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INVENTAIRE AÉRIEN DU CASTOR DANS LA RÉSERVE DE PAPINEAU-LABELLE

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Academic year: 2022

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(1)

Direction générale de la faune

INVENTAIRE AÉRIEN DU CASTOR DANS LA RÉSERVE DE PAPINEAU-LABELLE

François Potvin et Laurier Breton

Rapport d'étape dans le cadre de l'étude sur

l'écologie du loup dans la réserve de Papineau-Labelle

Septembre 1982

(2)

Deux inventaires aériens ont été conduits à l'automne19-8-2-dans la réserve de Papineau-Labelle afin d'établir la densité et la répartition des colonies de castor (Castor canadensis). Un premier inventaire en DC-3 a couvert complètement le territoire d'étude à l'aide de lignes équidistantes de 750 m. Un second inventaire fut effectué avec un hélicoptère survolant des parcelles de 9 km2 pour vérifier les résultats du premier inventaire et

établir indépendamment une densité pour l'ensemble du territoire. Seulement 47 ± 9% (niveau de probabilité de 90%) des colonies repérées en hélicoptère furent observées par avion. Les 660 colonies dénombrées par avion pel,tuettent d'estimer la densité globale à 8,5 ±1,6 colonies/10 km2 en appliquant les facteurs de correction appropriés. L'estimation de densité obtenue à partir de l'hélicoptère fut 9,1 1,2 colonies/10 km2; comme elle ne fait pas appel à des facteurs de transformation et possède un intervalle de confiance plus restreint, elle fut retenue comme estimation la meilleure. La densité moyenne des colonies de castor dans la réserve de Papineau-Labelle apparaît la plus élevée au Québec avec celle du parc de la Gatineau.

ABSTRACT

Two aerial surveys were conducted during fall 1982 in the Papineau- Labelle reserve in order to estimate the density and distribution of beaver (Castor canadensis) colonies. Complete coverage of the area was executed with a DC-3 airplane flying along parallel fines 750 m apart. Sampling plots (9 km2) were also surveyed with ahelicopter in order to check resuits of the first survey and to obtain an independant density estimate. Only 47 ± 9% (90% probability level) of the colonies localized from the helicopter were observed from the airplane. Based on 660 colonies counted from the airplane and taking into account appropriate correction factors, a first general density estimate is 8,5 ± 1,6 colonies/10 km2. The density obtained from the helicopter is 9,1 ±1,2 colonies/10 km2, rince it does not need correction factors and lias narrower confidence limits, it is considered the best estimation. The mean density of beaver colonies in the Papineau-

Labelle reserve is the highest in Québec with the density already measured in the Gatineau Park.

Dépôt légal

Bibliothèque nationale du Québec 4e trimestre 1982

(3)

INTRODUCTION

Depuis quelques années, certaines études menées au Québec suggèrent que le loup (Canis lupus) ou le coyote (Canis latrans) sont des prédateurs très efficaces qui peuvent constituer un facteur limitant l'augmentation des populations de cervidés (Huot et al., 1977; Messier et Barrette, 1979;

Crête et al., 1981). Un projet d'étude sur l'écologie du loup dans la réserve de Papineau-Labelle fut entrepris à l'été 1980 afin de décrire la biologie du loup et de mesurer l'effet de la prédation sur les populations de cerf périphériques (Potvin et Pichette, 1981). Cette étude a été orientée vers la relation loup-cerf de Virginie (Odocoileus virginianus), l'orignal (Alces alces) et le castor (Castor canadensis) étant considérés comme des

proies secondaires.

Le rôle du castor dans la diète du loup a été bien documenté en Ontario, particulièrement dans le parc Algonquin (Voigt et al., 1976). Plus récemment Crête et al. (1981) démontraient également l'importance du castor pour le loup dans le sud-ouest du Québec. Dans le cadre du projet entrepris dans la réserve de Papineau-Labelle, un inventaire aérien fut effectué à l'automne 1981 dans le but d'établir la densité et la répartition des colonies de castor.

Le présent rapport présente et analyse les résulats de cet inventaire.

