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Henri Lagotala, 1889-1954
PITTARD, Eugène
PITTARD, Eugène. Henri Lagotala, 1889-1954. Archives suisses d'anthropologie générale , 1954, vol. 19, no. 2, p. 107-108
Available at:
http://archive-ouverte.unige.ch/unige:97333
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Extrait des Archives suisses d'Anthropologie générale.
Tome XIX, N° 2, 1954.
Henri LAGOTALA, 1889-1954
Henri Lagotala, qui vient de nous quitter, était professeur de géologie aux Universités de Neuchâtel et de Genève. Il avait fait ses études à Genève, atteignant le doctorat ès-sciences avec une thèse de géologie.
Il avait commencé sa carrière scientifique en collaborant avec son premier maître à des recherches d'anthropologie générale. Il poursuivit ces études à Paris, au Laboratoire des Hautes Etudes que dirigeait L. Manouvrier.
Cependant la géologie qui avait été son souci primordial devait le reprendre tout entier.
Il n'en reste pas moins que sur les 73 indications bibliographiques recueillies par M. Lanterna, du Muséum d'histoire naturelle de Genève, et représentant les publications de Lagotala, il en est 22 qui concernent l'anthropologie: études de caractère raciologique (en collaboration) concer- nant les Lazes, Kurdes, Arméniens - les Mali-nkès - les crânes burgondes - ceux de Guiry (S.-et-0.) de la période néolithique-; examen d'une perforation cranienne de l'époque magdalénienne, station de Veyrier;
études sur les squelettes de Guiry; sur les squelettes suisses de l'âge du fer;
sur les ossements de Mechta-el-Arbi (Algérie); recherches de morphologie humaine comparative, concernant le fémur et le tibia, etc.
Plusieurs de ces travaux ont paru dans les présentes Archives; d'autres ont été publiés dans les comptes rendus de congrès, dans le Bulletin de la Société d'Anthropologie de Paris, dans plusieurs volumes de l'A.F.A.S.
En 1933, paraît la dernière communication anthropologique de Lagotala, celle-là concernant la préhistoire et rappelant les· débuts de sa carrière:
industrie lithique de caractère paléolithique provenant du Congo français;
ce fut comme un souvenir que l'auteur adressait aux recherches de ses jeunes années.
Dans le domaine qu'.il avait définitivement choisi Lagotala a rendu de grands services à notre science, pour cette période si difficile à connaîtré dans certains de ses détails qu'est le Quaternaire. Et comment oublierions-
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nous sa collaboration dans nos fouilles de Dordogne où il montra déjà ses qualités de travai_lleur infatigable et d'excellent observateur.
Henri Lagotala meurt à 65 ans laissant derrière lui, malgré un harassant enseignement, une carrière scientifique qui pouvait faire espérer encore de riches moissons.
Un destin ignorant en a décidé autrement.
Eugène PITTARD.