HAL Id: jpa-00206922
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Evaluation théorique des déplacements isotopiques spécifiques dans la série 3 d
J. Bauche, A. Crubellier
To cite this version:
J. Bauche, A. Crubellier. Evaluation théorique des déplacements isotopiques spécifiques dans la série
3 d. Journal de Physique, 1970, 31 (5-6), pp.429-434. �10.1051/jphys:01970003105-6042900�. �jpa-
00206922�
ÉVALUATION THÉORIQUE DES DÉPLACEMENTS ISOTOPIQUES SPÉCIFIQUES
DANS LA SÉRIE 3 d
par J. BAUCHE et A. CRUBELLIER Laboratoire Aimé
Cotton,
C. N. R. S.II, 91, Orsay
(Reçu
le 25 août1969,
révisé le 2février 1970)
Résumé. 2014 On utilise la méthode de Hartree-Fock pour évaluer les déplacements isotopiques spécifiques des quatre configurations principales (3 dN 4 s2, 3 dN+1 4 s, 3 dN 4 s 4 p et 3 dN+ 1 4 p) des spectres d’arc de la première série des métaux de transition. Ces évaluations sont comparées
aux valeurs expérimentales disponibles, en particulier pour le nickel et le cuivre. Il
apparaît
que la méthode de Hartree-Fock interprète raisonnablement lesdéplacements
isotopiques entre 3 dN 4 s2et 3 dN+1 4 s, contrairement à l’approximation du premier ordre de la méthode du champ central.
Abstract. 2014 The Hartree-Fock method is
applied
to the evaluation of thespecific
isotope shifts of the four main configurations (3 dN 4 s2, 3 dN+1 4 s, 3 dN 4 s 4 p and 3 dN+1 4 p) of thearc spectra of the 3 d series. These evaluations are compared with the experimental values avai-
lable, especially for nickel and copper. It appears that the Hartree-Fock method gives a reasonable interpretation of the isotope shifts between 3 dN 4 s2 and 3 dN+1 4 s, in contrast with the first-order approximation of the central-field method.
PHYSIQUE 31, 1970,
1. Les
grands déplacements isotopiques
connusdans les spectres d’arc du nickel
[1] ]
et du cuivre[2]
ont été récemment
interprétés quantitativement [3].
Leur évaluation
théorique a priori
a été menée à bienpar utilisation d’un programme
[4]
de calcul surordinateur des fonctions radiales de Hartree-Fock.
Pour
compléter
cetravail,
nous cherchons ici àprévoir
lesdéplacements isotopiques spécifiques
desconfigurations
3dN
4S2 , 3 dN+ 1
14 s,
3dN
4 s 4p et
3
dN+ 1
4 p pour la série des spectres d’arc du scandiumau cuivre
(N
= 1 à9).
Nousvoulons,
enparticulier,
vérifier l’assertion formulée
précédemment [3]
suivantlaquelle
lesdéplacements isotopiques
entre les confi-gurations dN
Il’ etdN+ 1 l~’
sontparticulièrement impor-
tants dès que N est assez
grand.
II.
Rappelons l’expression
dudéplacement isotopi-
que
spécifique
total a- d’un niveau pour unisotope
demasse
M,
dans la notation de Vinti[5] :
Dans le schéma
configurationnel,
le facteur électroni-que k
est une combinaison linéaire de carrés et de doublesproduits d’intégrales
radialesLes coefficients de cette combinaison linéaire sont
faciles à déterminer
[6, 3]. Rappelons quelques
résul-tats
simples :
- si la fonction d’onde de l’atome est construite
sur une seule
configuration,
seuls des carrésJ2
inter-viennent ;
- si deux sous-couches
complètes n141+2
etn’ 1 -
141-2 coexistent,
elles apportent à k la contri- bution 2lJ2(nl, n’
1 -1) ;
- s’il intervient deux sous-couches
complètes
ouincomplètes nlN
et n’ 1 -1 N’,
laquantité
... T ... TI
représente
leur contribution moyenne pour laconfigu- ration ;
-
enfin,
pour deux sous-couchesincomplètes
encouplage
Russell-Saunderson
ajoute
à k unequantité uJ2(nl,
n’ 1 -1) ;
le nombreu peut être déduit
simplement
du coefficient deG1(nl,
n’ 1 -1)
dansl’énergie électrostatique
de ceterme
[6].
