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Groupe de la Banque africaine de développement

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Academic year: 2022

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Allocution de M. Omar Kabbaj,

Président de la Banque africaine de développement, à la séance d’ouverture de la 40

e

Assemblée annuelle du

Groupe de la Banque africaine de développement

Intensifier l’appui en faveur d’une Afrique émergente

Abuja, Nigeria

18 mai 2005

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Introduction

Excellence, Monsieur Olusegun Obasanjo, Président de la République fédérale du Nigeria et Commandant en chef des Forces armées

Excellence, Madame Ngozi Okonjo-Iweala, Présidente du Conseil des Gouverneurs, Excellences, Honorables Gouverneurs de la Banque africaine de développement,

Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, membres du Corps diplomatique et représentants des organisations internationales,

Distingués administrateurs du Groupe de la BAD, Excellences,

Distingués représentants des organisations de la société civile, Mesdames, Messieurs,

J’ai le grand honneur et le privilège de vous souhaiter la bienvenue aux Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement. Je voudrais, en tout premier lieu, remercier Son Excellence Olusegun Obasanjo, Président de la République fédérale du Nigeria et Commandant en chef des Forces Armées du Nigeria, le gouvernement du Nigeria, ainsi que le peuple d’Abuja d’avoir eu l’amabilité de nous inviter à tenir ces assemblées annuelles ici à Abuja et de l’accueil chaleureux qu’ils ont réservé aux participants, dans la tradition de l’hospitalité africaine. En effet, ce n’est que justice que la Banque célèbre sa 40eAssemblée annuelle ici à Abuja, capitale du Nigeria, car ce pays est non seulement l’un des membres fondateurs de la Banque mais aussi son principal actionnaire. En outre, au cours des quatre dernières décennies, le Nigeria a apporté au Groupe de la Banque un soutien inébranlable et a joué un rôle de tout premier plan ce qui a permis à la Banque de devenir ce qu’elle est aujourd’hui – la principale institution de financement du développement en Afrique.

Au fil des années, Son Excellence le Président Obasanjo, a apporté, à titre personnel, un appui sans faille à la Banque. Il me suffira de souligner que c’est sous sa présidence et sous son patronage personnel que le Fonds spécial du Nigeria (FSN) a été mis en place en 1976 au sein de la Banque africaine de développement, avec pour noble objectif de

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partager les richesses du Nigeria avec ses pays frères d’Afrique. Au cours des trois dernières décennies, le FSN, qui avait été créé avec des contributions du Nigeria se chiffrant à 150 millions de dollars, a fourni plus de 400 millions de dollars à une trentaine de pays.

Monsieur le Président, au nom de la Banque africaine de développement et au nom de toutes les personnalités ici présentes, je saisis cette occasion pour exprimer à votre Excellence notre profonde gratitude pour l’appui que vous-même ainsi que le gouvernement de la République fédérale du Nigeria apportez à la Banque. Qu’il me soit également permis de vous témoigner notre profonde reconnaissance pour vos nombreuses contributions au progrès de l’Afrique. Les efforts courageux que vous déployez pour promouvoir la renaissance politique et économique du Nigeria sont reconnus et salués par tous. Le monde entier se salue également votre indéfectible attachement à la paix et à la sécurité de l’Afrique dont vous faites montre dans vos fonctions de Président de l’Union africaine. C’est pendant votre présidence du Comité des Chefs d’Etat et de gouvernement chargé de la mise en oeuvre du NEPAD que cette initiative a pris racine et qu’aujourd’hui, elle présente s’annonce un moteur puissant susceptible d’impulser le renouveau économique et social de notre continent.

J’aimerais aussi partager avec vous mes espoirs et mes aspirations pour l’avenir de la Banque.

Excellences,

Ces Assemblées annuelles sont pour moi l’ultime occasion de prendre la parole devant vous en qualité de Président de la Banque africaine de développement, étant donné que mon deuxième mandat arrivera bientôt à son terme. Servir l’Afrique et la Banque africaine de développement à ce titre aura été pour moi un grand privilège. Aussi voudrais-je, en tout premier lieu, remercier nos Honorables gouverneurs et les Etats que vous représentez, de m’avoir donné cette chance exceptionnelle. Nous sommes peu

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nombreux à avoir joui d’un tel privilège. Jamais je n’oublierai cet honneur et cette expérience.

En outre, il est extrêmement exaltant que le redressement remarquable de l’évolution économique sur notre continent soit intervenu pendant mon mandat et c’est pour moi un honneur d’avoir apporté une contribution, si modeste soit-elle, à cette oeuvre. Aussi le rapport que je présenterai à nos honorables gouverneurs aujourd’hui évoquera-t-il, non seulement l’Afrique et la Banque en 2004, comme à l’accoutumée, mais aussi le contexte plus large dans lequel s’inscrivent les principaux éléments de l’évolution de l’Afrique et du monde ces des dix dernières années.

Excellences,

Mesdames, Messieurs

La 40eAssemblée annuelle de la Banque et la 31e Assemblée annuelle du Fonds africain de développement se tiennent à un moment où notre continent traverse peut-être l’une des périodes les plus remarquables de son histoire récente, marquée par une conjonction de facteurs favorables:

Premièrement, les armes se sont tues dans une bonne partie du continent et la plupart de nos pays vivent aujourd’hui dans la paix, grâce, en grande mesure, aux efforts inlassables de l’Union africaine, des dirigeants africains tels que le Président Olusegun Obasanjo et ses collègues, ainsi que les Nations unies et les organisations régionales.

Deuxièmement, après une crise économique prolongée, suivie par des réformes radicales, un nombre croissant de pays africains commencent à enregistrer et à maintenir des taux de croissance économique élevés et s’efforcent ainsi de sortir leurs populations du piège de la pauvreté absolue. Quelques indicateurs montrent clairement le chemin parcouru par notre continent au cours de la décennie écoulée:

o Pendant la première moitié des années 90, le taux de croissance du PIB de l’Afrique s’est élevé à 1 %, ce qui implique des taux de croissance par

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habitant négatifs. En revanche, au cours des cinq dernières années, il a progressé et atteint en moyenne 4 % pour s’est établi légèrement au-dessus de 5 % en 2004.

o En Afrique, le taux d’inflation a été en moyenne de près de 20 % pendant la première moitié des années 90 et atteint le niveau record de 42 % en 1994. En revanche, au cours des cinq dernières années, il s’est situé en moyenne à 10 %, et a même touché un creux de moins de 8 % en 2004 – soit le niveau le plus bas des trois dernières décennies;

o En outre, le déficit budgétaire de l’Afrique qui s’est situé en moyenne à 5% pendant la première moitié des années 90 a diminué pour tomber à 1,4% en moyenne au cours des cinq dernières années et il est devenu neutre en 2004, la première fois depuis des décennies.

