INFLUENCE DU NIVEAU ALIMENTAIRE SUR LE GAIN DE POIDS VIF
ET LA COMPOSITION DE LA CARCASSE DE TAURILLONS DE DIFFÉRENTES RACES
Y. GEAY
J.
ROBKLIN C.BÉRANGER
R. JAILLER G. CUYLLE Laboratoire de la Production de Viande, Centre de Recherches deClermont-Ferrand,
I. N. R.A ..
l’heix,
Saint GenèsChampanelle.
63110 BeaumontRÉSUMÉ
Nous avons
comparé
entre 9 et 1 nwis lesgains
depoids vif,
lepoids
et lacomposition
descarcasses de y taurillons Salers, Chavolais X Salers et
Charolais,
recevant deuxrégimes
de naturedifférente et deux niveaux
d’ingestion d’énergie
métabolisal>le. Lesrégimes
ontcomporté,
soit uneproportion
élevée defourrages (8 0
p. roo de luzernedéshydratée
et 20p. ioo depulpes
de bette-raves
déshydratées),
soit uneproportion
élevée de céréales( 70
p. rood’orgc,
I4 p. roo de tourteau d’arachide et r6 p. roo de luzernedéshydratée).
Les niveaux d’alimentation ont été définis ainsi : le bas niveaucorrespondait
à la consommation de laration«fourrage
» distribuée à volonté ou à celle de la ration « concentré » limitée pour assurer aux animaux un croîtidentique
auxprécédents.
Lehaut niveau
correspondait
il la ration « concentré distribuée à volonté.A même
quantité d’énergie
métabolisable et à mêmepoids
de carcasse, la nature de la rationn’a pas modifié la
composition anatomique
des carcassesquelle
que soit la race.L’augmentation
desquantités d’énergie ingérées
a eu une influence variable sur lepoids
vifvide et la
composition
des carcasses, selon letype génétique
des animaux et par suite selon leurprécocité.
Elle s’est traduite chez les Salcvs par une faibleaugmentation
dupoids
vif vide(
2 ,
5
p.ioo)
et dupoids
de carcasse( 1 ,8
p.ioo)
à durée constante et par une modificationimportante
de lacomposition
de la carcasse àpoids
constant( 321 kg) :
accroissement de 37 p. 100 dupoids
de gras._1
l’inverse,
lacomposition
de la carcasse des Charolais(animaux beaucoup plus tardifs)
n’a pas été modifiée de
façon
aussiimportante (augmentation
de 8,6 p. ioo dupoids
degras),
mais le
poids
vif vide et lepoids
de carcasse ont étéplus
fortement accrus que ceux des animauxprécédents (de
9p.ioo).
Les Chavolais x Salers ont
réagi
defaçon
intermédiaire : comme lesChavolais,
leurpoids
vif vide et leur
poids
de carcasse ont été fortement accrus(respectivement
11,6 et io p.ioo)
etcomme les
Salers,
lacomposition
de leur carcasse a été modifiée(augmentation
de3 8
p. ioo dupoids
de gras pour un mêmepoids
decarcasse).
La réaction des
jeunes
bovins mâles entiers à l’élévation du niveau alimentairedépend
doncde la
précocité
des animaux et de leurcapacité
de croissance musculaire.INTRODUCTION
Diverses expériences réalisées à partir de bovins castrés de
racesAnglaises
ontconduit
auxconclusions suivantes : l’élévation du niveau énergétique de la ration
setraduit généralement par
uneaugmentation du poids de
carcasse etde la proportion
de gras
aumême âge (TROwBRIDG!
etal., 19I 8- I q l q ; MOULTON
etal., 19 2 2 ; HAMMO:VD, 1955 ; MATTHEWS
etB!NNI;TT, 1962 ; GU!NTHER Bt al., 1965 ; HiNER
etBOND, 1971 ),
oupar
uneaugmentation de la proportion de gras dans la
carcasseà
poids de
carcassesensiblement égal (HENRICKSON et al., 19 65 ; GA RRI G U S et al., 1 9 69 ;
WALDMA
N
etal., 1971 ; BOND
etal., 1972 ),
oupar
unpoids de
carcasseplus faible à
même état d’engraissement (C ALLOW , 19 6 1 ).