SECTEUR D'ETUDE

La réserve faunique de Papineau-Labelle, un territoire de 1 737 km2, est située au nord-est de Hull, entre les rivières du Lièvre et Rouge (figure 1).

Sa topographie fortement ondulée présente un léger gradient d'altitude vers le nord. L'élévation moyenne varie entre 225 et 375 m, avec des collines atteignant souvent 460 à 490 m. C'est un paysage typique des Laurentides, offrant un réseau hydrographique complexe. Les étangs et lacs de petite et moyenne superficie de même que les ruisseaux intermittents ou à débit moyen y sont fort nombreux. Cette physiographie confère au territoire un potentiel des plus favorables pour le castor.

En ce qui concerne le couvert forestier, cette zone appartient à la section centre de 1'Outaouais de la région forestière des Grands-Lacs et du Saint-

Laurent (Rowe, 1972). La configuration forestière semble être relativement homogène dans l'ensemble. Les peuplements sont habituellement composés d'érable è sucre (Acer saccharum), de hêtre (Fagus grandifolia), de bouleau jaune (Betula alleghaniensis), d'érable rouge (Acer rubrum) et de pruche (Tsuga canadensis), presque toujours accompagnés du pin blanc (Pinus strobus) et du pin rouge (Pinus resinosa). On retrouve partout, en nombre divers, épinette blanche (Picea glauca), sapin baumier (Abies balsamea)., tremble (Populus tremuloides), bouleau à papier (Betula papyrifera),chêne rouge (Quercus rubra) et, plus spécialement dans les zones humides, cèdre (Thuja occidentalis), mélèze (Larix laricina), épinette noire (Picea mariana), frêne noir (Fraxinus nigra), aulne (Alnus rugosa) et saule (Salix sp.).

L'exploitation forestière y est importante et le déploiement du réseau de chemins forestiers est fort complexe, de sorte que très peu d'endroits sont demeurés inaccessibles et, jusqu'à présent, intouchés.

(4)

75°30'w 75°00' W

o km

‘,' ,•-)74

Petit lac Nominingue

— 20 c 46°

N

Limite de la réserve - Papineau- Labelle Densité (colonies /10 km2

\ e 4 (Faible)

ril-n

4 a 8 (Moyenne) 8 (Forte)

46*

00' N

75° 30'W

Depuis sa création en 1971, aucune activité de trappage ne fut permise sur le territoire de la Réserve si ce n'est un contrôle limité de prédateurs et de castors nuisibles. Dans cet habitat des plus favorables, on peut donc s'attendre à un accroissement important des populations de castor depuis les 10 dernières années.

METHODES

Deux inventaires furent effectués, le premier à l'aide d'un avion DC-3 pour obtenir une couverture complète selon la technique décrite par Banville (1978) et le second avec un hélicoptère de type Hughes 300 pour (1) vérifier les résultats obtenus en avion et (2) établir indépendamment une densité pour l'ensemble du territoire avec une précision acceptable.

Pour l'inventaire en avion, les lignes de vol parallèles étaient équi- distantes de 750 m et orientées nord-sud. La vitesse moyenne fut de 219 km/h et l'altitude de 243 ± 119 m. Pour l'inventaire en hélicoptère, une liste de parcelles-échantillon de 9 km2 fut tirée au hasard avec remise. Des calculs furent effectués en cours d'inventaire afin de décider du moment où un nombre suffisant de parcelles avait été complété pour atteindre une précision de

20% au niveau de probabilité de 90% (Cochran, 1963). Il y avait possibi- lité de chevauchement entre les parcelles et de débordement à l'extérieur de la Réserve. Lorsque le débordement excédait 50% de la superficie de la parcelle, celle-ci était automatiquement rejetée. Dans les autres cas, seule la portion située dans la Réserve était inventoriée. Les aspects méthodologiques sont traités plus en détail à l'appendice A.

RE SULTAT S Inventaire par avion

L'inventaire en DC-3 s'est déroulé les 12, 13 et 29 octobre. Des contraintes de disponibilité de l'appareil nous ont forcé à effectuer le survol dans un premier temps à une date quelque peu hâtive. En effet, on réalise généralement de tels inventaires après la chute des feuilles et lorsque les amas de nourriture sont complétés. Nous avons répertorié 660 colonies à partir de l'avion (tableau 1). Dans l'ensemble, nous obtenons 42% de colonies avec amas de nourriture et cabane active (type 1), 14% avec amas sans cabane active (type 2) et 44% pour lesquelles des signes d'activité récente du castor étaient évidents, mais sans qu'un amas soit observé (type 3).

