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Journée de Réflexion Disciplinaire Langues Vivantes (Paris, 17/11/11)

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Academic year: 2021

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Journée de Réflexion Disciplinaire Langues Vivantes (Paris, 17/11/11)

PrésentEs : des collègues des académies de Corse, Créteil, Lyon, Reims, Rennes, Strasbourg, Versailles, ainsi qu'une doctorante en sciences de l'éducation et J. Pozuelo, co-responsable du secteur contenus national.

ExcuséEs : les responsables académiques des langues vivantes de Bordeaux, Clermont, Lille, Marseille, remerciés pour leur contribution écrite.

Animateurs : T. Jamet-Madec et M. Rollin, responsables nationaux des langues vivantes.

A/

Les réformes en cours

A.I. Des langues pour l'emploi (voir le rapport : http://www.snes.edu/CE-des-langues-pour-l-emploi.html)

Nicolas Hirtt et Christian Laval, invités par la FSU Bretagne il y a 10 ans, dénonçaient déjà la marchandisation de l'Ecole. Or, à l'époque, il n'y avait pas encore les 8 compétences clés européennes et la profession avait du mal à voir qu'arriverait en France la même chose qu'aux Etats-Unis et au Canada.

Le dernier rapport de la Commission Européenne, intitulé "Des langues pour l'emploi", confirme pourtant cette tendance annoncée il y a 10 ans : l'apprentissage des langues vise l'employabilité, dans la continuité des sommets de Lisbonne et de Barcelone.

L'objectif de ce rapport est de faire des recommandations politiques concernant l'offre et la demande sur le marché du travail européen. Pour cela, il est demandé à certaines entreprises de participer au financement de certaines langues et aux conseils d'entreprise de financer certaines filières d'enseignement.

Le point positif de ce rapport est qu'il recommande une offre plus large des langues à enseigner et à apprendre (ex: langues des migrants), sans sous-estimer l'anglais. Le rapport du sénateur Legendre de 2003 poussait déjà un cri d'alarme sur la fin de la diversification. En effet, depuis 2003, la diversification s'est détériorée un peu plus encore. Alors que la Commission Européenne dit que le multilinguisme doit être encouragé, la moitié des Etats membres ne proposent pas de seconde langue. Il prône aussi la mobilité, y compris virtuelle (e-twinning).

Mais, dans les faits, aucun moyen n'est mis pour que celle-ci existe .

La Commission dit enfin que les candidats ne doivent pas que fournir des certicats en LV car ils ne montrent pas toutes les capacités ou incapacités réelles des élèves. Ceci remet donc en question la politique actuelle à la

"toute certification".

A.2. Les nouvelles épreuves au Baccalauréat (voir aussi : http://www.snes.edu/-Reforme-du-lycee,5070-.html )

Elles sont définies dans l'arrêté du 22/07/2011 et au B.O du 06/10/11.

En 2013, les compétences écrites seront évaluées en LV1 et LV2 dans toutes les séries, ce qui signifie plus de copies.

Mais, le plus inquiétant, c'est la faisaibilité de l'évaluation des compétences orales :

- la compréhension orale : expérimentée en STG mais abandonnée (à cause de difficultés techniques), elle revient mais on ne sait pas comment : lors de l'audience au ministère en septembre, rien n'a filtré sauf que ce sera une évaluation au 2e trimestre et qu’elle prendra la forme d’une synthèse en français de ce que les élèves auront compris et que les fautes d'orthographe ne seraient pas comptées.

- l'expression orale : cela représente un travail considérable et pose le problème de comment évaluer tous les élèves de toutes les séries. Nous savons juste qu'il ne s'agira pas de documents déclencheurs mais d'un oral au 3ème trimestre, à partir des thèmes des programmes en vigueur, sans savoir combien ni si l'élève devra présenter une liste de thèmes ou pas.

Le Ministère n'a pas envisagé de banque de sujets ni de semaine de passation donc on ne sait pas s'il y aura un cadrage.

Le seul cadre sera le "cadre habituel de la formation de l'élève" : il n'est donc pas sûr que ce soit un CCF, qu'il y ait un échange d'examinateurs, ni d'indemnisation des collègues, malgré nos demandes.

Il n'y a aucune information sur une éventuelle grille d'évaluation. La seule chose dite lors de l'audience c'est que cette grille sera adossée au CECRL, ce qui pose la question de la prise en compte des contenus d'enseignement.

En L, ce sera différent car ce ne sera que des épreuves terminales, avec un coefficient de 1 en littérature de 10 minutes : ridicule, au vu de l'investissement.

