Service de la Faune du Québec
Pour la
Société d'Aménagement de la Baie JnmeS
Inventaire aérien du castor Octobre 1973 (Rapport d'étape)
Par
Normand Trayersy Biologiste
Ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche Québec, Canada
_Janvier 1974
Table des matières
Page Table des Matières
Liste des Tableaux Liste des Figures 1. Introduction 2. Buts
ZIT V
3. Travaux antérieurs 2 •
4. _Zone d'étude 2
4.1. Situation générale 2
4.2. Terrains inventoriés 4
.4.3. Justification du choit de 4
5.
ces terrains
Méthodes
7
5.1, Techniques générales pour évaluer la population
7
5.2. Techniques d'inventaire utilisées
9
5.3. Techniques pour mesurer les impacts 12
5.4. Techniques de vérification 12
5.5. Personel 14
6. Résultats 16
6.1. Terrain de trappage Fort George #8 16 6.2.. Terrain de trapnage•Fort George #13 20 6.3. Terrain de trappage Fort George #14 _ 26 6.4. Comparaison. des trois terrains de
trappage
31
6.5, Facteur de correction et comparaison de deux méthodes d'inventaire
-Estim€ du nombre réel de colonies 7. Discussion
S. Recommandation Bibliographie
Page 37
5o 52 5.5
Liste des Tableaux
Tableau Page
1. Distribution et pourcentage de la valeur 3 commerciale des animaux à fourrure les
plus importants récolt6s au Québec pour la période 1963-1973.
2. Résultats• des observations obtenues en 16 avion (terrain de trappage Port George
#8)..
3. Résultat des observations: obtenues en 21 avion (terrain de trappage Fort George
#13),
4. Superficie des zones de densité affectées par l' inondation (terrain de trappage Fort George #13).
5.. Résultat des observations obtenues en 26 avion (terrain de trappage Fort George
#14).
6. Superficie des zones de densité affectées 30 par l'inondation (terrain de trappage
Fort George #l4).
7. Superficie des terrains et nombre de 32 colonies actives trouvées en avion,
8. Superficie et nombre de colonies actives
33
échantillonnées sur chaque terrain de trappage.
111
Tableau 17 e,
.r›
9. CoMparaison du rendement annuel de chaque
36
terrain de trappage 1963-1973.
10. Comparaison de deux méthodes d'inventaire
39
du castor pour l'ensemble des secteurs.
11. Comparaison de deux méthodes d'inventaire 41 pour chaque secteur de 25.0 km 2 (10m 2 )
concernant la présence de colonies actives.
12. Comparaison de deux méthodes d'inventaire.
46
pour l'ensemble des six secteurs concernant la présence de colonies inactives et de digues actives.
13. Estimé du nombre réel de colonies actives• 47 sur chaque terrain de trappage.
14. Estimé du nombre réel de colonies qui seraient affectées par l'inondation.
Liste des Figures
Figure
1. Répartition géographique deS réserves a
5
castors dans la province de Québec.
2. Castors - terrains de trappage inventoriés en octobre 1973.
3. Instrument pour mesurer la - largeur des virées 11.
4. • Localisation des colonies de castors sur
17 le terrain Fort George #8.
S. Distribution des zones de densité sur le 19 terrain Fort George #8.
6. Localisation des colonies de castors sur le
22 terrain Fort George #13.
7. Distribution des zones de densité sur le
24- terrain Fort George #13.
8. Localisation des colonies de castors sur le
28 terrain Fort George #14.
9. Distribution des zones de densité sur le
29 terrain Fort George #14.
10. Relation entre le nombre de colonies actives 35 et la superficie échantillonnée.
11. Localisation des secteurs inventoriés en 38 helicopt'ére.
12. Localisation des observations obtenues dans
44
chaque secteur Selon la méthode d'inventaire utilisée.
V
Page
Figure
13. 4-tendue du feu de forêt sur le terrain
Page
Fort George #14,
Cabane active construite sur la rive avec présence d'un amas de nourriture.
Cabane active située sur un îlot et présence d'un amas de nourriture.
Cabane récemment abandonnée par le castor.
Cabane de castors inactive denuis longte s.
Ruisseau à débit lent, très fréquenté par le castor.
qabitat typique du castor à la Baie .James.
1.
1. Introduction
Au Québec, le castor (Castor canadensis) occupe depuis fort longterps une place irnortante dans le marché des fourrures (Tableau 1).