De telles conclusions n’apparaissent cependant pas aussi évidentes dans le
casdes jeunes bovins mâles entiers de
racesFrançaises beaucoup plus tardifs que les bouvillons Anglais. En effet,
unepremière expérience (GEA Y
etB!RA1·c!R, 1969)
nous a
montré que chez les taurillons, les modifications du poids
etde la composition
des
carcassesconsécutives à
uneaugmentation de la concentration énergétique de la ration, pouvaient varier selon le type génétique. Il
nous estapparu également
au cours
de
cetteexpérience que la composition de la ration pouvait avoir
uneaction spécifique
surcelle de la
carcasse,indépendamment des quantités d’énergie ingérées.
Nous
avonsdonc cherché à préciser,
avecde jeunes bovins mâles de trois types génétiques de précocité différente (Salers, Cha y olais
XSalers
etCharolcris) l’influence
respective de la
naturede la
sourced’énergie
etde la quantité d’énergie ingérée
surle gain de poids vif
etla composition des
carcasses.Nous
avonsutilisé pour cela 3 régimes condensés (broyés
etagglomérés) : l’un
riche
enfourrage
etdistribué à volonté, les deux
autresriches
encéréales
etdistribués, soit à volonté, soit
enquantités limitées de façon que les animaux présentent la même
croissance journalière que
ceux recevantle régime riche
enfourrage. Les niveaux alimentaires considérés
ontdonc été définis d’une part par les quantités d’énergie
métabolisable apportées par la ration
«fourrage
»consommée à volonté
oula ration
«
concentré
»distribuée
enquantités limitées,
etd’autre part par les quan- tités d’énergie métabolisable apportées
parla ration
«concentré
nconsommée à volonté.
MATÉRIEL ET MÉTHODES
Animaux et alimentation
SI taurillons
( 1 8 Salevs,
18 Chayolais x Salers et zgChavolais) âgés
de 8 à 9mois,pesant respectivement 339 !
22 ; 34I =38
et341 ±
34kg
audépart,
ont étérépartis
en blocs de 3 ani-maux de même race, de
poids
etd’âge
semblables(tabl. z).
Dans chacun desblocs,
les animaux ont reçu individuellement l’un des 3régimes
suivants :- Le
régime
« luzerne », distribué à volonté( 5
p. ioo derefus)
et constitué de7 6
p. 100de luzernedéshydratée
condensée, de 22p. 100depulpes
de betteravesdéshydratées
condensées et 2p. ioo de condiment minéral.- Le
régime
« concentré-limité », constitué d’un alimentcondensé, comportant
16 p. 100 de la même luzerne et8 4
p. 100d’aliment concentré( 70
p. 100d’orge,
13 p. 100 de tourteau d’arachide et i p. ioo decomplément minéral).
- Le
régime
« concentré à volonté »,ayant
la mêmecomposition
que lerégime précédent.
Par
ailleurs,
tous les animaux ont pu consommer lapaille
de leur litière. Cette consommationa été estimée toutes les 2 semaines : la litière était retirée le matin et la
paille
distribuée dansl’auge
en deux repas(un
le matin et un lesoir).
Lacomposition
desrégimes
consommésfigure au
tableau i.
.Ilesures
Les
quantités ingérées
par chacun des animaux ont été mesuréeschaque jour.
Lepoids
vifdes taurillons a été mesuré toutes les deux semaines par
pesée unique,
ourépétée
lors de deuxjours
consécutifs à la même heure.
On a noté à l’abattoir les rendements en carcasse et le
poids
desdépôts
de gras du« 5
e
quartier
n. Lacomposition
de la carcasse a été estimée àpartir
d’un ensemble de critères com-prenant
lepoids
des tissus de la « i icôte
», lepoids
de la carcasse et les mensurations de la cuisse,grâce
aux relations établies parRoBELm,
GEAY et BÉRANGER( 1974 ).
Sur 6 taurillons maintenus en cage à
bilan,
on a mesuré ladigestibilité
de la matière sèche, de la matièreorganique,
des matières azotées et del’énergie
des trois rations. Cescaractéristiques figurent
au tableau r.llode de calcul
La valeur
énergétique
nette des aliments condensés que nous avons utilisésn’ayant
pas étémesurée,
nous avonsexprimé
lesquantités ingérées
enénergie
métabolisable(ENI).
