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Modéliser la génétique des compromis biologiques pour sélectionner des animaux robustes

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-02788286

https://hal.inrae.fr/hal-02788286

Submitted on 5 Jun 2020

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Modéliser la génétique des compromis biologiques pour sélectionner des animaux robustes

Frédéric Douhard, Sophie Aguerre, Carole Moreno-Romieux

To cite this version:

Frédéric Douhard, Sophie Aguerre, Carole Moreno-Romieux. Modéliser la génétique des compromis biologiques pour sélectionner des animaux robustes. Journées Scientifiques du Département Génétique Animale - La Génétique Animale et les Interactions, Oct 2018, Dienné, France. �hal-02788286�

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Journées Scientifiques du département de Génétique Animale Dienné, 2-4 octobre 2018

MODÉLISER LA GÉNÉTIQUE DES COMPROMIS BIOLOGIQUES POUR SÉLECTIONNER DES ANIMAUX

ROBUSTES

Douhard Frédéric1, Aguerre Sophie1, Moreno-Romieux Carole1

1GenPhySE, Université de Toulouse, INRA, INPT, INP-ENVT, 31320 Castanet-Tolosan, France

Pour favoriser la transition agro-écologique des élevages, les objectifs de sélection devront inclure de nouveaux caractères de robustesse. Ces caractères complexes reposent sur des compromis entre fonctions biologiques dont l’expression au niveau populationnel dépend de nombreux facteurs à divers niveaux sous-jacents (e.g. contraintes physiologiques et génétiques, disponibilité alimentaire dans les troupeaux, gestion des réformes par les éleveurs). Les modèles individu-centrés

représentent alors une voie prometteuse pour prendre en compte la composante génétique de l’allocation des nutriments de chaque individu et comprendre ainsi l’influence de la sélection sur les compromis biologiques. In fine ce type de modèle pourrait faciliter l’intégration des spécificités des milieux d’élevage et des modes de conduite lors de l’évaluation de stratégies de sélection. Toutefois à ce jour seuls quelques modèles d’allocation ont été développés et leur utilisation reste assez limitée. Il existe deux principaux types de freins au développement et à l’utilisation de ces modèles.

Premièrement, certaines données nécessaires pour modéliser l’allocation des ressources sont rarement disponibles (e.g. ingestion). Deuxièmement, les caractères biologiques liés à l’allocation ne sont pas directement mesurables ce qui complique l’estimation de leurs paramètres génétiques.

Pour contourner ces freins, les solutions possibles sont d’explorer la littérature ou d’utiliser des protocoles expérimentaux dédiés.

Dans cette présentation, nous illustrons l’intérêt de modéliser la génétique des compromis dans le cadre de recherche de stratégie de gestion intégrée du parasitisme en élevage ovin. Dans ce projet en cours, nous utilisons un modèle épidémio-génétique pour estimer à partir de données

expérimentales les différences d’allocation des nutriments (énergie, protéines) entre des brebis issues de lignées de sélection divergente pour la résistance au parasitisme gastro-intestinal. Le modèle sera ensuite utilisé pour explorer in silico comment la sélection d’animaux résistants et différents leviers de conduite d’élevage (e.g. supplémentation protéique) pourraient-être combinés pour diminuer l’utilisation de traitement anthelminthiques et accroitre la robustesse du troupeau.

Sur le plan théorique, la modélisation de l’allocation des ressources permettra de tester dans quelle mesure des variations individuelles d’allocation permettent effectivement d’expliquer des

compromis biologiques (e.g. productivité versus résistance au parasitisme).

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