HAL Id: jpa-00243933
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Submitted on 1 Jan 1975
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Propriétés et applications des matériaux magnéto-optiques
P. Cœure, D. Challeton, J. Daval, J.P. Jadot, J.C. Peuzin
To cite this version:
P. Cœure, D. Challeton, J. Daval, J.P. Jadot, J.C. Peuzin. Propriétés et applications des matériaux
magnéto-optiques. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1975, 10 (6),
pp.379-392. �10.1051/rphysap:01975001006037900�. �jpa-00243933�
PROPRIÉTÉS ET APPLICATIONS DES MATÉRIAUX MAGNÉTO-OPTIQUES
P.
C0152URE,
D.CHALLETON,
J.DAVAL,
J. P. JADOT et J. C. PEUZIN Laboratoired’Electronique
et deTechnologie
del’Informatique (L.
E. T.I.)
Centre d’Etudes Nucléaires de
Grenoble,
BP85,
38041Grenoble-Cedex,
FranceRésumé. - Les
applications potentielles
des matériauxmagnéto-optiques
sont nombreuses. Onse limitera dans cet
exposé
à cellesqui
ont atteint undegré
d’avancementtechnologique
suffisant. Ils’agit
pour l’essentiel des mémoiresthermomagnétiques
et des composantsopto-électroniques
telsque les
modulateurs, déflecteurs,
composants nonréciproques.
On passera tout d’abord en revue lespropriétés cristallographiques magnétiques
etoptiques
des matériauxqu’on
pense utilisables pources
applications.
Ondégagera
des critères de choix et on discutera lesproblèmes qui
se posent au niveau de l’élaboration du matériau et au niveau de son utilisation dans undispositif.
Parmi tous lesmatériaux en cours
d’étude,
les grenatsferrimagnétiques
sedistinguent
par leurspropriétés
excep- tionnelles. Des travaux récents ont montréqu’il
estpossible
d’accroître sensiblement leurs chances d’utilisation par le choix decompositions
au bismuth et aupraséodyme qui
augmentent considéra- blement les facteurs de mérite.Abstract. - The review of the current status
of magneto-optic
devices is presented and the mate- rialrequirements
are discussed. The mainapplications
are :optomagnetic memories,
bubble domaindisplays, deflectors,
modulators and nonreciprocal integrated
devices. It is shown that garnet thin films are attractive for most of devices. These materialsprovide
clearadvantages
over any other known class ofmagnetic compounds : they
arecubic,
offer greatflexibility
in ion substitutions andsome
flexibility
inFaraday
rotation values. Recent works have shown that thefigures-of-merit
ofthe garnets can be
remarkably
enhancedby
Bi3+and/or
Pr3+ substitutions.1. Introduction. - Les travaux concernant les
appli-
cations
possibles
despropriétés magnéto-optiques
desmatériaux ont été très nombreux ces dernières années et nous ne tenterons pas d’en faire une revue
complète.
Nous
préférons
essayer dedégager
les tendancesactuelles,
et c’estpourquoi
nous nous limiterons auxmatériaux utilisables à
température
ambiante etpré-
sentant des effets
magnéto-optiques importants.
Ces matériaux sont, pourl’essentiel,
des ferrites danslesquels
on a étudiélargement
lesphénomènes
dediffusion
élastique
etinélastique
de la lumière. Seuls lesphénomènes
de diffusionélastique correspondent
àdes interactions fortes. Il en résulte
qu’ils peuvent
conduire à de nombreusesapplications
combinant lespropriétés magnéto-optiques
etmagnétiques
de lamatière.
2.
Propagation
d’une ondeoptique
dans un milieumagnétique [1, 2, 3]. - 2.1 EQUATIONS
DE L’ONDEÉLECTROMAGNÉTIQUE
OPTIQUE. - Auxfréquences optiques
leséquations
de Maxwell conduisent àl’équa-
tion :
où E est le vecteur
champ électrique,
e, la
permittivité
dumilieu,
/10’ la
perméabilité magnétique
du vide.Dans le cas
général
8 estcomplexe
etreprésente
untenseur du second ordre. Les solutions de
l’éq. (1)
sont(pour
une ondemonochromatique)
de la forme :Cela
signifie qu’une
ondeplane
defréquence ro/2 TC
se propage dans la direction s avec une vitesse v. Ceci conduit à
l’équation
d’onde :n =
c/v
est l’indice du milieutraversé,
Bo est lapermit-
tivité du
vide,
c la vitesse de la lumière dans le vide.Pour un milieu
isotrope,
la relation div E = 0 entraîneune
simplification
de(2) qui
devient :Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:01975001006037900
2.2 LE TENSEUR
DIÉLECTRIQUE.
- Le tenseur depermittivité
s’écrit engénéral :
Les termes
diagonaux
sont des fonctionspaires
del’aimantation et les termes non
diagonaux
des fonc-tions
impaires.