Même si les Indiens de la Eale James trapnent cet animal avec un succès qu'on neut qualifier de variable
(Bovet et al., 1973), il n'en demeure pas moins que cette activité constitue un revenu monétaire et alimentaire encore important dans ces régi6ns nordiques.
A cause de la possibilité de développement hydro- électrique et autres dans le secteur de la Baie James, le Service de la Paune,Minist'ire du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche (M.T.C.P.) a entrepris une étude des populations de
castors du bassin de La Grande Riviére.
2. Buts
Cette étude a pour but d'évaluer la population de castors du ba5.sin de ta_ Grande Rivière et l'impact que. le
projet hydroélectrique pourrait avoir sur cette population.
Pour y arriver, nous devons:
1. Déterminer la répartition du castor sur trois terrains de trappage enregistrés.
2. Estimer à partir d'inventaire aérien ladensité • de population occunant ces secteurs.
3. Suivre Son _évolution dans le temps.
4. Développer une technique d'échantillonnage qui sera ultérieurement utilisée pour les autres terrains du bassin de La Grande Rivière.
5. Trouver le pourcentage de colonies de castors susceptibles d'être affectées-par lrinondation.
3. Travaux antérieurs
Pour le Québec, il nwy a que la Division des fourrures du M..T.C.P® de 1a Province de Québec qui possède des informations sur le nombre de colonies de castors par terrain. Des inventaires sont four- nis par chaque trappeur, mais ils ne sont toutefois pas établis sur des bases scientifiques rigoureuses et sont, par conséquent, sujets à de nombreuses causes d'erreur (Drolet, 1965; Clough, 1972; Bovet et al, 1973).
Clough (1972) a fait un inventaire préliminaire de quel- ques secteurs de La Grande Rivière alors que Drolet (1965) et Beaudet et Emond (1966) ont fait un inventaire pour les régions du Sud de la Baie James.
Zone d'étude
4.1 Situation générale
Le projet hydroélectrique affectant surtout La Grande Riviè- re et ses affluents, nous avons concentré notre travail dans le bassin hydrographique de cette rivière.
2.
Tableau 1. Distribution et pourcentage de la valeur commerciale des animaux à fourrure les plus importants récoltés au Québec, pour la période 1963-1973 - (Données fournies par la Division des fourrures,
- Ministère du TouriSme, de la Chasse et de la Pèche).
Espèce Valeur commerciale
Pourcentage
Castor
Castor canadensis
$12,538,497.75
52.6%
Rat-musqué
Ondatra zibethicus $ 2,662 295.15 11.1%
Loup marin
Phoca spi) $ 1,541,832.00
6.4%
Vison
Mustela vison $ 1,377,385.00
5.7%
Loutre
Lutra canadensis $ 1,096,475.50 4.6%
Loup-cervier
Lynx canadensis $ 1,082,040.00
4.5%
Martre
Martes americana
$ 873,156.50
3.60 Renard rouge
Vulpes fulva
$ 782,969.00
3.2%
Pécan
Martes pennanti
$ 417,354.-00 1.7%
Autres $ 1,424,344.25
5.9%
Total $23,796,358.15
99.3%
4.
4i Zone d,'.étude
4.2, Terrains inventoriés
Le territoire est actuellement divisé en réserves de castors (Fig. 1). Ces nem:es réserves "sont subdivisées
en terrains de trappage. Chaque terrain de trappage est une zone bien délimitée géographiquement et administrée par les membres d'une mégie famille indienne. De plias, les données accumulées sont disponibles par terrain. Nous avons décidé:
d'inventorier le territoire par terrain de trappage.
•
Au cours de notre premier inventaire, nous sommes allés dans la réserve de. Fort George et nous avons inventori&
les terrains #8, #13 et #14 (Figure :2).
4.3. Justification du choit de ces terrains
Afin d'évaluer l'impact du projet hydroélectrique, deux terrains de trappage devaient être dans la zone d'inon- dation du'premier barrage (LG-2). Ces terrains devaient être touchés entre 25 et 50% de leur superficie pour connaître
l'influence maximum de l'inondation sur les colonies de castors. Tenant compte aussi de l'information générale dis- ponible (végétation, données des trappeurs, etd..1 ainsi que de la proximité des aéroports, nous avons choisi les terrains
#13 et #14.
