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Champignons et Santé Humaine

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Champignons et Santé Humaine

Réponses aux questions :

Végétaux « au sens large » : plantes (végétaux terrestres) + toutes les algues (végétaux aquatiques) = groupes polyphylétique.

Végétaux « au sens strict » : plantes (végétaux terrestres) + algues vertes + algues rouges = lignée verte = groupe monophylétique.

Taxonomie : décrire, nommer et classer (ranger dans un groupe) Systématique : sciences qui consiste à organiser la classification

Linné a généralisé le système binomial de nomenclature, il ne l’a pas inventé.

Dans le cycle de vie d’une plante :

Sporophyte : structure qui faisait suite fécondation est à 2n chromosomes, c’est à ce niveau que se fait la production des spores par méiose

Gamétophyte : structure à n chromosome formée à partir d’un spore au niveau de laquelle se fait la production de gamètes.

Chez les végétaux :

- gamétophytes dominant : chez les Bryophytes : la plante que l’on voit est un gamétophyte et cette plante est bien visible, va vivre bien plus longtemps que le sporophyte (dont elle n’a pas parlé) qui est petit et ne vit pas longtemps - à partir des ptéridophytes : La plante que vous voyez est un sporophyte (2n) cette plante bien visible va vivre bien plus longtemps que le gamétophyte qui est plus petit et ne vit pas longtemps on dit donc alors que le sporophyte est dominant

Les gamétanges sont des organes qui produisent et protègent les gamètes Chez les spermaphytes :

-le grain de pollen est un gamétophyte mâle : il contient le gamétange (dont la prof n’a pas parlé) qui lui-même contient les gamètes mâles

- l’ovule est un organe qui contient le gamétophyte femelle (dont elle n’a pas parlé) qui même contient un gamétange (dont elle n’a pas parlé) qui contient le gamète femelle.

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Comme toutes relations, elles sont à 2 versants, négatif et positif

I. Aspects NÉGATIFS de la Relation Homme / Champignons

Les champignons peuvent avoir un rôle néfaste et délétère direct sur l'homme en entraînant : - Les mycétismes,

- Les mycotoxicoses, - Et les mycoses.

Ils peuvent aussi avoir une action néfaste indirecte sur la santé humaine lorsqu'ils induisent : - Des maladies des végétaux consommés par l'homme

- Ou par des biodétériorations.

Effets directs :

A. Mycétismes

Les mycétismes sont des intoxications alimentaires provoquées par l'ingestion de sporophores de macromycètes toxiques (communément appelés champignons).

Ainsi, 1500 à 2000 cas d'intoxication sont déclarés chaque année dans les CAPTV.

L’intoxication peut être due à une mauvaise identification ou mauvaise connaissance, confusion d’espèce Souvent dans un contexte familial ou festif

Une 100aine d'espèces sont réellement toxiques, et 10 à 20 espèces sont susceptibles d'être mortelles.

Le problème est que certaines sont très fréquentes dans l'environnement de l'homme.

Les intoxications sont classées en 2 groupes de syndromes (ensemble de symptômes, de signes cliniques) en fonction de la durée d'incubation (temps de latence du 1er symptôme)

Sachant que plus la durée est importante, plus le syndrome est grave :

Syndromes PRÉCOCES

 Durée d'incubation courte  < 6h :

ils sont caractérisés par des troubles fonctionnels, et ils sont généralement bénins, le pronostic est bon

Syndromes TARDIFS

 Durée d'incubation longue 6 à 14h :

elles se traduisent par des troubles fonctionnels et organiques (les cellules des organes seront attaquées) ce sont des intoxications bien plus graves et certaines peuvent conduire au décès

Nouveaux syndromes

 Ils sont apparus récemment (depuis quelques années) encore mal connus donc n'étant pas encore classés.

Une quinzaine de syndrome ont été décrit dans les mycétismes.

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1) Le Syndrome PSILOCYBIEN

Les syndromes psilocybiens sont des intoxications assez rares mais le plus souvent VOLONTAIRES car utilisés dans lors d’un usage récréatif.

