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ACCRA BULLETIN BULLETIN DES ASSEMBLÉES ANNUELLES DU GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT MERCREDI 25 MAI 2022 DANS CE NUMÉRO

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Academic year: 2022

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(1)

ACCRA BULLETIN

BULLETIN DES ASSEMBLÉES ANNUELLES DU GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT MERCREDI 25 MAI 2022

AfDB_Group am.afdb.org

DANS CE NUMÉRO

ÉDITORIAL

Facilité africaine de soutien juridique

ACTUALITÉS

Cérémonie d'ouverture

Nourrir tout le continent

GOUVERNEURS POINTS DE VUE

GALERIE PHOTOS

GRAND ANGLE

Les 50 ans du FAD

DATA

SUCCESS STORY

Sécurité alimentaire au Niger

(2)

L

e thème des Assemblées an- nuelles de la Banque africaine de développement, Favoriser la ré- silience climatique et une transition énergétique juste pour l’Afrique, est d’actualité, poursuivant sur la lancée de la COP26 qui, en 2021 à Glas- gow, mettait l’accent sur l’atténua- tion, l’adaptation, le financement et la collaboration. Au-delà de convenir de la nécessité de financer une tran- sition énergétique juste, cette COP26 s’y était engagée. A l’approche de la COP27 qui a lieu en Afrique – en Égypte – en novembre 2022, c’est délibérément que cette thématique des Assemblées porte sur les possi- bilités qui s’offrent au continent, outre ses responsabilités, dans le cadre de sa transition énergétique.

La Banque africaine de dévelop- pement et d’autres acteurs en sont convaincus : le changement clima- tique fait peser des risques impor- tants sur le développement écono- mique, social et humain et menace les acquis enregistrés en matière de développement dans de nombreux pays africains, surtout si le continent ne fait rien1. D’autre part, mettre en œuvre des mesures d’atténuation et d’adaptation contribue à la stabi- lité macroéconomique, à la création d’emplois et à la réduction de l’impact négatif du changement climatique sur le développement. Aussi, l’Afrique n’a- t-elle d’autre choix que d’agir²!

Aider les pays africains à parvenir à la résilience climatique et à une tran- sition énergétique juste est au cœur de la mission de la Facilité africaine de soutien juridique (dite ALSF ou « la Fa- cilité »). La disparité des savoirs et des compétences en matière de négo- ciation d’accords d’investissements, de PPP, d’énergie, de ressources naturelles et extractives et de divers contrats commerciaux complexes, pour la résolution de laquelle l’ALSF a été créée, est encore plus palpable pour les questions de transition éner-

gétique. Alors que les problèmes liés au changement climatique sont en- core nouveaux et sont en train d’ap- paraître, de nombreux pays n’ont pas encore pleinement mesuré l’ampleur de ses impacts sur leur dévelop- pement socioéconomique. Pour ce faire, l’ALSF offre son soutien aux pays d’Afrique – aux États en transition sur- tout – pour évaluer et déterminer dans quelle mesure et selon quelles moda- lités inclure les considérations d’ordre environnemental et climatique dans le développement de projets.

Tout le monde en convient, il faut réduire les émissions mondiales de carbone à «zéro émissions nettes»

d’ici à 2050 si l’on veut éviter les pires effets du changement climatique, et nombreux sont les pays à prendre des engagements – quoiqu’insuffi- sants – en ce sens. Pourtant, les pays en développement seront les plus af- fectés par le changement climatique, s’ils ne parviennent pas à négocier des mesures susceptibles de pré- server, sinon de renforcer, leur crois- sance économique et d’en favoriser la durabilité. « Avec le changement climatique, tout le monde est perdant

», dit-on. Mais sans une transition juste et équitable, les pays africains perdront davantage encore.

Depuis sa création, en 2008, l’ALSF n’a de cesse de soutenir les pays afri- cains, mettant à leur disposition ses capacités juridiques et techniques, précieuses pour négocier et garantir des contrats commerciaux équitables et équilibrés. L’ALSF offre un appui crucial pour parvenir à la résilience au changement climatique dans le sec- teur des énergies renouvelables no- tamment, et en aidant à intégrer dans les contrats et les transactions les principes environnementaux, sociaux et de gouvernance ESG et les enjeux relatifs au changement climatique. Par exemple, l’exclusion des phénomènes liés au changement climatique des dispositions relatives à la force ma- jeure pourrait nécessiter des mesures d’adaptation et d’atténuation.

Dans le cadre de sa nouvelle Stratégie 2023-2027, l’ALSF entend décupler son soutien aux pays africains en leur offrant un accès élargi à un socle de connaissances ad hoc tout en renfor- çant ses capacités, proposer ses conseils sur les questions liées au changement climatique et faciliter les transactions susceptibles de garantir une transition énergétique juste et équitable pour l’Afrique.

1 Voir Impacts du changement climatique sur la croissance économique de l’Afrique, BAD/

ONU/CEA (2019). https://www.afdb.org/sites/

default/files/documents/publications/afdb- economics_of_climate_change_in_africa.

pdf - https://www.afdb.org/sites/default/files/

documents/publications/afdbeconomics_

of_climate_change_in_africa.pdf 2 Ibid.

LE RÔLE

DE LA FACILITÉ AFRICAINE DE

SOUTIEN JURIDIQUE

L’exclusion des phénomènes liés au changement climatique

des dispositions relatives à la force

majeure pourrait nécessiter des mesures d’adaptation

et d’atténuation.

