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L Etat opte pour l alternative agricole

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Academic year: 2022

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I N F O R M E R E T P E N S E R L I B R E M E N T Q u o t i d i e n N a t i o n a l d ’ I n f o r m a t i o n w w w . l e c h o d a l g e r i e - d z . c o m

MDN

Saïd Chengriha :

«Adapter nos forces armées aux évolutions géostratégiques»

EN

Belmadi bientôt sur place pour prolonger ?

Pas un jour ne passe en Algérie sans que l’avenir du sélectionneur Djamel Belmadi se trouve au centre de nombreuses rumeurs.

Météo

Pluies orageuses sur le Nord du pays jusqu’à vendredi matin

Des pluies, parfois sous forme d’averses orageuses, affecteront plusieurs wilayas du Nord du pays jusqu’à vendredi matin, selon un bulletin météorologique spécial (BMS) émis hier

par les services de l’Office national de la météorologie.

Récemment, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait mis l’accent sur la nécessité de repenser les ressources humaines et changer les mentalités dans les différentes secteurs afin de pouvoir réaliser la sécurité alimentaire, exploiter de façon optimale les superficies agricoles en vue d’augmenter le rendement et encourager

les professionnels à utiliser les méthodes modernes et à recourir aux technologies de pointe utilisées dans les pays développés.

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L’Election présidentielle en France

Les relations apaisées, entre la France et l’Algérie doivent avoir pour fondement une vision

commune de leur devenir

Docteur d’Etat (1974) en sciences économiques, expert international, Depuis des années, l’épanouissement de la relation «stratégique approfondie» entre l’Algérie et la France

est systématiquement entravée, pour des «raisons» obscures, chaque protagoniste paraissant s’évertuer à revendiquer le titre le champion de la maladresse.

Geoff Porter, president de «North Africa Risk Consulting» :

«Washington appelée à soutenir la posture de l’Algérie de

médiateur de la paix»

Les Etats-Unis d’Amérique «devraient reconnaître la valeur de la stabilité politique et économique retrouvée de l’Algérie», a souligné un analyste américain,

appelant Washington à «soutenir la position algérienne privilégiée de médiateur de la paix dans les conflits» dans la région.

Selon le journal espagnol «El Mundo»

L’Espagne perd ses positions comme hub gazier du

sud de l’Europe

L’Espagne a perdu ses positions comme hub gazier du sud de l’Europe, a souligné le journal espagnol El Mundo, notant l’important accord gazier signé entre l’Algérie et l’Italie. En signant un important contrat gazier avec l’Italie, lundi, l’Algérie opte pour

ce pays ami comme un grand allié énergétique européen au détriment de l’Espagne qui perd ses positions comme hub gazier du Sud de l’Europe, a souligné le journal.

L’Etat opte pour

l’alternative agricole

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Photo :D.R. ©

Quotidien National d’Information - 11eAnnée - Jeudi 14 avril 2022 - 13 Ramadhan 1443 - N° 2972 - Algérie : 20 DA / 1 €

En vue de réaliser la sécurité alimentaire

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Echos u o u r

2 d j

Edité par la Sarl Echo Medias Algérie

www.lechodalgerie-dz.com E-mail : echodalgerie@gmail.com Directeur Général

Fondateur Tewfiq Meraou

Siège Social : 32, Avenue de Maubeuge - Alger

Rédaction : 5F, rue des 3 Frères - Bouadou Bir Mourad Raïs - Alger

Direction de la publicité :

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021 73 71 28 Fax : 021 73 95 59

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Compte N° :

lechodalgerie-dz.com

w w w.

Directeur Technique Walid Boumaaraf Rédacteur en Chef Mouloud Hamdi Directeur de la Publication

Ahsene Saaid Directrice de la Rédaction

DrLila Meraou

Lutte antiterroriste

16 éléments de soutien aux groupes terroristes arrêtés en une semaine

Affaire du groupe Benamor

Ouyahia et Sellal condamnés à 4 et 5 ans de prison ferme

Le pôle pénal économique et financier près le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger a rendu son verdict dans un dossier de corruption lié à l’affaire du groupe Benamor . Dans cette affaire, l’ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal a été condamné 5 ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars.

L’ancien premier ministre Ahmed Ouyahia a été condamné 4 ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars.

Le principal accusé, Mohamed Laïd Benamor, a été condamné à 8 ans de prison ferme et à une amende de 8 millions de dinars.

Alger

Chute mortelle d’une adolescente

du 19

e

étage d’un immeuble à Alger-Centre

Une adolescente âgée de 13 ans est décédée mardi soir suite à une chute du 19e étage d’un immeuble situé dans la commune d’Alger- Centre, ont indiqué les services de la Protection civile de la wilaya d’Alger. Mardi soir, aux environs de 21h00, une adolescente âgée de 13 ans a fait une chute mortelle du 19e étage d’un immeuble situé au Boulevard Colonel Krim-Belkacem dans la commune d’Alger-Centre, a déclaré le lieutenant Benkhalfallah Khaled, chargé d’information à la direction de la Protection civile de la wilaya d’Alger. Le corps de la victime a été transféré par les agents de la Protection civile vers la morgue de l’hôpital de Mustapha- Bacha, a ajouté la même source.

Boumerdès

Trois morts et un blessé dans

un accident de la route à Cap Djinet

Trois personnes sont mortes et une autre a été blessée dans un accident de la route survenu mardi soir dans la commune de Cap Djinet, à l’Est de la wilaya de Boumerdès, a-t-on appris hier auprès de la direction de la Protection civile. L’accident s’est produit peu avant le Ftour, vers 19h, sur la Route nationale N° 24 dans la région de Ouled Ghnim, suite à une collision entre deux véhicules utilitaires, a indiqué le chargé de communication de la Protection civile, le lieutenant Hocine Bouchachia. Les trois victimes de cet accident, décédées sur le coup sont âgées de 58 à 68 ans. Le blessé âgé de 36 ans a qui les éléments de la Protection civile ont prodigué les premiers soins sur place a été évacué vers l’hôpital de Bordj Menaïel et sa vie n’est pas en danger, a-t-on ajouté de même source.

Dans le cadre de la lutte antiterroriste, des détachements de l’Armée nationale populaire ont arrêté 16 éléments de soutien aux groupes terroristes dans des opérations distinctes à travers le territoire national», souligne le bilan. Selon la même source, «des tentatives d’introduction de grandes quantités de drogues à travers les frontières avec le Maroc, s’élevant à 9 quintaux et 13 kilogrammes de kif traité» ont été déjouées par des détachements combinés de l’ANP, en coordination avec les différents services de sécurité au niveau des territoires des 2e et 3e Régions militaires, qui ont arrêté également 17 narcotrafiquants durant cette période allant du 6 au 12 avril 2022. «Seize autres narcotrafiquants ont été arrêtés en leur possession 64 kilogrammes de la même substance ainsi que 97 370 comprimés psychotropes lors de diverses opérations exécutées à travers les autres Régions militaires» dans le

cadre de la lutte contre la criminalité organisée et «en continuité des efforts intenses visant à contrecarrer le fléau du narcotrafic dans notre pays», ajoute la même source.

À Tamanrasset, Bordj Badji Mokhtar, In Guezzam, Djanet et Tindouf , des détachements de l’ANP «ont intercepté 56 individus et saisi 12 véhicules, 83 groupes électrogènes, 53 marteaux-piqueurs, deux détecteurs de métaux, des quantités d’explosifs et des outils de détonation, outre des équipements utilisés dans des opérations d’orpaillage illicite», tandis que

«deux individus ont été arrêtés en possession de deux fusils de chasse à Tébessa et El Oued». Dans le même contexte, les garde-frontières «ont déjoué des tentatives de contrebande de grandes quantités de carburants s’élevant à 71 311 litres à Tébessa, El Tarf, Souk Ahras, Bordj Badji Mokhtar et El Oued, alors que 45 immigrants clandestins de différentes

nationalités ont été arrêtés à Béchar, El Ménéa, Tlemcen et In Amenas».

Ces opérations exécutées par des unités et des détachements de l’ANP

«ont abouti à des résultats de qualité

qui reflètent le haut

professionnalisme, la vigilance et la disponibilité permanente de nos Forces armées à travers tout le territoire national».

