HAL Id: jpa-00209497
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Submitted on 1 Jan 1982
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Le second coefficient du viriel de H atomique ; effet des
variables internes
V. Lefèvre-Seguin, P.J. Nacher, C. Lhuillier, F. Laloë
To cite this version:
V. Lefèvre-Seguin, P.J. Nacher, C. Lhuillier, F. Laloë.
Le second coefficient du viriel de
H atomique ; effet des variables internes.
Journal de Physique, 1982, 43 (8), pp.1199-1211.
�10.1051/jphys:019820043080119900�. �jpa-00209497�
Le
second
coefficient du viriel de
H
atomique ;
effet des variables
internes
V.
Lefèvre-Seguin,
P. J.Nacher,
C. Lhuillier et F. LaloëLaboratoire de
Spectroscopie
Hertzienne de l’E.N.S., 24, rue Lhomond, 75005 Paris, France(Reçu le
19 février
1982, accepte le 20 avril 1982)Résumé. 2014 On considère
un gaz d’atomes
d’hydrogène supposé
stable (pas de recombinaison moléculaire), dont les variables internes de spins électronique et nucléaire sont décrites par un opérateur densité fixé 03C1SI. Les atomesétant chacun constitué d’une
paire
de fermions (un proton et un électron), non indissociable du fait de l’existence des collisionsd’échange
de spin, leur comportement de bosons n’est pas évident. Le but de cet article est de discuter dansquelle
mesure lapression
du gaz est effectivement celle d’un gaz de bosons indissociables, dans le cadre d’uncalcul limité à celui du second coefficient du viriel (correction du second ordre en densité pour un gaz
dilué).
Ontrouve que ce coefficient
comprend
en faitplusieurs
termes, soit destatistique
pure (effets d’indiscernabilité enl’absence d’interaction entre atomes), soit d’interaction et de
statistique
combinées (effets despotentiels
Vg
et Vu).Tous ces termes
dépendent explicitement
des valeurs moyennes d’un certain nombred’opérateurs
de spin, calcu-lables à partir de 03C1SI. Le terme destatistique
pure, dominant à très basse température, correspond àl’échange
d’atomescomplets
(échange
simultané de leurs protons et de leurs électrons), ce quiexplique
son caractèreboso-nique. En revanche, dans les termes liés aux interactions
apparaissent,
non seulement des contributions provenant del’échange
d’atomescomplets,
maiségalement
des contributions liées àl’échange
d’un type departicule
seulement(protons ou électrons)
qu’on
peut relier aux effets des collisionsd’échange
despin.
Abstract. 2014 We consider a
gas of atomic hydrogen which is
supposed
to be stable against molecular recombina-tion and whose internal variables (electronic and nuclearspins)
are describedby
a givendensity
matrix 03C1SI. Since each atom consists of apair
of fermions (one proton and one electron) which is not indissociable due to thepossi-bility of spin exchange collisions, their bosonic behaviour is not obvious a
priori.
Our aim is to discuss to whatextent the pressure of such a gas is actually the pressure of a gas of bosons, our calculation being restricted to the
quantum-mechanical
second virial coefficient (second order correction indensity
to the pressure of a dilutegas).
We find that this coefficient is the sum of several terms, due either to pure statistics(particle-density
effects in the absence of interactions) or to the combined effects of interaction and quantum statistics (role ofVg
and Vupoten-tials). All these terms
depend
explicitly
on the average over 03C1SI of somespin
operators. The pure quantum statisticalcontribution, which is dominant at very low temperature, is related to the exchange of two atoms as a whole
(pro-tons and electrons
exchanged
at the same time), which accounts for its bosonic behaviour. On the other hand, the interaction effectsgive
rise to contributions associated with theexchange
of one kind of particle only (protons orelectrons) related to the spin exchange collisions, in addition to contributions
arising
from the exchange of wholeatoms.
Classification
Physics Abstracts 05.30 2013 34.00
Introduction. -
Depuis quelques
ann6es s’estd6ve-lopp6
un int6r8t croissant pour 1’etude de1’hydrogene
polarise
a bassetemperature,
«nouveau»systeme
quantique
gazeux dont certainespropri6t6s
sontspectaculaires (absence
deliquefaction
a toutetem-p6rature
souspression atmosph6rique, etc...) [1], [2].
En
particulier,
la theoriepr6voit
que cesysteme
devraitpresenter
une condensation de Bose tout en restantgazeux, ce
qui
le rendrait tout a faitunique
dans la nature.Cependant
onpeut
se demander dansquelle
mesure lecomportement
bosonique
des atomesd’hydrogene
doit etre considere comme evident :chaque
atome est en fait constitu6 d’unepaire
defermions
(un
proton
et unelectron)
et1’application
stricte des
postulats
de lam6canique
quantique
demandeI’antisym6trisation
du vecteur d’etat total parrapport
achaque
ensemble defermions,
et non unesym6trisation
parrapport
a des atomesqui
seraient consid6r6s comme des touts indissociables. En
fait,
ce type dequestion
a etepose
et discute dans la litt6raturedepuis
bienlongtemps
puisque
des1930,
Ehrenfest etOppenheimer
[3]
ont montrepourquoi,
en
physique
moleculaire,
le nombre total n de nucl6onscontenus dans
chaque
noyau donnait un caracterefermionique (pour n impair)
oubosonique (pour n
pair)
a 1’ensemble des noyauxidentiques
contenusdans une molecule.
Physiquement,
oncomprend
ais6ment que
seul 1’echange global
de noyaux, c’est-a-dire de 1’ensemble de tous les nucl6onsqui
les consti-tuent, intervienne dans un calcul despectre
mole-culaire,
puisque 1’echange
d’un nombreplus
faible de nucl6ons est «bloque »
par une barriere depotentiel
coulombienne
repulsive
entre noyaux,pratiquement
infranchissable aux
energies
consid6r6es. En d’autrestermes
si,
sanschanger
les interactions entreparticules,
on suppose
provisoirement
lesprotons
et neutronsnum6rotables,
on trouve desamplitudes
deprobabilite
extremement faibles pour tous les processus ou les associations entre nucl6ons num6rot6schangent (aux
energies
consid6r6es enphysique mol6culaire),
cequi
autorise a considerer les noyaux comme des edifices
indissociables ne
pouvant
s’6changer
que defaqon
globale.
