Reflets du Valais le année N ° 12 Décembre 1981 Le numéro 3 fr. 50
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Reflets d u Valais VParaît à Martigny chaque mois Editeur responsable : Georges Pillet Fondateur et président de la commission de rédaction:
Me Edmond Gay Rédacteur: Amand Bochatay Photographes: Oswald Ruppen, Thomas Andenmatten Administration, impression, expédition: Imprimerie Pillet S.A., avenue de la Gare 19 CH -1920 Martigny Téléphone 026/22052-53 Abonnements : Suisse Fr. 46.-; étranger Fr. 5 5 - Le numéro Fr. 4 .- Chèques postaux 19^3 20, Sion Service des annonces: Publicitas S.A., 1951 Sion, téléphone 027/212111
•V Organe officiel de l’Ordre de la Channe La reproduction de textes ou d’illustrations, même partielle
ne peut être faite sans une autorisation de la rédaction
31e année, N° 12
D écem bre 1981
Sommaire
Joyeux Noël ! Le m onastère de Géronde Promenade à Géronde Ces Valaisans du grand large: Robert le Taciturne Commencez l’année en musique avec Skyll Val Big Band: Dix ans De Saint-Trop à Daillet: Le Mayentzet Valais-Information V erbier: Un miracle touristique Unsere Kurorte melden NouveUes touristiques Les jeunes et l’hôtellerie: Portes ouvertes Potins valaisans Sons de cloches Le concours de Noël Chronique de l’Ordre de la Channe : Message de fin d'année
Vin Lèche-babines Harmonies valaisannes Provins et versannes dans les vignes franches de pied Treize Etoiles-Schnuppen W eihnachtsduft ùn Altersheim Un mois en Valais
N otre couverture: Les rois mages, retable de l ’église de Chemex su r Troistorrents tiré de «Noël dans les cantons romands», Editions Payot, Lausanne
(Photo Jean-Marc Biner) Dessins de Chavaz, H é ritie r et Skyll Photos Bild+News, Charmillot, Guillermin, Hofer, Ruppen, Thurre
J
Joyeux Noël!
Décembre. Trêve de Noël, accalmie dans la
triste réalité d ’un m on de désenchanté.
L ’humanité oublie, l’espace de quelques heu
res, de se déch irer et de se détruire, p o u r se
souven ir d e la naissance d ’un enfant.
Réjouissons-nous, car un Sauveur nous est
né.
Alléluia!
Et pourtant, des milliers de gosses naissent
chaque jour. Eux aussi p o r te n t notre e s p é
rance d ’une vie meilleure.
Mais combien sont-ils, ceux qui s o n t morts
en ce 2 5 d é c e m b r e ? Comme l’Enfant-Dieu,
ils nous ont suppliés. Leurs yeux, agrandis
p a r la souffrance, la p eu r ou la faim, ont
im ploré notre pitié.
Pour que cesse la folie meurtrière des hom
mes, p o u r que règne la paix su r la terre, pou r
que l ’A m o u r triom ph e d e la mort.
En vain.
N ous avons ignoré leur désespérance. Nous
som m es dem eurés sourds à leurs cris de
détresse. Parce que nous ne som m es pas
responsables d e ces enfants-là.
Et puis, nous étions bien trop occupés à
p r é p a r e r le N oël des nôtres.
Le monastère
de Géronde
Textes Eric M asserey et Michel Veuthey
Photos Oswald R uppen et Robert Ho fer
L’incendie du 1er mai fut u n m alheur,
certes. Mais si les flammes ont dé
voré, elles ont éclairé aussi le cou
rage tranquille des sœ urs. Les flam
mes ont aboli pour u n tem ps la stricte
clôture monacale.
On constata alors l’extrêm e pauvreté
de le u r habitat p araissant sortir tout
droit du siècle passé, l’absence des
plus simples commodités m atérielles
actuelles.
Les ennuis, les épreuves de toutes
sortes, n ’ont pas entam é leu r séré
nité. Elles vérifient dans le u r cœ ur
l’expression formidable d’audace de
saint Augustin : «Tout est grâce».
A peine éteintes les flammes de l’in
cendie, celles de la générosité s’allu
m aient.
Ce printem ps, la présence des jour
nalistes dans le p arloir du m onastère
avait quelque chose d’insolite, de
neuf, de jamais vu.
Spectateurs impavides, ces murs,
vieux de plusieurs siècles, avaient as
sisté à tant d’événem ents.
Pourtant, leurs entrailles de pierre
enregistraient pour la prem ière fois
les voix des hérauts des tem ps mo
dernes, les responsables de l’infor
mation.
Ah! ils n ’étaient pas tous croyants.
Pour certains, l’anxiété m étaphysi
que n e dépassait pas le cadre d’une
bonne discussion.
Mais tous étaient convaincus que le
témoignage spirituel des petites
sœ urs de Géronde m éritait d’être
perp étué dans ce m onde si d urem ent
matériel.
Alors, ils ont aidé. Ils ont plaidé. Le
million s’est m atérialisé grâce à des
centaines et des centaines de dons,
grâce à cette b ien heureuse folie de la
charité.
Ainsi, s u r la colline de Géronde, la lu
m ière de VAmour et les prières des
m oniales continueront à veiller su r
l’âme de notre pays.
Elles ne tiennent certainement pas à la
publicité, les religieuses de Géronde,
et elles se seraient sans doute passées
aussi volontiers de l’incendie qui a dé
truit leur couvent que des reportages
qu ’il a suscités.
Nous n ’irons pas nous glisser d ’une
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y
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manière indiscrète dans leur vie de
/ I f l P Z7 f
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prière. Nous nous contenterons ici
J .
A 1 / f f 1/ V f v C A' L / y 1 /
C 'y
T t s t
d ’ouvrir nos oreilles et nos yeux, hum
ble visiteur de leur chapelle parmi
tant d ’autres. Si quelque lecteur trop
curieux est tenté de nous en faire le re
proche, q u ’il essaie de se rappeler les
grands moments de sa vie, où il a tou
ché du doigt une réalité qui le dépas
sait: il n ’a guère envie d ’en faire état,
sauf peut-être à l’intention de quelque
ami intime.
On profane la musique ou la poésie
quand on en parle trop. De même, le
monde mystérieux de la foi et les voies
secrètes de la prière font partie de ces
réalités qu ’on n ’aborde pas avec des
mots. On en vit, et l’on s ’abstient d ’en
parler.