Comme preuve que seule l'inondation pouvait être la cause d'affectation des colonies de castors, nous avons sélectionné un troisième terrain, non sujet à être influencé
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76° 72° 68' 64°
Fig. 1. Répartition géographique des 1.",serves à castors dans la province de Québec.
30' 53' 45' N
78° 30' W 76° ae W 54° 30' N 53° 45 N
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1 10 m1 78° 30' W 76° 45' W Fig. 2. Castors - terrains de trappage inventorias en octobre 1973.
7.
par l'inondation. Notre terrain témoin est le #8 car il est situé hors du bassin hydrographique et possède les mémes caractéristiques générales que les deux premiers.
5. Méthodes
Lorsqu'on envisage l'aménagement du castor dans une région donnée, il est nécessaire de connaître sa distribution et sa densité.
Diverses techniques ont été mises au point pour évaluer par inventai- re aérien la population de castors.
5.1. Techniques pour évaluer la population.
Le castor étant un animal difficile à voir du haut des airs, l'inventaire aérien se base sur la présence de différents signes résul- tants de son activité et plus facilement visibles du haut des airs.
Certains inventaires aériens tiennent compte des amas de nourriture comme indicateurs de colonies de castors (Fuller, 1953; Tener, 1954; Hay, 1958; Eishop, 1971; Hawlwy and Benson, 1972); d'autres sont reliés non seulement à la présence d'amas de nourriture mais aussi à celle de cabanes bu barrages bien entretenus et de coupes fraîches d'ar- bres. (Stanfield, 1956; Radvanyi, 1960; Drolet, 1965). Certains in- ventaires se font en suivant les cours d'eau de la source à l'embouchure (Fuller, 1956), d'autres se font par transects et par places échantillon (Robbs, 1942; Novakowski, 1959; Benson, 1963; Stanfield and Smith, 1971, cité par Clough, 1972; Hawley and Benson, 1972;
Novak,commnication per- sonnelle'•-). Enfin les types d'avions les plus utilisés sont le Cessna,
8.
le Beaver et l'hélicoptère.
Mais les diverses techniques suggérées étaient difficilenent applicables dans le territoire étudié et ce pour plusieurs raisons:
A. Vu la grandeur du territoire et le peu d'infoLmations en notre possession sur le castor de ces -régions, notre inventaire
devait être extensif dans une premièrè.étape et intensif dans une seconde phase,
B. A cause de la rareté des endroits de ravitaillement et du court rayon d'action des petits avions, il était nécessaire de choi- sir un appareil à grand rayon d'action.
C. La période de l'année favorable â un inventaire de ce genre est relativement courte, de sorte qu'avec les conditions clima- tiques du Nord, notre inventaire devait se faire dans les plus brefs délais possible.
* Milan Novak, Supervisor Commercial Fish and Fur Branch Ministry of Natural Resources Commercial Fish and Fur Branch Toronto, Ontario
9.
5.2. Techniques d'inventaire.utilisées
L'avion utilisée est du type DC-3 fourni par le Ministère des Transports et des Communications. C'est à titre expérimental fut utilisé dans l'inventaire aérien du castor. Il s'est avéré un outil très efficace comme nous le verrons plus loin.
L'équipage de cet appareil comprend un pilote et un copilote. Le personnel affecté à l'inventaire comprend un na- vigateur et quatre observateurs travaillant par équipe de deux.
Le navigateur est situé dans la cabine de pilotage alors que .les observateurs sont placés à l'arrière de L'avion, de. "chaque.
coté. Un système d'intercommunication relie les observateurs au navigateur. Co dernier inscrivait les obserVations sur des cartes à l'échelle de 1:50,000 pour le terrain #14 et à leéchel.
le de 1:125,000 pour les terrains #8
et #13.
Les informations notées étaient de cinq catégories:
-A. Cabane active avec amas de nourriture. La cabane en plus de montrer des signes de réparation évidents possédait un amas de nourriture très prés d'elle.
B. Amas de nourriture seul. Dans ce cas la cabane n'est pas visible à cause de la végétation ou bien elle existe sous forme de terrier.
C. Cabane inactive. Une cabane ne. montrant aucun signe d'activité de castor.
D. Digue active. Tout barrage entretenu
par le castor.
10.
E. Présence. C'est une région où, n'ayant pas décelé la présence du castor par les signes énoncés ci-haut, on apercevait Da nimal lui-neme ou des arbres fraîchement coupés et/ou écorcés.
