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Gestion des effets indésirables de l'immunothérapie

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Academic year: 2022

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14 | La Lettre du Cancérologue • Supplément 2 au n° 1 - vol. XXVI - janvier 2017

SUPPLÉMENT

Gestion des effets indésirables de l’immunothérapie

P.J. Souquet1, P. Fournel2, N. Girard3, D. Moro-Sibilot4

Les caractéristiques des patients dans les 2 groupes étaient comparables. Cette méta-analyse n’a pas noté de véritable différence de réponse dans les 2 groupes. On observe numériquement plus d’effets indésirables sous anti-PD-1 (72 versus 65 % ; p = 0,3) [tendance non significative] sans différence en termes de gravité, les effets de grade 3-5 étant respecti vement de 19 % et 21 %. En revanche, concernant les effets indésirables spécifiquement liés à l’immunité, on a cette fois noté moins de toxicité sous anti-PD-L1 avec 11 % d’effets de tous grades contre 16 % sous anti-PD-1 (p = 0,04). Cela est constaté notamment dans les pneumopathies (p = 0,01).

Le profil d’efficacité et de tolérance paraît cependant au total assez proche.

La pneumopathie interstitielle diffuse (PID) a été identifiée comme un événement indésirable rare chez les patients recevant un traitement par inhi- biteur des points de contrôle de la réponse immu- nitaire, mais potentiellement mortel (Delaunay M et al., abstr. P3.02C-032). Une étude rétrospective de cas français a inclus 64 patients traités par anti- PD-1 (n = 46), anti-PD-L1 (n = 8), ou anti-CTLA-4 (n = 4), pour un CBNPC (n = 48), un mélanome (n = 13) ou une autre tumeur (n = 3). La plupart des cas de PID étaient de grade 1-2, et survenaient dans les 4 premiers mois du traitement. De multiples aspects scanographiques étaient observés : pneumo- pathie organisée, pneumopathie interstitielle non spécifique, bronchiolite, pneumopathie d’hypersen- sibilité, “crazy paving”. L’immunothérapie était réin- troduite chez 10 (17 %) patients (1 mélanome et 9 cancers bronchiques). Les PID récidivantes sont survenues chez 3 patients. Deux patients atteints d’une pneumo pathie de grade 2 ont été traités par corticoïdes et arrêt du traitement, et ont développé une récidive de la pneumo pathie de grade 2 de toxicité après 1 mois de retraitement (2 doses).

Une prise en charge précoce était généralement associée à une évolution favorable et nécessitait une collaboration entre pneumo logues, radiologues

et oncologues.

La prévalence des maladies auto-immunes chez les patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) a été étudiée dans une cohorte de patients soignés dans le système de soins de l’“administration des vétérans”

(Patel M et al., abstr. P1.06-020). Ont été choisis 40 731 dossiers analysés sur une période de 5 ans.

L’inci dence des maladies auto-immunes variait selon les critères utilisés (restrictifs ou non), mais était comprise entre 11 et 16 % (tableau). Parmi les pathologies en cause, certaines sont de véritables contre- indications à l’immunothérapie, alors que d’autres ne nécessiteront qu’une surveillance sous traitement par immunothérapie.

Une méta-analyse comparant les anti-PD-1 et anti-PD-L1 a été présentée en session présiden- tielle (Pillai RN et al., abstr. OA03.06). Dans cette analyse systématique de 549 études et abstracts, 526 études ont été exclues (revues, études de cas, pour lesquelles la toxicité n’était pas rapportée, données non extractibles). Vingt-trois études ont été incluses dans l’analyse : 12 études portaient sur les anti-PD-1, 11 études sur les anti-PD-L1. Au total, 5 899 patients ont été évalués.

1 Service de pneumologie, centre hospi talier Lyon-Sud.

2 Département d’oncologie médi- cale, institut de cancérologie Lucien-Neuwirth, Saint-Étienne.

3 Service de pneumologie, groupe hospitalier Est-Lyon.

4 Service de pneumologie, unité d’oncologie thoracique, CHU Grenoble-Alpes.

Tableau. Prévalence des maladies auto-immunes chez 40 731 patients atteints de cancers bronchiques non à petites cellules (WCLC 2016 – d’après Patel M et al., abstr. P1.06-020, actualisé).

Maladie auto-immune %

Psoriasis 3,7

Polyarthrite rhumatoïde 3,3

Rhumatisme articulaire aigu 3,7

Maladie d’Addison 0,9

Rectocolite ulcéro-

hémorragique 0,8

Maladie de Crohn 0,6

Pseudo-polyarthrite

rhizomélique 0,5

Sclérose en plaques 0,5

Maladie de Ménière 0,4

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