La zone de Géronde fut habitée déjà au
cours de la préhistoire du Valais et au
temps des Romains, avant de devenir
un des nombreux fiefs de l’Abbaye de
Saint-Maurice.
C’est à Géronde que l’on trouve les tra
ces les plus anciennes du bourg médié
val de Sierre, datant de la fin du X IIe
ou du début du X IIIe siècle, et même,
bien antérieures, les ruines d ’une cha
pelle carolingienne dédiée à saint Fé
lix. Sur une autre colline située un peu
plus à l’ouest, on reconnaît les ruines
d ’un château et d ’un bourg construits
au X IIe siècle et détruits au milieu du
X IIIe. A cette date, on rebâtit le châ
teau de Géronde, qui sera ruiné à son
tour vers 1415.
Toute cette zone constitue donc vérita
blement le centre de Sierre ju sq u ’au
X V esiècle, époque à laquelle la famille
de Chevron édifie le château des Vi-
domnes q u ’on admire encore au centre
de la ville actuelle.
Ainsi, ce n ’est pas la solitude et l’éloi-
gnement absolu que recherchèrent les
constructeurs du couvent, ni les char
treux qui vinrent s ’y établir il y a exac
tement six cent cinquante ans. Pour
tant, aujourd’hui comme alors, le choix
de cette colline proche du flanc méri
dional de la vallée semble austère,
quand on la compare aux coteaux en
soleillés de l’actuelle cité ou de ceux de
Muraz. Mais qui dira les options et les
raisons réelles des fondateurs ? Souci
d ’austérité? besoin de simple sécu
rité? intentions pastorales?
Au X V e siècle, et pendant plus de deux
siècles, le couvent est occupé par des
carmes avant de passer, mais seule
ment pour une dizaine d ’années, aux
mains des jésuites, au milieu du X V IIe.
Un siècle plus tard s ’y installe le sémi
naire diocésain, pour une cinquan
taine d ’années. A la fin du XIXe, le mo
nastère est occupé par les sourds-
muets, qui le quitteront en 1929 pour
s ’établir au Bouveret. Comme pour
répondre à un échange, c’est du Bas-
Valais que viendront, en 1935, les ber
nardines actuelles.
On trouvera les dates exactes de ces
événements successifs dans le pré
cieux «Guide artistique» d ’André Don-
net.
A Géronde, le travail manuel, dans le
domaine agricole ou dans les ateliers,
l’étude et la prière se partagent les
heures de la journée. Le chant de l’of
fice divin occupe une large place, par
les diverses célébrations qui viennent
scander le cours du temps. N ’importe
qui peut s ’y associer, la chapelle étant
ouverte au public.
Comme toutes les autres communau
tés, les sœurs de Géronde chantaient
autrefois leur office intégralement en
grégorien, sur ces paisibles mélodies
alternées, antiennes au lyrisme dis
cret, hymnes latines venues du Moyen
Age.
Ce répertoire séculaire n ’a pas été
abandonné. En particulier, la messe
conventuelle est encore l’occasion de
prier avec cette musique aussi belle
que vénérable. Mais, sans rien brus
quer, les moniales se sont ouvertes
au renouveau liturgique, découvrant,
avec l’Eglise catholique tout entière,
les richesses des lectures en langue vi
vante, la saveur plus humaine des
psaumes incarnés dans les rythmes de
la phrase française.
Utilisant des tons psalmodiques plus
ornés que certains autres monastères
contemplatifs, les bernardines de Gé-
ronde ont pu acccorder sans heurt le
chant des psaumes en français et
l’usage des antiennes latines. Par
contre, elles n ’ont pas encore décou
vert, semble-t-il, le lyrisme des hymnes
contemporaines en français, et cela
confère à leur office un certain hiéra
tisme désincarné, plus favorable sans
doute à la contemplation et à la médi
tation théologique. Le même hiéra
tisme se dégage de la conclusion des
psaumes en français, quand la pro
fonde inclination s ’associe à un chan
gement du rythme verbal, un grand ra
lentissement venant souligner la doxo-
logie trinitaire.
Sans doute ne tarderont-elles pas à dé
couvrir aussi la richesse des meilleu
res créations contemporaines, car la
sagesse de l’Eglise a toujours cherché
à harmoniser, dans sa liturgie, les élé
ments séculaires d ’une solide tradition
et la poésie née dans le cœur des poè
tes de chaque époque. Les rares pério
des au cours desquelles elle a oublié
de cultiver cet équilibre ont vu se dé
velopper les excès d ’un ritualisme des
séchant. C’est sans doute aussi la prin
cipale raison de la présence tradition
nelle, dans la liturgie des heures, des
hymnes et des psaumes, ces «nova et
vetera» si chers à l’Eglise.
Quelles que soient sa forme et sa lan
gue, la prière de l’office demande un
cadre approprié. La vieille église go
thique sait le lui offrir, et la récente
restauration n ’a pas trahi cette fonc
tion de l’architecture.
Les moniales chantent aujourd’hui
dans le chœur de l’église, un chœur
clair d ’une belle sobriété, fortement
surélevé par rapport à la nef. Une sim
ple grille moderne sépare les deux
zones de l’édifice et cette proximité
permet désormais une véritable com
munion entre les religieuses et les
éventuels fidèles.
L’ensemble de la restauration fut réa
lisé avec goût. Le modernisme des
vitraux ou de certains éléments du mo
bilier s ’accorde sans heurt avec les
parties conservées, sans doute grâce
à cette sobriété qui sait ménager les
transitions nécessaires.
Sous la voûte gothique savamment
équilibrée, les voix se fondent admira
blement bien. On est seulement un peu
surpris d ’entendre les solistes ou les
lectrices utiliser un micro, car, dans ce
cadre plus q u ’ailleurs, les haut-par
leurs ont quelque chose d ’anachroni
que. Il est probable que cette sonorisa
tion fut jugée nécessaire pour atténuer
les effets d ’écho d ’une acoustique trop
généreuse.
Promeneurs du matin ou de l’après-
midi, n ’hésitez pas à vous rendre au
monastère de Géronde. Que votre foi
vous invite à vous associer à la prière
ou que vous veniez en simples curieux
- mais, bien entendu, en curieux dis
crets et respectueux! - ce moment
passé dans ce havre de silence et de
paix ne peut que vous être bénéfique.
Vous y découvrirez peut-être comment
le silence et la musique, les sons et les
formes plastiques, les antiennes et les
chapiteaux, la joie et l’austérité peu
vent s ’harmoniser dans une étrange
synthèse, quand tous ces éléments cor
respondent à l’unité intérieure d ’un
cœur en quête de l’essentiel.
