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Sévérité d'une rhinosinusite chronique et corticothérapie systémique liée à l'asthme

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Academic year: 2022

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8 | La Lettre d'ORL et de chirurgie cervico-faciale • N° 352 - janvier-février-mars 2018

REVUE DE PRESSE

dirigée par le Dr M. François

Commentaire

Paradoxalement, les taux de succès étaient supé­

rieurs dans les cliniques qui pratiquaient le moins cette chirurgie. D’après l’auteur, cela s’explique par le fait que ces cliniques engagent ponctuellement des otologistes extérieurs pour ces interventions.

En Suède, 2 cliniques réalisent plus de 80 stapédo­

tomies par an, mais leurs résultats n’ont pas été comparés à la moyenne nationale dans le cadre de cette étude.

Référence bibliographique

Strömbäck K, Lundman L, Bjorsne A, Grendin J, Stjernquist-Desatnik A, Dahlin-Redfors Y. Stapes surgery in Sweden : evaluation of a national-based register, Eur Arch Otorhinolaryngol 2017;274:2421-7.

Commentaire

Dans la discussion, les auteurs soulignent que le taux de conversion ambulatoire/hospitalisation est le plus élevé en ORL, puis en urologie. Les facteurs de comorbidité sont importants et doivent être pris en compte. Quant à la consultation d’anes­

thésie, elle est primordiale pour bien sélectionner les patients et éviter les conversions. Le débat concernant la pertinence de la pose d’une mèche demeure d’actualité : il semblerait que l’utilisation d’une mèche dans certains cas réduise la morbidité et facilite la chirurgie ambulatoire.

Référence bibliographique

Gengler I, Carpentier L, Pasquesoone X, Chevalier D, Mor- tuaire G. Predictors of unanticipated admission within 30 days of outpatient sinonasal surgery, Rhinology 2017;55:274-80.

Chirurgie de l’otospongiose en Suède : analyse des données du registre national

Depuis 1997, en Suède, 9 registres nationaux de données ORL ont vu le jour, dont 1 registre des otospongioses (qui recense 80 % des interventions chirurgicales pour cette maladie).

L’objectif de cette étude était de rapporter les données de ce registre, collectées entre 2004 et 2010, concernant les techniques chirurgicales employées, les audiométries effectuées avant et après l’opération ainsi que des complications chez les patients opérés de novo pour une otospongiose. Un autre objectif était de déterminer si les résultats postopératoires étaient correlés au nombre de procédures dans le même service.

Les données de 1 688 patients, dont l’âge moyen était de 49,9 ans, ont été colligées. Les sujets de moins de 15 ans et les cas de reprise chirurgicale étaient exclus. Parmi les cliniques comportant un service ORL et ayant contribué à alimenter ce registre, 24 ont pratiqué entre 8 et 402 interventions en 6 ans. Le Rinne préopératoire moyen était de 38 dB, et la conduction osseuse, de 19 dB. Si 70 % des procédures ont été menées sous anesthésie locale, 65 % des patients sont restés à l’hôpital 1 nuit. Une stapédotomie a été réalisée dans 97,2 % des cas. Le suivi à 1 an a permis de noter 4,7 % d’acouphènes, 2,9 % de troubles liés à l’atteinte de la corde du tympan, etc. Un an après, 92,7 % des patients se disaient satisfaits de l’intervention. Le rinne audiométrique s’est fermé dans 69 % des cas. Trois cas de cophose postopératoire (0,17 %) ont été rapportés. Dr Wissame El Bakkouri, Paris

La myringoplastie en Suède :

analyse des données du registre national

Les données pré- et postopératoires de 3 775 myringoplasties enregistrées dans le registre national suédois entre 2002 et 2012 ont été analysées. Un tiers des patients opérés avaient moins de 15 ans. L’intervention chirurgicale avait été pratiquée sous anesthésie générale dans plus de 90 % des cas, et en ambulatoire dans un tiers des cas. La principale indication de l’opération était la prévention des infections, que ce soit dans la population pédiatrique ou adulte. Le souhait

