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Elaboration du PRFB – 11 avril 2018
Synthèse de l’atelier « Bois énergie et industrie » Groupe de travail « Bois »
Objectifs de l’atelier :
- Etablir un état des lieux/diagnostic sur la filière bois énergie et industrie
- Réfléchir sur la méthodologie à adopter pour définir les besoins en bois énergie et industrie des industries, des collectivités et des particuliers de la région en volume par usage, actuel et tendanciels.
BOIS INDUSTRIE Etat des lieux partagé :
Atouts Faiblesses
Un moteur de la sylviculture Pas d’usines en Ile-de-France mais en régions voisines
Pas de visibilité actuellement sur ce débouché
Opportunités Menaces
Besoin de panneau de qualité dans la construction – 2e transformation
Potentiel de valeur ajoutée à travailler Enjeux et orientations à horizon 10 ans :
Il faudrait évaluer l’intérêt de développer davantage cette filière :
Y a-t-il une réelle attente de mise en place d’une usine de transformation sur le secteur francilien ? Ou bien les entreprises des régions voisines sont-elles suffisantes ? accepteraient-elles davantage de bois en provenance d’IdF ?
Il faudrait connaître les entreprises voisines et leur capacité de transformation, ainsi que leurs produits : L’idée n’est pas de faire de la transformation en panneaux standards francilien mais du panneau spécifique, à plus forte valeur ajoutée. Il faut des démonstrateurs et identifier ce qui peut être fait.
Premières pistes d’action :
Lancer un appel à projets dans le secteur de l’industrie afin de se faire une idée de la demande francilienne pour éventuellement mettre en place des outils industriels dans ce secteur.
BOIS ENERGIE Etat des lieux partagé :
La filière bois énergie doit être analysée selon ses débouchés : d’une part le bois plaquette (pour les chaufferies collectives) et d’autre part le bois bûche (bois utilisé par les particuliers).
Le bois plaquette alimente les chaufferies bois de petite ou grande taille.
Les chaufferies de grande taille ont la capacité d’absorber de la plaquette humide ainsi que des déchets bois, bois fin de vie issue du recyclage et donc alimenté par les déchetteries en partie.
La consommation de plaquettes forestières s’élève à environ 200 000t en Île-de-France, auxquelles s’ajoutent 100 000t de bois SSD (sortie du statut de déchet).
Certains types de poêles à bois des particuliers sont alimentés en granulés (pellets). Ce dernier produit n’est pas imaginé comme un débouché pour le bois d’’Île-de-France car il est principalement produit à partir de bois de résineux. S’il est produit avec du feuillu cela consomme beaucoup de bois pour un produit de qualité, ce qui n’est pas une opportunité en Île-de-France.
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Atouts Faiblesses
Les appels à projets actuels pour les chaufferies incitent à un approvisionnement de proximité (<100km)
Le stockage du bois à sécher pour les petites chaufferies est difficile compte tenu de l’accessibilité au foncier pour développer des plateformes de stockage.
Les appels à projets actuels pour les chaufferies incitent à une part de l’approvisionnement en bois régional
Faible connaissance du label PEFC par les propriétaires privés / débat sur l’extraction des rémanents en forêt
Faible connaissance/valorisation du label Bois Bûche France pour un approvisionnement en bois bûche de qualité
Filière bois bûche mal structurée, avec des prix tirés vers le bas, une exploitation à faible coût, peu respectueuse des pratiques sylvicoles (coupes fortes, routes abimées)
Opportunités Menaces
Mener une sylviculture dynamique (entretien régulier de la forêt) produit du bois énergie (en moyenne 5 stères/an/ha) à coût certes faible, mais permet par la suite de sortir une qualité supérieure de bois d’œuvre
Concurrence avec prix du gaz bas, qui incite à acheter des produits à prix bas.
Les projets de chaufferies qui fonctionnent bien et qui ont convaincu les élus, ont un bon impact sur le territoire en terme d’image de
l’exploitation de la forêt
Les chaufferies mal conçues génèrent des problèmes de fonctionnement et donnent une mauvaise image du bois énergie.
Soutiens financiers pour la conversion des appareils individuels de combustion, à élargir au niveau régional (uniquement Essonne
actuellement)
Un label local pourrait contraindre
l’approvisionnement des chaufferies ou du particulier car l’offre est inférieure à la demande.
Enjeux et orientations à horizon 10 ans : Communication auprès des propriétaires :
- sur l’intérêt de l’exploitation forestière régulière (tous les 10 ans). Ceci dégage un premier revenu avec du bois énergie pour, par la suite, dégagé un revenu plus important avec du bois d’œuvre de qualité. Mais cette exploitation doit se faire dans de bonnes conditions, par des professionnels formés.
- sur la labellisation des forêts PEFC et l’usage des rémanents, à extraire ou non et dans quelles conditions.
Communication aux élus : sur l’intérêt des chaufferies biomasses avec un apport local
Communication auprès des consommateurs bois bûche : sur la qualité du bois bûche, label bois bûche Communication aux exploitants : pour valoriser le bois bûche avec label bois bûche
Développer la formation des ETF.
Concernant le bois bûche, l’enjeu est de stabiliser son usage, en lien avec le SRCAE, de mieux structurer l’approvisionnement, d’améliorer sa qualité et la performance des équipements de chauffage.
Premières pistes d’action :
- Actions de communication à monter
- Guichet unique pour offre : demande en bois énergie (plaquettes) - Améliorer le contrôle-suivi de l’approvisionnement des chaufferies aidées