Troisièmement,une dynamique nouvelle a été imprimée à l’initiative du NEPAD, ce qui a eu pour effet non seulement de donner une impulsion nouvelle à la coopération et à l’intégration régionales mais encore de promouvoir les principes fondamentaux que sont la démocratie, la bonne gouvernance et une gestion saine de l’économie, socle sur lequel repose cette initiative. En effet, il est encourageant de constater que près de la moitié des pays du continent ont déjà adhéré au Mécanisme africain d’examen par les pairs – symbole puissant de la détermination du continent à améliorer la gestion de ses affaires politiques et économiques.

Quatrièmement, la communauté internationale – peut-être davantage qu’à tout autre moment de l’histoire récente – est en train de se mobiliser pour accroître de son appui aux pays africains. A leurs récents sommets, à commencer par celui de Kananaskis en 2002, les dirigeants du G8 ont particulièrement pris à cœur les préoccupations de l’Afrique et le prochain Sommet prévu à Gleneagles, en Ecosse, promet de renforcer cette orientation. De même, l’Union européenne, les pays scandinaves et d’autres encore sont tous en train de donner une grande priorité à l’Afrique dans leurs programmes d’assistance. Plus récemment, sous le haut patronage de M. Tony Blair, Premier ministre britannique, la Commission pour l’Afrique a non seulement entrepris une analyse approfondie des problèmes

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de développement de l’Afrique mais elle a aussi formulé un certain nombre de recommandations perspicaces et pragmatiques en vue d’améliorer les perspectives de développement du continent. En outre, le Sommet des Chefs d’Etat prévu par les Nations unies en septembre évaluera les progrès que les pays en développement sont en train d’accomplir en vue d’atteindre les objectifs de développement du millénaire (ODM).

Cinquièmement, au cours des dernières années, l’Afrique s’est trouvée face à un environnement extérieur favorable caractérisé par le renchérissement des cours et la hausse de la demande de la plupart des matières premières. Nos pays doivent mettre à profit ces gains exceptionnels pour accélérer la mise en oeuvre de leurs programmes de réformes et renforcer leur lutte contre la pauvreté. Nous conseillons aussi à ces pays d’utiliser ces gains avec prudence en mettant de côté une part importante-- en vue de les utiliser ultérieurement – car cette aubaine sera vraisemblablement de courte durée.

 Et sixièmement, après quasiment une décennie de réformes, la Banque africaine de développement est devenue une institution plus forte et plus dynamique:

o Les approbations du Groupe de la Banque, qui étaient tombées à moins de 1 milliard de dollars en 1995 et 1996, ont été en progression constante et atteint le niveau de 4, 3 milliards de dollars en 2004 – le niveau le plus élevé de l’histoire de la Banque.

o La qualité des opérations de la Banque, suivant les orientations du document de 1999 sur la Vision et le Plan stratégique 2002-2007, s’est nettement améliorée grâce à l’amélioration de la préparation et de l’élaboration des projets, au renforcement de la gestion du portefeuille, à l’introduction de la gestion axée sur les résultats et à une présence affirmée sur le terrain.

o Le revenu d’exploitation de la Banque qui était tombé à 80 millions de dollars en 1994 s’est amélioré au cours de la dernière décennie et a atteint le chiffre record de près de 342 millions de dollars en 2004, ce qui a permis à la Banque de consolider son assise financière et de retrouver sa cote uniforme AAA auprès des principales agences de cotation.

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Dans l’ensemble, j’ai le plaisir d’annoncer que l’assise organisationnelle de la Banque a été renforcée et *que l’institution attire aujourd’hui quelques-uns des cerveaux les plus brillants afin de les mettre au service de l’Afrique. En effet, la Banque est incontestablement aujourd’hui prête à satisfaire les grandes aspirations tant de ses actionnaires que de sa clientèle et de jouer un rôle de tout premier plan dans le partenariat entre l’Afrique et ses partenaires au développement.

Excellences,

Mesdames, Messieurs,

A la lumière de cette évolution favorable, les pays africains, leurs partenaires au développement et la Banque africaine de développement doivent absolument saisir cette occasion historique pour faire avancer leur programme commun de développement économique. C’est le moment opportun pour les pays africains de redoubler d’efforts afin de sortir des millions de leurs citoyens de la pauvreté absolue. C’est le moment opportun pour la communauté internationale d’augmenter ses concours en faveur des pays africains afin de leur permettre de tirer pleinement parti de leurs immenses possibilités et partant, de contribuer à la richesse et à la prospérité mondiale. C’est le moment opportun pour la Banque africaine de développement d’intensifier son appui en faveur d’une Afrique en pleine renaissance et émergente.

Quels sont les principaux enjeux du développement auxquels nos pays membres régionaux font face aujourd’hui? A quoi les pays africains doivent-ils raisonnablement s’attendre de leurs partenaires au développement ? A quels défis la Banque africaine de développement doit-elle faire face au moment où elle s’efforce de consolider les acquis des dernières années et de renforcer l’impact de ses opérations? Avec votre permission, je voudrais vous faire part de mes réflexions sur ces questions qui revêtent une importance cruciale. Je commencerai par passer en revue la situation de l’Afrique et les défis qui interpellent nos pays membres régionaux dans le domaine du développement.

Résultats économiques et défis du développement de l’Afrique

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Excellences,

Mesdames, Messieurs,

Comme je l’ai déjà souligné, 2004 a été une année exceptionnelle pour l’Afrique en ce qui concerne sa performance économique globale. Malgré des variations d’un pays ou d’une région à l’autre, le taux de croissance du PIB moyen du continent a été le plus élevé jamais enregistré depuis huit ans, ce qui confirme la tendance positive constatée au cours des dernières années. Cette amélioration de la performance s’est généralisée et s’est étendue tant aux exportateurs qu’aux importateurs de pétrole. Par ailleurs, le déficit budgétaire ayant été neutre pour la première fois depuis des décennies et la croissance monétaire plus lente, le taux d’inflation moyen a chuté en dessous de 10% --taux le plus bas depuis deux décennies. En outre, une nette amélioration des comptes extérieurs de nombre de pays a été enregistrée, étant donné que le continent a réalisé un excédent important de la balance des opérations courantes et que le ratio du service de la dette sur les exportations est tombé à son point le plus bas.

Comme vos Excellences le comprennent, cette amélioration des résultats économiques s’explique par des facteurs externes et internes. Parmi les facteurs les plus importants, il convient de mentionner sans doute l’amélioration des termes de l’échange conjuguée à une forte demande de matières premières en provenance de pays africains.

Dans le même temps, cependant, force est de reconnaître que la gestion macroéconomique s’est améliorée dans un nombre croissant de nos pays membres régionaux et lui imputer ces succès. En effet, nos honorables gouverneurs rassemblés ici aujourd’hui auxquels incombe dans une large mesure la responsabilité de la gestion des économies africaines devraient, à juste titre, être fiers de cette amélioration de la gestion des économies africaines et des réalisations remarquables enregistrées ces dernières années.

