HAL Id: jpa-00237353
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Submitted on 1 Jan 1877
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Sur les phénomènes d’induction
L. Mouton
To cite this version:
L. Mouton. Sur les phénomènes d’induction. J. Phys. Theor. Appl., 1877, 6 (1), pp.46-50.
�10.1051/jphystap:01877006004601�. �jpa-00237353�
46
s’étend aux forces
mécaniques développées
dans les deux sys- tèmes.SUR LES PHÉNOMÈNES
D’INDUCTION;
PAR M. L. MOUTON.
(SUITE ET FIN.)
Résultats obtenus. - I° Une différence de tension s’accuse
entre les deux extrémités du fil induit au bout d’un temps que
je
crois
pouvoir
affirmer moindreque 4
millionièmes de secondeaprès
la rupture
métallique
du courant inducteur. Le retard observé par M. Blaserna dans laproduction
du courantd’induction, lorsque
les deux bobines sont
séparées,
serait donc insensiblequand
la bo-bine induite recouvre immédiatement la bobine inductrice.
2° Cette différence de
potentiel
va en croissant : elle est de senstel que, si les deux extrémités du fil induit étaient réunies par un
conducteur,
elle donnerait lieu au courant induit direct des théo- ries ordinaires del’induction ;
il n’est pas douteux que ce serait ellequi produirait
tout oupartie
de l’étincelle dite d’inductionau cas où les deux extrémités du fil induit ne seraient sé-
parées
que par une mince couche d’air ou une colonne d’un gaz raréfié.3° Aucun
phénomène
d’étincelle ou de courantn’ayant
pu seproduire,
la différence depotentiel, après
avoir atteint un certainmaximum, diminue,
retombe àzéro, puis change
designe,
atteintun nouveau maximum en sens
inverse,
pour revenir à zéro etse
reproduire
en sensinverse,
etc. : en un mot, elle oscille depart
et d’autre du zéro.
4°
Lestemps qui séparent
deux zéros consécutifs sontrigoureu-
sement
égaux,
àl’exception
dupremier, toujours plus long.
50 Ces
temps
diffèrent avec les bobines induitesemployées ; mais,
pour une bobinedonnée,
ils sontindépendants
du nombrede
spires qui composent
la bobine inductrice et de l’intensité ducourant
inducteur,
du moins dans les limitesindiquées plus
hautoù j’ai opéré.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01877006004601
47 6° La durée de la
première période,
en prenant pour unité de temps le millième de seconde queje désigne
par a, atoujours
été
comprise,
pour la bobine de I3860 tours , entre003C3, I08
et003C3,II2, soit environ 003C3,II0; elle a été pour la seconde bobine
003C3,035.
J°
La durée commune auxpériodes
isochronesqui
suivent lapremière
a étécomprise
pour la bobine laplus longue
entre003C3,076
et
003C3,077 :
elle a été pour l’autre deocr,023
à003C3,025.
8° Si l’on met dans l’intérieur de la bobine inductrice des fils de fer
doux,
leur effet estd’allonger
lapremière période seulement
les autres
reprenant
les valeursprécédentes. Ainsi,
des morceauxde fil de fer de i millimètre de diamètre étant introduits dans la
bobine,
successivement au nombre de io, ao,40,
les durées cor-respondantes
de lapremière période (bobine longue),
au lieu de06, 1 I o, ont été
0’, 144, 003C3,I53,
oc, I7I, et, pour lespériodes
iso-chrones, 003C3,076
commeplus
haut.90
La durée des oscillations isochronesparaît
donc nedépendre
que de la bobine induite elle-même. Bien que
n’ayant opéré
quesur deux
bobines je
mepermettrai
de faire remarquer la relation suivante : les durées des oscillations isochrones pour les deux bo- bines sont entre elles comme lesquotients
de lalongueur
des filspar leur
diamètre. Cequotient
serait ainsi uneespèce
de résistanceà un flux
électrique
parcourant les surfaces et danslaquelle
lepé-
rimètre
remplacerait
la section. Si l’on se reporte, eneffet,
auxlongueurs
et diamètres des fils des deux bobines décritesplus haut,
on a
2500 2,25 : I200 0,4 3,4,
le rapport des temps est0,077 0,023 = 3,3.
Comme
vérification,
on doit encore trouver le même nombre pour le rapport desproduits
des résistances ordinaires de Ohm par lesdiamètres,
et en effet on a942 0,25
= 3,5.
