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Interprétation des fautes d'empilement dans l'antiferromagnétique k2Nif4

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00205883

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205883

Submitted on 1 Jan 1964

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Interprétation des fautes d’empilement dans l’antiferromagnétique k2Nif4

R. Plumier

To cite this version:

R. Plumier. Interprétation des fautes d’empilement dans l’antiferromagnétique k2Nif4. Journal de

Physique, 1964, 25 (10), pp.859-862. �10.1051/jphys:019640025010085900�. �jpa-00205883�

(2)

859.

INTERPRÉTATION DES FAUTES D’EMPILEMENT DANS L’ANTIFERROMAGNÉTIQUE K2NiF4

Par R. PLUMIER,

Service de Physique du Solide et de Résonance Magnétique, Centre d’Études Nucléaires de Saclay.

Résumé.

2014

Nous montrons qu’une légère déformation orthorhombique de la maille de K2NiF4

entraîne par déformation d’échange

une

réduction de l’énergie libre du cristal.

La même réduction d’énergie est obtenue si l’on considère

non

plus

une

déformation uniforme mais

une

déformation sinusoïdale intéressant quatre

ou

six feuillets.

Cette dégénérescence

en

énergie permet de relier simplement les probabilités de fautes d’empi-

lement observées expérimentalement à l’apparition de

ces

déformations sinusoïdales particulières.

Ce résultat permet d’exprimer l’énergie d’échange par déformation

en

fonction de l’énergie dipo-

laire classique entre feuillets seconds adjacents. On

en

tire des valeurs raisonnables de la défor- mation et de la constante d’échange par déformation.

Abstract.

2014

A slight rhombic distortion of the K2NiF4 cell leads to

a

decrease of the free energy of the crystal through

an

exchange striction mechanism.

The same decrease of energy is obtained through particular sinusoidal deformations of four

or

six antiferromagnetic sheets. This energy degeneracy allows

a

simple connection between the observed stacking faults and the appearance of these particular sinusoïdal deformations. In addition, this result gives

a

relation between the exchange striction energy and the classical dipolar

energy between second neighbour sheets. This leads to reasonable values for the deformation and the exchange striction constant.

LE

JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 25, OCTOBRE 1964,

I. Introduction.

-

L’6tude par diffraction des neutrons du compose quadratique K2NiF4 (fig. 1)

FIG. 1. - K2NiF4.

a montre que, du point de vue magn6tique, ce

cristal est constitue par un empilement de feuillets antiferromagnétiques le long de 1’axe c, les mo-

ments de spin 6tant parall6les à c (fig. 2a et 2b).

a

FIG. 2. b

On remarquera que dans le cas de la figure 2a

les plans perpendiculaires a Oy . sont f erromagne- tiques alors que ceux perpendiculaires a Ox sont

antif erromagnetiques et inversement dans le cas

de la figure 2b. La maille magn6tique poss6de done

la sym6trie orthorhombique alors que la maille nucl6aire est quadratique. On voit d’apr6s les figures 1 et 2 que les param6tres c des deux mailles

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019640025010085900

(3)

860

sont égaux alors que les paramètres a et b de la

maille magn6tique sont égaux a ao ý2 ou ao est

le param6tre de la maille nuel6aire.

Dans un travail ant6rieur [1], nous avons montre que les largeurs de raie anormales des reflexions magn6tiques (101) et (102) conduisent a admettre 1’existence de fautes d’empilement dans la succes-

sion des feuillets magn6tiques le long de 1’axe c.

Les probabilités de ces fautes ont ete d6termin6es a differentes temperatures ; on a vu qu’elles crois-

sent avec T.

Comme dans le cas d’observations analogues

effectu6es aux rayons X, cet effet r6sulte de la faiblesse des interactions (ici magn6tiques) entre

feuillets. En effet s’il existe de fortes interactions

magn6tiques d’6change dans le plan des feuillets,

les interactions magn6tiques sont nulles, en pre- mi6re approximation, entre ions appartenant a des feuillets adjacents. II existe, par contre, une faible interaction dipolaire magn6tique entre ions appar- tenant aux feuillets seconds voisins ; mais cette

interaction tend a provoquer une surstructure sui- vant c avec d6doublement du param6tre.

Le but de ce travail est de montrer qu’une 16g6re

deformation orthorhombique de la maille permet

de r6introduire une interaction d’échange, par d6- formation d’échange, entre ions appartenant a des

feuillets adjacents. Cette interaction favorise une

structure r6guli6re suivant c sans doublement du

p arametre.

Nous montrons ensuite que les deformations sinusoidales n’int6ressant que quatre ou six feuil- lets, et d’amplitudes 6gales a celle de la deformation

uniforme, conduisent, a 1’equilibre, a la meme

valeur de 1’energie, a condition toutefois qu’une

relation simple existe entre 1’energie dipolaire et 1’energie d’6change par deformation.

