Commission Académique des Langues Vivantes

Commission Académique des Langues Vivantes

Jeudi 30 janvier 2014

Organisations syndicales présentes : FSU (SNES) pour les établissements publics et CFTC pour les établissements privés. Aucun représentant de l’UNSA.

Intervention FSU : nous regrettons qu’aucun document ne nous ait été transmis avant pour préparer au mieux la commission. Nous demandons d’ajouter comme point à l’ordre du jour la question des épreuves de LV au bac. Mme le Recteur accepte.

I Premier degré :

Objectif de couvrir à terme 100 % des classes de CP pour l’initiation à une LVE, au moins 90 % à la rentrée 2014. Le Cantal est en retard par rapport aux autres départements, surtout en CE et CE2. Une formation filée a été mise en place pour les PE. Pratiques régulières et pratiques occasionnelles coexistent mais il y a une volonté de renforcer les pratiques régulières. Possibilité de faire des arts plastiques en anglais, de l’EPS en anglais dans l’Allier. Séances hebdomadaires en visio-conférence. Dans le Cantal, on travaille à la liaison école-collège. Dans l’Allier, objectif de développer d’autres enseignements en LV.

Dans une école, des activités complémentaires en CM2 en anglais et allemand sont dispensées. Les corps d’inspection doivent avoir un regard sur ce qui est proposé. Prédominance de l’anglais. Un peu d’italien, un peu d’allemand, un peu d’occitan dans le Cantal. Les PE enseignent très majoritairement les LV : 1h30 hebdo. Parfois, ce sont des PLC ou des assistants qui interviennent dans le primaire.

II Liaison école-collège :

Des rencontres ont lieu entre enseignants du 1

et du 2

degré. Des séquences communes sont élaborées.

Des rencontres primaire-6

sont menées autour d’activités dans le 03. « Dispositif défilant » dans le 63 : ateliers avec des élèves de 6

, interventions en primaire. Etroite collaboration sur l’harmonisation des supports et des pratiques : réelle liaison, motivation des élèves et des professeurs dans plusieurs

« établissements ».

Actions internationales largement tournées vers l’anglais : correspondances, projet Comenius, projet Erasmus, programme e-twinning…

En ce qui concerne la formation des enseignants, à la demande des IEN, plusieurs dispositifs sont prévus : formation individuelle Comenius à Oxford, stage filé et ateliers de pratique linguistique.

La FSU, très attachée à la diversification des LV, demande quels projets sont mis en place dans les autres LV : le choix a été fait de ne pas faire d’espagnol dans le 63 mais un projet avec la Mairie de Clermont est mené avec Oviedo. Sensibilisation en écoles primaires pour l’allemand.

III Mise à jour de l’offre de formation sur les bassins :

Prédominance de l’anglais puis de l’espagnol et de l’allemand. Réflexion et propositions sur le bassin de Clermont pour adapter l’offre l’année prochaine. Expérimentation de l’italien en lycée professionnel avec à la fois du présentiel et de la visio-conférence.

Langue régionale : l’occitan (5,37 %) dans le Cantal est plus proposé que l’allemand (3,05%). Sont favorisés des partenariats, du temps de formation, le développement des LV dans d’autres écoles, la continuité vers le collège, des manifestations et des projets.

La FSU rappelle qu’elle est très attachée à la diversification de la carte des langues.

1- La LV2 en 5

: objectif de dispenser à tous les élèves un enseignement de LV. La LV2 en 5

fait partie des moyens complémentaires dans les DHG comme c’était le cas les années précédentes mais le rectorat mène une réflexion à ce sujet pour savoir si cette expérimentation est vraiment efficace. Une réflexion nationale a lieu également.

Le pourcentage de classes de 5

concerné est de 100% dans le 63, 21,62% dans le 03, 30% dans le 15, ce qui fait un total pour l’académie de 55,71%. Il appartient aux départements de faire des choix. Volonté de mener une politique académique. Dans certains départements, une seule LV2 est proposée. Cette expérimentation a un « coût ». Par conséquent, un travail statistique par rapport aux bilangues va être réalisé. L’enseignement en LV2 nécessite une pédagogie adaptée.

Pour la FSU, les collègues sont satisfaits de cet enseignement, les élèves en 5

sont très motivés et les résultats sont positifs. La suppression de la LV2 en 5

aurait des conséquences en termes de postes ! La FSU est opposée à toute globalisation qui conduirait à une diminution des horaires hebdomadaires en 4

et 3

.

2- Les classes bilangues :

Plan de relance de l’allemand. Efforts pour l’enseignement de l’allemand. Correspondances allemand- anglais. Les dotations prévoient 3 h pour chaque langue enseignée. Progrès à faire surtout en lycée car la spécificité des élèves bilangues n’est pas toujours prise en compte. La dynamique est partie, les effectifs ont augmenté. Ce sont des pôles sur les établissements. Privilégier l’enseignement inter-langues.