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Solomon Mugera

COORDINATION DE LA PRODUCTION Chawki Chahed, David Maingi.

RÉDACTRICE EN CHEF Mina Mammeri CONTRIBUTEURRS (par ordre alphabétique) Alexis Adele, Yolaan Aguemon, Aoudi Diallo Alkassoum,

Emeka Anuforo, Fahd Belbachir, Peter Burdin, Amadou Mansour Diouf, Faïza Ghozali, Deborah Glassman, Romaric Hien Ollo, Solange Kamuanga-Tossou, Grace Kiire, Péléka Kouloufoua, Niels Kraaier, Amba Mpoke-Bigg, Madvee Muthu, Ros Russell, Olufemi Terry, Richard Uku, Gershwin Wanneburg.

MULTIMEDIA ET PHOTO Moustapha Cheaiteli,

Tania Diallo, Christin Roby, Shanti Selk, Guy-Roland Tayoro.

VERSION NUMÉRIQUE

Simon Adjatan, Christiane Moulo, Chérif Blé.

DESIGN ET MISE EN PAGES Yattien-Amiguet L., Justin Kabasele, Guy-Ange Gnabro, Philippe Mutombo Luhata.

© Groupe de la Banque africaine de développement PCER, mai 2022.

ÉQUIPE DU ACCRA BULLETIN

Proverbe

AMÉRIQUES

Proverbe amérindien Honorer et respecter

signifie penser à la t erre, l’eau, les plant

es et les animaux qui viv

ent ici et qui ont le même dr

oit que nous de s

’y trouve.

Olivier Pognon

Directeur et responsable de la Facilité africaine de soutien juridique

ÉDIT O RIAL

Ghana

Superficie 238 540 km² Population 31,07 millions (2020)

Densité de population 137 par kilomètre carré (2020) Solde migratoire -0,3 % (Statista)

PIB par habitant PPA (2020) 5744,4 dollars

Taux de chômage au Ghana 4,7 % Estimation de l’OIT (2020)

Le saviez-

vous ?

(3)

Actualité s

L

es assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement se sont of- ficiellement ouvertes mardi 24 mai, sur fond d’appui massif à l'institution par les leaders africains et un appel aux pays membres à la soutenir en tant que principal moteur de la crois- sance économique du continent.

Accra est l'hôte du rassemblement annuel du groupe, qui se tient pour la première fois depuis 2019 en pré- sentiel.

S'exprimant lors de la cérémonie d'ouverture officielle, le président ghanéen Nana Dankwa Akufo-Addo a parlé des défis fiscaux et socioéco- nomiques actuels du continent et de l'importance de la Banque africaine de développement pour les objectifs de développement du continent.

Dix-huit économies africaines ont été confrontées à des dégradations de crédit, au milieu des vents contraires de la pandémie de Covid-19. Les ef- fets combinés de la situation de la dette, de la hausse des taux d'inté- rêt et de l'augmentation du coût de la vie entraînent une grave instabilité macroéconomique et financière, a déclaré le président.

« Ce qui est clair, c'est que les dom- mages qui en résultent ne peuvent pas être réparés aussi facilement avec les outils fiscaux limités à notre disposition et les ajustements des politiques nationales. Par conséquent, je réitère mon appel à renforcer le rôle de la première banque d'Afrique, la Banque africaine de développement

», a déclaré Akufo-Addo.

« La Banque africaine de développe- ment est en mesure de conduire une transformation durable en Afrique…

Avec des ressources financières accrues, la Banque pourrait reca- pitaliser les principales institutions financières africaines, telles que les banques régionales de développe- ment, Afreximbank, Africa Guarantee Fund, Africa-Reinsurance Company et Africa50.»

Le ministre ghanéen des Finances, Kenneth Ofori-Atta, qui arrive au terme de son mandat de président actuel du conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque africaine de développement, a déclaré que les enjeux étaient élevés et a évoqué le risque d'une décennie perdue.

La croissance économique de l'Afrique s'est contractée de 3,2 % en 2020 et le ratio dette/PIB est passé de 60 % à 71,1 %, a noté Ofori-Atta.

Mais le ministre a dit que le tableau n’était pas désespérée.

« En vérité, les perspectives de crois- sance sur le continent ne sont pas sombres, surtout si l'Afrique était dotée du capital nécessaire pour réussir. » Qualifiant la Banque africaine de dé- veloppement de « partenaire fiable », il a déclaré qu'il était nécessaire de la soutenir pour lever des financements compétitifs pour ses membres afin de faire face aux plus grandes menaces du continent : la hausse des prix des denrées alimentaires et des engrais, la hausse des prix du carburant, le res- serrement des conditions financières et le changement climatique. « Nous devons tirer parti de notre résilience unique et renforcer les partenariats », a déclaré Ofori-Atta.

S'exprimant au nom du président de la Commission de l'Union africaine, sa vice-présidente, Mme Monique Nsanzabaganwa, a salué la Banque

africaine de développement pour son engagement envers l'Agenda 2063 de l'Union africaine. L'accès du continent aux éléments constitutifs du développement, tels que l'amélio- ration de l'eau, de l'assainissement et des infrastructures, était vital pour sa transformation, a-t-elle estimé. Elle a déclaré que la transformation ne pourrait être réalisée sans un rôle ac- cru de la Banque africaine de déve- loppement dans la mobilisation des ressources nécessaires.

