Été 1971 - No 283 26e année - Fr. 1.50
REFLETS FRIBOURGEOIS
Citoyennes fribourgeoises,
Pour
la première fois:
ont voté !
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FRIBOURI ILLUSTRI REFLETS FRIBOURGEOIS
26e année Eté 1971 No 283 11 000 tirages
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1700 Fribourg Tél. (037) 24 75 75 Rédaction :
Max Jendly Tél. (037) 24 75 75 / 23 4312 Régie des annonces:
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Le 6 juin 1971, les fribourgeoises ont voté pour la première fois, lors d'un scrutin où l'on remarqua - contrairement aux expériences passées - une très forte participation des électeurs du canton.
(Voir notre flash en page 3).
Photo Max Jendly-FI.
Il n'est pas trop tard pour s'abonner au
FRIBOURG-ILLUSTRÉ Je souscris un abonnement à «Fribourg- lllustré jusqu'à fin 1971.
au prix de Fr. 6.—
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Memento des manifestations FRIBOURG
3-18 juillet 9-10 juillet
10 juillet au 3 octob.
11 juillet 13 juillet 17 juillet 31 juillet 1 au 31 août
Halle du Comptoir Musée d'Art et d'Histoire Stade St-Léonard
Aula de l'Université Aula de l'Université Stade St-Léonard Halle du Comptoir
Anniversaire de Pax Romana
Kermesse du Cartel des Synd. chrétiens-sociaux Sculpture du XVIe des Maîtres fribourgeois Championnat fribourgeois sur piste individuel Conférence du frère Roger, prieur de Thésée Conférence de Helder Kamara, archevêque Récif Championnats fribourgeois de décathlon
«Exposition des peintres cheminots»
CHATEL-ST-DENIS
24-25 juillet Mi-été aux Paccots
30-31 juillet Kermesse de la société de gymnastique 1er août Fête nationale
8 août Concert de l'ensemble «Joyeux Compagnons de Pau»
15 août Course de côte Châtel-St-Denis-les Paccots MOLESON-VILLAGE
8 août Fête de lutte alpestre GRUYERES
8 août Eglise paroissiale à 20 h. 30 Concert de la Chorale du State College de de Dickinson (USA)
MORAT 10-11 juillet 16-17 juillet 23-24 juillet 27-28 août
Fussballklub Murten Akkordeonorchester u.
Dorfvereine Murten Judo-Klub Galmiz
Grümpelturnier Kynologen, Strandfest
Strandfest Hallenfest ROMONT
25 juin jusqu'en août Exposition d'art populaire - peinture - sculpture - patois SCHWARZSEE - LAC-NOIR
18 juillet au 25 juillet de 9.00 h. à 17.00 h.
SORENS
24-25 juillet de 7.00 h. à 17.00 h.
TOUTE L'ANNÉE:
FRIBOURG Musée d'histoire naturelle Dancings
BULLE ESTAVAYER GRUYÈRES
Cinémas Musée gruérien
Fête alpestre de lutte Match du Gibloux
ouvert de 9 à 12 h. et de 14 à 17 h. (sauf jeudi et dimanche matin et le samedi toute la journée) FOUJI-YAMA, Pérolles 1
PLAZA, place Georges-Python
CAPITOLE, CORSO, LIVIO, REX, STUDIO, EDEN
fermé le lundi et le dimanche matin Musée historique et folklorique
Visite du château Par suite de son agrandissement L'IMPRIMERIE FRAGNIERE à FRIBOURG
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CONCOURS Va et découvre ton pays
Nous avons publiée, le mois dernier, une photographie de la tour moyennâgeuse dénommée
«La Tour à Boyer». Son fonda¬
teur et protecteur du lieu, Pier¬
re Il de Savoie, lui avait donné le nom de «Tour du Prince»;
mais, le siècle dernier, un cer¬
tain Boyer l'avait achetée avec l'intention folle de la démolir pour en employer les pierres à la construction de sa propre mai¬
son. Il y renonça, fort heureuse¬
ment, après de longs et vains essais laborieux.
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De nombreux lecteurs ont reconnu ce vestige du passé.
Ce sont Mmes L. Lagger, à Romont, J. Genilloud, à Villaz- St-Pierre, Y. Gremaud, à Vua- dens, A.-M. Chammartin, à Avry-dt-Pont, M. Clerc, àVilla- raboud, H. Bochud.à Romont, B. Ayer, à Romont, C. Margue- ron, à Villars-dur-Glâne, J.
Schneider, à Granges-Marnand, M. Quartenoud, à Romont, M.-M. Schmutz, à Yverdon, V.