En fonction des dates d'inventaire, on remarque une diminution importante de colonies de type 3 lors du survol du 26 octobre par rapport à celui des 12 et 13 octobre (test du Khi2, P40,01).

A partir de cet inventaire, nous avons partagé la Réserve selon trois classes de densité (figure 1). La partie est et la majorité du pourtour

du territoire appartient àune zone de densité faible. On distingue une grande zone de densité forte au centre de la portion nord et trois de plus faible dimension dans la portion sud.

Figure 1. Distribution générale du castor dans la réserve de Papineau-Labelle d'après l'inventaire aérien de 1981.

(5)

4

Tableau 1. Résultats de l'inventaire par avion (non corrigés)

Date

Nombre de colonies observées par catégorie

1 2 3 Total

12 et 13 octobre 184 49 240 473

29 octobre 95 4.3 49 187

Total 279 92 289 660

a1: amas de nourriture et cabane active.

2: amas de nourriture sans cabane active.

3: signesd'activitédu castor, sans amas de nourriture.

En moyenne, seulement 47 ± 9% des colonies repérées en hélicoptère furent observées par avion (appendice A). D'après la proportion des colonies observées par avion (entre 38 et 56%), on peut extrapoler que, pour l'en- semble de la Réserve, les 660 colonies observées par avion correspondent en réalité à un minimum de 1200 (660/56%) et à un maximum de 1 740 (660/38%) colonies. Ceci correspond à une densité moyenne de 8,5 ± 1,6 colonies/10 km2

. Inventaire par hélicoptère

L'inventaire par hélicoptère fut effectué les 24 et 25 octobre ainsi que le 5 novembre. Dix-neuf parcelles distribuées au hasard furent survolées (figure 2). Sept autres parcelles furent inventoriées à cause de leur proxi- mité mais elles ne sont pas incluses dans les calculs de densité car leur distribution n'est pas complètement au hasard. Les résultats par parcelle apparaissent au tableau 2. Nous obtenons une densité moyenne de 9,1 = 1,2 colonies/10 km2 (n=19) en appliquant les méthodes de calcul pour une esti- mation-quotient (Cochran, 1963) puisque les parcelles sont de dimension variable (certaines parcelles débordant à l'extérieur de la Réserve ont

moins de 9 km2). C'est cette densité que nous allons retenir comme estimation la meilleure car elle ne fait pas appel à des facteurs de transformation et possède un intervalle de confiance plus retreint. Dans l'ensemble (n= 26), 183 colonies ont été observées dont 92% de type 1,5% de type 2 et 3% de type 3.

DISCUSSION

La densité moyenne des colonies de castor dans la réserve de Papineau- Labelle est la plus élevée au Québec avec celle du parc de la Gatineau

(8,0 à 10,8 colonies/10 km2) (tableau 3). Ces deux territoires ne font actuellement l'objet d'aucun trappage commercial. La densité obtenue en 1975 dans la réserve de Portneuf, autre territoire non trappe, n'atteint que

1,9 colonie/10 km2. Les résultats d'invetnaires dans des secteurs trappes varient généralement entre 1,1 et 1,9 colonie/10 km2 à la baie James et entre 1,4 et 3,6 colonies/10 km2 plus au sud. De toute évidence, la densité que nous avons obtenue est exceptionnelle.

Une telle densité influence sûrement l'écologie du loup. Crête et al.

(1981) ont analysé le régime alimentaire du loup dans l'Outaouais de mai à octobre. Ils ont divisé la région en trois zones selon que l'espèce de gros gibier prédominante était le cerf, l'orignal ou les deux à la fois. Dans ce dernier cas, la plupart des échantillons provenaient de la réserve de Papineau- Labelle. 11 est intéressant de constater que le castor compose une proportion beaucoup plus forte de la biomasse ingérée dans la zone mixte (22%), par

opposition à celles où on ne rencontre que le cerf (10%) ou l'orignal (4%).

