Page 1/2
ELABORATION DU PRFB – 29 MAI 2018
GROUPE DE TRAVAIL BOIS - ATELIER BOIS D’OEUVRE
Objectif de cette deuxième session de l’atelier : développer un programme d’actions en lien avec le diagnostic établi lors de la première session des groupes de travail.
Retours sur les propositions d’actions directement liées aux orientations stratégiques du PRFB.
Orientation stratégique 1 : Gérer nos forêts de manière durable, dynamique et multifonctionnelle
Renouveler les peuplements mâtures et relancer une dynamique de sylviculture visant l’amélioration de la qualité des bois :
• Inciter les propriétaires à élaborer des documents de gestion durable (hors cadre règlementaire obligatoire) et à les mettre en œuvre avec les conseils des gestionnaires et des experts forestiers.
• Favoriser les débouchés des bois exploités vers des usages énergétiques et / ou industries en Ile- de-France.
• Soutenir le renouvellement des peuplements : un AAP du PDR pour 2014-2020 va être activé en 2018 avec des financements publics (région, Etat, et des contreparties FEADER) (en application de la Stratégie Régionale pour la forêt et le bois).
Orientation stratégique 2 : Renforcer la compétitivité et l’emploi des filières bois régionales
Favoriser l’installation et la viabilité des entreprises de travaux forestiers en Ile-de-France
Les entreprises (TPE) installées en Ile-de-France se détournent des travaux forestiers pour se convertir aux travaux en ville, dans les parcs et jardins, plus rémunérateurs. Les intervenants en forêts sont le plus souvent des entreprises extérieures à la région, avec une main d’œuvre bien souvent étrangère et peu qualifiée.
Le développement de ventes de bois façonnés bord de route (1/2 des volumes vendus par l’agence ONF Ile-de-France Ouest, soit 56 000 m3/ an et 25 000 m3/ an pour les coopératives) repose sur des contrats de travaux pluriannuels avec des entreprises, qui peuvent aller jusqu’à la livraison du bois à l’usine. L’évolution des modes de vente des bois est un levier pour sécuriser et conforter l’activité des entreprises de travaux forestiers en Ile-de-France.
• Par la contractualisation des travaux dans le cadre de la commande publique intégrant des critères de RSE (qualité environnementale des travaux, formation des intervenants en forêts dans les cahiers des charges…).
• Par le développement conjoint d’une offre de formation sur la qualité des travaux en forêt, la délivrance de titres de qualification pour les travaux forestiers de type Qualiterritoires, la mise en réseau des entreprises dans le cadre de journées d’information …
• Par l’aide à l’installation et au développement des entreprises via l’acquisition de foncier, de matériel pour les travaux…
Lever les freins logistiques aux activités forestières et de valorisation du bois
Faciliter la circulation des engins forestiers et des camions grumiers en Ile-de-France
• Informer, sensibiliser les élus des collectivités pour une prise en compte des activités forestières dans l’exercice de leurs compétences, en particulier l’élaboration des documents d’urbanisme (PLU, PLUi et SCOT).
• Elaborer les schémas départementaux d’accès à la ressource forestière prévus par l’article L.153- 8 de la loi n° 2014-1170 du 13 octobre 2014 d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt en informant et associant étroitement les collectivités locales.
Page 2/2
Favoriser la transformation des essences feuillues secondaires (ou annexes) qui ne trouvent pas de débouchés dans les régions voisines (châtaignier, frêne, érable…)
Le marché du chêne de première qualité s’améliore ces dernières années: les prix ont augmenté, les volumes commercialisés également (de 30 % environ). Les débouchés pour le chêne sont assurés principalement vers les scieries des régions voisines. Le marché du peuplier s’améliore également. En revanche, les bois feuillus de qualité secondaire ont moins de débouchés, ainsi que les essences comme le châtaignier, le frêne, …qui ont seulement des débouchés vers l’Europe du Sud (châtaignier en Italie et frêne au Portugal).
Etudier l’opportunité de soutenir une activité de transformation des bois en Ile-de-France, en particulier :
• Une unité de première transformation des essences feuillues franciliennes secondaires via la consolidation des dernières scieries franciliennes en activité (diversifier les essences sciées, les produits finis..) et ou l’implantation d’une nouvelle unité sur le territoire régional.
• Une unité de seconde transformation permettant de valoriser les feuillus franciliens (hors chêne transformé par les scieries des régions voisines).
Investir dans l’innovation et la RD pour mettre au point des produits et des process répondants aux besoins du marché francilien:
• objets en bois (promotionnels, de luxe, évènementiels par exemple pour le JO 2024…) ;
• produits pour un usage dans la rénovation / l’isolation des constructions ;
• normalisation de nouveaux produits BLC, CLT avec des essences franciliennes… ;
• nouveaux produits à partir des composants du bois (cellulose, lignine, tanin …) ;
• système de traçabilité des bois.
Il pourra être envisagé d’intégrer ces études dans les activités du cluster bois-biosourcés porté par la Région Ile-de-France…
Orientation stratégique 3 : Encourager les dynamiques territoriales
Favoriser les usages des bois feuillus franciliens dans les opérations publiques des collectivités territoriales et autres opérateurs / aménageurs publics franciliens (constructions, aménagements) en incitant à étudier les solutions bois dans la commande publique :
• lancement d’un AMI réflexe bois bio-sourcés de la SRFB en 2018 en application de la Stratégie régionale forêt-bois ;
• appui des MO publics signataires de la charte bois construction publique exemplaire.
Orientation stratégique 4 : Répondre aux attentes sociétales en matière de paysage et d’accueil du public
Orientation stratégique 5 : Communiquer sur la forêt, la gestion forestière, la filière forêt-bois et ses métiers
Concevoir au niveau régional une stratégie de communication axée sur des messages forts en ce qui concerne :
• la dimension économique de la gestion des forêts et de la valorisation des bois franciliens ;
• le caractère agricole et forestier de l’Ile-de-France, qui n’est pas qu’une région de consommation ;
Déployer cette stratégie à tous les niveaux :
• régional via des évènements comme la journée de la forêt francilienne ;
• local via des évènements comme les comités des forêts ou des usagers organisés par l’ONF et l’AEV.
