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Comportement au champ de quelques cultivars de luzerne vis-a-vis d'Uroptis alfalfae (Lagh.) Magn.

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Academic year: 2021

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Submitted on 2 Jun 2020

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Comportement au champ de quelques cultivars de luzerne vis-a-vis d’Uroptis alfalfae (Lagh.) Magn.

G. Raynal

To cite this version:

G. Raynal. Comportement au champ de quelques cultivars de luzerne vis-a-vis d’Uroptis alfalfae

(Lagh.) Magn.. Agronomie, EDP Sciences, 1982, 2 (2), pp.197-200. �hal-02723625�

(2)

NOTE

Comportement au champ de quelques cultivars de luzerne vis-à-vis d’Urophlyctis alfalfae (Lagh.) Magn.

Guy RAYNAL

LN.R.A., Institut National Agronomigue Paris-Grignon,

Laboratoire de Pathologie végétale, F 78850 Thiverval-Grignon.

RÉSUMÉ Un essai de 7 cultivars de luzerne (Medicago sativa L.) dans des parcelles contaminées naturellement par Luzerne, Urophlyctis al falfae (La g h.) Magn. a montré que

«

Polder » est nettement moins affecté que les autres par le

Résistance, parasite. En particulier, les nécroses du collet et la quantité de tumeurs formées sont faibles. En outre,

Résistance, 2 cultivars de trèfle violet (Trifolium pratense L.) se sont montrés indemnes de tumeurs.

Urophlyctis. is.

f /

SUMMARY Field evaluation of some lucerne cultivars for resistance to Urophlyctis alfalfae (Lagh.) Magn.

Lucerne, A field test of 7 lucerne cultivars (Medicago sativa L.) in naturally infected plots with Urophlyctis alfalfae

Resistance, (Lagh.) Magn., showed that

«

Polder » is the least affected by crown wart. In particular, collar necrosis and

Urophlyctis. number of galls are not important on this cultivar. In addition, 2 cultivars of red clover (Trifolium pratense L.)

were free of galls.

1. INTRODUCTION

Urophlyctis alfalfae (Lagh.) Magn. (= Physoderma alfal- fae (Lagh.) Karl.), agent des « tumeurs marbrées » de la luzerne (Medicago sativa L.), est commun en France et dans

le monde dans les sols drainant mal et dans les zones de cultures irriguées (R AYNAL & M ARTY , 1976 ; G RAHAM et al., 1979). Dans les champs où il pullule, ce parasite peut détruire totalement la culture, les dégâts s’aggravant avec l’âge des luzernes. U. alfalfae transforme en effet les

bourgeons du collet en galles volumineuses qui contiennent les organes de conservation, ou kystes, lesquels sont libérés

dans le sol après la dégradation estivale ou automnale des

galles. Les plantes malades meurent rapidement par suite

des nécroses des collets. Les kystes restent viables dans le sol pendant plusieurs dizaines d’années en l’absence de culture de luzerne, de telle sorte que les rotations parfois préconisées sont en réalité insuffisantes. La seule méthode de lutte conseillée jusqu’à présent repose sur le drainage et l’irrigation modérée des cultures. Les seuls travaux portant

sur la sensibilité variétale sont à ce jour ceux de L EACH &

H

ARDISON (1959) qui, à la suite de contaminations artificiel- les en parcelles, ont montré que tous les cultivars testés étaient sensibles, avec toutefois des degrés divers de sensibi- lité. Pour notre part, disposant à Grignon d’une petite zone

humide naturellement et fortement infestée, nous avons

comparé la sensibilité de quelques cultivars de luzerne, dont

l’un, « Polder », est habituellement utilisé dans les zones de marais.

II. INSTALLATION DE L’ESSAI AU CHAMP ET NOTATIONS

Sept cultivars de luzerne furent semés le 23 avril 1980 en

lignes de 2 m de long, espacées de 50 cm, en 4 blocs, dans

une zone où le sol, notamment au printemps, retient

fortement l’eau et qui se trouve être la plus contaminée par U. alfalfae. Le semis fut effectué avec une densité élevée de

semences (environ 300/m linéaire) pour obtenir, vu l’humidité, une densité de peuplement normale quel que soit le cultivar.

Deux cultivars de trèfle violet furent implantés dans les

mêmes conditions afin de déceler le comportement de Trifolium pratense vis-à-vis d’U. alfalfae.