A titred’exemple,
donnons lesexpressions
de k pour deux termes de la
configuration
3d9
4 p du nickel :moyenne de k pour la
configuration
1s2
... 3d9 4 p :
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01970003105-6042900
430
supplément
pour le terme3p:
supplément
pour le terme1P :
La
partie angulaire
de à étant ainsi connue, il suffit d’obtenir les fonctions radialesR(n, 1)
pour en déduire lesintégrales
J et parconséquent
ledéplacement
iso-topique.
III. Dans une
première étape,
nous cherchons lesfonctions radiales de Hartree-Fock des termes fon- damentaux des
configurations paires 3 dN 4 s2
et3
dN+ 14 s,
pourlesquels
des résultats sontdéjà
connus[7].
P.Bagus
a aimablement mis à notredisposition
son programme de calcul sur ordinateur de fonctions de Hartree-Fock «
analytiques » [8].
On sait
qu’un
programme de cetype permet
de déterminer lesdéveloppements
des fonctions radiales désirées sur une base de fonctions fixée par l’utilisa- teur. Engénéral
ces fonctions de base sont dutype
dit « de Slater »où v est un nombre entier
égal
ousupérieur
à1, (vu
unnombre
positif
et i un numéro d’ordre. Elles sontgroupées
en autant dejeux indépendants qu’il
y a devaleurs de 1 utiles
(ici : trois).
Unperfectionnement particulier
du programme utilisé consiste en lapossi-
bilité de demander dans son exécution le
réglage opti-
mal d’un nombre restreint des coefficients
(.1j.
Pour le choix des fonctions de
base,
nous nousinspirons
des résultats de E. Clementi sur lesconfigu-
rations
3 dN 4 s2 [7].
Comme cet auteur, nous utilisons- pour
chaque
valeur deN - 11,
6 et 5 fonctions de basepour 1
=0,
1 et 2respectivement ;
ces fonctionsse
répartissent
en2, 2, 3, 4, 2,
4 et 5 fonctions corres-pondant
dans l’ordre à vl = 1S,
2S,
3S,
4S,
2P,
3 P et 3 D. Au vu des résultatsdéjà
cités[7],
nous avonsdécidé,
à la fois pouralléger
notre travail et pour le rendreplus cohérent,
d’utiliser des formules d’inter-polation
des coefficients’vIi
en fonction de N. Nousavons choisi la formule
avec c(z =
0,05125, 0,045
25 et0,076 25
pour les cas 1 =0,
1 et 2respectivement
et avec les valeursde du tableau I.
Pour les
configurations
34 s,
onconçoit
que peu de modifications soient nécessaires pourobtenir,
là
aussi,
un choix de fonctions de base bienadaptées.
Après
une étude effectuée sur Sc 1 3grâce
auprocédé d’optimisation
des fonctions de base citéplus haut,
nous avons conclu que les valeurs-
sont
préférables
pour la série 3dNI ’ 4s.
TABLEAU 1
Coefficients (vii
Pour laconfiguration
3 d 4S2
de Sc 1Avec de telles fonctions de
base,
nous obtenons les fonctions de Hartree-Fock -approximatives, puisque développées
sur des bases finies - des termes fonda- mentaux desconfigurations 3 dN 4 s2
et 3d"’ 4
s.Les trois
premières
colonnes du tableau IIprésentent
la
comparaison
entre lesénergies
totales desconfigu-
rations 3
dN 4 s2 publiées
par Clementi[7]
et lesnôtres. Nous
justifions
ainsi aposteriori
leprocédé d’interpolation
décritplus
haut.IV. Dans les cas des
configurations impaires
3
dN
4 s4 p
et 3dN+ 14 p,
il nous a sembléplus simple
d’utiliser le programme de Hartree-Fock « numéri- que » de C. Froese
[9].
Ce programme détermine les valeurspoint
parpoint
des fonctions radiales. Laprécision
des résultats est celle desprocédés d’analyse numérique
utilisés. Mêmequand
letemps
d’un calcul estplus important
que celui d’un calcul de Hartree- Fockanalytique,
les fonctions radiales sont obtenues- sauf incident - en un seul
calcul,
alors que le raffinement des fonctions de base de la méthode ana-lytique
enexige
engénéral
une suite assezlongue.
Nous avons d’abord retrouvé par la méthode numé-
rique
les fonctions radiales desconfigurations paires déjà
étudiées auparagraphe
III. Les deux dernières colonnes du tableau II montrent que, pour ces confi-gurations,
l’accord entre lesénergies
totales obtenues par les deux méthodes est très satisfaisant.Signalons
que C. Froese a
publié
récemment[21]
des valeurs de cesénergies
obtenuesgrâce
à une version amélioréede son programme.