Supposons
maintenant que le cristal danslequel
sepropage la lumière
possède
au moins 3 axes desymétrie perpendiculaires
d’ordre 2qui
seront les axesprinci-
paux ox, oy, oz. Suivant ces axes
principaux
le rayonlumineux et la normale os au
plan
d’onde sont confon-dus.
Supposons également
le milieumagnétiquement uniaxe,
c’est-à-dire que l’aimantation a une direction constante,dirigée
selon oz. Dans ces conditions le ten- seur s’écrit :,6,y est
imaginaire
pur.2. 3 EFFET FARADAY
(BIRÉFRINGENCE CIRCULAIRE).
-2. 3.1 Cristaux
isotropes.
- C’est l’effetmagnéto- optique
observéquand
l’onde se propageparallèle-
ment à l’aimantation.
L’éq. (2) s’écrit, compte
tenu de(3) :
Supposons
d’abord que le cristal n’est pas biré-fringent.
Cela entraîne Gxx = 03B5yy. La solution obtenueen annulant le déterminant s’écrit :
D’où deux solutions en n :
La solution
correspondant
à(n +)
estEÿ -
+iEx
et la solution
correspondant
à(n -) est Ey = - iEx .
Ceci
correspond
à deux ondes circulaires droite etgauche.
Après
avoir parcouru dans le cristal une distanceZ,
l’onde
qui
était initialementrectiligne
est devenueelliptique.
Elle est caractérisée parl’ellipticité EF (liée
au
dichroïsme)
et par l’inclinaison dugrand
axe0, :
où a et J
représentent respectivement
lesparties
réelleet
imaginaire
del’expression
entreparenthèses.
0p
est la rotationFaraday
par unité delongueur.
Lorsque EF
estnégligeable, OF
s’écrit :Une
caractéristique importante
de la rotation Fara-day
est sanon-réciprocité :
l’inversion du sens depropagation
nechange
pas le sens de rotation.2.3.2 Cristaux
biréfringents.
-Lorsque
le cristal estbiréfringent,
la lumièreémergente
est fortementelliptique.
Onpeut négliger
dans ce cas le dichroïsme.La solution est donnée par
l’éq. (4)
danslaquelle
exx et eyy sont différents. On trouve pour n les valeurs sui- vantes :Il en résulte que l’onde
peut
être considérée commela somme de deux ondes
elliptiques.
Si l’effetFaraday
est
petit
devant labiréfringence,
on pose :A
partir
des calculs de Tabor[4]
onpeut
caractériser l’onde parellipticité
E et l’inclinaison dugrand
axe03B2.
On trouve ainsi :
où L est
l’épaisseur
du filmmagnéto-optique :
La combinaison de la
biréfringence
cristalline avec la rotationFaraday
a étéparticulièrement
étudiée dans lecas des
orthoferrites,
cristauxorthorhombiques
deformule
TFe03 (T
est une terrerare) (Fig. 1)
et dansle cas des cristaux
rhomboédriques FeF3
etFeB03.
Lesmesures sont en bon accord avec la théorie et montrent bien que la rotation
Faraday apparente 03B2
suit une loisinusoïdale
(formule (6)).
Cette loi est mise facilementen évidence en faisant varier
l’épaisseur
L du cristal :en observant en lumière
polarisée
une lame d’ortho- ferrite dont les faces ne sont pasparallèles,
on voit deszones sombres là où ôL est un
multiple
de 7r. Uneautre méthode consiste à faire varier la
longueur
d’onde
[5]
on utilise dans ce dernier cas le fait que0p/p
varie avec la
longueur
d’onde pour faireapparaître
lesminima et maxima de
fl (Fig. 2).
Certainsorthoferrites,
notamment
NdFe03
ont unebiréfringence
faiblequi
masque moins la rotation
Faraday [6].
Il est mêmepossible
d’annuler labiréfringence
en substituantNd3 +
parPr 3’ qui change
lesigne
de labiréfringence
(Tableau 1).
FIG. 1. - Indices de l’orthoferrite DyFe03 à 6 328 A.
FIG. 2. - Rotation Faraday apparente de YbFeO 3 en fonction de la longueur d’onde.
2.4 EFFET COTTON-MOUTON
(BIRÉFRINGENCE
LI-NÉAIRE
MAGNÉTIQUE).
- Letrajet
lumineux est per-pendiculaire
à l’aimantation.Supposons
que le cristalne
présente
pas debiréfringence
cristalline mais que l’aimantation crée une distorsion uniaxiale. Il enrésulte :
Le déterminant de
(4)
s’écrit :D’où les relations :
Il en résulte une
biréfringence :
Elle transforme la lumière
incidente, polarisée
recti-lignement,
en lumièreelliptique
dans tous les cas où lapolarisation
n’est niparallèle,
niperpendiculaire
àl’aimantation. La
biréfringence magnétique
linéaire estinférieure de deux ordres de
grandeur
à la biréfrin- gence cristalline(Tableau I).
La
plupart
desapplications envisagées
utilisent desgrenats.
