HAL Id: jpa-00236846
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Submitted on 1 Jan 1873
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De la fluorescence (suite et fin)
E. Gripon
To cite this version:
E. Gripon. De la fluorescence (suite et fin). J. Phys. Theor. Appl., 1873, 2 (1), pp.246-251.
�10.1051/jphystap:018730020024601�. �jpa-00236846�
246
mêmes conditions le
rapport d
des deuxparties
de la dérivationa
a + d établie entre les bornes du
galvanomètre.
Enfin c pourra être une
ligne télégraphique
influencée par uncourant
inconnu,
etalors,
sans introduire d’autrepile
dans le sys-tème,
on obtiendra de même la résistance de cetteligne
ou, dumoins,
comme dans la méthode du n°7,
la résistance de cetteligne plus
celle introduite par l’élément inconnu E’.Cette méthode a sur celle du n° 7
l’avantage
de ne pas faire in- tervenir une nouvellepile
Esusceptible
depolariser
E’.On peut enfin remarquer que cette
disposition
estidentique
àcelle que l’on obtiendrait par l’intervention mutuelle de la
pile
etdu
galvanomètre
dans lafig. 11,
n° 6.12. En
résumé,
les diversespropriétés
du pont, obtenues commeapplication
despropositions
de MNI. Kirchhoff etBosscha,
peuventse résumer comme il suit : Si ac = bd :
La pile étant lacëe
{
1° Dans l’autrediagonale,
courant nul.La pue étant placée
dans
une des diagonales.
2° Dans les côtés, courantindépendant
de la résistance de l’autre
diagonale.
La pile étant
placée {
3° Le courant dans une des diagonalesdans
undes côtés
... estindépendant
de la résistance del’autre
diagonale.
DE LA FLUORESCENCE (SUITE ET FIN);
PAR M. E. GRIPON.
Influeizee
de l’état dit corps. - Tous lesplatinocyanures
nesont fluorescents
qu’à
l’état solide leurs dissolutions sont com-plètement
inactives. On trouverait de même que lescomposés
d’uranium sont
plus
fluorescents à l’état solidequ’à
l’état de disso-lutin. D’un autre
côté,
le curcuma, le sucre demalt,
l’anthracènesont très-actifs sous les deux
états; l’esculine,
le sulfate dequinine,
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018730020024601
fortement fluorescents s’ils sont
dissous,
ne le sontplus
que faible-ment à l’état
solide ;
enfin le rouge denaphtaline
n’est fluorescentqu’à
l’état de dissolution. Cesexemples
montrent l’extrême variétéque
présentent
lespliénomènes
de fluorescence.Influence
du dissolvant. - La nature du dissolvant a-t-elle uneinfluence sur le caractère de la fluorescence ? Dans un
petit
nombrede cas, cette influence semble
nulle;
les dissolutionsalcooliques
etéthérées de sucre,
d’orseille,
etc.,présentent
les mêmescaractères;
d’autres
fois,
ladisposition
des maxima dans les deux spectreschange
avec le dissolvant.Que
l’on compare les solutions éthérées d’acidephtalique,
decarmin avec les solutions
alcooliques,
on trouvera que, avec lespremières,
les maxima sontplus
voisins du violetqu’avec
les se-condes,
sansqu’on puisse
direcependant
avec Krauss que les bandesd’absorption
sont d’autantplus rejetées
vers le rouge que la densitédu dissolvant est
plus grande.
L’intensité de la fluorescence
n’augmente
pastoujours
avec ledegré
de concentration de la dissolution. Letournesol, l’orseille,
lerouge de
naphtaline
sont surtout fluorescents dans les solutions étendues. Pour donner unexemple
dudegré
de dilution que l’on peutparfois atteindre,
nous dirons que4 000 000
1mg de rouge denaphtaline,
dissous dans i centimètre cube
d’alcool,
suffi.t pour donner une fluorescence sensible. Ce corps est, du reste, un desplus
fluorescents que l’on connaisse.L’addition d’un
acide,
d’un alcali détruit souvent la fluorescence.C’est ce
qui
arrive pour le rouge denaphtaline. L’ammoniaque
détruit la fluorescence de la
brésiline;
ellechange
la couleur fluorescentejaune orangé
de l’orseille en une teinteblanchâtre ;
celle de l’extrait de
graines
dedatura,
de vertequ’elle était,
devientjaune
verdâtre.L’ammoniaque
favorise laproduction
de la fluores-cence de l’azotate de
chrysaniline
et de lafluorescine ;
elle est sansaction sur la solution de suie.
On retrouverait la même variété dans l’action des acides.
La
température
semble influer sur la fluorescence. Le verred’urane
perd
sa sensibilité à unetempérature élevée ;
il la recouvrepar le refroidissement. La solution aqueuse d’azotate d’urane est moins fluorescente à chaud
qu’à
froid.248
Les
phénomènes
de fluorescence serapprochent beaucoup
de ceuxde
phosphorescence,
si bien étudiés par M. Edm.Becquerel :
aussice savant
regardc-t-il les
deuxphénomènes
commeidentiques.