Ces Valaisans du grand large
ROBERT
LE
TACITURNE
Texte Pascal T h u rre - D essins Robert H éritier
Comme il parlait très peu, on p arla très peu de lui. En
Valais du moins.
M ystérieux R obert Héritier!
Qui donc ch a n tera u n jour, dans u ne revue comme «Treize
Etoiles» - après tout, pourquoi p as? - la geste de tous ces
Valaisans partis comme Jason vers quelque Toison d’o r?
G renadier du roi ou industriel, navigateur ou che rch e u r
d’or, hôtelier ou p lan teu r de canne, vagabond ou m ission
naire. Tous ces anciens casseroliers et bergers de chèvres !
Les Ritz, les Seiler, les Dr Goudron, les F ernand Dubuis,
Georges Borgeaud ou le chanoine Tornay, q u ’ils soient
m orts ou vifs, q u ’importe, tous ceux qui aux q u atre coins
du m onde font h o n n e u r au Valais.
Il en est u n en tout cas qui m érite une place dans ce temple
de la reconnaissance, même si dans sa m odestie on le
trouve caché d errière u n pilier: Robert H éritier. Il est vrai
que pour lui le grand large n ’a jamais dépassé les rives du
Léman.
Dix ans que cet artiste est mort. Lausanne s’est souvenu
de lui l’au tre jo u r dans l’arrière-salle d’u n presbytère où
étaient ré u n is les m em bres de sa famille et ses m eilleurs
amis.
Il faut enten dre au jourd ’hu i encore ceux qui l’ont côtoyé
du ran t tan t d’années chanter ses qualités. Ciel! que
l’approche d’u n tel artiste est difficile!
- Il y avait p lusieurs hom m es en lui, dira Jacques Dum as
avec lequel H éritier collabora si souvent.
- Il pouvait p asser des h e u re s en tières sans rie n dire, en
tiran t sim plem ent su r sa pipe. Mais quelle présence!
enchaîne Germ ain Lapaire qui l’a connu m ieux que nul
autre.
Une chose est sû re: ce Valaisan de Lausanne a su aller
droit à l’essentiel, dans son art comme dans sa vie.
z .;
«Droit en bas», comme on dit à Savièse d’où H éritier était
originaire, bien sûr.
Mor-l / N j q A M f Mor-l ü £ tt / C if â l IFR I a \ M DES OBJETS DORËS.
IL CONNI/ T I F JÛ À a ARE W f i TFAirDE&54UX LWISMOI/IF<;
!8!!Sî!îe5!i
T F m f m T E N T a A m W
^ Iv L E IO II IL S'EST B ^ I P tges, qui le vit naître en août 1926. Sitôt term inées ses étu
des ordinaires, le voici réalisan t son rêve en devenant
l’élève passionné de l’Ecole suisse de céram ique à Chavan-
nes et de l’Ecole des beaux-arts à Lausanne d’où il sortira
avec u n double diplôme. Il est dès lors professeur à l’Ecole
des arts et m étiers de Vevey. Sion l’accueille, presque à la
sauvette, lors d’expositions m ises s u r pied à la M ajorie et
au C arrefour des Arts.
Son œ uv re ne cesse de p re n d re u n e dim ension nouvelle,
tan t il est vrai qu’elle reflète plus qüe jam ais cette force
linéaire, cette sobriété dans le trait, ce m ystère m ême qui
font l’étonnante puissance du solitaire de Lutry où la m ort
le frappa en plein cœ u r u n jour de juin 1971.
R obert H éritier, c’est l’art de la m osaïque certes: église du
Bon-Pasteur à Prilly, collège Béthusy à Lausanne, collège
de Pully, fontaine de Lutry. C’est l’art du fer forgé, du
vitrail, de la p ein tu re m urale : églises de Granges-Mar-
nand, de Cheiry, de Moudon, de Rolle.
Robert H éritier, p o u r tous les Valaisans bien nés, c’est
avant tout le graveur, celui des étiquettes des vins Maye
à Riddes qui ont fait le to ur du m onde et des étiquettes du
vin d’h o n n eu r de l’Exposition nationale de 1964. C’est le
graveur surtou t de ces deux pièces magistrales que sont la
vie du pèlerin d’Assise et celle de Farinet. Etrange duo, à
coup sûr, qui doit ra v ir à souhait les am oureux du faux-
m onnayeur et du Poverello d’Ombrie.
Comme tout s’enchaîne, des livres pour enfants sont
venus couronner son œuvre.
Comment évoquer la stature de Robert H éritier, avant
qu ’elle ne s’estompe aux yeux des jeunes générations,
sans souligner tout ce que lui valut le contact avec des
hom m es comme les m aîtres im prim eurs Roth & Sauter,
l’architecte Jacques Dumas, le graphiste Em m anuel Boss-
hard, le com positeur Georges Haenni, le poète Paul
Budry, l’historien A ndré D onnet et tant d’au tre s?
Le bois, le verre, la pierre, le fer, aucun moyen d’expres
sion ne lui fut étranger. A utant de moyens qui nous font
com m unier avec l’art de la silhouette, du dépouillement,
de la naïveté alliés à la robustesse.
R obert H éritier, c’est Georges Braque acoquiné à François
Villon! C’est le barde du Moyen Age, des cathédrales,
chantant la vie la gouge à la main.
S’il fallait, p ou r conclure, ré su m e r d’u n mot Robert H éri
tier, c e rn e r le secret de son art, sa philosophie, son inspi
ration, sa raison d’être, il faudrait graver le silence.
Pascal Thurre.
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QUE NOTRE SOEUR LA
M O RT SOIT LA BIEN A C
CUEILLIE CO M M E ON AC
CUEILLE LE S O M M E IL
«Treize Etoiles» vous souhaite une année harmonieuse
C om m encez l'année en musique
avec I à
VAL
BIG
mm
Texte Philémon Bissig
Photos Robert Hofei’
Dix ans
Le nom breux public venu au CERM
de Martigny le 28 novem bre pour
applaudir la grande vedette française
Patrick Sébastien n ’a pas oublié de
solliciter le Val Big Band, fleuron jaz-
zistique de notre canton.
Le Val Big Band est né voici dix ans
grâce à l’h eu reu se initiative d’un
groupe de «musicos», comme on les
appelle dans le jargon artistique, dé
sireux de jouer une m usique in téres
sante et attrayante, difficile mais en
richissante su r plus d’un plan (sauf le
plan commercial, évidemment!)