Dans le cadre des efforts fournis par les forces de police pour protéger l’économie nationale et lutter contre la spéculation sur les marchandises et les denrées alimentaires, les services de la Sûreté nationale ont réussi, en début de semaine, à saisir 1243 tonnes de bananes au niveau des wilayas d’Alger,

Blida, Boumerdès et Chlef, qui étaient destinées à la spéculation». «Les opérations de saisie ont été effectuées suite à

l’exploitation d’informations obtenues par les services de police, ce qui a nécessité des perquisitions inopinées au niveau des chambres froides et des entrepôts dans les

wilayas précitées, après l’obtention d’un mandat de perquisition délivré par les autorités judiciaires territorialement compétentes». Les spéculateurs ont recouru à un stratagème pour échapper à la vigilance des autorités de contrôle consistant à stocker délibérément les quantités saisies au niveau

des chambres froides pour les maintenir dans un état de maturité précoce et les commercialiser ultérieurement à des prix exorbitants. Des dossiers judiciaires ont été élaborés contre sept contrevenants avant leur présentation aux juridictions territorialement compétentes.

Les services de police de la sûreté de daïra de Tizi (Mascara) ont saisi récemment 4,88 quintaux de viandes rouges impropres à la consommation, a-t-on appris dans un communiqué émanant de la cellule de la

communication et des relations publiques de la sûreté de wilaya. Agissant sur la base d’informations à propos de la commercialisation de la viande rouge de qualité douteuse, les services de police ont arrêté un véhicule précédemment signalé dont la fouille a permis de

découvrir la quantité de viandes rouges ne répondant pas aux conditions d’hygiène et de stockage. Après

inspection par un vétérinaire, il a été confirmé que les viandes saisies sont impropres à la consommation humaine. Toutes les procédures légales nécessaires ont été prises, en collaboration avec les services compétents pour détruire la quantité de viandes rouges saisies, de même que des mesures judiciaires à l’encontre du propriétaire de la marchandise.

Lutte contre laspéculation

1243 tonnes de bananes saisies

Mascara

Saisie de plus de 4 quintaux de viandes rouges impropres à la consommation

Dix personnes (cinq Egyptiens, quatre Français et un Belge) ont été tuées ce mercredi dans un accident de bus à Assouan, dans le sud touristique de l’Egypte, a indiqué le gouverneur. En outre, 14 autres personnes ont été blessées (huit Français et six Belges) et se trouvent dans un «état stable» après avoir été hospitalisées pour «des fractures, des ecchymoses et des blessures superficielles», précise un communiqué diffusé par le

gouvernorat. L’accident a eu lieu tôt

le matin quand le bus qui

transportait les touristes est entré en collision avec une voiture sur la route désertique longue de près de 300 km menant aux temples d’Abou Simbel. Officiellement, 7000 personnes ont été tuées dans des accidents de la circulation en 2020 en Egypte. Les temples d’Abou Simbel, vieux de plus de 3000 ans, déplacés hors de leur emplacement d’origine pour éviter qu’ils ne soient submergés par la montée des eaux du Nil avec la construction du

barrage d’Assouan dans les années 1960-70, constituent l’un des principaux sites touristiques d’Egypte. L’Egypte était tout juste parvenue à faire revenir les visiteurs en 2019, notamment en promouvant son patrimoine antique. Mais en 2020, avec le début de la pandémie de Covid-19, les revenus du tourisme —qui emploie deux millions d’Egyptiens et génère plus de 10% du PIB—ont plongé, passant de treize milliards à quatre milliards de dollars.

Egypte

10 morts dans un accident de bus à Assouan

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3 Actualité w w w.

lechodalgerie-dz.com

En vue de réaliser la sécurité alimentaire

L’Etat opte pour l’alternative agricole

P

artant des instructions données par le premier magistrat du pays, le gouver- nement est appelé à se pencher sur les préoccupations des opérateurs économiques en vue d’identifier les difficultés auxquelles ils sont confrontés, notamment les entraves bureaucratiques. Il s’agit, à travers la levée de ces entraves, d’encourager les opérateurs économiques à saisir les opportunités d’in- vestissement disponibles à travers les diffé- rentes wilayas du pays, notamment à la faveur des nouvelles facilités accordées par les pouvoirs publics pour booster la relance de l’économie nationale. Il faut dire que ce n’est pas la première fois que le chef de l’Etat évoque cette problématique, puisqu’il a eu déjà à évoquer le sujet en affichant toute sa volonté d’aller de l’avant dans la lutte contre la corruption et toute sorte de malversation, des fléaux qui ont porté attein- te à l’image du pays et à l’économie natio- nale. En effet, le Président Tebboune avait annoncé la création d’une inspection géné- rale placée sous la tutelle de la Présidence de la République et chargée de contrôler les activités des responsables.

Il avait expliqué que la mission de cette ins- pection «consiste à contrôler le travail et les activités des responsables», précisant que cette inspection sera appelée à effectuer des visites inopinées. «Si demain, des inspec- teurs de cette structure se déplaceront dans une wilaya donnée, ils auront à rencontrer et discuter avec les citoyens pour s’enquérir de ce qui a été entrepris et réalisé afin d’assurer le suivi de l’application des décisions», a-t- il dit. Il s’agit aussi de mettre les méca- nismes les efficaces pour la moralisation de la vie publique et politique, la consécration de la transparence et la gestion saine des deniers de l’Etat. En effet, la création de cette Haute Autorité constitue une étape importante dans la concrétisation de l’un des engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour la moralisa- tion de la vie publique et politique et le ren- forcement de la gouvernance à travers la lutte résolue contre la corruption, le renfor- cement du contrôle et la garantie de l’inté- grité des responsables publics, la gestion saine des deniers de l’Etat et la consécration de la transparence. Ceci intervient au moment où le gouvernement ne cesse d’in- sister sur la nécessité de simplifier les pro- cédures et de lutter contre les lourdeurs bureaucratiques pour améliorer l’attractivité des investissements en Algérie, assurant que cela constitue un axe essentiel dans le pro- gramme du président de la République et du plan d’action du gouvernement, d’où l’im- pératif d’adapter les textes de loi, opter pour la numérisation et la simplification des pro- cédures et lutter contre les lourdeurs bureau- cratiques préjudiciables à l’attractivité des investissements. À cet égard, de nombreux experts et spécialistes en la matière ont plai- dé pour la protection de l’économie nationa- le et des intérêts économiques du pays, en veillant au respect de la législation et règle- ments en vigueur relatifs à la circulation transfrontalière des marchandises, à la lutte contre le trafic illicite, la contrebande, le blanchiment d’argent et le crime organisé transfrontalier pour protéger l’économie nationale et préserver la sécurité des citoyens. Il s’agit également d’œuvrer à la promotion de la concurrence loyale entre les opérateurs et à l’encouragement de l’inves- tissement et de la production des marchan- dises et des services, outre la contribution à la réalisation des équilibres financiers, à tra- vers le recouvrement des droits et des taxes.

Dans ce sens, l’ensemble des secteurs concernés ont été appelés à participer aux grandes réformes lancées par l’Etat pour la redynamisation de l’économie et la mise en place d’un nouveau modèle économique, à

travers le renforcement de la protection de la production nationale et la contribution à l’amélioration du climat des affaires et à l’assainissement des domaines économique et commercial, en accompagnant la concré- tisation d’une politique commerciale maîtri- sée vis-à-vis de nos partenaires à même de servir les intérêts stratégiques de notre pays, de faciliter les exportations et d’investir les marchés extérieurs. En donnant récemment de nouvelles instructions aussi bien à ses membres qu’aux responsables au niveau local, le gouvernement aura prouvé toute l’importance accordée à la lutte contre la corruption et la bureaucratie, devenues au fil des années un véritable obstacle qui freine l’investissement et le développement à tous les niveaux.

A ce titre, le gouvernement a insisté sur l’impératif d’éradiquer toutes les formes de corruption et de

bureaucratie et les lentes procédures qui entravent l’économie nationale et accélérer la numérisation, notamment du secteur de la finance, en particulier les Domaines, les Impôts et les Douanes afin de parvenir à la transparence de toutes

les transactions.

