C OMPOSITIO M ATHEMATICA
J.-L. W ALDSPURGER
Quelques propriétés arithmétiques de certaines formes automorphes sur GL(2)
Compositio Mathematica, tome 54, n
o2 (1985), p. 121-171
<http://www.numdam.org/item?id=CM_1985__54_2_121_0>
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121
QUELQUES
PROPRIETESARITHMETIQUES
DE CERTAINESFORMES AUTOMORPHES SUR
GL(2)
J-L.
Waldspurger
@ 1985 Martinus Nijhoff Publishers, Dordrecht. Printed in The Netherlands.
Soit
f
une forme modulaireholomorphe parabolique
depoids
k pour le groupeSL2(Z).
Notonsson
développement
en série de Fourier. Soit a unautomorphisme
ducorps C. Alors la fonction
V
définie parest encore une forme modulaire
holomorphe parabolique
depoids
k pourSL2(Z).
On en déduit que sif
est propre pour lesopérateurs
deHecke,
etnormalisée par al =
1,
le sous-corpsQ(f)
de Cengendré
par les an estune extension finie de Q.
Ces
résultats, largement généralisés, qu’on
démontregrâce
à l’isomor-phisme d’Eichler-Shimura,
sont à la base de la théoriearithmétique
desformes modulaires. Cette théorie se confond pour une
large part
avec l’oeuvre de Shimura[Sh].
Le corpsQ(f)
est un desobjets importants
attachés à
f. Il joue
ungrand
rôle dans la théorie des valeursspéciales
dela fonction L attachée à
f ([Sh], [D]).
Depuis
l’introduction massive dulangage adélique
et des méthodes dethéorie des groupes dans la théorie des formes
modulaires,
divers auteursont
repris
la théorie ci-dessus dans ce nouveau cadre. Citons Borel[Bl]
pour l’étude de la
correspondance d’Eichler-Shimura,
et Harder pour cells desquestions
de rationalité dans la théoriecohomologique
desgroupes
arithmétiques,
et dans celle des valeursspéciales
de fonctions L([H]).
Dans un
premier paragraphe,
on propose unexposé
de la théorieci-dessus pour les
représentations automorphes paraboliques
deGL2
surun corps de
nombres,
vérifiant certaines conditions auxplaces
archimédi-ennes. Les
principaux
résultats sontplus
ou moins bien connus. Letméthodes
employées
sont sansoriginalité puisqu’elles
remontent àShimura. Notre but est de fournir un
exposé
de référence pour des travaux ultérieurs.Un deuxième
paragraphe
est consacré à une étudeanalogue
pour lesreprésentations
d’un groupe dequaternions.
En serestreignant
auxreprésentations
de caractère centraltrivial,
la théorie est en toutpoint analogue
à celle concernantGL2.
Le troisième
paragraphe
estplus original.
Soient 1T unereprésentation
comme
ci-dessus,
disons dePGL2, E l’espace
de lareprésentation
1T. Onpeut
définir le corps derationalité Q(03C0)
de lareprésentation
1T,qui
estun sous-corps de C et une extension finie de Q. On définit un sous-
Q(03C0)-espace É0:
ses éléments sont caractérisés(grosso modo)
par le fait que leurintégrale
lelong
de tout sous-tore maximal dePGL2
est, à unfacteur
explicite près,
un élémentde Q(03C0).
Cet espaceÉ °
est stable par lacomposante
locale 77, de gT pour touteplace
finie v. En étudiant lespropriétés arithmétiques
del’intégrale
d’une formeautomorphe
lelong
d’un tore, on montre que
(grosso modo) £° engendre E
sur C. Onpeut
considérerÉ°
comme unsous-espace
de formes"arithmétiques".
Unrésultat
analogue
a été obtenu par Shimura([Sh2]).
1. Formes
automorphes
surGL(2)
et rationalite /.1.Représentations
des groupes et rationalité. Un LemmeNotons L le groupe des
automorphismes
ducorps C.
Soient G ungroupe, E un espace vectoriel sur
C,
17 unereprésentation
de G dans E.Pour a
~ ,
définissons une classed’isomorphie
dereprésentations
°1T deG. Soient E’ un espace vectoriel sur
C,
et t’ unisomorphisme
a-linéairede E sur E’
(on
at’(03BBe) = 03C3(03BB)t’(e)
pour touse ~ E, 03BB ~ C).
Pourg E
G,
on définit°1T(g)
EGL( E’)
par la formuleAlors °1T est une
représentation
de G dans E’ dont la classed’isomorphie
est
indépendante
ducouple (t’, E’).
SoientQ(03C0)
le sous-corps des éléments de C fixés parJ(03C0).
On ditque Q(03C0)
est le corps de rationalité de la
représentation
03C0. Engénéral
1T n’est pas réalisablesur Q(03C0).
On a toutefois le lemme ci-dessous.Si H est un sous-groupe de G
et X ~ Hom(H, Cx),
posonsSi X
=1,
on notesimplement E
=EH,1.
LEMME 1.1: Soient 1T une
représentation
irréductible de G dansE,
H un sous-groupe deG,
X EHom( H, Q( 03C0)x),
L un sous-corps de C contenantQ(1T). Supposons
quedimC EH,~ = 1.