 Ils sont dus à des champignons que l’on appelle psylocibes. Mais d’autres espèces que les psylocibes peuvent être à l’origine de ce syndrome

a) Contexte Historique :

• Au XVIème et au XVIIème siècle, lors de la colonisation de l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud, les colons ont découvert que les populations locales consommaient des champignons hallucinogènes (Psilocybe mexicana) lors de cérémonies rituelles (cérémonie chamanique)

• Ces pratiques ont été interdites par les catholique, pratiquées secrètement jusqu’au XXème siècle

• Dans les années 50, on a redécouvert les champignons hallucinogènes en Amérique. On a alors pu identifier et synthétiser par des chimistes la Psilocybine.

• Dans les années 70, la consommation se répand dans le contexte de la toxicomanie, pour l'activité psychodysleptique.

• Au XXème siècle, on recense plus de 150 espèces de champignons hallucinogènes dont environ 100 Psilocybes, qui peuvent être consommés frais ou séchés (permet d’en faire le commerce).

b) La Toxine : PSILOCYBINE Il s'agit d'une molécule :

- Hydrosoluble et thermostable (même séchés, les champignons hallucinogènes sont actifs), C’est un métabolite secondaire

- Déphosphorylée en psilocine IN VIVO, dont la structure est proche de la sérotonine, - Active sur le système sérotoninergique en tant qu'agoniste.

c) Les Manifestations Cliniques :

Les signes cliniques apparaissent dans un délai de 30 min à 1h, il s'agit donc d'un syndrome précoce.

- Une hyperesthésie visuelle, auditive, tactile, c'est-à-dire des sensibilités exagérées conduisant à des hallucinations (effets recherchés),

- Des troubles de la pensée, l'humeur et sentiments peuvent aller dans les 2 sens (euphorie ou anxiété, panique) - Ces symptômes durent environ de 3 à 6h après l'ingestion et ont une évolution favorable en 6 à 12h.

En cas de consommation excessive, ces champignons hallucinogènes entraînent - des troubles cardiovasculaires,

- infarctus du myocarde - des convulsions, - un coma

- On peut avoir chez des personnes plus fragiles, des troubles mentaux d) Les traitements : Le repos,

Une prise en charge psychiatrique si nécessaire,

L'administration d'anxiolytiques pour contrebalancer les troubles de l'humeur.

e) Stupéfiants et Psychotropes

Arrêté ministériel du 22 février 1990. Annexe III et IV

Liste des substances classées comme stupéfiantes : psilocine, psilocybine, leurs isomères, leurs sels

et les préparations en contenant Liste des produits psychotropes :

 Les champignons hallucinogènes : psylocibes

Le plus courant en France et en Europe est le psylocibe lancéolé (c’est donc le plus consommé) Ils poussent en groupe dans les prés et prairies, en montagne. Ce sont des espèces saprotrophes

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2) Le Syndrome COPRINIEN

Les syndromes copriniens sont des intoxications involontaires dues à la consommation d'un champignon commun, le Coprin noir d'encre, associée à une consommation d'alcool.

Le coprin noir d’encre pousse en touffe sur les pelouses ou parc C’est une espèce saprotrophe.

Le sporophore est éphémère, il devient déliquescent et noir (d’où le nom)

La toxine impliquée entraine un effet d’intolérance à l'alcool, ou effet Antabuse, qui existe aussi avec les médicaments.

La toxine est un métabolite secondaire, appelée Coprine,

In vivo : Elle est hydrolysée après ingestion et elle bloque la transformation de l'alcool par le foie, par l’inhibition d'une enzyme hépatique qui permet de métaboliser l'alcool.

 On a alors une accumulation de l'acétaldéhyde dans le sang.

Les signes cliniques = Le délai est court, de 30 minutes à 2h, c'est donc un syndrome précoce.

Signes cliniques sont un éréthisme cardiovasculaire, semblable aux manifestations des personnes buvant trop d'alcool Signes cliniques:

- Bouffées de chaleur,

- Rougeurs du visage et du cou, - Tachycardie, hypotension,

- Nausées, vomissements, maux de tête, - Vasodilatation périphérique généralisée.

Le traitement est symptomatique, réhydratation

Ces signes disparaissent en quelques heures, mais il ne faut pas consommer d'alcool pendant 3 à 5 jours, sinon les signes réapparaissent.

3) Le Syndrome RÉSINOÏDIEN

Les syndromes résinoïdiens sont des intoxications involontaires dues à des confusions entre des espèces toxiques et des espèces comestibles

 C’est le syndrome le plus fréquent, de très nombreuses espèces en sont à l’origine. La toxine est inconnue Il s'agit de syndromes à délai d'incubation court.