A ce titre, le président de la République avait donné des instructions pour la prise de toutes les mesures indispensables, aux niveaux central et local, afin de faciliter l’accès au foncier nécessaire à la domicilia- tion des investissements et la création de nouveaux postes d’emploi, à travers l’en- semble du territoire national. Ces nouvelles directives s’inscrivent en droite ligne avec celles déjà données auparavant par le chef de l’Etat en ce qui concerne le plan de relan- ce économique, lequel avait fait l’objet d’une large concertation entre les membres du gouvernement et les partenaires écono- miques et sociaux. Les conclusions et

recommandations issues de cette rencontre ont fait l’objet d’une consolidation, en tenant compte des directives du président de la République, émises lors des différentes réunions du Conseil des ministres, tout en fixant les urgences et les échéances. Dans ce cadre, les membres du gouvernement ont été chargés de mettre en place, au niveau de leurs départements ministériels respectifs, un dispositif de suivi permanent et rigou- reux de ce plan de relance. Il demeure enten- du que le gouvernement veillera, de maniè- re permanente, au suivi de l’état d’avance- ment de ce plan de relance et rendra compte de son état d’exécution au président de la République en Conseil des ministres.

Rappelant que le Président Tebboune avait tracé les contours du plan de relance écono- mique et défini son cadre basé sur «l’égalité des chances pour tous», le gouvernement avait souligné la nécessité d’axer le travail sur le renforcement de la primauté de la loi, l’égalité des chances, la participation dans l’élaboration des politiques, la réalisation de la viabilité financière, le renforcement des entreprises et l’augmentation du niveau de l’enseignement. Il avait aussi appelé à l’ac- célération de la mise en œuvre de l’opéra- tion de la transition énergétique et environ- nementale, en œuvrant à la promotion de l’industrie de transformation des produits énergétiques. Au volet fiscal, le gouverne- ment a mis la lumière sur les différentes reformes à réaliser, à l’instar de la réhabili- tation du service public, l’élargissement de la base fiscale, la mobilisation des res- sources et la numérisation de l’administra- tion fiscale, ce qui permettra de lutter effica- cement contre la fraude fiscale. Dans le même cadre, il indiqué que la question du foncier industriel qui constitue l’une des plus importantes entraves auxquelles font face les investisseurs, sera résolue dans l’ob- jectif de rationaliser le déploiement régional du développement industriel et l’exploita- tion du foncier économique.

Par ailleurs, un intérêt particulier devra tou- jours être accordé au développement agrico- le et rural ainsi qu’aux industries alimen- taires, outre à la valorisation des ressources halieutiques dans le souci de garantir la sécurité alimentaire. Il s’agit également de développer une véritable industrie pharma-

ceutique afin de garantir la couverture des besoins des citoyens en matière de médica- ments efficaces de qualité. Il sera procédé, en outre, à la promotion et au renforcement des activités économiques à forte valeur technolo- gique basées sur le savoir, au soutien aux petites entreprises, l’encouragement des start- up dirigées par les jeunes diplômés et la pro- motion du rôle du secteur du BTP, au vu de son rôle prépondérant dans le renforcement du développement économique et la résorp- tion du chômage. L’exécutif avait réitéré son engagement à œuvrer pour l’amélioration du climat d’affaires et ce, à travers la facilitation des procédures relatives à la création d’entre- prises, l‘accès au foncier, aux crédits et aux services publics de qualité et la réforme et la modernisation du système bancaire consti- tuant une pierre angulaire de la réussite de toute réforme économique, outre la moderni- sation de l’administration et la lutte contre la corruption et la bureaucratie. Réitérant l’inté- rêt particulier accordé par les pouvoirs publics à l’amélioration du recouvrement fiscal, le gouvernement a décidé de mettre en place un programme d’action afin d’améliorer le recouvrement fiscal, à travers une refonte régime fiscal national en vue de corriger les dysfonctionnements et les pertes importantes qui touchent l’économie nationale. S’agissant des conditions pro- fessionnelles des administrations fiscale et douanière, le gouvernement conduit par Aïmene Benabderrahmane, œuvre d’ar- rache-pied à l’effet de les améliorer et les rendre plus agréables, pour que la recette fiscale atteigne les niveaux escomptés. Le programme du gouvernement prévoit aussi la mise au point d’une stratégie pluriannuelle pour la réforme des deux systèmes fiscal et douanier et la mise en place des mesures d’ur- gence à court terme, dans le but de prendre en charge les dysfonctionnements constatés dans le programme de modernisation. Récemment, le Premier ministre avait déclaré que l’Algérie s’est engagée dans des réformes politiques et économiques «importantes et sans précédent», en gardant à l’esprit l’ex- ploitation de ses ressources matérielles et humaines, afin de promouvoir l’investisse- ment, développer l’économie et faire pro- gresser tous les secteurs.

T. Benslimane Récemment, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait mis l’accent sur la nécessité de repenser les ressources humaines

et changer les mentalités dans les différentes secteurs afin de pouvoir réaliser la sécurité alimentaire, exploiter de façon optimale les superficies agricoles en vue d’augmenter le rendement et encourager les professionnels à utiliser les méthodes

modernes et à recourir aux technologies de pointe utilisées dans les pays développés.

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4 Actualité w w w.

lechodalgerie-dz.com

Selon le journal espagnol «El Mundo»

L’Espagne perd ses positions comme hub gazier du sud de l’Europe

« L’

Italie s’éloigne comme elle ne l’a jamais fait de l’Espagne en tant que grand partenaire européen de l’Algérie» en matière de gaz, a écrit mardi El Mundo, expliquant qu’avec cet accord «colossal» et l’alliance énergétique entre les deux pays, l’Algérie «opte pour ce pays comme grand allié énergétique euro- péen». L’Espagne recevait de grandes quantités de gaz algérien, la pré- destinant à devenir une grande plateforme de gaz pour l’Europe, fait remarquer El Mundo. Cependant, observe-t-il, au moment où le Premier ministre italien, Mario Dhraghi, a «profité de la capacité supplémentai- re limitée de l’Algérie d’augmenter ses ventes de gaz, l’Espagne perd ses positions comme hub du Sud de l’Europe pour approvisionner ses partenaires» du continent. M. Draghi, poursuit l’article, se démarque du président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, pour ce qui est de la question du Sahara occidental et réclame une solution respectant les droits du peuple sahraoui. «M. Sanchez, par contre, ne peut être reçu à Alger avec tous les honneurs comme l’a été Draghi ce lundi, après son virage sur la question du Sahara occidental sans en informer son princi- pal fournisseur de gaz, en pleine crise énergétique», note le quotidien qui fait remarquer que durant ses entretiens successifs avec les diffé- rentes autorités algériennes, le Premier ministre italien s’est fait accom- pagné du drapeau européen. «Le drapeau italien a été placé correcte- ment à tout moment et non pas à l’envers comme cela a été le cas lors de la récente rencontre à Rabat entre Pedro Sanchez et le Roi Mohammed VI, créant une forte polémique», observe encore le jour- nal». «Le gazoduc qui traverse le Maroc est fermé, le Transmed avec l’Italie se déclenche», conclut El Mundo.

Ahmed Itchiran /Ag.

La Protection civile organise, depuis hier, une campagne de prévention et de sensibili- sation sur les feux de récoltes au niveau des wilayas du Sud du pays, en vue d’éviter que des centaines d’hectares ne partent en fumée. «En application de son programme annuel de prévention et de sensibilisation, la direction générale de la Protection civile organise, à partir du 13 avril 2022, une cam- pagne de prévention et de sensibilisation sur la prévention des incendies de récoltes au niveau des wilayas sud du pays au niveau des wilayas d’Adrar, Timimoun, El Menea, Aïn Salah, Béni Abbès, Ouargla et Ghardaïa, où la campagne des moissons débute à la fin du mois d’avril», note la Protection civile dans un communiqué.

Selon la même source, «le coup d’envoi offi- ciel de cette campagne sera donné depuis le siège de la direction de la Protection civile

de la wilaya d’Adrar» avec l’objectif de

«participer activement à la préservation et la sécurisation de la production nationale de céréales». Cette campagne est destinée aux agriculteurs afin de les sensibiliser sur «la nécessité de respecter et d’appliquer intégra- lement les mesures préventives devant per- mettre d’éviter les départs de feu» et sur «les mesures et dispositions à mettre en place pendant et après l’achèvement du processus de récolte», explique la même source. La Protection civile compte, dans ce contexte,

«accompagner les agriculteurs durant la campagne de moisson en mettant en place un dispositif opérationnel composé de moyens d’intervention visant à maîtriser et éteindre les incendies dès leurs déclenche- ments afin de limiter les pertes et leurs impacts économiques et contribuer ainsi au renforcement de notre sécurité alimentaire».

