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Submitted on 1 Jan 1969
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Observation des états métastables d’alliages supraconducteurs de première espèce
C. Valette, J.P. Burger
To cite this version:
C. Valette, J.P. Burger. Observation des états métastables d’alliages supraconducteurs de première
espèce. Journal de Physique, 1969, 30 (7), pp.562-565. �10.1051/jphys:01969003007056201�. �jpa-
00206818�
L’intérêt de ces etudes reside dans la
possibilit6
dedeterminer les sections efficaces de r6excitation elec-
tronique
des atomes m6tastables du neon(transitions
métastables-niveaux
superieurs) .
Appendice.
- Les densites des atomes m6tastablesatteignent
leurs valeursd’équilibre B 20132013 =
dt0
/ endes
temps beaucoup plus longs
que ceux de la cascade radiative(cf. [10], chap.
II1)
et cette cascade radiativene
peut,
en raison del’emprisonnement
des raies der6sonance, qu’alimenter
les niveaux m6tastables. Enconsequence,
nousprendrons
pour aM 1’ensemble des sections efficacesd’excitation,
soitpratiquement
lasection efficace d’ionisation 6I.
Dans une
decharge r6gie principalement
par l’ioni- sation des atomes a 1’etat fondamental et la diffusion des electrons sur lesparois,
1’evolution de la densiteelectronique
s’6crit :A
1’equilibre,
nous obtenons la relation :Et, puisque aM v > aI v), l’expression (A. 2)
nous permet d’ecrire :
Remerciements. -
Je
tiens à remercier M. le Pro- fesseurJ.
M. Rocard pour les conseilsqu’il
m’aprodigues
au cours de la realisation de ce travail etlors de la redaction de cet
article,
ainsi queM.J.
Godart(Laboratoire
dePhysique
des Plasmasd’Orsay)
pour l’aidequ’il
m’aapport6e
lors dud6veloppement
descalculs.
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interne, LPT 15, 1967.OBSERVATION
DESÉTATS MÉTASTABLES D’ALLIAGES SUPRACONDUCTEURS
DE
PREMIÈRE ESPÈCE
Par C. VALETTE et
J.
P.BURGER,
Laboratoire de Physique des Solides
(1),
Faculté des Sciences, 9I-Orsay.(Reçu
le 18 mays1969.)
Résumé. 2014 Nous avons fait une étude
expérimentale
des états métastables dans desalliages
d’InBi(concentration atomique
en Bi inférieure à 1%) ;
nous en avons déduit la valeur duparamètre
deLandau-Ginzburg
xprès
de latempérature critique.
Ces déterminations sont cohérentes avec celles obtenues sur desalliages plus
concentrés, de deuxièmeespèce.
Abstract. 2014 We have
performed experimental
studies of the metastable states in InBialloys (atomic
concentration in Bi lower than 1%)
from which we have deduced the value of theGinzburg-Landau parameter
x near the critical temperature. These values are consistent with those obtained on more concentrated 2nd kindalloys.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 30, JUILLUT 1969,
(1)
Associ6 au C.N.R.S.Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01969003007056201
Dans les
supraconducteurs
depremiere espece,
latransition
supraconducteur
normal enchamp magn6- tique
est dupremier ordre,
cequi permet
dedistinguer,
outre le
champ thermodynamique H,,
deux autreschamps caractéristiques
d’etats metastables :HSh champ
de surchauffe enchamp
croissantHsc champ
de retard a la condensation enchamp
decroissant =
2,39 xHc.
Les 6tats metastables dans les
supraconducteurs
depremiere espece
ont ete 6tudi6s en detail surquelques
metaux purs
[1], [2].
Mais le cas desalliages
de pre- mi6reespece
avait ete laisse de cote. Faber[3],
, dansses etudes sur la surchauffe et le retard a la conden- sation de
specimens massifs,
avait trouve que l’intro- duction de0,5 %
d’indium en solution solide dans de retain pur suffisait aempecher
l’observation du retard a la condensation par suite de lapresence
de d6fauts.Les
experiences
ci-dessous ont ete faites sur unes6rie
d’alliages d’InBi, prepares
sous forme degrains
d’une dizaine de microns de
diametre,
ensuspension
dans de 1’huile. Comme on le sait
[1],
de tellesgeome-
tries sont tres favorables a l’observation des 6tats
metastables,
fondamentalement pour deuxraisons;
lapremiere,
c’estqu’il
est assezfacile,
contrairement aucas des mat6riaux
massifs,
depr6parer
de telsgrains
de
petites
dimensions sans d6fautsgenants;
laseconde,
c’est que si une nucleation accidentelle se
produit
dansun
grain,
elle ne se propage pas dans les autresgrains :
il suffit donc d’avoir un certain pourcentage de
grains
«
parfaits »
pour observer les limitesth6oriques
d’exis-tence des 6tats metastables. Or la mesure des
champs HSh
etHsc
estparticulierement int6ressante,
car ellefournit une des rares determinations du
parametre
deGinzburg-Landau
x dessupraconducteurs
depremiere espece ;
eneffet,
si dans le cas desupraconducteurs
de deuxieme
espece
il existe de nombreuses methodes pour determiner x, il n’en est pas de meme pour ceuxde
premiere espece.
