordues dup-groupe deslasses AF.Ils sontdénis

omme des noyaux de loalisation en ohomologie galoisienne. Pour i= 1,

legroupe W K2et´(F) estisomorphe àla p-partie du noyau sauvage lassique

i.e.lenoyau dessymboles de Hilbertdanslegroupe K2(F).

Dansunepremière partie,nousétablissons unrésultat(Proposition1.4) qui

aratérise la liberté d'un pro-p-groupe au moyen du morphisme de trans-

fert.Dansune seondepartie,nousrappelonsune desriptionlassique,due

àShneider,desnoyauxsauvagesentermesd'un ertainmoduled'Iwasawa.

L'objetdelatroisièmepartieestdétablirlerésultatprinipal(théorème3.4)

qui relie le omportement galoisien des noyaux sauvages à la struture de

GF

.

Notonsquel'étudede GF (préisement lanitude) vialesnoyauxsauvages

(4)

GF donné dans [JS ℄. Celui-i provient d'une inégalité à la Golod et Sha-

farevith. Dans la dernière partie, nous obtenons à l'aide du théorème 3.4

un ritèrede non pro-p-liberté(théorème 4.3)pour GF;elui-is'exprime

au moyen d'une inégalité similaire à elle de [JS ℄. Le ritère nous permet

de onstruire eetivement des ouples (F, p) pour lesquels GF

n'est pas

libre.Enn,toujours ommeonséqueneduthéorème3.4,nousobtenonsle

orollaire4.7qui montrequepour unorps F àmultipliation omplexe,la trvialité delapartie plusde AF estune onditionnéessaire pour laliberté

deGF

(nousretrouvonsainsilerésultat [Wi , Proposition3.3℄).

1 Préliminaires ohomologiques

1.1 Pro-p-liberté et transfert

Fixonsun nombrepremier p.Dans e paragraphe nousrappelons desrésul-

tats standardssur laohomologie desgroupeset lanotion de pro-p-liberté.

Onpeuttrouverlaplupart desrésultats énonésdans[NSW℄ou[Se2 ℄.

Etantdonné ungroupe abélienM loalement ompat, onrappelle queM

désigneledualdePontryagindeM.C'estlegroupeHom(M,R/Z)deshomo-

morphismesontinus deM versR/Z.OnaunedualitéparfaiteM (M)

quitransforme les groupesdisrets en groupesompats.

LorsqueM est unpro-p-groupeou un groupedisret de p-torsion M = Hom(M,Qp/Zp).

SoitG ungroupe proni etM un G-module ompat. Pour tout entier n 0, les groupes d'homologie sont dénis par dualité à partir des groupes de ohomologie :

Hn(G, M) := (Hn(G, M)).

Etant donné un pro-p-groupe G, on note Gab l'abelianisé de G. C'est le

quotient de Gpar l'adhérene de sonsous-groupe dérivé [G, G].

Enoutre, on a

GabH1(G,Zp).

La notation H ⊳ Gsignie queH est unsous-groupe distinguéde G.Enn,

onnoted(G) := dimFp(H1(G,Fp))lep-rang deG.C'est lenombreminimal

degénérateurs de G.

Etant donné unpro-p-groupe G,on notecd(G) (resp.scd(G)) ladimension

ohomologique (resp. dimension ohomologique strite) du pro-p-groupe G.

(5)

Pro-p-libertéetdimensionohomologiquesontreliéesparlapropositionsuiv- ante :

Proposition 1.1. Soit G unpro-p-groupe nontrivial. On a l'équivalene :

(i) Gest pro-p-libre.

(ii) cd(G) = 1.

Il endéoule laaratérisation suivante :

Proposition1.2. Le groupe Gest pro-p-libre siet seulement siscd(G) = 2

etGab est sans p-torsion.

Etantdonnésunpro-p-groupeGetunsous-groupe H d'indie ni deG,on

dénit(f. [Se1 , VII, Ÿ8℄) unmorphismeanonique appelé transfert :

V er:GabHab,

quis'identieà l'homomorphisme derestritionentregroupesd'homologie:

res:H1(G,Zp)H1(H,Zp).

Par dualité, le transfert s'identie à l'appliation de orestrition entre les

groupesde ohomologie :

cor:H1(H,Qp/Zp)H1(G,Qp/Zp).