La direction générale de la Protection civile rappelle, à ce titre, que «chaque année, plu- sieurs cas de feux de récoltes sont enregis- trés par les unités opérationnelles de la Protection civile générant des pertes impor- tantes». «Ainsi, l’analyse des données statis- tiques des cinq dernières années révèle que la majorité de ces incendies résulte du non- respect des règles et consignes de préven- tion», a-t-elle soutenu, précisant que «ces incendies sont souvent causés par le manque d’entretien des équipements en particulier les moissonneuses-batteuses», mais aussi par «le manque d’extincteurs et des citernes d’eau d’une capacité suffisante et la mécon- naissance par les agriculteurs des principes de la première intervention pour limiter la propagation du feu en attendant l’arrivée des secours de la protection civile».

Toufik M.

Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid , a plaidé, mardi à Ghardaïa, pour la formation des médecins généralistes issus des régions du Sud et Hauts-Plateaux dans les différentes spécialités afin d’assurer une prise en charge efficiente des patients des wilayas sous médicalisées. S’exprimant dans un point de presse, le ministre a indiqué que la généralisation de la couverture sani- taire à l’ensemble des Algériens exige égale- ment un système de santé performant, effi- cient aux normes universelles qui offre des services de santé en H24 à la hauteur des exigences de la population.

Les pouvoirs publics n’ont pas lésiné sur les moyens pour l’acquisition de matériels sophistiqués au profit des établissements de santé anciens ou nouveaux notamment après le dégel des projets de santé conformément aux orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune», le but recherché est d’offrir un meilleur service de santé aux citoyens. L’instabilité des méde- cins spécialistes affectés au niveau des ser-

vices hospitaliers dans les régions du Sud et Hauts-Plateaux et le déficit enregistré en matière de personnel médicale a poussé à accorder une formation spécialisée pour les médecins généralistes ayant cumulé 5 ans de service dans ces régions en tant que médecin généraliste afin d’obtenir un certificat d’études spécialisées en sciences médicales de son choix, a souligné le ministre.

Benbouzid a appelé à l’élévation du niveau des soins médicaux prodigués dans les diffé- rentes régions du pays en s’appuyant sur les nouvelles technologies «la télémédecine»

dans les diagnostics pour une meilleure prise en charge du malade et la formation continue du personnel médicale. Le ministre de la Santé a également annoncé la reprise des opérations de jumelage entre les différentes structures de santé du pays, interrompues suite à la propagation de la pandémie de coronavirus durant deux années et qui ont donné des résultats positifs. Accompagné des autorités locales, le ministre de la Santé a procédé à la mise en service de deux poli-

cliniques située à Métlili El Djadida et à Oued N’Chou nouvelle zone urbaine située à 15 km au nord de Ghardaïa avant d’inspec- ter le projet de réalisation d’un hôpital de 240 lits de Ghardaïa où il a annoncé la créa- tion au sein de cet hôpital d’un centre anti- cancéreux. Au terme de sa visite, le ministre de la Santé a inspecté les hôpitaux en cours d’achèvement de Berriane (60 lits) et Gerrara (120 lits) situés respectivement à 45 et 120 km du chef-lieu de wilaya.

«L’amélioration de l’offre des soins au niveau de ces deux localités du nord de Ghardaïa ainsi que de l’accessibilité de la population aux paniers des soins prodigués, est tributaire du niveau de compétence managériale adapté à la disponibilité des res- sources humaines qualifiées avec l’appui de tous les partenaires concernés», a-t-il souli- gné avant d’exhorter la communauté médi- cale à une prise en charge optimale des malades et de veiller à la maintenance et l’entretien du matériel médicale.

Hadj M.

Feux de récoltes

Campagne de prévention et de sensibilisation dans les wilayas du Sud

Santé dans les régions du Sud

Benbouzid plaide pour la formation spécialisée des médecins généralistes

Conseil de la nation

Le président de la commission des AE reçoit le président du groupe parlementaire d’amitié Niger-Algérie

Le président de la Commission des affaires étrangères, de la coopération et de la communauté au Conseil de la nation, Abdelmadjid Benkeddache, a reçu, hier, le président du groupe parlementaire d’amitié Niger-Algérie, Khalil Oumbarek, Cette visite s’inscrit dans le cadre du «renforcement de la coopération entre les parlementaires des deux pays frères et l’évaluation de l’état des relations entre l’Algérie et le Niger en vue de leur renforcement et la redynamisation de la coopération parlementaire bilatérale». À cette occasion, M. Benkeddache qui a qualifié les relations parlementaires de «solides», a relevé qu’elles pourraient être renforcées davantage en veillant à garantir un échange de visites officielles de manière périodique et dans le cadre des groupes d’amitié, l’objectif étant de hisser les relations parlementaires au niveau des relations politiques exceptionnelles entre les deux pays sous la direction des présidents des deux pays, à savoir MM. Abdelmadjid Tebboune et Mohamed Bazoum. Pour sa part, M. Khalil Oumbarek a fait part de «la disponibilité» du Parlement de son pays à

«œuvrer de manière étroite avec son homologue algérien afin d’accompagner la dynamique que connaissent les relations entre les deux pays voisins». Cette rencontre a permis «d’échanger des vues sur les questions régionales, continentales et internationales d’actualité, notamment les crises en Afrique et la cause du Sahara occidental», relevant à ce propos «la convergence des vues en ce qui concerne la nécessité de se conformer aux résolutions de la légalité internationale, de l’ONU et de l’Union africaine pour la résolution des crises». Les deux parties ont évoqué, par ailleurs, «les répercussions de la pandémie de Covid-19 et du conflit russo- ukrainien sur l’économie mondiale». Dans le même sillage, la délégation nigérienne a salué

«le soutien de l’Algérie, conformément aux directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aux pays du Sahel en vue de surmonter les différentes crises».

La délégation parlementaire nigérienne, note-t-on, effectue du 11 au 19 avril en cours une visite en Algérie. R. N.

L’Espagne a perdu ses positions comme hub gazier du sud de l’Europe, a souligné le journal espagnol El Mundo, notant l’important accord gazier signé entre l’Algérie et l’Italie. En signant un important contrat gazier avec l’Italie, lundi, l’Algérie opte pour ce pays ami comme un grand allié

énergétique européen au détriment de l’Espagne qui perd ses positions comme hub gazier du Sud de l’Europe, a souligné le journal.

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5 Actualité w w w.

lechodalgerie-dz.com

Les visiteurs du marché de proximité spécial Ramadhan de la place des Martyrs ont salué, ce mercredi, l’initiative de la Chambre algé- rienne de la pêche et de l’aquaculture (CAPA), consistant à vendre la dorade et le tilapia rouge à des prix abordables. La plupart des citoyens présents en grand nombre dès 9h du matin devant le mar- ché de proximité de la place des Martyrs en dépit des mauvaises conditions météorologiques pour s’approvisionner en poissons frais (dorade et tilapia rouge) venaient notamment de Birkhadem, d’El Harrach et Mahelma, d’El Biar, de Hussein Dey, et de Ben Aknoun.

Rencontrée sur place, el hadja Dahbiya une sexagénaire résidant à Djenan sfari, à Bir khadem, dit être venue confirmer l’information de vente du poisson à bas prix, indiquant avoir acheté 3 kg de tila- pia rouge à 1500DA. Elle s’est félicitée de cette initiative à la faveur de laquelle le poisson est devenu accessible pour les petites bourses en ce mois de piété, souhaitant que l’opération se poursui-

ve tout au long de l’année. Pour Ammi Mohamed (Sidi Abdellah), il s’agit d’une initiative louable qui permet au citoyen de consom- mer des poissons notamment durant ce mois béni. Les deux sœurs Salima et Bahia venues d’El Harrach ont affirmé que la dorade est vendue aux marchés d’El Harrach à 1700 DA/ kg alors qu’elle est cédée à 1000 DA à la place des Martyrs. Les citoyens ont fait part de leur satisfaction quant à ces points de vente. le DG de la Chambre algérienne de la pêche et de l’aquaculture, Lyes Mustapha, a assuré que ses services s’attèlent actuellement à «élar- gir et accompagner les investissements en aquaculture en vue d’augmenter la production et de baisser les prix». Cette initiative, ajoute le DG de la Chambre algérienne de la Pêche, «a pour objec- tif la vente directe du produit au consommateur», ajoutant que les prix des poissons ont notablement baissé grâce à ces marchés.