Dans le cas ou l’on s’int6resse a des atomes
d’hydro-g6ne,
la situation estcependant
differente. Si 1’on numerote par1’esprit
protons
et electrons(comme plus
haut sanschanger
1’hamiltonien dusysteme),
onconstate
qu’il
existe desamplitudes
deprobabilite
non
n6gligeables
pourqu’un
electron numerote« saute » d’un
proton
a un autre : c’estprecisement
1’effet des collisions ditesd’echange
despin,
bienconnues par leurs
applications
diverses en pompageoptique,
telles que le transfert d’unepolarisation
despin
d’uneespece
atomique
a une autre[5], [6]
(voir
par
exemple
dans[6]
une discussion des effets des col-lisionsd76change
despin,
soit pour desparticules
discemables,
soit pour desparticules
identiques).
Deplus,
lesprotons
et les electrons ont des masses tresdiff6rentes,
cequi
autorise a traiter cesparticules
defaqon
differente(approximation
deBorn-Oppenhei-mer),
alors que dans leprobleme precedent
dephy-sique
mol6culaire,
les neutrons etprotons
jouent
un role
beaucoup
plus sym6trique.
Enfin,
les inter-actions entre atomesd’hydrogene
se font suivant unpotentiel
Vg
ouYu
suivant la direction relative desspins 6lectroniques,
et les effets destatistique
quan-tique
sont donc icicouples
defaqon
complexe
a ceuxd’interactions entre atomes. Il nous a donc semble
int6ressant d’etudier la
question plus
en detail.Pour
simplifier
ladiscussion,
nous nous sommeslimit6s a 1’etude de la
pression
d’un gazdilu6,
calcul6eau second ordre en
densite,
c’est-a-dire a 1’etude dusecond coefficient du viriel
B2(T).
Nous supposerons que 1’etat interne des atomes estfixe,
6tant determine par les conditions depreparation
du gaz(selection
desspins,
valeur duchamp magn6tique
introduisant eventuellement und6couplage hyperfin, etc...) ;
cet6tat interne est decrit par une matrice densite
4 x 4,
not6e psj, comprenant des
populations
et6ventuelle-ment des «cohérences»
(1)
les variables despin
(1)
Suivant un usage frequent dans la litterature du pom-page optique, nous appelons dans cet article «populations
»les elements diagonaux de la matrice densite, « coherences » les elements non diagonaux.
nucl6aire I et
6lectronique
S 6tant engeneral
corr6l6esdans
chaque
atome. C’est en cela que notre discussionest
plus
g6n6rale
que celle de la reference[7], qui
suppose que les atomesd’hydrogene
ont tous unepolarisation
despin 6lectronique
de 100%.
Lesysteme
que nous consid6rons est donc doublement métastable : lesspins
S et I ne sont pas a1’equilibre thermique
(on
suppose treslongs
lestemps
de relaxation des variables internes desatomes),
et la recombinaison des atomes en molecules estsuppos6e
n6gligeable,
meme
lorsque
lesspins
6lectroniques
ne sont paspolarises.
Ceciimplique
une densite en volumesuffi-samment faible pour limiter 1’effet des processus de collision a trois corps
responsables
de la recombi-naison mol6culaire[8], [9], [10],
et une minimisationdes effets de la
paroi
par l’utilisation d’enduitscryo-g6niques adequats
(helium liquide
ouhydrogene
mol6culaire
solide) [2], [11], [12], [13];
c’est ainsi que diversesexperiences
sur1’hydrogene atomique
nonpolarise
ontd6jA
pu etre effectu6es[12]
(6tant
donne la litt6ratured6jA
relativement abondante sur lesujet,
nous renvoyons aux diverses contributions de[2]
et a trois articles de revue
[14], [15],
[16]).
Onpeut
egalement imaginer qu’un
certain taux derecombinai-son mol6culaire
existe,
maisqu’il
estcompensé
par unflux constant d’atomes arrivant de 1’exterieur de la cellule
d76tude,
les moleculesd’hydrogene
form6esrestant « collees » sur la
paroi
ou elles forment unfilm solide
d’epaisseur
croissante.Quoi
qu’il
ensoit,
les
experiences
sont encoretrop
r6centes pour que les conditions exactes de stabilite deI’hydrog6ne atomique
polarise
ou nonpolarise
soientparfaitement
connues, et nous nous contenterons ici d’admettre que cettestabilite est suffisante pour
qu’on puisse
mesurer lapression
de ce gaz metastable.Il aurait bien sur 6t6 int6ressant de calculer la pres-sion du gaz pour une densite
quelconque,
sans selimiter aux corrections d’ordre le
plus
bas en densite.On
pourrait
ainsi discuter lespropri6t6s
de la conden-sation de Boseelle-meme,
les variations de latem-p6rature
de transition avec psi ou avec la densite dugaz, etc..., mais le traitement des effets combines des interactions et de l’indiscemabilit6 des atomes pose un
probleme beaucoup plus complique.
La reference[ 17]
donne une discussion de cetype,
les effets desinter-actions 6tant
completement ignores.
Unpoint
de vuedifferent est celui de la reference
[18],
ou les auteursd6veloppent
une theorieph6nom6nologique
et, poursimplifier,
traitent directement les atomes comme desbosons,
tout enremarquant
que 1’on « nepeut
pasexclure que la nature
composite
de cesparticules
pr6sum6es
bosons se manifeste dequelque
faqon
subtile en dessous de la transition A ». D’autres auteurs ont utilise des
approximations
de nature differente(m6thode
variationnelle,
champ
moyen deHartree-Fock,
pour 6tudier la condensation de Bose enchamp
uniforme
[ 19], [20], [21 ]
ou dans ungradient
dechamp
magn6tique
[22]).