Nous avonscalculé celles-ci à
partir
del’énergie digestible
enprenant
les valeurs du rendement de transfor- mation de l’ED enEM,
mesurées par d’autres auteurs(V AN
DER HONING et V’9xEs,
197,3 ; MoE, FLaTT et TYRRELL,1972 )
pour des rations decomposition comparable
à celles que nousavons utilisées : soit
8 5
p. ioo pour lerégime
« luzerne » et 88 p. 100pour lerégime
a concentré ,.Afin de mettre en évidence les différences éventuelles dues à la race, au niveau alimentaire et à la nature du
régime,
nous avons effectué uneanalyse
decovariance,
utilisant le modèle mathé-matique
décrit par SFEUFCx( 1973 )
et le programme de calcul sur ordinateur mis aupoint
par cet auteur.RÉSULTATS
Influence de la composition de la ration
Une première analyse de covariance
nous apermis de
constaterque le gain de poids vif des animaux
recevantles régimes
«luzerne
» et «concentré limité
»a bien été le même pour
unemême durée d’engraissement, ainsi que le prévoyait le protocole expérimental. Ces animaux
ontpar ailleurs consommé
unemême quantité d’énergie
métabolisable
et ontfourni des
carcassesde même poids ayant la même composition (différences
nonsignificatives) (tabl. 2 ).
Donc, à même quantité d’énergie métabolisable ingérée, la
naturedes consti-
tuantsdu régime n’a entraîné
aucunemodification significative du gain de poids
oude la composition de la
carcasse.En raison de
cesrésultats,
nous avonsréalisé
uneseconde analyse afin d’étudier l’influence du niveau alimentaire
etde la
race.Nous
avonspour cela regroupé les
résultats des lots restreints
«luzerne
» et «concentré limité
»,ayant consommé
unequantité d’énergie métabolisable
nonsignificativement différente ;
nousles
avonscomparés à
ceuxdu lot
«concentré à volonté » ayant consommé, pendant
unemême
durée ( 1 8 7 j),
unequantité d’énergie métabolisable significativement supérieure (zg,3!
p.
100 enplus) (tabl. 3).
Influence de la quantité d’énergie ingérée
Sur l’ensemble des animaux abattus,
toutes racesconfondues, l’accroissement des quantités d’énergie métabolisable ingérées
aentraîné à même durée d’engrais-
sement
(i8 7 j),
uneaugmentation significative (P
<o,oi) du gain de poids vif de
21,4 kg (10, 2 p.
100 enplus), du poids vif vide (7,7 p. ioo)
etdu poids de
carcasse(
7 ,
0 p. 100 ). A poids vif vide identique ( 4 8 2 kg),
cetaccroissement des quantités d’énergie métabolisable ingérées
aentraîné
unpoids de
carcasseplus faible
et unpoids des dépôts adipeux internes plus élevé (tabl. q ) . Le poids des dépôts adipeux
totaux
du corps vide (dépôts de la
carcasse-! dépôts du
«5 quartier »)
aété signi-
ficativement
accru(P
<0 , 01 ) de 14 ,8 kg, soit de 33 p.
100,pour l’ensemble des animaux.
A même poids de
carcasse( 321 kg), l’augmentation du niveau alimentaire s’est
également traduit, pour l’ensemble des animaux, par
uneaugmentation significative (P
<o,oi) du poids de gras de m,6 kg
auxdépens du poids de muscles ( 11 ,6 kg)
etdu poids d’os ( 1 ,8 kg) (tabl. 4 ). Il
està
notercependant que l’analyse de covariance,
ainsi réalisée,
ne nous apermis d’obtenir qu’une valeur estimée des écarts
entreniveaux alimentaires
et nonpas
unevaleur réelle. C’est
cequi explique que l’augmen-
tation du poids de gras
nes’accompagne pas d’une diminution de même valeur de la
massemaigre (muscles + os) à poids de
carcasse constant.Le poids de muscle, à même poids de
massemaigre (muscle -j- os), n’a pas été modifié par le niveau alimentaire ; par suite, la composition de la
massemaigre de la
carcasse est
restée
constantelorsque le niveau alimentaire s’est élevé (tabl. 3 ).
Variations selon le type génétique
La réponse des animaux à l’augmentation des quantités d’énergie métabolisable
ingérées
acependant varié, selon le type génétique ainsi qu’en témoignent les résul-
tatsde l’analyse de covariance rassemblés
autableau j .
C’est ainsi que l’on assiste :
-
Chez les Salers : à une faible augmentation du poids vif vide (2,! p. 100 )
etdu poids de
carcasse(i,8 p. 100 ), mais à
unaccroissement important du poids de dépôts adipeux
totauxde ig,2 kg, soit 39 p.
100et notammentdu poids des dépôts adipeux
dans la
carcassede 15 , 4 kg, soit 37 p.