Nous avons opté pour un recouvrement total de chaque ter- rain par transects parallèles distants de 0.8 km. (0.5 mi) à une alti- tude d'environ 200 m (600 à 700 pi) et à une vitesse de 177 km/h (110 mi/h).. Les lignes de vol étaient orientées Nord-Sud et nous
pouvions observer une largeur de 0.4 m (0.25 mi) de chaque côté de l'avion grâce â un appareil conçu à cette fin (Fig. 3).
L'inventaire a été exécuté au cours de la dernière semaine de Septembre et la première d'Octobre. C'est vers la fin de ce dernier mois que les lacs et les cours d'eau gèlent définitivement dans cette région. On prévoyait ainsi effectuer notre inventaire durant la péri-
de el l'activité du castor est au maximum pour la construction des amas de nourriture. Au cours de cette période, l'équipage a séjourné 8 jours à Poste-à-la-Baleine. Il a fallu approximativement 28 heures de vol pour parcourir les 4,827 km (3,000 mi) de transects. La distance totale parcourue en tenant compte des approches et du ravitaillement est éva- luée à environ M05 km (5,000 mi).
5.3. Techniques pour mesurer les. impacts
Un inventaire aérien avant, pendant et après l'inondation nous permettra de suivre l'évolution dans le temps des terrains #13 et
#14, de Même qu'un inventaire du terrain #8, considéré comme terrain témoin nous servira de preuve en ce qui a trait â l'influence de l'inon- dation sur les colonies de castors.
FENÊTRE D'OBSERVATION
SUPPORT DE L'INSTRUMENT I
72°
LIGNES DE VISÉES
INSTRUMENT
CONTREPOIDS
D. Durocher , oct. 73-19. PLAN PROFIL
Fig. 3. Instrument pour mesurer la Largeur des virées.
12.
5.4. Techniques de vérification
Dans tout inventaire, il est essentiel de connaître la mar- ge d'erreur entre le nombre de colonies observées en avion et le nombre réel de colonies de castors.
I/ existe deux moyens sûrs de connaître la marge d'erreur dans un inventaire aérien du castor. La première méthode consiste en une étude terrestre où les observateurs remontent un cours d'eau à pied ou en canot et notent la présence de colonies de castors (Stanfield,
1956; Novakowski, 1959; Stanfield and Smith, 1971 ouvrage cité par Clough, 1972). Cette méthode, quoique très efficace dans les régions où le
castor est très abondant et où la végétation rend difficile les observa- tions, peut âtre avantageusement remplacée par l'hélicoptère. En effet, si suffisamment de temps et de soins sont pris avec un hélicoptère, nous obtenons 100% d'efficacité (Novak et Sullivan, communication personnelle*).
Cest cette dernière technique que nous avons utilisée. Ayant choisi six secteurs de 25,8 km2
(10 mi2) chacun, nous avons survolé à une altitude de 30 m environ (100 pi) tous les lacs et cours d'eau qui s'y trouvaient. Tous les blocs inventoriés de cette façon étaient situés sur le terrain e4 en raison:
a) de la facilité de se procurer du carburant
b) du rayon d'action possible de notre hélicoptère G-4.
c) seul ce terrain possédait une cartographie détaillée (échelle 1:50,000), nous permettant une vérification de ce genre.
Nous avons séjourné 5 jours au Lac Attila (près de LG-2) lors de l'utilisation de l'hélicoptère. La couverture de ces six blocs a nécessité quelque 5 heures et 45 minutes de vol, alors que le temps total d'approche et de déplacement a été deenviron 28 heures.
13.
John L. Sullivan Fur Manager
Ministère des Affaires Indiennes et du Nord Canadien 1141 Rte de i'Eglise
Ste-Foy, Québec.
14.
5.5. Personnel.
Le personnel fourni par le Service de la Faune lors de cet inventaire comprenait:
- Aidée Beaumont, technicien (navigateur);
Pierre Laliberté, technicien (observateur);
Magella Morasse, ingénieur forestier (observateur);
- Normand Traversy, biologiste (observateur).
Le Ministère des Affaires Indiennes avait un repré s ntant: - John L.SulliVan., Fur Manager (observateur)
tandis que le personnel du service aérien était composé de:
Jean-Marie Girard (pilote) - Jacques Gagnon (copilote)
- Maurice Bergeron (ingénieur-mécanicien)
Nous tenons aussi à remercier Emile Audy (biologiÉte) pour l'aide qu'il a apportée à l'analyse statistique - des résultats.