Indicateurs d’admission imprévue

dans les 30 jours suivant un séjour en ambulatoire après chirurgie sinusienne

Dans cette étude rétrospective, les auteurs ont analysé les facteurs chirurgicaux, anesthésiques et sociaux liés à l’admission en hospitalisation conventionnelle d’un patient candidat à une chirurgie rhinosinusienne initialement prévue en ambulatoire. Entre 2014 et 2016, 924 procé- dures de chirurgie rhinosinusienne ont été réalisées en ambulatoire : chirurgie sinusienne (53 %), septoplasties ou chirurgie des cornets inférieurs (28 %), réduction orthopédique d’une fracture des os propres du nez (10 %), rhinoplastie (9 %). Tous les patients étaient classés ASA I ou II.

Des comorbidités avaient été notées dans 37,5 % des cas, dont la prise d’anticoagulant dans 5,0 % des cas. Pour rester en ambulatoire, il faut que le patient soit sorti du bloc opératoire à 14 heures. Une mèche a été posée chez 20 % des patients opérés des sinus (puis été retirée 3 h après la chirurgie). Pour les autres procédures, une mèche a été posée dans 80 % des cas puis retirée au bout de 2 jours. La distance entre le domicile et l’hôpital allait de 3 à 163 km (moyenne : 32 ± 30 km). Pendant l’étude, 50 patients ont été admis en hospitalisation conven- tionnelle, dont la moitié immédiatement après l’opération. Dans 33 cas, la raison de l’admission était chirurgicale : saignement (15 cas), intolérance au méchage (6), douleur (7). Après analyse et selon un modèle de régression logistique binaire, il apparaît qu’un âge de plus de 50 ans, une durée de l’opération supérieure à 80 mn, une chirurgie sinusienne et le recours à une mèche sont les facteurs prédictifs d’une hospitalisation non programmée. W. El B.

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La Lettre d'ORL et de chirurgie cervico-faciale • N° 352 - janvier-février-mars 2018 | 9

REVUE DE PRESSE

dirigée par le Dr M. François

Commentaire

Ces résultats expliquent la difficulté actuelle de traiter convenablement les RSC, même après un prélèvement bactériologique adéquat. Les patients reçoivent souvent plusieurs cures d’antibiotiques sans efficacité réelle et durable. Les techniques de biologie moléculaire pourraient nous aider à comprendre le microbiome des RSC et à proposer un traitement adéquat.

Référence bibliographique

Jain R, Hoggard M, Biswas K, Zoing M, Jiang Y, Douglas R.

Changes in the bacterial microbiome of patients with chronic rhinosinusitis after endoscopic sinus surgery. Int Forum Allergy Rhinol 2017;7:7-15.

Commentaire

Cet article ne donne aucun détail sur l’audition préopératoire ni sur les résultats audiométriques postopératoires. Les auteurs annoncent que ces points feront l’objet d’une prochaine publication.

Référence bibliographique

Berglund M, Florentzson R, Fransson M et al. Myringoplasty outcomes from the Swedish National Quality Registry, Laryn- goscope 2017;127:2389-95.

Modifications du microbiome bactérien

des patients atteints de rhinosinusites chroniques après une chirurgie sinusienne

Le microbiome, notion introduite en 2001, est l’“aire de vie” des espèces microbiennes présentes à la surface et dans les organes du corps humain. Dans cet article, les auteurs ont cherché à évaluer, à l’aide des techniques de biologie moléculaire, les flores bactériennes des sinus avant et après chirurgie dans les rhinosinusites chroniques (RSC). Tous les patients (23 cas) ont été opérés après un intervalle sans aucun traitement antibiotique d’au moins 4 semaines et ont fait l’objet d’un prélèvement au méat moyen gauche, juste avant et juste après l’intervention. Une technique de séquençage de l’ARN ribosomique 16S, pour l’identification des souches bactériennes, puis une amplification par PCR ont été employées.