Compte tenu des instrum ents de p ré
dilection des musiciens, le choix s’est
rapidem ent porté vers une m usique
d’essence typiquem ent am éricaine:
le jazz orchestral. Cette forme artisti
que est peut-être la seule que le Nou-
veau-Monde ait produite, indépen
dam m ent de son patrim oine hérédi
taire européen.
Il faut adm ettre toutefois qu ’un em
prunt a été fait au peuple Africain en
ce qui concerne le cœ u r de la m usi
que, dont les pulsations rem ontent
aux origines de l’homme et reflètent
certainem ent l’un des aspects essen
tiels du m onde dans lequel nous vi
vons.
Après une telle mise en place du dé
cor, revenons à une réalité plus pro
che p o ur vous p ré sen ter les m usi
ciens com posant l’orchestre actuel.
Direction: Jean-Claude Mévillot.
Saxophones :Jean-Michel
Boulnoix,
B ernard Claivaz, Jean-Philippe Epi-
taux, Jean-Michel Solioz, Willy Zum-
b runnen.
Trom pettes: Dominique Germ anier,
Philippe Jordan, Lily Perrier, Jac
ques Roh, Jean-Louis Séverin.
Trom bonnes:
Philippe
H ennard,
René Rey, Jean-Pierre Ruf, Pierre
Schouwey, Michel Trincherini.
Piano : B ernard Ogay.
Guitare : Robert Röthlisberger.
Basse: Jean-François Putallaz.
Batterie: Gaston Balmer.
Percussion: Eddy Savioz.
Plus de cinquante concerts ont anim é
l’activité du Val Big Band d u ra n t
cette décennie. S’il était possible au
jourd’hui de ré u n ir tous les partici
pants à la vie du Band, ce seraient
trois formations q u ’on p ourrait ap
plaudir.
En sus des concerts p rop rem ent dits,
le Val Big Band a été lauréat du fes
tival Tibor Varga, lors des journées
ouvertes à toutes les formes de m u
sique en 1974. Il a également reçu
la distinction suprêm e au festival
suisse de jazz am ateur à Augst en
1977, et a obtenu une médaille de
bronze au Festival international de
jazz de M ontreux en 1978.
Et les anciens?
On l'a dit: le nom bre de musiciens qui ont occupé les différents pupitres de l’o rchestre d u ran t les dix années passées perm e t trait p resque de constituer u n ensem ble symphonique! Pour le bon souvenir rappelons les noms de ceux qui ont au moins p a r ticipé à l’un des quelque cinquante concerts p résentés et qui ne figurent pas dans la formation actuelle:
Saxophones: P eter Candiotto, P ierre Fournier, Oscar Gargiulo, Jean-Michel Germ anier, Jean-François Gorret, Roland Jeltsch, Michel Lagoute, M aurice Maglioni, Jean-Claude Pochon, F er nand Roserens, Roby Seidel.
Trom pettes: Noël Bonvin, Martial Chevalier, Roland Delacrétaz, Michel Putallaz, Lily Schnorhk, H enri Schnorhk.
Trom bones: Freddy Barman, Louis Contesse, Roger Delacroix, P ierre Gaillard, Théo Hürlim ann, Jean-Claude Jonneret, Ber n ard Trinchamp, Gaby Vernay.
Piano: G aspard Glaus, Olivier Go lay, Dédé Koch, Jo P errier, Claude Lauzzanna, Sylvio Marini, Jean-Luc Monnard.
Guitare: Michel B ernard (basse), Bernard Comte, M aurice Iseli, B ernard Locher, Franco Röthlisberger.
Basse: Joseph Gerlinger, Richard Ogay. Batterie: Leonzio Cherubini, Francis Zosso. Percussion: Luigi Lamarca.
Le monde à l’envers
Du pape du rock and roll Eddy Mitchell au nouveau comique français Magdane, le spectacle de Patrick Sébastien se trouve volontairem ent à l’envers des choses. Le monde à l’envers n ’est pas un titre utopique. Sébastien, 011 en rit, on en pleure; cet artiste, ancien rugbymen, nous prom ène dans les coulisses de la politique, du show business. Une conscience du travail, des rôles pris très au sérieux, un am our quotidien du m étier. Patrick Sébastien se veut pointilleux. Il nous confiait après le spectacle avec b o nheur: «Je m ’en voudrais de laisser mon travail s’end o r m ir su r le succès, je m ’identifie jour après jour au sens propre de mon «job».
L’imitation est u n chem inem ent d’idées, de données, autre chose q u ’un art. Innover, c ré e r re ste n t la loi fondamentale. «Il faut
arriv er à fignoler, comme une toile, mais l’im itation reste encore u n prétexte, je dois su rto u t me fier à jouer parallèlem ent le rôle, la comédie et le chan te r correctem ent».
C’est ce q u ’un public écroulé de rire a pu vivre en p rem ière valai- sanne à Martigny. Philémon Bissig.
Le Mayenzet
Texte et photos Pascal T hurre
- Non, non et non. Le Vieux-Pays ne
doit pas m ourir!
Il arrive de plus en plus à H ubert
Coutaz de se fâcher tout rouge
comme ça en frappant son poing sur
sa vieille table valaisanne et en cla
m ant son am our pour le Valais qui
s’en va en morceaux.
Un personnage que cet ancien adju
dant porte-drapeau au bataillon 12,
au jo urd ’hui huissier de tribunal à
Sion, après avoir côtoyé du ran t vingt
ans tous les grands de la finance, les
vedettes de tout poil dans le Tout-
Paris ou du côté de Saint-Trop.
Chauffeur des m illiardaires du dia
m ant et au tre s «pauvres diables», il a
couru l’Europe de capitale en station,
de cocktail en boîte de nuit. Il avait sa
place réservée au couronnem ent
d’Elisabeth d’Angleterre, sa table
chez «Raspoutine» au souper aux
chandelles de l’im pératrice Soraya.
A ujourd’hui, il arrive à un âge où il se
re n d compte que tout ça «c’est de la
bibine » et que les vraies valeurs sont
ici, à l’ombre de ses mélèzes, sous
l’avant-toit d ’u n chalet.
A Genève, Londres, Paris, Monte-
Carlo, où il prom ena sa Rolls ou sa
Bentley suivant l’h u m eu r du patron,
ce Saint-M auriard de bonne souche
conservait u n cafard fou pour son
Valais, p ré féran t passer le défilé
d’Agaune que re m o n te r les Champs-
Elysées.