Une proie secondaire aussi disponible durant la période d'élevage des louve- teaux joue sûrement un rôle important pour leur survie. La situation de la réserve de Papineau-Labelle apparaît donc idéale pour le loup à cause (1) d'une population de castor très abondante et disponible du printemps à

l'automne, (2) une concentration de ravages de cerf importants en périphérie du territoire qui supportent une biomasse élevée en hiver et enfin (3) une population d'orignaux non exploitée et dont la densité semble élevée.

L'étude en cours devrait permettre de préciser le râle des différentes compo- santes et de suggérer des recommandations d'aménagement appropriées aux objectifs visés pour la faune.

5

(6)

46°

N

46°

20' N

46e 20' N

75000'W 75°30' W

Lac des Plages

2 Parcelle-échantillon Lac

Joinville

Lac Cerf

Lac Murph

Lac Montjoie

Lac Désert d.

Lac Chapeau

Lac Gagnoa

Lignite de la réserve Papineau-Labelle

o 8

75° 30' W

Preston

Lac Simon

46°

00' N

Tableau 2. Résultats comparatifs de l'inventaire par hélicoptère et de l'inventaire par avion

Numéro de la parcelle

Superficie (km2)

Hélicoptère Avion

Nombre de colonies

Colonies /10 km2

Nombre de colonies par catégoriea

Colonies/

10km2 1 2 3 Total

1 9,0 9 10,0 1 4 1 6 6,7

2 6,7 9 13,4 1 0 1 2 3,0

3 9,0 7 7,8 1 2 0 3 3,3

4 9,0 6 6,7 1 0 0 1 1,1

5 7,8 6 7,7 0 0 1 1 1,3

6 6,4 6 9,4 3 2 0 5 7,8

7 9,0 9 10,0 1 0 3 4 4,4

8 9,0 7 7,8 2 0 3 5 5,6

9 9,0 11 12,2 3 1 3 7 7,8

10 4,5 6 13,3 0 0 1 1 2,2

11 8,5 3 3,5 1 0 2 3 3,5

12 9,0 10 11,1 0 0 2 2 2,2

13 9,0 11 12,2 3 0 2 5 5,6

14 9,0 10 11,1 1 0 2 3 3,3

15 9,0 5 5,6 1 0 1 2 2,2

16 8,9 6 6,7 3 0 2 5 5,6

17 6,8 8 11,8 2 0 3 5 7,3

18 9,0 3 3,3 0 0 2 2 2,2

19 9,0 12 13,3 5 0 0 5 5,6

21 6,0 3 5,0 1 0 3 4 6,7

22 9,0 8 8,9 4 1 3 8 8,9

24 9,0 7 7,8 1 0 3 4 8,9

25 9,0 7 7,8 2 0 3 5 5,6

28 9,0 6 6,7 3 0 1 4 4,4

31 9,0 5 5,6 1 0 0 1 1,1

32 9,0 3 3,3 2 0 0 2 2,2

Sous-total 157,6 144 5E 9,1 29 9 29 67 x 4,3 (1 à 19)

a1: amas de nourriture et cabane active.

2: amas de nourriture sans cabane active.

3: signes d'activité du castor, sans amas de nourriture.

Figure 2. Localisation des parcelles inventoriées par hélicoptère.

(7)

Source

Traversy (1974) Traversy et Morasse (1975)

Banville (1977) Banville (1978) Traversy et Morasse (1976)

Traversy et McNicoll (1976)

Traversy et McNicoll (1977)

Banville et Bergeron (1979) McNicoll et Pariseau (1979)

Traversy, Leblanc et Marquis (1979)

1111111111111.MIMMUIWL

Tableau 3. Comparaison des densités obtenues lors de différents inventaires du castor cc

Année de l'inven- taire

Densité estimée (colonies/10 km2)

Superficie inventoriée

(km2)

Méthode utiliséea

Taux d'erreur calculé pour le

DC-3 (%)

