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Sur l'aurore boréale

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: jpa-00242216

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242216

Submitted on 1 Jan 1907

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Sur l’aurore boréale

P. Villard

To cite this version:

P. Villard. Sur l’aurore boréale. Radium (Paris), 1907, 4 (1), pp.1-2. �10.1051/ra-

dium:01907004010100�. �jpa-00242216�

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1

L,~ AD I Ul’VI

LA RADIOACTIVITÉ

Les Radiations, d’Zonisdtian

et les Sciences qui s’y rattachent

Sur l’aurore boréale

Par P. VILLARD

Laboratoire de physique de l’Ecole Normale de Paris

~ x tl)éorie que j’ai donnée de l’aurore 1>ni’’alP, él j que le journal le RttJiic~~2 a rét-riiiniPnt pÙJ.lit’.p,

~ comprend deux parties distinctes et parfaite-

ment indépendantes : la première est une théorie élec-

tromagnétique de l’aurore; elle en explique la struc-

ture et les mouvements au moyen de cette seule

hypothèse que le phénomène est produit par des

rayons cathodiques. I,a rigueur avec laquelle sont éta-

1.lirs les lois de l’enroulement t d’un rayon dans un

champ magnétique non uniforme n’est sans doute pas absolue: -, elle se ressent (le l’e;lrfiiie complication

du problème, mais si la démonstration est imparfaite,

les conclusions sont certainement exactes, puisque l’expérience les a toutes vérifiées. Il résulte de cette étude que si des rayons cathodiques se produisent

dans le champ magnétique terrestre, ils s’enrouleront

en une spirale repliée en zig-zag de manière u for-

mer autour de la Terre une napl)e de révolution limitée au nord est au sud par deux parallèles n1a~)lé- tiques, d’intensité décroissante de l’ouest à l’est, et d’aspect tout a fait semblable a celui d’une aurore 1>oi,iale. Béserve faite de l’existence de phénomènes

lumineux, électriques ou magnétiques, encore incon-

nus, la théorie que ,je viens de rappeler est la seule qui rende compte des faits; elle est par conséquent

exacte sous la réserve que je vit’ns d’indiquer.

La seconde partie de mon exposé sc rapporte au lieu d’origine et i la cause de l’aurore, relativement a cette cause j’ai, hour fixer les idées, fait des supposi-

tions que l’on peut L modifier a volonté sans qu’il en

résulte aucun changement dans la théorie précédente,

l’enroulement d’un rayon cathodique ne dépendant pas

de la cause qui le produit, mais seulement de sa vitesse et de sa direction. J’ai supposé, a titre d’exemple, que

T. IV.

la cathode pourrai! être iiii cirrhus électrisé négative-

ment et décharge par l’ultra-violet solaire. Cette lly-

-

pothèse fragile esl cependant défendable pour les raisons suivantes : l’ultra-violet décharge la glace

~leclris~e ; -, précisément l’origine de r aurorf’ est dans

rhémisphere éclaire, car elle apparaît généralement

peu après Ic coucher du Soleil t ; enfin les cirrhus sont les objets les plus élevés de notre atmosphère et

ils accompagnent presque toujours l’anrore horul~~ 9,

niais on pourrait faire une f()ulc d’autres sllhposi-

tions ; -, on pourrait ii-nagiiier par exemple des nuages de poussières cosmiques électrisées, dont la charge ne pourrait se dissiper tant qu’elles sont dans le vide in-

terplanétaire, et qui, sous l’influence du rayonnement

solaire émettraient des rayons cathodiques des qu’elles

aborderaient notre atmosphère et que la présence d’on

gaz raréfié rendrait la décharge possible. Bien n’em- pêche non plus de faire intervenir des ondes hertzien-

nes solaires déterminant dans les couches supérieures

,

de l’atmosphère des décharges analogues a qu’on peut obtenir dans des ampoules sans électrodes. Ces

hypothèses ne peuvent actuellement être contrôlées,

1. La nappe cathodique est décrite tle l’ouest il t’est et son

Intensité décroit n mesure qu’on s’éloigne du point de départ.

Si ee point est dans hémisphère éclairé 1 aurore aborde 1 hémis-

phère obscur, le seul oil on puisse la voir, par le côté le Soleil vient de se coucher: t’est 1Ù qu’clle est le moins anaihtie.

Plus it l’est, ou plus avant dans la llnit, ce qui retient ait même, on ne peut voir que les aurores as;;; lI1tenses pour arriver an 111éridien de l’observateur sans .e,3er d être here(~p- tibles ; ce seront évidemment tes moins fréquentes.

2. Il semble (111‘n la hauteur des cirrhus lfi densité de 1 air est encore trop forte pour que les ravons cathodiques puissent

1)tll’l’olll’ll’ etu longs tra,jets; c’est exact pour les rayons de; tubes de Crookes, mais les ra~’oL1s ~ du radium, qui sont allsçi des rayons cathodiques su propagent sans ditlil’ullt’> en li!!l1C droite même dans l’air à la

pression ordinaire.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01907004010100

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2

mais le choix qu’ont peut faire entre elles ne nécessite

aucune modification dans la théorie du phénoll1ène.