Le thème des Assemblées annuelles 2022 du Groupe de la Banque est « Favoriser la résilience climatique et une transition énergétique juste pour l'Afrique ». Le président de la Banque africaine de développement, Akinwu- mi Adesina, a déclaré que l'Afrique souffrait de manière disproportionnée des effets négatifs du changement climatique, notamment la fréquence

et l'intensité accrues des sécheresses, des cyclones et des inondations, ag- gravées par la désertification. Et ce bien que l'Afrique contribue le moins au réchauffement climatique et ne re- présente que 4 % de toutes les émis- sions de carbone.

« Le changement climatique nuit aux économies africaines. L'Afrique subit des pertes de 7 à 15 milliards de dol- lars par an en raison du changement climatique, et elles devraient s’élever à 40 milliards de dollars par an d'ici à 2030. L'Afrique n'a d'autre choix que de s'adapter au changement clima- tique, a déclaré Akinwumi Adesina.

Pour aider le continent à réaliser cela, la Banque africaine de développe- ment a doublé son financement pour le climat à 25 milliards de dollars d'ici à 2025. Sans aucun doute, la Banque africaine de développement est le leader de l'adaptation au climat en Afrique et dans le monde. La part de nos financements climatiques dédiés à l'adaptation est de 67 %, la plus éle- vée de toutes les banques multilaté- rales de développement. »

Dans son allocution de bienvenue, M. Vincent Nmehielle, secrétaire gé- néral de la Banque, a déclaré que les assemblées visaient à promouvoir la résilience de l'Afrique face aux défis climatiques.

Le président mozambicain Filipe Jacin- to Nyusi, actuellement en visite d'État au Ghana, et la présidente Samia Sulu- hu Hassan de Tanzanie ont également assisté à la cérémonie d'ouverture.

Discours du président Akinwumi Adesina

CÉRÉMONIE D'OUVERTURE

Exploiter les forces institutionnelles collectives

de l'Afrique pour une transformation durable

- Président Nana Dankwa Akufo-Addo

(4)

L

a Banque africaine de déve- loppement a signé un accord avec le Gabinete de Implemen- tação do Projecto Hidroeléctrico de Mphanda Nkuwa, une entité de mise en œuvre, pour fournir des services de conseil pour la réalisation du projet hydroélectrique de 1 500 mé- gawatts à Mphanda Nkuwa au Mo- zambique. Le coût du projet est de 4,5 milliards de dollars.

L'accord a été signé mardi, à Accra, par Carlos Yum, directeur du Gabi- nete de Implementação do Projecto Hidroeléctrico de Mphanda Nkuwa et Dr Kevin Kariuki, vice-président du Groupe de la Banque africaine de dé- veloppement chargé de l'Électricité, de l'Énergie, du Climat et de la Crois- sance verte, en marge des Assemblée annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement à Accra.

Le président du Mozambique, Filipe Nyusi, accompagné du président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, ont assisté à la signature.

Le Gabinete de Implementação do Projecto Hidroeléctrico de Mphan- da Nkuwa est une entité du minis- tère des Ressources naturelles et de l'Énergie du Mozambique.

Le projet prévoit la construction d'une centrale hydroélectrique sur le fleuve Zambèze, dans le district de Marara, dans la province de Tete. La centrale sera située à 60 kilomètres en aval du barrage de Cahora Bassa et à 70 kilomètres en amont de la ville de Tete. Un système de transmission comprenant 1 300 kilomètres de ligne de transmission haute tension

en courant continu de 550 kilovolts entre Cataxia et Maputo sera égale- ment construit.

Le projet Mphanda Nkuwa devrait être bouclé financièrement à la fin de l'année 2024 et sa mise en service est prévue en 2031.

« Le partenariat avec le Groupe de la Banque africaine de développe- ment renforce la capacité de notre agence de mise en œuvre à déve- lopper le projet Mphanda Nkuwa. La Banque africaine de développement veillera à ce que soient respectées

les normes internationales en ma- tière environnementale, sociale et de gouvernance. Elle veillera aussi au respect des normes associées pendant le développement, et à ce que le projet soit attrayant pour les promoteurs, les financiers et les investisseurs de renom afin de ga- rantir une énergie compétitive et à

moindre coût pour le Mozambique et la région », a déclaré M. Carlos Yum.

L'accord consolide le rôle de la Banque en tant que première ins- titution de financement du déve- loppement en Afrique, partenaire de confiance et fournisseur de services de conseil et d'assistance pour le développement de projets transformateurs.

L'augmentation continue de la capa- cité de production du Mozambique est nécessaire pour répondre à la demande intérieure croissante et

stimuler le développement écono- mique et social. En outre, la région d'Afrique australe offre des opportu- nités de marché que le Mozambique est bien placé pour saisir en tant que fournisseur d'énergie compétitif.

Mphanda Nkuwa devrait avoir l'un des coûts de production d'électricité les plus bas de la région.

« Ce projet renforce nos efforts pour lutter contre le changement climatique dans une région qui manque cruellement d'électricité mais qui a tout autant besoin de transformation et d'une transition énergétique juste, a déclaré Dr Kevin Kariuki. C'est également un grand privilège de diriger l'équipe de la Banque qui exécutera cette mission de conseil. Nous sommes honorés d'avoir été choisis par le Mozambique comme partenaire pour cet important projet ».