Demierre, à Romont, et J.
Bourqui, à Estavayer-le-Lac; et MM. R. Schweizer, à Fribourg, A. Perroud à Clarens, G. Roggo, à Onex, Y. Chatton, à Fribourg, F. Pittet, à Romont, A. Dumas à Villaraboud, P. Pesse, à La Joux(FR), J. Rouiller,àSommen- tier, J. Schmutz, à Romont, A.
Mugny, à Villariaz, J.-Moret, à Romont, et Y. Oberson, à Vuar- y L'assemblée des officiers
fribourgeois
Nous remercions toutes ces personnes de l'intérêt qu'elles portent à notre concours et leur proposons, ce mois, cette vue d'un bâtiment important situé dans l'un des chef-lieux de dis¬
trict de notre canton. Où se trou- ve-t-il?
Répondez par retour du cour¬
rier à l'adresse suivante:
Fri bourg-Illustré Va et découvre ton pays Case postale
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et nous publierons votre nom en cas de réponse exacte.
FLASHES
Commerce et industrie:
Un nouveau président La Société fribourgeoise du commerce et de l'industrie s'est choisi dernièrement un nouveau président en la personne de M.
Claude Blancpain,administrateur délégué de la brasserie du Cardi¬
nal et de Dyna SA, succédant à M. Pierre Sieber, décédé l'an dernier un mois après sa nomina¬
tion à la tête de la Chambre.
Photo Max Jendly-FI.
Le nouveau président, M.
Claude Blancpain A
Photos Eliane Laubscher
Photo Max Jendly-FI.
Pour la première fois Les
Fribourgeoises ont vôté
C'était le 6 juin 1971. Seule¬
ment? pourront dire plus tard nos enfants auxquels le suffrage féminin semblera si élémentaire!
Il aura fallu de longues années d'une lutte sans relâche pour que les divers comités de sou¬
tien et les associations œuvrant pour la cause du droit de vote des femmes, réussissent à con¬
vaincre les «forts» de leur
«accorder» ce droit si légitime.
C'était le 6 juin 1971, et ce jour-là marquait untournantdécisifdans la vie politique de notre canton.
La forte participation féminine à cette consultation populaire indiquait clairement un engage¬
ment résolu des Fribourgeoises dans la vie publique. A cette occasion, plusieurs manifesta¬
tions sympathiques devaient ac¬
cueillir «de bon cœur» les nou¬
velles électrices; témoin en est la photo ci-dessus illustrant le cadeau spontanné d'une rose à toutes les femmes de l'Auge, offert par les jeunes du quartier.
Roch
de Diesbach:
Pour
un rajeunissement préparé
La Société fribourgeoise des officiers a tenu récemment ses assises annuelles en la salle de conférence du Musée d'art et d'histoire. En présence de nom¬
breuses personnalités dont le
col Pierre Piller, président de l'assemblée, et MM. Georges Ducotterd et Arnold Waeber, conseillers d'Etat, Gabriel Kolly, président du Grand Conseil, Paul Torche, conseiller aux Etats, et Jean-François Bourgknecht, conseiller communal, le col cdt de corps Roch de Diesbach expo¬
sa une longue analyse de la ré¬
forme Oswald qui avait provo¬
qué tant de remous lors de sa parution. En outre, il expliqua la motivation de sa démission, assurant avec une visible émotion qu'il partait sans remords au vu d'une succession bien préparée;
à temps nouveaux, des chefs nouveaux, telle devait être la conclusion de son «testament militaire» frénétiquement ap¬
plaudi parses anciens camarades d'armes.
Le col cdt de corps pendant
son exposé.
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Dans notre avant-dernière édition (FI no 281 d'avril 1971), nous avions consacré notre éditorial à quelques considérations sur le manuel destiné aux écoliers et étu¬
diants, petit livre rouge qui a fait couler tant d'en¬
cre de toutes les cou¬
leurs. Nous avions par ail¬
leurs tiré un parallèle entre cet ouvrage et une polémi¬
que qui avait, à l'époque, remis en question certains points litigieux de l'organi¬
gramme du Collège St-Mi- chel. Nous avons reçu, der¬
nièrement, une réponse du recteur de l'établissementfri- bourgeois, M. Edouard Can- tin, que nous publions volon¬
tiers en réponse à notre éditorial. Que M. le Recteur soit rassuré : l'auteur de l'édi¬
torial mis en cause n'a pas gardé un si mauvais souvenir de son passage au Collège St-Michel, mais il n'en est pas pour autant incapable de s'insurger contre des me¬
sures qui lui paraissent pé- remptoires. La rédaction
Madame, Monsieur,
Vous savez que ces derniers temps de nombreux journaux, la radio, la télévision, ont parlé du Collège St-Michel, d'un élève de la 5e classe du gymnase alle¬
mand que le proviseur de la sec¬
tion aurait menacé de renvoi à cause de ses idées, qui aurait été sauvé grâce à l'intervention de l'assemblée des élèves, après une initiative lancée selon le règlement de leur association.