Excellences,

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Tout en nous félicitant de l’amélioration de la performance économique affichée dans nombre de nos pays, force est de maintenir notre attention concentrée sur les principaux problèmes de développement auxquels ils continuent de faire face. Et à cet égard, nous devrons continuer de mesurer les progrès de nos pays à l’aune de repères convenus à l’échelle internationale dans le cadre des Objectifs développement du millénaire (ODM).

Des études importantes précisent que malgré l’amélioration de la performance économique, l’Afrique est à la traîne par rapport à d’autres régions dans la progression vers la réalisation des ODM. Par ailleurs, faute de grandes initiatives de portée régionale et internationale, très peu de pays, excepté ceux d’Afrique du Nord et quelques pays en Afrique australe, atteindront vraisemblablement l’objectif crucial de réduire de moitié avant 2015 le nombre de personnes vivant dans la pauvreté absolue.

À l’évidence, les pays africains et leurs partenaires au développement devront faire davantage pour surmonter les principaux obstacles qui freinent le développement du continent. Si vous me le permettez, je voudrais souligner quelques-uns uns des principaux enjeux de politique économique auxquels nos pays membres régionaux font face ainsi que les mesures à prendre pour les relever.

L’impératif du maintien de la paix, de la stabilité et de l’harmonie sociale doit sous-tendre tous les efforts visant à réaliser des avancées économiques et sociales. Le sentiment d’exclusion du jeu politique et du partage des avantages économiques ayant été la cause profonde de nombreux conflits par le passé, nous sommes encouragés par les mesures que nos pays membres régionaux sont en train de prendre en vue de renforcer les systèmes démocratiques de gouvernance. Ces actions doivent absolument être consolidées afin d’associer tous les citoyens à la prise de décision politique à l’échelle nationale, régionale et locale, et de leur permettre à tous de tirer équitablement parti des fruits de la croissance économique.

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Sur le front économique, le défi le plus crucial que nombre de nos pays sont appelés à relever consiste à augmenter les taux de croissance économique et à les maintenir à des niveaux élevés tout en veillant à ce qu’ils touchent tous les secteurs et qu’ils profitent aux pauvres. A l’évidence, la stabilité macroéconomique est une condition préalable à la réalisation de taux de croissance élevés et, à cet égard, il est encourageant qu’un nombre croissant de nos pays membres régionaux soient en train d’y parvenir. Le défi qui interpelle nos pays actuellement consiste à dépasser le stade de la réalisation de cette stabilité pour aborder avec efficacité les réformes dites de deuxième génération.

A cet égard, il est crucial d’améliorer davantage les conditions nécessaires à la croissance de l’investissement privé –tant national qu’extérieur. Malgré l’évolution encourageante enregistrée ces dernières années, elles demeurent malheureusement très précaires. En particulier, la part de l’Afrique dans les flux de capitaux privés internationaux n’indique pas encore une progression significative.

Pour créer un environnement favorable à la promotion du secteur privé, il convient d’engager un certain nombre d’actions. Premièrement, il est nécessaire d’approfondir les réformes dans le domaine de la gouvernance, en mettant particulièrement l’accent sur les réformes des cadres juridique et judiciaire. En particulier, il conviendrait de donner la priorité aux réformes visant à clarifier et à protéger les droits de propriété ainsi qu’à l’amélioration de la gestion institutionnelle. En outre, il convient de déployer des efforts afin de rationaliser le droit et les systèmes commerciaux afin de veiller à l’application rapide et efficace des obligations contractuelles. Il convient aussi d’intensifier la lutte contre la corruption car la corruption sape non seulement la confiance des citoyens mais répulse aussi les investisseurs potentiels.

Deuxièmement, il faudra en priorité, améliorer l’état de l’infrastructure dans nombre de nos pays car la précarité des infrastructures constitue souvent un obstacle majeur à l’investissement privé. Chacun reconnaît aujourd’hui que la négligence dont le

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secteur des infrastructures a fait l’objet au cours de la dernière décennie a été un manquement grave sur le plan des politiques. Pour rattraper le terrain perdu, il conviendrait de concevoir des stratégies novatrices et notamment de nouvelles formes de partenariats public-privé—et y compris les institutions financières internationales – afin de mobiliser les investissements énormes dont nous avons besoins. Troisièmement, la priorité devrait aller à l’approfondissement des réformes du secteur financier afin de mobiliser davantage des ressources intérieures et extérieures.

Afin d’atteindre les ODM, nos pays devront aussi continuer à privilégier l’investissement dans l’éducation et la santé et en particulier dans la lutte contre la pandémie du VIH/sida. Ces investissements sont nécessaires pour jeter les bases de la croissance à long terme et former une main d’œuvre qui puisse et s’affirmer dans un univers de plus en plus compétitif. Nous nous félicitons des mesures prises par nos pays membres en vue d’augmenter leurs niveaux d’investissement dans ces importants secteurs. L’enjeu actuellement consiste à améliorer la qualité et l’efficience des services que nous offrons et à nous assurer que des résultats concrets sont réalisés sur le terrain.

Un autre enjeu de taille pour nos pays est le renforcement des accords de coopération et d’intégration régionales qui jouent un rôle essentiel dans l’amélioration de la compétitivité mondiale des économies africaines. Bien que l’initiative du NEPAD ait insufflé une dynamique forte à ces efforts, il est évident que beaucoup reste encore à faire. Tout d’abord, il convient de rationaliser les communautés économiques existantes.

Ensuite, il est nécessaire de renforcer les organisations des communautés économiques régionales afin de les doter de la capacité de s’acquitter des nombreuses tâches attendues d’elles. Enfin, il faut absolument intervenir sur le terrain pour éliminer les nombreux obstacles de type bureaucratique qui freinent encore l’accroissement des échanges commerciaux et de l’investissement.

Nous espérons que nos pays membres régionaux prendront les mesures qui s’imposent sur ces fronts et qu’ils saisiront les opportunités qui s’offrent à elles. Comme l’expérience de nombre de pays à travers le continent l’a montré, rien n’empêcherait un

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nombre croissant de pays membres régionaux de mettre en place les cadres de politique indispensables et de renforcer les capacités nécessaires à l’accélération de leurs taux de croissance et à la réalisation de leurs objectifs économiques et sociaux. Il nous suffira, à cet égard, de rappeler que les pays nouvellement industrialisés d’Asie, qui sont aujourd’hui des pays à revenu intermédiaire, étaient dans la même situation économique que celle dans laquelle l’Afrique se trouve aujourd’hui il y a de cela quelques décennies seulement.

Appui international aux efforts de développement de l’Afrique

Excellences,

Mesdames, Messieurs,

A l’heure où les pays africains mobilisent leurs ressources humaines et financières pour réaliser les Objectifs de développement du millénaire (ODM), ils ont encore besoin de l’appui soutenu et accru de leurs partenaires au développement. À cet égard, nous nous réjouissons des récentes initiatives prises par la communauté des donateurs pour impulser une dynamique nouvelle en vue d’accroître leur soutien à l’Afrique. Il s’agit notamment de l’augmentation de l’aide publique au développement, des nouvelles propositions visant à réduire davantage le poids de la dette extérieure de l’Afrique, et de la réforme radicale du commerce promise dans le cadre du cycle de négociations de l’OMC.