Comme Piaf, il ne regrette rien, mais
s’est vengé du destin en ra m enant
dans son canton tout ce que les Valai-
sans ont laissé partir, à vil prix à Ge
nève ou Paris, et qui pour lui était un
p eu l’âme de son pays.
A l’h eu re de la sagesse, H ubert Cou-
taz a réalisé son rêve: «Le Mayenzet»,
dans u n coin p erdu du Valais, à Dail-
let su r Loye, où il a aménagé un véri
table m usée du Vieux-Pays. On y
trouve tout ce qui peuplait les jours
d’œ uvre et les fêtes des Valaisans
d’autrefois: ustensiles, costumes, ou
tils, du fer à repasser au m orbier, du
gramophone au guide-cornes, de la
baratte à b eu rre au vaisselier. Un
m usée vivant que cet émigré rep en
tant ouvre généreusem ent à ses amis
ou aux passants, en le u r servant les
plus vieux crus du coin dans des
gobelets d’étain ou d’arolle.
Non content de recon stituer ce Va
lais qu’on a dilapidé, H ubert Coutaz,
ce Mayenzet de l’an 2000, sculpteur à
ses heures, crée de ses mains les
mille objets de la vie quotidienne des
années 1800.
Avec la foi d’un néophyte.
VALAIS
1
VERBIER
Un miracle touristique
V
erbier, situé au cœur du Valais et niché au creux de la majestueuse vallée du Grand-Saint-Bernard, ne se trouve qu'à 130 kilomètres de l’aéroport international de Genève.Dès 1950, sitôt la mise en place des premières infra structures touristiques, un élan form idable a propulsé la station vers ce que l'on dénom m e aujourd'hui «le plateau du miracle to u risti que».
Miracle ! Par les bons soins de Dame Nature d'abord, puisqu'elle a doté la région de nombreuses forêts et pâturages sans lesquels l'incomparable domaine skia- ble de Verbier n'aurait pu atteindre son actuelle renomm ée internationale. Les amoureux du soleil le trouveront fidèle au rendez vous à la «Station qui sourit au soleil», en février il y brille déjà huit heures par jour! Trouvez donc alentour un endroit qu'il chérisse d'avantage !
Miracle! Grâce à la sagesse des hom m es aussi, car ils ont su conserver à Verbier son unité architecturale. Ici le béton to u t puissant n'a pas ses entrées, il n'aura pas pu ruiner l'harmonie des cons tructions d'antan, un règle m e n t instaure le règne «de to it à deux pans recouvert d'ardoises ou d'éte rn it noir, ainsi qu'un m inim um de deux tiers bois pour les façades». Mais venons-en à ce qui intéresse la majorité d'entre vous: les promesses aux skieurs. A Verbier, c’ est face au M o n t-B la n c que le sportif dévalera les pentes variées sur les traces des Raymond Fellay, Roland Collombin ou Philippe Roux, champions dont il n'est plus nécessaire de rappeler les succès, qui ont forgé là leurs premières armes. Que le débutant se rassure, il trouvera à Verbier des pistes très faciles sur l'éventail de toutes les possi bilités offertes par les instal lations mécaniques de Télé- verbier. En to u te liberté,
Eddy Peter, directeur
entre 1 500 et 3 3 0 0 mètres d’ altitude, vous goûterez la griserie et les bienfaits du ski et cela sans restriction aucune grâce au remarquable « forfait quatre vallées».
Vous pourrez circuler selon votre fantaisie entre la piste de l'Ours, Haute-Nendaz jusqu'au val Ferret. Du ski véritable, sans limites, où chaque journée représente une nouvelle aventure. En hiver, Verbier permet encore aux jeunes et moins jeunes de se défouler sur la patinoire naturelle, de s'exer cer entre amis aux joies du curling, de retrouver la séré nité de la nature to u t au long de ses pistes de fond ou mêm e d'oublier les courba tures de la journée en profi tant d'un sauna relaxant. En professionnel du service soigné, M onsieur V erbier n'a pas non plus négligé le confort de l'après-ski et les aises de ses visiteurs. Il vous garantit de com bler tous vos désirs: luxe, confort ou sim plicité, vous n'avez qu'à choi sir parmi les nombreux hôtels.
apparthôtels, chalets et appartem ents dont il dis pose.
L'ambiance chaleureuse et détendue de la station c o m blera les couche-tard, ils organiseront à loisir leurs soirées, de l’ apéritif après-ski jusqu'au petit jour: restau rants typiques pour tous les goûts, cinéma, bars et disco thèques les attendent et audacieux celui qui préten drait en épuiser les ressour ces!
En définitive, Verbier repré sente l'idéal de la station moderne et son dynamisme vous réserve encore et to u jours d'heureuses surprises, telle l'efficacité exemplaire de son Ecole suisse de ski pour laquelle travaillent plus de cent trente personnes qualifiées ou comme, entre autres, la construction du centre polysportif, avec sa piscine couverte, ses pistes de curling couvertes, sa pati noire couverte et ses n o m breux courts de tennis. Téléverbier offre un majes tueux cadeau de Noël à V er bier et à sa fidèle et future clientèle. Par la mise en ser vice de la télécabine Tortin- col des Gentianes, d'une capacité de cent vingt-cinq personnes, complétée par deux glacierskis d'une lon gueur de 1500 et 4 0 0 m. avec une dénivellation de 4 0 0 m., Verbier et le réseau des quatre vallées s'ouvre en m êm e tem ps au ski d'été. V erbier peut prétendre pos séder un des plus vastes et des plus merveilleux dom ai nes skiables d'Europe et du Monde.
Le Miracle touristique de Verbier se poursuit et la sta tion se m aintient à la pointe du progrès. Venez donc vous en assurer par vous- m êm e dès la première occa sion !
1
* . .. ' ' ,zUNSERE
URORTE
MELDEN
Erster
Dreier-Sessellift
Seit es in der S chw eiz erlaubt ist, Dreier-Sessellifte zu bauen, hat die Station B e ttm e ra lp diese M ö g lic h k e it fleissig genutzt. A u f die W in te rs a is o n 1 9 8 1 /8 2 hin k onnte sie einen 2 0 0 0 m langen Lift m it Dreiersesseln von der S ta tio n B e ttm e ra lp auf Sch ö n boden in Betrieb nehmen. Er hat eine Stund e n kap a zitä t von 1 6 0 0 Personen. Schö n b o de n b e fin d e t sich zw isch e n Be ttm e rh o rn und W urzen b o rd. Als Parallellift zum B e ttm e rh o rn lift bereichert er die m echanischen M ö g lic h keiten von B e ttm e ra lp w e s e n t lich.