AVERTISSEMENT
Afin de faciliter la compréhension de ce rapport, tous les résultats appar- tenant au même terrain de trappage ont ét5 regroupés. A la fin, une discus- sion compare ces trois terrains de trappage l'un à l'autre.
15.
16.
6. Résultats
. 6.1. Terrain de trappage Fort George #8
NouS avons dénombré en avion, 130 colonies actives sur ce terrain (Tableau.2).
Une superficie de 1109 kilomètres carrés - (428 mi 2 ) a été: inventoriée et nous obtenons une densité de 1.1 colo-, nie/10_ km2. (3 colonies/10 mi 2) (Fige 4)e.
Tableau 2. Résultat des observations faites en avion (terrain de trappage Fort George es)
Cabanes Digues Cabanes Amas de Prsences* - Nombre total de_
inactives actives actives nourriture colonies actives
173 SO 112 10 8 130
*Présence considérée comme colonie active étant donné le fait que l'inventaire n'a révélé aucun autre signe dans les en- virons.
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Fig. 4. Localisation des colonies de castors sur le terrain Fort George #8.
18.
Même si les colonies semblent être distribuées uniformément sur le terrain, un examen approfondi nous permet de déceler des zones de densités différentes. Le quadrillage du terrain de trappage en secteurs de 6.78 km 2 (2.63 mit) nous a permis de localiser Ces Zones (Fig:ure 5).
De plus, afin de quantifier les différentes zones de densité, nous avons converti nos observations en figures numériques. Aucune figure de densité supérieure à 10 colonies par 10 milles carrés n'est présente dans notre inventaire.
Il est alors raisonnable de fixer les indices d'abondance suivants: de 2.3 colonies par 10 km 2 -(6.0/10 mit) et plus, comme une Zoné de densité élevée, de 0.7 colonie par 10 km2
(2.0/ IO mi 2 ) à 2.3 colonies par 10 km 2 (6.0110 mi 2 ) comme zone de densité moyenne et un indice inférieur à 0.7 colonie par 10 km2 (2.0/10 mi 2 ). une zone de densité faible.
Les zones de densité moyenne et forte sont concentrées dans la partie Nord du terrain de trappage.„ alors que la. partie Sud ne supporte que très peu de colonies.. Cette différence entre la partie,Nord et la partie Sud pourrait s'expliquer par l'intensité de trappage pratiquée par l'indien. En effet, son camp étant situé sur une presqu'île du lac Julian (cf figure S)-, il limite son rayon d'action à une certaine distance du camp.
Par conséquent, il exploite la région s'étendant autour du camp principal et délaisse la partie Sud de son terrain. La popu- lation étant bien exploitée, le rendement de la-section Nord du terrain serait supérieur à celui de la section Sud.
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Fig. 5. Distribution des zones de densité sur le terrain Fort George #8.
20.
L'autre explication serait une différence dans la qualité de l'habitat. Nous examinons actuellement cette hypothèse à l'aide de la photo-interprétation et aussi de l'équipe de la Section des Etudes Eco- logiques Régionales (S.E.E.R.) d'Environnement Canada.
Nous avons donc un terrain à rendement moyen avec 12.8%. et.
22.2% de la superficie totale considérée comme zone de production éle- vée et moyenne en castors.
On note aussi que près du Lac Julian, lac dont la superfi- cie est considérable, il n'y a presque pas de colonies de castors, ceux-ci préférant les petits lacs et les cours d'eau à débit lent.
Enfin, si on considère le fait que seules les cabanes dont l'abandon est récent sont visibles du haut des airs, nous obtenons environ quatre cabanes actives pour six cabanes inactives. Cela est normal, mais on ne peut prédire à partir de ces données si une région a été plus intensément trappée qu'une autre à* cause de l'erreur trop grande entre le nombre réel de cabanes inactives et le nombre trouvé en avion. Ceci, est discuté plus loin dans le présent document.
6.2. Terrain de trappage Fort George e3
Ayant couvert en avion les 649.3 km2 raie, nous y avons trouvé 99 colonies actives de
(250 mit) de ce ter- castors (Tableau. 3).
Nous obtenons ainsi 1.5 colonie active par 10 km2
(4.0 colonies/10 mit) (Fig. 6).
