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Détoxification par le rat des composés formés au cours de la thermopolymérisation de l’huile de lin. I. – Evolution de l’excrétion urinaire d’acide glucuronique
libre ou conjugué, au cours du temps
A. Grandgirard, M. Ménard
To cite this version:
A. Grandgirard, M. Ménard. Détoxification par le rat des composés formés au cours de la ther-
mopolymérisation de l’huile de lin. I. – Evolution de l’excrétion urinaire d’acide glucuronique libre
ou conjugué, au cours du temps. Annales de biologie animale, biochimie, biophysique, 1978, 18 (2A),
pp.287-294. �hal-00897291�
Détoxification par le
ratdes composés formés
au cours
de la thermopolymérisation de l’huile de lin
I.
—Evolution de l’excrétion urinaire d’acide glucuronique libre
ou
conjugué,
au coursdu temps
A. GRANDGIRARD
M. MÉNARD
Station de Recherches sur la Qualité des Aliments de l’Homme, LN.R.A., 7, rue Sully, BV 1540, 21034 Dijon Cedex, France
Summary. Detoxification of compounds formed
in ratduring thermopolymerization of
linseed oil. I. Evolution
of free
orconjugated glucuronic
acidurinary
excretion.For 66
days,
4-week old rats were fed diets containing 10 p. 100 fresh linseed oil(HF group)
or linseed oil heated to 275 !C for 12 hrs. under nitrogen(HC group).
Theevolution of the
conjugated
and freeglucuronic
acid excreted was measured in the urine.A
study
of the kinetics of the urinary excretion of conjugated glucuronic acid revealed two successivephases
in both groups. Inadapting
to theexperimental
diet, the HF group first showed a decreasephase during
the first 5days.
This was followedby
aregular phase
of augmentation related to increased
dietary
intake,probably corresponding
to the excre-tion of normal
endogenous
compounds. Excretion increase for the HC group was veryrapid
in the first 10days,
i.e.during
the appearance of the detoxification system ; a muchmore moderate increase
phase
was then observed.During
this secondperiod,
the differenceof excretion between the HC and HF groups was constant,
indicating
that the excretion capacity for heat-modifiedfatty
acidglucuronides
was limited.Between experimental
days
5 and 44, the excretion of freeglucuronic
acid was muchhigher
in the HC group than in the HF group. This fact, as well as other previous observa- tions, led us to suppose that the ingestion ofthermopolymerized
oil causedhepatic
enzyme induction.Introduction.
Le
chauffage
des huiles à unetempérature
élevée entraîne laformation,
àpartir
des acides gras, de nombreux
composés
nouveaux :produits
de hautpoids
molécu-laire, composés cycliques,
etc...(Artman, 1969).
Les huilesprésentant
des teneursnotables en acides gras
polyinsaturés (acide linolénique
enparticulier)
sont de cepoint
de vue, lesplus
vulnérables à la chaleur(Crampton
etal., 1956).
La toxicitépotentielle
de certains descomposés
néoformés a étédémontrée ;
c’est le cas des acidesgras
cyclisés,
mais nonpolymérisés («
monomèrescycliques ») (Crampton
etal., 1953).
En raison de sa teneur élevée en acide
linolénique,
l’huile de lin a souvent été utilisée commeproduit modèle,
defaçon
à étudierplus
commodément les effetsphy- siologiques
des acides grasmodifiés,
et ceci, enparticulier
dans des conditions dechauffage n’impliquant
pasd’oxydation (thermopolymérisation)
*. C’est ainsi quel’ingestion
d’huile de linthermopolymérisée
à 275 °Cpendant
12 h sous azote pro- voque chez le Rat une baisse de la vitesse de croissance et de l’utilisationdigestive
deslipides,
uneaugmentation
de la taille du foie et des reins, des modifications du méta- bolisme de certaines vitamines, des troubles de lareproduction
etmême,
dans cer-taines
conditions,
une mortalitéimportante (Potteau
etCauseret, 1971 ; Potteau, 1976).