C'est un syndrome gastro-intestinal : - provoquant des nausées, - des vomissements, - des diarrhées

- et des douleurs abdominales

 RISQUE MAJEUR : pouvant provoquer une déshydratation surtout chez les personnes âgées et les enfants.

Ces signes durent 1 à 2 jours mais ça dépend de la personne et de la dose ingérée.

Généralement, un traitement symptomatique suffit, en effectuant un rééquilibrage hydro-éléctrique = bien faire boire la personne pour réhydrater

La sévérité est variable selon les espèces consommées, mais en général, ces intoxications sont bénignes. Elles ne sont toutefois pas à négliger chez les enfants et les personnes âgées.

Par exemple, un syndrome « léger » d'incubation de 30 minutes à 2h et donc un syndrome précoce

Elle peut résulter de la confusion des Bolets Satan avec les Cèpes de Bordeaux (400 cas avérés dans le sud- ouest). La confusion relève plus de la méconnaissance (touristes…)

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4) Le Syndrome PHALLOÏDIEN

a) Description

Le syndrome phalloïdien est le syndrome TARDIF le plus fréquent et le plus grave,

 Elle représente 90 à 95% des intoxications

mortelles

dues aux champignons.

À ce jour, il n'existe toujours pas d'antidote.

Ces intoxications sont involontaires,

Elles sont liées à des confusions avec des espèces comestibles.

La principale espèce responsable est l'Amanite Phalloïde (Amanita phalloïdes).

 Elle est ectomycorhizienne

Cette dernière pousse surtout dans les bois de feuillus, du printemps à l'automne.

C’est donc une espèce fréquente

Elle se développe donc dans des espaces vastes et durant une longue période.

D’autres espèces peuvent impliquées dans un syndrome phalloïdien

Ça peut être des amanites mais également d’autres macromycètes, venant d’autres genres.

b) Les toxines

Ces champignons contiennent de nombreuses toxines, mais les toxines responsables du syndrome phalloïdien sont les amanitines en particulier l’α-amanitine

Ces molécules sont des octapeptides (8 acides aminés) cycliques, et de ce fait, elles sont résistantes : - À la chaleur = thermostable (même cuits, les champignons restent toxiques),

- À la dessiccation (même séchés, ils sont toxiques), - Aux sucs digestifs.

Ces toxines agissent en bloquant la synthèse protéique par inhibition de l'ARN polymérase II,

 D’où une inhibition de la synthèse des protéines qui conduit à une lyse cellulaire Elles subissent un cycle entéro-hépatique, donc leurs cibles sont

➢ essentiellement les cellules intestinales et hépatiques,

➢ et à moindre degré, les cellules rénales car l’élimination est urinaire et la forme est inchangée La dose létale est de 0,1 mg/kg, donc un chapeau suffit !

c) Manifestation clinique et prise en charge

Le tableau clinique 4 phases, s'inscrit sur une longue durée, car ce syndrome fait partie des syndromes tardifs, à longue durée d'incubation.

Il dépend des personnes et des doses ingérées, mais en général, il se traduit par : -

J-0

: phase d'incubation silencieuse, entre 10 et 12h en moyenne,

-

J-1

: syndrome digestif très sévère caractérisé par une gastro-entérite aiguë :

 des vomissements,

 des douleurs abdominales,

 une diarrhée cholériforme (semblables à celles du choléra et abondantes),

 une déshydratation

-

J-2

: rémission clinique apparente « trompeuse », mais en réalité, début de l'atteinte hépatique

-

J-6 à J-10

: Hépatite cytolytique GRAVE, pouvant entrainer le décès dans un contexte d’insuffisance rénale organique aigue.

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Il n'existe pas d'antidote, mais le traitement se distingue en plusieurs étapes par un traitement symptomatique : Il faut une :

- compensation des pertes hydro-électrolytiques (urgence hospitalière), avec une réhydratation massive

- Élimination des toxines : Épuration digestive (s’il n’y a pas eu trop de vomissement, avec du charbon actif ? encore discuté) pour tenter d'éliminer les toxines, il faut donc respecter les diarrhées

- Traitement spécifique : chimiothérapie hépato-protectrice (pour protéger le foie) - Il faut une surveillance clinico-biologique : mesures de soutien générales - Éventuellement dialyse rénale

- Envisager une transplantation hépatique d'urgence.

La prise en charge s'est aujourd'hui améliorée et plus on commence à agir tôt, meilleur sera le pronostic.