1973 1,1 3 742 A 9

1974 1,7 3 943 A 9b

1977 1,9 2 937 B

1977 1,3 18 000 A 10

1975 1,9 771 B

1976 3,6 (0,8d

-6,6a) 491 B-

1977 2,4 (0,5-10,3) 2 130 B

1978 1,8 1 276 A 4

1978 1,9 (0,7-3,2) 738 B

1978 1,4 (0,1-4,4) 803

Lac des Trente et un Milles

Parc de la Gatineau Parc de la Gatineau Parc de la Gatineau Réserve de Papineau- Labelle

Région inventoriée

Baie James Baie James Baie James Baie James Réserve de Portneuf

Zone de terrains de trappe enre- gistrés du Nord- Ouest (6)c

Zone de terrains de trappe enre- gistrés du Nord- Ouest (29) ZEC rivière Blanche et ZEC Batiscan-Nelson Zone de terrains de trappe enregis-

trés de l'Outaouais (10)

Zone de terrains de trappe enre- gistrés du Saguenay (9)

1979 1,7 600 B Breton (1979)

1979 7,8 357 B Bourgon (1979)

1980 8,6 253 B Gauthier (1980)

1981 10,8 357 B M. Bourgon

(comm. pers.)

1981 8,5 1 737 A 53 Présente étude

9,1

aA: inventaire en DC-3 avec vérification en hélicoptère.

B: inventaire en hélicoptère seulement.

bFacteur de correction provenant de l'inventaire de 1973.

cNombre de terrains de trappe inventoriés.

d Densité la plus faible pour un des terrains inventoriés.

eDensité la plus élevée pour un des terrains inventoriés.

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Rapp. dact., 19 pp.

REMERCIEMENTS

BRETON, L. 1979. Inventaire aérien du castor dans le secteur du ravage du Nous tenons d'abord à remercier les personnes qui ont participé à lac Trente-et-un Milles. QC, Min. Loisir Chasse Pêche, Dir. rech. faun., l'inventaire: Lyne Giguère, Rolland Lemieux, Gilles Mercier et Magella Morasse. Rapp. dact., 7 pp.

AllenFalby, Louis Freund et Jacques Gagnoa, sur le DC-3, fut appréciée.

L'habileté des pilotes Martin Boucher, sur le Hughes 300,et Russel Croussette,

COCHRAN, W. G. 1963. Sampling techniques.

Daniel Banville et Michel Crête ont aimablement révisé le manuscrit. Merci

CRETE, M.,M. BELANGER et J. TREMBLAY. 1981. Régime alimentaire du loup dans enfin à Jacinthe Bouchard pour la préparation des figures et à Doris

le sud-ouest du Québec entre les mois de mai et d'octobre. Naturaliste Cooper pour la dactylographie du texte.

can. 108:167-173.

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HOUDE, L. 1982. Inventaire aérien du castor en Mauricie, 1981. QC, Min, Loisir Chasse Pêche, Serv. aménage. faune, Région Trois-Rivières.

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(9)

12 13

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VOIGT, D. R., G. B. KOLENOSKY et D. H. PIMLOTT. 1976. Changes in summer food of wolves in central Ontario. J. Wildl. Manage. 40:663-668.

APPENDICE A

Considérations méthodologiques

La méthode conventionnellement utilisée pour dénombrer les colonies de castor sur de vastes territoires fut élaborée à la baie James par Traversy (1974). Cette méthode, décrite par Banville (1978), consiste à survoler la zone d'étude à l'aide d'un avion de type DC-3 et à noter sur des cartes à l'échelle de 1:50 000 l'emplacement des colonies actives selon trois catégo- ries

distinctes.

Des secteurs de vérification sont ensuite choisis arbitrai- rement et réinventoriés à l'aide d'un hélicoptère en parcourant l'ensemble du réseau hydrographique. Les résultats de cet inventaire de vérification sont considérés comme absolus (Traverse, 1974). La relation entre les deux inventaires est alors faite et un facteur de correction est appliqué aux

résultats du premier survol pour compenser le nombre de colonies non observées, Quoi qu'éprouvée, cette méthode suscitait certains doutes, surtout quant à l'utilisation du DC-3 dans une région comme la réserve de Papineau-Labelle où le relief est fortement accidenté et où le castor semblait être à des densités élevées.

