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Analyse de livre de : R. White, L'art préhistorique dans le monde, Paris, Éditions de La Martinière, 2004.

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Analyse de livre de : R. White, L’art préhistorique dans

le monde, Paris, Éditions de La Martinière, 2004.

Sophie A. de Beaune

To cite this version:

Sophie A. de Beaune. Analyse de livre de : R. White, L’art préhistorique dans le monde, Paris, Éditions

de La Martinière, 2004.. Pour la science, Société Pour la Science 2004, pp.100. �halshs-00723172�

(2)

Analuses

Art

rupestre

L'ort préhistorique

dqns le

monde

RandallWhite

.

1240

pages,45 euros)

Editions

de

La

Martinière,

2003.

e livre est l'aboutissement d'une

réflexion sur l'art préhistorique et

sur

le

regard que

les

préhis-toriens

y

ont porté durant

le

XXe siècle. Depuis la reconnaissance offi-cielle, en 1902, de l'ancienneté de l'art

pré-historique, un siècle

s'est

écoulé, qui a

vu

de nombreuses

interprétations

se

succéder, depuis celles de l'art pour l'art

jusqu'à celles fondées sur de

« naÏves

transpositions,

d'observations

ethno-graphiques selon lesquelles

l'art

préhis-torique serait la manifestation d'activités

magico-religieuses.

l-abbé Breuil en particulier, qui a dominé la recherche sur la Préhistoire en France pendant la première moitié du XXe siècle,

a été le fervent défenseur de la théorie selon laquelle les repré-sentations picturales avaient valeur propitiatoire. En revanche,

à partir des années 1 950, l'émergence du structuralisme,

sou-tenu, entre autres, par André Leroi-Gourhan, préhistorien

qui marque la seconde moitié du XXe siècle, a coïncidé avec

une remise en question de ces interprétations et une ana-lyse de l'organisation des figures à la fois entre elles et par rapport à la disposition des sanctuaires.

Les travaux d'A. Leroi-Gourhan ont marqué des géné-rations de préhistoriens quiont cherché à mettre en évidence

l'organisation interne des grottes ornées en se consacrant

à

l'analyse technique des figurations et de leur contexte.

Sans préjuger de la signification de cet " art », ces études

ont

apporté de

nombreuses connaissances directes sur

les techniques artistiques de l'époque, et indirectes sur la dimension régionale des sociétés du Paléolithique supérieur.

RandallWhite se situe dans cette lignée. ll insiste sur le fait que les représentations du monde sont variables d'une population

à

l'autre. Ainsi, les Inuits Aivilik font figurer sur

un seul dessin des scènes qui ne sont pas simultanées, ce qui témoigne d'une conception du temps et de l'espace

dif-férente de la nôtre. Nous risquons de mal interpréter leurs

dessins si nous les lisons à partir de nos propres concep-tions. Les quatre chevaux de la grotte Chauvet, considérés

souvent comme un troupeau, pourraient donc représenter

un seul cheval à différents moments ou périodes de sa vie. En effet, I'un est au repos, l'autre est agité, etc. Or, dans un

troupeau, les chevaux n'ont pas des attitudes aussi diffé-rentes au même moment, En outre, la dimension des che-vaux est à l'inverse de ce que devrait montrer un dessin en perspective. Ainsi, certaines f igurations ne seraient pas liées

à l'espace, mais au temps.

Une

telle

approche permet

de

reconstituer la

vie

de

certains objets.

Par

exemple;

R.

White

nous

détaille

l'exécution de la " dame à la capuche

"

de Brassempouy

(Landes),

y compris

les accidents

de

fabrication, les hésitations et les reprises.

Toujours

à

Brassempouy,

R.

White

a

découvert que deux statuettes féminines,

connues isolément, faisaient

en

fait

partie d'une même pièce d'ivoire

quis'est

fendue il y a

25

000 ans.

Face à cet

accident, le sculpteur a retravaillé sépa-rément chacun des deux fragments.

l-analyse

des parures

apporte

de précieuses informations sur la complexité

de la société

au

Paléolithique supérieur. En France, certains coquillages perlorés

provenaient de régions lointaines,

par

exemple, on

a

retrouvé des coquillages

dans Ie Bassin parisien et même en

Alle-.

magne, qui provenaient de la région médi-terranéenne. A l'Est, on observe le même phénomène avec

des coquillages ramassés sur les côtes de la mer Noire et

retrouvés dans des habitations de la plaine russe,

à

plus

de 600 kilomètres de Ià. Ces découvertes laissent suppo-ser une organisation complexe et un réseau d'échanges avec

d'autres groupes lointains.

À

l'autre extrémité de l'Europe,

des sépultures comme celles de Sungir (Russie), oùr des enfants inhumés étaient parés de milliers de perles en ivoire, indiquent une différenciation sociale à l'intérieur du groupe.

R. White montre bien qu'il ne faut pas chercher

d'expli-cation unique à cet art de chasseurs. ll consacre les

der-niers chapitres à d'autres régions du monde, soulignant là que l'expression plastique des peuples préhistoriques rîe se limite pas à l'Europe occidentale de la fin de la dernière gla-ciation. Cet ouvrage fera date, non seulement parce qu'il pré-sente les techniques de l'art, mais aussi parce qu'il nous incite

à nous méfier des interprétations hâtives : la modestie de l'auteur, son refus de toute interprétation hasardeuse, font la force de l'ouvrage. Grâce à ce parti pris, il livre des aper-Çus nouveaux sur un sujet qu'on croyait rebattu. En outre,

l'ouvrage est magnifique et ses illustrations somptueuses, et on peut aussi Ie feuilleter seulement pour le plaisir.

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