Après une décennie de réduction de l’APD enregistrée au cours des années 90, le volume de l’APD a commencé à augmenter ces trois dernières années. Conformément au consensus de Monterrey, plusieurs pays européens se sont engagés à accroître le volume de leur APD et les États-Unis ont créé le Millennium Challenge Account destiné à canaliser une forte augmentation des ressources additionnelles allouées au titre de l’APD.

Nous accueillons favorablement toutes ces initiatives d’autant plus que le niveau actuel de l’APD est encore très nettement inférieur aux besoins de ressources extérieures des pays africains. À cet égard, la Commission pour l’Afrique préconise de doubler l’APD en faveur de l’Afrique, en lui affectant 25 milliards de dollars additionnels par an, au cours

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des 3 à 5 prochaines années. Les études réalisées par la Banque africaine de développement et par la Banque mondiale confirment qu’il s’agit effectivement du volume de ressources additionnelles requis et que ces ressources seraient utilisées efficacement.

Nous exhortons donc les donateurs à continuer d’accroître leur APD pour atteindre les niveaux requis. Par ailleurs, nous les invitons à examiner un certain nombre d’approches novatrices proposées pour mobiliser les fonds requis pour financer l’augmentation du volume de l’APD, et à les octroyer au plus tôt. Il s’agit de la Facilité de financement internationale (FFI) proposée par le Royaume-Uni, de diverses catégories de taxes internationales proposées par la France et de l’émission de droits de tirage spéciaux (DTS) pour financer le développement.

Certes, il faut augmenter le volume de l’aide, mais il convient aussi de renforcer son efficacité. Le Deuxième forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide tenu à Paris en mars dernier a permis de définir les mesures que les donateurs et les pays en développement doivent prendre pour harmoniser et coordonner leurs activités. Aussi, invitons-nous instamment les partenaires au développement de l’Afrique à mettre en œuvre les résolutions de la Déclaration de Paris. Parallèlement, nous exhortons les pays membres régionaux à renforcer leurs systèmes nationaux en vue de permettre la mise en œuvre de ces décisions.

Nous estimons que les efforts déployés pour accroître l’APD doivent aller de pair avec un allégement supplémentaire de la dette des pays africains. Beaucoup a déjà été fait à cet égard dans le cadre d’actions bilatérales et de l’initiative PPTE. Jusqu’ici, vingt- trois pays africains sont admis à en bénéficier et quatorze d’entre eux ont déjà atteint leur point d’achèvement. Deux autres pays devraient y être éligibles cette année. Récemment, le Royaume-Uni, les États-Unis et le Canada ont recommandé l’annulation de la dette envers les institutions financières internationales. Le Royaume-Uni propose que la communauté des donateurs finance cette opération par des contributions additionnelles provenant de la communauté des donateurs.

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Nous soutenons pleinement ces initiatives en faveur de l’allégement de la dette.

Néanmoins, tout comme pour l’initiative PPTE, nous insistons sur la nécessité de garantir l’additionalité des ressources consacrées à l’allégement de la dette et de préserver l’intégrité financière des institutions financières internationales. Nous invitons également les pays membres régionaux à utiliser judicieusement les ressources additionnelles que l’allégement de la dette pourrait dégager, et à les consacrer au financement des programmes de réduction de la pauvreté.

Les échanges commerciaux constituent le troisième domaine important où l’appui de la communauté des donateurs est crucial pour les pays africains. La loi américaine sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA) et l’initiative « Tout sauf les armes » de l’Union européenne permettent de stimuler les exportations des pays africains. Néanmoins, le consensus général est qu’il convient de redoubler d’efforts pour lever les barrières commerciales et supprimer les subventions agricoles dans les pays industrialisés. Bien que l’accord cadre de juillet 2004 ait donné une nouvelle impulsion au cycle de négociations de Doha sous l’égide de l’OMC, rien ne garantit encore que le u cycle de négociations sera couronné de succès d’ici à la fin de l’année. Nous invitons donc tous les pays industrialisés et tous les pays en développement à jeter tout leur poids derrière ce cadre pour faire aboutir ces négociations.

En résumé, il est essentiel que les partenaires au développement de l’Afrique augmentent considérablement l’APD, accordent des réductions de dette plus larges et améliorent l’accès des exportations africaines au marché international. Il ne fait aucun doute que les perspectives de croissance et de développement de l’Afrique se sont nettement améliorées ces dernières années. Le renforcement de l’appui des donateurs devrait donc être le gage du succès des actions de développement en cours et contribuer de manière très significative à améliorer la condition humaine en Afrique.

Opérations du Groupe de la Banque en 2004 et défis futurs

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Excellences,

Mesdames, Messieurs,

Permettez-moi à présent de passer en revue les opérations et les activités du Groupe de la Banque en 2004 ainsi que les défis à relever au moment où la Banque se prépare à consolider et à étendre ses opérations en vue d’appuyer une Afrique émergente et en pleine renaissance.

J’ai le plaisir de vous annoncer que 2004 a été une année exceptionnelle pour la Banque au regard des financements approuvés, du volume des décaissements, du revenu net généré et des ressources mobilisées. En outre, le Groupe de la Banque a lancé quatre nouvelles initiatives importantes – l’Initiative pour l’alimentation en eau et l’assainissement en milieu rural, le Mécanisme en faveur des pays sortant d’un conflit, la nouvelle politique en matière d’appui aux pays à revenu intermédiaire ainsi que les nouvelles politiques et stratégies destinées à orienter ses opérations dans le secteur privé.

Par ailleurs, la Banque a adopté un Plan d’action – qui comprend un Programme de décentralisation accélérée – visant à améliorer davantage la qualité de ses interventions et à renforcer sa présence dans les pays membres régionaux.

Opérations du Groupe de la Banque

En 2004, les approbations du Groupe de la Banque s’élevaient à près de 4,4 milliards de dollars, soit le niveau de prêts, de dons et d’opérations d’allégement de la dette le plus élevé de l’histoire de la Banque. Sur ce montant, 2,4 millions de dollars sont allés aux opérations non concessionnelles financées par le guichet BAD, y compris les opérations en faveur du secteur privé qui s’élèvent à 255 millions de dollars1. Le solde de 2 milliards de dollars a été consacré aux opérations concessionnelles dans les pays à faible revenu, à travers les guichets FAD et FSN. Le montant des décaissements, qui s’est établi à plus de 2 milliards de dollars, était également le plus élevé jamais enregistré, en

1Comme à l’accoutumée, les opérations de la Banque sont présentées en dollars EU pour des raisons de commodité. La Banque utilise comme unité monétaire l’unité de compte (UC) qui équivaut au DTS.

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hausse de près de 34 % par rapport à l’année précédente. En outre, grâce à ses opérations de cofinancement, la Banque a pu mobiliser 3 milliards de dollars, portant ainsi le montant total des ressources générées au profit des pays membres régionaux à 7,4 milliards de dollars.