Pourpouvoir d6velopper
une theoriedifferent en limitant d6lib6r6ment la discussion a celle
du second coefficient du viriel
B2(7),
dont le calculse ramene a 1’etude d’un
systeme
de deux atomes[23].
Ceci
permet
d76tudiersimplement
lecomportement
bosonique
oufermionique
dusysteme,
les effetsd’6change
entreelectrons,
protons,
ou atomesentiers,
les
expressions
finales obtenues 6tant facilement cal-culablespuisqu’elles s’expriment
apartir
desd6pha-sages
[24]
associes auxpotentiels
d’interactionVg
et
V,,.
Biensur,
on renonce ainsi a obtenir desinfor-mations
pr6cises
sur la condensation de Boseelle-meme,
la seulepossibilite
6tant de considerer parextrapolation qu’une
valeurnegative
deB2(7)
est lepr6curseur
d’une condensation seproduisant
a densiteplus
elevee.Le
plan
de cet article est le suivant. Enpremier
lieu,
nous discuterons comment écrire
l’op6rateur
densite total dusysteme,
compte
tenu des contraintes sur lesspins correspondant
a la donn6e del’op6rateur
densite Psn Pourcela, au § 1,
nous commencerons par etudierun cas
simple,
celui ou les atomes sontremplac6s
pardes
particules
despin 1 /2,
dans deuxpoints
de vuedifferents.
Ensuite, au § 2,
nous calculerons le second coefficient du virielB2(T)
pour des atomesd’hydro-g6ne d’operateur
densite interne fixe psi, et 6crironsB2(T)
sousplusieurs
formes differentes.Enfin,
au§
3,
nous discuterons1’origin physique
des diff6rentstermes
qui apparaissent
dansB2(7)-1. Etude
preliminaire :
deuxparticules
despin 1/2.
- 1.1 POSITION DU PROBLEME. -Considerons deux
particules
despin 1/2,
dont 1’6tat interne est decrit par unop6rateur
densite p.(matrice
2 x 2quelcon-que).
Nous supposons que cesparticules
sontiden-tiques
etqu’elles
sont enferm6es dans une boite devolume 4J;
ellesinteragissent
entre elles par unpoten-tiel
V(r),
ouest la difference des vecteurs
position
des deuxparti-cules. L’hamiltonien du
systeme
est doncpurement
orbital :ou m est la masse de chacune des
particules,
P1
etP2
6tant leurs
impulsions.
Nous d6sirons calculer
l’op6rateur
densite total a(variables
internes despin
et variablesextemes)
dusysteme
aFcquilibre,
ensupposant
quel’op6rateur
densite de
spin
ps reste fixe(pas
de relaxation desspins),
et en d6duirequelle
est en fonction de p, lapression
exerc6e par lesysteme
sur lesparois
dureci-pient.
A
priori,
on peut etre tente d’ecriresimplement
6sous la forme :
ou Z est la trace de cet
op6rateur, #
=1 /k T
etA( 1, 2)
I’antisym6triseur (ou
lesym6triseur)
dont1’expression
en fonction de
l’op6rateur &6change H,,,h.(I,
2)
des deuxparticules
est :Le nombre Best define par :
L’operateur
6crit en(2)
est bien unop6rateur agissant
uniquement
dans1’espace
des 6tats totalementanti-sym6trique (ou anti-sym6trique)
par6change
desparticules,
de sortequ’il
est apriori
acceptable
commeop6rateur
densite du
systeme.
Calculonscependant
la trace surles variables orbitales de
l’op6rateur
densite(2).
Elleest donn6e par :
Dans ces
expressions,
Trorb.
designe
une trace totalesur les variables orbitales des deux
particules;
lesop6rateurs
17.rb.
etlls
sont lesop6rateurs d’echange
limitesrespectivement
aux espaces orbital et despin.
On a evidemment :Le nombre
Zo
n’est autre que la fonction de parti-tion de deuxparticules
discernablesplac6es
dans les memesconditions;
J est une «int6grale d76change
».En 1’absence
d’interaction,
ces deuxquantit6s
valent :of £ est la «
longueur
d’ondethermique
» desparti-cules definie par :
Sauf dans des cas tres
particuliers, Foperateur
densite de
spin
6crit en(4)
n’est pasproportionnel
àpr,(I) (D ps(2),
du fait de rexistence des termes en J. Dememe,
par tracepartielle
sur les variables despin
de la
particule
2,
on n’obtient pas engeneral
unop6rateur proportionnel
ap.(I).
Les effets&6change
modifient donc cesop6rateurs
densite despin,
de sortepas au
probleme
que nous voulons 6tudier. Il fautdonc
partir
de considerationsphysiques plus
pr6cises
pour 1’ecrire. C’est ce que nous allons faire dans cequi
suit,
enadoptant
successivement deuxpoints
de vuedifferents.
1.2 PREMIER POINT DE VUE. -
Les difficult6s
ren-contr6es
plus
haut sont li6es aux termesd’6change
dus au recouvrement des fonctions d’onde orbitales. Nous allons donc
partir
d’une situation ou un telrecouvrement ne se
produit
pas en supposantqu’ini-tialement les
particules
sont6loign6es,
et d6crites par despaquets d’ondes
orbitaux
I U.,,b. >
et
I Vorb. >
tels que :L:op6rateur
densit6 initial sera alors :Ici,
nous prenons pourplus
degeneralite
deuxope-rateurs densite de
spin
p. etps
sdifferents,
que noussupposons normes :
Les 6tats
orbitaux
I u > et
I v >
6tantorthogonaux,
le facteur 2 du second membre assure bien lanormali-sation de la trace totale :
(ce
ne seraitplus
vraisi
I u >
et
I v >
étaientquelcon-ques).
Pour la memeraison,
l’opérateur
densit6 despin
des deuxparticules,
obtenu par tracepartielle
sur lesvariables
orbitales,
vaut :Enfin,
par trace sur les variables despin
d’une desparticules,
on obtientl’op6rateur :
qui
se r6duit bien a p. si 1’on a choisip’
et
psegaux.