Le projet s'appuie sur des succès antérieurs pour attirer des inves- tissements privés dans le pays, notamment les producteurs in- dépendants d'électricité. Il s'agit notamment de la Central Térmi- ca de Ressano Garcia (175 MW), de la Central Térmica de Gigawatt (120 MW), de la centrale solaire de Mocuba (40 MW), de la centrale solaire de Metoro (40 MW) et, plus récemment, du projet énergétique de Temane (450 MW).

Le projet Mphanda Nkuwa figure dans le plan directeur national du secteur de l'énergie du Mozambique 2018-2043 en tant que priorité na- tionale, et investissement prioritaire pour le plan du pool énergétique d'Afrique australe. Le projet renforce la compétitivité du secteur privé grâce au développement des in- frastructures et au commerce régio- nal de l'énergie. Il est également ali- gné sur la stratégie décennale de la Banque, ainsi que sur la priorité « électrifier l’Afrique et l’alimenter en énergie », l’une des cinq priorités opérationnelles du Groupe de la Banque, les « High5 ».

Mozambique

La Banque africaine de développement, institution-conseil pour la réalisation du projet hydroélectrique Mphanda Nkuwa

d’une capacité de 1500 mégawatts

(5)

GOUVERNEURS POINTS DE VUE

Il est important que les pays développés respectent leur engagement de fournir les ressources financières nécessaires pour aider

les pays en développement à atténuer les changements climatiques et à s’y adapter. Le secteur privé africain devrait, lui aussi, jouer un

rôle accru dans la mise en œuvre des actions pour le climat et l’investissement durable sur le plan environnemental.

ALGÉRIE

Abderrahmane Raouya

Pour un grand nombre de pays, la lutte contre le changement climatique est une condition essentielle pour parvenir

à un développement durable, et les investissements dépendent largement de la disponibilité des appuis financiers et techniques. Cela souligne clairement

le rôle central de la Banque africaine de développement pour y parvenir.

ARGENTINE

Leandro Gorgal

L’Autriche met

son expertise dans le secteur de l’eau à la disposition du Groupe

de la Banque africaine de développement, principalement dans le cadre

de notre partenariat avec la Facilité africaine de l’eau.

AUTRICHE

Magnus Brunner

La digitalisation de l’économie est un allié clé pour ce faire.

Si la rentabilité de l’investissement est élevée en Afrique, l’assainissement

du climat des affaires et du cadre macroéconomique est indispensabl pour attirer les investisseurs étrangers.

BÉNIN

Romuald Wadagni

En 2021, dans un environnement de relance de l’activité économique mondiale sous l’impulsion de campagnes

de vaccination et d’allègement des mesures barrières, l’économie burkinabè a progressé de +6,9 %.

BURKINA FASO

Seglaro Abel Somé

L’économie de l’eau circulaire, l’utilisation pérenne de l’eau, la réduction des

pertes dans les systèmes de distribution, le développement de la désalinisation, et favoriser un accès

équitable à l’eau pour l’ensemble de la population sont au nombre des principales mesures adoptées.

CABO VERDE

Olavo Correia

Le caractère transnational et transversal de la question oblige au recours à une approche holistique intégrée, avec l’appui et l’accompagnement des partenaires au développement, dont celui du Groupe de la Banque africaine de développement.

L’approfondissementde l’intégration régionale constitue un levier essentiel devant faciliter l’adaptation aux changements climatiques.

CAMEROUN

Alamine Ousmane Mey

Les gouvernements africains doivent occuper une place prépondérante dans la mise en œuvre

de cette stratégie d’adaptation au changement climatique.

CÔTE D'IVOIRE

Nialé Kaba

L’Égypte s’efforce d’arbitrer les points de vue opposés afin de parvenir à des résultats positifs sur les sujets urgents du programme

international de lutte contre le changement climatique.

ÉGYPTE

Tarek Amer

(6)
(7)

Galerie

PHOTOS

Sourires et retrouvailles

au Cocktail de bienvenue, lundi soir. Après deux ans d’Assemblées virtuelles pour cause de Covid-19, il est bon de se retrouver…

en chair et en os.

Le jour J, les journalistes sont parmi les premiers à se presser à l’accueil pour retirer leur badge.

La cérémonie d’ouverture a donné, mardi, le coup d’envoi officiel

des Assemblées annuelles 2022 de la Banque, au Centre international de conférence d’Accra.

Court debrief, lundi, entre le président Akinwumi Adesina et les vice-présidents Kevin Kariuki et Kevin Urama, avant que ne démarre le petit-déjeuner de presse offert aux journalistes.

&

Au 1er jour des Assemblées,

nombreux sont ceux qui étaient déjà plongés dans le travail. Ici, lors du Dialogue sur l’efficacité fiscale en matière de mobilisation de ressources domestiques en Afrique.

Rendez-vous était donné à l’hôtel Kempinski pour le Cocktail de bienvenue, au soir du premier jour des Assemblées annuelles 2022.

(8)

Un spectacle d’ouverture a ponctué le Cocktail.

Difficile de manquer le hashtag géant des Assemblées annuelles de la Banque devant l’AICC, au cœur d’Accra.

Rendez-vous sur Twitter et les réseaux sociaux pour continuer de nous suivre !

Pour chauffer la piste de danse, il faut toujours quelques courageux pour donner le rythme…

…Mais on peut aussi se contenter d’admirer le spectacle.

(9)

Comme tout hôte de qualité, il faut savoir accueillir ses invités et autres visiteurs.