TABLEAU Il
Energies
totales de Hartree-Fock pour lesconfigurations
3dN
4S2 (en
unitésatomiques)
TABLEAU III
Noms des termes
impairs
étudiésTABLEAU IV
Déplacements isotopiques spécifiques théoriques (en mK)
Nous avons ensuite déterminé de la même
façon
les fonctions radiales des
configurations impaires,
pour les termes
figurant
au tableauIII,
tous construitssur les termes de Hund des groupes d’électrons d.
V. Pour passer des fonctions de Hartree-Fock aux
quantités k,
il faut calculer lesintégrales
biélectroni- quesJ(nl, n’
1 -1).
Nous obtenons leurs valeurs àpartir
des fonctionsanalytiques
ounumériques grâce
à deux
petits
programmes annexes sur ordinateur. On passe finalement auxquantités
à pour les termes consi-dérés, puis
auxdéplacements isotopiques spécifiques
06des transitions entre termes. Le tableau IV
présente
les valeurs des
déplacements
d~ de troistypes
detransitions,
réelles oufictives,
obtenues àpartir
desfonctions radiales
numériques (la
convention designe
est celle
qui
conduit à un effet de masse normalposi- tif). Quant
aux neuf valeurs fournies par la méthodeanalytique
pour les transitions 3 -~ 3dN 4 S2,
il suffit
d’indiquer
que la moyennequadratique
deleurs différences relatives avec les neuf valeurs corres-
pondantes
du tableau IV est de0,6 %.
Le tableau V
présente,
à titred’exemples,
les valeurs des carrésJ2(nl, n’
1 -1)
nécessaires pour obtenir lesdéplacements à
des fondamentaux de Ni 1 3dg 4 s2
et 3 d9 4 s.
432
TABLEAU V
Exemple : intégrales J2(nl,
n’ 1 -1)
pour deux
configurations
de Ni 1(en
unitésatomiques)
VI. Discutons les résultats
présentés
au tableau IV0
.1. Nous remarquons un
phénomène déjà signalé
par d’autres auteurs[2, 10] :
ledéplacement isotopique
n’est très
important qu’en
cas de saut d’électron 3 d.Cette loi vaut pour toute la série 3
dN,
donc mêmequand
N estfaible,
cequi
va au-delà de l’assertion faiteprécédemment [3].
Le tableau VIprésente séparément
lesparties électroniques
Ak== k, - kc,
et nucléaires
2 m - Nh m Ry M2
de 66 pour les transi-tions entre les
configurations C = 3 dN+1 4 s
et C’ =3 dN 4 s~
et pour desisotopes M,
etM2
tels queM~ - Mi
= 2(le produit
de ces deuxquantités
estTABLEAU VI
Facteurs
électroniques
etnucléaires
de /Ba pour les transitions 3 4 s - 3d’ 4 s2
(1) Signalons que les petites différences entre les résultats des configurations paires de Ni I et Cu I notés dans le tableau IV et dans la référence [3] sont essentiellement dues au fait que le programme analytique de R. K. Nesbet est approximatif.
qui
se trouve au tableauIV).
Nous remarquonssur ce tableau que, de S cI à Cu 1 :
- Ak croît d’un facteur
supérieur
à2,
- la
partie
nucléaire décroît sensiblementd’autant,
- Au reste constant à environ 10
% près.
2. Pour les mêmes
transitions, rappelons
une conclu-sion énoncée
précédemment [11, 3].
Il est absolumentnécessaire de calculer d’abord
séparément
lesdéplace-
ments
isotopiques
totaux à des deux termes de latransition pour effectuer ensuite la différence. Plus
précisément
la formule littéralesimple
déduite
d’expressions
dekc
etk,,
trouvées commel’indique
leparagraphe II,
conduit à des valeursbeaucoup plus grandes
que celles du tableau IV.L’utilisation de cette formule littérale serait
pourtant justifiée
dansl’hypothèse
duchamp
centralqui préside
à la
description configurationnelle
de l’atome.Prenons comme
exemple
la transition fictivepour la
paire d’isotopes Ni6°-Ni62.
Le tableau VII rassemble six valeurs de sondéplacement spécifique
Les deux
premières
sont la valeurexpérimentale (voir
leparagraphe VII)
et la valeurthéorique
correcte ; lesquatre
suivantes soni déduites de la formule litté- ralesimple
donnéeplus
haut et dequantités J2
calcu-lées à
partir
de diversjeux
de fonctions radiales. Les deuxpremiers
de cesjeux
sontsimplement
ceux desfonctions de Hartree-Fock des
configurations
3d8 4 s2
et 3
d9
4 srespectivement.