Preparation
des dchantillons. - Apartir
d’unalliage mere,
nous avonsprepare
une seried’alliages
deconcentrations
0,1, 0,2, 0,4, 0,6, 0,8
et 1%
de Bidans de Fin
(produits Johnson-Mattey, spectrographi-
quement
purs).
Les colloides ont ete faits paragitation
ultrasonore a 80
kHz,
desalliages
fondus a 180 °Cdans de 1’huile
Apiezon
de pompe a diffusion. Les colloides ainsiprepares
ont ete recuitspendant
unesemaine a 1400 dans des
capsules
deteflon, puis agit6s,
afin de bien
s6parer
lesgrains,
ettremp6s
a 1’azoteliquide.
Le facteur deremplissage
est de l’ordre de 1%.
Technique
de mesure. - Nous mesurons la fr6- quence propre d’oscillation d’un oscillateurimmerge
dans 1’helium
liquide, compose
d’unecapacité,
d’unebobine d6tectrice entourant le colloide et d’une diode
BD1 General Electric. Le
systeme
a une stabilitemeilleure que 10-6 a 2
MHz,
et il al’avantage
d’osciller6galement
a latemperature ambiante,
leQ,
du circuit6tant assez
important.
Les variations de
fr6quence
enpresence
d’unchamp magn6tique statique applique a
l’ échantillon sont enre-gistrées,
mettant ainsi en evidence lechamp
de sur-chauffe
Hh
au-deladuquel
toutesupraconductivité
est
d6truite,
et lechamp
de retard a la condensationHsc
en dessous
duquel l’état
normal est seul stable[1], [2].
Rdsultats. -
a)
TEMPERATURE CRITIQUETc.
- Lesmesures de la
temperature critique
de nosalliages ( fig. 1)
sont en accord avec celles deKinsel, Lynton,
Serin et Chanin
[4], [5].
Cefait,
ainsi que la faibleFIG. 1. - Variation de la
temperature critique
desalliages
d’ InBi en fonction de la concentration ato-mique
enBi.
largeur
des transitions(10-2 OK,
du meme ordre que pour l’indium purcolloidal) indiquent
que les échan- tillons peuvent etre consid6r6s commehomog6nes.
b) ETATS
METASTABLES. -oc)
Choix de latempérature
de mesure. -
L’interprétation
desexpériences
6tantfaite dans
l’approximation
deLandau-Ginzburg,
lesmesures doivent etre effectuées aussi
pres
quepossible de T, (d’ailleurs,
a bassetemperature,
les d6fauts des 6chantillons deviennentplus genants
du fait de la diminution de lalongueur
decohérence ç(T)). Cepen- dant,
nous sommes limites d’une part par 1’existence d’unelargeur
finie de la transition entemperature,
et d’autre
part
par la necessite d’6viter les effets de taille(X(T) diverge
aT,;
lesgrains
de notre colloideont un diam6tre d’une dizaine de
microns).
Ceciconduit a faire nos
experiences
a unetemperature
del’ordre de
0,97 T, ( fig. 2) (2).
(2)
Cettetemperature
n’est pas assez 6lev6e pour 6tre dans la limite deGinzburg-Landau,
definiepar X(T) > , (surtout
dans le cas de l’indium pur et desalliages plus dilues)
l’incertitudetheorique
introduite dans la valeur de xpeut
etre estim6e a 2 a 3% (ordre
degrandeur
dela variation
experimentale
du x de l’indium pur entre T = 0,97T,
et T =T,).
P)
Prévisionsthioriques
sur lechamp Hsh. -
Le rap-port HShl He
a ete calcul6 en fonction de x dansl’approxi-
mation de
Ginzburg-Landau
a unedimension,
parGinzburg [6],
etplus
r6cemment par Matricon etSaint-James [7],
en cherchant la limite d’existence deFIG. 2. - Courbes
experimentales
de la variation def requence
Av(unite arbitraire)
de l’oscillateur en fonc- tion duchamp magn6tique applique,
montrant lecycle d’hyst6r6sis
pour deuxalliages
d’ InBi colloidal :a)
0,1%
de Bi,temperature TIT, -
0,972.b)
0,40/
de Bi,temperature TIT,
= 0,965.1’etat Meissner. D’autres calculs
[8]
ont ete faits entenant
compte
desperturbations
aplus
d’undegr6
delibert6;
ils conduisent a une valeur inferieure duchamp HSh
dans le domaine des fortes valeurs de x.Mais un calcul recent de Kramer
[9]
sembleindiquer
que le r6sultat est
inchangé
pourx 0,5,
casqui
nous interesse ici
(3).
y)
Prévisionsthioriques
sur lechamp Hsc.