Alors il existe unsous-L-espace
vectoriel
E0
de E tel que(i)
E =E0 ~L C,
(ii) E0
est stable par03C0(g)
pour tout g E G.Get espace
E0
estunique
à homothétieprès,
etdimL (EH,~
~E0)
= 1.DÉMONSTRATION : Soient e E
HH,~,
e =1=0,
etE
1 leQ(03C0)-espace engendré
par les éléments
03C0(g)e
pour tout g E G. Cet espace vérifie(ii)
etengendre
E sur Cpuisque
03C0 est irréductible.Supposons
quel’application
naturelle
E1 ~Q(03C0) C ~
E n’est parinjective.
Onpeut
trouver des élé-ments el, ..., en de
El,
libres surQ(03C0),
et desÀ1,
...,Xn
EC,
non tousnuls,
tels queOn
peut
supposer nminimal, À, = 1, 03BB2 ~ Q(03C0).
Il existe a~ J(03C0)
telque
03C3(03BB2) ~ 03BB2.
Comme03C303C0~03C0,
il existe unisomorphisme
a-linéairet: E - E tel que pour tout g
E G, 03C0(g) = t°03C0(g)°t-1.
On voit alorsque
t(e)~ EH,~. Quitte
àmultiplier t
par unscalaire,
onpeut
supposer quet(e) = e.
Alorst(03C0(g)e) = 03C0(g)e
pour toutg ~ G, puis t ( e’) = e’
pour tout e’ E
E 1.
Enappliquant t
à la relation( A ),
on obtientD’où
Cette relation contredit la minimalité de n. Donc E =
El ~Q(03C0)C.
PosonsE0
=E1 ~Q(03C0)L.
Cet espace vérifie lespropriétés
voulues.Soit
E2
un sous-espace vérifiant les mêmespropriétés
queE0.
Soita OE Q tel que
a 1 L
= 1. Grâce auxégalités (i)
pourE0
etE2,
on définit deuxisomorphismes
a-linéaires deE, 03C3t0 = idEo 0’9, Qt2
=idE2
200.D’après (ii),
ils commutent à 03C0. Donc(03C3t0)-1° ’t2
est unisomorphisme (linéaire)
de E commutant à 03C0. Grâce àl’hypothèse dimC EH,~
=1,
et àl’irréductibilité,
03C0 vérifie le lemme de Schur. Donc(03C3t0)-1° °t2
est unehomothétie. Cela étant vrai pour tout a tel que
03C3|L = 1,
on en déduitfacilement que
E 2
esthomothétique
àE °.
0L2.
Représentations
deGL2(F)
etrationalité,
pour F un corpsp-adique
Soient F un corps local non
archimédien, O
son anneau desentiers, w
une uniformisante de F. On
appelle
caractère deF,
ouFX,
un homomor-phisme
continu deF,
ouF’,
dans C~. SoientG = GL2(F),
03C0 unereprésentation
admissible irréductible de G dans un espaceE,
w son caractère central. Si03C3 ~ J,
lareprésentation
07r est encore admissible etirréductible,
de caractère central à - w.LEMME 1.2.1: Soit L un sous-corps de C
contenant Q(03C0).
Il existe unsous-L-espace
vectorielE0
de E tel que(i) E = E0~LC,
(ii) E0
est stable par7r (g)
pour tout g E G.Cet espace
E0
estunique
à homothétieprès.
Démonstration: Si
dimc E
=1,
c’est évident. Sinondimc E
estinfinie,
lathéorie du nouveau vecteur nous, dit que pour un certain sous-groupe de
congruence H
deGL2(O), dimCEH =
1. Onapplique
le lemme I.1. D La variante suivante est utile. Fixons sur G une mesure de Haar telle que la mesure de tout sous-groupe ouvertcompact appartienne
à 0’. SoitH
l’espace
des fonctions surG,
localement constantes, àsupport
com-pact.
Muni duproduit
deconvolution,
Ye est unealgèbre ("de Hecke").
Soit
£0
leQ-espace
des éléments de Ye à valeurs dans Q. C’est unesous-Q-algèbre.
Onpeut
identifierreprésentations
admissibles de G etreprésentations
admissibles deYe,
ou£0.
Enparticulier,
soient a OE 5° et(t’, E’)
comme au(1.1).
Lareprésentation
03C303C0 de A’ est définie par la formulepour toute
f ~ H.
Si K est un sous-groupe de
G,
on note£ K
et lessous-algèbres
de fonctions biinvariantes par K.
LEMME 1.2.2: Soient L un sous-corps de C contenant
Q(03C0),
K un sousgroupe ouvertcompact
de G. Il existe unsous-L-espace
vectorielEK,0
deEK
telque
(i) EK = EK,0 ~LC,
(ii) EK,0
est stable par03C0(f)
pour toutef E ye K.
Cet espace
E K 0
estunique
à homothétieprès.
DÉMONSTRATION: Soit
EO
vérifiant les conditions du Lemme 1.2.1. Parintégration,
on voit que(E0)K engendre EK
sur C. AlorsEK,0 = (E0)K
vérifie
(i)
et(ii).