Vous vous posez certainement des questions au sujet de cet événement, vous vous étonnez sans doute qu'on lui fasse une telle publicité, vous vous de¬
mandez avec raison ce qu'en pensent ceux qui ont la tâche de diriger le Collège. Dès que la presse commença d'en parler, le recteur fit paraître au sujet des informationsqu'on avait publiées quelques précisions et rectifica¬
tions qui gardent toute leur va¬
leur. Il juge maintenant utile de s'adresser directement aux pa¬
rents, qui sont les premiers intéressés à tout ce qui regarde nos élèves et avec qui le Collège désire depuis toujours entretenir une collaboration. Cette lettre a d'ailleurs été souhaitée soit par le conseil rectoral, soit par l'as¬
semblée générale des profes¬
seurs.
Que s'est-il donc passé? Deux professeurs enseignant en 5e classe du gymnase allemand avertissent le proviseur de la section qu'un élève exerce sur ses camarades une mauvaise influence. Il arrive parfois qu'un élève dérange les cours en fai¬
sant du bruit: c'est une forme d'indiscipline. Mais il existe encore d'autres manières de s'opposer à l'œuvre d'enseigne¬
ment et d'éducation que les maîtres tâchent de réaliser en classe: c'est aussi une forme d'indiscipline. Cet élève de 5e allemande, âgé de 17 ans, a pris le parti de tout contester:
famille, école, religion, société.
La tête farcie par la lecture d'auteurs estimés dangereux, il tient devant ses camarades, par¬
fois durant un cours, des propos qui s'opposent formellement à l'enseignement de ses maîtres et il va même jusqu'à les défier.
S'appuyant sur les remarques des deux professeurs qui avaient été particulièrement attentifs à l'attitude de ce jeune homme, le
5 proviseur appelle l'élève à son
bureau, il lui demande de mettre fin à ses théories et à ses inter¬
ventions intempestives, lui di¬
sant que s'il ne changeait pas d'attitude, il risquait d'être congédié, il lui rappelle dans quel esprit et selon quels prin¬
cipes on veut vivre au Collège.
Le lendemain, le proviseur ré¬
sume par écrit à l'intention de cet élève l'essentiel de l'avertis¬
sement et il envoie un double de cette lettre au tuteur du jeune homme et au recteur du Collège.
C'était le 9 février 1971.
Rien de nouveau jusqu'au U mars. A cette date, un journal de langue allemande, se fondant sur le texte de la lettre reçue par l'élève et qui avait été distri¬
buée dans le public, accuse les autorités du Collège d'intolé¬
rance et de répression. Quel¬
ques jours plus tard, le 8 mars, paraît dans plusieurs journaux, avec des extraits de la lettre du proviseur, le texte d'une initia¬
tive lancée par quatre élèves, dont trois sont restés anonymes, dans laquelle on fait une violente critique des méthodes de disci¬
pline employées au Collège, on demande à l'assemblée d'appor¬
ter son soutien au camarade menacé et on s'en prend au règlement. Le recteur publie, le 10 mars, une mise au point.
L'assemblée des élèves demandée par l'initiative se tient le 15 mars. Parmi les délégués réunis (35 sur 40) 17 proposent d'enga¬
ger d'abord un dialogue avec la direction du Collège, 18 votent une contestation publique du règlement et de la façon d'agir des autorités. Ils décident l'envoi d'une lettre ouverte au provi¬
seur et au recteur pour leur demander des explications.Cette séance est immédiatement sui¬
vie d'une conférence de presse dont les échos paraissent dans les journaux le lendemain. Au milieu de cette agitation, les parents des élèves de 5e alle¬
mande B se rencontrent avec les professeurs de cette classe le 17 mars. Les professeurs du Col¬
lège, convoqués par le recteur, se réunissent en séance plénière, samedi 20 mars après-midi. La presse, se basant sur les rensei¬
gnements qu'elle avait pu obte¬
nir, en donne un compte rendu dès lundi matin.
Mais autant que les faits eux- mêmes, vous désirez sans doute connaître notre réaction et le jugement que nous portons sur eux. Voici donc, en quelques points, l'attitude de la direction du Collège en face de ces évé¬
nements.