- Lechamp
de retard a la condensation est
simplement
lechamp Hsc
=H,.
=1,69
xV2Hc
calcul6 parSaint-James
etde Gennes
[10],
tout au moins dans le cas ouK 0,409.
Dans le domaine
0,409 x 0,417 (4),
il semble6tabli
th6oriquement
etexp6rimentalement
que lechamp Hsc
est inferieur auchamp HC3 [11], [12].
(3)
A cause de 1’existence duchamp d6magn6tisant
dans une
sphere supraconductrice,
on nepeut
observerla surchauffe dans des colloides que pour K 0,5 ; à
partir
de cette valeur, lechamp
de surchauffe d’unesphere
devient inferieur a Hc.(4)
Pour x = 0,417,H,.,
= H,.8) lnterprétation
de nos mesures sur les ichantillons de concentrationinférieure
a0,6 %. -
La valeur deH, pres
deT e
est entach6e d’une certaineimprecision,
due a 1’existence d’une
largeur
de transition entemp6-
rature, faible mais non nulle. Afin de nous affranchir de cette
difficult6,
nous avons elimineH,
en traqantla variation de
HSh
en fonction de x. Dans le domaineHsc
de concentration
0-0,6 %,
nous en tirons les valeurs de x( fig. 4).
Ces determinations sontcependant
demoins en moins
pr6cises quand
la concentration de Bi augmente, lesenregistrements pr6sentant
sur la courbede retard a la condensation des queues de transition de
plus
enplus importantes ( fig.
2b).
Ceteffet, qui
s’observe meme
quand
lalargeur
de transition entemperature
estfaible,
semble tropimportant
pour etre du seulement a 1’existenced’inhomogénéité
de concen-trations. 11
pourrait sugg6rer
1’action d’un mecanisme tendant a freiner1’expulsion
du fluxmagn6tique
enchamp
d6croissant. Les calculs de x pour les échan-FIG. 3. - Variation de
fréquence
w(unite arbitraire)
en fonction du
champ magnetique applique,
pour un 6chantillon massifcylindrique
d’ InBi a 1 ° o,temp6-
rature
TIT,
= 0,988.FIG. 4. - Variation du
parametre
deGinzburg-Landau
xpour des
alliages
d’ InBi, en fonction de la concentrationatomique en Bi.
tillons de concentration inferieure a
0,6 %
sont faitsmog6n6it6s residuelles) .
Lapartie 61argie
estreversible,
en
n6gligeant
ces queues de transition. On constate lapartie
raide montre unehysteresis 16g6re.
Ces faitsune deviation
syst6matique
de la variation lin6airex (x),
nous conduisent ainterpreter
la transition raide commeles valeurs de x
quand
la concentration augmente 6tantHc,
lapartie
reversible determinantHC3 (on
devenant trop faibles. Pour 1’echantillon de
0,8 %, n6glige
la queue detransition).
Le rapport de ceson trouve une valeur nettement
trop
faible de x;champs
fournitdonc x, cette
determination permettantcependant,
notre methode ded6pouillement
n’est vrai- de tracer avec une bonneprecision
la variation lin6aire semblablementplus
correcte, lechamp
de retard a la de x avec la concentration.condensation
pouvant
etre inferieur aHca.
s) Interpritation
de nos mesures sur l’echantillon de concen-Conclusion.
- Nos déterminationsde x
pourdes
tration 1
%. -
% Sur l’ échantilloncolloidal,
onobserve alliages d !nBI supraconducteurs de premiere espece,
’.c..
I, ,
d d’ , bl h’un
cycle d’hyst6r6sis
du memetype,
avecd’importantes
faites parl’etude
des etatsmetastables,
sont coherentesqueues de
transition,
noninterprétable
pour les mêmes avec d’autres mesures[5]
effectuees sur desalliages
raisons que
1’alliage a 0,8 %.
d’InBiplus
concentres et de secondeespece.
Cependant,
nous pouvons obtenir la valeur de x Cette 6tude montre donc que l’observation d’6tats par 1’etude du memealliage
a 1’etat massif. Eneffet,
metastables estpossible malgr6
lapresence
de d6fautsla mesure de cet 6chantillon a 1’etat
massif,
sous la inherents auxalliages.
L’influence de cesdefauts depen-
forme d’un
cylindre
de 5 cm delong
et 1 mm de dant durapport djE,(T)
ou d est la taille du d6faut sediam6tre
place
a l’int6rieur d’un tube de pyrex et trouve minimis6e si l’on travaille auvoisinage
de lasoigneusement recuit,
met en evidence une transitiontemperature critique (E,(T) diverge).
en
champ pres
deT,
seproduisant
en deux temps( fig. 3) :
unepartie
tres raide et unepartie 61argie
avec Nous remercions M. G. Deutscher pour de nom- une queue de transition(probablement
due aux inho- breuses discussions sur lesujet.
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