Les difficulties du
§
1.1precedent
ont donceffective-ment
disparu.
Avant d’aller
plus
loin,
il est utile de fairequelques
remarques surl’op6rateur ps(1, 2).
Lesparticules
etantindiscernables,
il est naturel queps(l, 2)
nepuisse
etrequ’un
m6lange statistique
deps(l)
(9p’(2)
et de
ps(1)
(8)ps(2),
et l’oncomprend
de meme le resultat(12. b). L’op6rateur ps( l, 2)
6tant invariant parpermutation
desspins
1 et2,
ilprendra
une formeplus simple
dans la base ou ces deuxspins
sontcouples :
il a une certaine
population
de 1’etat despin
total S =0,
despopulations
des 3 6tats despin
total S = 1(Ms
=1, 0, -
1),
6ventuellement des « coherences »(elements
nondiagonaux)
entre ces 36tats,
mais pasde « coherence » entre un 6tat S = 1 et 1’etat S = 0
(une
telle coherencechangerait
designe
par6change
des deuxspins).
Si nousappelons
Ps et PT
lesprojec-teurs sur les 6tats
singulet
ettriplet
(2) :
(ou
S 1
etS2
sont les deuxop6rateurs
despin),
nouspouvons introduire « les
populations singulet
ettriplet >>
par(’) :
I:op6rateur ps(1, 2)
est donc entierement define par la donn6edex
Ps >
(ou
dex
PT >),
des 3 composantes de l’orientation et des 5 composantes de1’alignement
dans le niveautriplet.
En 1’absence d’hamiltonienagissant
sur lesspins,
ces 9 valeurs moyennes doiventrester strictement constantes.
D6finissons les
projecteurs
orbitauxPg
etPu
surles 6tats orbitaux de
parite
par6change
+ 1(6tat g)
et - 1
(6tat
u)
par :L:antisym6triseur
A(1, 2)
s’ecrit alors(4)
Nous pouvons alors r6-6crire
1’equation
(9. a)
sousla forme :
(2)
Nous faisons ici h = 1.(3)
Le fait que dans(13 . b) apparaissent
desproduits
de valeurs moyennes a unspin
est lie a la formeparticu-li6re (9. a) de l’op6rateur densite ou
I’antisym6trisation
portesur un operateur de
spin
factorise (non-correlation des variables internes). Ce choix est bienadapt6
a 1’etude d’ungaz dilue ou la
probabilite
de deux collisions successivesd’une meme paire d’atomes est
negligeable,
de sorte que les correlations introduites par chaque collision restent sans effet.(4)
A partir d’ici, nous ne considerons que des fermions. Pour des bosons, il sufhrait d’inverser 1’association entre lesqui
permet
d’ailleurs de retrouver ais6ment(12. a)
et
( 12 . b), puisque
seuls les deuxpremiers
termes du second membre survivent a uneoperation
de tracepartielle
orbitale et contribuent al’op6rateur
densite despin.
Nous supposons maintenant que les deux
particules
p6n6trent
dans une enceinte de volumeV,
ou ellesse thermalisent par
interaction,
soit avec lesparois,
soit entreelles,
rhamiltonien restantpurement
orbital. L:6tat desspins
nechangeant
paspendant
cetteoperation,
lepremier
terme du second membre de(16) engendre apres
thermalisation un terme :Ainsi,
lasym6trie d76change
orbitale g a etepr6serv6e
ainsi que la
probabilite
de trouver les deuxspins
dans 1’etatsingulet.
Dememe,
le second termeengendrerait
un terme semblable a
(17.
a),
mais ouZg
a eteremplace
par :
Pg
remplace
parPu
etPs
parPT. Quant
aux deuxder-niers termes du second membre de
(16),
ilscorres-pondent
au fait que lesysteme
est initialement dansune
superposition
coh6rente d’etats u et g; mais lesniveaux u et g du
systeme
dans la boite de volumecorrespondent
a desspectres
enenergie
differents,
entre
lesquels
il n’existe apriori
pas de coherence à1’equilibre thermique (sauf degenerescence
acciden-telle,
les elements nondiagonaux
de la matrice densiteseraient d’ailleurs des fonctions oscillantes du temps,
ce
qui
estincompatible
avec1’equilibre thermique).
Nous 6crirons donc pour
l’op6rateur
densite dusysteme
a1’6quilibre :
Cet
op6rateur
est clairement distinct de(2);
on yremarque en
particulier
1’existence de deux fonctionsind6pendantes
Zu
etZg,
analogues
a des fonctions departition.
Pour calculer la
pression
S,
onpeut
revenir a laformule
g6n6rale
(’) :
(1)
Bien evidemment 1’hamiltonien H contient, outre1’hamiltonien H.,,. 6crit en (1. b), un
potentiel
d’interaction avec lesparois,
ce qui introduit unedependance
en volume.S9
et J u
sontsimplement
lapression
d’unsysteme
de deuxparticules
sansspin
de fonction orbitalepaire
ouimpaire
par6change.
En d’autres termes,J u
est lapression
de deux fermions de memescaract6ristiques
(masses, potentiel d’interaction)
que lesparticules
consid6r6es au
depart,
les deux fermions 6tant dans lememe etat de
spin;
dememe, (Tg
est lapression
d’un ensemble de deux bosons dans le meme 6tat despin.
Un calcul bien connu
[23],
[24]
donne alors(6) :
La
longueur
d’ondethermique
a ete definite en(7 . b).
Dans
(22),
lesdephasages
associes aupotentiel
d’interaction sont notes
61(k);
parconvention,
onsuppose
qu’ils
s’annulent,
lorsque k
=0;
lasomma-+
tion £
pourBg
est restreinte aux Ipairs,
la sommationpour B.
aux Iimpairs (pour
simplifier,
on supposequ’il
n’existe pas d76tat lie des deuxparticules).