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Or, comme l'a montré une enquête dans un gros lycée de l’acdémie Rennes sur le temps de travail des professeurs de LV, il y a entre 7 et 29h prises sur le temps de travail, entre 3 et 37 prises sur le temps libre.

A.3. Voyages scolaires (voir le Vademecum : http://www.snes.edu/Vademecum-LV.html)

Une nouvelle circulaire est parue en août dernier. Elle abroge toutes les anciennes circulaires. Mais, surtout elle prévoit des nouvelles dispositions :

− la rédaction d'une charte des voyages ;

− la rédaction d'un compte-rendu, y compris financier, au retour du voyage, au C.A ;

− l'organisation du remplacement des professeurs accompagnateurs, considérés "absents".

Par ailleurs, cette circulaire précise des choses importantes :

− la durée d'un voyage : ne doit pas excéder 5 jours sur le temps scolaire (peu mais au moins, il y a un cadrage commun national) ;

− le voyage concerne plutôt une classe entière, ce qui se heurte à la constitution en groupes de compétences ;

− le chef doit délivrer un ordre de mission aux enseignants accompagnateurs.

Pour ce qui est du reste, c'est comme avant : la création d'une régie, le nombre d'accompagnateurs choisis par le chef. La seule nouveauté, c'est le lien avec le texte sur la mobilité dont nous parlerons cet après-midi.

B/

Euros et bilangues B.I.

Les LV en chiffres (voir les statistiques : http://media.education.gouv.fr/file/2011/01/4/DEPP-RERS- 2011_190014.pdf )

1. Dans le primaire

En 10 ans (2001-2011), on aurait atteint presque 100% d'élèves de primaire étudiant une LV (99,3%).

En 10 ans, l'enseignement de l'allemand a baissé de 10% quand l'anglais a augmenté de 14% pour se placer largement en tête (90%). Quant aux autres langues, elles sont quasi inexistantes.

2. Dans le secondaire

les chiffres :

■ L'anglais est étudié par plus de 5 millions d'élèves, soit 95% environ des élèves qui étudient une première LV.

■ Plus de 80% des élèves ont une 2ème LV.

L'espagnol se stabilise depuis 2009 autour de 71%, contre 70% les années précédentes.

L'allemand reste stable, autour de 14%. Il est davantage enseigné au lycée (≈18%) qu'au collège (≈13%).

■ 7% des élèves étudient une LV3, espagnol et italien en tête.

les bilangues :

Elles se développent : de 5% des élèves en 2004 à 13,5% en 2010.

les européennes :

■ Les euros et internationales scolarisent environ 6% des élèves, soit 295.000 élèves environ. Elles ont progressé d'environ 10% entre 2009 et 2010.

■ Les filles sont surreprésentées dans ces classes.

■ Ces sections sont le fruit de politiques locales, d'où des variations fortes d'une académie à l'autre : de moins de 3% en Corse ou Guadeloupe à 6% à Paris ou Strasbourg.

■ Malgré le pilotage local, l'anglais prédomine partout, sauf en Corse où c'est l'italien.

B.II. Le problème des textes 1. Les bilangues :

Il n'y a aucun cadrage ou des cadrages académiques (ex : Lyon : 3h/3h) ou des recommandations (ex:

recommandations de l'IGEN d'allemand).

2. Les européennes :

Depuis la circulaire de 1992, il n'y a eu aucun nouveau texte. Dans le cadre de la réforme du lycée, elles sont

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évoquées à travers une formulation indirecte : "L'utilisation de la langue étrangère comme moyen de communication dans d'autres disciplines doit être développée progressivement, en série L mais aussi dans les autres séries." Nous reviendrons sur cette façon de voir l'enseignement de la DNL après.

L'absence de cadrage a souvent conduit à ce que les "sections", prévues par les textes, deviennent des classes, parfois élitistes.

3. Le pilotage local = des disparités :

a/ comparaison bilangues Lyon - bilangues Bordeaux : à Lyon, choix de l'anglais, l'allemand et l'italien et de langues très "rares", comme le chinois ou l'hébreu, contrairement à Bordeaux : choix de l'allemand (à sauver) et de l'espagnol (par proximité géographique sans doute)

b/ européennes Lyon :

− implantation différente selon les départements

− peu d'européennes en 6ème/5ème (surtout implantées en 4ème et 3ème)

− grand écart entre les sections générales et les sections professionnelles // élitiste B.III. DNL, mobilité et CLES

B.III.1. DNL

a/ certifications complémentaires :

La DNL est une des formes des "certifications complémentaires" que peuvent obtenir les collègues, à côté de l'option cinéma et audiovisuel et français langue seconde.

