Bibnum
Textes fondateurs de la science
Sciences de la vie
La théorie de la sélection naturelle présentée par Darwin et Wallace
Timothée Flutre, Thomas Julou et Livio Riboli-Sasco
Édition électronique
URL : http://journals.openedition.org/bibnum/622 ISSN : 2554-4470
Éditeur
FMSH - Fondation Maison des sciences de l'homme Référence électronique
Timothée Flutre, Thomas Julou et Livio Riboli-Sasco, « La théorie de la sélection naturelle présentée par Darwin et Wallace », Bibnum [En ligne], Sciences de la vie, mis en ligne le 01 décembre 2009, consulté le 10 décembre 2020. URL : http://journals.openedition.org/bibnum/622
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La t héor ie de la sélect ion nat ur elle pr ésent ée par Dar w in et Wallace
par Tim ot hée Flut r e, doct orant en bioinfor m at ique ( I NRA – Univer sit é Par is Dider ot ) , Thom as Julou, doct orant en biologie de l'évolut ion ( École Nor m ale Supér ieur e) , Livio Riboli- Sasco, doct orant en biologie t héor ique ( Univer sit é Par is Descar t es)
en collaborat ion avec Michel Morange, pr ofesseur d’hist oir e et philosophie des sciences à l’École Nor m ale Supér ieur e
Les t ext es com m ent és ici sont ext rait s du Jour nal of Pr oceedings of t he Linnean Societ y ( vol. I I I , 1859) ; ce sont quat r e t ex t es consécut ifs :
- Let t r e du 30 j uin 1858 de Char les Lyell et Joshua Hooker pr ésent ant les docum ent s qui suivent .
- Ext rait d’un t ravail non publié sur les Espèces par C. Dar w in.
- Ext rait d'une let t r e de Char les Dar w in à A. Gray ( Bost on) , 5 sept em br e 1857.
- Ar t icle de févr ier 1858 d'Alfr ed Wallace.
I nt r oduct ion
Le pr em ier j uillet 1858, lor s d'une r éunion de la Sociét é Linéenne de Londr es, les vues novat r ices de deux nat uralist es, Char les Dar w in et Alfr ed Wallace, sont pr ésent ées dans t r ois t ext es int r oduit s par une let t r e de Char les Lyell et Joshua D. Hooker, ém inent s scient ifiques de l'époque. Cet t e let t r e explique que la nouvelle t héor ie, la sélect ion nat ur elle, concer ne la pr oduct ion de var iét és, races et espèces, et a ét é indépendam m ent découver t e par les deux scient ifiques. Cependant , l'accent est subt ilem ent m is sur la cont r ibut ion de Dar w in. Pour quoi donc cet t e t héor ie suscit e- t - elle auj our d'hui encor e t ant d'at t ent ion ? Et pour quoi le nom de Dar win est - il si connu à not r e époque ? Si les hom m es ont t ouj our s cher ché à com pr endr e l'or igine de l'éblouissant e diver sit é d'êt r es vivant s qui les ent our ent , c'est pr incipalem ent au XVI I I e siècle que les pr em ier s t ravaux sy st ém at iques fur ent m enés. La pensée dom inant e est expr im ée alor s par Linné : les êt r es vivant s sont r egr oupés en espèces, celles- ci ét ant fixes, ident iques depuis leur cr éat ion par Dieu. Cependant , cet t e t héor ie va subir les assaut s r épét és des nat uralist es de l'époque pour finalem ent céder devant la puissance explicat ive de la fam euse t héor ie
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dit e de la « sélect ion nat ur elle ». Cet t e j our née de l'ét é 1858 est donc bien un évènem ent m aj eur dans l'hist oir e de la science en général et de la biologie en par t iculier.
Pour la pr em ièr e fois, une t héor ie rat ionnelle dét aillant un m écanism e concis ex pliquant l'or igine et la diver sit é des espèces obser vées est pr ésent ée devant une assem blée de scient ifiques.
Nous pr oposons ici d'analyser l'ar gum ent air e de Dar w in et Wallace, t el qu'énoncé lor s de cet t e pr em ièr e publicat ion. Bien que l'hist oir e ait r et enu ces t héor ies, leur for m ulat ion a changé au cour s du t em ps : par exem ple, le m ot « évolut ion » r elevait à l’époque du vocabulair e m ilit air e et désignait le m ouvem ent des t r oupes qui changeaient de posit ion st rat égique et le t er m e « sélect ion nat ur elle » ne sera int r oduit que plus t ar d.
Relir e ces t ex t es per m et de m ieux com pr endr e le cont ex t e social et t héor ique qui a per m is l'ém er gence de cet t e pensée. Nous pr ésent er ons dans un pr em ier t em ps les concept s scient ifiques t els qu'énoncés par les deux aut eur s. Nous r eplacer ons ensuit e cet t e pensée dans le cont ext e des avancées scient ifiques qui ont pu inspir er Dar w in et Wallace ainsi que dans le cont ext e social du m onde de la science de l'époque.