Tableau 3. Résultat des observations faites en. avion (terrain de trappage Fort George
eu)
Cabanes Digues Cabanes Amas de Présences* N'ombre total de inactives actives actives nourriture colonies actives
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*Présence considérée comme colonie active étant donné
le fait que l'inventaire nea révélé aucun autre signes dans les environs.
21.
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Fig. 6. Localisation des colonies de castors sur le terrain Fort George #13.
23.
Utilisant la même technique-que sur le terrain Fort George 58, nous avons délimité les zones de densité à partir des colonies actives trouvées sur le terrain (Figure7). Ici c'est la section. Est du terrain qui est la moins peuplée alors que les zones de densité élevée occupent /4.6% de la superficie . totale et les zones de densité moyenne 24.1%.
Si on tient compte de sa surface, ce terrain a une popu lation qui est bien exploitée. Seule la section Est reflète probablement une intensité de trappage moins forte. Cette région, en plus d'être montagneuse est loin du camp principal des Indiens, donc doublement, sujette à être faiblement trappée.
C'est surtout autour du hameau de Kanaaupscow que le castor est abondant.
Ce terrain serait inondé par le barrage de 1,(1-2.
Son degré d'affectation étant estimé à 26% environ, quelque 165.6 km 2 (64 mi2-) seraient inondés. Ceci influencerait alors 24.4% de la population entière de ce terrain soit 24 colonies de castors (Fig. 5)® Ce sont les zones de densité moyenne qui sont les
plus affectées, suivies des secteurs de densité faible et élevée (Tableau 4)•
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Fig, 7. Distribution des zones do densité sur le terrain Fort George #13.
25.
Tableau Superficie des zones de...densité .affectées par P:inondation (terrain de trappage Fort George
#.13)
Densité Densité Densité
élevée moyenne faible
SUperficie actuelle 156 km2
(60 mit) 96 km 2 (37 mi 2) 398 k. 2(153 mi2) Superficie affectée
par l'inondation 16 km 2(6 mi2) 41 km2(16 mi2) 109 km 2 (42 mit)
26.
6.3. Terrain de trappage Fort George #14
Ce terrain, d'une superficie originale. de 1,984 km2 (766 mi 2 ) a été légrement agrandi à 2,132 km 2 (823 mi 2 ): pour les fins de l'inventaire. Nous avons dénombré sur ce terrain 154 colonies actives, ce qui donne une densité moyenne de 0.7 colonie active par 10 km 2 (2.0 colonies/10 mit) (Tableau 5).
Tableau 5. Résultat des observation faites en avion . (terrain de trappage Fort George #14)
Cabanes Digues Cabanes, Amas de Présences* Nombre total de:
inactives actives actives nourriture colonies actives
142 208 113 29 12 154
*Présence considérée comme colonie active étant donné le fait que l'inventaire n'a révélé aucun autre signe dans les en- virons.
27.
Nous remarquons que les castors délaissent une large bande de terrain le long de la Rivière Kanaaupscow et les
rives de La Grande Rivière (Fig. 8). La qualité de 1/habitat
semble en être la cause principale. En effet, ces endroits sont rocheux et sablonneux et ne permettent pas au castor de s'y établir (Traversy, 1973). Ces observations générales commandent cependant des études plus approfondies. La partie:
Sud Ouest du terrain est elle aussi peu peuplée; un feu de forêt récent pourrait en être la cause. Son impact sera dis- cuté plus loin.
La distribution des colonies sur le reste du terrain est assez uniforme mais il demeure que certains secteurs sont plus favorisés que d'autres. Ainsi les zones de densité élevée occupent 3% du terrain et les zones de densité moyenne 30%
(Figure 9). Cependant, à cause de la superficie assez consi- dérable que ce terrain occupe, nous devrions av o i r un rendement plus élevé. Nous voyons en cela une sous-exploitation par le.
trappage liée à des facteurs de l'habitat.
Le erojet hydroélectrique affecterait ce terrain à 41.6% et inonderait 830 km 2 (320 mi 2 ). Nous arions ainsi 34 colonies qui seraient touchées par l'inondation soit 22% de la population totale du terrain. Ce sont les zones de densité faible qui seraient les plus influencées (Tàbleau 6), Enfin, on remarque l'absence du castor prés du grand lac Bereziuk et du lac Carbillet (Fig. 8).