Par ailleursE K est
de dimensionfinie,
et lareprésenta-
tion de
HKQ
dansE K
est irréductible. Elle vérifie donc le lemme de Schur. L’unicité enrésulte,
ainsiqu’au
lemme 1.1. 1:1EXEMPLE: Soient 03BC1, 03BC2 deux caractères de
F*,
et 03C3 ~ J. Notons03BC’l, i = 1, 2,
les caractères définis parpour tout x E FX. Alors
- si 03C0 ~
03C0(03BC1, 03BC2), 03C303C0~03C0(03BC’1, 03BC’2),
-si 03C0~
03C3(03BC1, 03BC2),
03C303C0~03C3(03BC’1, 03BC’2).
En effet si
f1d(P.l’ 03BC2)
est le module induit des fonctionsf:G ~ C,
localement constantes et telles que
pour tous g E
G, a, d ~ FX, b E F, l’application f ~
a 0f
est un isomor-phisme
a-linéaire deB(03BC1, P.2)
surB(03BC’1, 03BC’2).
Let assertions en résultent.LEMME 1.2.3: Soient 03BC1, P.2 deux caractères non
ramifiés de
Fx. Si03C0~03C0(03BC1,03BC2), Q(03C0)
est lesous-corps de C engendré
par(03BC1(03C9) +
03BC2(03C9))|03C9|1/2 et 03C9(03C3).
DÉMONSTRATION: Cela résulte des assertions ci-dessus et du fait que si
03BC’1, 03BC’2, 03BC’’1, p.’2
sontquatre
caractères non ramifiés deFx,
on aSoit 03C8
un caractère deF,
non trivial.Supposons provisoirement
E dedimension infinie. Soient W le modèle de Whittaker de 7r relatif à
03C8,
£son modèle de Kirillov. Pour
03C3~J,
soit03C3W,
resp.of, l’espace
desfonctions a -
f
pourf E if/’,
resp.f~N.
Le groupe Gagit
dans 03C3W par translations à droite et dans of vial’isomorphisme
de restriction à ladiagonale
.LEMME 1.2.4: Munis de ces
actions,
les espaces03C3W,
resp.of,
sont lesmodèles de
Whittaker,
resp. deKirillov,
de lareprésentation
03C303C0relatifs
aucaractère
03C3°03C8.
C’est immédiat. 0
PROPOSITION 1.2.5: Soient X un caractère de
F’,
et 03C3 ~ J. On a leségalités
DÉMONSTRATION: Si 7T est
cuspidale,
°7T l’estaussi,
les deux fonctions L sontégales
à 1. Si 03C0 n’est pascuspidale,
on calculeexplicitement
lesfonctions L
grâce
aux formules del’exemple
ci-dessus. Pour les facteurs E, onpeut
supposer,grâce
à[JL]
p.110, que E
est de dimension infinie(ou
bien on traite àpart
le cas dim E =1). Soit X
le modèle de Kirillov de 03C0 relatif à03C8.
Fixons sur F" une mesure de Haar telle quemes(ox) ~
Qx. Pour e
ES,
posonsquand
cetteintégrale
converge. On sait que parprolongement analytique,
on
peut
définirZ( e, ~)
pour tout X, et on al’équation
fonctionnellepour
Appliquons
la même théorie à lareprésentation 0’17,
aux caractères03C3°03C8
et u - x, et à l’élément a - e de
ax.
On obtientD’après
le lemme1.2.4, 03C303C0(w)(03C3°e)=03C3
Commel’intégrale Z( e, ~) s’exprime
facilement comme une sommefinie,
on voit queEn combinant alors
l’égalité (C)
àl’égalité
déduite de(B)
parapplication
de a, on obtient
l’égalité
de l’énoncé. DL 3.
Représentations
auxplaces
archimédiennes et rationalité Soienth,
a~Z tels queh 2, a ~ h mod 2, et 03B5 ~ {0, 1}.
On noted =
(h,
a,e), r [ d ] la représentation
deGL2(R)
définie parpour tout
g E GL2(R),
etR [ d ] l’espace
de cettereprésentation.
Soient
hl, h2,
ai ,a2 E 7L
tels quehl 2, al
=hl
mod 2pour
i =1,
2.On note
d = (h1, h2,
a,,a2), r[d] la représentation
deGL2(C)
définiepar
pour tout g E
GL2(C),
etR[d] l’espace
de cettereprésentation.
Soient F un corps de
nombres, Si,
resp.S2,
l’ensemble desplaces réelles,
resp.complexes,
deF, S = S1 ~ S2, S l’ensemble
desplonge-
ments de F dans C. L’ensemble S est le
quotient
de S par la relationd’équivalence
identifiant deuxplongements conjugués.
On fixe une sec-tion S -
,S.
Pour touteplace v
deF,
notonsF,
lecomplété
de F en v,Gv = GL2(Fv).
PosonsG~ = OvESGv.
Soit D le sous-ensemble deNS 7 - S x (0, 1}S1,
formé des élémentsd = ((hv)v~S, (av)v~S, (03B5v)v~S1),
telsque
hv 2, av ~ hv
mod2,
pour tout v E S. Pour un teld,
notonsr[d]
la
représentation
deG~
où du
=(hv,
au,03B5v)
Sl U ESl, dv
=(hv, hfj,
au,afj)
si v ES2.