Figu r e 1 : Le voya ge de D a r w in su r le H .M .S Be a gle ( décem bre 1831 – oct obre 1836) .
Dar w in, Wallace et la sélect ion nat ur elle
La cont r ibut ion m aj eur e de ce docum ent est la t héor ie de la sélect ion nat ur elle.
Expr im ée dans sa for m e la plus clair e par Dar w in, cet t e t héor ie considèr e que l'évolut ion des espèces se fait par des var iat ions aléat oir es d'une générat ion à la suivant e, var iat ions hér édit air es sur lesquelles opèr e ensuit e une sélect ion par les condit ions
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3 env ir onnem ent ales ( p. 49) :
Dès lor s, peut - on m et t r e en dout e, à par t ir de la lut t e que m ène chaque individu pour sa sur vie, que chaque var iat ion m inim e dans sa st r uct ur e, ses habit udes ou ses inst inct s, qui r ésult e dans leur m eilleur e adapt at ion à de nouvelles condit ions, pour r ait r évéler sa vigueur et bonne sant é ? En lut t ant , il aur ait une m eilleur e chance de sur vie ; et ceux de sa descendance qui aur aient hér it é de cet t e m odificat ion, m êm e t r ès légèr e, aur aient égalem ent une m eilleur e chance de sur vivr e.
Par souci de clar t é, nous pr ésent er ons la st r uct ur e ar gum ent at ive ut ilisée dans le deuxièm e docum ent , d'une clar t é et d'une concision except ionnelles, en enr ichissant cer t ains point s avec des ext rait s des deux aut r es docum ent s. Nous allons égalem ent ét udier en quoi le discour s de Wallace défend le m êm e point de vue ou pr ésent e des diver gences.
P RESEN TATI ON ET JUSTI FI CATI ON D E LA SELECTI ON N ATURELLE
À par t ir de ses obser vat ions sur les prat iques agr onom iques dit es « d'élevage sélect if » ( « [ …] alor s que nous nous souvenons de ce que Bakew ell a r éalisé sur les bovins et West er n sur les m out ons en ut ilisant le m êm e pr incipe de sélect ion ») , Dar w in
affir m e que « la sélect ion agit seulem ent par accum ulat ion de var iat ions plus ou m oins im por t ant es pr oduit es par les condit ions ext er nes, ou par le sim ple fait que, au cour s des générat ions, les descendant s ne sont pas ex act em ent sem blables à leur s par ent s ».
Dar w in insist e sur le caract èr e ext er ne des élém ent s qui condit ionnent la sélect ion, les condit ions env ir onnem ent ales dans la nat ur e, le choix du sélect ionneur dans le cas de la sélect ion ar t ificielle, et qui dans cer t ains cas aussi induisent les var iat ions:
Le « désher bage », com m e les pépiniér ist es appellent le fait de dét r uir e les var iét és de plant es qui ne cor r espondent pas à celles qu’ils désir ent fair e pousser , est une form e de sélect ion.
Bien que l'ar gum ent air e de Dar w in r epose essent iellem ent sur des prat iques agr onom iques, il a l'audace d'ét endr e ses conclusions à l'ensem ble du vivant . Ces prat iques d'élevage ont t r ès for t em ent cont r ibué à la com pr éhension par Dar w in des m écanism es de sélect ion nat ur elle, on peut égalem ent supposer qu'elles ont dét er m iné la t er m inologie em ployée. Pour différ encier les prat iques agr onom iques des m écanism es nat ur els on par lera plus t ar d de « sélect ion ar t ificielle » 1 et de « sélect ion nat ur elle ».
Dar w in applique ainsi les m écanism es ut ilisés dans l'élevage et l'agr icult ur e aux espèces
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Le t er m e « sélect ion ar t ificielle » désigne l’int er vent ion de l’hom m e dans la m odificat ion des condit ions
env ir onnem ent ales qui condit ionnent l’évolut ion d’une espèce.
sauvages, en faisant deux hy pot hèses dét er m inant es: un sélect ionneur om niscient et un t em ps t r ès long.
Concer nant la sélect ion, Dar w in hausse sa pr oposit ion t héor ique à l'ét at de
« pr incipe » et , pour se j ust ifier, s'appuie sur deux r éfér ences. D'un côt é, la sélect ion nat ur elle serait une ext ension de la vision du com bat pour la vie pr oposée par Candolle ( p.46) ainsi que Lyell et Her ber t ( p.51) . Chez ces aut eur s, ce concept r envoie à des var iat ions dém ographiques en fonct ion des condit ions envir onnem ent ales et de la com pét it ion ent r e espèces, pour aut ant l'im pact en t er m es évolut ifs n'est pas soupçonné.