Dansles deux cas, ce sont les rayons ultra-violets
qui jouent
le rôle derayons excitateurs. La lumière
émise,
dans les deux cas, a une ré-frangibilité
moindre que celle des rayons incidents. Le spectre peut êtrecomposé
de bandes lumineusesséparées
par des minima etmême,
dans les corpsqui
sont à la fois fluorescents etphospho-
rescents
(composés d’uranium),
M.Becquerel
retrouve des spectresidentiques,
que l’on se serve duphosphoroscope
ou que l’on éclaire le corps avec la lumière ultra-violette. Tous ces faits l’ontengagé
à
supprimer
le nom de fluorescence et à considérer les corps quenous
appelons
fluorescents comme des corps doués d’unephospho-
rescence de très-courte durée.
Les essais tentés par M.
Becquerel,
par Ni.Hagenbach ,
pourmesurer la durée de la fluorescence des
liquides,
n’ont abouti àaucun résultat. Tout ce que l’on peut
dire,
c’est que, si la fluo-rescence a une durée
appréciable,
elle est moindre que1
de se-conde. -
Il n’existe pas de théorie
qui explique
toutes lesparticularités
de la fluorescence.
M. Eisenlohr y voit
l’analogue
des sons de combinaison. De même que deux ondes sonores, delongueurs différentes,
peuvent, en in-terférant,
donner un sonplus
grave que chacun des sonsgénéra-
teurs, des groupes voisins de rayons violets ou ultra-violets pour- raient interférer et donner des rayons moins
réfrangibles.
Cetteinterférence est-elle
possible,
etqu’est-ce qui
la détermine dansce caps ?
M. Stokes admet que les rayons excitateurs mettent en vibration les molécules mêmes des corps ; celles-ci vibrent
plus
lentement que les rayons etcommuniquent
leurs vibrations à l’éther.Dans les communications de mouvement que nous
présente l’acoustique,
nous voyons, engénéral,
que le mouvement commu-niqué
a la mêmepériode
que le mouvementexcitateur;
dans lesphénomènes
defluorescence ,
un mouvement vibratoirepourrait engendrer
une infinité de mouvements d’unepériode
différente etplus longue.
Onpourrait
bien trouverquelques
cas où un corpssonore, en
communiquant
les vibrations à un autre corps, y faitnaître un mouvement vibratoire
plus
lent que le sien. J’ai observéune
pareille
transformation de mouvement en faisant vibrer unecorde ou une verge sous l’influence d’un
diapason,
etj’ai
vérifiéainsi un résultat
auquel l’analyse
avait conduit Duhamel(1).
M.
Stokes,
dans un essai de théoriequ’il
a donné sur la fluores- cence, montre que,analytiquement,
on peut fairenaître,
avec unmouvement
vibratoire,
un mouvement d’unepériode
autre, si l’onadmet que les forces
élastiques qui
tendent à ramener les molécule à leurposition d’équilibre dépendent
non de lapremière puissance
du
déplacement,
mais de la seconde ou despuissances supé-
rieures.
Nous ne nous étendrons pas
davantage
sur ces idéesthéoriques.
La fluorescence rentre dans une série de
questions
que la science n’a pu encorerésoudre,
et l’on retrouverait les mèlnes difficultés si l’on voulaitexpliquer
l’actionchimique
de lalumière,
laphospho-
rescence, la
production
de la lumière dans un corps fortementchauffé,
etc,Nous donnons une liste des substances fluorescentes
qu’on
a lemieux étudiées.
Afin de mieux faire
juger
de l’étendue des spectres fluorescentset de
fluorescence,
nous avonsemprunté
àIlagenbach
les nombresqu’il
donne pour la limite sensible de ces spectres, ennégligeant parfois
des traces de fluorescencequi prolongent
certains spectresau delà des limites
indiquées.
L’échelle
qu’il emploie
étantarbitraire,
nous donnons les nombresqui
se rapportent auxprincipales
raies du spectre.U. V.
indique
l’ultra-violet.(1) Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. LXXV.
250
Aux corps
précédents
on peutajouter :
On a fait de nombreux travaux sur la
chlorophylle depuis
que Brewster a reconnu que la dissolution étaitdichroïque
et fluores-cente.
Hagenbach
donne six bandes de forte fluorescenceséparées
par des
parties
moinslarillantes ;
ellescorrespondent
à six bandesd’absorption
dans le spectre transmis.Une solution de
chlorophylle, préparée depuis longtemps,
donneune bande nouvelle entre les raies b et F.
La
chlorophylle
solidequi
est dans les feuilles et celle que l’on retire parévaporation
de la dissolution ne sont pas fluorescentes et le spectred’absorption
n’estplus
le même .En outre de la fluorescence rouge, il y a une fluorescence verte
dont le spectre a peu d’étendue.
Le spectre
d’absorption
que forme la lumière transmise par lesfeuilles,
etqui, d’après lB1üller,
est continu et s’étend de B àF,
adonné à
Hagenbach
une banded’absorption caractéristique
dans lerouge, et, en outre,
cinq
bandes peu distinctes. Schönnsignale
aussi la raie
d’absorption
dans le rouge. lfl. Chautard a vu cetteraie se dédoubler ou se transformer en deux autres
lorsqu’on
afait bouillir la dissolution
alcoolique
dechlorophylle
avec un peude potasse.