1. Le proviseur des classes allemandes ne fait pas difficulté de reconnaître que dans la lettre toute simple et nullement desti¬
née à la publication, qu'il envoya à l'élève pour confirmer un entretien oral, certaines formu¬
les qu'il employa présentent quelque ambiguité. Il regrette qu'on ait pu interpréter ses paroles à l'adresse de cet élève comme une menace d'exclusion proprement dite. A ceux qui sincèrement ont compris le texte de cette manière-là, il demande de vouloir bien lui pardonner. Son intention, en tout cas, et ses collègues peu¬
vent en témoigner, n'a pas été, à ce moment-là, de proposer une telle mesure et il n'en a pas été question au conseil rectoral.
De son côté, le recteur estime que le proviseur n'a commis aucun abus de pouvoir, maisqu'il doit être approuvé pour cet avertissement donné à un élève dont les propos pouvaient être un scandale pour ses camarades.
OPINIONS Tribune libre des lecteurs Toujours le petit livre rouge
2. On a voulu voir dans cette intervention du proviseur un exemple d'intolérance et on a prétendu que précédemment déjà, en des circonstances sem¬
blables, des élèves auraient été exclus ou menacés d'exclusion, à cause de leurs idées et au nom de la doctrine enrétienne. On a parlé d'un délit d'opinion. Quel est sur ce point notre position?
Pour répondre à la volonté de l'ensemble du peuple fribour- geois, le Collège reconnaît offi¬
ciellement dans l'être humain une dimension religieuse. Le Collège veut être chrétien et catholique, assurer un enseigne¬
ment religieux, dans le respect de toutes confessions. La liber¬
té de conscience, pour autant, n'est pas violée. Personne n'est inquiété à cause de ses convic¬
tions personnelles et on ne peut pas être exclu à cause de ses idées. Mais nous ne pouvons pas admettre par contre, que quel¬
qu'un, à l'intérieur du Collège, prône des doctrines contraires à la foi chrétienneou à la morale.
Personne n'est l'objet d'une sanction à cause de ses idées ou de ses convictions, mais il peut l'être pour des actions, des ma¬
nifestations contraires à ce que le Collège veut enseigner.
3. On a fait également grief à la lettre du proviseur de dire qu'au Collège se préparent les futurs membres de la société occidentale et chrétienne. Dans cette formule rapide, qui ne prétendait pas être un texte définitif, certains ont voulu voir une confusion entre le christia¬
nisme et le monde occidental.
Alors que le proviseur voulait simplement dire que le Collège tâche de transmettre à ses élè¬
ves l'héritage culturel des pays européens, où les apports du christianisme tiennent une place importante, on a cherché dans cette phrase un sens politique et on accuse le Collège d'être au service d'une société injuste, de se faire le soutien du capitalis¬
me, du système économique des pays européens, égoïste et ex¬
ploiteur, qu'il faut réformer par une révolution. Reconnaissons qu'on nous fait là une mauvaise querelle et qu'on ne peut pas reprocher à une école d'être au service de son pays. De fait, en ce qui concerne la vie politique et sociale, le Collège s'inspire de la doctrine de l'Eglise selon les textes pontificaux et ceux du dernier concile. Il s'efforce de donner à ses élèves une forma¬
tion civique et une connaissance des problèmes politiques géné¬
raux, mais il pense devoir se tenir en dehors de toute action politique et de toute propagande et il renonce à organiser offi¬
ciellement des débats sur les questions qui divisent actuelle¬
ment les citoyens et les peuples.
U. Dans ses résolutions l'as¬
semblée des délégués des élèves a demandé de pouvoir tenir un meeting pour s'exprimer au sujet du règlement du Collège.
Là une question se pose: va-t-on confier aux élèves le soin d'éta¬
blir le règlement qui doit déter¬
miner leur conduite? Personne
évidemment n'y consentira. On peut admettre que les élèves présentent des remarques et des propositions concernant les dispositions qui les régissent, mais ils doivent rester à leur place et ne pas s'arroger des droits qui ne sont pas les leurs.
Le droit d'établir le règlement appartient à l'autorité responsa¬
ble du Collège, qui est le Con¬
seil d'Etat, par l'intermédiaire du Directeur de l'Instruction publique. Peuvent être appelés à donner leur avis les professeurs que l'Etat a nommés dans leur fonction pédagogique, les pa¬
rents qui sont les premiers res¬
ponsables de l'éducation de leurs enfants, et ensuite seulement les élèves, selon le degré de leur compétence. La proposition d'un meeting ne peut pas être rete¬
nue, quand on sait à quelle agi¬
tation, à quels mouvements passionnels une telle assemblée risque de se laisser aller. Les élèves ont, pour s'exprimer, une organisation, assemblée gé¬
nérale et conseil des élèves, dont ils peuvent user.