On noteR[d] l’espace
der[d], rF[d]
la restriction der [ d ]
àGF = GL2(F),
plongé
naturellement dansG~.
Legroupe F agit
parcomposition
sur S.Il
agit
sur D par la formule suivante: pour d~D commeci-dessus,
et03C3~J,
où
h’v = h03C3-1ov, a’v = a03C3-1v
pour toutVES, 03B5’v = 03B5v
pour toutve SI.
Pour
d E D, notons (d) = {03C3~J; 03C3d = d}, Q(d)
le sous-corps des éléments de C fixés par(d).
PROPOSITION 1. 3: Soit de D.
(i)
Pour tout a~J,
lesreprésentations 03C3rF[d] et rF[03C3d] sont équiva-
lentes.
(ii) Q(rF[d])
=Q(d).
(iii)
Soit L un sous-corps de C contenantQ(d).
Il existe un sous-L-espace vectoriel
R°
deR [ d ] tel
que(a) R[d] = R0 ~LC,
(b) Ro
est stable parr[d](g)
pour tout g EGF.
Cet espace
Ro
estunique
à homothétieprès.
DÉMONSTRATION: Pour tout
entier n 1,
et toutv ~ S,
notons encore vle
plongement
naturelNotons
Symn l’homomorphisme
évidentPensons à nos
représentations
comme à desreprésentations
matricielles.Pour d comme
ci-dessus,
on aalors,
pour toutg E GL2(F),
Appliquons
a OE V aux coefficients. Comme lessignes appartiennent
à{ ±1}
et sont donc invariants par a, on obtientEn écrivant ad comme
ci-dessus,
on obtientUne
conjugaison indépendante
de gpermute
les v. Donc03C3rF[d](g)
estconjuguée
ài.e. à
rF[03C3d](g).
On obtient(i).
Pourd1, d2 ~ D, rF[d1] et rF[d2 ]
sontéquivalentes
si et seulement sid
=d2.
Alors(ii)
résulte de(i).
Soient Hle sous-groupe
diagonal
deGF et X
son caractèrePosons
R = R[d].
Il est clair quedimcRH,x
= 1. On vérifie commecidessus que les valeurs
de X
sont invariantes par(d),
doncX E Hom(H, Q(d)x).
L’assertion(iii)
résulte du lemme 1.1. DL 4.
Rappels
deI-K cohomologie
On considère un groupe G
égal
àGL2(R)
ou àGL2(C).
On noteJ
sonalgèbre
deLie, K0
le sous-groupecompact
maximalO2(R)
si G =GL2(R), U2(C)
si G =GL2(C),
Z le centre deG,
K =K0Z, k l’algèbre
de Lie de K.
Soit
(p, U)
infi-K-module (p
est lareprésentation,
Ul’espace).
Notons pour tout
entier n
0où K
agit
sur An(J/k)
vial’application adjointe.
Pour q EC", Xo,
...,Xn ~ J,
posonsCette
expression
nedépend
que desimages des
dans//1,
et définitune cochaîne
dq
ECn+1.
Alors(Cn)n0
muni ded,
est uncomplexe.
Onnote
Hn(J,K, U )
ses groupes decohomologie.
Si
G = GL2(R),
soitd = (h, a, E)
comme au(1.3).
On note d’ =( h,
a,E’)
oùE’ = 1 - E, d = (h, - a, E).
Lareprésentation r[d ]
est lacontragrédiente r[d]v
der[d].
Notons(03C0[d], E[d])
le%K-module
ad-missible irréductible
qui apparait
comme sous-module du module induitf1d(lll’ 03BC2),
où 03BC1 et 112 sont les caractères de R’ définis parpour tout x ~ R x.
Remarquons
que le modulequotient
estprécisément (r[d], R[d]), et que 03C0[d] ~ 03C0[d’].
Si G =
GL2(C),
soit d =( h 1, h 2,
al,a2)
comme au(1. 3).
On note= (h1, h2, -al, -a2),
on ar[d]~r[d]v.
Notons(03C0[d], E[d ])
leK-module admissible irréductible
qui apparait
comme sous-module du module induitB(03BC1, 03BC2),
où itl et 03BC2 sont les caractères de Cx définis parpour tout x ~ Cx. Le module
quotient
est encore(r[d], R [ d ]).
Dans les deux cas, posons pour
simplifier (r, R) = (r[d], R [ d ]).
Soit(03C0, E)
unK-module
admissible irréductible Considérons le module(p, U) = (03C0
~rv,
E (DRv).
Pour n0,
posons C n =Cn(J, K, U ),
H n=
Hn(J, K, U).
PROPOSITION 1.4:
(1) Supposons
G =GL2(R).
(i)
Si 03C0 n’estisomorphe
ni àr[d],
ni àr[d’],
ni à03C0[d],
H n ={0}
pour tout n.
(ii)
Si u -r[d], H° = C et
H n= {0}
pour n ~ 0.(iii)
Si u -r[d’], H2 ~ C et Hn = {0} pour n ~
2.(iv)
Si u~ 03C0[d], C1 ~ H1 ~ C et
C" = H n ={0} pour n ~
1.(2) Supposons
G =GL2(C).