(6)
Pour un syst6me de N particules, contenues dans un volume ‘U’, on trouve :c’est-a-dire, si N est grand et si v =
’GIN
designe
le volumepar particule :
En revanche, si N = 2, on a :
Ainsi, dans un developpement en fonction de v, volume par
particule, le coefficient du viriel dans le cas de 2
particules
est B2(7)/2 au lieu de B2(T) pour un grand nombre de
particules. C’est pourquoi nous avons choisi dans 1’equa-tion (21) de faire apparaitre le volume total ’B1, c’est-a-dire le double du volume par particule. De cette facon, le coefficient
Bg,,,(7)
£crit en (22) coincide bien avec le coefficient du viriel pour un grand nombre de particules.Pour
finir,
le r6sultat que nous avons obtenu en(20. a)
est extremementsimple :
lapression
r6sultesimplement
d’unepond6ration
dye 5’9
et(Tu
avec descoefficients donn6s par
(
Ps )
et PT ).
Retrouvonsce r6sultat dans un autre
point
de vue.1.3 SECOND POINT DE VUE
(MULTIPLICATEURS
DELAGRANGE).
- Fixerl’op6rateur
densit6 despin
pg(l, 2)
revient a fixer les valeurs moyennes d’un certain nombred’operateurs
despin (en
fait 9op6ra-teurs, comme nous 1’avons vu
plus
haut).
Nous noterons ces
operateurs :
en prenant le
premier simplement 6gal
aPs :
Nous supposons les
Ks
hermitiques
et orthonorm6s :Il est courant en
m6canique statistique
de tenircompte
descontraintes, qu’on
impose
a la valeurmoyenne d’un certain nombre
d7op6rateurs,
enutili-sant la m6thode des
multiplicateurs
deLagrange
(ainsi,
lecoefficient
=1/kT
fixe la valeurmoyenne de
1’energie).
Cette m6thode nous conduit ici a ecrirel’op6rateur
densite sous la forme :ou les cxi sont des
multiplicateurs suppl6mentaires,
que l’onpeut
determiner par lesequations :
Le second membre de
(24. a) d6signe
unop6rateur
agissant
dans1’espace
des 6tats totalementantisy-m6triques
des deuxparticules
[on
peut rendre ce faitexplicite
en 1’encadrant par deuxantisymetriseurs
A(l, 2)] ;
la fonction departition
Z est donn6e par :[nous
avons insereA(l, 2)
pour que la tracepuisse
etre calcul6e dans un espace des 6tats departicules
iden-tiques
oudiscemables].
Calculons maintenant la
pression grace
a la formule(19) ;
compte tenu de(15),
il vient :Ecrivons d’autre
part
la relation(24. b)
pour j
=1;
nous obtenons :Par substitution de
(20 . b)
et(26)
dans(25),
on retrouve alors sans difficulte la formule(20. a).
Nous confirmonsainsi
qu’il
fautsimplement ajouter
les contributions a lapression
deT9
etTu,
avec despoids Ps )
et PT ).
2. Atomes
d’hydrogine :
calcul de lapression.
-Revenons maintenant au
probleme
initialementpose,
a savoir le calcul de la
pression
d’un ensemble d’atomesd’hydrogene
dont les variables internes sont d6crites par unoperateur
densit6 psj. Defacon
g6n6rale,
lecalcul du second coefficient du viriel
B2(T)
enm6cani-que
quantique
ne fait intervenir que les fonctionsd’Ursell
U,
d’ordre I = 1 et2,
du moins si l’on faitcertaines
hypotheses g6n6rales
sur la d6croissance àgrande
distance des termes d’interaction et des effetsd76change [23], [25].
Nous admettronsqu’il
en est de meme dans le casqui
nousint6resse,
ramenant ainsicomme dans le
paragraphe precedent
leprobleme
aucalcul de la
pression
exerc6e par deux atomesplaces
dans une boite de volume ’U. Dans un
premier
temps,
nous chercherons a 6crire
l’op6rateur
densite de cesdeux atomes a
r6quilibre.
Nous utiliserons ensuiterapproximation
deBom-Oppenheimer
pour calculercette
pression.
Z .1 OPTRATEUR DENSITE A
L’EQUILIBRE.
- Nousallons
g6n6raliser
ici lepremier point
de vue utilise auparagraphe
1precedent,
car lageneralisation
du secondposerait
quelques
problemes.
La raison tient a la naturememe de la contrainte sur les variables internes que
nous d6sirons
imposer
par la donn6e deps, : il s’agit
de
l’op6rateur
densite despin
d’un atome, c’est-a-dire d’unproton
et d’un electronsupposes lies,
et nond’un
proton
et d’un electron appartenant a deuxato-mes diff6rents. En d’autres termes, la donn6e de psi
concerne en fait a la fois les variables internes et extemes des
particules;
il n’est pas suffisant de fixer la matrice densite 16 x 16 d6crivant lesspins
des 4particules
pour determiner pSI,puisque
cette matrice 16 x 16 i1e contientplus
aucune informationconcer-nant les associations entre
protons
et electrons. Nousrenonçons pour cette raison a l’utilisation des
mul-tiplicateurs
deLagrange.
Pour le moment, nous supposons que psi ne
com-prend
que des «populations » (dans
la base despin
correspondant
aux 6tats stationnaires de 1’atome dansles conditions de
1’experience,
c’est-a-dire une baseplus
ou moinsd6coupl6e
suivant lechamp magn6tique
choisi),
et que cespopulations
6voluent suffisammentlentement pour que la
pression
du gaz « suiveadia-batiquement »
leurs variations. Nous verronsplus
tard que cette restriction
peut
au moinspartiellement
etrelevee,
et que ps,peut
egalement
inclure des« coh6rences » ; cette discussion est
report6e
a la remarque a la findu §
3.La formule
qui generalise (9)
en donnantl’op6rateur
densite de deux atomes6loign6s,
est :avec :
ofj A,,
etAe
sontrespectivement
lesantisym6triseurs
parrapport
a toutes les variables des noyaux(protons)
et des
electrons
I n1 : U.,,b. >
etI n2
V.,b. > d6signent
des kets dans
1’espace
des variables orbitales desnoyaux ;
I n1 -
el :P1s >
ainsique
n2 -
e2 :P1s >
sont des kets ou la variable orbitale relative
(’)
associee soit a ni et eb soit a n2 et e2 est dans 1’etat fondamentalIs de 1’atome
d’hydrogene.