Le secrétaire général du Groupe de la Banque africaine de développement, en cours d'interview par SABC.

(10)

L

e 50e anniversaire du Fonds afri- cain de développement (FAD) constitue le moment idéal de faire le point sur ses réalisations, et de rééva- luer l’adéquation du Fonds dans le pay- sage changeant de l’aide humanitaire, en particulier au regard de la constante évolution de ses clients et du dyna- misme de ses concurrents historiques ou en devenir.

Le FAD peut être fier de ses accomplis- sements ! Il représente depuis sa créa-

tion en 1972 une source importante de financement, un renforceur de capaci- tés et un catalyseur financier pour ses clients. Sa taille et sa portée n’ont cessé de progresser depuis. Son volume, qui était d’un quart de milliard d’UC lors du FAD-1, a été multiplié par 18 pour atteindre un total de 5,4 milliards d’UC lors du FAD-15. Ses partenariats multiples avec

des bailleurs de fonds lui permettent de mobiliser des ressources pour gérer les problématiques urgentes de dévelop- pement qui ne cessent d’émerger dans les 37 pays actuellement éligibles à ses financements concessionnels. Depuis que le Groupe de la Banque a mis en place sa politique de crédit, 6 pays sont passés de la catégorie A (FAD unique- ment) à la catégorie C (BAD unique- ment), ce qui signifie que ces derniers ne peuvent plus bénéficier des ressources du FAD : Guinée équatoriale (1998),

Egypte (1999), Angola (2010), Cabo Verde (2011), Congo et Nigeria (2014).

Cinq autres pays sont passés de la ca- tégorie A (FAD uniquement) à la catégo- rie B (assortiment FAD-BAD), ce qui leur permet de bénéficier des ressources des deux, sous certaines conditions : Came- roun et Zambie (2014), Kenya (2015), Sénégal (2018) et Côte d’Ivoire (2019).

Ensemble, les pays du FAD repré- sentent près de 640 millions de per- sonnes dont plus de 75 % vivent avec moins de 2,50 dollars US par jour. Les pays du FAD ont manifestement be- soin d’un soutien particulier. Beaucoup sont fragilisés par des conflits, leur ca- pacité étatique étant déficiente et vulné- rable à un certain nombre de chocs. Le FAD les aide à réduire leur pauvreté et à se développer économiquement et socialement en finançant des projets et des programmes, en leur apportant une assistance technique pour des travaux de recherche et en leur proposant des activités de renforcement des capa- cités. Le FAD peut se targuer de pro- duire des impacts de développement transformateurs dans les États africains à faible revenu et en transition, ayant cumulativement investi 37 milliards d’un ités de compte (UC)1, soit 51,5 milliards de dollars US2, dans 2 771 projets en 48 ans de fonctionnement sur le continent.

ACCOMPLISSEMENTS. Le FAD innove. Capable d’agilité et de sou- plesse, il a su adapter ses opérations et ses processus à l’émergence de problèmes tels qu’une pandémie sa- nitaire ou le changement climatique, sans oublier les facteurs de fragilité, de vulnérabilité et d’endettement. La créa- tion d’une enveloppe pour les opéra- tions régionales et d’une structure de soutien à la transition pour gérer les questions de fragilité et renforcer la ré- silience a permis de conforter pendant plusieurs années la stature avant-gar- diste du Fonds et sa capacité à mettre en place des solutions innovantes à des problèmes complexes et délicats. L’en- veloppe pour les opérations régionales tient compte de l’importance d’intégrer

Les 50 ans du FAD

50 ! Une étape décisive !

Grand Angle

1 Portefeuille de données. Fonds africain de développement de 1974 à décembre 2021. Consultable en ligne : https://

projectsportal.afdb.org/dataportal/

financingSource/show/46003?lang=fr

² Taux de change de mars 2022.

Disponibles à l’adresse : https://www.

afdb.org/fr/documents/march-2022- exchange-rates

3 Center for Global Development. 1 900 milliards de dollars US, et pas une miette pour les banques de développement multilatérales ? Article [en anglais]

consultable en ligne à l’adresse : https://

www.cgdev.org/blog/19-trillion-and-no- money-multilateral-development-banks

(11)

les petits marchés fragmentés pour la croissance nationale et régionale, tandis que la structure de soutien à la transi- tion équilibre les besoins et les résultats des pays confrontés à des situations politiques ou économiques difficiles. Le cadre général de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) et de l’Initiative multilatérale d’allègement de la dette (IMAD) a incontestablement permis au FAD de déjouer le piège de l’endettement dans lequel la plupart des pays du FAD tombent. En adoptant des outils de réduction des risques et un mécanisme de rehaussement du crédit, le Fonds peut alors contribuer au développement du secteur privé dans les pays bénéficiaires du FAD. Il parvient à mobiliser des ressources en intégrant les prêts concessionnels des donateurs et les prêts relais dans son cadre finan- cier. Le FAD finance également la Facilité africaine de soutien juridique qui accom- pagne les États dans leurs négociations d’opérations essentiellement dans le secteur des ressources naturelles et qui les aide à contrer leurs litiges avec les créanciers et les accords commerciaux déloyaux. Au terme de l’année 2021, le mécanisme avait approuvé un montant cumulé de plus de 62 millions de dollars US pour plus de 130 opérations dans 21 États en transition.