Houda H.

Ramadhan à Alger

Engouement pour les poissons d’aquaculture proposés à des prix abordables

La pénurie du lait en sachet persiste toujours. Et ce, malgré les dispositions prises par l’Office national interprofessionnel du lait (Onil), que ce soit en matière de quantités importées du lait en poudre ou encore de quantités écoulées sur le marché natio- nal. Pour s’en procurer, les consommateurs doivent subir le

«supplice» des files d’attente. C’est un constat qui s’est confir- mé lors d’une virée effectuée aux différents quartiers de Delly Brahim, où les points de vente de cette denrée rare se comptent sur les doigts d’une main. Le quartier dit Bouchebouk dénombre pas moins de six espaces commerciaux entre épice- ries et supérettes. Visiblement, la camionnette d’approvisionne- ment en lait se fait rare et taraude même l’esprit des habitants du quartier. «Le fourgon de livraison du lait en sachet n’est pas passé depuis vendredi dernier, et lorsque il passe, il ne nous avise pas. Les clients ne cessent de me demander le jour et

l’heure de livraison. Il ne s’agit pas d’un nouveau problème, ça persiste depuis plusieurs mois», indique Boualem, commerçant.

A en croire les dires de ce commerçant, les consommateurs sont obligés de «guetter» le passage de la fameuse camionnette blanche. Et pour s’en approvisionner, les gens «se tapent» des files de plusieurs centaines de mètres devant le seul point de vente. C’est le même constat au centre-ville. Parmi une dizaine de commerces de produits alimentaires, seule une épicerie assu- re la vente du lait en sachet. Selon les affirmations de son cais- sier, la livraison de lait n’a pas été assurée depuis deux jours.

«Nous sommes la seule épicerie qui vend le lait dans le centre- ville. La dernière livraison a eu lieu lundi à 23h. Et pour servir la clientèle, c’est une véritable galère. Les clients se ruent pour faire le plein de la semaine», ironise l’épicier. Pour rappel, le directeur général de l’Onil, Khaled Soualmia, avait affirmé que

ses services avaient entamé les préparatifs pour le mois de Ramadhan en décembre 2021. Selon lui, il a été décidé d’ajou- ter une quantité de 500 tonnes de poudre par mois au groupe public Giplait. Une mesure engagée en amont pour parer au problème récurrent de la pénurie de lait. Dans ce sens, le pre- mier responsable de l’Office souligne que le groupe Giplait est présent dans pas moins de 46 wilayas à travers plus de 120 points de vente. Il est question d’une quantité de 14 579 tonnes de poudre de lait distribuée chaque mois sur un ensemble de 119 laiteries, précise-t-il. Rien qu’en 2021, les importations de la poudre de lait ont atteint, fait-il savoir, un volume de 190 000 tonnes, soit 600 millions de dollars. Selon toute vraisemblance, le maillon faible de la chaîne de transformation du lait en poudre se situe au niveau de la distribution de ce produit de large consommation aux points de vente.

Malgré les dispositions prises par l’Office national interprofessionnel du lait

La pénurie du lait persiste toujours

Gaspillage alimentaire

Un pic important pendant le Ramadan

Le gaspillage alimentaire dépasse tout entendement.

Crise ou pas crise, l’expression «avoir les yeux plus gros que le ventre» trouve tout son sens. Une simple virée dans les marchés couverts, poissonneries, boucheries et pâtisseries de la capitale suffit pour se rendre compte de cette réalité désolante.

De nombreuses personnes ressortent avec des sacs débordant de nourritures et de fruits de toutes sortes. La moitié des plats préparés atterrissent dans les poubelles. Ce n’est un secret pour personne.

Le gaspillage alimentaire connaît un pic important pendant le Ramadan. Pain et autres produits fabriqués à base de farine arrivent en tête des aliments les plus gaspillés, suivis par les fruits, les légumes, les viandes et les produits laitiers. Les quantités de pain jetées chaque mois représentent l’équivalent de 52 000 couffins du Ramadan au profit des démunis.

Geoff Porter, president de «North Africa Risk Consulting» :

«Washington appelée à soutenir la posture de l’Algérie de

médiateur de la paix»

Les Etats-Unis d’Amérique «devraient reconnaître la valeur de la stabilité politique et économique retrouvée de l’Algérie», a souligné un analyste américain, appelant Washington à «soutenir la position algérienne privilégiée de médiateur de la paix dans les conflits» dans la région.

A

u moment où certains pays voisins sont confrontés à une «instabilité accrue», Washington devrait «recon- naître la valeur de la stabilité politique et économique retrouvée de l’Algérie», a écrit le président de «North Africa Risk Consulting» et professeur des sciences politiques à l’Université américaine Fordham, Geoff Porter, dans une ana- lyse publiée, récemment, par le Think-tank «The Washington Institute for Near East». Selon cet analyste, la situation inté- rieure de l’Algérie est «la plus stable depuis cinq ans», expli- quant cette stabilité par le fait que «le gouvernement a mis fin à une grande partie de la mainmise sur l’Etat», par des cercles non constitutionnels, une période résolument révolue. Il a rap- pelé, à ce titre, que lorsque M. Abdelmadjid Tebboune a été élu président de la République fin 2019, «il a exécuté sa feuille de route vers la Nouvelle Algérie», à savoir «institutionnaliser les valeurs revendiquées par les manifestants du Hirak, adopter une nouvelle Constitution et organiser des élections législatives, suivies d’élections locales». «Le Président Tebboune a saisi l’opportunité de gouverner réellement», a-t-il affirmé, souli- gnant que le pays est désormais en mesure d’aborder les autres chantiers des réformes socioéconomiques, notamment à la faveur de l’amélioration des prix des hydrocarbures sur le mar- ché international.

L’Algérie, un arbitre neutre des conflits internationaux

Evoquant le retour de l’Algérie sur la scène internationale, l’analyste américain estime qu’après avoir «stabilisé sa situa- tion intérieure», l’Algérie «progresse en politique étrangère», faisant remarquer, à ce propos, que de nombreux diplomates ont demandé des audiences avec le Président Tebboune, citant, entre autres, les ministres des Affaires étrangères espagnol, ita- lien et portugais, ainsi que la sous-secrétaire d’Etat américaine.

Il a fait savoir également qu’après la visite du Secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, à Alger le 30 mars dernier, «le Premier ministre français, Jean Castex, sera à Alger dans les semaines à venir, tandis que le ministre algérien des Affaires

étrangères, Ramtane Lamamra, est attendu à Washington en avril courant». Le principal motif de ces visites, selon cet ana- lyste, «est le rôle de l’Algérie en tant que fournisseur d’énergie de l’UE». «Washington et les capitales européennes veulent s’assurer que même si le gouvernement algérien ne veut pas augmenter ses exportations, il livrera, de manière fiable, les quantités en gaz pour lesquelles il s’est engagé, surtout si les approvisionnements russes venaient à être interrompus», a-t-il expliqué. Il a ajouté que «jusqu’à présent, l’Algérie a rassuré, à plusieurs reprises, ses clients qu’elle était un fournisseur

d’énergie sûr et qu’elle honorerait ses contrats de fourniture de gaz à l’Europe». Commentant les positions de l’Algérie dans les conflits internationaux, le président de «North Africa Risk Consulting» a affirmé que «l’Algérie ne s’engage presque jamais dans la diplomatie quid pro quo». «Une fois qu’elle adopte une position de politique étrangère, l’Algérie a tendance à la maintenir. Le plus souvent, cette position consiste à se pré- senter comme un arbitre neutre des conflits internationaux plu- tôt qu’à choisir son camp», a-t-il souligné.