La sélect ion par les cont raint es de l'envir onnem ent , d'une cer t aine façon r éduit l'ensem ble de ces var iat ions possibles. D'un aut r e côt é, la pensée de Malt hus, développée pour décr ir e les populat ions hum aines, est ét endue aux aut r es espèces.
Dar w in conclut que la dém ographie serait t r ès différ ent e sans sélect ion puisque la cr oissance d'une populat ion, fût - elle faible, est géom ét r ique. I l donne à ce pr opos de nom br eux exem ples ( p.47- 49) :
Supposons dans un endr oit dét er m iné qu’il y ait huit pair es d’oiseaux, et que seulem ent quat r e d’ent r e elles, donnent naissance annuellem ent ( en incluant les doubles pont es) , à seulem ent quat r e oisillons, et que ceux- ci cont inuent à donner naissance selon le m êm e t aux de pr ogr ession, alor s au bout de sept ans ( …) il y aur a 2048 oiseaux, au lieu des seize init iaux.
Figu r e 2 : Le s pin sons de D a r w in . ( Darwin, 1845 : Journal of researches int o t he nat ural hist or y and geology of t he count r ies visit ed dur ing t he voyage of H.M.S. Beagle
r ound t he wor ld, under t he Com m and of Capt . Fit z Roy, R.N. 2d edit ion) . C’est le nom donné à une douzaine d’espèces différ ent es m ais apparent ées que Char les Darw in a r ecensées dans la faune des îles Galápagos dur ant son voyage sur l'HMS Beagle. Ces oiseaux sont t ous de la m êm e t aille : ent r e 10 et 20 cm . Les plus im por t ant es différ ences ent r e ces espèces se t rouvent dans la t aille et la form e de leur s becs. Dar w in pr endr a conscience que chaque espèce occupe une île différ ent e et
que l'isolem ent géogr aphique a pu m ener à la for m at ion d'espèces dist inct es à part ir d'ancêt r es com m uns. I l ét ablira un lien dir ect ent r e la végét at ion et donc le r égim e
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alim ent air e de chaque espèce et leur s car act ér ist iques m or phologiques, la for m e du bec not am m ent .
Concer nant le fact eur t em por el, s'il est possible d'envisager les effet s des prat iques des éleveur s, il peut êt r e plus difficile dans le cont ex t e hist or ique d'envisager l'im pact de la sélect ion sur les espèces nat ur elles. Dar w in essaie donc de facilit er la com pr éhension de ce pr ocessus par analogie avec les m écanism es géologiques m is en lum ièr e par Lyell.
Ce der nier a pr oposé que des st r uct ur es vast es et appar em m ent im m uables com m e les m assifs m ont agneux ét aient en fait en évolut ion ( par exem ple que les vallées se for m ent sous l'act ion des glacier s et des cour s d'eau) . Dar w in par le donc d'un « t em ps quasi- illim it é » et de « m illions de générat ions » au cour s desquelles les var iat ions s'accum ulent et sont t ransm ises :
La not ion de t em ps est quasi illim it ée, seul un géologue de t er r ain peut com pr endr e cela t out à fait . Pensez à l’èr e Glaciair e lor s de laquelle la m êm e espèce de coquillages a exist é ; il y a dû avoir pendant cet t e pér iode des m illions et des m illions de génér at ions.
Finalem ent , Dar w in r écapit ule et m et en scène son scénar io d'évolut ion : ét ant donné l'im m ense diver sit é des for m es vivant es obser vées, il ne peut pas ne pas y avoir de var iat ions – r em ar quer la r elat ion de causalit é qui est en fait post ulée – en par t iculier quelques var iat ions qui confèr ent un avant age par rappor t à l'envir onnem ent ( p.52) . Les individus ainsi for m és r em placer ont ceux qui ont gar dé les caract èr es de leur s par ent s : c'est la sélect ion nat ur elle.
L ES V UES D ' UN PRECURSEUR
Dans ses deux t ext es, Dar w in pr ésent e des idées qui se r évéler ont par t iculièr em ent clair voyant es et ont sans dout e cont r ibué à sa r enom m ée. La fin du pr em ier t ext e ( p.50) , pour t ant assez pr écoce, pr ésent e déj à la dist inct ion ent r e sélect ion nat ur elle et sélect ion sexuelle. Dar w in y fait un cont rast e ent r e l'im pact sélect if de condit ions ext er nes, envir onnem ent ales, et l'im pact sélect if de prat iques liées au choix des par t enair es r epr oduct ifs.
Ce t ype de sélect ion, cependant , est m oins sévèr e que la pr écédent e ; elle n’im plique pas la m or t des m oins chanceux, m ais ne leur assur e qu’une m oindr e descendance.