Parallèlement à l'octroi de prêts et de dons, le Groupe de la Banque a continué de consentir des allégements de dette au titre de l'Initiative PPTE. A ce jour, il a accordé un allégement de la dette nominale de plus de 4 milliards de dollars à 23 pays, y compris les concours de plus de 1,8 milliard de dollars en faveur de la République démocratique du Congo octroyés au cours de l'année écoulée. A cet égard, permettez-moi d'exprimer ma gratitude à l’Union européenne et aux donateurs du FAD qui ont mobilisé des ressources pour couvrir près de 80 % du coût des réductions de dette accordées par le Groupe de la Banque au titre de l'Initiative PPTE.

Comme par le passé, les opérations du Groupe de la Banque ont été guidées par nos stratégies-pays qui prennent en compte les différents besoins spécifiques de nos pays.

Dans les pays à revenu intermédiaire, la Banque a continué de privilégier l’appui en faveur des programmes destinés à améliorer la compétitivité économique en finançant les programmes de réformes clés, y compris la mise à niveau des infrastructures et l’appui à l’entreprise privée. Dans les pays à faible revenu, les opérations ont essentiellement porté sur la réduction de la pauvreté, la priorité étant accordée au développement agricole, à l’infrastructure rurale, à l’éducation et à la santé. Par ailleurs, le Groupe de la Banque a apporté son appui aux programmes de renforcement des capacités par le biais de son Institut africain de développement et de l'Institut multilatéral d'Afrique. Plus de 2000 participants ont bénéficié des programmes de ces deux instituts.

L’appui à la coopération et à l’intégration régionales a constitué un autre volet essentiel des opérations, un accent particulier étant mis sur le soutien à l’Initiative NEPAD.

Comme vos Excellences le savent, la Banque s'est vu assigner le rôle de chef de file dans les domaines des infrastructures et des normes bancaires et financières, et elle travaille en étroite collaboration avec la CEA dans le domaine de la gouvernance économique et

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institutionnelle. Elle a octroyé des dons aux communautés économiques régionales pour renforcer leurs capacités à traiter des questions du NEPAD. La Banque apporte en outre son assistance technique au Mécanisme africain d’évaluation par les pairs mis en place dans le cadre du NEPAD.

Dans le domaine des infrastructures, la Banque a élaboré un Plan d'action à court terme pour l'infrastructure, qui présente les projets et programmes d'investissement prioritaires pour la période 2002-2007 et dont le coût est estimé à 8 milliards de dollars.

La Banque a déjà approuvé des projets identifiés dans le plan pour plus de 500 millions dollars. Elle a également engagé le processus de création d’un Fonds d’infrastructure financé par plusieurs donateurs, avec des fonds provenant du Canada et du Danemark pour aider les communautés régionales dans la préparation des études de faisabilité des projets d’infrastructure. Ce mécanisme devrait être approuvé par le Conseil d’administration immédiatement après les Assemblées annuelles. Des travaux sont également en cours pour l’élaboration, en collaboration étroite avec le Secrétariat du NEPAD, les communautés économiques régionales, la Banque mondiale et l'Union européenne, d’un cadre stratégique à moyen et à long terme pour l'infrastructure régionale. Ce plan devrait couvrir toutes les sous-régions du continent et tous les secteurs de l'infrastructure.

Pour accroître l’efficacité de ses interventions, la Banque a continué de renforcer sa préparation des projets, ses activités de conception ainsi que la gestion de son portefeuille, grâce à des missions de supervision plus fréquentes et mieux ciblées. A cet égard, une étape importante a été franchie avec la mise en place d’un système de gestion axé sur les résultats en vue de suivre l'évolution des indicateurs de performance et de mesurer les résultats. Des indicateurs clairs et mesurables des résultats attendus sont désormais partie intégrante de tous les documents de projets et de politique

En outre, aux niveaux régional et mondial, la Banque est pleinement engagée dans le programme d’harmonisation et d’alignement. En 2004, elle a accueilli, en collaboration avec la Banque mondiale, la Table ronde de Marrakech ainsi que l'atelier régional africain sur l'harmonisation, l'alignement et la gestion axée sur les résultats de Dar es-Salaam, en

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Tanzanie. Dans le cadre de la coopération avec les organismes partenaires et les pays membres régionaux, la Banque s’attache à rationaliser et à harmoniser ses propres procédures pour les aligner sur les systèmes utilisés par les pays membres régionaux, avec pour objectif d’alléger les coûts de transaction à la charge des pays bénéficiaires.

Résultats financiers

Excellences,

Mesdames, Messieurs

Les progrès sensibles enregistrés dans les opérations du Groupe de la Banque se sont accompagnés de résultats similaires dans sa gestion financière. Le Groupe de la Banque a continué de mettre en oeuvre des politiques financières visant à assurer un déploiement optimal de ses actifs et de ses engagements financiers. En conséquence, il a continué à générer des résultats nets élevés au cours de la décennie écoulée, à consolider son assise financière en vue d’appuyer ses activités d'aide au développement. Pour 2004, le revenu combiné des trois guichets du Groupe de la Banque a atteint un niveau record de 352 millions de dollars.

Mobilisation de ressources et reconstitution du FAD-X

L'année 2004 aura également été particulièrement importante sur le plan de la mobilisation de nouvelles ressources concessionnelles à travers le Fonds africain de développement. Les représentants des États participants du FAD ont convenu d’un niveau de reconstruction de quelque 5,4 milliards de dollars pour la période 2005-2007 couverte par le FAD-X. Ce montant représente une augmentation de 43 % par rapport aux ressources effectivement mobilisées au titre du FAD-IX et représente un niveau de reconstitution sans précédent dans l’histoire du fonds. Le niveau de reconstitution record traduit la détermination que les donateurs du FAD n’ont cessé de montrer dans l’appui aux actions de développement de l'Afrique, et témoigne de leur confiance dans les réformes mises en oeuvre par la Banque ces dix dernières années.

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Le cadre des opérations du Fonds au titre du FAD-X contient un certain nombre d'innovations importantes.

 Premièrement, le niveau des ressources en don est passé de 7,5 % sous les FADVII et VIII à 18-21 % sous le FAD-IX et à environ 44 % sous le FAD-X.

Vingt-six (26) pays, soit les deux tiers des pays éligibles devraient bénéficier des concours du FAD uniquement sous forme de dons.

 Deuxièmement, l'allocation spéciale pour les projets multinationaux a plus que doublé, s’établissant aujourd’hui à plus de 800 millions de dollars, l’objectif étant de permettre au Fonds de fournir des financements additionnels pour cette

catégorie de projets, en particulier dans le cadre de l'Initiative du NEPAD ;

 Troisièmement, l'enveloppe accrue de ressources permettra à nos pays d'affecter davantage de moyens à l'alimentation en eau et à l'assainissement, conformément à l'Initiative de la Banque pour l'alimentation en eau et à l'assainissement en milieu rural. Un montant représentant jusqu’à 30 % du coût de l’Initiative sur les trois années à venir – soit 1,8 milliard de dollars – devrait être pris en charge par les ressources provenant du FAD-X ; et

 Quatrièmement, une allocation initiale de quelque 150 millions de dollars a été allouée pour soutenir le Mécanisme de la Banque en faveur des pays sortant d'un conflit, avec l’engagement de revoir ce montant à la hausse, le cas échéant.