Les deux derniers sont cha-cun la solution d’un
champ
central obtenuegrâce
auprogramme
[12, 13]
et à l’aide de M.Klapisch.
Ilscorrespondent
aux critèresrespectifs
suivants[13] :
- critère variationnel
(HFGS) :
lechamp
central aété
ajusté
pour rendre minimale la somme desénergies
totales des termes 3
d8 4 s2 3F et
3d9
4s 3D ;
- critère
spectroscopique :
lechamp
central a étéajusté
pour rendre minimal l’écartquadratique
moyen entre les valeursexpérimentales
etthéoriques
des éner-gies
relatives de 20 niveaux desconfigurations
3d8
4S2,
TABLEAU VII
Déplacement isotopique spécifique
entre lesconfigura-
tions 3
d8
4S2
et 3d9
4 s pour lapaire d’isotropes
(er mK)
Le tableau VII montre que le modèle du
champ
central ne peut pas
donner,
aupremier
ordre de per-turbation,
une valeur raisonnable de 06.3. Intéressons-nous maintenant aux variations de Ci à l’intérieur d’une même
configuration,
aupremier
ordre de la théorie du
champ
central.D’après
leparagraphe II,
ces variations sont nulles dans uneconfiguration qui
ne contient pas deux sous-couches ouvertes dont les nombresquantiques
diffèrent d’uneunité,
cequi
est le cas desconfigurations paires qui
nousintéressent. Dans le cas des
configurations impaires,
ce sont les variations des coefficients des
intégrales JZ(4 p, 4 ~)
etJ2(3 d, 4 p)
d’un terme à l’autrequi
gouvernent la variation de cr. Prenonsl’exemple
desconfigurations
3dN
4 s4 p.
Le coefficient deJ2(4 p,
4s)
peut y varier au maximum de2/3
et celui deJ’(3 d, 4 p)
au maximum de 2. Il suflit de savoir que les valeurs maximales des
intégrales
que nous avons obtenues sont(en
unitésatomiques)
pour constater que les variations de k à l’intérieur desconfigurations
3dN
4 s 4 p sont nettementplus faibles,
parexemple,
que les différenceskdN+
1 S(tableau VI).
Un
phénomène
intéressantapparaît
dans laconfigu-
ration
3 d9 4 p
de Ni I. Les formules littérales citéesen
exemple
auparagraphe
II montrent que laquantité
(k(3 d9 4 p 3P) - k(3 d9 4 p ~P))
estpositive ;
or l’étudeparamétrique
desdéplacements isotopiques expéri-
mentaux dans cette
configuration, qui
permet d’élimi-ner les effets du
couplage
intermédiaire et dumélange
avec 3
d8 4 s 4 p,
conduit à un résultatopposé [15].
Nous avons obtenu un accord de
signe
avec la valeurexpérimentale grâce
auprocédé déjà
décritplus
haut :il faut calculer
séparément
les fonctions de Hartree- Fock et lesquantités à
pour les deux termes et effectuer ensuite la différence. Ceci est un autreexemple,
cettefois à l’intérieur d’une
configuration,
de l’insuffisance dupremier
ordre duchamp
central pour leproblème
du
déplacement isotopique spécifique.
VII. Examinons de
quelle façon
les résultats du tableau IV concordent avec les valeursexpérimentales.
Jusqu’à
uneépoque récente,
seuls lesdéplacements isotopiques
de Ni 1 et Cu 1 étaient bien connus[l, 2,10].
Récemment,
R. Bruch et ses collaborateurs[16]
ontpublié
les résultats de mesures effectuées sur les spectres d’arc dutitane,
du chrome et du fer.Pour
présenter
unecomparaison
valable entrethéorie et
expérience,
nous devonsdéfalquer
desvaleurs
expérimentales
lesdéplacements isotopiques
de Bohr et de volume. La
première quantité
est tri-viale,
la seconde commence seulement à être connue[16].
Faute de mieux et compte tenu de ce que l’effet de
volume n’est ici
qu’une correction,
nous l’avons évaluéen partant de
l’approximation grossière
suivante : ledéplacement
de volume estproportionnel
au nombred’électrons 4 s
présents
dans laconfiguration,
si nousattribuons la valeur 0 au
déplacement
de volume de laconfiguration
3dN~ 14 p.