Les articles 4 et 5 de l'arrêté du 23/12/2003 explicite le contenu de l'examen.

b/ rapport de l'IG de 2000 :

− l'histoire-géographie est la DNL majoritaire. Mais, comme pour les autres DNL, l'IG rappelle la nécessité que "les compétences linguistiques du professeur" soient "d'un bon niveau", même si l'IG écrit dans le même temps que la langue n'est qu'une langue de communication et pas "une fin en soi".

− L'IG pointe le problème du temps de concertation, souvent insuffisant ou inexistant, pourtant nécessaire.

− L'IG se félicite du recrutement national et académique, mais préconise un développement des DNL dans des langues à faible diffusion. Elle insiste aussi sur la motivation nécessaire des candidats et sur l'appel à des natifs pour assurer cet enseignement.

− Reprenant le thème de l'organisation, l'IG préconise que les professeurs de DNL et de LV soient en barrette.

c/ le problème du nom :

Comme l'écrit l'APLV

1

, le terme DNL pose problème car il "semble nier le rôle du langage" ou car il se présente

"d'emblée par le négatif" : leur appellation écarte "a priori la question de la langue dans l'enseignement/apprentissage des disciplines".

d/ le problème d'absence de cadrage des programmes de DNL :

L'APLV

2

, contrairement à l'IG, rappelle que "rien n'a jamais été publié à propos des sections européennes", si ce n'est le "cadre administratif" que constitue la circulaire de 1992. Ainsi, il n'y a pas de "programmes des sections européennes".

e/ le non développement des euros en LP

Alors que ça paraîtrait pertinent, les européennes ne sont pas ou peu développées en lycée professionnel (ex:

lycée hôtelier, alors que les métiers qui en découlent nécessitent une bonne connaissance des LV). Cela ne fait que renforcer le caractère élitiste de ces sections.

1

Disciplines linguistiques et "non linguistiques" : l'entente cordiale ?, dans Langues modernes, 2009.

2

Enseignants de DNL et de LV : à armes égales ? , dans Langues modernes, 2009.

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B.III.2. Mobilité

a/ individuelle ou collective

Cette circulaire sur la mobilité est liée à celle sur les voyages scolaires et ce n'est pas un hasard. Par exemple, il est à la charge des enseignants de mettre en place des "échanges" ou des "périodes de scolarité ou de formation en milieu professionnel à l'étranger", pour des individus ou à titre collectif. La circulaire ne fait évidemment aucunement référence aux moyens humains ou matériels attribués pour faire face à cette tâche de travail importante. Pire...

b/ ... les compétences acquises doivent être prises en compte

Dès le collège puisqu'il faudra attester de la maîtrise du socle (et non des programmes et du DNB).

Quant au lycée, "les compétences acquises dans le cadre de la mobilité sont intégrées dans le passeport orientation formation", dénomination européenne du livret de compétences. Là encore, quid des contenus des programmes et du Baccalauréat.

Précision concernant le cas particulier du l'allemand : "tout élève inscrit dans un établissement français et passant son année de seconde dans un établissement allemand voit son année validée en France si l'établissement allemand dans lequel il a été scolarisé l'a lui-même validée".

c/ virtuelle

A noter que cette circulaire prévoit une mobilité "virtuelle", c'est-à-dire des échanges à distance, et donne comme exemple l'e-twinning.

--> inégalitaire : quel type d'élèves bénéficiera d'un tel dispositif ? + lourdeur pour enseignants --> vers un autre apprentissage des LV : tourné vers le "réel"

B.III.3. CLES

a/ présentation : différents niveaux, pour le CLES c'est le niveau 2, avec objectif d'enseigner une autre discipline en LV

− // Bac STI : LV1 dans discipline technologique seulement

− pétition pour un moratoire (candidats : 15% de réussite environ)

Le CLES vient d'être abandonné et remplacé par un relevé de notes (mention internationale au Bac ou une UE de LV à la fac). Problème : quelle formation et quelle certification ? (voir la déclaration de l'APLV : http://www.aplv- languesmodernes.org/spip.php?article4175)

b/ lien avec Des langues pour l'emploi : c'est une traduction concrète des préconisations européennes

A la fin de la JRD, écriture d'un document de synthèse sur les européennes et les bilangues, dans la perspective du congrès (voir PJ).

Cette JRD a permis d’informer les collègues , de recueillir des infos des différentes académies représentées et des débats très fructueux.

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