Ainsi, la mortalité n'est plus que de 15%.

5) Le Syndrome MYOPATHIQUE ou RHABDOMYOLYTIQUE

En 2000, on a dénombré 12 cas dont 3 décès dans le Bassin d'Arcachon.

En 2001, il y a eu 1 cas en Pologne.

En 2009, on a recensé 2 cas dont 1 décès en Aquitaine.

Le syndrome myopathique, ou rhabdomyolytique, est une intoxication due à une consommation importante et répétée d’une espèce appelée Tricholome équestre, appelé également « Bidaou ».

Ce champignon est consommé depuis très longtemps et était donc considéré/réputé comme comestible Les patients souffrent de : myalgies (au niveau des membres inférieurs)

asthénie (les patients sont très fatigués)

et au niveau biologique on a des signes de rhabdomyolyse (= destruction de cellules musculaires) Le traitement est symptomatique.

Mais le décès peut survenir dans le cas d'insuffisance cardiaque réfractaire au traitement.

La toxine est à ce jour inconnue.

Depuis 2005 : Il y a eu un décret interdisant la vente (import/export) ou le don de champignons (espèces et sous espèces : correspondant à plusieurs espèces différentes).

Les cas encore rencontrés viennent de la persistance des gens à vouloir manger ces champi

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B. Mycotoxicoses

Les mycotoxicoses sont des intoxications alimentaires provoquées par l'ingestion d'aliments contenant des toxines produites par des micromycètes filamenteux, on parle de mycotoxines ( exotoxines).

1) Contexte Historiques

Ces intoxications sont connues depuis très longtemps.

En effet, au Moyen-Âge, 40 000 personnes sont mortes par ingestion de farines provenant de grains de blés parasités par Claviceps purpurea (un Ascomycota)= ERGOT DE SEIGLE, qui est un producteur d'alcaloïdes vasoconstricteurs.

On parle de « feu de St Antoine » ou du « mal des ardents », « danse de saint-Guy » (sensation de brulures, membres gangrénés qui finit par tomber)

Au XXème : épidémie dans un élevage industriel de dindes en Grande-Bretagne

Ces intoxications se rencontrent plutôt chez les animaux (dans les élevages industriels) Elles sont rares chez l'homme.

En effet, il y a eu une amélioration des méthodes de préservation des aliments et la mise en place de contrôles des taux de mycotoxines.

Certaines mycotoxines sont considérées comme des armes biologiques.

2) Les Espèces Productrices de Mycotoxines

Les espèces de micromycètes responsables sont très nombreuses,

Elles appartiennent essentiellement à 3 genres de micromycètes Ascomicota : - Aspergillus,

- Penicillium, - Fusarium.

Une même espèce peut produire plusieurs mycotoxines, une même toxine peut être produite par différentes espèces

Toutes les souches d’une même espèce ne sont pas toxinogène (ne généreront pas de toxines)

3) Les Mycotoxines

Ce sont des métabolites secondaires généralement thermostables Elles appartiennent à diverses classes chimiques (cyclopeptides, terpènes…)

Les effets toxicologiques sont variés, il y aura différentes cibles au niveau de notre organismes : - foie = activité hépatotoxique,

- rein = néphrotoxique,

- cerveau = neurotoxique, etc …, - cancérogène,

- thermo-nécrosante.

Chaque mycotoxine est produite dans des conditions particulières - de température,

- d’humidité - et de substrat

A chaque molécule correspond un environnement

elles sont excrétées dans le milieu extérieure (on parle donc d’exotoxines) Une mycotoxine peut être produite par différentes espèces fongiques.

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4) Lieu de Production des Mycotoxines

- Elles peuvent être produites très en amont : « au champ », si les conditions climatiques sont favorables

- Ou plus tard : Silos, entrepôts de stockage, de conservation en fonction du taux initial de contamination, de la température, de l’humidité, de l’aération, et d’une éventuelle rupture de la chaine du froid

Il y a pleins de paramètres qui interviennent, on va donc jouer sur ces paramètres pour éviter que les mycotoxines ne soient produites.

- Ou bien dans les 2 cas

5) La Prévention

Elle repose sur : des bonnes pratiques de récolte, de stockage et de conservation,

des contrôles des taux de mycotoxines (le taux maximal d'aflatoxines est de 100 µg/kg).