Nous consacrerons lechapitre
suivant aurappel
despropriétés
de ces matériaux.3.
Propriétés
desgrenats.
- 3.1 STRUCTURE CRIS- TALLOGRAPHIQUE ETMAGNÉTIQUE [7, 8].
- Ce sont desferrites de formule
générale T3Fe5012
où T est uneterre rare ou
l’yttrium.
Ilsappartiennent
à la classecubique (groupe d’espace Ia3d). Chaque
maillecomporte
8 formules élémentaires :- 16 ions fer
occupent
des sitestétraédriques d
définis par un environnement de 4 ions
oxygène,
- 24 ions fer
occupent
des sitesoctaédriques
adéfinis par un environnement de 6 ions
oxygène,
TABLEAU 1
a) Orthorhombiques (orthoferrites) b) Rhomboédriques
c) Cubique (grenat).
- 24 ions terre rare
occupent
des sites dodé-caédriques
c définis par un environnement de 8 ionsoxygène.
Les
propriétés magnétiques
sont décrites par un modèle deferrimagnétisme
à 3 sous-réseaux :Le sens du moment de la terre rare
dépend
de lanature de celle-ci. Il est
parallèle
au moment du fertétraédrique
pourNd3 +
etPr3 +
etparallèle
à l’octa-édrique
pour les autres.Sur chacun des sous-réseaux l’interaction
d’échange magnétique
estéquivalente
à l’action d’unchamp magnétique appliqué He appelé champ
moléculaire dont la valeur est de l’ordre de106
Oe. Cette interactionse
produit
par l’intermédiaire des ionsoxygène
selonun mécanisme de
superéchange.
Une des
propriétés importantes
desgrenats
est lapossibilité
de trouver descompositions
extrêmement variées par lejeu
des substitutions sur les sites(Tableau II).
TABLEAU II
La substitution du fer par le
gallium
a notammentété
largement
utilisée dans lesapplications
pour dimi-nuer l’aimantation à saturation
(Ga3 + rempli
depréfé-
rence les sites
tétraédriques)
et même l’annuler pour lacomposition Y3Fe3,75Ga1,25O12.
Une autre
propriété
trèsimportante
est lapossibilité
d’obtenir une
anisotropie
uniaxiale dans les films mincespréparés
parépitaxie
enphase liquide.
Ce sontles
grenats comportant
deux terres rares dont l’uneau moins
possède
un moment orbital nonnul,
et toutparticulièrement Sm3 +, Eu3 +,
@pr3 +, Nd3 +, Tub 3+@
Tm3 + qui
manifesteront uneanisotropie
de croissancepositive
élevée.Enfin l’étude intensive de la croissance cristalline des
grenats
massifs et des films minces apermis
d’atteindre desqualités exceptionnelles indispensables
pour lesapplications.
3.2 ORIGINE DES EFFETS
MAGNÉTO-OPTIQUES.
-Le Gall a
analysé
dans un article récent[9]
les diffé- rentes interactionsmagnéto-optiques
et en a bienmontré la diversité. La
description macroscopique
de ces
phénomènes
se fait aisément en utilisant commepoint
dedépart
lesdipôles électriques pq
etmagné- tiques m q
induits par lerayonnement optique
de fré-quence
03C9/2
TC. On montre ainsi que les cristauxmagné- tiques
sontbigyrotropes
dans la bandeoptique,
c’est-à-dire que l’effet
magnéto-optique
sedécompose
endeux termes :
- Un terme
dispersif dépend
étroitement des tran- sitionsdipolaires électriques.
Cet effet est dû dans lesgrenats,
pour unepart
à des transitions2p -
3dentre les anions
02-
et les ionsFe3 +,
et pour une autrepart
à des transitions 4f ~ 5d entre niveaux des terresrares. L’effet
Faraday dispersif peut
êtrereprésenté
par la fonction
[10, 11 ],
coo
correspond
à uneénergie
de2,8
eV.Cette loi a été
démontrée,
enparticulier,
pour le BiCaVIG(Fig. 3).
FIG. 3. - Variation de l’effet Faraday du BiCaVIG en fonction de la longueur d’onde.
Il est assez difficile de
départager
la contribution des 3 sites à l’effetFaraday.
Ceci a été démontréexpéri-
mentalement par R. W.
Cooper qui
écrit l’effet dis-persif sous
la forme[12],
Les mesures effectuées sur les
grenats d’yttrium,
degadolinium
et de terbium montrent que0p
doitdépendre
linéairement de l’aimantation des sous-réseaux.
- Un terme non
dispersif est
associé aux transitionsdipolaires magnétiques.
Ilprovient
de laprécession
des
spins
dechaque
sous-réseau dans lecamp
d’échange
leplus
élevé. Enpartant
del’équation
dumouvement des
spins,
(où
y est lerapport gyromagnétique).