Cette relation nous permet de tirer les valeurs de

l’énergie d’6change par deformation et de la defor-

mation, cette derni6re 6tant inférieure a une valeur limite susceptible d’observations aux rayons X.

Cette dégénérescence en 6nergie rend compte,

par ailleurs, de 1’existence de fautes d’empilement.

On verra en effet que la probabilité d’apparition

de ces fautes est simplement reli6e a la probabilite

d’existence des deformations sinusoidales parti-

culi6res consid6r6es ci-dessus.

Cette th6orie n’est 6videmment applicable qu’A

tres basse temperature puisque nous ne tenons pas

compte du terme d’entropie dans 1’expression de 1’6nergie libre.

I I. Étude de la deformation uniforme.

-

Nous

ne consid6rons dans ce qui suit que les interactions

magn6tiques entre un ion Ni+ + et les ions Ni+ +

appartenant aux deux feuillets adjacents. Soit J2 l’int6grale d’échange qui leur correspond (1).

(1) Si J, est l’int6grale 4’échange entre les spins les plus

Compte tenu de la sym6tric quadratique de la

maille nucléaire, la r6sultante de ces interactions

magn6tiques est nulle.

Supposons a present (cas de la figure 2a) que les

plans ferromagnétiques perpendiculaires a Oy se rapprochent de dy et que les plans antiferroma-

gn6tiques perpendiculaires à Ox se rapprochent de

dx avec dy

= -

dx.

Avant l’introduction de cette deformation ortho-

rhombique, les distances entre ions consid6r6s ici sont donn6es par :

ou r-- et r+

+

d6signent les distances entre deux

spins de memes signes, r+_ et r_+ d6signent les

distances entre deux spins de signes opposes.

Il vient, apr6s J’introduction de la deformation :

Avec les notations il vient, d’après (1),

avec eyy

= -

exx.

L’introduction de la deformation ortho-

rhombique a pour effet de r6introduire une inter- action d’échange entre les spins d’ions appartenant

aux feuillets premiers adjacents.

II vient, apr6s un d6veloppement de Taylor

limit6 au premier ordre :

avec z = 8.

Compte tenu de (2), (3) s’écrit, par spin :

avec

Notons que la deformation orthorhombique

proches voisins appartenant a

un

feuillet perpendiculaire

a C,

on a

Ji

ce

50 k [2], d’apr6s des mesures effectu6es

sur

KNiF3 dont l’analogie avec K2NiF4 est evidente ; d’apres d’autres mesures effectu6es sur le meme com-

pose [3], on a pour l’énergie d’anisotropie K ~ 0,5 k.

,

(4)

861 introduit 6galement un terme d’énergie elastique

qui s’écrit, par spin :

si l’on pose

N est le nombre de spins par cm3, soit

CII et C12 sont les constantes de rigidite ; on a approximativement

L’état d’équilibre est obtenu en minimisant 1’energie (3Eex + 3Eei) par rapport a la .défor- mation. Il vient, a l’équilibre :

soit une 6nergie totale par spin

Notons qu’h cette 6nergie s’ajoute, par spin, un

terme d’6nergie dipolaire classique du aux inter-

actions magn6tiques entre feuillets seconds voisins.

Le calcul fournit pour cette 6nergie (Edip)o ci 10-3 k

Cette 6nergie favorise normalement une surstruc- ture suivant c avec duublement du param6tre.

L’apparition d’une structure ordonn6e suivant c sans doublement de la maille exige 6videmment :

I I I. ftude de Ia deformation smusoidale.

-

Si

nous d6signons par nc la distance dans la direction de 1’axe c correspondant a une p6riode de defor-

mation d’amplitude exx, la déformation au niveau d’un feuillet de cote zc/2 s’écrit :

Dans ces conditions 1’energie exchange par d6-

formation s’6crit, en moyenne, par spin :

soit où

C est donne par (5).

L’energie elastique s’ écrit, dans ce cas :

(2) Dans le pas d’une déformation sinusoidale micro- soit

Comme précédemment, 1’etat d’6quilibre est

obtenu en minimisant 1’6nergie (3Eex + AEei) par

rapport a la déformation. D’apr6s (10) et (12), il

vient a 1’equilibre :

soit une 6nergie totale, par spin :

A cette 6nergie s’ajoute le terme d’énergie dipo-

laire classique qui s’ écrit, dans ce cas, par spin :

IV. Discussion.

-

a) Remarquons tout d’abord qu’une deformation sinusoidale de p6riode nc ne

s’etablira dans le cristal que si 1’6nergie totale qui

lui correspond est inferieure non seulement a 1’6ner-

gie correspondant a la deformation uniforme mais

encore aux energies correspondant aux def or-

mations sinusoidales de periodes diff erentes soit n’c.