Le FAD est un leader incontesté de l’intégration régionale. Au cours des deniers cycles du FAD, la Banque est devenue la principale source africaine de financement des axes de transport régionaux, des bassins d’énergie ré- gionaux, des chaînes de valeur indus- trielles et agricoles transfrontalières, sans oublier la gestion concertée des ressources transfrontalières telles que les forêts et les bassins fluviaux. De 2011 à 2021, le FAD a injecté près de 9 milliards de dollars US dans des projets multinationaux (6,4 milliards d’UC). 55

% de cette somme a été utilisée pour des projets d’infrastructure, un autre domaine de prédilection du FAD. Le

Fonds exploite son mécanisme unique de partage des coûts, l’enveloppe pour les opérations régionales, aux fins d’inci- ter les pays du FAD à collaborer et à sur- monter leurs différends régionaux par le dialogue et les investissements. Ce même mécanisme lui permet d’attirer des cofinancements de ses partenaires afin d’entreprendre des opérations de développement transformationnel d’une ampleur telle que les pays bénéficiaires du FAD n’y parviendraient pas seuls. La supplémentarité financière du FAD joue un rôle particulièrement perti- nent dans les pays à faible revenu qui sont dans l’incapacité d’obtenir des financements privés à des conditions raisonnables. Grâce à son mécanisme impliquant le secteur privé, le FAD répar- tit les risques de manière à renforcer la viabilité et l’attractivité des transactions entre les secteurs public et privé.

Le FAD a soutenu les pays africains les plus pauvres particulièrement touchés par la crise financière mondiale de 2008–2009, par l’épidémie d’Ebola de 2014 en Afrique occidentale et plus ré- cemment par la pandémie de Covid-19, dont l’ampleur et les répercussions sont sans commune mesure. Le FAD a prou- vé qu’il est en mesure de réagir rapide- ment et à grande échelle, en repensant la priorité de ses opérations et en met- tant en place un programme agile et ciblé visant à limiter les conséquences négatives de la pandémie grâce à son Dispositif d’intervention dans le cadre du Covid-19 (CRF). Des 3,6 milliards de dol- lars US mobilisés par la Banque dans sa réponse au Covid-19, 1,3 milliard provient du FAD qui a approuvé 36 opérations entre mai et novembre 2020 pour aider les plus nécessiteux.

DÉFIS ET PERSPECTIVES. L’Afrique est aujourd’hui confrontée à des défis d’une ampleur et d’une complexité sans pareil. La pandémie a balayé des décennies de progrès péniblement ac- quis et les défis existants ont été ampli- fiés. Les recettes publiques sont en chute libre et les vulnérabilités face à l’endette- ment ne cessent de croître, tout comme les risques de fragilité, de conflit et d’ins- tabilité. Les pays du FAD sont particu- lièrement exposés à l’accélération des répercussions du changement clima- tique et les moins bien armés pour en affronter les conséquences. Ajoutons à cela la flambée des prix du blé dans le monde et la hausse des prix du carbu- rant induites par la guerre en Ukraine et qui menacent gravement la sécurité ali- mentaire de l’Afrique.

En dépit de ces mornes constatations, des perspectives uniques s’offrent aux pays bénéficiaires du FAD. La majeure partie des terres arables non exploitées du monde se trouvent en Afrique, ce qui lui donne la possibilité d’accroître sa pro- duction de denrées alimentaires de base.

En investissant à bon escient dans ses infrastructures rurales et sa productivité agricole, l’Afrique pourrait non seulement renforcer sa production alimentaire, mais

également devenir le grenier du monde et un acteur essentiel de l’approvision- nement alimentaire mondial. Le nouvel Accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine offre la possibilité unique de stimuler le développement des chaînes de valeur agricoles, d’ouvrir des perspectives pour les pauvres en milieu rural et de promou- voir une croissance inclusive.

LES 50 PROCHAINES ANNÉES : UNE VISION PLUS AUDACIEUSE POUR L’AFRIQUE. Pendant 50 ans, le FAD s’est montré à la hauteur de son mandat, à savoir procurer des res- sources concessionnelles aux pays les plus pauvres d’Afrique. La valeur ajoutée des ressources du FAD découle de son aptitude à combiner des financements concessionnels, une assistance tech- nique et son pouvoir de rassemblement.

La qualité de l’aide fournie par le FAD est souvent sous-estimée. Les emprunts au secteur privé et les prêteurs bilaté- raux officiels non concessionnels n’im- posent aucune condition sur des ques- tions clés telles que les sauvegardes environnementales/sociales, le genre et les règles de passation des marchés, autant de conditions introduites pour construire une Afrique plus prospère, plus durable et plus inclusive. Le choix des emprunts non concessionnels³ re- crée invariablement une forme de dé- veloppement qui a porté préjudice au continent et à ses habitants. Pour cette raison et compte tenu des besoins de financement auxquels l’Afrique doit faire face, le FAD doit conserver sa perti- nence face à l’évolution des structures d’aide impliquant des bailleurs de fonds traditionnels et d’autres plus importants récemment impliqués.

Les 50 prochaines années doivent s’inscrire dans une vision plus auda- cieuse, tant pour l’Afrique que pour le FAD. Cela commence par une recons- titution historique du FAD-16 pour s’as- surer que les pays bénéficiaires du FAD se reconstruisent en mieux et de ma- nière plus robuste. Pour marquer le 50e anniversaire, nous visons à mobiliser 50 milliards de dollars US de res- sources pour les pays du FAD au cours des huit prochaines années pour exer- cer un impact transformationnel. Nous poursuivrons en interne notre ambi- tieux programme de réformes institu- tionnelles afin de garantir une amélio- ration continue de la qualité du soutien apporté à nos clients.