La fréquence des coupes fut normale, soit toutes les 6 à 8 semaines en période de production, afin de ne pas affaiblir les plantes.

En raison de la disparition massive des plantes chez la plupart des cultivars de luzerne dans le courant de l’été 1981 et de l’envahissement consécutif de la parcelle par des

adventices, nous avons effectué le 29 septembre 1981 une

notation de la densité de peuplement des lignes, sur

l’ensemble des blocs. Pour chaque cultivar, un certain

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nombre de plantes a été arraché dans les 4 blocs afin de noter plus précisément l’importance des attaques d’U. alfalfae. Nous n’avons pas effectué de mesure du rendement.

III. RÉSULTATS ET CONCLUSIONS

Les résultats figurent dans le tableau 1. L’analyse statisti-

que effectuée sur la seule densité de peuplement montre un

coefficient de variation élevé, dû à une certaine hétérogé-

néité des attaques. Cependant, l’effet « bloc » n’est pas

significatif à 5 p. 100, alors que l’effet « cultivar » est

significatif à 1 p. 100.

A l’exception de « Polder », tous les cultivars montrent des lignes très clairsemées ou totalement détruites. Bien que d’autres facteurs biotiques et abiotiques aient pu intervenir

(parasites animaux, asphyxie racinaire notamment), l’action

d’U. alfalfae est dominante. En particulier, Ditylenchus dipsaci (Kühn) Fil., nématode parasite des bourgeons de la

luzerne pouvant également provoquer sa disparition rapide,

semble absent des parcelles d’essai, car nous n’en avons pas observé les symptômes typiques. De plus, « Euver » et

« Sverre », résistants à ce nématode, sont aussi atteints que les autres cultivars. Toutes les plantes arrachées montrent

en effet des nécroses prononcées des tiges et des bourgeons

du collet, allant souvent jusqu’à la mort. Les tumeurs,

formées en grand nombre, sont volumineuses et fréquem-

ment en voie de dégradation. Parmi ces cultivars très sensibles, le meilleur semble être « Du Puits », malgré les

fortes attaques observées sur les plantes arrachées. Ce résultat est à rapprocher de ceux de LEACH & H A RDISO N (1959) qui placent « Du Puits » parmi les quelques cultivars

les moins sensibles, dans leurs conditions.

Ces auteurs n’avaient pas testé « Polder » qui, dans notre essai, se montre le plus résistant. Le peuplement, bien que

diminué, possède encore une densité acceptable, mais

surtout, les nécroses des collets sont faibles ou parfois

inexistantes. Aucune plante arrachée n’est morte et la

quantité de tumeurs, ainsi d’ailleurs que leur volume, sont

réduits.

D’où l’intérêt, à notre sens, de la culture de « Polder » dans les zones à U. alfalfae, culture qui pourrait assurer une

meilleure survie des plantes en absence de drainage et une

diminution de l’inoculum.

« Polder » est issu d’une sélection massale effectuée dans

une population de « Marais de Luçon », adaptée aux sols

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très humides. De tels sols ayant de grandes chances d’être contaminés par U. alfalfae, il n’est pas impossible que

« Polder », contrairement aux autres cultivars, ait bénéficié d’une sélection naturelle contre ce parasite.

Enfin, les 2 cultivars de trèfle violet sont totalement indemnes de galles, du moins à l’examen visuel. Leur survie

est bonne, comparable à celle de « Polder », dans ce sol

anormalement humide. Les nécroses des collets sont peu

importantes et ne sont vraisemblablement pas dues à U. alfalfae. Contrairement à d’autres espèces de Trifolium

qui sont parasitées par U. alfalfae ou l’espèce voisine Physoderma trifolü (H EY , 1945 ; F LEN TJE et al., 1961 ; B

UTLER & HALL, 1966), les 2 cultivars testés de T. pratense

ne semblent pas multiplier ce parasite et peuvent vraisem- blablement être cultivés sans dommage dans les zones contaminées.

/!M &- 7! ocfo! ./9&/.

Reçu le 13 octobre 1981.

Accepté le 29 octobre 1981.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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Raynal G., Marty J. R., 1976. L’irrigation des luzernes et la

maladie des tumeurs marbrées à Urophlyctis alfalfae. Phytoma-Déf fi

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