(i)
Si ’17 n’estisomorphe
ni àr[d],
ni à03C0[d], Hn = {0}
pour tout n.(ii)
Si 03C0 -r[d], H0 ~ H3 ~ C et H" = (0) pour n ~ 0,
3.(iii) Si 03C0 ~ 03C0[d], C1~H1~C C2~H2~C Cn = Hn = {0}
pour n ~1,
2.C’est bien connu. 0
Donnons,
dans les cas(l.iv)
et(2.iii),
une construction d’ungénérateur
de
C1.
Posons(gT, E) = (03C0[d], E[d]),
soit(b, f1d)
legK-module
induitdécrit avant la
proposition. Il y
a un sous-module invariantBI
tel que sibl
est l’action b defiX K
dansB1, ( bl, B1)
estisomorphe
à(03C0, E ).
Il ya un
supplémentaire B2
deB1,
invariant parK,
tel que si p2 : £8 -B2
estla
projection
de noyauBI,
et siJ
Kagit
dansB2
parl’action b2
définie par
pour
k~K, X~J,
alors( b2, B2 )
estisomorphe
à(r, R).
Notonspl : B ~
BI
laprojection
de noyauB2. Définissons TI E
Hom(J, Hom( B2, Bl»
parpour tous
X Ef, x E B2 . Comme B2
est stable parK, ~(X)=0
siXE 1. Faisons
agir
Ksur g
par l’actionadjointe,
et surHom( B2, B1)
dela
façon
usuelle. Pour k ~K, X ~ J,
et x EB2,
on aMais
d’où
En résumé 11 E
HomK(J/k, Hom( B2, B1)).
Deplus
11 =1= 0 sinonB2
serait stable par
J,
cequi
n’est pas vrai. IdentifionsB1 à E, B2 à R, puis Hom( R, E)à E
0 RU.Alors q
s’identifie à un élément non nul deC1.
I.5. Formes
automorphes
etI-K-cohomologie
Les
hypothèses
et notations introduites ici sont valables pour tout le reste duchapitre.
Soient F un corps de
nombres, A
l’anneau de sesadèles, A1 f
celui desadèles
finies,
A’ le groupe desidèles, et,
pour touteplace v
deF, Fv
lecomplété
de F en v. On définitS, S,
etc... comme au(1.3).
Posonss
= 1 SI.
Pour tout groupealgébrique
H défini surF,
on noteHF = H( F ), HA = H(A), Hf=H(Af), HU
=H(Fv)
pour touteplace v de F, H~ = 03A0v ~ SHv.
SoientG = GL2,
Z soncentre, B
le groupe des matricestriangulaires supérieures.
Pour touteplace
v ~S,
on définitfv
=Lie(Gv),
et des groupes
K0v, Kv
comme au(1.4). On pose ~v ~ S
=Lie(G~),
K0~ = 03A0v~SK0v, K~ = 03A0v~SKv.
On notesymboliquement
Yel’algèbre
de Hecke de
G,
pourlaquelle
onadopte
les mêmes notations que pour un groupealgébrique (£A’
etc ...).
Donnons-nous un élément d ~ D et un caractère continu w E
Hom(FxBAx, Cx).
On note d =«hv)vEs, (av)vES, (03B5v)v~S1),
et pourv E
S,
on définitdu
comme au(1.3). Notons 03C9v
lescomplétés
locaux dew. On suppose que pour toute
place v E S,
wv estégal
au caractèrecentral de
r[dv],
i.e.pour tout x E
Fx.
L’existence d’un tel wimpose
des conditions à d. Onpeut
voir que,pour d donné,
il existe w comme ci-dessus si et seulement si la condition suivante estvérifiée
- si
S1 ~ , l’application S ~ 7-, v
H av, est constante;- si
SI =)1, l’application
S X ~Z, ( v, a) -
a03C3°v + a03C3°v, est con- stante.Soient
A(03C9) l’espace
des formesautomorphes
surGFB GA,
decaractère central w,
A0(03C9)
le sous-espace des formesparaboliques.
L’algèbre £A agit
surd( LV)
etA0(03C9)
via les translations à droite. SoitA1(03C9) l’espace
somme deA0(03C9)
et des sous-espacesirréductibles
de dimension 1 ded( LV).
NotonsA0(03C9),
resp.A1(03C9),
l’ensemble des sous-espaces irréductibles dedo( LV),
resp.A1(03C9).
Grâce au théorème demultiplicité 1,
onpeut
considérerA0(03C9)
etA1(03C9)
comme des ensembles dereprésentations.
On note(03C0, E ),
ou 03C0, ouE,
un élément deA0(03C9)
ouA1(03C9),
03C0 étant unereprésentation
et E son espace. Si 03C0 EA1(03C9),
il existepour toute
place v
de F unereprésentation
admissible irréductible 03C0v de,
telle que 03C0 soitisomorphe
auproduit
tensoriel restreint~v03C0v.