Les relations(8)
assurentici encore que la trace de
J(0)
vaut1,
a condition de supposer que :Trsi I psi 1
= 1.(27.
c)
Appelons
PT,s
lesprojecteurs
sur 1’etat despin
nucl6aire total
triplet
ousingulet,
PT,s
lesprojecteurs
analogues
pour lesspins 6lectroniques.
Dememe,
appelons
Pg
etPu
lesprojecteurs
sur les 6tats deparite
par
6change
+ 1(etats g)
ou - 1(etats
u)
dans lesespaces des 6tats
orbitaux,
soit des noyaux, soit des electrons. Comme en(15),
nous avons :Si nous posons :
on obtient :
(1)
La variable orbitale relative de deuxparticules
a, pardefinition, une
position egale
a la difference des vecteurspositions
des deuxparticules,
et une masseegale
a la « masse reduite » dusysteme.
Dans le second
membre,
lespoints rappellent
quequatre
autres termescorrespondant
a des «cohe-rences >> entre etats g et u, soit
nucleaire,
soitelectro-nique,
n’ont pas ete 6critsexplicitement
dans un butde
simplification
(comme
plus
haut,
ces « coherences »disparaissent
a1’equilibre thermique).
Nous allons maintenant supposer que 1’etat
(29. c)
decrit des atomesqui
entrent dans une boite de volumeCU’ ou ils se thermalisent entre eux et avec les
parois
(inversement,
onpeut
supposer que cet 6tat est obtenuen
extrayant
deux atomes d’une enceinte ou ils sonten
6quilibre thermique).
Defaqon
an6gliger
touthamiltonien
agissant
dans1’espace
des variables despin,
nous allons supposer queou a est la constante de structure
hyperfine
et MBBo
1’energie
decouplage magn6tique
d’unspin
6lectro-nique
S avec unchamp
Bo
(nous
discuteronsrapide-ment
plus
bas dansquelle
mesure cettehypothese
dechamp
faiblepeut
etre levee pour ne pas exclure lesexperiences
effectu6es surH T
enchamp 6lev6).
L’hamiltonien orbital sera note :
ou
plus simplement Horb.’
A1’equilibre, l’op6rateur
avec
utilisant enfin
(19),
nous obtenons lapression
sous la forme :avec :
et :
Comme en
(20),
nous trouvons que lapression
r6sulte de lapond6ration
deplusieurs pressions,
ici au nombrede
4,
avec despoids
donn6s par les valeurs moyennesd’op6rateurs
despin
pur. Les 4pressions
sont celles desystemes physiques
ou l’onimpose
laparite
par6change
des fonctions d’ondes orbitales.2.2 APPROXIMATION DE BORN-OPPENHEIMER.
-Il nous reste maintenant a 6valuer les quatre
pressions
5’ définies en(32. c),
c’est-a-dire lesquatre
« fonctions departition >>
Z introduites en(31. b),
qui
sont rela-tives a desparticules
de meme masse etcharge
queles
protons
etelectrons,
mais sansspin.
Nous allonspour cela avoir recours a une m6thode
d’approxima-tion du
type
de celle deBorn-Oppenheimer
enphysique
mol6culaire. On sait en effet que toute fonction de
partition
Z obeit a unprincipe
variationnel,
6tantmaximale
lorsqu’elle
est calcul6e apartir
des veritables 6tats stationnaires dusysteme
[26].
Nousapproxime-rons donc les fonctions d’onde des 6tats stationnaires
par des fonctions :
Dans ce
produit,
og,u (rl,
r2)
symbolise
une fonction d’onde stationnaire d’unsysteme
de deux electrons el et e2, depositions
ri et r2, lesprotons
P 1 et p2 6tant consid6r6s comme fixes auxpoints
R1
etR2
1’6nergie
6lectronique
de cet 6tat est not6e :Quant
a4>1 g,u (R1,
R2),
c’est une fonction d’ondesta-tionnaire de deux
particules (les
protons)
interagissant
par unpotentiel
Vg,u(R1,
R2) 6gal
a1’energie
6lectro-nique
Eg,u(R1,
R2),
augmentée
de larepulsion
entreprotons; elle
peut
etre,
soitpaire
parechange
deR1
et
R2 (indice +),
soitimpaire (indice -).
A
priori,
de nombreux 6tatsélectroniques t/1
etnucléaires 4>
sontpossibles.
Nous allonscependant
nous restreindre au cas ou les deux atomes sont dans 1’6tat fondamental
1 s,
enimposant que t/1
soit un 6tat6lectronique
qui
varie continument avecR1
etR2
etait le comportement
asymptotique
suivantlorsque
I R 1 - R2
I tend
vers l’infini :[r,
et r2 sont lespositions
deselectrons,
Ø1s
les fonc-tions d’onde de 1’etatIs];
nous negardons
donc quedeux fonctions
t/J,
desym6trie
+ 1(indice g)
ou - 1(indice u)
par6change
des electrons.Pour les fonctions
0".,
E,, nous prenons toutes les fonctions d’onde stationnairesassoci6es,
soit aupotentiel
Vg,
soit aupotentiel
Vu.
L’hamiltonien dusysteme
6tant 6videmment invariant par6change
des protons, l’indice ±repere
laparite
des fonctionsd’ondes 0
dans cet6change.
Il fautcependant prendre
garde
que cet indice ne suffit pas 4 lui seul a fixer laparite
par6change
desprotons
de la fonction d’onde totale(33. a) :
la fonctiond’onde t/J
elle-memedepend
aussi des variablesR1
etR2
et, comme evident sur(33. c),
elle estpaire
dans cet6change
pour09,
maisimpaire
pourqlu.