Les monomères
cycliques
étant bien absorbés(Crampton
etal., 1953),
laquestion
se pose de connaître leur devenir dans
l’organisme :
on en trouve unequantité
nonnégligeable
dans le tissuadipeux
et le foie(Potteau, 1974)
mais cela ne rend pascompte
du devenir de la totalité des monomèrescycliques absorbés ;
onpeut
doncpenser
qu’une partie
de cescomposés
est détoxifiée et excrétée. Dans un travailprécédent (Grandgirard, 1975),
nous avons montré que des ratsayant ingéré
del’huile de lin
thermopolymérisée
excrètent dans leur urine desquantités
élevéesd’acide
glucuronique :
celapermet
d’émettrel’hypothèse
que des monomèrescycli-
ques ou leurs
métabolites,
sont détoxifiés et excrétés parconjugaison
avec l’acideglu- curonique. Mais,
avant de chercher à identifier la naturechimique
exacte des compo- sés excrétés, il convient d’abord dedéterminer,
dans l’acideglucuronique
totalexcrété, quelles
sont lesparts respectives
de l’acideglucuronique
libre et de l’acideglucu- ronique conjugué (dans
le cas, où notrehypothèse
serait vérifiée cet acideglucuro- nique conjugué comprendrait
lesglucuronides
issus de laconjugaison
de monomèrescycliques
ou de leurs métabolites avec l’acide UPDglucuronique) ; enfin,
il est inté-ressant d’étudier la
cinétique
d’excrétion de cesglucuronides,
afin d’avoir une vueglobale
sur la mise enplace
dusystème
de détoxification et surl’évolugion
de l’excré- tion de cescomposés
au cours dutemps.
C’estl’objet
dupremier
travail de cette série.Matériel et méthodes.
1.
Caractéristiques
et conditions dechauffage
des huiles. De l’huile de lin raffinéea été chauffée dans un
récipient
en verre, à 275O C, pendant
12h,
sous courant d’azoteafin d’éviter
l’oxydation.
Ces conditions dechauffage
sontidentiques
à cellesqui
ontété utilisées dans nos
précédents
travaux(Grandgirard
etal., 1972 ; Grandgirard
etLoisel, 1974 ; Grandgirard, 1975)
et sontcomparables
à cellesadoptées
parCramp-
ton et ai.
(1953).
* L’usage alimentaire de l’huile de lin n’a été autorisé en France, que jusqu’en 1973. L’huile de lin
thermopolymérisée reste néanmoins un bon modèle d’étude : on a en effet trouvé des effets physio-
logiques
analogues à ceux obtenus avec l’huile de lin, mais très atténués, après ingestion par les ani-maux d’expérience d’huiles alimentaires chauffées dans des conditions se rapprochant de celles des fritures.
La
composition
en acides gras de ces huiles de lin fraîche et chauffée a étépubliée
récemment
(Potteau, 1974 ; Potteau, 1976).
Les huiles ont été stockées à -18°C sous azote, avant leur utilisation.
2.
Expérimentation
sur animaux.Vingt-quatre
rats mâles EOPS * de souche Wis- tar,provenant
del’élevage
de laStation, âgés
de 4 semaines etpesant 69,7 ! 1,0
g ont étérépartis
en deux lots de 12 animaux. Ils ont étéplacés
dans des cages indivi-duelles,
sur desdispositifs
debilan,
defaçon qu’on puisse
recueillir leur urine. Lepremier jour
del’expérimentation,
tous les animaux ont continué à recevoir lerégime
de
l’élevage,
defaçon
àpermettre
dedisposer
d’unpoint
de référence pour lesanalyses
urinaires. A
partir
du secondjour,
lesrégimes expérimentaux
ont été fournis auxanimaux : le
premier
lot a reçu l’huile de linchauffée,
tandis que le second a reçu l’huile de lin fraîche(tabl. 1).