6) Les Substrats Contaminés

Elle peut survenir sur :

- Les grains de céréales et d'oléagineux (en particulier les arachides), - Les fourrages (foin, paille),  lait, viande,

- Les légumes etles fruits (pomme, banane, raisin) - Les grains de café et le cacao

Et on peut retrouver des mycotoxines tout le long de la chaine alimentaire.

7) Les Aflatoxines :

C’est le groupe le plus dangereux : 25% des cultures alimentaires

La principale espèce productrice est l’Aspergillus flavus, ce n’est peut-être pas la seule.

Les principaux substrats sont : les céréales,

les graines oléagineuses (arachides, coton, soja)  tourteaux = Résidu de céréales qui sert à l’alimentation du bétail

noix, fruits secs, épices lait et produits dérivés

La contamination se fait majoritairement au cours du stockage des denrées (champ aussi mais moins) L’aflatoxine B1 est à la longue hépatotoxiques, génotoxiques et cancérogènes

L’organe cible est le foie.

 Le plus redoutée est la toxicité chronique de cette molécule

Exposé de façon répétée et à faible de doses aux aflatoxines B1 et aflatoxine de manière générale, cela favorise le développement au fil du temps d’un hépatocarcinome (cancer primitif du foie).

Ils posent des gros problèmes de santé publique, surtout en Afrique avec des pertes financières Les facteurs favorisants sont le climat et les mauvaises techniques de stockage

Réglementations européennes qui fixent les teneurs maximales en aflatoxines pour les différentes aflatoxines dans l’alimentation humaine et animale.

En France des dosages sont effectuées au moment de l’importation des denrées alimentaires et sur le marché.

C’est sans doute le groupe le plus réglementés

Les dérivés aussi peuvent être contaminés

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C. Mycoses

Les mycoses sont des maladies provoquées par des micromycètes qui se développent en parasite chez un hôte. Elles peuvent survenir chez l’homme ou chez l’animal.

La science qui étudie les mycoses chez l'homme est appelée mycologie médicale.

Le nom de la maladie est formé en général du nom de genre du champignon, suivi du suffixe « OSE », Par exemple :

- les candidoses, issues du champignon Candida, - les aspergilloses provoquées par les Aspergillus.

- Les dermatophytoses, provoquées par les dermaphytes (qui aiment la kératine humaine ou animale)

1) Répartition géographique des mycoses et de leurs agents

La plupart des mycoses sont cosmopolites (dans le monde entier)

Candidoses, aspergilloses, dermatophytoses...

Certaines ont une répartition large :

 Toutes les régions tropicales et subtropicales du globe D'autres sont endémiques (spécifiques) de certaines régions.

2) Les Espèces Responsables

Elles sont environ au nombre de 400 espèces.

Il s'agit de levures (Candida) et de micromycètes filamenteux qui peuvent être : - Des parasites anthropophiles, (elles ne peuvent vivre qu’en parasites sur l’homme)

- Des parasites zoophiles,

- Des commensales (comme Candida albicans), - Des saprotrophes de l'environnement

3) Les Facteurs Favorisants

Ils sont très nombreux et peuvent être :

Intrinsèques : liés à l'hôte : - Les âges extrêmes de la vie

- sa pathologie sous-jacente, ex le diabète - son environnement,

Par exemple, une personne immunodéprimée, qui suit une chimiothérapie en soins intensifs peut être la cible d'une espèce de champignon qui, en théorie, n'est pas pathogène.

Extrinsèques :

- iatrogéniques,

- liés aux progrès de la médecine : ex la pose d’un cathéter.

Très souvent, tous ces facteurs sont associés chez une même personne

En fait, la combinaison de ces différents facteurs favorise la survenue des mycoses.

4) La contamination

Elle peut être :

- Endogène, lorsqu'il s'agit d'espèces commensales (Candida albicans...), - Exogène (spores, levures) qui peut avoir lieu par : inhalation,

ingestion,

contact sur microlésion ou inoculation (cathéter).

La majorité des pathogènes sont opportunistes. En effet, dans un certain contexte, ils vont pouvoir se développer chez l'homme alors qu'il n'est pas pathogène, au départ.

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5) La Classification des Mycoses

Elle est organisée en 4 groupes en fonction de la localisation des lésions : - Mycoses superficielles, assez fréquentes et souvent bénignes :

Teignes : cheveux

Épidermophyties : épiderme

Onyxis : ongles - Mycoses des muqueuses,

- Mycoses sous-cutanées, (plutôt dans les régions tropicales) - Mycoses profondes au niveau des organes

Les aspects cliniques sont très variés.