Schnee, das grosse
Aufatmen...
Prognosen zu stellen, ist im m e r eine heikle Sache. Doch d urfte man m it dem Schneefall vo m 2 9 . / 3 0 . N o ve m b e r annehm en, dass sich der W in te r die smal als solcher erw eisen und keine W ü n s c h e offen lassen w ürde.
Das grosse A u fa tm e n ging durch alle Stationen, die m it ih rem N am en fü r S chneesicher heit bürgen. W e n n bereits A n fang Dezember - w ie in Saas-
Fee - w ic h tig e Rennen angesagt sind (Profi-Skirennen vo m 4.-6. Dezember), ist Schneefall zur rechten Z eit ein w a h re r Segen. Im Saas- und im M attertal b raucht es den S ü d w in d , der den Schnee bringt, und w e n n er w e h t zur rechten Zeit, herrscht Jubel, Trubel, H eiterkeit!
W iedereröffnung
Der « Rote Hahn» zerstörte vor drei Jahren das Restaurant «Zur M üh le » in Ried-Brig. A m 2 8 . N ove m b e r 1981 w u rd e es w ie dereröffnet, nachdem Bauherr Sie gfrie d W illa den W ie d e ra u f bau in die W e g e geleitet hatte. Das Restaurant hat eine Bar, ei nen « Rittersaal » m it Platz fü r 160 Personen und zw ei S o n n e n ter rassen. Es w ird vo m W irte e h e paar Rosmarie und Robert B a u m g artn e r geleitet.
Breiten-Clubhaus
Die Gäste von Breiten ob M örel haben es gut: Dr. Eugen Naef hat ihnen auf Riederalp «ein w a r mes Nest» g e b au t! W e r von sei nen Gästen sich w in te rs p o rtlic h auf Riederalp b etätigt, hat durch den Bau eines Breiten-C lub hauses w e se n tlich e Vorteile er halten: er kann seine A u s rü s tu n g d o rt deponie ren und m uss sich n icht tä g lich d a m it abschlep pen. Zum anderen b ring t ein Clubhaus eine spezielle A t m o sphäre u n ter die Gäste, die nicht zuletzt hier die M ö g lic h k e it er halten, sich näher kennenzule r nen. Zur V e rfü gu n g ste h t ein SOplätziger A u fe n th a lts ra u m m it G e trä n ke a u to m a t und B uf fe t s o w ie eine grosse S o n n e n terrasse. Das Breiten-Clubhaus im Ort, genannt « K u h w e id e n » auf Riederalp v e rste h t sich als Tag e s-A u sse n statio n der Breit- ner Gäste.
Spektakulärer
Transport
Das G rossvorhaben zum Ausbau des S o m m erskigebietes, das auch dem W in te rs p o rt zugute k o m m t, hat im G letscherdorf seine Schatten anfangs N o v e m ber vo ra u s g e w o rfe n : Z um Bau der Standseilbahn von Felskinn a uf M ittela lla lin (von 3 0 0 0 auf 3 5 0 0 m ü.M.) w u rd e die Robins- T un nel-V ortriebsm aschine, in Einzelteile zerlegt, von M ü n chen nach Saas-Fee tran sp o r tiert. Per Lastwagen. Der grösste und s c h w e rs te Brocken w a r der 12,5 Tonnen w ie g e n de B o h r k o p f der V ortriebsm aschine. Un ter Beachtung aller nur m ö g li chen V o rsich tsm a ssn a h m e n und unter A bschluss einer V er sicherung gegen Schäden von 7 M io Franken w u rd e dieser Bohr k o p f von der Felskinnbahn tran s portiert, w o m it diese ihre bisher grösste Bela stungsprobe be stand. Eine voll besetzte Kabine d er Luftseilbahn w ie g t «nur» ihre 9 Tonnen. A n fa n g J anuar 1982 soll m it den ersten Boh rungen begonnen werden. Bei der neuen Standseilbahn han d elt es sich um die höchste Europas. M it ihrer Fertigstellung w ird - sofern keine S c h w ie rig k e i ten auftre te n - e tw a 1 9 8 4 / 8 5 gerechnet.
Aktienmehrheit: ja
A n der U rve rsa m m lu n g vom 17. N ove m b e r sagten die Badner Burger «ja» zum Kreditbegeh ren der Burgergem einde in Höhe von 19 M io Franken. Es d ie n t da
zu, die A k tie n m e h rh e it an der H otel- und Bäder-G esellschaft AG und der AG fü r V erkehrsbe triebe Leuk-Leukerbad und U m gebung zu erw erben. Der Schw eizerische Bankverein als bisheriger M e h rh e itsaktio n ä r zeigte sich g e neigt zu Verh a nd lu ngen und Veräusserung der A k tie n m e h rh e it an die Burger g em einde von Leukerbad. Diese e rw irb t sich d a m it ein M its p ra cherecht an der G e sa m te n t w ic k lu n g der Gesellschaften. Es g e h t dabei um O rtsbildgestal tu n g und Energieversorgung der ganzen Region.
Lösungsflüssigkeit
verhindert
Eisbildung
Die neue G anterbrücke (N 9) der S im p lo n p ass-S tra sse zw ischen Schallberg und Berisal soll n icht nur eine technisch beste chende Brücke, sondern auch ei ne im W in te r sichere Brücke sein. Sie fü h rt schliesslich in ei ner Höhe von 150 M etern über das Gantertal. Daher liess das B a u departem ent A n fa n g No vem b e r drei M eß sta tio ne n e n t lang der Brücke (6 7 8 m lang) in stallieren. Sie messen L u ftfe u ch tig k e it und T em p e ra tu r und pressen - falls die W e tte r situ a tio n dies e rfordert - aus vielen Düsen entla ng der Brücke eine Lösungsflü ssig keit, w elche Eisbildung verhindert. Es handelt sich um eine v o lla u tom a tis c h e Einrichtung, die ganz im Dienste der A u to m o b ilis te n steht.
3
Des séminaires
en Valais
Grâce au « G uide des hôtels pour sém inaires et réunions profes sionnelles», le Valais a enregis tré au cours de ces dernières années de nom breuses d e m a n des relatives à l'organisation de séminaires et journées d ’étude professionnelle.
Cette initiative, due à l'U nion valaisanne du tourism e, a connu un v if succès puisque la tr o i sièm e édition de ce guide vient de paraître. Dès 1981, il est édité en collaboration entre l'U V T et l'A sso cia tio n hôtelière du Valais, avec la p a rticipation de quelques hôteliers valaisans in té ressés.