On trouve
qu’il
existe deux valeurspossibles
de laperméabilité optique
En tenant
compte
des ordres degrandeurs respectifs
de la
fréquence optique (03C9 ~ 1013 Hz)
et duchamp d’échange (He N 106 Oe),
on en déduitDans le cas des
grenats
il fautprendre
en considéra-tion les 3 sous-réseaux
[13]
Les mesures effectuées par
Cooper
et ses collabora-teurs
[12]
ont montré que dans le YIG à 77 K et pourune
longueur
d’onde de1,15
03BC, la rotationFaraday
estdue pour 75
%
aux transitionsdipolaires électriques.
3. 3 FACTEUR DE MÉRITE DES GRENATS. - On verra
dans la suite de
l’exposé
que laqualité
d’un matériaumagnéto-optique
se mesure notamment par la valeur durapport M2
=9F ja (0153
est le coefficientd’absorp- tion).
Si0,
décroît defaçon
monotonequand  augmente,
oc, par contre, est maximum pour certainesfréquences
de résonance(Fig. 4).
Il en résulte queM2
passe par des minima pour ces mêmes
fréquences (Fig. 5).
Un desproblèmes majeurs
rencontrés lors desapplications
estd’augmenter M2
leplus possible.
Une
première
méthode consiste àremplacer
le fer par legallium.
Cette dilution des ions fer a pour effet de diminuer a à lalongueur
d’onde donnée. Malheureuse- ment, et conformément auxprévisions
de R. W. Coo- per[12],
l’effetFaraday
diminueégalement (Fig. 6)
et
M2
reste sensiblement constant.REVUE DE PHYSIQUE APPLIQUÉE. - T. 10, NO 6, NOVEMBRE 1975
FIG. 4. - Comparaison des coefficients d’absorption de quelques matériaux.
FIG. 5. - Facteur de mérite BF/a et épaisseur optimum 2Ja (exprimée en microns) de quelques grenats.
Une deuxième méthode consiste à utiliser le fait
qu’un agrandissement
de la mailleproduit
une diminutiondu
champ
cristallin etdéplace
lespics d’absorption
vers les
énergies
élevées[14].
. M =Ga, Al ( sites tétraédriques )
o M = In , Sc ( sites octaédriques )
- Contribution dipolaire électrique
FIG. 6. - Effet de la concentration en gallium sur la rotation Faraday OF du GaYIG.
Enfin,
une troisièmeméthode, qui
s’est révélée être laplus efhcace,
consiste à substituerl’yttrium
par un ion dont la contribution à l’effetFaraday
est élevée : c’est le cas deTb3 +, pr3 +, Bi3 + [15].
La contribution deBi3 +
à l’effetFaraday
estparticulièrement
élevée.OF augmente proportionnellement
à la concentrationen bismuth
jusqu’au remplacement
du tiers des ions terre rare(Fig. 7) [16,17,18,19].
Scott et Lacklison ontmontré que le facteur de mérite
M2
du BiSmGaIGpasse par un maximum pour la
composition :
(Fig. 8).
Ceci est
expliqué
en faisant intervenir lecouplage spin-orbite (augmentation
deOF)
et lecouplage
desuperéchange
entre ionsFe3 + (augmentation
del’absorption) [20, 21] ] (1).
Contrairement à l’ef’et
Faraday,
l’effet Cotton-Mouton a été peu étudié. Pisarev
[22]
et Dillon[23]
ont montré
qu’il
varie dans lesgrenats
dans le mêmesens que la
magnétostriction.
Ils ont montréégalement,
de même que Desormière
[24]
et Vien[25]
que cet effect est fortementanisotrope :
lafigure
9 montrel’évolution de cet effet
magnéto-optique
en fonction del’orientation du cristal.
4.
Dispositifs
de visualisation. - Un filmplan
d’unmatériau
magnéto-optique
estplacé
entre unpolari-
(1) Scott, G. B., Lacklison, D. E., Communication privée.
FIG. 7. - Effet de la concentration en bismuth sur la rotation Faraday du BiCaVIG.
FIG. 8. - Facteur de mérite de BiSmGaIG.
seur et un
analyseur,
et est éclairé par une sourceblanche ou
monochromatique (Fig. 10).
L’information àvisualiser,
soitdirectement,
soitaprès projection
surun
écran,
se trouve sous la forme de domainesmagné-
tiques
de formeappropriée. L’expérience
montrequ’on peut manipuler
aisément soit des domainescylindriques (bulles),
soit des domaines en bandes.FIG. 9. - Anisotropie de l’effet Cotton-Mouton dans le YIG.
FIG. 10. - Schéma de principe d’un dispositif de visualisation à effet Faraday.
4.1 DISPOSITIFS A BULLES
MAGNÉTIQUES [26, 27].
-En
supposant
que le matériau a son axeoptique dirigé parallèlement
autrajet
lumineux onpeut
écrire la lumière transmise sous la forme :où
Io
est l’intensité de la lumièreincidente,
L
l’épaisseur
dufilm,
a le coefficient
d’absorption,
(Ja l’angle
del’analyseur
parrapport
à laposition d’extinction,
L1 le coefficient d’extinction des
polariseurs.