Une mycose ne se transmet pas entre individus humains,

SAUF les mycoses superficielles dues à des parasites anthropophiles comme par exemple la teigne (dans les écoles...).

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Effets indirects

D. Maladies Fongiques des Végétaux

Les maladies des plantes cultivées ont :

- Un impact sur la production agricole (en termes de qualité, quantité),

- Un coût économique et environnemental (prévention, traitement car utilisation de beaucoup d’antifongiques).

Ces pathologies ont, dans la plupart du temps, un impact négatif indirect sur l'homme, à travers l'alimentation, l'environnement ou la santé.

Les Espèces Responsables Ce sont des phytopathogènes :

- Des parasites obligatoires des végétaux (2% des espèces connues),

- Des saprotrophes, qui sont des parasites facultatifs, « de faiblesse » des végétaux.

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E. Biodétériorations Nuisibles

On parle de biodétériorations nuisibles lorsque les champignons saprotrophes entraînent une détérioration de substrats utiles à l'homme.

Les micromycètes peuvent se développer sur des aliments (tous les aliments peuvent être attaqués) Il y a alors : une modification des caractères organoleptiques

et une diminution de la valeur nutritionnelle des aliments.

Les champignons s'attaquent à de nombreux produits alimentaires : Céréales et dérivés, Produits laitiers, Fromages,

Viande, œufs, charcuterie, Fruits et dérivés, légumes Et boissons.

Il y a donc une grande utilisation de fongicides, en amont ou en conservation.

Les champignons, mais aussi les fongicides ont un impact négatif sur l'homme concernant son alimentation, son environnement et sa santé.

Les biodétériorations peuvent se faire sur les aliments, mais aussi dans les habitats.

Les champignons peuvent ainsi entraîner une modification des caractères de l'environnement des hommes, à l'origine d'habitats insalubres qu'il faut brûler pour éliminer les champignons.

La Mérule, qui est un macromycète, Basidiomycota on parle de « lèpres de maisons »,

Il se développe dans les habitats où il y a beaucoup de bois (bois d’œuvre), dans des habitats insalubres mal aérés, humides, qui deviennent encore plus insalubres.

Ça arrive plus dans le nord et l’ouest de la France

Il se développe très rapidement (12 cm par semaine) et forme de larges plaques, couverts de spores ocres qui vont générer des allergies respiratoires

Il produit des quantités phénoménales de spores (d’ou la couleur de rouille).

Il se nourrit du bois d’œuvre qu’il va détruire (charpente)

Les champignons ont donc un impact négatif sur l'homme en nuisant à sa santé ou à son environnement.

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2

ème

partie : Aspects positifs de la relation Homme/champignon

La biotechnologie : « l’application des principes scientifiques et de l’ingénierie à la transformation de matériaux par de agents biologiques pour produire des biens et des services » (OCDE = organisation de coopération et de développement économiques)

Biotechnologies rouges : appliquées au domaine de la santé.

Biotechnologies rouges :

1. Production par les champignons de métabolites secondaires à visée thérapeutiques Historique :

1928 : découverte par le Dr Alexander Flemming de la Pénicilline, molécule produite par Penicillium notatum.

1er antibiotique d’origine naturelle

1942 : développement de la production de la Pénicilline (G) à l’échelle industrielle à partir d’une souche de P chrysogenum : début des biotechnologies

1945 : Flemming, Florey, Chain  prix novelle de médecine

Antibiotiques - Penicilline G

- Céphalosporine C

Antifongiques : griséofulvine, candines

Hypolipidémiants : statines

Immunosuppresseurs : Ciclosporine A

Antimigraineux, antihémorragique : Ergotamine

2. Utilisation de champignons comme agents de bioconversion

Pour la production de molécules à visée thérapeutiques :

- pouvoir catalytique : réalisation de réactions stéréo-spécifiques - application : production de cortisone

3. Levures « outils » : production de protéines hétérologues (recombinantes) - Saccharomyces cerevisiae :

 Production de protéines recombinantes de vaccins : Contre l’hépatite B

Prévention des cancers du col de l’utérus dus au Papillomavirus humain (2006)

 Production d’insuline humaine

Utilisation par l’industrie pharma pour produire de nouvelles molécules « hémi-synthétiques »

Références

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