Ces huiles ont été incluses aux taux de 10p. 100
enpoids
dans des
régimes équilibrés semi-synthétiques identiques
à ceux décritsprécédemment (Grandgirard
etLoisel, 1974).
La consommation de nourriture des animaux du lot HFa été
alignée
rat par rat sur celle des animaux du lot HC(« pair feeding ») ;
pour cefaire,
la mise enexpérimentation
du lot HF a été décalée d’unjour
parrapport
àcelle du lot HC.
L’expérience
a duré 66jours.
Dans tous les cas, l’urine a été recueilliequotidien-
nement sur 5 ml d’HCI N et immédiatement
congelée.
Les 5premiers jours,
lesdosages
ont été effectués sur les échantillons
journaliers d’urine,
defaçon
à mieux suivre la mise enplace
dusystème
de détoxification. Ensuite les urines de troisjours
consécutifs ont été rassemblées(les 6 e ,
7eet 8ejours,
ainsi que les9 e ,
10eet 11ejours).
Pendant lereste de
l’expérience,
trois urinesjournalières
consécutives ont été recueillieschaque
semaine et rassemblées pour les
dosages.
3. Méthodes de
dosage.
L’acideglucuronique
a été déterminé par la méthodecolorimétrique
de Tollens modifiée par Nir(1964) :
en milieu trèsacide,
les échantil- lons sont incubéspendant
30 mn à 100 !C avec le réactif aunaphtorésorcinol ; puis, après refroidissement,
lesproduits
colorés sont extraits à l’acétated’éthyle
et la densitéoptique
est déterminée à 580 my etcomparée
à celle d’une gamme de solutions deglucuronate.
Cette méthodepermet
de doser l’acideglucuronique
total. Pour déter-*EOPS = Exempts
d’Organismes
Pathogènes Spécifiques.miner les
quantités respectives
d’acideglucuronique
libre et d’acideglucuronique conjugué (ou lié),
il existe deuxtypes
de méthodes :- la méthode de Burns et ai.
(1960)
est basée sur le fait que l’acideglucuronique
libreest réduit en acide
gulonique
par leborohydrure
desodium ;
- la méthode de Fishman et Green
(1955),
danslaquelle
l’acideglucuronique
libreest
oxydé
en acidesaccharique
par l’iode en solution dans l’iodure depotassium
et enmilieu alcalin. Dans ces 2
méthodes,
lesglucuronides
ne sont pas modifiés et les compo- sésformés,
acidesgulonique
etsaccharique,
ne donnent pas de coloration avec le réactif aunaphtorésorcinol.
Lesglucuronides peuvent
alors facilement être dosés par la méthodeprécédemment
décrite. L’acideglucuronique
libre est déterminé par diffé-rence.
Les méthodes au
borohydrure
et à l’iode nous ont fourni des résultats similaires.Nous avons finalement
adopté
la méthode à l’iode de Fishman et Green.4.
Analyse statistique
des résultats.L’analyse
de covariance a été utilisée dans lecas où les
grandeurs
mesurées étaient liées à une variable connue(gain
depoids
etconsommation de nourriture,
poids
des organes etpoids corporel).
Dans les autrescas, nous avons effectué une
analyse
de variance pour comparer les deux lots.D’autre
part,
l’excrétion urinaire d’acideglucuronique
a été caractérisée au cours dutemps
par la courbe y = f(t).
Les calculs
numériques
ont été effectués avec une calculatrice OlivettiP 602,
en utilisant les programmes deLowy
et Manchon.Rés ultats.
1. Consommation. La consommation des animaux du lot HF n’a été
alignée
surcelle des animaux du lot HC que
pendant
les 5premières
semaines ; eneffet,
àpartir
de ce moment, les animaux du lot HC ont consommé
légèrement plus
de nourritureque ceux du lot HF.
Cependant,
les consommations totales de nourriture des 2 lots n’ont pas étéstatistiquement
différentes(tabl. 2).