Résultats financiers

Excellences,

Mesdames, Messieurs,

Les améliorations notables apportées aux opérations se sont accompagnées de résultats similaires en matière de gestion financière. Le Groupe de la Banque a continué à élaborer, à affiner et à mettre en œuvre des politiques financières visant à assurer le déploiement optimal de ses actifs et engagements financiers. C’est pourquoi, au cours de

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la dernière décennie, il a continué à réaliser de bons résultats, qui lui ont permis de consolider son assise financière et, partant, ses activités d’aide au développement. Pour l’exercice 2004, le revenu global des trois guichets du Groupe de la Banque s’est élevé au chiffre record de 352 millions de dollars.

Mobilisation de ressources : dixième reconstitution du FAD

En outre, l’année 2004 a également été particulièrement importante sur le plan de la mobilisation de nouvelles ressources concessionnelles par le truchement du Fonds africain de développement. En effet, les États participants du FAD ont convenu d’un niveau de reconstitution de près de 5,4 milliards de dollars, pour la période 2005-2007 que couvre le FAD-X. Ce montant représente une augmentation de 43 % par rapport aux ressources effectivement mobilisées au titre du FAD-IX et constitue le niveau de reconstitution le plus élevé de toute l’histoire du Fonds. Ce niveau record traduit, à la fois, la détermination constante des donateurs du FAD à appuyer les efforts de développement de l’Afrique, et leur confiance dans les réformes entreprises par la Banque ces dix dernières années.

Le cadre des opérations du Fonds au titre du FAD-X intègre un certain nombre de d’innovations importantes :

Premièrement, le niveau des ressources en don a augmenté, passant de 7,5 % pour les FAD-VII et VIII à quelque 18-21 % pour le FAD-IX et à près de 44 % pour le FAD-X, et 26 pays, soit les deux tiers des pays éligibles, devraient recevoir une assistance uniquement sous forme de dons.

Deuxièmement, l’allocation spéciale pour les projets multinationaux a plus que doublé, avec plus de 800 millions de dollars, et permettra au Fonds d’accorder un financement accru à cette catégorie de projets dans le cadre de l’initiative du NEPAD.

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Troisièmement, cette augmentation globale permettra à nos pays d’affecter davantage de ressources à l’alimentation en eau et à l’assainissement, conformément à l’Initiative de la Banque pour l’alimentation en eau et l’assainissement en milieu rural. Au cours des trois prochaines années, quelque 30

% du coût de cette initiative, soit environ 1,8 milliard de dollars, devraient être financés sur les ressources du FAD-X ; et

Quatrièmement, une enveloppe initiale de près de 150 millions de dollars a été allouée au Mécanisme de la Banque en faveur des pays sortant d’un conflit.

L’engagement a été pris d’augmenter ce montant, si nécessaire.

Nouvelles initiatives

Excellences,

Mesdames, Messieurs

En 2004, la Banque a continué à faire face aux nouveaux des pays membres régionaux et à jouer un rôle de premier plan, en lançant quatre nouvelles initiatives.

 La première est l’Initiative pour l’alimentation en eau et l’assainissement en milieu rural, dont l’objectif est d’accélérer l’accès durable à l’eau et l’assainissement dans les zones rurales de l’Afrique et d’accroître le taux de couverture à 80 % à l’horizon 2015. D’ici à cette date, les besoins en investissement au titre de l’Initiative sont estimés à plus de 14 milliards de dollars. Ils devraient être financés grâce à la mobilisation de ressources additionnelles auprès d’institutions multilatérales et bilatérales, ainsi que d’organisations nationales, privées et communautaires. L’Initiative a obtenu le soutien et l’approbation des pays africains et de leurs partenaires au développement, à l’occasion de la Conférence internationale que la Banque et la France ont organisée conjointement en avril dernier. Aussi avons-nous l’espoir que les ressources nécessaires seront mobilisées au cours de la durée de vie de

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l’Initiative et que, de concert avec les pays membres régionaux, nousœuvrerons à la réalisation de ses objectifs ambitieux.

 La deuxième initiative majeure est la création du Mécanisme en faveur des pays sortant d’un conflit, avec une allocation de quelque 150 millions de dollars sur trois ans à prélever sur le revenu net de la Banque, et un autre montant de 150 millions de dollars, sur les ressources du Fonds africain de développement. Les fonds seront utilisés au cas par cas, pour aider les pays sortant d’un conflit qui remplissent des critères spécifiques à apurer leurs arriérés envers le Groupe de la Banque, en étroite collaboration avec les autres donateurs. Deux pays, le Burundi et le Congo, ont déjà bénéficié du concours de ce mécanisme. En effet, ils ont apuré leurs arriérés envers le Groupe de la Banque grâce aux ressources dudit mécanisme et à la mobilisation de ressources supplémentaires auprès de l’Union européenne et de donateurs bilatéraux.

 La troisième initiative concerne lesOpérations dans les pays à revenu intermédiaire.

Elle vise essentiellement à instaurer, avec les pays à revenu intermédiaire, un nouveau partenariat de développement qui prenne en compte les défis auxquels ces pays sont confrontés. C’est ainsi que le Conseil d’administration a approuvé les mesures suivantes :

o Premièrement, la suppression des commissions d’engagement pour tous les nouveaux prêts garantis par l’Etat et l’élargissement, de 0,50 à 1 %, de la fourchette des commissions d’engagement pour les prêts non garantis par l’Etat ;

o Deuxièmement, la réduction de 50 à 40 points de base de la marge d’intérêt sur les nouveaux prêts garantis par l’Etat ainsi qu’une simplification de la structure des taux d’intérêt ; et

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o Troisièmement, la réduction de 120 à 60 jours du délai précédant la publication de l’évaluation de l’impact environnemental pour les projets du secteur privé appartenant à la catégorie 1.

Au début de l’année, le Conseil d’administration a recommandé au Conseil des Gouverneurs d’approuver le versement de 23 millions de dollars, provenant du revenu 2004 de la Banque, au Fonds fiduciaire pour les pays à revenu intermédiaire. Ces ressources permettront à la Banque de financer, sous forme de dons, l’assistance technique dont ces pays ont besoin.