Notons
A1(03C9, d )
l’ensemble des03C0 ~ A1(03C9)
tels que pour touteplace
v E
Si,
resp.S2,
03C0v estisomorphe
soit àr[dv],
soit àr[d’v],
soit à03C0[dv],
resp. soit à
r[dv],
soit à03C0[dv],
cf.(1.3.4),
etA0(03C9, d) = A1(03C9, d)~A0(03C9).
On a
A0(03C9, d) = A1(03C9, d )
sauf sih v
= 2 pour tout v ~ S.Soient K un sous-groupe ouvert
compact
deGf, (03C9, K ) l’espace
desfonctions
~:GFBGA/K ~ C qui
sont Coo comme fonctions des com-posantes
auxplaces
archimédiennes etqui vérifient ~(zg) = 03C9(z)~(g),
pour tous z E
ZA,
g EGA, VB(03C9, K) l’espace
des fonctions surBFB GA IK
vérifiant les mêmespropriétés.
NotonsKA, f
lessous-algèbres
des éléments bi-K-invariants de
£A
et£j-. L’algèbre YEAK agit
sur(03C9, K)
etrcB( LV, K )
via les translations à droite. Enparticulier,
cesespaces sont des
~-K~-modules. Posons,
pour tout n 0L’injection
naturelle(03C9, K) ~ BB(03C9, K )
définit par fonctorialité uneapplication
H" -HB
dont nous noteronsfIn
le noyau.Soit
(03C0, E)~A1(03C9).
Ecrivons ’17 -~v03C0v,
soientE, l’espace
de lareprésentation
03C0v,Ef = ~v~SEv (produit restreint), EK
etEKf
les sous-espaces des éléments de E ou
Ef
fixés par K. On aE K W (,w, K ),
d’oùune
application
Notons
Hn(E)
=Hn03C9,d,K(E)
sonimage.
L’algèbre Kf agit dans
les espacesHn, HnB, fIn, Hn(E), EKf.
THÉORÈME 1.5.1:
(1)
Il existe un ensemble g tel que(i)
écA1(03C9, d),
(ii)
si E Ed,
on aEKf ~ (01,
et il existe un entier m 1 tel que lesKf-modules Hs(E)
etm·EKf(=EKf~
...~EKf)
soient iso-morphes,
(iii)
il y a unedécomposition
en somme directe deKf-modules
(2)
Si E EA o ( w, d ) et EKf ~ {0},
alors E ~ E et l’entier m du(ii)
estégal
à 1.
DÉMONSTRATION:
(a)
Ici lespropriétés
de "rationalité" de w etr[d]
n’interviennent pas.
Supposons
démontré le théorème pour le caractère03C9|03C9|-1, et
lareprésentation r [ d ]~|03C9°det|-1/2.
On en déduit le théorèmepour w et
r[d],
par unprocédé
de tensorisation. On suppose donc w unitaire. Posons poursimplifier
les notations(r, R) = (r[d], R[d]).
(b)
NotonsL2(03C9, K) l’espace
des cp E(03C9, K )
tels que pour tout i EN,
tousXl,
...,Xi Efoo, |X1
* ... *Xi
*cpl
est de carréintégrable
surGFZA B GA.
Pour tout n >0,
soitHt2) l’image
del’application
naturelleHn(foo, K~, L2(03C9, K)~Rv)~Hn.
On sait
qu’il
existe un ensembleg2 ~ A1(03C9)
tel queHs(2)
sedécompose
enune somme directe de
HKf-modules
On
peut
supposer que siE ~ E2, Hs(E)~{0}.
On sait deplus
que siE ~ A0(03C9),
les modulesHs(E)
etHS(J~, K~, EK ~ Rv)
sont iso-morphes ([BI]).
(c)
Soit(03C0, E ) E A1(03C9),
écrivons E =~vEv
commeplus haut,
posonsE~ = ~v~SEv.
On aEK ~ EKf ~ E~,
d’oùD’après
la formule deKünneth,
on aGrâce à la
proposition 1.4,
ces formules montrent que siHs(E) ~ (0),
ona
E ~ A1(03C9, d ), EKf ~ {0}, HS(E) ~ m·EKf
commeYtfK-modules
pourun certain entier m, et même
HS(~, K~, EK~Rv)~EKf
si E EA0(03C9, d).
(d)
On déduit de(b)
et(c)
que le théorème est vrai si onremplace HS
par
Hs(2).
Notonsc(03C9, K ) l’espace
des ç OE(03C9, K )
telsque ITI
est àsupport compact
dansGFZA B GA,
et pour tout n0, Hn l’image
del’application
naturelleNotons
L’B(03C9, K)
lequotient
deLB(03C9, K)
par le sous-espace des éléments deLB(03C9, K) qui
s’annulent dans un certain domaine deSiegel.
D’après [L]
Lemme2.3,
la suite naturelleest exacte. On en deduit que
HS
est le noyau del’application
Comme
l’application L(03C9, K) - L’B(03C9, K)
se factorise parL(03C9, K) - LB(03C9, K), HS
est inclus dans ce noyau. DoncHs ~ Hs.
Deplus Lc(03C9, K )
c%2 (w, K ),
d’oùHS
cH( ’2).