2. Poids
corporel
etpoids
de certains organes. On voitégalement
dans le tableau 2 que lesgains
depoids ajustés
à la consommation de nourriture ont été nettementplus
faibles pour les animaux du lot
HC,
cequi indique
une moindre efficacité alimentaire durégime
contenant l’huile chauffée.Le
poids
du foie et des reins a étéplus élevé,
et lepoids
de la rateplus faible,
chezles animaux du lot HC que chez ceux du lot HF. On retrouve là un ensemble de résultats
déjà
obtenus dans desexpériences précédentes (Potteau ef al.,1970 ; Grandgirard et al., 1972).
3. Excrétion urinaire d’acide
glucuronique conjugué.
Lafigure
1représente
l’évo-lution de l’excrétion d’acide
glucuronique conjugué
au cours dutemps.
En cequi
concerne le lot
HF,
cettecinétique peut
êtrereprésentée
par 2 droitescorrespondant
à 2
phases
successives : d’abord unephase
de diminution de l’excrétion(y
=13,99-2,168 x) pendant
les 5premiers jours
del’expérience, puis
unephase
d’augmentation régulière
àpartir
du 5ejour (y
=4,03
-! 0.266x) ;
pour cette der-nière,
onpeut
noter que larégression
estlinéaire,
mais que le faitqu’elle
ne soit que linéaire est à la limite de lasignificativité.
Parailleurs,
dans cette secondephase
del’expérience,
il y a des corrélations très fortes entre l’excrétion d’acideglucuronique conjugué
des rats et leur consommation de nourriture(r
=0,97)
ainsiqu’avec
leurpoids (r
=0,86).
Pour le lot
HC,
lacinétique
duphénomène peut également
êtrereprésentée
par 2 droites : on observe enpremier
lieu unephase d’augmentation
très nette de l’excré- tion d’acideglucuronique conjugué, pendant
les 10premiers jours (y
=9,07
!-5,123 x).
Ensuite
l’augmentation
de l’excrétion estbeaucoup plus
lente(y
=56,31
!- 0.257x) ;
pour cette seconde
phase,
larégression
estuniquement linéaire,
mais le coefficient de corrélation de larégression
est faible(r
=0,43), probablement
en raison de la dis-persion
de certains résultats.Le
premier jour
del’expérience,
les deux lots ont continué à recevoir lerégime
de
l’élevage ;
dans l’urine recueilliependant
cettejournée,
on n’observe pas de diffé-rence d’excrétion d’acide
glucuronique conjugué
entre les deux lots. Mais dès l’intro- duction desrégimes expérimentaux,
c’est-à-dire dès le 2ejour,
on note des différences trèssignificatives
entre les 2 lots. Un faitqu’il
estimportant
de remarquerégalement,
c’est que les
pentes respectives
des droites concernant les secondesphases
d’excrétion(0,257::1:: 0,068
pour HC et0.266 !
0.011 pourHF)
ne sont passtatistiquement
différentes.
4. Excrétion urinaire d’acide
glucuronique
libre. L’évolution de l’excrétion d’acideglucuronique
libre estreprésentée
sur lafigure
2. Dans les 2lots,
on observe d’abordune diminution
qui
conduitrapidement
à un niveau d’excrétion assez basjusqu’au
4
e
jour.
On observe ensuite dans le lot HF unelégère augmentation jusqu’au
37ejour,
puis
une lente diminution. Le lot HCprésente également
une courbe en forme decloche,
mais on atteint des niveaux d’excrétionbeaucoup plus
élevés que dans le lotHF (presque 5 fois plus
au30 e jour).
Apartir du 44 e jour,
iln’y a plus
de différencesigni-
ficative entre les 2 lots.
Discussion.