Méthodes

Deux inventaires furent effectués, le premier à l'aide d'un avion de type DC-3 pour obtenir une couverture complète et le second avec un héli- coptère de type Hughes 300 pour (1) vérifier les résultats obtenus en DC-3 et (2) établir indépendamment une densité pour l'ensemble du territoire avec une précision acceptable.

Inventaire par avion

Le recouvrement complet de la Réserve par avion fut réalisé à partir de transects équidistants de 750 m, orientés nord-sud. Afin de calculer la vitesse de l'appareil, le temps pour effectuer chaque ligne fut noté. De même, aux extrémités de chaque ligne, l'altitude réelle par rapport au sol fut aussi enregistrée. Comme la possibilité de chevauchement entre les bandes d'observation semblait évidente, chaque observateur devait s'en tenir à

desrepèresapproximatifs sur les ailes de l'avion. De cette façon, une certaine uniformité était maintenue et une bande théorique de 375 m était couverte de façon relativement constante. Pour vérifier cette hypothèse, la largeur moyenne de la bande d'observation fut estimée pour chaque obser- vateur à l'aide d'un clinomètre et en tenant compte de l'altitude moyenne de vol. L'angle mort sous l'appareil fut aussi calculé de la même façon car le navigateur, à cause de sa position et de son travail, ne pouvait couvrir cette bande de façon efficace.

Inventaire par hélicoptère

La superficie des parcelles fut arrêtée à 9 km2

pour deux raisons d'ordre pratique: (1) la possibilité de compléter un nombre suffisant de

parcelles pour atteindre la précision souhaitée et surtout (2) celle de couvrir en totalité la superficie de l'unité à vérifier. D'expérience, des parcelles

(10)

trop grandes rendent la navigation difficile et portent souvent les opérateurs à s'en tenir au réseau hydrographique apparent, ce qui est susceptible d'occa- sionner des oublis, surtout dans des régions à forte densité. L'altitude de vol était fonction de la visibilité qu'offrait le couvert forestier. De façon générale, l'approche était la suivante: dans un premier temps, tout le réseau hydrographique apparent, c'est-à-dire, tous les lacs, étangs et ruisseaux présents sur la carte 1:50 000 de même que ceux s'y rattachant et facilement repérables, était survolé à très basse altitude; une fois cette première étape complétée, la parcelle était survolée à haute altitude afin d'en avoir une vue d'ensemble et ainsi de récupérer les parties du réseau qui n'avaient possiblement pas été couvertes.

Résultats

L'avion a parcouru les 1 900 km de lignes à une vitesse moyenne de 219 km/h. Ce nombre est basé sur le temps de vol chronométré de 45 lignes, qui se situent entre 175 et 260 km/h (intervalle calculé au niveau de proba- bilité de 90%). La grande variabilité dans les vitesses est surtout attri- buable au type de chronométrage (t 1 min) qui n'assurait pas une mesure très précise sur les lignes courtes. Toutefois, rapporté à l'ensemble, cette valeur s'en trouve pondérée et la vitesse moyenne calculée s'avère repré- sentative de la réalité. L'altitude de vol, obtenue directement à partir de l'altimètre de l'avion, était de 243 ±119 m (n =120), avec un gradient nord-sud en raison de l'élévation croissante. Les hauteurs de vol étaient de 219 ± 114 m (n- 61) au nord et de 268 "I 110 m (n=59) au sud.

L'angle moyen d'observation par rapport à la verticale fut de 610.

Selon l'altitude de vol, la bande observée à partir du centre de l'avion varie donc entre 224 et 653 m, pour une moyenne de 438 m. L'angle mort (sous l'appareil) était de 250, ce qui correspond à 113 m en moyenne. Donc en pratique, dépendant de l'altitude, il existe soit une zone de chevauche- ment, soit une zone de non-recouvrement entre les bandes d'observation.

De plus, la portion cachée sous l'appareil représente 30% de la bande théo- rique d'observation (375 m).

Il aura fallu 19 heures pour compléter le travail en hélicoptère, dont 10 heures de survol. Le temps de vol par parcelle est de 34 ± 16 minutes/10 km2 (n =26) en moyenne.