La proposition suivante fait un lien entre l'étude du transfert et la dimen-

sion ohomologique strite (f. [NSW, Theorem 3.6.4℄). Elle aratérise les

groupespronis dont ladimension ohomologique strite est égale à 2.Ces

groupessont partiulièrementimportants, notammentparequ'ilsapparais-

sent naturellement en théoriedu orpsde lasses.Cette proposition estune

ombinaisonde résultatsdûs à J.-P.SerreetJ. Tate.

Proposition 1.3. Soit G un groupe proninon nul. Les propositions suiv-

antessont équivalentes :

(i) La dimension ohomologique strite deG est 2.

(ii) Pour tout ouple de sous-groupes ouverts distingués V ⊳ U, le transfert

induitun isomorphisme Uab (Vab)U/V.

Nousproposonsuneadaptationdelapropositionpréédente;elle-ipermet

dearatériserexatementlapro-p-libertéd'ungroupeaumoyendutansfert.

Proposition 1.4. Soit G un pro-p-groupe non nul. Les propositions suiv- antessont équivalentes :

(i) Gest pro-p-libre.

(ii) Pour tout sous-groupe ouvert U ⊳ G le module Uab est Zp-libre et pour

toutouple desous-groupes ouverts V ⊳ U,le transfert induitune injetion V :UabQp/Zp ֒VabQp/Zp,

V est dénie par V(xp1n) =V er(x)p1n.

(6)

1.3.

1.2 K-théorie des anneaux d'entiers et ohomologie galoisi-

enne

Commençonspar donnerquelques notations.

Soient p unnombre premier etF un orpsde nombres, on note:

µpn legroupe desrainespn-ièmes del'unité, µp :=S

n≥1µpn etZp(1) := lim

←−µpn,

Fv leloalisé deF env,v désigne une plae deF, Sp=Sp(F) l'ensembledesplaes de F divisant pet, S=SF un ensemblenide plaes de F ontenant Sp, OSF l'anneau desS-entiersde F,

AF lap-partie dugroupe du groupede lasses deOFSp,

FS l'extension S-ramiée maximale deF etGSF := Gal(FS/F), r1(F) (resp. r2(F)) le nombre de plaes réelles (resp. de plaes

omplexesà onjuguaisonprès) deF.

Ennpour touti0,onpose

A(i) :=AZp(i) =AZp(1)⊗ · · · ⊗Zp(1),

| {z } ifois

lei-ième torduà laTatede A.

Hypothèse : dans toute la suite du texte, lorsque p = 2 on suppose que

1F.

Pour i 1, et k = 1,2 les groupes de K-théorie étale K2i+2−k´et (OFS) intro-

duits par Dwyer et Friedlander (f. [KM℄) sont isomorphe aux groupes de

ohomologie galoisienneontinue :

Hcontk (GSF,Zp(i+ 1)) := lim

←−Hk(GSF,Z/pn(i+ 1)).

Les résultats de Quillen et Borel sur la K-théorie algébrique ainsi que les

résultatsdeSoulé surlasurjetivitédesaratères deChern (f[Sou℄) nous

donnent lespropriétés suivantes :

Pour touti1,les groupesK2iet´(OSF) sont nis.

(7)

Pour touti1,les groupes K2i+1´et (OFS)K2i+1´et (F) sontde type ni sur Zp.Préisément, ona :

rgZp(K2i+1´et (F)) =

r1+r2 siiest pair, r2 siiest impair

Rappelons qu'une extension de orps de nombres L/F est une p-extension

lorsqueL/F estuneextensiongaloisiennenieet Gal(L/F)estunp-groupe.

Onxeun ensembleni S de plaes de F ontenant les plaes p-adiques et

lesplaesàl'inni.Par abus,onnotetoujoursS:=SLl'ensembledesplaes

de L au-dessus des plaes ontenues dans S. On s'intéresse maintenant au omportement galoisien des K-groupesdansles p-extensions S-ramiées.

SoitM un groupe abélien etGun groupe opérant sur M.Onnote

MG lesous-groupe de M deséléments invariantspar G.

MG le quotient M/IGM, IG est le sous-groupe de Z[G] engendré par

les g1,gG.