5. Il faut blâmer, on en con¬
viendra, l'attitude de l'élève qui ayant reçu un avertissement, se croyant menacé et victime d'un abus de pouvoir, n'a pas recouru aux autorités supérieures, soit au Collège, soit en plus haut lieu.
Non, il a préféré alerter le public, se mettre en évidence, se présenter en martyr, et par là jeter le discrédit sur le Collège.
Les promoteurs de l'initiative et l'assemblée des élèves n'ont pas agi autrement: le dialogue qu'on nous accuse de négliger, ils ne l'ont pas voulu, les moyens qu'ils ont reçus de s'adresser à l'autorité, ils ne les ont pas utilisés, ils ont préféré faire appel à l'opinion publique.
Quand le conseil rectoral était disposé à discuter les résolu¬
tions de l'assemblée des élèves, ceux-ci n'en ont pas pris le temps et ont passé immédiate¬
ment à la conférence de presse.
Au dialogue on a préféré l'accu¬
sation publique. L'élève qui a été l'objet d'un avertissement et les promoteurs de l'initiative mériteraient assurément une grave punition, non pour avoir fait usage du droit d'initiative qui leur est reconnu, mais pour n'avoir pas engagé le dialogue avec les autorités. Après délibé¬
ration à ce sujet dans l'assem¬
blée des professeurs, nous y avons renoncé par souci d'apai¬
sement, ce qui sera peut-être jugé comme une faiblesse, mais surtout parce que certains cou¬
pables se cachent dans l'anony¬
mat et parce que ceux que nous connaissons sont encore moins fautifs que d'autres personnes qui les ont incités à choisir cette tactique ou les ont favorisés dans cette campagne de déni¬
grement.
6. Un mot encore au sujet de l'assemblée générale des pro¬
fesseurs. Nous ne pensions pas,
à vrai dire, qu'il fallût nantir la
presse de cette réunion ou que
les journaux en donneraient un
(suite page 25)
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71 3e Grand rassemblement
des fribourgeois du dehors
Reportage photographique FI de Gérard Bourquenoud/Max Jendly
Durant un week-end, les Fri¬
bourgeois «Hors les murs»
ont perpétué le souvenir de l'Abbé Joseph Bovet
Le temps était à l'orage, mais le soleil, lui, s'était mis au diapa¬
son pour accueillir les Fribour¬
geois «Hors les murs» en Gruyère. Et c'est dans le pitto¬
resque village de Sâles que s'est déroulé le llle Grand rassemble¬
ment de nos compatriotes émi¬
grés, lequel marquait le ving¬
tième anniversaire de la mortde l'Abbé Bovet. Ils étaient venus nombreux le samedi déjà, afin de participer au spectacle folklo¬
rique donné par le célèbre Groupe costumé «Mon Pays »de Fribourg. Les absents ont eu la possibilité d'entendre ce con¬
cert à la Radio romande qui était représentée par M. Roger Volet, chef de musique très connu en Romandie. Il n'a pas fallu long¬
temps pour que la cantine soit comble. Un public enthousiaste et chaud a applaudi les chan¬
teurs qui ont mérité cette ré¬
compense chaleureuse à plus d'un titre. Le succès obtenu par ce spectacle de haute qualité a réjoui les organisateurs de ces manifestations.
Une ambiance fort sympathi¬
que a régné dans tout le village magnifiquement décoré pour la circonstance. La population de Sâles, selon les témoignages de nos compatriotes exilés, a le don de recevoir ses hôtes. Que de belles fontaines embellies de centaines de fleurs, de branches de foyard et de sapin. Toute la nature y était représentée.
C'était beau, charmant, accueil¬
lant et touchant. Au loin, le Moléson semblait faire office de gardien sur ce petit pays de Gruyère.
L'église de Sâles a également connu la grande foule,dimanche matin, où la grand-messe était transmise en direct sur les ondes de Sottens. L'abbé Laurent Bau- dois, révérend curé, a su retra¬
cer la vie bien remplie du barde fribourgeois qui a été avant tout un prêtre et un grand musicien.
Le concert-concours des chœurs mixtes de l'Association Joseph Bovet, a été écouté dans un silence exceptionnel. Une telle prestation de ces sept chorales démontre fort bien la place que tient encore la musique popu¬
laire et le folklore chez les Fri¬
bourgeois du dehors. Ceux-ci sont restés très attachés à cette terre de Fribourg, raison pour laquelle ils perpétuent le souve¬
nir de l'abbé Bovet.