On utilise de
préférence
des films àanisotropie
uni-axiale
élevée, dirigée perpendiculairement
auplan
dufilm,
tels que,[28]
Ku : constante
d’anisotropie, M,
momentmagnétique
maximum.
Dans ces conditions on
peut
obtenir des domainescylindriques
dont le diamètre d est de l’ordre del’épaisseur
L. La valeur de d estajustée
au moyendu
champ Ho, parallèle
à l’aimantation(Fig. 11).
Ho
est obtenu au moyen d’un aimantpermanent.
Lecontenu de
l’information, digital
oualpha-numérique
est inscrit dans la mémoire
séquentiellement
selon une ,méthode d’accès par
champ
tournant[29]
mise aupoint
pour les mémoires à bulles
(Fig. 12).
FIG. 11. - Stabilité des domaines d’un matériau magnétique uniaxial en fonction du champ appliqué Ho et de l’épaisseur L.
FIG. 12. - Registre à décalage à bulles magnétiques.
L’observation de l’information ainsi mise en
mémoire est
possible
à trois conditions :- Le diamètre des bulles doit être de l’ordre de 10 ym
(Un agrandissement
del’image
est de toutefaçon nécessaire).
- Le contraste doit être
supérieur
à 10.2013 L’intensité transmise doit être de
quelques %
Par un choix convenable des
polariseurs
onpeut
rendre L1négligeable.
Le contraste élevé est obtenu enfaisant
9a N
0. Il existe alors uneépaisseur
Loptimum
pour
laquelle
l’intensité transmise est maximumEn
posant M2
=0,/a, il
vientAinsi, IMaX
nedépend
que deNf2.
La
figure
13 montre la variationthéorique
de I enfonction de
l’épaisseur
et deM2 [27].
FIG. 13. - Transmission d’un dispositif pour différents fac- teurs de mérite M2 = 9r/a.
L’observation doit être faite avec une lumière verte
correspondant
sipossible
au maximum de sensibilité de l’oeil(A
=0,56 03BC).
On remarque que pour cettelongueur d’onde, l’épaisseur optimum
est située auxenvirons de 20 03BC. Il est donc nécessaire de réaliser les films par des
procédés d’épitaxie.
Les valeurs de lafigure
13 doivent êtrecorrigées
pour tenircompte
despertes
suivantes :-
polarisation
de la lumière blanche( x 0,5),
-
absorption
par lespolariseurs ( x 0,8)2,
-
épaisseur
des films inférieure àLopt (x 0,5).
On constate
qu’en
utilisant les meilleurs matériauxdisponibles
actuellement(grenats
substitués au bis-muth) qui
ont un facteur de mérite de l’ordre de 7degrés/dB
à 5 500A (Fig. 5),
onpeut récupérer
environ 5
%
de la lumière incidente engardant
uncontraste de 20. Ces
propriétés
sont suffisantes pourqu’on envisage
lesapplications
suivantes :- lecture directe de caractères
alpha-numériques,
-
impression
de pagesinscriptibles électriquement,
-
projection
de pages sur écran.Les réalisations verront le
jour,
au moins au labora-toire,
dès que les films degrenats ayant
despropriétés optiques homogènes
etprésentant
peu de défautsmagnétiques (moins
de 5 aucm2)
serontdisponibles
endiamètre suffisant
(1
cmenviron).
4.2 DÉFLECTEURS
[24], [30]. - En
l’absence dechamp perpendiculaire Ho, et lorsque l’anisotropie
uniaxiale est faible
(q 1)
larépartition
de l’aimanta-tion en domaines est voisine de celle de la
figure
14.L’aimantation alternée réalise un réseau de
phase
depas 039B
qui
diffracte la lumière(Fig. 15).
Ceci est ana-FIG. 14. - Répartition de l’aimantation dans une lame mince à faible anisotropie (q 1).
FIG. 15. - Diffraction par effet Faraday.
logue
à la diffraction par un réseau d’indicepériodique créé,
parexemple,
par une onde ultrasonore. La diffrac- tion de la lumière par interactionmagnéto-optique
a été obtenue pour la
première
fois au moyen des ondesmagnéto-élastiques [31] et magnéto-statiques [32].
Lafaible
amplitude
de la lumière diffractée dans les deuxcas
( - 50 dB)
a conduit à rechercher si les domainesen bandes
pouvaient
conduire à un meilleur rendement.Le calcul
peut
en être fait en utilisant le résultat de Raman-Nath(cas
deshologrammes minces).
Le rende-ment dans l’ordre 1 s’écrit alors :
Le rendement est maximum pour L =
2/a
et vaut,en
première approximation :
En
prenant
legrenat
substitué aubismuth, qui
donne à cejour
le facteur de mérite leplus
élevé(M2
= 7degrés/dB
à 5 600Á)
on trouve un rendementthéorique
de l’ordre de 5%
alorsqu’on peut
atteindre 90%
avec un déflecteuracousto-optique.