AlorsHS
est unsous-Kf-module
de
Hs(2),
et il existe éclff2
tel que l’assertion(1)
soit vraie. Pour démontrer(2),
il suffit de montrer que si E EA0(03C9),
on aHS( E )
cHS.
(e)
SoitL0B(03C9, K ) l’espace des ~
ELB(03C9, K )
tels quepour tout
g E GA .
SiE ~ A0(03C9), l’application EK ~ L(03C9, K) ~
’eB(w, K)
se factorise parEK ~ L0B(03C9, K) ~ WB (w, K),
doncl’applica-
tion
se factorise par
Hs(J~, Koo, 0B(03C9, K)~Rv).
La dernière assertion de(d)
résulte alors de laproposition
ci-dessous. D PROPOSITION 1.5.2: Pour tout n0, Hn(~, Koo, 0B(03C9, K)~ R[d]v) = toi-
Pour
F = Q,
c’est le lemme 2.4 de[L].
Une démonstrationanalogue
marche dans le cas
général.
~Soit
(03C0, E) ~ A0(03C9, d ).
Il est utiled’expliciter l’isomorphisme EKf ~
HS(E)
du(2)
du théorème 1.5.1. Fixons unisomorphisme
i :~vEv ~ E,
et pour toute
place v ~ S,
un élément non nul~v ~ C2(Jv, Kv, Ev ~ R[dv]v) (cf. proposition 1.4).
Soit~~Cs(J~, K~, E~~R[d]v)
l’élé-ment déduit par tensorisation. Pour e E
EKf,
soit~’e ~ Cs(~, Koo, E
~R[d]v)
l’élément définit parpout
X Es(J~/k~) (le premier signe
~ est relatif à ladécomposition (~vEv)~R[d]v,
le second à ladécomposition
R[d]v].
Ces espaces sontcanoniquement isomorphes).
Soit~’’e~
CS(~, K~, L(03C9, K)
0R[d]v) l’image
naturelle de~’e.
Alors~’’e
définitun élément
11 e E HS,
etl’application e
~ ~e estl’isomorphisme
cherché.L 6.
-K cohomologie,
etcohomologie
des groupes discretsNotons PG =
PGL2, p :
G ~ PG laprojection
naturelle. Pour touteplace
v de F notons prv la
projection
évidente deGA
surGv
ou dePGA
surPGv.
On définit de mêmepr f
et pr~.Soit K un sous-groupe ouvert
compact
deGf.
L’ensembleest fini
(bien
sûrG~
X K= {g ~ GA; prf g
EK, proog E G~ }).
Fixons unsystème
dereprésentants (xi)i ~
I, avec xi EGf.
Pour tout i EI,
posonsTl - GF ~ (G~
Xxi Kx-1i)ZA, r:’
=pr~(0393’i), rl = p(0393"i)
cPG~.
LEMME 1.6.1: Si K est assez
petit, ri
est sans torsion pour tout i E I.DÉMONSTRATION: On montre facilement que, pour tout i ~
I,
il existe unsous-groupe de congruence
rl
cri,
d’indice fini et sans torsion. Il existeun sous-groupe
Ki
ouvertcompact
deK,
d’indicefini,
tel queSoit
Ko
un sous-groupe ouvertcompact
deK, distingué,
d’indicefini,
contenu dans tous les
Ki pour i E
I. SoientK
un sous-groupe ouvertcompact de Ko, (xj)j ~ J
unsystème
dereprésentants
de l’ensembleJ = I(K), fj’ pour j ~ J,
les groupesanalogues
àrl .
Ces groupes sontsans torsion. En effet cette
propriété
nedépend
pas dusystème
dereprésentants choisi,
carchanger
desystème conjugue
les groupesfj
pardes éléments de
pr~(PGF).
Onpeut
supposer que pourtout j ~ J,
ilexiste i ~ I et
kj E
K telsque xj
=x;k j.
Alors pourtout j E J,
puisque Ko
estdistingué
dansK,
d’oùpuis Fj
cri, qui
est sans torsion. DNous supposerons désormais le
groupe K
assezpetit
pour vérifier la conclusion dulemme,
et03C9|K
n zf = 1. Soient i ~I,
y E0393’i,
k EK, z E Z f,
tels que
prf(03B3) = xikx-1iz.
Posons03C9i(03B3)=03C9f(z)-1.
Cela définit uncaractère de
f/.
On note encore wi le caractère de0393"l qui
s’en déduit parl’isomorphisme rl Fi".
Notons(03C9i, rl’) l’espace
des fonctions T surG~,
de classeC°°,
telles quepour tous y E
0393’’i,
z EZ~, g E G~.
Si ç~ &(03C9, K )
et i EI,
soit Ti la fonction surG~
définie par~i(g) = ~(xig)
pour tout gE Goo.
Alors~i ~ (03C9i, rl ’ )
etl’application
est un
isomorphisme.
Posons pour tous n 0 et i ~ IOn a un
isomorphisme
Fixons i E I. Posons
(r, R) = (r[d], R[d]),
soit(ri, R i)
lareprésentation
de
0393"i
définie parR = R, rl
=03C9-1i
0(r|0393",).
Elle est triviale sur0393"i
~Z~
et définit une
représentation
derl
encore notée(ri, Ri).