D’après (8), (14) et (15), on est donc conduit aux

conditions :

ou an est donne en (11).

Les relations (16) et (17) ne sont satisfaites simultan6ment que pour n = 4 et n = 6 a condi- tion de ne retenir que le signe égalité ; on a alors :

On en conclut que si la condition (18) est r6alis6e,

les deux def ormations sinusoidales correspondant

a n = 4 et n = 6 sont d6g6n6r6es en énergie ; elles

sont 6galement d6g6n6r6es en 6nergie avec la def or-

mation uniforme.

Notons a present que d’apr6s (7) et (13), I’ampli-

tude de la deformation uniforme est egale a l’ampli-

tude de la deformation sinusoidale correspondant

d n

=

4. On a d’ailleurs :

Puisqu’il s’agit de deplacements discrets, on

scopique, les constantes de rigidite cli et C12

ne

peuvent

etre d6finies rigoureusement. Elles

ne

doivent gu6re dif- ferer toutefois des constantes de rigidite macroscopique

introduites

en

(6). Nous les prenons 6gales a

ces

derni6res

dans la suite de

ce

travail et,

en

particulier, lors de l’éta-

blissement des inégalités (16) et (17). Nous remercions

Ii. Curien d’avoir attir6 notre attention sur

ce

point.

(5)

862

remarque encore que pour n

=

6, les feuillets sont

deplaces de :

Les deformations sinusoidales int6ressant 4 et 6 feuillets fournissent donc les seuls cas de def or- mation sinusoidale susceptible de se raccorder a

une deformation uniforme. Les figures 3a et 3b

donnent les projections des feuillets yz et xz sur les plans (xOz) et (yOz) dans le cas d’une defor- mation uniforme augment6e d’une deformation sinusoidale correspondant A n == 4.

FIG. 3.

b) Il ressort de la relation (18) qu’a tres basse temperature 1’6nergie libre resultant de l’inter- action d’un ion Ni+ + avec les ions Ni+ + apparte-

nant aux feuillets premiers et seconds voisins est

6gale a

-

(Edip)o soit

-

10-3 k.

(3) La deformation sinusoidale correspondant à n

=

6 peut toujours etre consideree comme resultant de la super-

position pour 1/3 de la deformation uniforme et pour 2/3

de la déformation sinusoidale correspondant h n

=

4.

A partir de (6), on tire la valeur de la défor- mation soit :

Une telle deformation ne peut etre mise en 6vi-

dence par un examen aux rayons X ; c’est ce qu’ont montre des experiences que nous avions

entreprises [1] a basse temperature. De la mome mani6re, nous obtenons a partir de (4) et (5) :

Cette valeur est en bon accord avec celle obtenue a l’aide de considerations analogues appliqu6es au

cas du ferrite de zinc [4].

A 1’appui de cette theorie, signalons encore que la valeur (9) de la deformation correspond pr6ci-

s6ment a la contrainte qu’il faut appliquer a un

monocristal de KNiF 3

3

pour le rendre mono-

domaine [5].

c) Les résutats exp6rimentaux [1] conduisent à

une probabilit6 de fautes a 4,2 OK 6gale à 0,15 ± 0,02 soit approximativement 1/6. Une d6-

formation uniforme n’introduit pas de fautes d’em-

pilements. Par contre les deformations sinusoidales introduisent de telles fautes. On montre facilement que ces probabilités sont respectivement 6gales à 1/2 et 1/3 pour les deformations sinusoidales int6- ressant respectivement quatre et six feuillets.

Il en resulte que l’on retrouve la probabilit6 exp6rimentale si l’on superpose, en moyenne, a une deformation sinusoidale correspondant a n

=

6,

une deformation uniforme int6ressant six f euillets successifs. On obtient d’ailleurs la meme proba-

bilite en superposant a une deformation sinusoidale

correspondant A n

=

4, une deformation uniforme int6ressant huit feuillets (4). On a donc, en

moyenne, une faute d’empilement toutes les six mailles, soit une distance moyenne d’empilement r6gulier 6gale a un peu plus de 100 A.

A plus haute temperature, cette th6orie n’est

plus applicable puisqu’il n’est plus possible de negliger le terme d’entropie dans 1’expression- de 1’energie libre.

Remerciements.

-

Nous remercions M. A. Her-

pin, Chef de Service au Service de Physique du

Solide et de Resonance Magnétique, pour l’intérêt constant qu’il a port6 a ce travail.

(4) D’apr6s la note

au

bas de la page 11,

ces

deux

ma-

nieres de voir sont 6quivalentes.

Manuscrit requ le 10 avril 1964.

BIBLIOGRAPHIE [1] PLUMIER (R.), J. Physique, 1963, 24, 741.

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