Leprobleme
est doncidentique
à celui de deuxprotons
interagissant
par unpotentiel
V9
ouVu,
mais il fautgarder
a1’esprit
une inversionde la
sym6trie
par6change
desprotons
dans le secondcas. On a donc la
correspondance
suivante entre les deux indices g ou u des formules(32) [le
premier
6tantrelatif aux noyaux, le second aux
electrons]
et les fonctions(33 . a) :
Chacun des 4 espaces des 6tats
correspondants
estisomorphe
a celui de deuxparticules
sans structure etsans
spin, interagissant
par unpotentiel
Vg
ouV.,
lasym6trie
de la fonction d’onde par6change
6tantimposee (indice
+ou - ).
Nous sommes ainsi ramen6sau
probleme
trait6 au§
1precedent
et pouvons donc utiliser les formules(20)
a(22).
La formule(32. a)
nous donne alors :
ou les valeurs moyennes
d’opérateurs
despin
sontdonn6es par
(32. b)
et ou les coefficientsBl:[Vg,u]
sont les fonctions de la
temperature
donn6es par :Ici, A
est lalongueur
d’ondethermique
d’unproton
[formule
(7 . b)
avec m =mp],
et lesd6phasages quantiques
(e)
associes aux
potentiels
Yg
etYu
sont notesbg,’(k).
Le nombre E vaut + 1 ou -1,
lasomme £
6tant restreinteaux valeurs
paires
de I dans lepremier
cas,impaires
dans le second.On remarque que, dans
(35)
la contribution des 6tats lies a ete exclue[elle
n’existe effectivement pas pourV.,
mais serait
largement
dominante pourV g].
La raison en est que nous avonssuppose n6gligeables
tous les effets de recombinaison mol6culaire(cf.
discussion dansl’introduction).
4La formule
(34)
est celle que nolis voulions obtenir. Pour la discussionqui
vasuivre,
il est commode de lar66crire de
faqon
diff6rente. Enpremier
lieu,
nous pouvons isoler les effets d’indiscemabilité dans les coefficients$2[Yg,u]s
qui
sont les coefficients du viriel d’unsysteme
de bosons(si
E = +1)
ou de fermions(si
s = -1)
supposes,
soit sansspin,
soit tous dans le meme 6tat despin.
Pour cela posons :avec
Les
sommes £
comprennent maintenant toutes les valeurs deI;
a hautetemperature (f3 -+
0),
on sait queB2ch.
est
négligeable
devant’
(pas
d’effets destatistique).
Avec cesnotations,
la formule(34)
devient :Cette
6galit6
rendexplicites
les observables despin
dontdependent
les effetsd’6change.
Enfin,
utilisant les6galit6s
suivantes,
valables dans les espaces des 6tats despin :
Cette formule nous sera utile pour la discussion des effets
d’echange
deselectrons,
desprotons,
et des atomesentiers. Avant toutefois d’effectuer cette discussion au
§
3suivant,
il est utile de calculer defacon
plus
explicite
les valeurs moyennesd’operateur
despin
intervenant dans(34)
et(39).
2.3 CALCUL EXPLICITE DE L’EFFET DES VARIABLES INTERNES. - Les relations
(34)
et(39)
peuvent
etreexprim6es
en fonction de valeurs moyennesd’operateurs
despin
pour un atome donne. Eneffet,
si nous posons :(avec i, j
= x,y ou
z),
un calculsimple
semblable a celuiqui
conduit aux6galit6s
(13
b)
donne :qui, reporte
dans(34),
nous donne ladependance explicite
du coefficient du viriel en fonction des valeurs moyennes 6crites en(40. a).
Lesquatre
nombres 6crits en(40. b)
sonttoujours positifs, puisque
ce sont les valeurs moyennesd7op6rateurs
définispositifs.
On calcule de meme :Le fait que ces valeurs moyennes soient
positives
dccoulent de ce que, en 6crivant
(27 . a),
nous avonssuppose
que les variables internes des deux atomes n’6taient pas corr6l6es. Ceci n’exclut bien sur pas que S et I soient corr6l6s a l’int6rieur dechaque
atome, etc’est effectivement ce
qui
seproduit
eng6n6ral
sous1’effet du
couplage
hyperfin.
L’effet de ces correlationsapparait
clairement sur lesequations (40)
ou les valeursmoyennes
Si
Ij >
ne sont engeneral
pasegales
auproduit Si >
Ij >
[a
moins que psi ne soit leproduit
tensoriel de deux
op6rateurs
ps etpj].
Defagon
g6n6-rale,
lapression depend,
nonlineairement,
maisquadratiquement
des observablesatomiques
telles queS), I ),
etc... c’est ainsiqu’on
peut
obtenir unegrandeur
scalaire(invariante
parrotation)
apartir
d’observables vectorielles.
Pour fixer les
id6es,
il est utile de considererquelques
cas
particulierement
simples. Supposons
parexemple
que tous lesspins 6lectroniques
soientpolarises
dansune meme
direction ;
alors :En
premier
lieu,
nous trouvons que les interactionsentre les atomes se font
uniquement
selon lepotentiel
Vu,
cequi
etaitpr6visible
6tant donne lapolarisation
totale des
spins 6lectroniques
(c’est
ainsiqu’on
peut
stabiliser1’hydrogene polarise
contre la recombinaisonmol6culaire,
meme a relativement forte densite[1], [2],
[11],
[13]).
Les effetsd76change
sont d’autantplus
marqu6s
que lapolarisation
nucl6aire estplus
6lev6e,
augmentant
ainsi laprobabilite
que les deuxprotons
occupent
le meme 6tat despin :
on retrouve ici 1’exactanalogue
des variations depression
avec lapolarisa-tion nucl6aire discut6e dans
[27]
pour3He,
mais ici les atomesd’hydrogene polarises 6lectroniquement
à 100%
ont un terme&6change
purement
bosonique
(alors
qu’il
est 6videmmentfermionique
pour3 He).
Ce caracterebosonique
est associ6 a1’echange
desprotons
qui, changeant
lesigne
de la fonction d’ondetotale,
maisegalement
la fonctionOUR,,R2
dans(33 . a),
laisse la fonction0’ Eu (RI,
R2)
invariante,
commeLa reference
[29]
donne un calculnum6rique
de1’expression (41) lorsque
1)2
= 0. 3.Origine
des effetsd’echange.