Nous avons analysé les résultats des deux inventaires seulement pour les 19 parcelles distribuées au hasard afin d'éviter tout biais (tableau 2). Dans cette comparaison, nous considérons le nombre de colonies observées par hélicop- tère comme absolu et nous le mettons en relation avec celui obtenu par avion dans la même parcelle. Aucune analyse n'est possible au niveau des colonies individuelles à cause de l'imprécision de la localisation en avion. Pour le calcul, nous avons retenu l'échantillonnage par grappe (Cochran, 1963): dans chaque parcelle, nous avons une grappe contenant un nombre variable d'éléments (le nombre de colonies) et une mesure de la proportion des colonies effec-

tivement aperçues par avion. En moyenne, seulement 47 t 9% des colonies repérées en hélicoptère furent observées par avion. Sur ce plan, on ne note pas d'amélioration dans la qualité de l'inventaire pour le survol en avion du 26 octobre par rapport à celui des 12 et 13 du même mois: 44% (n =5) vs 48% (n- 14).

Il y a une faible relation entre les deux inventaires pour le nombre de colonies observées par parcelle (r= 0,478, PC 0,05) mais il apparaît impossible de prédire la densité réelle au niveau d'une parcelle à partir de la densité obtenue par avion (figure 3). Si l'on regroupe les parcelles selon trois classes de densité par hélicoptère, on note cependant quelques différences intéressantes:

Densité (colonies/10 km2) % des colonies observées par avion

3,0 - 4,9 83 (n=6)

5,0 -12,9 50 (na111)

13,0 et plus 30 (n;.-27)

Le pourcentage de colonies observées par avion pour la classe la plus élevée est sensiblement inférieur à celui des deux autres classes (test de Khi2, PC 0,10). Par contre, ces dernières ne diffèrent pas entre elles à cause d'un nombre trop faible d'échantillons pour le premier groupe (P > 0,10) .

Nous avons enfin tenté d'améliorer la prédiction à partir des données de l'inventaire par avion en considérant le nombre de colonies observées par parcelle selon leur catégorie. La régression multiple entre le nombre de colonies par hélicoptère (Y) et le nombre de colonies par avion des types 1 (X1), 2 (X2) ou 3 (X3) est non significative (F 1,63, P > 0,10). La seule relation significative relie Y à X1 uniquement (F 4,15, P< 0,10) mais sa précision est très pauvre (R2= 20%).

Discussion

Le fort pourcentage d'erreur de notre inventaire par avion (53%) laisse perplexe quand on le compare à ceux obtenus lors d'inventaires réalisés à la baie James (Banville, 1978; Traversy, 1974) ou dans deux ZEC de la région de Québec (Banville et Bergeron, 1979), lesquels variaient entre 4 et 10%. On pourrait d'abord avancer la date hâtive du survol pour expliquer le taux élevé d'erreurs. Toutefois, cette hypothèse doit être écartée pour deux raisons: d'abord, la qualité de l'observation ne s'est pas améliorée entre le survol des 12-13 octobre (44% des colonies observées) et celui plus tardif du 28 du même mois (48%); ensuite la proportion de colonies de type 3 de notre inventaire (44%) est du même ordre que celle obtenue généralement (D. Banville, comm. pers.). Cependant, d'autres auteurs ont récemment documenté des taux d'erreurs plus élevés que ceux mentionnés à date au Québec: en Mauricie, Houde (1982) a obtenu 39% (basé sur un total de 54 observations de colonies effec- tuées par avion et/ou par hélicoptère) et, à Terre-Neuve, Payne (1981) avance également le chiffre de 39% (basé sur 763 colonies localisées au sol par des trappeurs).

(11)

DENSITÉ PAR AVION (colonies /10 km 2 )

Figure 3. Relation entre la densité obtenue par avion et celle obtenue par hélicoptère.

16 17

L'altitude moyenne de vol mesurée (243 m) dépasse celle rapportée pour des inventaires similaires (160 à 200 m). Cependant, on doit noter que ces dernières valeurs ne sont pas appuyées sur des mesures systématiques et ont pu être sous-évaluées. La différence peut aussi résulter d'une topographie plus accidentée ou des habitudes de vol différentes de certains équipages du DC-3.