D ix-h uit s ta tio ns fig u re n t dans cette intéressante publication, avec le nom des hôtels, les prix, périodes et to u t le matériel (salle, écran, tableau, etc.) m is à disposition. Elle peut être o b te nue g ra tu ite m e n t à l'U n io n valai sanne du tourism e, Sion, tél. 0 2 7 / 2 2 3161.
Bulletin
d'enneigement
L'O ffice national suisse du to u rism e réalise et diffuse p our la troisièm e fois le bulletin d ’ en n eig e m e nt depuis le 3 0 novembre. Les données prove nant des s ta tio ns p o rte n t sur la hauteur de la neige dans la loca lité et sur les c h a m p s de ski, la tem pérature, la co n d ition de la neige et l'é ta t des pistes. Radio suisse rom ande diffuse ce b u l letin après les in fo rm a tio ns de 12 heures to u s les vendredis. On peut aussi o b te n ir ces rensei g ne m e n ts par téléphone en c o m p o s a n t le N° 120.
Cours hôtelier A H V
Le 12 n o vem bre se te rm in a it le troisièm e cours de l'A sso cia tio n hôtelière du Valais, pour l'o b te n tio n de la patente h ô te lière cantonale.
La direction du cours et les par tic ip a n ts fu re n t reçus par l'Ecole hôtelière de Lausanne où M. Barraud, so u s-d ire cteu r de celle-ci, présenta l'EHL et ses activités et donna une co n fé rence sur le th è m e « La fo rm a tio n continue».
Ce ne so n t pas m oins de 5 2 ca n did ats (2 9 de langue alle
mande) qui suivirent avec assi du ité les 160 périodes de cours réparties sur h u it semaines. Le p ro g ra m m e réparti en huit disciplines principales, corres p o n da n t aux exigences de la loi, c o m p o rta it les chapitres sui vants: hôtellerie, tourism e, p u blicité touristique, am énage m en t et é q u ipe m e n t de l'h ô te lle rie, organisation des différents d é p arte m e n ts de l'h ô te l et exploitation, gestion du person nel, problèm es ju ridiqu e s et assu rances, correspondance, gestion avec accents principaux sur la « m a in -c o u ra n te », l'analyse financière, les b u dgets et la ges tion des stocks.
L'Association hôtelière du Valais, responsable de l’ o rgani satio n et de la direction du cours, remercia, par la voix de son pré sident, Gédéon Barras, les n o m breux enseignants et c o llabora te u rs qui o n t perm is aux candi dats de se présenter dans les m eilleures c o n d ition s aux exa m ens qui se s o n t déroulés du 16 au 2 5 novem brn dans les locaux du nouveau b â tim e n t de la SVCRH, à Sierre.
Camping blanc
Environ un c inquièm e des q u e l que 4 6 0 ca m p in g s de Suisse est ouvert to u te l'année; la m oitié environ se trou v e dans des s ta tions to u ris tiq u e s et de sports d'hiver plus ou m oins connues et bien aménagées. La liste de ces c am pings d'hiver, le nouveau guide des c am pings et le guide régional 1 (Grisons) s o n t d isp o nibles au secrétariat de l'A s s o ciation suisse des campings, Bertastrasse 7 2 , 8 0 0 3 Zurich.
Bains d'hiver
La pratique brochure « S ta tio n s the rm a le s suisses » a été récem m en t rééditée. Elle co n tie n t sur to u t les in d ica tio ns m édicales et les prix des hôtels des vin g t m em bres de l'A sso cia tio n suisse des sta tio ns therm ales. Cet im p rim é g ra tu it peut être d em andé par carte postale à l'O ffice national suisse du tourism e, case postale, 8 0 2 7 Zurich.
Barques du Léman
Ju sq u 'a u 31 mars se tie n t au M usée du Léman, à Nyon, une exposition te m p o ra ire in titulée « Les barques du Léman», plus spécialem ent consacrée aux deux unités encore existantes, la « N eptune» et la « Vaudoise». Elles o n t été to u tes deux à la une de l'a ctua lité lé m anique lors des travaux entrepris p our les res tau re r et les sauver des o u tra ges du temps.
Nouveau directeur
à Anzère
Un nouveau d irecteur a été n o m m é à la tê te de la station d'Anzère: Je a n -M ic h e l Kern, v in g t-s e p t ans, un Fribourgeois né à Genève, qui a fa it ses études à Neuchâtel et Lausanne et a séjourné une année aux Etats- Unis avant de gagner le Valais! M. Kern aura ainsi la responsabi lité d 'un e sta tio n qui com pte, au seuil de cet hiver, plus de six m ille lits et qui m et onze in stalla tio n s de rem ontée m écanique à dis p o sitio n de sa clientèle.Manifestations
en janvier
Champéry: A rtis a n a t du Chablais valaisan et vaudois, ju sq u 'a u 3 0 janvier à la Galerie L'Ecurie. M on th e y: Exercices de style de Raym ond Queneau, le 18. S aint-M aurice: Galas Karsenty («H uis-clo s» et «Pétition»), le 19.
M a rtig n y: Cynthia Raim, pianiste, le 2 7 à la Fondation Pierre-Gia- nadda.
S/on: Quatre peintres et s c u lp teurs, jusqu'au 16 à la Galerie G rande-Fontaine; trois peintres, ju sq u 'a u 10 à la M aison de la Diète.
S ierre: Vérène Q ua dra n ti-Z u ffe- rey, peintre, ju sq u 'a u 3 à la Gale rie du Tocsin; W illy Eigenheer, peintre, ju sq u 'a u 31 à la Galerie Isoz; Trio de m usiqu e de c h a m bre le 15 au Château Bellevue; concert de jeunes talents et Jean-François A n tonioli, le 2 2 au Château Bellevue; Théâtre populaire rom a n d («La prin cesse Brambilla»), le 2 3 à la salle de Borzuat.
Crans: M aria Tipo, pianiste, le 2 9 ; Jean Roll, peintre, ju sq u 'a u 15 février à la Galerie Annie.
Bo.
Les jeunes et l’hòtellerie
xP ortes ouvertes
Les jeunes
et rfiôtellerie
Elles s’ouvrent toutes grandes les portes de l'hôtellerie valaisanne à la jeunesse de ce pays. Voilà un secteur en tout cas où il y a de la place pour elle! C'est p our éveil ler l’intérêt de tous ces jeunes, à l’âge du cycle d ’orientation, donc en plein c a rre four, que l’Association hôtelière du Va lais a organisé à Sion, Martigny, Sierre et Monthey, des journées «portes ouver tes».