Le cortège a été la note la plus enchantée de ce rendez- vous quadriennal. Des milliers de Fribourgeois «hors les murs»
ont défilé dans le village de Sâles; la plupart d'entre-eux portaient fièrement le bredzon et le dzaquillon, ce qui donnait un charme particulier à tout ce qui mérite d'être maintenu en terre fribourgeoise. Les chars, les fanfares, les groupes folklo¬
riques et les dragons, faisaient
revivre la beauté du paysage, ses valeurs, ses traditions et le folklore de tout un pays. Quelle joie et quelle amitié! De petites larmes ont même coulé sur cer¬
taines joues, tant le spectacle était magnifique.
La bénédiction-inauguration d'une plaquette-souvenir de l'Abbé Bovet contre la façade de l'Ecole primaire de Sâles, a été un vibrant hommage au barde fribourgeois. Musiciens, chan¬
teurs, enfants et autorités, ont écouté avec un profond respect l'allocution en patois du curé Armand Perrin de Bulle, celles de M. Jean Savary, syndic de Sâles, Max Aebischer, président du Conseil d'Etat et Max Pas- quier, président de l'AJB. Cette plaquette qui porte l'inscription :
«En ce village est né l'abbé Joseph Bovet — 1879-1951 — Chanoine honoraire de St- Nicolas — Professeur à l'Eco¬
le normale. Par son sacerdo¬
ce et l'enseignement de la musique et du chant, il a servi Dieu et la Patrie», rappellera aux générations futures ce que fut cet homme au grand cœur pour les Fribourgeois du dehors.
Elle fera aussi penser aux en¬
fants du village et du canton qu'un anniversaire a été digne¬
ment marqué à Sâles à l'occasion du llle rassemblement des Fri¬
bourgeois émigrés en Suisse et à l'étranger. Notons à ce sujet, que des compatriotes établis à Paris, en Alsace et en Savoie, avaient fait le déplacement en Gruyère pour cette rencontre dzodzette. Avec le «Vieux Cha- et» joué par toutes les fanfares et chanté par la foule, a pris fin la manifestation officielle. Com¬
me tous les Fribourgeois «hors- les-murs», Sâles se souviendra de ce lumineux week-end de mai 1971. Et même pour tous nos compatriotes restés au can¬
ton, ce fut une fête grandiose, émouvante et joyeuse. L'Asso¬
ciation Joseph Bovet a ainsi réussi à maintenir ce que Fri¬
bourg doit absolument conser¬
ver pour sa force et son bon¬
heur.
G. Bd 1. Le samedi 22 mai, des déléga¬
tions de l'AJB fleurissent les mo¬
numents dédiés à l'abbé Bovet:
à Bulle...
2. ...et à Vaulruz.
3. MM. R. Perroud de Bâle et Max Pasquier de Chernex fleu¬
rissent la tombe de M. Ernest Grivet, fondateur de l'AJB, à Vaulruz.
U. Le même soir, devant un pu¬
blic de près de 1500 personnes, le groupe vocal «Mon Pays» in¬
terprète un hommage à i'abbé Bovet: «La Rondedes Districts»
et «Jean l'Edopé», légende gruérienne pour chœur et or¬
chestre. Notre photo: devant son groupe de renommée inter¬
nationale, le directeur Michel
Corpataux.
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6. 71 FRI
OUVERTURE A FRIBOURG en automne 1971
Ecole d'aides médicales Succursale de l'Ecole Panorama (Bienne) Diplôme d'aide médicale reconnu par la Fédération des médecins suisses:
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MARLY-CENTRE
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5. Le dimanche 23 mai, en l'égli¬
se de Sales, a lieu le grand con¬
cert-concours des chœurs mixtes de l'AJB. Passons-les tous en re¬
vue:
Choeur mixte fribourgeois d'Onex-Lancy (Genève), 35 exé¬
cutants; direction M. Louis Bor- card. A
6. Chœur mixte des Amis fri¬
bourgeois de Montreux, 30 exé¬ cutants; direction M. Baptiste Bartolotta. A
7. Chœur mixte Le Moléson, de La Chaux-de-Fonds, 35 exécu¬
tants; direction M. Gérard Rogollet. A
8. Chœur mixte du Cercle fri¬
bourgeois de Lausanne «L'AI- pée», 35 exécutants; direction M.Alphonse Karth. ▼
9. Chœur mixte du Cercle fri¬
bourgeois de Bâle, 25 exécu¬
tants; direction M. Jean-Marie Pasquier. A
10. Chœur mixte du Dütschfry- burger-Verein Basel, 22 exé¬
cutants; direction M. Franz Spicher. ▼
11. Chorale fribourgeoise mixte
«La Marjolaine» de Genève, 50 exécutants, a laissé à l'auditoire une très forte impression. ▼
12. M. Charles Held, directeur de «La Marjolaine»; un specta¬
cle à lui tout seul.