R. N.

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lechodalgerie-dz.com

Professeur des universités Abderrahmane MEBTOUL

A

yant reçu à sa demande une importante personnalité française à Oran, il y a huit mois en tant qu’expert international indépendant, nous avons eu un long entretien sur des sujets sensibles outre la situation écono- mique de l’Algérie et les perspectives, thème que j’ai abor- dé d’ailleurs à l’invitation de la fondation allemande Friedrich Ebert et de l’Union européenne en vidéoconféren- ce le 31 mars 2021. Ont été abordés, sans tabou comme le devoir de mémoire, indispensable pour consolider des rela- tions durables entre l’Algérie et la France.

1.-Des relations économiques sans esprit de domination entre l’Europe et l’Algérie : En dépit des relations politiques mouvementés depuis de longues décennies, l’Europe demeure le premier partenaire de l’Algérie, restant un partenaire clef pour l’Algérie comme en témoigne la structure du commerce extérieur de l’Algérie pour 2020 et attendant un bilan complet des échanges pour 2021, avec 48.5% des importations et 56.8% des exportations pour 2020. Par rapport à 2019, les importations en provenance de l’UE ont enregistré une baisse de l’ordre de 17.7% passant de 18.6 Mrd à 14.8 Mrd USD. De même, les exportations de l’Algérie vers ces pays ont baissé de 34.1%, soit à 13.4 Mrd USD. A l’intérieur de l’UE, on peut relever que le principal client de l’Algérie est à nouveau (comme en 2018) l’Italie avec 14.5% des ventes à l’étranger, suivi de la France, première de cette catégorie en 2019 et désormais en seconde position avec 13.7%, suivie par l’Espagne avec 9.8%. En termes d’importa- tions, la France occupe toujours le premier rang au sein de l’UE avec 10.6%, suivie par l’Italie et l’Espagne avec des taux de 7.1% et de 6.2% du total. Les échanges dans le cadre de l’accord avec les pays de la l’Accord de la Grande zone arabe de libre-échange (GZALE), ont enregistré une baisse de 9.6%

en 2020 par rapport à l’année 2019, passant de 1.3 Mrd USD à 1.2 Mrd USD en rappelant que l’Algérie a ratifié fin 2019 l’accord ZLECAf, entré en vigueur en janvier 2021, prévoyant la suppression des droits de douane pour 90 % des lignes tari- faires sur 5 ans pour les pays les plus développés et sur 10 ans pour les pays les moins développés. Dans le cadre de la Grande zone arabe de libre échange (GZALE), l’Algérie trai- te essentiellement avec 3 pays, à savoir la Tunisie, l’Egypte et le Maroc, qui représentent 80% des échanges commerciaux entre l’Algérie et les pays arabes et africains, qui ne dépassent pas les 3 milliards USD (1,5 Mds USD d’exportations et 1,5 Mds USD d’importations). Les pays de l’Asie viennent en 2e position par zone géographique avec une part de 32.73% des importations de l’Algérie et de 28.7% des exportations vers ces pays avec une nette diminution passant de 9.2 Mrd à 6.8 Mrd USD. Parallèlement, les importations de l’Algérie en pro- venance de ces pays ont enregistré une diminution importante de 23.5%, passant de 14.7 Mrd USD à 11.3 Mrd USD.

L’essentiel des échanges commerciaux avec cette région étant réalisé avec la Chine, où existe un important déséquilibre com- mercial en défaveur de l’Algérie entre 2010/2021, qui reste le premier fournisseur de l’Algérie, malgré une nette baisse des importations en 2020 (24.5%, soit de 7.6 Mrd USD à 5.8 Mrd USD), la Chine représentant 51.4% des importations et 17.1%

des exportations, et l’Inde 6.5% des importations et 9.6% des exportations. Les échanges avec les pays d’Amérique (majori- tairement USA, Brésil et Argentine) ont enregistré une baisse de 27.8% par rapport à 2019 (de 9.5 Mrd USD à 6.9 Mrd USD), les exportations étant passées de 3.9 à 1.5 Mrd USD (baisse de 60.4%), tandis que les importations ont baissé légè- rement, de 5.6 Mrd USD à 5.3 Mrd USD (chute de 5.1%). La valeur des échanges avec l’Afrique a enregistré une baisse de 13% par rapport à 2019, soit une diminution de 456.3 Mio USD et les importations ont connu une baisse de de 16.2% (de 1.3 Mio à 1.1 Mio USD) et les exportations chutent également de 11.1% (de 2.2 Mio à 1.9 Mio USD), le volume très faible des exportations vers l’Afrique. L’UMA entre 2,4 et 2,9% est la zone au niveau de la région MENA qui connait le moins d’intégration avec entre 2,4 et 2,9%( voir sous la direction du professeur Abderrahmane Mebtoul et du docteur Camille Sari le Maghreb face aux enjeux géostratégiques Editions Harmattan Paris 2 volumes 1050 pages 2015/2016 ayant regroupé 36 experts des deux rives de la Méditerranée).

L’enquête réalisée par la banque mondiale montre qu’en 2020 existent d’importantes disparités d’intégration entre les zones : Mercours entre 14,7 et 16,4%, Cedeao entre 8,7 et 11,5%,

Comesa entre 5,7 et 5,9% et la Cea entre 3,7 et 5,9%. Certes pour l’Afrique, avec plus d’un milliard de consommateurs et un PIB combiné d’environ 3 000 milliards de dollars améri- cains, la nouvelle zone de libre-échange continentale crée le deuxième plus vaste marché mondial derrière le Partenariat régional en Asie et dans le Pacifique, mais reste un long par- cours, le commerce intra-africain en 2020 représentant environ 15,2% selon la CNUECD.

2.-L’Algérie reconnue comme acteur stratégique au niveau régional :

Mais les relations ne se limitent pas aux aspects économiques., l’Algérie, étant considérée comme un acteur-clé pour la stabi- lité de la région méditerranéenne et africaine. Dans plusieurs rapports entre 2018/2021, les autorités tant américaines que européennes ont tenu à souligner qu’avec les tensions au niveau de la région qui influent par ricochet, sur l’Europe, les autorités algériennes contribuent à la stabilisation de son voi- sinage immédiat, notamment au Sahel, et que l’Algérie demeure un acteur-clé au niveau régional. L’effort continu, de modernisation des équipements, ainsi que les nombreux effec- tifs de sécurité dont l’Algérie dispose, ont permis au pays de contrer de façon efficace les menaces terroristes, notamment avec les crises libyenne et malienne. Dans le domaine écono- mique, tous les pays, tout en respectant les accords internatio- naux, protègent une partie de leur production nationale grâce à l’État stratège et régulateur en économie de marché, pouvant détenir des minorités de blocage dans des segments straté- giques, à ne pas confondre avec le retour à l’État gestionnaire de l’ex-économie soviétique, comme le montrent les décisions récentes de bon nombre de pays développés et émergents, avec l’impact de l’épidémie du coronavirus.

Dans ce cadre, l’Algérie entend lever les obstacles à la règle des 49/51 % qui bloque l’attrait de l’investissement étranger ainsi que la lutte contre la bureaucratie et la corruption qui frei- nent l’attrait de l’investissement, tant local qu’étranger. Sur le plan énergétique, au travers du GNL et des canalisations Medgaz et Transmed, l’Algérie est un acteur stratégique pour l’approvisionnement en énergie tant de la France que de l’Europe représentant environ 11% d e leur approvisionnement et la part devrait s’accroire à l’avenir. (voir nos interviews aux télévisons -Algérie Alg24 du 10/04/2022, à France 24 11/04/2022 et à l’American Herald Tribune du 28 décembre 2016, et différentes contributions sur le site AfricaPresse Paris 10/08/2020 ). L’essentiel pour l’Algérie est de favoriser une accumulation de savoir-faire managérial et technologique, grâce à un partenariat gagnant-gagnant, l’État pouvant détenir des minorités de blocage pour des segments stratégiques, l’ob- jectif étant une valeur ajoutée interne positive. Et ce afin de mettre fin à la faiblesse du tissu productif en Algérie, l’écono- mie algérienne étant une économie foncièrement rentière : 98

% d’exportations sont issues d’hydrocarbures brut et semi- bruts, et plus de 80 % des besoins des entreprises et des ménages sont couverts par les importations. Mais ne soyons pas utopistes. Dans la pratique de affaires, il n’y a pas de fra- ternité, de sentiments et l’Algérie doit privilégier uniquement ses intérêts, comme c’est le cas de la France, car les opérateurs – qu’ils soient arabes, algériens chinois, français ou américains – étant mus par la logique du gain, ils iront là où les contraintes sociopolitiques et socio- économiques sont mineures, leur objectif étant de réaliser le profit maximum. Aussi, il faut être conscient que les nouvelles relations internationales ne se fon- dent plus essentiellement sur des relations personnalisées entre chefs d’État ou ministres, mais sur des réseaux décentralisés, par l’implication des entreprises et de la société civile qui peu- vent favoriser la coopération.