Compte tenu de l'altitude de vol et de l'angle d'observation, il y a en moyenne un chevauchement entre les bandes puisque la largeur observée atteint 438 m alors que la demi-distance entre les virées n'est que de 375 m. Toute- fois, à cause des variations prononcées dans l'altitude de vol, cette

largeur fluctue beaucoup. En pratique, les observateurs tendent probablement à corriger les fluctuations puisque le même observateur scrute alternativement deux bandes adjacentes lors de l'exécution de deux bandes parallèles. Il est peu probable que le manque de couverture entre les bandes explique une partie importante de l'erreur puisqu'en moyenne il y a plus de chevauchement que de non-chevauchement, ce qui entraînerait plutôt une surestimation (colonies comptées en double). Par contre, la zone morte sous l'appareil correspond à 30% du territoire inventorié et n'est jamais couverte même lors du passage sur la ligne suivante.

La densité des colonies de castor dans la Réserve (9,1 colonies/10 km2) est une des plus élevées au Québec et elle dépasse de loin celle obtenue

lors des autres inventaires en avion (moins de 2 colonies/km2). Nous croyons qu'à des densités aussi élevées le taux d'erreur est susceptible d'augmenter sensiblement: l'attention des observateurs doit être constante et, surtout, le castor établit alors des colonies dans des zones marginales plus difficiles d'observation telles des montagnes où il n'y a pas, en apparence, de réseau hydrique visible. Nos données confirment d'ailleurs une augmentation sensible du taux d'erreur quand

les densités

deviennent très élevées (70% pour des densités supérieures à 13 colonies/10 km2 vs 43% pour des densités inférieures).

Les erreurs de localisation sont sûrement importantes pour les colonies observées à partir du DC-3 à cause des densités élevées et de l'absence de repères topographiques sûrs dans certains secteurs. La faible superficie

des parcelles utilisées pour l'inventaire par hélicoptère rend toute comparaison très délicate à ce niveau, ce qui est confirmé par la très faible relation

par parcelle entre les résultats de deux inventaires. Dans l'ensemble des parcelles toutefois, ce type d'erreur a tendance à s'annuler si bien que le pourcentage moyen d'observation mesuré reste valable. Ainsi les erreurs de localisation ne modifient pas la valeur moyenne mais augmentent les varia- tions entre parcelles, ce qui se traduit par un intervalle de confiance plus élevé pour cette valeur.

L'inventaire par hélicoptère par contre a fourni des résulats de très bonne qualité. D'une part, la majorité des colonies appartiennent au type 1 (92%), ce qui laisse peu de place à l'interprétation. D'autre part, le temps consacré en moyenne par unité de territoire (34 minutes/10 km2) est de beaucoup supérieur à celui rapporté lors d'inventaires comparables (10 à 22 minutes/10 km2) (Traversy, 1974; Traversy et McNicoll, 1979; Bourgon, 1979;

McNicoll et Pariseau, 1979, Traversy et al. 1979; Banville, 1977).

(12)

En conclusion, nous considérons que l'inventaire par hélicoptère est probablement très près de la réalité et peut servir de base pour extrapoler les résultats obtenus par avion. Le taux d'erreur élevé dans ce dernier cas s'expliquerait d'abord par une densité de castor très élevée. La topo- graphie très accidentée et le type d'appareil utilisé (zone morte élevée sous le DC-3) ont pu accroître cette valeur. S'il serait utopique d'utiliser les résultats obtenus par avion pour inférer les densités réelles dans le cas de petites superficies, nous croyons cependant qu'une telle application demeure valable pour de grands territoires, avec les intervalles de confiance

appropriés. Au niveau de l'ensemble de la Réserve, la densité qui découle des résultats par avion (8,5 colonies/10 km2) se compare à celle obtenue par

hélicoptère (9,1 colonies/10 km2), mais sa précision est moins élevée

(t 19% vs ±13%). Si le but de l'inventaire avait été uniquement de mesurer la densité moyenne des colonies de castor pour l'ensemble du territoire, un seul inventaire (par hélicoptère) aurait été à la fois suffisant, plus précis et moins couteux.

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