On définit les groupes decohomologie Hn(0393i, Rvi).
Nous allons définir pour tout n uneapplication A7: Hni ~ Hn(0393i, R 1 )
et prouverPROPOSITION 1.6.2: Pour tous i E
I,
n0, An
est unisomorphisme.
C’est bien connu, mais il est utile
d’expliciter A 7.
DÉMONSTRATION: Soit
Cln = Cn(J~, Koo, (03C9i, 0393’’i)
oRv).
(a)
Soient X =G~/K~ (rappelons
queZ~ ~ K~),
TX son fibrétangent,
Cn( X, Rvi) l’espace
des formes différentielles surX,
dedegré n,
de classeCoo,
à valeurs dansRvi.
Le grouperi agit
sur X par translations àgauche,
donc sur
TX,
et surCn(X, Rvi)
par la formulepour IL ~
Cn(X, Ri),
y E0393i, x ~
nTX. NotonsCn(X, Rvi)0393i l’espace
desinvariants. Nous allons définir une
application B n : Cni
-Cn(X, Rvi)0393i.
Soient g E
G~,
Y~ ~/k~, f
une fonction COO surX, qu’on peut
considérer comme fonction surG~,
posonsAlors 03B4g,Y
définit une dérivation sur X. Elle nedépend
que del’image
de(g, Y )
dans[G~
X,
oùKoo agit
surG~
par translations àdroite,
et sur/00
par l’inverse del’application adjointe.
Par tensorisa-tion,
on en déduit uneapplication
C’est un
isomorphisme.
Pour g EGoo,
soitEg: CC( LVI’ f/’)
~ C l’évaluationen g.
Soit 11 E
Crn.
On définit 03BC:Goo
X parOn vérifie que jn est invariante par
Koo. D’après (D),
elle définit unélément de
Cn(X, Rvi).
On vérifie que cet élément est invariant parrl .
On le note
Bni(~),
cequi
définitl’application Bni.
(b) L’application B n " passe
à lacohomologie",
et définit unebijection
si
Fi
est le fibré sur0393iBX
déduit de lareprésentation (ri’ Ri).
(c)
Nous allons définir uneapplication , Fvi) ~ Hn(0393i, Rvi).
Cette construction est valable pour toute variété X iso-morphe
à R " pour un certainN,
et tout groupeFi y opérant proprement
et librement.
Pour m, n 0 soit Cm’n
l’espace
des fonctions de(0393i)n
dansCm(X, Rvi).
La dérivation des formes différentielles définit une dériva- tionOn définit une dérivation
par la formule habituelle
pour CE
cm,n,
yi, ...,03B3n+1 ~ 0393i.
Les dérivationsdX
etd r
commutent,dX
est exacte endegré
m =1=0, dr
est exacte endegré n ~
0.Soit
03BC ~ Cn(X, Rvi)0393,
avecd03BC = 0.
On définit par récurrence03BCj ~
Cn-j,j, j=0, ..., n,
tel quedx03BCj = 0, driij
= 0.Pour j
=0,
03BC0 estl’image
de 03BC par labijection
naturelleCn,0
=Cn(X, Rvi).
L’invariance de jn parfi implique d039303BC0 = 0.
Si on a construitjn pour j n,
commedxllj = 0,
il existe03BC’j ~ Cn-j-1,j tel,que dX03BC’j = Il j.
On pose03BCj +
1 =d039303BC’j.
Les éléments de
C0(X, Rvi)
annulés par la différentielle sont les con-stantes,
qui
s’identifient à leurs valeurs dansRvi.
On voit alors que tt s’identifie à unn-cocycle
surrl
à valeurs dansRvi,
dont on noteQni(03BC)
laclasse de
cohomologie.
Elle estindépendante
des choix effectués. Cela définitl’application Q".
C’est unisomorphisme,
son inverse se construi-sant par le même
procédé.
(d)
On poseAn
=Qni B n.
Laproposition
résulte de(b)
et(c).
0On note An la
composée
desapplications
Pour tout i E
I,
l’ensembleest fini. Soient
(hij)j~J(i),
unsystème
dereprésentants,
et, pour toutj ~ J(i),
On vérifie que
0394ij
c0393i.
Onpeut
alors définir des groupes decohomologie
Hn(0394ij, Rvi),
desapplications
de restrictionpuis
par sommationPROPOSITION 1.6.3: Pour tout n
0, l’isomorphisme
An envoie le sous-espace
fin
sur le noyau de resn.DÉMONSTRATION: Pour i E
1, j EJ(i),
soitL(03C9i, 0394’’ij) l’espace
des fonc-tions (p
surG~,
de classeCoo,
telles quepour tous 8 E
0394’’ij,
z EZ~,
g EG~.
Comme l’ensembleest un
système
dereprésentants
del’application
suivante est unisomorphisme
où
~ij(g)
=~(hijxig)
pour tout g EG~.
Pour tous n 0 et i EI,
j E J(i),
posonsAlors
HnB ~ ~i,jHnij.
Pour tousi, j,
on a0394’’ij
c0393"i,
d’où uneapplication L(03C9i, 0393’’i)
-W(wi, 0394’’ij),
et par sommation undiagramme
Il est