3.- L’Algérie futur pays pivot de l’espaceeuro-méditerranéen et africain : Sous réserve d’une meilleure gouvernance, de la valorisation du savoir – richesse bien plus importante que toutes les réserves d’hydrocarbures – et de la levée des contraintes d’en- vironnement, ainsi qu’avec une plus grande visibilité et cohé- rence de sa politique socio- économique, et en évitant l’insta- bilité juridique et monétaire, l’Algérie, a les potentialités pour passer d’une économie de rente à une économie hors hydro- carbures et devenir un pays pivot au sein de l’espace euro- méditerranéen et africain (cf. notre interview à American Herald Tribune, 2018). L’attractivité du marché algérien découle des avantages comparatifs suivants : la proximité géographique des marchés potentiels d’Europe, d’Afrique et du Moyen-Orient ; la taille du marché intérieur estimée à plus de 44 millions de consommateurs ; des richesses naturelles

importantes ; des ressources humaines ; un endettement exté- rieur inférieur à 6 milliards de dollars ; des réserves de chan- ge – bien qu’en baisse – de 42 milliards de dollars à la fin de 2020 ; une dette extérieure faible inférieure à 6 milliards de dollars... Aussi, n’oublions pas le nombre de résidents d’ori- gine algérienne dans le monde, et notamment en France. Quel que soit le nombre, la diaspora est un élément essentiel du rapprochement entre l’Algérie et la France, du fait qu’elle recèle d’importantes potentialités intellectuelles, écono- miques et financières. La promotion des relations entre l’Algérie et sa communauté émigrée doit mobiliser à divers stades d’intervention l’initiative de l’ensemble des parties concernées, à savoir le gouvernement, les missions diploma- tiques, les universités, les entrepreneurs et la société civile.

Cependant, en cette ère de profondes mutations géostraté- giques, économiques, sociales, cultuelles au niveau mondial, avec la consolidation des grands espaces, il est dans l’intérêt de tous les pays du Maghreb d’accélérer l’intégration écono- mique, étant suicidaire de faire cavalier seul, si l’on veut atti- rer des investisseurs potentiels intéressés non par des micro- espaces, mais par un marché de plus de 100 millions d’habi- tants. Dans une contribution parue le 28 avril 2011 à l’Institut français des Relations Internationales (IFRI) de Paris, France sous le titre « La coopération Europe/Maghreb », j’avais mis en relief que les échanges intra-maghrébines ne dépassaient pas 3 %, les résultats mitigés du processus de Barcelone, posant l’urgence d’une nouvelle conception des relations internationales. J’ai soutenu que le format qui me semblait le plus à même d’être opérationnel à moyen terme au niveau de la Méditerranée occidentale est l’espace des 5+5 + Allemagne, afin de réaliser une prospérité partagée conciliant développement et démocratie en tenant compte des anthropo- logies culturelles et grâce à la société civile (réseaux décen- tralisés) qui, à côté des États et des institutions internatio- nales, sera le vecteur dynamisant au XXIe siècle. Dans une autre étude pour l’IFRI en décembre 2013, « Les enjeux géos- tratégiques de la sphère informelle au Maghreb » j’avais posé l’urgence d’intégrer d’une manière intelligente cette sphère informelle, produit de la bureaucratie centrale et locale qui enfante la corruption, loin des mesures bureaucratiques auto- ritaires, qui contrôle une part importante de la masse moné- taire en circulation et des activités économiques dépassant largement les 50 %, limitant toute la politique économique des États, encore que servant de tampon social.

4.- En conclusion :

une bonne entente Algérie-France,indispensable à la stabilité des espaces méditerranéens et africainsLa stabilité de la région euro-méditerranéenne passe par une entente entre l’Algérie – dont les frontières côtoient bon nombre de pays très fragiles, qui menacent sa sécurité –, et la France, du fait que celle-ci, pour des raisons historiques, tisse d’étroites relations avec bon nombre de pays limitrophes à l’Algérie. C’est que les nou- velles relations internationales ne se fondent plus sur des rela- tions de chef d’État à chef d’État ou de ministre à ministre, mais sur des réseaux et là il faut souligner que l’Algérie accu- se un retard important. Tout en évitant d’instrumentaliser l’his- toire, n’ayant de leçons de patriotisme à recevoir de personne, étant issu d’une grande famille de révolutionnaires, feu mon père ayant été emprisonné entre 1958/1962 à El Harrach et Lambèse, il s’agit aujourd’hui – comme je l’ai souligné il y a quelques années (2014) lors d’une conférence, au Sénat fran- çais, à l’invitation de mon ami Jean-Pierre Chevènement, ancien président de l’association Algérie-France et grand ami de l’Algérie – de dépassionner les relations afin de favoriser la stabilité des deux rives de la Méditerranée, et de préparer ensemble notre avenir à l’horizon 2025/2030, où l’on devrait assister à une profonde reconfiguration géostratégique de la région, ce qui nous impose d’entreprendre ensemble. (notre contribution à Africapresse.Paris du 3 avril 2021. L’Algérie entend ne pas être considérée comme un simple marché . Pour cela, nos deux pays doivent avoir une vision commune de leur devenir, et ce afin de contribuer ensemble à la stabilité régio- nale et au co-développement grâce au dialogue des cultures et la tolérance sources d’enrichissement mutuel, ne devant pas occulter la mémoire indispensable pour consolider des rela- tions durables entre l’Algérie et la France. Il s’agit, en ce monde impitoyable où toute nation qui n’avance pas recule, de préparer ensemble l’avenir par le respect mutuel. Pour ma part, j’ai toujours souligné que l’Algérie entend ne pas être consi- dérée sous la vision d’un simple marché et qu’il faille favori- ser un partenariat gagnant-gagnant. Et c’est dans ce cadre que doit rentrer la coopération entre l’Algérie et la France, loin de tout préjugé et esprit de domination.

Contribution

L’Election présidentielle en France

Les relations apaisées, entre la France et l’Algérie doivent avoir pour fondement une vision

commune de leur devenir

Docteur d’Etat (1974) en sciences économiques, Expert international, Depuis des années, l’épanouissement de la relation «stratégique approfondie»

entre l’Algérie et la France est systématiquement entravée, pour des «raisons» obscures, chaque protagoniste paraissant s’évertuer à revendiquer le titre le champion de la maladresse.

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7 Economie w w w.

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E-commerce

Une activité en plein essor durant le Ramadhan qui gagnerait à être mieux organisée

L

es Algériens sont de plus en plus portés sur le com- merce en ligne, notamment depuis la crise sanitaire mondiale induite par la pandémie de la Covid-19 et les confinements décidés pour freiner sa propagation. Une conjoncture dans laquelle le commerce électronique a pros- péré, les commerçants et les consommateurs n’ayant eu d’autre choix que de se tourner vers le Net pour vendre leurs produits, pour les uns, et faire leurs courses, pour les autres.

Cette activité, qui a aujourd’hui le vent en poupe, gagnerait à être mieux organisée en Algérie, sachant que les lois la régissant ont été promulguées en 2018. Malgré les lacunes relevées par certains, la plupart des consommateurs et opéra- teurs sont plutôt satisfaits de leurs transactions électroniques.