Soit L/F une p-extension de groupe de Galois G, non ramiée hors de S.

Pour i1etk∈ {1,2} ona unmorphisme d'extension:

ek,i :K2i+2−k´et (OFS)K2i+2−k´et (OLS)G,

quis'interpr`ete ohomologiquement ommeun morphismede restrition.

Lesnoyauxdesmorphismesd'extensionsontappelésnoyauxdeapitulation.

Ilsjouent unrle entral danslasuite del'artile.

Dénition 1.5. Pour toute extension S-ramiée nie L/F et tout entier i1, on note :

CapSi(L/F) := ker(K2iet´(OSF)K2iet´(OSL)).

Si L/F est une extension algébrique, on pose CapSi(L/F) = lim

−→Cap(L/F),

L parourt les sous-extensionsnies deL/F.

Tout omme les noyaux de apitulation des groupes de lasses qui s'expri-

mententermesdeohomologiedesunités,lesnoyauxCapSi(L/F)sontreliés

àlaohomologiedesK-groupesimpairs.Pouri= 1,lerésultatsuivantestà

rapproherd'unrésultatde B.Kahn(f[Ka℄). Pour lagénéralisation àtout

i1,on renvoie à[KM,Theorem 1.2℄.

LesgroupesHˆ(G, .)désignent les groupesdeohomologie modiés (f.par

exemple [Se1 ,Chapitre VIII℄)

Théorème 1.6. Soit L/F une p-extension, nonramiée en dehorsde S et G:= Gal(L/F). Alors

CapSi(L/F)Hˆ−1(G, K2iet´(OSL))H1(G, K2i+1´et (L)), et coker(e2,i)Hˆ0(G, K2i´et(OLS))H2(G, K2i+1et´ (L)).

(8)

Deplus, lorsque L/F est ylique, lequotient de Herbrand h(G, K2i+1et´ (L)) = |H2(G, K2i+1´et (L))|

|H1(G, K2i+1´et (L))|

est trivial.

Remarques.

LesnoyauxCapSi(L/F) nedépendentpasdel'ensembleS ontenant Sp S etles premiers ramiésdansL/F.On notedésormais

Capi(L/F) := CapSi(L/F).

Trouver une minoration intéressante de |Capi(L/F)| est en général plus

diile(leproblèmeestsoulevépar B.Kahndansl'introdutionde[Ka℄).

Dans[AM℄,lesauteursdonnentuneminorationdeetordresousertaines

hypothèsesde ramiationpourL/F.

Laproposition suivanteestlassique etportesurlatrivialité desnoyauxde

apitulationdansune p-extension.

Proposition 1.7. Soient L/F et L/F des p-extensions nies, S-ramiées

ave LL.Alors

Capi(L/F) = 0 siet seulement si Capi(L/L) = 0 et Capi(L/F) = 0

1.3 L'algèbre d'Iwasawa

Nous terminons ette partie par quelques rappels sur l'algèbre d'Iwasawa.

Soit Λ := Zp[[T]], l'algèbre des séries formelles en T à oeient dans Zp.

Soient Γ un pro-p-groupe multipliatif isomorphe à Zp et γ un générateur

topologique de Γ. Pour tout entier n 0, on pose Γn := Γpn. L'agèbre Λ

est topologiquement isomorphe à l'algèbre de groupes omplète Zp[[Γ]] = lim←−Zp[[Γ/Γn]] via l'appliation γ 1 +T.

Si M est un Λ-module de type ni, il existe des polynmes distingués ir-

rédutibles fi Zp[T], des entiers ni, mj et rM tels que M est pseudo-

isomorphe à

Λr Mn

i=1

Λ/(fi)ni Mm j=1

Λ/(p)mj,

LesentiersrM,λM :=Pn

i=1nideg(fi)etµM :=Pm

j=1mi sontlesinvariants

d'IwasawadeM.Le polynmefM(T) =pµXΠni=1fi(T)estappelépolynme

aratéristique deM.

Rappelons que F = S

n0Fn désigne la Zp-extension ylotomique de F

etΓ := Gal(F/F).On note GF le groupe de Galois surF de lapro-p-

extension non ramiée, p-déomposée, maximale de F ('est aussila pro-

p-extensionnon ramiée, déomposéeen toute plae,maximale deF).

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