SÂLES 71
Concours des chœurs mixtes AJB
Photos Max Jendly - FI
13-14. La population de Sâlesetle comité d'organisation de la fête avaient tenu à décorer richement le village qui allait recevoir les
nombreux Fribourgeois accou¬
rus de toute la Suisse et de l'étranger pour ce 3e grand rassemblement.
15. Même le bétail est de la fête:
les animaux, resplendissants de propreté, sont tous fleuris et portent dignement de forts beaux atours. ▼
16. L'après-midi, un grand cor¬
tège devait faire revivre pendant près de 2 heures toutes les tra¬
ditions folkloriques fribourgeoi- ses. Vu le grand nombre de par¬
ticipants, le cortège partait du village de Romanens pour abou¬
tir au centre de Sâles.
Ouvrant le majestueux défilé, les invités d'honneur; sur notre photo, MM. Gabriel Kolly, pré¬
sident du Grand Conseil fribour¬
geois, Pierre Kaelin (au 3e rang) Maître de Chapelle, René Binz (au 2e rang), président de l'Asso¬
ciation nationale suisse des cos¬
tumes, Max Aebischer (1er rang) président du Conseil d'Etat fri¬
bourgeois, Gérard Glasson (2e rang), Conseiller national, Paul von der Weid, prévôt du Cha¬
pitre de St-Nicolas et Roch de Diesbach, Colonel Coman- dant de corps. ▼
17. Le comité de l'AJB (U des 7 membres). De gauche à doite:
MM. Marcel Chavaillaz, Lausan¬
ne; Gilbert Chatton, La Chaux-
de-Fonds; Max Pasquier, prési¬
dent, de Chernex, et Robert Aebischer, Genève. A
18. Toutes les sociétés de l'AJB ont participé au grand cortège.
Ici, la représentation fleurie du
Cercle fribourgeois du Locle.A 19. Cercle fribourgeois Côte neuchâteloise. de la
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11
20. L'Amicale «Moléson», de La
Chaux-de-Fonds. A 21. L'Amicale fribourgeoise du Val de Ruz. ▼
22. La Société fribourgeoise de
de la ville de Bienne. A 23. La Société des Amis fribour- geois de Montreux. ▼
24. L'Union fribourgeoise de
Vevey. A 25. l'Amicale fribourgeoise de
Monthey... ▼
Photos Max Jendly-FI
26. . qui a su rappeler dans le guillon «l'attachante» industrie du vin en Valais. A
27. Genève et son canton étaient fortement représentés. Le Frei- burger Verein. ▼
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28. L'Amicale patoisante fribour- 29. Le Cercle fribourgeois de geoise, du Petit-Lancy (Genève). Genève... Y
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30. ...et son attache symbolique
au Lac... Léman. A 31. Le Choeur mixte «La Marjo¬
laine» de Genève. ▼
32. Le Choeur mixte d'Onex- 33. Le Cercle fribourgeois de
Lancy (Genève). Nyon.
34. Le char de la Société fribour- 35. Une délégation du Freibur-
geoise du Val-de-Travers. A ger-Verein, Luzern. ▼
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4 36. Le Cercle fribourgeois de 37. La Société fribourgeoise de
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38. De nombreux chars ont évi¬
demment relevé l'importance du cortège. L'humour donnait le grand départ.
40. Le Vieux Chalet.
41. Plus beau qu'avant.
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42. Spécialités de la Gruyère. 43. Une famille de Fribourgeois émigré, mais emporte avec elle tous ses souvenirs et atours fri¬
bourgeois. ▼
44. Le Vieux Chalet stylisé. A
45. Le char vaudois réunit la crème de Gruyères et le vin de la Côte. A
46. Plusieurs sociétés ou grou¬
pements folkloriques du canton
ont apporté leur contribution au
cortège. Ici, les Armaillis de la
Gruyère. ▼
15
47. «Les Barbus» de la Gruyère.
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48. Petit rappel patoisant.
49. La Société de musique de Gruyères.
SÂ1ES 71
Photos Max Jendly — FI
50. La Fanfare paroissialed'Ursy... 51. ...et ses majorettes.
52. Et pour boucler le cortège, une représentation typique du troupeau fribourgeois:
A le chevrier et ses protégées.