De plus, dans le der nier paragraphe du deuxièm e t ext e ( p.53) , Dar w in évoque une possible r epr ésent at ion de l'évolut ion sous for m e d'ar br e qui va bien au- delà de la hiérar chie fix ist e :
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[ …] car les êt r es or ganiques sem blent t ouj our s se diviser en br anches et en sous- br anches, com m e les r am ificat ions d’un ar br e qui par t ir aient d’un t r onc com m un, les br indilles qui fleur issent et qui diver gent dét r uisant les m oins vigour euses, et les br anches m or t es r epr ésent ant gr ossièr em ent les genr es et les fam illes dispar us.
Figu r e 3 : Cr oqu is de D a r w in , 1 8 3 7 . Son prem ier croquis d’un arbre de l’évolut ion, issu du Fir st Not ebook on Transm ut at ion of Species ( 1837) [ Museum of Nat ur al
Hist or y, New - Yor k] .
La classificat ion sous for m e d'ar br e r epr ésent e désor m ais les liens hist or iques ent r e espèces, leur phylogénie. I l dépasse par ces concept s les hiérar chies décr it es par Linné et int ègr e la par ent é ent r e espèces, c'est - à- dir e l'hist oir e évolut ive, dans un nouveau m ode de classificat ion du vivant . Cet t e idée fera l'obj et d'une des rar es figur es du livr e
« L'Or igine des Espèces » m ais sera sur t out r epr ise et développée par Haeckel apr ès 1860. I l est égalem ent int ér essant de not er que Dar w in por t e une at t ent ion par t iculièr e à l'im pact de l'envir onnem ent sur les or ganes r epr oduct eur s ( p. 49) :
I l a ét é m ont r é pr écédem m ent que de t els changem ent s, par leur act ion sur le syst èm e de r epr oduct ion, pousser aient pr obablem ent l’or ganisat ion des êt r es vivant s qui ont ét é les plus t ouchés à se m odifier , com m e s’ils avaient ét é dom est iqués.
Aurait - il l'int uit ion que ce sont les m odificat ions dans les cellules ger m inales qui sont seules t ransm ises? En effet il sera bien confir m é plus t ar d par Weism ann à la fin du XI Xe siècle que les m odificat ions acquises dans la lignée som at ique ne peuvent êt r e t ransm ises à la descendance. Finalem ent , Dar w in pr opose une vision t r ès souple de la
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7 sélect ion nat ur elle dans laquelle le t aux de var iat ion pour rait changer en fonct ion des condit ions envir onnem ent ales ( p.49) . Sa for m ulat ion bien qu'im pr écise sur ce point a l'avant age de laisser une place aux concept s de « m ut at eur s » et d'« évolvabilit é » développés r écem m ent ( voir encadr é) :
de t els changem ent s, par leur act ion sur le syst èm e de r epr oduct ion, pousser aient pr obablem ent l’or ganisat ion des êt r es vivant s qui ont ét é les plus t ouchés à se m odifier 2 , com m e s’ils avaient ét é dom est iqués.
M u t a t e u r s e t é v olva bilit é
Ces concept s m oder nes explicit ent des m écanism es évolut ifs dit s de second or dr e. Dans cer t aines condit ions, sous l'influence d’allèles dit s « m ut at eur s », un or ganism e voit son t aux de m ut at ion génét ique augm ent er ou dim inuer.
Ces allèles m ut at eur s cor r espondent à des alt érat ions des syst èm es de copie ou de r éparat ion de l'ADN dont la fidélit é dim inue. De nom br euses er r eur s vont subsist er suit e à leur passage.
Ce m écanism e découver t chez les bact ér ies a r évolut ionné la façon de considér er le rappor t du vivant à l'évolut ion. On doit considér er que dans des condit ions de st r ess env ir onnem ent al par exem ple, la var iabilit é des individus d’une espèce donnée sur laquelle va s'effect uer la sélect ion nat ur elle peut elle- m êm e var ier. L'am plit ude de ces m écanism e est alor s t raduit e en t er m e
« d'évolvabilit é ».
Si la pensée de Wallace sur ces quest ions n'a pas, à coup sûr, la m êm e por t ée, on not era l'analogie ét onnam m ent m oder ne ent re la sélect ion nat ur elle et le syst èm e de r égulat ion de la m achine à vapeur ( p. 62) :
L'act ion de ce pr incipe est exact em ent analogue à celle du gouver nail cent r ifuge d'un m ot eur à vapeur , qui const at e et cor r ige t out e ir r égular it é pr at iquem ent avant qu'elle devienne not able.
De plus, Wallace int r oduit un concept absent chez Dar w in et qui sera souvent r epr is, celui de t endance à la com plexificat ion des espèces du fait de la sélect ion nat ur elle. Cet t e quest ion est auj our d'hui t ouj our s suj et t e à débat .
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