Dans cesconditions,
nousn’avons besoin d’évaluer des
déplacements
de volumed’électrons 4 s que pour le nickel et le cuivre : nous les obtenons
par la
méthodeclassique
de W. Humbach[17],
à
partir
desénergies
des termes fondamentaux desconfigurations
3dN ns
et en tenant compte du facteurphénoménologique 0,7 [18].
Nous devons aussi essayer d’éliminer des
phéno-
mènes tels que le
couplage
intermédiaire et l’interaction deconfigurations,
dont nous n’avons pas tenu compte dans les évaluationsthéoriques
du tableau IV. Dans lecas des
configurations impaires
dunickel,
l’étude para-métrique [15] permet
cette élimination. Dans lesconfigurations paires
du mêmespectre,
lecouplage
intermédiaire n’a pas d’effet du
premier
ordresur cr ;
d’autre part l’interaction entre ces
configurations
esttout à fait
négligeable (~).
Le cas desconfigurations
3
d9 4 s2
et 3~
4 s du cuivre est trivial.FIG. 1. - Déplacements spécifiques expérimentaux et théoriques du nickel et du cuivre.
(2) Le traitement de Y. Shadmi et de ses collaborateurs [19]
montre que, dans Ni II, l’intégrale H2(dd, ds) vaudrait - 3 cm-1 ! t
434
Pour les autres mesures
disponibles,
la situation est moinssimple :
- dans la
configuration
3dg
4 s4 p
ducuivre,
lesvaleurs
expérimentales
des trois niveaux du terme4P
s’échelonnent sur une dizaine demK ;
nous avonschoisi celle du niveau
~’P$~Z, qui
est certainementplus
pur que les deux
autres ;
- les transitions mesurées dans
Ti,
Cr et Fe[16]
n’intéressent en
général
pas les termes que nous avons choisis pour nos calculs. Deplus
les résultats de cou-plage
intermédiaire des niveaux de cesspectres
ne sont pas connus. Tenantcompte
du fait que les variations de OQ à l’intérieur d’une mêmeconfiguration
sont engénéral
faibles(voir
leparagraphe VI),
nous avonsfait
l’approximation qui
consiste à confronterquand
même nos valeurs
théoriques
et ces valeursexpérimen-
tales.Finalement nous
présentons
lescomparaisons
entreexpérience
et théorie sous forme d’un schéma. Lafigure 1, qui correspond
auxquatre configurations
dunickel et à celles du
cuivre,
montre un accord d’ensem-ble satisfaisant. Toutefois l’accord relatif est
particu-
lièrement mauvais pour les transitions
TABLEAU VIII
Déplacements isotopiques spécifiques
des transitions."TV ylV..l. 1 1 Trv "
surtout du fait que leurs
déplacements spécifiques expé-
rimentaux sont sensiblement inférieurs à ceux de 3 s --> 3 Le tableau VIII prouve que cette remarque concerne aussi les
spectres
dutitane,
du chrome et du fer.
Signalons
que dans lenickel,
du fait que l’étudeparamétrique
desconfigurations impaires [15]
n’a étéréalisée que pour la
paire
les valeursexpé-
rimentales de la
figure
1 ont étéprises égales
auxtiers des valeurs
analogues
pour lapaire
VIII. En conclusion de cette étude
théorique
surles
déplacements isotopiques spécifiques
dans les spec- tres d’arc de lapremière série,des
métaux detransition,
nous voulons
souligner
lapuissance
de la méthode deHartree-Fock, qui permet
d’obtenir des évaluationsau moins
raisonnables,
difficilement accessibles par la méthode duchamp
central. Une conclusionanalogue
ressort d’ailleurs des évaluations récentes
[20]
d’effetsd’écran pour le
déplacement isotopique
de volume.Toutefois les écarts entre théorie et
expérience peuvent
encore atteindre un facteurdeux,
comme onle voit dans les
exemples
duparagraphe précédent.
Ilfaut manifestement attribuer ces écarts aux interactions de
configurations.
Etant données les méthodesqui
exis-tent actuellement pour traiter ces
interactions,
leplus simple
serait d’utiliser le programme de C. Froese[9]
dans son
option multiconfigurationnelle.
Onpourrait
ainsi déterminer de meilleures fonctions d’ondes des termes par la
superposition
d’un nombre limité deconfigurations,
selon la méthodesuggérée
etappliquée
par D. R. Hartree et ses collaborateurs
[22].
Pour l’obtention des fonctions radiales utilisées
nous tenons à remercier C.
Froese,
P.Bagus
etM.
Klapisch, qui
nous ont fourni les programmes de calcul et nous ont conseillés au cours de leur utilisation.Bibliographie
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