Parmi les adeptes du e-commerce rencontrés par la presse, Meriem a indiqué qu’elle était assez satisfaite des services commerciaux proposés sur Internet en termes de respect des délais et de livraison à domicile des marchandises, même s’il arrive, a-t-elle dit, que «des vendeurs peu scrupuleux ne livrent pas aux clients les mêmes produits que sur les photos, mais des produits de moindre qualité». Halim, qui a toujours eu une «bonne expérience» avec le commerce en ligne, esti- me que «les clients bénéficient de davantage d’attention en ligne, contrairement aux magasins, souvent bondés, où les vendeurs ne prennent pas le temps qu’il faut avec chaque client». De son côté, Abla qui active dans le domaine du commerce électronique à Alger, a qualifié la vente en ligne d’opération «très commode» pour l’opérateur qui n’est pas amené à traiter plusieurs demandes en même temps, mais

une seule demande. Estimant que le E-commerce en Algérie

«est très loin de son véritable concept», cette vendeuse en ligne a confié que «la peur de l’escroquerie prend souvent le dessus sur l’esprit des Algériens, d’autant plus que ces tran- sactions se font essentiellement sur internet, une sphère où la confiance joue un rôle important». Autre vendeur en ligne approché, Abdelhakim a dit avoir connu «plusieurs décep- tions» en se lançant dans l’aventure du E-commerce, citant à titre d’exemple le cas de clients qui changent d’avis et ne réceptionne pas leurs colis, coûtant ainsi temps et argent à ce commerçant en ligne qui se trouve obligé de payer lui-même les frais de livraison.

Commerce électronique : assainissement de l’activité des «intrus»

Pour une meilleure compréhension de cette activité et de son cadre juridique, le directeur de contrôle des pratiques com- merciales et anticoncurrentielles au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, Mohamedi Redouane qui a indiqué que le ministère a ouvert le dossier du com- merce électronique, en vue de «l’assainir des intrus» et pro- téger les droits des consommateurs. Pour ce faire, le minis- tère a crée un code pour l’activité de commerce électronique, portant le code 607.074 au niveau du Centre national du registre du commerce (CNRC), et ce, en vertu de la loi 18-05 du 10 mai 2018 relative au commerce électronique. Selon le

même responsable, le nombre d’opérateurs immatriculés au Registre du commerce, sous le code de l’activité du com- merce électronique, a atteint, jusqu’au mois d’avril en cours, 2127 opérateurs, dont 1010 personnes physiques et 1117 morales. Seulement 176 opérateurs ont obtenu un nom de domaine, obligatoire dans les transactions électroniques, soit un taux de 8,27%. La loi impose à l’ensemble des profes- sionnels du E-commerce d’obtenir un nom de domaine, doté d’une extension (.dz) pour conférer une légitimité à leurs activités et apporter de plus grandes garanties aux consom- mateurs, ce qui permet plus de demandes sur ce type de com- merce, affirme M. Mohammedi. S’agissant de la mise en œuvre des procédures d’obligation des opérateurs à obtenir le nom de domaine, le même responsable a indiqué que le secteur «est actuellement en phase de sensibilisation et de contrôle continu de la liste de ces opérateurs», appelant les commerçants recourant au commerce électronique à accom- plir les démarches administratives nécessaires qui leur per- mettent de passer d’une activité parallèle à une activité léga- le, en vue d’éviter les sanctions prévues par la loi. Il a égale- ment estimé que le commerce électronique connait «une forte affluence» des consommateurs, soulignant que la loi N°18-05 leur garantit une protection juridique en cas de frau- de. Et de préciser que : «La commande électronique com- prend un contrat électronique automatique entre le commer- çant et le consommateur, ainsi que des factures dont peut bénéficier le consommateur, et que le vendeur doit préciser le mode de paiement, la qualité des marchandises et le type de contrat».

Généralisation du e-paiement condition sine qua non pour la réussite e-commerce

Evoquant les moyens nécessaires pour garantir la réussite du commerce électronique, M. Mohammedi a fait savoir que le e-paiement facilite les transactions commerciales et réduit la circulation de la monnaie, assurant ainsi aux institutions financières davantage de liquidité tout en offrant des garan- ties aux consommateurs. Dans ce cadre, le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations avait contac- té les opérateurs publics et privés pour les encourager à uti- liser les terminaux de paiement électronique (TPE) en ciblant certaines activités, notamment les grandes surfaces de commerce, les restaurants, les professions libérales et les pharmacies, outre le lancement d’actions de sensibilisation en direction des commerçants sur la nécessité de limiter l’uti- lisation du cash dans les transactions commerciales. La loi de finances 2018 obligeait les opérateurs économiques à mettre en place des dispositifs de paiement électronique pour per- mettre aux consommateurs d’utiliser leurs cartes. D’après les statistiques du GIE Monétique, 37254 TPE étaient en servi- ce à février dernier. La même institution fait état de 202 992 transactions financières dépassant 1.6 milliard enregistrés janvier dernier et le même bilan en mois de février.

Quant au classement des secteurs recourant le plus au paie- ment en ligne, la télécommunication vient en tête suivie par les transports, les assurances, l’électricité, le gaz, l’eau, les services administratifs et la vente des marchandises.

Ahmed Oumniguen /Ag.

Le directeur général de la Pharmacie centra- le des hôpitaux (PCH), Ali Aoun, a indiqué, mercredi, avoir mis en place un système de numérisation en vue de bien gérer les stocks et faire face aux ruptures de médicaments au niveau des hôpitaux. «Pour mieux gérer le stock de médicaments à distance et éviter les pénuries, qui sont parfois fabriquées, un sys- tème de numérisation a été mis en place», a affirmé M. Aoun dans une déclaration préci- sant qu’il s’agit d’un logiciel de régulation qui permet de «gérer le stock de médica- ments à toute heure et dans tous les hôpi- taux». La PCH, considérée comme le «pro- longement» du ministère de la Santé dans le cadre de la prise en charge médicale des citoyens, «s’efforce à mettre à la disposition

des hôpitaux les médicaments génériques et les molécules innovantes», a-t-il souligné, indiquant que «le médicament qui est mis à la disposition d’une santé et d’une médecine gratuite, coûte des sommes colossales».

Concernant les ruptures de stock enregis- trées ces derniers temps, notamment pour les cancéreux, le DG de la PCH a souligné que les perturbations dans l’approvisionne- ment des hôpitaux en médicaments «sont causées par la pandémie de coronavirus qui a impacté tous les pays du monde, en plus des problèmes liés au transport et à l’appro- visionnement des producteurs mondiaux en matières premières». M. Aoun a tenu à saluer, dans ce contexte, l’Armée nationale populaire (ANP) qui a approvisionné la

Pharmacie centrale des hôpitaux en médica- ments et autres équipements médicaux, en dépit de la pandémie de la Covid-19. Les produits d’oncologie pour adultes et enfants et les produits des maladies immunitaires à travers le sang, représentent 60% des acqui- sitions de la PCH, affirme M. Aoun, annon- çant une acquisition prochaine de médica- ments anti-cancéreux pour enfants, lesquels ont connu une «pénurie» ces derniers temps.

Il a, en outre, fait savoir qu’un programme spécial d’importation a été mis en œuvre et que «138 produits dans le domaine de l’on- cologie seront importés», tout en reconnais- sant qu’il y a eu «des tensions sur une dizai- ne de produits». Le même responsable a assuré que la situation sera «rétablie» et que

les hôpitaux seront approvisionnés en médi- caments et équipements médicaux, «grâce à la nouvelle stratégie mise en place par la PCH et qui sera à la hauteur des aspirations du secteur de la Santé et du citoyen». Pour les créances détenues auprès des hôpitaux, M. Aoun a affirmé que l’Etat «n’abandonne pas la PCH» et que celle-ci possède les res- sources pour approvisionner le marché. Par ailleurs, M. Aoun a souligné que la PCH qui gère 1700 produits entre équipements et médicaments et travaille avec plus de 700 structures de santé, ouvrira des annexes à Ouargla, Adrar et Tamanrasset qui seront opérationnelles l’année prochaine.

Asma B. /Ag.

PCH

Mise en place d’un système de numérisation pour la gestion des stocks de médicaments

Depuis le début du mois de Ramadhan, le commerce électronique est en plein essor sur les sites web et les réseaux sociaux à travers lesquels toutes sortes de produits et marchandises, notamment en prévision de l’Aïd, sont proposés aux consommateurs

qui peuvent ainsi faire leurs emplettes en un clic à partir de chez eux ou de leur lieu de travail.

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