Io°
Lorsque
la bobine induite est formée d’une seulepartie,
de sorte que l’une des extrémités du fil se trouve à l’intérieur de la masse enroulée et Feutre à
l’extérieur,
lapremière
reste pen- dant toute la durée duphénomène
à unpotentiel à
peuprès nul ;
la diiérence mesurée
représente
ainsi tout entière lepotentiel
dupôle
extérieur. Si la bobine est formée de deux bobinessemblables,
reliées soit par leurs extrémités
intérieures,
soit par leurs extré-48
mités
extérieures,
les deuxpôles
libres ont àchaque
instant despotentiels égaux
et dessignes
contraires.Ce fait
entraine
laconséquence
suivante : si l’on veut essayer de tirer des étincelles despôles
isolés d’une bobine Ruhmkorff en enapprochant
un conducteur en relation avec lesol,
un seulpôle
enfournira dans les bobines
petit
modèle noncloisonnées,
où l’en-roulement est
unique ;
tandis que les deuxpôles
en donnerontindistinctement dans les bobines
grand modèle,
où le cloisonne-ment
produit
unesymétrie
entre les deuxparties
du fil induit.II°
L’appareil
d’induction restant lemême,
si l’onchange
l’in-tensité du courant
inducteur,
les valeurs dupremier maximum,
leseul dont
je
me soisoccupé
dans ce cas, croissentplus
vite queproportionnellement
aux intensités du courantinducteur; mais,
sil’on considère les valeurs des
intégrales 03B8o
0Edi,
où Edésigne
ladifférence de
potentiel
fonction dutemps
et 03B8 le tempscompris
entre le début et le
premier zéro,
ou, cequi
revient aumême,
les aires de lapremière
boucle de la courbegénérale :
ces valeurs sontexactement
proportionnelles
aux intensités du courant inducteur.Exemple :
courants, I, 2,3 ; premiers maximum, 18, 40, 63 ;
aires
i4o, 281, 428.
120 L’intensité du courant inducteur restant la
méme,
les valeurs dupremier
maximum croissentplus
vite queproportionnellement
taux nombres de couches de
spires composant
la bobineinductrice;
mais les
aires 03B8o
E dt leur sont encoreproportionnelles. Exen7ple:
0
nombre de
couches, I, 2, 3, 4; premiers
maximum :28, 61, 04, I50;
aires :90, I82, 300, 393. (Il
y a ici une erreur parexcès,
quej’ai toujours
trouvée dans cesens.)
I3° L’introduction de dix morceaux de fil de fer doux dans la bobine inductrice a fait monter le
premier
maximum de 18à 50,
et
l’intégralef. 0
0 Edt de140
à457-
I4°
La(fig.7) représente
les sixpremières
boucles de la courbecomplète représentant
les différences depotentiel
parlesquelles
passent,
après
la rupture du courantinducteur,
les extrémités du filinduit,
dans les conditions queje
vaisspécifier.
Del’inspection
49 de cette
figure,
il résulte que les maximum diminuent assez len-tement
pendant
lapériode
oscillatoire(1).
Fig. 7.
Il est
probable
que le nombre des oscillations estthéoriquement infini,
cequi
revient à direqu’on
en observera d’autantplus qu’on
les
produira plus
intenses etqu’on emploiera
des instruments demesure
plus
sensibles. Aussije
ne me suis pas attaché à cepoint,
et les six boucles
qui
sont icireprésentées
sont tout ce que mepermettait
d’obtenir mondisjoncteur,
dans la constructionduquel je
n’ai pas hésité à sacrifier lapoursuite
duphénomène
aux avan-tages de
rigueur
et de sûretéqu’offre toujours
une vis micromé-trique
de peu d’étendue. Dans mespremières expériences ( 2 ),
faitesavec un instrument moins
précis, j’ai compté plus
de trente os-cillations,
et levingtième
maximum était encore accusé par une déviation de I60 à l’échelle de l’élec tromètre.Je
donne,
en même temps que la courbequi précède,
la séried’expériences
dont elle est la traduction. Cette série a été obtenue le 3 maiI876;
la bobine induite était celle de 13 860 tours; la bobine inductrice avait deuxépaisseurs
despire,
sans fer à l’inté-rieur. La
pile
inductrice était, un élémentDaniell, demi-grandeur,
(1) Comptes rendus des séances de 1’.dcadémie des Sciences, 3 janvier, I 2 juin et
io juillet I876.
(’ ) Voir Comptes rendus du 3 janvier I876.
50
rempli av 2 3
environ de dissolutions bien pures de sulfate de zincet de sulfate de
cuivre;
sa résistance était4,5
unitésSiemens ;
lecourant traversait en
plus
une résistance de1, 5
unité Siemens.La vitesse de rotation du
disjoncteur
étaittelle,
que l’unité de la colonne1, qui
est le tempscorrespondant
à l’une desvingt-cinq
divisions du limbe de la vis
mierométriq-uie,
était0s,000045;
l’unitéde la colonne 2 est la force électromotrice d’un
Daniell,
c’est-à-dire la différence de
potentiel
queprésentent
les deuxpôles
d’unélément Daniell ouvert :
Dans le dessin de la
(fig.7) -L 2
millimètrereprésente
en abscisseun temps
égal
à0s,0000045
et en ordonnée la différence de po-tentiel,
force électromotrice d’un Daniell.L’origine
des coordon- nées ou des temps est l’instant de larupture métallique
du courantinducteur.,
àpartir duquel
la courbe s’élève sans être tangente nià l’un ni à l’autre des axes de coordonnées.
Ce travail a été fait au laboratoire de
Physique
del’École
Normalesupérieure.
HAUTEURS COMPARATIVES DES SONS RENDUS PAR DIVERS MÉTAUX
ET ALLIAGES;
PAR M. C. DECHARME.
On s’est