La position du lien d’émission dans l’espace est également fort difficile h I)ré(-isei-; les données rela- (ives h la distance de l’Aorore sont très incertaines;

je crois cependant que ces données suffisent pour décider si le météore est cosmique ou terrestre.

Supposons en effet que la cathode soit un point très éloigné de la ’l’erre, le Soleil par exemple. Si le Soleil possède un champ magnétique sensible, les rayons

qll’ll émet s’enrolllcront en nappe autour de l’axe

magnétique de l’astre et resteront prisonniers du champ comme dans l’expérience oii j’ai réalisé une

Aurore artificielle qui ne pouvait pas atteindre les parois

de l’ampoule. Il y aura simplement Aurore solaire et

seuls les rayons émis suivant l’axe magnétique pour- ront s’échapper.

Le même raisonnement est applicable u un astre quelconque.

Si le champ solaire est nul, et si aucun astre ail champ magnétique important t (Mercure ou Vénus)

n’est interhosé, le champ terrestre, malgré sa faihle

valeur a cette énorme distance, agira sur les rayons et la nappe en zig-zag se formera. Comme le point d’émis-

sion d’un rayon est nécessairement sur ce rayon, c’est- à-dire snr la trajectoire des corpuscules électrisés cor-

respondants, le Soleil devra se trouer sur la nappe de révolution que formeront les trajectoires cathodiques.

Cette nappe sera donc en majeure partie pxtrtBn1enlent loin de la terre. Elle ne s’en rapprochera que par ses deux extrémités, vers les pôles magnétiques. Ce sera

donc seulement près de ces pôles qne les rayons catho-

diques pourront devenir visibles en excitant la lumi-

nescence des couches supérieures de l’ atmosphèrr.

L’aurore serait ainsi un météore exclusivement po- laire.

Je ne crois pasqu’il en soit ;ainsi; c’c~l’ta1111c’s .BnrortIS sont visibles a la f’uïs sur toute la surface terrestre ; c’est le cas de celle qu’on a pu observer en 187fi.

D’autre part, les observateurs admettent que ln hauteur maxilna de l’Aurorr Ü l’équateur magnétique ne dr-

passe pas quelques centaines de kitomètics.

Ces mesures sont très incertaines, n mis elles indiylent cependant que l’aurore entière est extrênient voisine de la Terre. Or, si la nappe aororalP entoure de très

près notre globe, comme elle contient nécessairenlcnt le lieu d’C1111SS1011 des corpuscules cathodiques, il est

évident que ce lieu doit être cherche dans notre voi-

sinage immédiat et que l’origine cosmique ne peul t

être admise. La distance indiqlée plus haut paraîtra

sans doute excessive poiir des cirrhus, mais il faut

tenir compte de la courbure considérable des lignes de

force dn champ terrestre, courbure qui est également

celle de la nappe aurorale. Près des pôles magnétiques,

cette nappe s’abaissera fortement et atteindra sans

peine des régions assez basses pour contenir des cirrhus. Ce serait dans ces régions qu’il conviendrait,

si l’on admet l’hypothèse des cirrhus cathodes, de

cllercher l’origine del’Aurore, et les rayons cathodiques

solaires qui ne peuvent aborder la tcrrc que près des pôles, interviendraient peut-être comme caose exciti- trice d’une émissions cathodique terrestre.

L’objection tirée de l’insuffisante altitude des cirrhus disparait d’ailleurs si l’on admet 1’li~I)otlièse

des nuages de poussières cosmiques.

Cette seconde partie de l’explication de l’Aurore horéale comporte, on le voit, bien des suppositions et

des conjecturcs : mais à défaut d’une hypothèsc sérieu-

sement discutabte et basée sur des observations cer-

taines, on peut avoir dès maintenant une opinion sur l’origine cosmique ou terrestre de l’Aurore et celle que

je viens d’exposer me paraît au moins défendable.

Sur les trajectoires des corpuscules

électrisés dans l’espace

Applications à J’aurore boréale et aux perturbations magnétiques

Par CARL STÖRMER

l’Université de Christiania

~ ’urrorHi;sr de Dirkeland sur l’aurore horo,~lc,

j hypothèse que ~f. Stormer s’est propose d’ap-

~~~ puyer par le calcul, est que le phénomène est

du 1 des rayons cathodiques é~72a~~~’s rl~c soleil! pt atti-

rés dans le champ magnétique terrestre. Birkeland a

cherche à vérifier expérimentalement sa théorie, e! il

a institué quelques expériences remarquables en expo-

1. Pour M, VILLARD au contraire, ces rayon" cathodiques sont

~l’origine terrestre. Les travaux sur ee sujet ont été publiés en :

1$t?6. 1901 (Birkeland),d904 (Stôrmer).

1. Ce travail a été extrait, d’un mi-moire datante de ~L C.

~türmcr~ publi(’ dan" }(,’3 A n’hi v. foa~~nathPt~rratiJ~ o~’ecrttrru~- drnshrrG, B. XXVIII, n° 2. (l~. R. vol. CXI,II, p. 1380 et CXLIII,

~~~~, B. XXVIM, ~2. (C. R. vo!. CXUI, p. io80 et CXUIt,

p. 110, 408 et 460). (Extraits par M. Léon Bloch, revu" par

Il. C. ~fiirmr,r.)

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