100.- --
Chez les Charolais :
àune augmentation
assezimportante du poids vif vide (
40
,6 kg soit g p. 100 )
etdu poids de
carcasse( 2 8 kg soit 9 p. 100 ), mais à
unaccroisse-
ment
des dépôts adipeux
totaux etdes dépôts adipeux de la
carcasse nettementplus
faible que celui constaté précédemment chez les Salers puisqu’il n’a été respective-
ment
que de 5, 2 kg (z 3 p. ioo)
etde 3 ,6 kg (8,6 p. ioo).
-
Chez les Charolais
XSalers: à une augmentation importante (comme chez les Claayolais) du poids vif vide (5 4 kg soit 11 ,6 p. 100 )
etdu poids de
carcasse( 31 ,6 kg
soit
10p. ioo), mais également (comme chez les Salers) à
unaccroissement important
du poids de dépôts adipeux
totaux( 20 kg soit 44 p. ioo)
etdu poids de dépôts adipeux
de la
carcasse( 15 , 9 kg soit 3 8 p. zoo).
DISCUSSION
lu fl
oerace de la
I/aturede la ration
De nombreux essais
ontmontré que l’augntentation de la proportion de céréales dans la ration entraîne
unaccroissement de l’état d’engraissement
etdu poids de
carcasse au
même âge (TROwt3RInct3 et al., I9I S- I9I9 ; MOULTO-,,!
etal., I o22 ;
HAMnzoxn1955
; MATTlItW’-3
etBE NNE TT, 10 6 2 ; GuENTHËR!!., 196 5 ; HiNËRetBoND, 1971).
Mais, dans
tous cesessais, les résultats traduisent l’augmentation des quantités d’éner- gie métabolisable
ou netteingérées. Dans
cetteexpérience,
nous avonsconstaté qu’à
même apport d’énergie métabolisable,
età poids de
carcasseidentique la
naturede la ration (fourrage déshydraté condensé/céréales) n’a pas modifié la composition anatomique des
carcasses, etceci quelle que soit la
race.Cela dénote donc
unbon rendement d’utilisation de l’énergie métabolisable de la luzerne déshydratée condensée
pour l’engraissement
etrejoint les résultats de nombreux
auteurs(T HO UIS O x, 197 2 ; VERMOREL, BOUVIER
etD!ntARomI,I,y, 1973 ; J ARRI GE
etal., 1073 ). Nous n’avons pas mesuré la valeur calorifique du
restedu corps vide, ni celle de la
carcassemais
nouspouvons penser que la valeur du rendement de transformation de l’énergie ntétabo-
lisable
enénergie
nettede la luzerne déshydratée condensée
esttrès proche de celle des
céréales.
Iii.fli(eiice du uivearr alimentaire
En accord
avecles résultats d’H!1‘;RtcKSOx
etal. (I96!)
etCARRIC!US et al. ( I g6g), l’augmentation de la quantité d’énergie ingérée
aentraîné
unaccroissement du gain
de poids
et unemodification de la proportion de dépôts adipeux
etde muscles à poids
de
carcassecomparable chez l’ensemble des animaux,
toutes racesconfondues.
L’augmentation du niveau alimentaire
aégalement entraîné
unediminution du rendement
en carcasse.Ces résultats, qui
sont enaccord
avec ceuxde MuRRA! , T IJLLOH
et
W i xTER ( 1074 ) s’expliquent par le fait, qu’à même poids vif vide, l’élévation du niveau alimentaire
a accrudavantage le poids du
«5C quartier»
et notammentdes
dépôts adipeux internes que celui de la
carcasse.En revanche,
nousn’avons pas constaté de modifications du rapport muscle/os
ou
du poids de muscle, à poids de
massemaigre constante,
sousl’influence du niveau alimentaire. I,a composition de la
massemaigre
estdonc restée inchangée,
cequi rejoint les conclusions d’Ei.SEE Y , lVIcDo:-,’AL D
etPowLr~R (I96.!), élaborées à partir
des résultats de Mc M EEKA:-,’ ( 1940
a,b, c)
surle Porc
etde P ALSSON
etVERGES ( iq5
2
a,b)
surl’Agneau. De même, A L mouisT
etal. ( I97I )
ontmontré,
avecdes bouvil- lons H OI , STEIX , que le rapport muscle/os, sensible
auxvariations du niveau alimentaire durant la première phase de la vie de
cesanimaux, n’était plus modifié au-delà de
2
27 kg de poids vif.
