DE L ’U NIVERSITÉ DE C LERMONT -F ERRAND 2 Série Mathématiques
M ICHEL E MERY
Équations différentielles stochastiques lipschitziennes
Annales scientifiques de l’Université de Clermont-Ferrand 2, tome 67, série Mathéma- tiques, n
o17 (1979), p. 40-43<http://www.numdam.org/item?id=ASCFM_1979__67_17_40_0>
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EQUATIONS
DIFFERENTIELLES STOCHASTIQUES LIPSCHITZIENNES
Michel EMERY
Université de
Strasbourg
Cet
exposé énonce,
saasdémonstrations,
les résultats de deuxarticles à
paraître
dans le volume XIII du Séminaire de Probabilités deStrasbourg, consacrés
â la stabilité de la solution d’uneéquation
. différentielle
stochastique
trèsgénérale, l’ équat i on
de Do léans-Dade et Protter.,
NOTATIONS
Ce sont celles du Cours sur les
Intégrales Stochastiques
deMeyer (volume
X duSéminaire).
Lesdonnées Q, ry P,
vérifient.
,
s ;ut
t ?. 0
vles conditions
habituelles,
la tribu F m étant en outresupposée
essen-tiellement
séparable.
Les processus sont en fait des classes de processusindistinguables; l’intégrale. stochastique
d’un processusprévisible
localementborné
X parrapport
â unesemimartingale
M est notéeDEUX ESPACES DE PROCESSUS ET LEURS TOPOLOGIES
On
désigne
parLa l’espace
de toutes les variables aléatoiresp.s.
finies,
par Dl’espace
des processusadaptés
àtrajectoires
continues à droite et pourvues de limites à
gauche,
et par SM le Bous-e space de D m constitué dessemimartingales.
PourX E D,
m on noteX _
le processus des limites àgauche
de Xet,
si T est untemps
d’arrêt,
le processus X arrêté à T- :Soit 0
d P
une distance sur Lqui
soitbornée et invariante par translations et qui
définisse latopologie
de la convergence enprobabilité (par exemple
On définit alors une distance d sur D par
ep m
et une distance
plus
forte d sm sur SM m parle sup
portant
sur tous les processusprévisibles
bornés par 1.Les espaces
métriques (D,d )
~ et(SM.d ) sont
alorscomplets,
cp m sm
et leurs
topologies respectives (que
nousappellerons topologie
dela convergence
compacte
enprobabilité
ettopologie
dessemimariingales)
ne
dépendent
pas du choix ded
et sont invarianteslorsqu’on remplace
p
P par une
probabilité équivalent e .
Plusgénéralement,
siQ
est uneprobabilit é
absolument continue parrapport à P,
lesapplications
identiques "(1)
deD(P)
dansD(Q)
et deSM(P)
dansSM(Q)
sont continuesm m mm mm
, pour ces
topologies.
Ainsidéfinies,
cestopologies
sont peu maniables.Leur utilisation est facilitée par leur lien avec les espaces de Banach introduite oi-dessouss
Pour 1 p oo, on
appelle Sp l’espace
de Banach des processus X E D dominés par une variable aléatoire deLP (muni
de la normellXllSp = llsuplXrl llLP). Il t t 1 LP Tou jours
pour on appelle Hp
m
l’espace
de Banach dessemimartingales
M m N +A, oû
lamartingale
N et le processus à variation finie A sont tels que
[N,,NÈ
et Asoient à variation totale dans
LP;
on le munit de la normeLe théorème
qui
lie cesnormes
aux distances introduitesplus haut
est le suivant:(1)
Cesapplications
ne sont engénéral
pasinjectives; j’ignore
en out re si la deuxième est
sur jeat ive .
Soient
(e)
suite de processus de D(respectivement SM),
- - mm X un processus de D m(respectivement
- -SM).
ssa)
Sie
tend vers X localement dansSp (respectivement HP)g
-.Xn
tend vers X pour la di st ance dop
( respect ivement d
- .- - . -
cp - ..-. sm
b)
Si la suitef1
tend vers Xd (respectivement d sm ),
pour d cp
respectivement dsm),
on peut en extraire une sous-suite qui tend vers X localement dans
SP (respectivement Hp).
Dans cet
énoncé,
la notion de convergence localement danaSp
ne doit pas
être prise
au sens usuels nous disonsqu’une
suiteXn
tend vers X localement dans m
Sp
s’il existe deetemps d’arrêt
T kqui
tendent en croissant vers l’infini tels que, pour tout
k,
.
et,
pour tout n,(Xn)Tk-
s ont dansSp,
.
Tk7
converge dansS p
versXtk;
de
même
pourHp.
m
EQUATICNS
DIFFERENTIELLESSTOCHASTIQUES
LIPSCHITZIENNESPour
a>0,
on noteLip(a)
l’ensemble desapplications F
de Ddans D non
anticipantes (pour
touttemps d’arrêt T,
pour tous X etY de
D XT- - entraîne (P.Y)T- )
eta-lipschitziennes
.
(pour
t oue X et Yde D,
m t t tsup 1 Xt -Yt co
t t t p . s .).
Par
exemple
F est dansLip(a)
pourf (w,t,X t (w)),
où lafonction
f(o,% ,x)
estFt -mesurable
en w pour t et xfixés, cadlág
en t
pout
w et xfixés,
eta-lipschitzienne
en x pour w et tfixés.
On sait
(Doléans-Dade, Protter)
que, pourHE D, PELip(a)
etM E SM,
il existe un processus X et un seul dans Dqui
vérifiel’équa-
tion
différentielle stochastique
’
X - H +
FX ·M
;il est clair que si H est une
semimart ingale,
X en est aussi une.Le
principal résultat
de cetexposé
est le suivant:THEOREME de stabilités Le s de ux app li cat i ons de
D x Lip (a)
xSM dans
D et de SM x
Lip(a)
x SM dans SM déf inies par la résolut ion del’équation
X =
H+FX_ ·M
sont ’ ’ continues
lorsque
’ D m est aauni ded , Lip(a)
op de latopologie
- de- - laconvergence simple
associée àd , et
SM de d8 .s.
En
prenant
desapplications
Fconstantes,
on obtient le casparticulier
suivant(qui admet ,
biensûr,
unedémonstration directe):
COROLLAIRE.
L’application
de D x SM dans SM qui associe x exm mm -
est continue.
La démonstration de oe théorème utilise le
précédent
pour seramener à travailler danas les espaces de Banach
Sp
etHp.
Lamême
mm
méthode
fournit lapossibilité
de résoudreInéquation
parapproximations
successives:
THEOREME. Soient
EE £,
F ELip( a~,
M ESM,
X la solution del’équation
X m
Pour t out on définit une suit e
dans D ar la
re lat i on derécurrence
H +FIn - .)1.
Alors X -Y’
tend versd am sm
(et
a f ort i ori ’ pour "d op . .
cp
Ces deux derniers théorèmes s’étendent au cas d’un
système d’équations différentielles;
ils restent vraislorsqu’on remplace
la constante de
Lipschitz
a par une variable aléatoire F-mesurable p.s. finiea(w).
~
M.
Emery
.IRMA