Des centaines d’adolescents ont pu ainsi voir comment «tourne» un hôtel. Ils ont pu, à loisir, entam er le dialogue à tous les échelons, passant de la lingère au patron, du cuisinier à la secrétaire, posant toutes les questions qui leur passaient p a r la tête ou p ar l’estomac.
Actuellement, plus de la moitié des p e r sonnes occupées dans l’hôtellerie valai sanne, les cadres mis à part, sont étrangè res au pays. A l’heu re où le chômage est endém ique, le m arché de l’emploi problé matique, voici des débouchés dans l’éco nomie de demain. Le tourism e valaisan occupe plus de vingt-cinq mille perso n nes à plein temps. Un Valaisan su r trois, on le sait, vit du tourism e. Bien des jeu nes sont décidés, avec raison, à jouer cette carte à l’h e u re des grandes déci
sions. -
t-Ci-contre, de h au t en b as: d es je u n e s trè s intéressés, m êm e à la b u a n d erie ; le d ire c te u r de l’hôtel, M. Alain M inder, avec M. Eric BiseLx, d ire c te u r de l’AHV, et M me G eorgette M eilland, m em b re d u comité. M. U rs H ofm ann, du Service de la form ation p ro fes sionnelle de la Société suisse des hôteliers
Li'
l/MJMSIXNS
Lettre à m on ami Fabien, Valaisan émigré
Mon cher,
A côté des treize étoiles valaisannes auxquelles se réfère cette revue, il y
aura, en cette fin d’année, l’Etoile de Noël, celle des bergers et des rois
mages.
Au planetarium de Lucerne, que je viens de visiter, on désacralise ce m ira
cle en expliquant le va-et-vient de Ju piter dans le firm ament. On aurait
même découvert que Jésus est né sept jours plus tard que la date re tenue
pour fêter Noël.
Décidément, la science va nous ôter toutes nos croyances et nous priver
de nos plus beaux rêves.
D’ailleurs, Noël n ’a pas été investi que p ar les astrologues. Le commerce
mondial s’en est em paré et, de concert avec lui, l’industrie qui le fournit.
C’est que dans notre civilisation, il faut que l’argent circule d’une poche à
l’autre pour que ça tourne. Alors Noël, c’est le prétexte du carrousel dans
les grandes et les petites surfaces, avec le supplice de Tentale pour ceux
qui n ’ont pas le sou.
Mais ils en ont bientôt tous, des sous, car l’Etat p rescrit d’en d onner à ceux
qui en m anquent, ce qui incite ceux-ci à ne pas trop s’en faire. Le tout, dit
mon ami Pierre, est de tro u v er la combine p o ur ne pas trop se forcer.
A propos d’efforts, tu sais que le plus difficile à fou rn ir sera bientôt d’aller
à pied. Ainsi tous les «sportifs» qui vont voir les m atches de football regret
tent le traje t pédestre à effectuer depuis leu r voiture jusqu’au stade, et il
faut p re n d re des m esures policières pour le le u r imposer. Il leur suffit de
savoir que pendant une h eu re et demie, vingt-deux joueurs courront su r
le stade p our se sentir en com m union avec eux. C’est le u r gymnastique
hebdom adaire.
A propos de m atch, j’ai lu q u ’à Sion c’était u n ancien m em bre de l’équipe
de la capitale qui, s’étant engagé à Genève, avait m arqué le seul but du jour
en faveur des nouveaux siens.
Cela fait penser à ces soldats m ercenaires du Valais qui allaient autrefois
s’engager chez des rois différents et se retrouvaient face à face su r les
cham ps de bataille.
Le m ercenariat a pris d ’autres tournures.
Des to u rn u re s ayant un sérieux goût d’argent, au dem eurant.
Mais encore, ici, c’est de l’argent qui circule comme il se doit.
A part cela, cette neige que je t’annonçais est apparue en ce début de
décembre. On s’en réjouit dans nos montagnes où l’on attend une autre
catégorie de sportifs auxquels, de nouveau, on a épargné l’effort de m onter
pour ne leur réserv er que le plaisir des descentes.
Et au to u r des postes de télévision, d’autres sportifs (encore) vont pouvoir,
deux à trois mois d urant, regarder descendre, virevolter et sau ter des cou
reu rs héroïquem ent à leu r disposition p ou r les distraire, avec ce désinté
ressem ent préconisé par le baron de Coubertin, instigateur des Jeux olym
piques.
Au basket, c’est une au tre catégorie d’acteurs: ils doivent m esu rer entre
un m ètre nonante et deux m ètres dix pour être efficaces. Curieux q u ’il
n ’est venu à l’idée de personne de placer le filet plus bas pour perm ettre
aussi aux Helvètes u n peu courts su r jam bes de vaincre dans les grandes
compétitions.
Mais je ne vais pas te lasser avec mes histoires sportives, car je sais que
tu te contentes de ton pain quotidien, sans les jeux.
Et que tu vas e n tre r dans l’an nouveau avec la perspective de voir l’Etat
te récom penser enfin de tes efforts en te versant «gratuitement» la rente
AVS... comme à moi.
Mais chut, ça ne se dit pas !
Bien à toi.
C l a i r e M o r e e l s R é s i d e n c e d e s P a l a i s 11 G R o u t e d e M o n s 2 9
B - 6 0 0 0 C h a r l e r o i Le 2 décembre 1981 Revue «Treize Etoiles»
Avenue de la Gare 19 CH -1920 Martigny Messieurs
C’est avec un profond regret que je me vois forcée de renoncer à l’abonnement à votre revue.
En effet, l’augmentation sensible du franc suisse ne me permet plus de m'offrir cette si belle revue.
Vous m ’en voyez profondément attristée et je vous remercie vivement pour les bons mo ments que j’ai pu passer pendant de nombreu ses années grâce à elle. Elle m’apportait tous les mois un souffle de la montagne.
Je vous prie de croire, Messieurs, à mes senti ments très distingués.
C. Moreels.
Vient de paraître
C’est une publication due à la plume de Raoul PigTiat, qui s’y connaît en tabac pour avoir consacré plus de sept lustres à la culture et au séchage de l’herbe à Nicot dans le Chablais va laisan. Une brochure de 150 pages, richement illustrée, qui paraît à l’heure, hélas! où se fer ment les séchoirs et où s’est effectuée la der nière paie aux planteurs.