53. Les tachetées, noires et rou¬
ges...
16
17
56. Plusieurs orateurs donnè¬
rent une note finale vibrante à la commémoration de Sales:
le chanoine Armand Perrin, Rvd Curé de Bulle A
57. M. Jean Savary, Syndic de Sales. A
55. Le 3e Grand rassemblement des Fribourgeois du dehors se terminait par une manifestation fort émouvante au cours de la¬
quelle fut inaugurée une pla¬
quette-souvenir en l'honneur de l'abbé Joseph Bovet.
59. ...et M. Max Pasquier, la larme à l'œil, qui pouvait consta¬
ter, satisfait, la totale réussite de son oeuvre.
58. M. Max Aebischer, Prési¬
dent du Gouvernement fribour¬
geois... ±
60. La grande foule accourue à Sales, n'est pas prête d'oublier les heures de solide amitié et d'attachement à la terre d'ori¬
gine passées à Sales, les 22 et
23 mai 1971. ▼
18
Sidonie
Une
étonnante facilité
La chanson fribourgeoise se porte bien. Ariette Zola, Gaby Marchand, Eliane Dambre, Fran¬
çoise Rime, autant de vedettes qui trouvent sur le marché diffi¬
cile des variétés la place qu'elles méritent. Il est bon de rappeler aussi celles qui, sans publicité et avec discrétion, connaissent un grand succès au niveau local.
Sidonie est de celles-là.
Le Maillot jaune
C'était en 1955. Sidonie assis¬
tait aux éliminatoires du «Mail¬
lot jaune de la Chanson», au théâtre Livio à Fribourg. L'un de ses amis de Siviriez y participait et c'est en supporter qu'elle était venue l'applaudir. Elle-mê- me faisait de la chanson mais n'envisageait nullement une quelconque carrière musicale;
ses camarades la poussèrent de force sur la scène et le public fut d'emblée surpris par tant de ta¬
lent. Isabelle — son véritable prénom — partait dans l'aventu¬
re et, quinze jours plus tard, elle remportait le Maillot jaune de la chanson, à sa plus grande surpri¬
se.
La chanteuse ne se laissa pas griser par ce succès. Elle passa
en vedette dans quelques soirées locales mais ne rechercha pas à percer plus avant. Son mariage, son enfant l'accaparèrent et elle continua tranquillement ses ac¬
tivités musicales au sein du choeur mixte d'Ursy.
Mais, toujours encouragée par l'abbé Pierre Kaelin et par ses nombreux amis, elle se décida à tenter l'expérience du disque.
C'est ainsi que, l'an dernier, elle sortit son premier 45 tours (Pavo EPP 50 002), enregistré avec une facilité étonnante en quelque 50 minutes.
A chacun son boulot
C'est cette facilité qui carac¬
térise le talent de Sidonie. Elle n'écrit ni les paroles, ni la musi¬
que de ses chansons; elle en laisse le soin aux spécialistes.
«A chacun son boulot», précise- t-elle; elle choisit ainsi dans le vaste répertoire de chanteurs de grande envergure — Ferrât, Ferré, Brel, Barbara, etc — les textes qui lui conviennent. Et elle s'adapte sans peine à leurs styles pourtant très différents.
Elle trouve dans la musique sa¬
crée autant que dans la musique
Photos Max Jendly - FI
profane, le même plaisir de chan¬
ter, et c'est sans doute cet amour de la musique qui lui offre tant de possibilités. Certes, elle mé¬
riterait d'être bien dirigée; le métier de la scène s'apprend, comme toute autre profession, et Sidonie a encore beaucoup à apprendre, tant au niveau vocal qu'au niveau de la mise en scène.
Elle pourrait dès lors concurren¬
cer grand nombre de vedettes trop facilement établies.
Sidonie n'a pas encore de véri¬
table style; sans l'appui d'un directeur artistique, elle ne peut se définir qu'à grand peine.
Pour l'instant, elle paraît trouver dans la chanson mélanco¬
lique une voie assez sûre que nous lui conseillons d'exploiter jusqu'au bout.
Disponible
Sidonie s'apprête à attaquer plus systématiquement les possi¬
bilités d'audition dans le canton:
galas, soirées de variétés, fêtes de sociétés et peut-être — cet automne — le Comptoir de Fri¬
bourg. Nous ne doutons pas un seul instant du succès qu'elle y remportera, après plusieurs an¬
nées d'un silencieux mais authen¬
tique travail.
Sidonie, un nouveau grand départ de la chanson fribour¬
geoise.
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Pour tous renseignements con¬
cernant Sidonie, téléphoner au
(021) 93 50 48.
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