 La quatrième initiative récente est la politique révisée en matière de promotion du secteur privédans les pays membres régionaux. Comme les Gouverneurs le savent, la Banque offre un soutien actif à ce secteur sur l’ensemble du Continent. A ce jour, elle a approuvé plus de 3 milliards de dollars pour des projets visant les petites et moyennes entreprises (PME) et l’infrastructure. Cette nouvelle politique adopte une approche plus globale : elle soutient le renforcement d’un environnement favorable au développement du secteur privé, favorise le développement de l’entreprenariat local, notamment les petites et moyennes entreprises, et soutient les partenariats public-privé. Elle modifie également la proportion des ressources concessionnelles et non concessionnelles octroyées aux pays éligibles pour financer les coûts publics de ces partenariats et les investissements privés qui s’y rapportent.

Relever les défis de demain : un Plan d’action pour améliorer la qualité des opérations du Groupe de la Banque

Excellence,

Mesdames et Messieurs,

S’il est vrai qu’au cours des dix dernières années, le Groupe de la Banque a fait des progrès remarquables dans tous les compartiments de ses opérations, il ne saurait être question pour lui de se complaire dans l’autosatisfaction. A mesure que les efforts de

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développement s’intensifient en Afrique, la Banque doit continuer, avec le soutien des partenaires au développement, à se positionner en tant qu’acteur central du développement sur le continent. C’est ce qu’attendent d’elle ses actionnaires et c’est également le rôle que les groupes indépendants lui ont assigné. En effet, l’Afrique renaissante et émergente ne pourra assurer son développement que si elle peut s’appuyer sur une banque solide et efficace.

Pour accomplir cette mission, la Banque s’est dotée d’un Plan d’action triennal pour améliorer la qualité de ses opérations, et a également entrepris un certain nombre d’autres mesures visant à renforcer sa structure organisationnelle. Ce Plan d’action vise les principaux objectifs suivants :

Premièrement,la réaffirmation de l’engagement de la Banque à accroître son efficacité sur le développement en renforçant les études diagnostiques et la programmation par pays, en assurant une gestion axée sur les résultats, en faisant de la Banque une des premières institutions du savoir, et en poursuivant la mise en œuvre du programme d’harmonisation et d’alignement ;

Deuxièmement, le positionnement stratégique de la Banque par une participation renforcée aux initiatives régionales et mondiales telles que le NEPAD, l’Initiative pour l’alimentation en eau et l’assainissement en milieu rural, ainsi que l’établissement et le renforcement de partenariats stratégiques ;

Troisièmement, l’affirmation de la capacité institutionnelle de la Banque à mieux remplir sa principale mission de développement par la réorientation des ressources vers des priorités institutionnelles, les efforts de recrutement pour ses principales activités, le renforcement du cadre de contrôle, et la modernisation de ses processus de gestion ; et

Quatrièmement, l’adoption d’un programme de décentralisation accélérée – avec l’ouverture de 25 bureaux extérieurs, dont 16 en 2005 et 2006, et la mise en place d’autres structures importantes telles que le Comité d’inspection, les mécanismes de vérification de la conformité et de lutte contre la fraude et la corruption.

Les Conseils d’administration ont entériné le cadre financier pour la mise en œuvre du Plan d’action. Il est prévu une augmentation, sur trois ans, du budget de la Banque de près de 80

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millions de dollars, soit une hausse d’environ 40 % par rapport au budget 2004. Les Conseils d’administration ont approuvé la première tranche de cette augmentation en décembre 2004 dans le cadre du budget 2005. La mise en œuvre du Plan d’action permettra à la Banque de recruter encore 200 fonctionnaires au cours des trois prochaines années. Avec le recrutement d’une centaine de nouveaux professionnels en 2004, nous enregistrons un accroissement de 50

% des effectifs actuels de la catégorie professionnelle. Cette importante augmentation ne prend pas en compte le recrutement de quelque 300 contractuels locaux pour prêter main forte aux bureaux extérieurs dans leurs opérations.

En plus du renforcement de sa capacité institutionnelle, la Banque a pris un certain nombre de mesures visant à améliorer davantage la transparence de ses activités et à accroître ses mécanismes internes de sécurité. Les Conseils d’administration ont accepté de publier le compte rendu de leurs travaux. Par ailleurs, la Banque a pris d’autres mesures visant à faire en sorte que ses documents de politique et de projet soient accessibles sur le site web dans les meilleurs délais. Et pour lutter contre la fraude tant au niveau des opérations qu’elle finance qu’à celui de ses opérations internes, le Conseil d’administration a approuvé en 2004 les Directives sur la prévention et la lutte contre la fraude dans les opérations de la Banque. Il a également approuvé la création d’un Mécanisme indépendant de révision pour se pencher sur les cas de non-respect de la politique de la Banque dans les projets qu’elle finance. De plus, la Banque se dotera bientôt d’une unité d’enquête et de lutte contre la corruption.

Conclusion

Excellences,

Mesdames, Messieurs,

Les nombreux résultats obtenus par le Groupe de la Banque en 2004 représentent, à nos yeux, l’aboutissement du programme des réformes que nous avons engagées au cours des dix dernières années. Comme vous vous en souviendrez, Honorables gouverneurs, ces profondes réformes ont touché tous les compartiments de la Banque –

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son système de gouvernance, ses opérations dans les pays membres régionaux, sa gestion financière, et sa structure organisationnelle. En outre, parallèlement à ces réformes de grande envergure, le Groupe de la Banque a pu entreprendre avec succès son programme de mobilisation de ressources, en levant au total 25 milliards de dollars au cours des dix dernières années.

En dépit de son engagement total dans le programme de réformes, je voudrais préciser que les ressources mobilisées ont été judicieusement utilisées. En effet, les ressources des FAD-VII, VIII et IX ont été intégralement utilisées pendant leurs périodes respectives d’application pour financer des opérations prioritaires. Ce qui a permis de mobiliser des ressources substantielles à travers les approbations du Groupe de la Banque au profit des pays membres à faible revenu. Par ailleurs, les opérations du guichet BAD ont considérablement augmenté à la suite des réformes financières et de l’introduction de nouveaux produits, même si la croissance a ralenti au cours des dernières années, avec l’amélioration de l’accès des pays à revenu intermédiaires à d’autres sources de financement. Certains d’entre eux ont effectué des remboursements anticipés de leurs prêts en cours, pour un montant total de 2 milliards de dollars au cours des trois dernières années, à la faveur de l’amélioration de leur situation financière et de la consolidation de leurs réserves.

Je me réjouis du fait que le Groupe de la Banque a réalisé ces succès importants au cours des dix dernières années, malgré l’environnement difficile dans lequel il opère, et malgré les pressions considérables qui s’exercent sur sa direction et son personnel. Je me permets de rappeler, Mesdames et Messieurs les gouverneurs, que la Banque est une institution relativement modeste, par rapport aux banques régionales de développement sœurs. En effet, les vastes programmes de réformes, la mobilisation réussie de ressources et l’augmentation sensible du volume des opérations ont pu aboutir grâce au ferme appui des gouverneurs, et des conseils d’administration, et à l’extraordinaire dévouement, à la grande capacité d’adaptation, et au travail acharné du personnel, comme en témoigne, entre autres, la relocalisation temporaire réussie des opérations de la Banque.