Les 50 prochaines années doivent s’inscrire

dans une vision plus audacieuse

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Data

41% du total

des approbations de la Banque

2,426

milliards $

ÉNERGIE-ÉLECTRICITÉ AGRICULTURE

TRANSPORT

FINANCEMENT

ENVIRONNEMENT

INDUSTRIE

SOCIAL

DÉVELOPPEMENT URBAIN 24%

21%

16%

MULTI-SECTEUR 12%

EAU

12%

7%

4%

2%

1%

1%

PAR SECTEUR

RÉPARTITION DE LA

FINANCE CLIMATIQUE

(13)

FINANCEMENT DE L’ADAPTATION ET DE

L’ATTÉNUATION

67% | 1,622 Million $ 33% | 805 Million $

PAR SOURCE FINANCEMENTDE

38% BAD 31% FAD

18% AUTRES FONDS 13% BAD SECTEUR PRIVÉ 57%

8%

28%

2%

3%

Prêt Don

Participation aux risques Ligne de crédit

1%

1%

Garantie partielle de crédit Participation au capital

Prêt à l’appui de réformes

CENTRAL OUEST

25%

18%

14%

20%

22%

NORD

EST

SUD Panafricain

1%

PAR RÉGION

PAR INSTRUMENT DE FINANCEMENT

ADAPTATION ATTÉNUATION

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E

n 2017, Hamsa Hamidou, 32 ans, habitant à Simiri dans la région de Tillabéry (sud-ouest du Niger), a reçu un bovin à titre gracieux. Trois ans plus tard, il l’a revendu. Avec le bénéfice généré par la vente, il s’est procuré un mouton et une brebis. « Je les ai embou- chés, puis revendus. J’ai perpétué le cycle et au bout de trois ans, j’avais quatre brebis, trois moutons et un bovin », raconte-t-il.

L’activité, soutenue par le Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS) a permis à Hamidou d’être autonome financièrement et de subvenir aux besoins de sa famille.

Le programme, lancé en 2015, s’est achevé cette année.

Il a été financé par le Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du Groupe de la Banque afri- caine de développement, à travers un don de 22,79 mil- lions de dollars américains et un prêt du même montant.

Ibrahim Bako, 40 ans, a lui aussi bénéficié du pro- gramme. Ce résident de Nakwana, dans la région de Maradi (sud du pays), avait reçu une aide pour fixer les dunes de sable, qui constituent une menace dans sa région. « Nos champs sont ensevelis par les dunes ain- si que les puits. Percevant la menace du danger, nous avons commencé la lutte contre l’ensablement par nos propres moyens à travers la mobilisation des jeunes, ra- conte Ibrahim. Nous avons réussi à fixer dix hectares au début, et trente hectares à la deuxième année. Le succès a été si fulgurant qu’en plus de la fixation des dunes, nous avons bénéficié d’un financement pour

SUCCESS STORY

Au Niger, la Banque africaine de développement contribue au renforcement de la sécurité

alimentaire dans les régions

de Maradi et Tillabéry

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l’ensemencement des herbacées et 12 000 plants.

Aujourd’hui, le site regorge de biodiversité par le retour des espèces fauniques et végétales. »

Un comité de gestion, composé de dix personnes a été mis en place pour protéger le site de la divagation des animaux. Le comité a fixé une taxe à payer par les pro- priétaires, dont les animaux sont laissés en divagation sur le site. L’argent recueilli est versé sur le compte du comité et sert à remplacer les plants détruits ou morts.

Le programme a également mis en place une opération appelée « kits chèvres ». Les femmes de quatre communes en ont bénéficié pour la pro- duction de lait. Elles ont vendu au moins 8 070 litres de lait pour un chiffre d’affaires de 4 400 dollars. Une bonne partie de cette production a servi à améliorer la nutrition des mé- nages, en particulier des en- fants et des nourrissons. Dans ces communes, 38 têtes de chèvre ont été vendues par plusieurs bénéficiaires pour un montant de 1 150 dollars, ce qui leur a permis de couvrir leurs besoins sociaux (médicaments, alimentation et mariage). Les

dons et l’autoconsommation (sacrifice de la Tabaski et baptême) représentent environ 80 têtes de chèvre, soit près de 1 700 dollars.

Le programme a également investi dans la maîtrise de l’eau. Grâce au développement de la petite irrigation, 650 hectares ont été aménagés au profit de 6 500 ménages, soit près de 45 500 bénéficiaires. Cela a permis d’aug- menter la production agricole, notamment des produits vivriers et de rente. Lors de la dernière campagne maraî- chère, la production additionnelle, qui bénéficie essen- tiellement aux femmes, a atteint 13 261 tonnes.

La mise en œuvre du programme a montré que ces in- vestissements peuvent être rentables et améliorer sen- siblement le bien-être des exploitants agricoles, tout en diversifiant leurs sources de revenus.

Pour l’hydraulique pastorale, le programme a permis de construire 26 points d’eau (forages, stations de pom- page et puits pastoraux) pour couvrir les besoins en eau d’environ 12 000 personnes et un cheptel d’environ 20 914 têtes. Pour l’hydraulique villageoise et urbaine, seize infrastructures ont été réalisées, dont six pompes à motricité humaine et sept mini-alimentations en eau potable. Le raccordement multi-villages a permis d’ali- menter en eau, une population de plus de 50 000 per- sonnes et 19 981 unités de bétail tropical.