L’allemand a disparu dans le sud du Cantal, notamment. Manque de profs d’allemand. Les bilangues permettent aussi de mettre en place une LV2 en 4

pour ceux qui n’en ont pas fait avant ! Au lycée, il n’existe plus de distinction LV1/LV2.

Pour la FSU, si ces sections peuvent permettre d’œuvrer à une diversification des LV, en revanche, nous regrettons qu’elles entraînent souvent la disparition de la LV2 en 4

ainsi que la diminution d’1 heure, en 6

, en anglais, par rapport à l’horaire normal de LV1.

3- Sections européennes :

2h en plus par rapport aux autres classes. Mention euro au bac avec épreuve spécifique. Ouverture à l’international. En LP, stage en entreprise de 4 semaines en moyenne. Progression de 9,5% des effectifs globaux. Dans l’académie, le choix a été fait de prévoir 2h dans la DHG mais certains établissements ont recours aux heures d’autonomie pour ouvrir une section euro. En lycée, les élèves sont extraits de la classe pour suivre l’enseignement de DNL. Généralement, des voyages ont lieu pour les élèves concernés.

Forte demande des familles.

Pour la FSU, les voyages ou échanges, bien que non obligatoires, sont intéressants sur le plan pédagogique mais leur mise en œuvre est de plus en plus difficile. Ils ne seraient pas possibles sans l’investissement des enseignants qui, de plus en plus, doivent redoubler d’efforts et faire preuve d’imagination pour aider au financement (loto, tombola, vente d’objets…). En outre, la FSU constate que le financement des accompagnateurs, que les familles n’ont plus à supporter depuis quelques années, est source de difficultés pour les établissements et elle déplore que cela n’ait pas entraîné de baisse des coûts pour les familles !

4- Modifications des points-bonus : pour l’entrée en 2

européenne - 30 points aux élèves provenant de section euro.

- 30 points aux élèves provenant de classes bilangues (auparavant pas pris en compte)

5- Sections binationales et internationales :

Réflexion pour en implanter dans d’autres départements, notamment le 43.

Dans le 63, c’est Jeanne d’Arc et Massillon qui sont concernés par ces sections.

IV Les ENT : ressources et formation

Parcours individualisés d’apprentissage. Nécessité de produire des ressources pour apprendre et pas

seulement pour enseigner.

V Epreuves du bac :

Pour la FSU, si le principe d'une évaluation orale trouve l'assentiment des enseignants de langues vivantes, les modalités des nouvelles épreuves sont inacceptables. En effet, l'organisation d'épreuves locales au 2

et au 3

trimestre pose de nombreux problèmes, déjà relevés l'an dernier :

a. L'égalité des élèves devant l'examen n'est plus assurée puisque la date varie d'un établissement à l'autre de plusieurs mois, les sujets choisis relèvent de la seule responsabilité des examinateurs et le mode d'organisation dépend des choix des équipes de direction ;

b. L'anonymat des élèves n'est plus respecté puisque ce sont les enseignants de la classe ou de l'établissement qui se chargent d'examiner leurs élèves ;

c. Le volume d'heures d'interrogation orale désorganise considérablement le travail avec les élèves dans les classes et les établissements ;

d. Le travail demandé aux enseignants de LV entraîne une charge supplémentaire, une augmentation de la pression exercée sur eux et une confusion des genres puisqu'ils deviennent formateurs-concepteurs et examinateurs.

Par conséquent, la FSU réclame des épreuves terminales nationales dans les plus brefs délais et, en attendant, que les services du Rectorat assument leurs responsabilités concernant l'organisation des épreuves (convocation dans des délais raisonnables, anonymat des copies, mise en place d’une banque de sujets académique, heures banalisées, échanges d’élèves et d’examinateurs, rémunération des évaluateurs...).

Les corps d’inspection annoncent qu’une banque de sujets académique va être mise à disposition : renvoi par CD des sujets de l’an dernier et ceux de cette année. Réflexion sur les modalités de dépôt pour le 5 février. Mise en ligne de sujets. Pas de calendrier précis !

VI Stages intensifs pendant les vacances, assistants, partenariats :

96 assistants pour 2012-2013. Objectif d’affecter des assistants en dehors des établissements déjà privilégiés type section euro.

La FSU est opposée à ce type de stage : plutôt que de mettre les moyens pour la classe

(dédoublements, horaires dignes de ce nom, matériel...), le Ministère préfère mettre de l'argent

dans ce genre de dispositifs en dehors des cours, prétextant du besoin de faire parler les élèves en

petits groupes. Nous demandons des moyens pour le faire toute l'année avec tous les élèves !