-1!6quation (39)
montre clairement
quels
sont les effetsd’echange qui
apparaissent
dans le second coefficient du viriel.Le
premier
terme du second membrecorrespond
à la contribution des interactions pour desparticules
discemables,
ponderee
entre lespotentiels
V g
etVu;
il ne
depend
aucunement de 1’etat interne des atomes.Ce
premier
terme aurait pu etre obtenu directement ensupposant
que leselectrons,
ainsi que lesprotons,
sontdiscernables,
casauquel 1’espace
des etats estsimple-ment le
produit
tensoriel d’un espace despin
par unespace orbital. Dans ce dernier existent deux
possi-bilit6s
d’appariement
entreprotons
et electronsnume-rot6s,
correspondant
a des 6tatsorthogonaux (lorsque
lesprotons
sonteloignes) ;
direqu’a 1’equilibre
ther-mique
ces 6tats ont desprobabilit6s 6gales
d’occupa-tion revient adire,
parchangement
de baseorthonor-m6e,
que les 6tats g et u ont la memeprobabilit6
d’occupation.
Un calcul tressimple
redonne alors lepremier
terme du second membre de(39).
Le second terme
correspond
aux effetsd76change
entre
electrons ;
par un raisonnement dutype
de celuidu §
1,
on v6rifie que c’est bien la correctiond76change
obtenue si l’on suppose les electrons
identiques
mais les noyaux discemables. Les effets d’indiscernabilité des electrons correlent lespotentiels
Yg
etYu
avec lesvaleurs moyennes de
spin ( Ps)
et (
PT’ >,
mais nerendent pas les atomes
indiscernables ;
c’est ainsiqu’il
n’apparait
que des coefficientsB2
pour desparticules
discemables tant que les noyaux ne sont pasidentiques.
On remarque
6galement
que 1’existence de ce secondterme est bien
li6e,
commepr6vu
dansl’introduction,
au
ph6nom6ne
de collisiond’echange
despin
qui
s’an-nule si
Vg
=Vu [5] :
ils’exprime
directement comme uneint6grale
sur k des differences desd6phasages
69(k) - bu(k)
[ct: (36.b)].
Le troisieme terme
(qui apparait
en meme temps quele
quatrieme
si lesprotons
sont maintenant trait6scomme
identiques) correspond
aux effetsd76change
entre
protons
seuls. Comme leprecedent,
ildisparait
si la section efficaced76change
despin
s’annule;
à l’inverse duprecedent,
ils’exprime
apartir
de coef-ficientsB’c’-
(et
non deB2is°.)
pour les deuxpotentiels
Vg
etVu.
Le
quatrieme
et dernier termecorrespond
à1’echange
d’atomesd’hydrogene complets,
c’est-a-dire a1’echange
simultan6 de leurs electrons etprotons;
il n’est donc en rien lie a une reassociation entre
parti-cules et ne
disparait
effectivement pas si l’on faitvg
=Vu
pour annuler la section efficace&6change
despin.
Comme
17 e i.
n:pin )
estpositif
[Cf.
(40.
c)],
c’est une contribution
purement
bosonique qu’il
introduit au second coefficient du
viriel,
cequi
estais6 a
comprendre physiquement.
Deplus,
ce termed76change
est le seulqui
contienne une contributiondes effets de
statistique
pure(gaz parfait),
non nulle si1’on
remplace
tous lesd6phasages
parzero,
contribu-tionqui
s’ecrit :Lorsque
les interactions entre atomes sontignor6es,
B2
est donctoujours
negatif,
cequi
peut
etre consid6r6comme un effet
pr6curseur
de la condensation deBose.
A
temperature
suffisammentbasse,
le terme 6criten
(42. a)
est en faittoujours
le terme dominant. Eneffet,
onpeut
alors dans(36)
limiter les sommes surI a 1 = 0 et on obtient :
ou ao est la
longueur
de diffusion(60 - - kao).
Comme60(k) -
0lorsque k -+
0,
on v6rifie bien queles effets des interactions sont
n6gligeables
devantceux de
statistique
pure.En
revanche,
a la limite ou T -+ oo ce sont les coefficientsBich.
qu’il
fautnegliger; 1’equation (39)
montre que ce sont alors les effets
d’6change
ides electrons seulsqui
sontdominants,
ceux desprotons
et des atomes
complets
6tantn6gligeables.
D’une
facon
g6n6rale,
la discussion que nous venonsd’effectuer en termes d’effets
d’echange,
soit deselec-trons
seuls,
soit desprotons
seuls,
soit encore desatomes
complets, peut-etre rapproch6e
d’une discus-sion semblable deseffets,
d’indiscernabilité dans les collisionsd76change
despin
(voir
equation (45)
de la reference[6]);
dans une certaine mesure, onpeut
dire
qu’il s’agit
desconsequences
des memes effetsd76change,
soit sur les variables extemes dusysteme
(pression),
soit sur les variables internes.Remarques :
(i)
Lapression
suit-elleadiabatique-ment les variations des variables internes ?
Pour
r6pondre
a cettequestion
revenons defaqon
plus precise
sur les limitationsqu’il
fautimposer
àPsi pour que le calcul
precedent
soit valable. Poursimplifier,
nous avonssuppose plus
haut que ps, necomprend
que des «populations
», mais nous allonsvoir que cette
hypothese
est en fait troprestrictive,
ps,
pouvant
egalement
contenir certainescoh6-rences ».
Lorsque
nous sommespasses
del’op6rateur
densiteinitial
o(0)
(cf.
(27. a)
ou(29.
c))
a celui a1’equilibre
O"eq.
(cf.
(31. a)),
nous avons admis que psi estind6pen-dant du temps. En
fait,
Psipeut
ne pas etre strictementconstant
mais,
pour que nos resultats restentvalables,
il suffit que dans chacun des 4 sous-espaces orbitaux