Malgré
cespertes importantes
le déflecteurmagnéto- optique peut
être intéressant dans les cas où l’on cherche à avoir unadressage
à deux dimensions : 0l’angle
de diffraction estajustable
parapplication
d’un
champ magnétique HI, qui agit
sur le pas duréseau ;
0 le rayon diffracté décrit un demi-cône
quand
onfait tourner la direction du
champ H~.
Les
dispositifs
de visualisation décrits dans ce cha-pitre
en sont encore à l’étude de faisabilité. Ils seheurtent à des
dispositifs
concurrents :0 cristaux
liquides,
diodesélectroluminescentes, céramiques
PLZT pour lesdispositifs
àbulles,
0 déflecteurs
acousto-optiques
pour le second.Leur
propriété particulière
est degarder
la mémoirede l’information. Ceci
peut
êtreparticulièrement
inté-ressant pour
quelques
utilisations.5. Mémoires
thermo-magnétiques [33, 34].
-5. 1 PRINCIPE. - Le
développement toujours
croissantdes ordinateurs crée un besoin
permanent
en mémoires de masse de très hautecapacité.
Actuellement cesmémoires sont des
disques
revêtusd’oxyde
de ferdont la
capacité peut
atteindre108
bits(par disque)
àraison de 2 x
105 bits/cm2.
L’accroissement des capa- cités à coût constant nécessite un accroissement de la densité d’information. Celle-ci est limitée par la dis- tance entre ledisque
et la tête de lecture et, dans une moindre mesure, par lepositionnement
de la tête et par lerapport signal/bruit
à la lecture. En se référant auxarticles de J. M. Harker
[35]
et de D. Mee[36],
onpeut
estimer que la limite de la densité sur lesdisques
seravoisine de
10’ bits jcm2.
L’idée de base de
l’enregistrement thermo-magné- tique
a été deremplacer
la tête de lecture-écriture tradi- tionnelle par une têteoptique
afin de gagner à la foisen densité et en
temps
d’accès.L’énergie
dupinceau
lumineux est utilisée à l’écriture pour chauffer le
point
mémoire et provoquer ainsi le renversement de l’aiman- tation. Celle-ci bascule sous l’action du
champ
déma-gnétisant
si on adépassé
latempérature
de Curie ousous l’action d’un
champ
continu parce que lechamp
coercitif a fortement diminué.
Pour lire l’information on utilise le même
système d’adressage optique qu’à
la lecture mais avec unpin-
ceau de faible intensité pour ne pas chauffer le
point
mémoire. On utilise de
préférence
l’effetFaraday qui permet
d’atteindre unrapport signal/bruit
élevé. L’enre-gistrement peut
être effectué par page, avec lectureholographique
de la page, ouplus
conventionnellement bit par bit.Les
performances
des mémoiresthermomagnétiques
ont été limitées pour l’essentiel par les
propriétés
dumatériau
d’enregistrement.
Eneffet,
il fautoptimiser
les
paramètres
suivants :1.
épaisseur
L de l’ordre du micron pour atteindre la densité maximumpermise
par ladiffraction,
c’est-à- dire108 bits/cm2,
2. aimantation
perpendiculaire
auplan (Ku >
2nez 2
3.
champ
coercitif élevé pour stabiliser lesdomaines,
4.
température
de Curie de l’ordre de 120 °C pour que l’information soit stable àtempérature
ambiantesans que
l’énergie d’inscription
soittrop élevée,
5.
cycle d’hystérésis rectangulaire,
6. coefficient
d’absorption
de l’ordre de104 cm-1 (= 1 /L)
et facteur de mériteM2
élevé pour obtenirun bon
rapport signal/bruit
à lalecture,
7.
technologie
de fabricationpermettant
la réali- sation deplans
mémoires decapacité
élevée(- 109 bits).
5.2 MATÉRIAUX POUR MÉMOIRES THERMOMAGNÉ- TIQUES. - On trouve dans les articles récents de Brown
[37]
et Di Chen[38]
lesperformances
des maté-riaux étudiés
depuis
1965 pour cetype d’application.
Parmi eux, le
grenat
degadolinium
a été étudiépendant
7 ans dansplusieurs
laboratoires[39, 40, 41]
sans
qu’on
ait réussi àdépasser 10’
bits parplan
mémoire
(10 cm2
dematériau-106 bits/cm2).
Unevariante utilisant l’association d’un
grenat
et d’unphoto-conducteur
est encore à l’étude[42].
Dans ce
domaine,
lesferromagnétiques métalliques
sont mieux
placés
car ilspeuvent
êtrepréparés
engrande
surface selon des méthodeséprouvées (évapo-
ration ou
pulvérisation).
C’est ainsi que le MnBi asemblé, pendant longtemps,
être leplus prometteur.