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Au cours des prochaines années, le défi qui se posera au Groupe de la Banque sera de faire fond sur les acquis importants des dix dernières années et d’utiliser judicieusement les ressources considérables disponibles pour financer de nouvelles opérations de prêt et de don. Le montant de ces ressources s’élève à près de 14 milliards de dollars – dont 8,6 milliards du guichet BAD et 5,4 milliards des ressources du FAD-X.

En outre, le Groupe de la Banque dispose de 8 milliards de dollars qui serviront à financer dans les années à venir les projets déjà approuvés.

Pour permettre à la Banque de relever les défis auxquels elle est confrontée, les Conseils d’administration ont approuvé le Plan d’action triennal qui ouvre la voie à suivre, renforce l’impact de ses opérations sur le développement et consolide sa capacité institutionnelle. Le Plan représente une étape nouvelle dans le développement de la Banque au cours des dix dernières années et s’inscrit dans le prolongement des principales réformes entreprises, comme il ressort de sa Vision de 1999 et du Plan stratégique de 2002.

Excellences,

Mesdames, Messieurs,

L’an dernier, la Banque a célébré son 40e anniversaire et nous avons profité de cet événement pour proclamer qu’en quarante ans d’existence, elle était devenue un pilier incontournable du développement de l’Afrique. En effet, elle a mobilisé au profit des Etats membres régionaux près de 120 milliards de dollars, dont 53 milliards au titre de ressources propres. A cet égard, je voudrais saisir cette occasion pour remercier le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire d’avoir offert son hospitalité à la Banque pendant ces quatre dernières décennies. Nous formons l’espoir que les conditions propices seront rétablies dans ce grand pays pour que la Banque retourne à son siège à Abidjan. Je tiens également à remercier le Gouvernement tunisien et le Président Zine El Abidine Ben Ali pour avoir favorisé la relocalisation temporaire des activités de la Banque à Tunis.

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Enfin, cette année est une année de transition pour la Banque, dans la mesure où vous élirez un nouveau Président. Comme vos Excellences s’attendent à ce que je dise quelques mots à cet égard, je tiens, tout d’abord à vous assurer, Mesdames et Messieurs les Gouverneurs, que la Banque et la Direction sont restées neutres tout au long du processus conduisant à cette élection et que toutes les dispositions nécessaires, tant techniques que juridiques, ont été prises pour qu’elle se déroule harmonieusement.

Ensuite, je voudrais vous assurer de ma disponibilité pour permettre une transition.

Et au moment où je m’apprête à passer le bâton de commandement au nouveau Président, je voudrais, avec votre permission, partager avec vous mes espoirs et mes aspirations pour l’avenir de la Banque.

 Premièrement, je pense qu’il est indispensable que la Banque continue d’axer ses opérations sur la réduction de la pauvreté, car il n’est pas d’objectif plus noble pour notre institution que de sortir de la pauvreté absolue les millions d’Africains qui y vivent encore. Pour ce faire, la Banque se doit d’être sélective et cibler ses interventions sur cette mission capitale.

 Deuxièmement, j’espère que la Banque maintiendra son haut niveau de professionnalisme et d’intégrité dans la gestion de ses ressources humaines. Il est particulièrement important de préserver la transparence et le mérite dans le recrutement, la promotion et le licenciement. Car, c’est à ce prix que seront préservés le professionnalisme et l’intégrité qui permettront à la Banque d’attirer des cadres hautement qualifiés et de maintenir haut le moral et le dévouement de son personnel. Je voudrais souligner à cet égard que le personnel a toujours donné le meilleur de lui-même souvent dans des conditions très éprouvantes. De fait, je suis convaincu que la Banque a fait un usage plus qu’optimal de ses ressources.

 Troisièmement, il est indispensable de préserver la compréhension, la coopération et le respect qui se sont instaurés pendant la décennie écoulée entre les instances décisionnelles de la Banque que sont le Conseil des gouverneurs, le Conseil d’administration et la Direction. Il est essentiel de

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maintenir l’intégrité de ces relations et de prendre toutes les décisions dans le cadre établi, qui comporte un système adéquat de contrepoids.

 Quatrièmement, la Banque doit impérativement sauvegarder sa solidité et sa discipline financières qui lui ont permis de se constituer des réserves importantes et de ne jamais connaître de dépassement budgétaire au cours des dix dernières années. Dans cet ordre d’idées, je rappelle aux honorables Gouverneurs qu’il existe une corrélation très étroite entre la capacité du Groupe de la Banque à s’acquitter de sa mission et sa solidité financière.

 Cinquièmement, j’espère que la Banque préservera le respect et la réputation qu’elle a gagnés durant la décennie écoulée auprès de ses partenaires au développement. Elle doit en effet sauvegarder et exploité les nombreux partenariats qu’elle a noués et doit renforcer ses relations avec les organisations multilatérales et bilatérales, et en particulier avec les institutions de Brettons Woods.

 Et enfin, il est essentiel que le Plan d’action soit mis enœuvre efficacement et prudemment pour consolider et tirer parti des acquis des dernières années.

Cela permettra à la Banque d’accroître l’impact de ses opérations sur le développement en renforçant sa capacité de production et de diffusion du savoir, en améliorant la qualité de ses documents de stratégie pays et de ses opérations, en faisant de la Banque une institution entièrement axée sur les résultats, en renforçant la gestion de son portefeuille, notamment par la lutte contre la corruption, en particulier dans l’acquisition des biens et services au titre des projets financés par la Banque.

Excellences,

Mesdames, Messieurs,

Permettez-moi de conclure en vous remerciant de nouveau du soutien que vous m’avez apporté à moi personnellement et au Groupe de la Banque ces dix dernières années. L’appui de vos gouvernements, bien souvent au niveau des chefs d’État, a été d’un apport capital pour faire avancer le programme de réforme et de renouveau qui a

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permis au Groupe de la Banque de devenir ce qu’il est aujourd’hui. Je tiens également à exprimer ma profonde gratitude aux Conseils d’administration, qui, malgré les nombreuses difficultés rencontrées, ont réussi à s’acquitter admirablement de leurs responsabilités. Mes remerciements vont aussi au personnel de la Banque, dont l’ardeur au travail, le dévouement et le sens du devoir – souvent face à des difficultés extraordinaires – ont contribué à la refondation et à la transformation de notre institution.

Aujourd’hui, notre continent se trouve à la croisée des chemins. Au terme d’une période de réformes politiques et économiques de vaste portée, il est maintenant prêt à consolider les acquis et à passer à une étape supérieure du développement. Dans cette entreprise, elle aura besoin du concours constant de ses partenaires au développement, mais aussi de l’apport intellectuel, opérationnel et financier d’une banque régionale solide. Je suis convaincu que la Banque, qui revient de si loin, saura répondre aux attentes de ses actionnaires tant régionaux que non régionaux, et continuera de jouer un rôle crucial dans le développement de l’Afrique.

Je vous remercie de votre aimable attention.

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