Au cours d’une
expérience préliminaire
à court terme(Grandgirard, 1975),
nousavions trouvé 8 fois
plus
d’acideglucuronique total
dans l’urine de ratsayant ingéré
del’huile de lin
thermopolymérisée
que dans celle des rats témoins. Leprésent
travailnous
permet
de dire que cetteaugmentation
est essentiellement due à l’excrétion d’acideglucuronique conjugué, qui représente
75 à 95 p. 100 de l’acideglucuronique
total dans le lot HC. Ceci est
compatible
avecl’hypothèse
que nous avons faite et selonlaquelle
des acides gras modifiés au cours duchauffage,
ou leursmétabolites,
seraient détoxifiés par le Rat et excrétés sous la forme deglucuronides.
La
cinétique
de l’excrétion d’acideglucuronique conjugué
estégalement
intéres-sante à
envisager.
Dans le lotHF,
lapremière phase (diminution
d’excrétionpendant
les 5
premiers jours) correspond
au passage durégime
standard del’élevage
aurégime semi-synthétique expérimental.
Ceci nouspermet
de noter au passage que certainscomposés présents
dans lerégime
del’élevage
sont excrétés sous formed’acide
glucuronique conjugué ;
cette constatation nouspermet
de réaffirmer la néces- sité d’utiliser desrégimes purifiés,
aussi bien connus quepossible (en particulier
desrégimes semi-synthétiques)
dans lesexpériences
de nutrition, comme ce n’est malheu- reusement pastoujours
encore le cas. Au cours de la secondephase
del’expérience (à partir
du 5ejour),
on observe dans le lot HF uneaugmentation régulière
de l’excré- tion d’acideglucuronique conjugué ;
cettequantité
excrétée est très fortement corré-lée aux
quantités
de nourriture consommée, ainsiqu’aux poids
des rats : onpeut
penser
qu’il s’agit
là de l’excrétionnormale, après conjugaison,
decomposés
endo-gènes
del’organisme.
Pour les animaux du lot
HC, l’augmentation
d’excrétion d’acideglucuronique conjugué
est trèsrapide
dans les 10premiers jours, pendant
lapériode
de mise enplace
dusystème
de détoxification. Apartir
du 10ejour, l’augmentation
est bienplus
lente et on obtient en
quelque
sorte une « vitesse de croisière ». Mais le fait remar-quable
est que lespentes
desdroites, représentant
les secondesphases
pour les 2lots,
sont
identiques.
Celaindique qu’entre
le lot HC et le lotHF,
il y a àpartir
du 10ejour
un incrément d’excrétion constant : ce
qui pourrait signifier qu’il
y a unecapacité
limitée de formation et d’excrétion de
glucuronides
pour les acides gras modifiés par lechauffage. Levy (1971)
etLevy
et Procknal(1968)
ontdéjà souligné
l’existence d’unecompétition
entre différents substrats pour l’acide UDPglucuronique
et pour l’UDPglucuronyl-transférase, qui
se traduit par unecapacité
limitée de formation deglucu-
ronides. Ce
point important
mériterait d’être vérifié dans le cas des huilesthermopoly-
mérisées.
L’acide
glucuronique
libre est un intermédiaire dans labiosynthèse
de l’acideascorbique ;
or l’inductionenzymatique provoquée
par certainesdrogues
conduit àune
augmentation
de l’excrétion urinaire d’acideascorbique
et aussi de sonprécur-
seur l’acide
glucuronique (Burns
etal., 1957).
Andia et Street(1975)
ont récemmentdémontré que
l’ingestion
d’huilesoxydées thermiquement
provoque une inductionenzymatique
au niveau des microsomeshépatiques. Ainsi, l’augmentation
d’excrétion urinaire d’acideglucuronique
libre queprésentent
les animaux du lot HCpourrait
être un
signe
d’une inductionenzymatique provoquée
parl’ingestion
d’huilechauffée ;
des travaux antérieurs effectués dans notre laboratoire avaient
déjà
conduit à émettrecette
hypothèse (Lhuissier
etPotteau, 1971 ; Grandgirard
etLoisel, 1974).
Reçu en novembre 1977.
Accepté en décembre 1977.
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