Il
possède
en effet un facteur de mérite élevé(Tableau III) qui permettrait
d’obtenir unrapport signal/bruit
à la lecturesupérieur
à 20 dB pour une bandepassante
de 50Mbits/s.
Malheureusement les essais en laboratoire ont montré que desphéno-
mènes d’instabilité dus à l’existence de deux
phases
cristallines ne
permettraient
pas d’atteindre la fiabi- lité voulue. Sesisomorphes
MnAlGe et MnGaGesont stables mais la densité est limitée à
10’ bits/cm2.
Il en est de même du
ferrimagnétique
GdCopréparé
sous forme
amorphe [43].
Les études les
plus
récentes ont montré que PtCo réalise le meilleurcompromis,
c’est-à-direqu’il peut
donner unsignal/bruit
de 17 dB à 50Mbits/s
et pourune densité de
108/cm2 [37].
On a démontré en labo-ratoire
qu’on pourrait
réaliser avec ce matériau desdisques
standards de 14 pouces(35,6 cm)
dediamètre, portant
ungigaoctet (8
x109 bits)
par face(10’ bits/cm2).
Deux faces dedisque pourraient
êtreadressées par une barrette de lasers AsGa à l’aide d’un
jeu
de miroirs.Le débit serait de 18
Mbits/s
pour une vitesse de rotation dudisque
de 3 600tr/min.
TABLEAU III
Il semble
cependant
que cesperformances
ne soientpas suffisantes pour
qu’une
mémoireoptique
concur-rence efficacement les
technologies éprouvées qui progressent
d’année en année. Il est nécessaire de démontrer que cestechniques d’enregistrement opti-
que
permettent
dedépasser largement
les10’ bits/cm’
pour réaliser des mémoires
qui
atteindraient1012
bits.La réduction du coût et du
temps
d’accèsqui
en résul-terait, justifierait
alorspleinement
ledéveloppement
decette nouvelle
technologie.
Les concurrents desdisques
FiG. 16. - Performances des technologies à haute densité.
les mieux
placés
actuellement sont les mémoires à bullesmagnétiques
et les mémoires MOS à transfert decharges (C.
C.D.).
Ce sont desdispositifs
entière-ment état solide
qui
devraientremplacer
lesdisques
àtêtes fixes avant 1980 et
peut-être
lesdisques
à têtemobile dans les années 80
(Fig. 16).
6. Modulateurs. - Les modulateurs électro-
optiques, acousto-optiques, magnéto-optiques
sontutilisés
depuis longtemps
dans desappareillages
demesure. L’effet
magnéto-optique
des verres à constantede Verdet élevée est utilisé notamment dans des
pola-
rimètres
(Bendix-Fica-Jouan...) qui
sontcapables
demesurer
10-4 degrés
entre 1 900 et 6 000Á.
Cependant,
ce sont les études dessystèmes
de télé-communication sur
porteuse optique qui
ont relancéles études dans ce domaine. On
exige
alors des per- formances difficiles à atteindre : z- une bande
passante
de 280MHz, compatible
avec le débit de 140
Mbits/s
de latélévision ;
- une
puissance
de commande dequelques
mWpar MHz pour une
profondeur
de modulation de 100% ;
- des
pertes
d’insertion inférieures à 3dB,
à0,85 03BC
ou1,06 03BC (compatibilité
avec les fibresoptiques
et les sources AsGa ou
YAG-Nd3 +).
6.1 MODULATEURS RÉALISABLES AVEC DES CRISTAUX MASSIFS. - La
figure
17 est unexemple
demontage
utilisé[44].
Unchamp
continuHo
oriente l’aimanta- tion du cristal dans la directionperpendiculaire
àl’axe. La modulation de la lumière est
produite
parle courant
I(t) qui,
circulant dans lesolénoïde, produit
un
champ
de commandehz.
La rotation duplan
depolarisation
s’écrit :mz est la fraction de l’aimantation M
qui
estalignée
par
h,
dans la direction oz.FIG. 17. - Schéma de principe d’un modulateur magnéto- optique.
({Jp est la rotation
Faraday
maximum par unité delongueur. L’énergie
stockée dans le barreau s’écrit :La
puissance
réactive pour une bandepassante Af s’écrit :
Sachant que
il vient :
(Hi
est lechamp interne) :
Dans cette formule :
2022 p est la
profondeur
de modulation 2022Hi
estproportionnel
à M.Cette
équation
montre que pour réduireP,
M etH;
doivent être faibles. Cela est obtenu en choisissant
avec Le Craw
[44]
ungrenat d’yttrium
substitué augallium (GaYIG)
de faible aimantation(de
l’ordrede 200
G)
et de faible diamètre. Ce genre de modula- teur fonctionne bien entre1,52 03BC
et4,5
y. Lespertes optiques
sont de l’ordre de0,5 dB,
la bandepassante
de 200MHz,
et la consommation de l’ordre de 2mW/MHz
pour p = 1. L’utilisation d’un laser àYAG-Nd3 +
émettant à1,06
y supposequ’on
utiliseun autre
grenat
que le GaYIGqui
esttrop
absorbant à cettelongueur
d’onde.6.2 GUIDES D’ONDES
MAGNÉTO-OPTIQUES.