« Le projet, qui a débuté en 2015, a été réalisé dans 25 communes réparties dans sept des huit régions du Niger.

Il a surtout concerné les com- munes les plus exposées au changement climatique où les populations sont très vulné- rables », explique Allachi Bou- kar, coordinateur national du programme au Niger.

« Nous avons développé une démarche innovante avec la mise en place de "champs- écoles paysans", avec un en- cadrement technique adéquat.

Ils se rendent compte par eux-mêmes des changements positifs, et cela aide aux chan- gements des mentalités et des pratiques agricoles », conclut le coordinateur du programme.

Au Niger, la Banque africaine de développement accompagne les populations de Tillabery et Maradi en matière de sécurité alimentaire.

Grâce au développement de la petite irrigation, 650 hectares ont été aménagés au profit de 6 500 ménages, soit près de 45 500 bénéficiaires.

Le Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire

et nutritionnelle au Sahel (P2RS) a permis à Hamidou d’être autonome

financièrement.

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L

e président du Groupe de la Banque africaine de dé- veloppement, Dr Akinwumi Adesina a annoncé, lundi 23 mai à Accra, les engagements clés de la Banque pour relever la crise alimentaire imminente qui guette l’Afrique du fait de la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Il s’exprimait devant des journalistes de 41 pays du monde à l’occasion de l’ouverture des Assemblées an- nuelles du Groupe de la Banque.

« Je suis optimiste. L’Afrique ne connaîtra pas de crise alimen- taire. Nous avons les moyens de surmonter ce défi ! », a lancé le président Adesina. Il s’exprimait devant un parterre de journa- listes africains et du reste du monde, réunis à l’occasion d’un petit-déjeuner de presse inaugu- ral des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement qui se tiennent à Accra du 23 au 27 mai. « L’Afrique a seulement besoin de produire ses propres denrées. Elle ne doit pas supplier pour avoir de la nourriture. Il n’y a pas de dignité dans la mendicité », a-t-il rappelé.

Le président a expliqué tous les efforts et résultats obtenus en matière d’agriculture résiliente en Afrique de l’Est, grâce à la Banque, notamment au Soudan et en Éthiopie qui a pu éviter l’importation de blé grâce à une production record de 650.000 tonnes. Il a souligné l’impor- tance du programme Techno- logies pour la transformation de l’agriculture africaine (TAAT),

dans la résilience des produc- teurs africains.

Akinwumi Adesina est revenu sur l’adoption, vendredi dernier, par le Conseil d’administration du Groupe de la Banque, de la Facili- té africaine de production alimen- taire d’urgence de 1,5 milliard de dollars élaborée par l’institution pour faire face à la crise alimen- taire qui guette l’Afrique du fait de la guerre russo-ukrainienne.

La facilité va fournir des se- mences agricoles à 20 millions de producteurs du continent. Les variétés concernées sont le blé, le maïs, le riz et le soja. L’objectif est de produire 38 millions de tonnes de nourriture supplémentaires et de générer 12 milliards de dollars pour les deux prochaines années.

« Dans l’agriculture, nous savons ce que nous faisons. L’Afrique doit être une solution pour le monde

en matière alimentaire et elle le sera. Il y a 65% de terres arables en Afrique et ce que l’Afrique en fera, déterminera l’avenir de la planète entière », a souligné le président Adesina.

Cap sur des systèmes énergétiques stables

L’autre défi à surmonter par le continent est le changement climatique. « Le changement cli- matique est une menace pour le continent. Il a un effet dévas- tateur. Lorsque je regarde ce qui s’est passé en Afrique du Sud -où des inondations ont fait près de 500 morts et de nom- breux dégâts-, au Mozambique, à Madagascar, dans la Corne de l’Afrique, des terres ont été avalées », a résumé le président Adesina. L’Afrique enregistre 7 à 15 milliards de dollars de pertes par an, en raison des effets du

changement climatique, et d’ici à 2040, ce chiffre se situera à 50 milliards de dollars. Il faudra donc 1,6 billion de dollars, entre 2020 et 2030 pour lutter contre les ef- fets du changement climatique en Afrique. Or, le continent ne reçoit pas assez de financement pour ses besoins. L'Afrique ne re- çoit que 3 % du total des finan- cements climatiques mondiaux.

« Nous ne financerons plus le charbon, a fermement affiché M. Adesina. C’est une position adoptée et qui fait partie de nos politiques en matière de lutte contre le changement climatique.

Aussi, les énergies renouvelables seules ne peuvent pas satisfaire l’Afrique. Il nous faut aussi des systèmes énergétiques stables.

Le gaz naturel doit rester un système énergétique stable en Afrique », a-t-il insisté.

Le président Adesina a estimé que le continent ne pouvait plus se permettre d’être pauvre. Il veut aussi être riche. « Nos populations le méritent. Elles devraient donc avoir des systèmes énergétiques stables. Nous sommes engagés à investir 25 milliards de dollars pour l’adaptation en Afrique. Mais nos efforts seuls ne suffisent pas. À la COP15, à Copenhague, les pays développés ont promis 100 mil- liards de dollars par an. Ils doivent agir maintenant, il est temps», a lancé le président Adesina.

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Le plan de la Banque

africaine de développement pour nourrir

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