Les germes retrouvés tant avant qu’après la chirurgie sont les germes classiques de la flore commensale sinusienne (staphylocoque, streptocoque, Moraxella sp., Haemophilus influenzae, Corynebacterium). Les résultats concernant le nombre et les proportions de colonies de staphylocoques et de streptocoques étaient significativement différents avant et après la chirurgie. De plus, les résultats montrent une variabilité entre les patients. Les techniques moléculaires modernes mettent en évidence les limites de notre compréhension de l’effet des thérapeutiques actuelles sur la microbiologie des RSC. W. El B.

d’une meilleure audition était la motivation principale dans un tiers des cas. L’aspect otoscopique postopératoire était très satisfaisant, à 88,5 %. Le succès de l’intervention était significativement meilleur après une myringoplastie conventionnelle, par opposition aux myringoplasties grais- seuses et aux “reprises” de myringoplastie. Le risque de complication postopératoire – infection, acouphènes, dysgueusie – était faible (environ 5,8 % des cas) et significativement faible dans le groupe pédiatrique. Le taux d’échecs plus important dans le groupe myringoplastie graisseuse était probablement lié, selon les auteurs, au fait que le chirurgien sous-estimait la taille de la perforation tympanique. Une amélioration audiométrique et une détérioration auditive ont été observées dans 77,6 et 18,0 % des cas, respectivement. W. El B.

Sévérité d’une rhinosinusite chronique

et corticothérapie systémique liée à l’asthme

Dans leur introduction, les auteurs rappellent que la rhinosinusite chronique (RSC) et l’asthme ont une physiopathologie intriquée et que la sévérité de l’une va avec celle de l’autre. Toutefois, on ne sait pas dans quelle mesure la sévérité de la RSC est liée à l’utilisation de la cortico- thérapie systémique (CS) pour contrôler l’asthme. D’après les auteurs, il s’agit d’une relation particulièrement importante à comprendre, car l’utilisation antérieure de CS revêt une grande importance clinique en tant que facteur prédictif de l’évolution de l’asthme. Autrement dit, leur hypothèse est que les RSC sont plus sévères si le patient a été davantage imprégné de CS à cause de son asthme. Dans cette étude prospective transversale colligeant 110 cas, les auteurs ont mis en évidence une relation statistiquement significative entre sévérité de la RSC, évaluée par le SinoNasal Outcome Test-22 (SNOT-22), et imprégnation de CS liée à l’asthme, l’année précédente. En revanche, il n’y avait pas de relation significative entre sévérité de la RSC appréciée à l’endoscopie et imprégnation de CS. L’analyse des résultats montre que le risque d’utilisation de corticostéroïdes oraux liés à l’asthme double pour chaque augmentation de 22 points du score SNOT-22. Par ailleurs, les auteurs ont déterminé des seuils de SNOT-22 au-dessus desquels le risque d’asthme corticodépendant est important. En conclusion, une meilleure compréhension de l’association entre la sévérité de la RSC et le recours à la CS pour lutter contre l’asthme pourrait fournir un meilleur aperçu de la façon dont la RSC pourrait être évaluée pour surveiller la gravité d’un asthme associé. W. El B.

Commentaire

Pour rappel, les auteurs américains ne distinguent pas les polyposes nasosinusiennes (PNS) comme cadre nosologique distinct des RSC. Dans cet article, il s’agissait de PNS. Le SNOT-22 est un question- naire qui comprend 22 questions et qui permet d’apprécier la gravité de la RSC ainsi que son reten- tissement sur la qualité de vie du patient.

Référence bibliographique

Phillips KM, Hoehle LP, Bergmark RW et al. Chronic rhinosi- nusitis severity is associated with need for asthma-related systemic corticosteroids. Rhinology 2017;55:211-7.

L’auteur n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.

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