Variatirms selon li ’ type gé;iétiq l it,
Cette expérience
nous a surtoutpermis de
mettre enévidence, ainsi que
nousl’avions observé précédemment (C EAY
etBÉ RAXGER , I96c!),
queles différents types
génétiques
neréagissent pas
tousde façon semblable à
uneélévation du niveau ali-
mentaire
seproduisant durant
unemême tranche d’âge. C’est ainsi que l’augmentation
des quantités d’énergie métabolisable s’est traduite chez les Salers par
unfaible accroissement du poids vif vide
etdu poids de
carcasseà durée constante
etpar
unemodification importante de la composition de la
carcasseà poids
constant :accrois-
sementdu poids de dépôts adipeux
etdiminution correspondante du poids de muscle.
A l’inverse, l’élévation du niveau alimentaire
apermis
auxClaayolai’s ayant
entre9
et1 mois
unecapacité de croissance musculaire élevée, d’accroître fortement leur poids
vif vide
etleur poids de
carcasse,à durée constante,
sansmodification importante
de la composition de leur
carcasse.Quant
aux(!hayolais
XSale y s, ils
ontréagi de façon
intermédiaire :
commeles Charolais, leur poids vif vide
etleur poids de
carcasseont
été fortement
accrus et commeles Sale y s, la composition de leur
carcasse aété
modifiée.
La réaction des jeunes bovins mâles entiers, à l’élévation du niveau alimentaire, dépend donc de la précocité des animaux
etde leur capacité de croissance musculaire.
A partir d’un certain stade physiologique, à définir pour chaque génotype, il devrait
être possible de maîtriser l’adipogenèse
tout enmaintenant la croissance musculaire,
comme ce
fut le
caspour les taurillons Salers de
cetteexpérience ; il suffit de réduire
alors la consommation d’énergie, soit
enlimitant l’apport d’aliment, soit
endiminuant
notablement la concentration énergétique de la ration offerte.
Reçu P O li /’ publication
1-11janvia
IfJ76.SUMMARY
INFLUENCE OF FEEDING LEVEl, ON LIVE WEIGHT GAIN AND CARCASS COMPOSITION IN YOUNG BLTI!LS OF DIFFERENT BREEDS
Fifty
one voting bulls of different breeds(Salas,
Charolais x Salas andCharolais)
receivedtwo diets of different
composition
and two levels of metabolisable energy between the age of y and 15 months ; liveweight gain,
carcassweight
and carcasscomposition
arecompared.
Thediets contained either a
large proportion
offorages (8o
p. 100dchydrated
lucerne and 20p. 100dehydrated
beetpulps)
or alarge proportion
of cereals( 70
p. roobarley,
14 p. 100peanut
meal and t6 p. 100dehydrated lucerne).
Thefeeding
levels were denned as follows : the low levelcorresponded
toconsumption
of the« foragc
» diet oflered ad /;&!<;0!or to that of the concentrate » diet restricted to obtaindaily gains
identical to those of the animals on the( forage
« diet. Thehigh
levelscorresponded
to thc « conccntrate » diet offered ad libitum.For the same amount of metabolisahle energy and the same carcass
weight,
the nature ofthe diet did not
change
thephysical composition
of the carcasses whatever the breed.The increase of energy intake affected
variably-
the empty liveweight
and carcasscomposition according
to thegenotype
of the animals and theirmaturity,
In the Salrrs breed this resulted in aslight
increase inthe empty live weight ( 2 , 5
p.too)
andcarcass weight (r.2i p. 100 ),
for constantfattening length,
and in alarge
modification of the carcasscomposition,
for constantweight (3zt kg) :
37 p. too increase in theweight
of fat.Conversely,
the carcasscomposition
of Charolais(much
latermaturing animals)
was not modified as much(S,6
p. ioo increase in theweight
of fat), but theempty
liveweight
and carcassweight
were moremarkedly
enhanced( 9
p.ioo)
than those of theprevious
animals.The reaction of the crossbred Charolais X Salors bulls was intermediate : like
Charolais,
theirempty
1Wweight
and their carcassweight
werehighly
increased( 1 r,6
and to p. ioo,respectively)
and like Salers, thecomposition
of their carcasses was modified(for
the same carcassweight. 3 8
p. loo increase in theweight
offat).
This reaction of the young bulls to variation in the
feeding
leveldepended
on thematurity
of the animals and on their muscle
growth potential.
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