- Le déve-loppement
des études de circuitsoptiques intégrés
a donné à Tien
[45]
l’idée de moduler la lumière enutilisant l’effet
Faraday
dans les films minces degrenats.
Cette couche mince secomporte
comme unguide
d’ondeplan
etsépare
l’onde incidente en modes discrets transversesélectriques (TE)
et transversesmagnétiques (TM).
Par suite de l’existence de termes non
diagonaux
dans le tenseur de
permittivité
on nepeut parler
demodes TE et TM
séparés :
ilapparaît
lephénomène
de
couplage
de modes. Le traitementmathématique,
effectué à
partir
del’éq. (2’), permet
de mettre en évidence uneintégrale
decouplage qui
s’écrit :(L’étoile * signifie
laconjugaison complexe.) ey
ethy
sont lescomposantes (sur oy)
deschamps électrique
E etmagnétique
H des modes. La lumièrese propage dans la direction oz
(Fig. 18).
FIG. 18. - Propagation de la lumière dans un film de grenat magnétique.
Le calcul montre que
l’échange
depuissance
entreun mode TE et un mode TM de même rang est
pério- dique (Fig. 19).
La conversion maximum est obtenue pour0,
z =rc/2
dans le cas ditdégénéré,
c’est-à-direquand
les modes TE et TM ont même constante depropagation (Li
=03B2TE - f3TM
=0).
Dans les maté-riaux à
symétrie cubique
Li n’est pas nulle etl’échange
de
puissance
s’inverse pour unelongueur
1 =nld.
FiG. 19. - Couplage de modes.
Pour éviter cela on inverse le sens de
l’aimantation,
et par
conséquent
lesigne
ducouplage
selon unepériodicité
21. La conversiond’énergie
TE - TMpeut
alors être totale. Lalongueur
de conversion estégale
àL’inversion du sens de l’aimantation du film a été obtenue par Tien en faisant circuler un courant dans
un conducteur en forme de
serpentin déposé
sur lefilm
(Fig. 20).
Au repos l’aimantation est maintenue à 450 de l’axe oz par unchamp
continuHo.
Avec cedispositif
Tien a atteint une bandepassante
de 300 MHz.FIG. 20. - Modulateur utilisant le couplage de modes dans un
film de grenat.
La
puissance
de commande du modulateurmagnéto- optique
est,d’après
la formule(11), proportionnelle
au facteur de mérite
Il est
important
de savoir réaliser des matériaux de bonnequalité optique
etmagnétique
etprésentant
des facteurs de mérite
Ml
etM2
élevés. Lesgrenats
substitués au bismuth et augallium conviennent,
à la condition de maintenir l’aimantation dans le
plan
du film : le bismuth
augmente
la rotationFaraday
mais crée une
anisotropie
de croissancepositive.
Enassociant le
praséodyme
au bismuth il a étépossible
d’obtenir
l’anisotropie négative
nécessaire[46, 47].
Le tableau IV donne les
propriétés optiques
essen-tielles de
quelques compositions
récemment étudiéesau L. E. T. 1.
7.
Dispositifs
nonréciproques [48].
- La structureutilisée est celle de la
figure
18. Leschamps
du modeeffectif se
propageant
dans la couchemagnéto-optique
TABLEAU IV
sont une combinaison linéaire des
champs
des modesde base
d’amplitude a(z) (pour TE)
etb(z) (pour TM).
Cesamplitudes
varient en suivant la relation :a(o)
etb(o)
sont les valeurs des coefficients àl’origine.
T est une matrice de transfert
unitaire, caractéristique
de l’effet
gyrotrope
utilisé. La forme de T varie enfonction de la direction et du sens de l’aimantation.
Il est
possible
de réaliser desdispositifs
tels que gyra- teurs,isolateurs,
circulateurs en utilisant lespropriétés
non
réciproques
de la couchemagnétique.
Celasignifie
que la matrice de transfert de l’onde directe est dif- férente de la matrice de l’onde inverse. Cette pro-
priété
a été notamment utilisée pour laconception
d’un isolateur
[49].
Cedispositif
est réalisable par la mise en série d’un absorbeur sélectif et d’un conver-tisseur unidirectionnel de modes
(Fig. 21).
L’absor-FIG. 21. - Schéma de principe d’un isolateur.
beur sélectif est réalisable
simplement
endéposant
sur le
grenat
une couchemétallique
delongueur adéquate qui
absorbe 100 foisplus
le mode TM que le mode TE[50].
Le convertisseur unidirectionnelest
plus
difficile à réaliser.Wang [51]
et Warner[48]
ont
proposé
dedéposer
sur legrenat
un matériaubiréfringent
dont le rôle est à la fois de réaliser la condition d’accord dephase
et de fournir la conversionde modes