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Catherine Adam, Bilinguisme scolaire. Familles, écoles, identités en Bretagne. Peter Lang, 2020, 374 p.

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Texte intégral

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Lidil

Revue de linguistique et de didactique des langues

 

64 | 2021

Le passif dans la langue parlée

Catherine Adam, Bilinguisme scolaire. Familles, écoles, identités en Bretagne

Peter Lang, 2020, 374 p.

Marielle Rispail

Édition électronique

URL : https://journals.openedition.org/lidil/9423 DOI : 10.4000/lidil.9423

ISSN : 1960-6052 Éditeur

UGA Éditions/Université Grenoble Alpes Édition imprimée

ISBN : 978-2-37747-315-1 ISSN : 1146-6480 Référence électronique

Marielle Rispail, « Catherine Adam, Bilinguisme scolaire. Familles, écoles, identités en Bretagne », Lidil [En ligne], 64 | 2021, mis en ligne le 01 novembre 2021, consulté le 26 novembre 2021. URL : http://

journals.openedition.org/lidil/9423 ; DOI : https://doi.org/10.4000/lidil.9423 Ce document a été généré automatiquement le 26 novembre 2021.

© Lidil

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Catherine Adam, Bilinguisme scolaire.

Familles, écoles, identités en Bretagne

Peter Lang, 2020, 374 p.

Marielle Rispail

RÉFÉRENCE

Catherine Adam, Bilinguisme scolaire. Familles, écoles, identités en Bretagne, Peter Lang, 2020, 374 p.

1 Enseignante-chercheuse et formatrice, Catherine Adam (C.A.) est spécialiste des processus de transmission / appropriation et s’intéresse aux différents acteurs du système éducatif. C’est donc d’abord par démarche scientifique plus que par militantisme qu’elle s’est posé la question des jeunes enfants à qui on propose d’apprendre le breton — ce qui est rare dans ces domaines sensibles — même si son questionnement de chercheuse a rejoint son questionnement familial, comme elle l’explique honnêtement dans son avant‑propos. Elle précise que sa recherche est donc

« impliquée mais pas orientée ». Au début, la question était simple : pourquoi des parents inscrivent‑ils leurs enfants dans une école Diwan ou une classe bilingue ? C.A. s’est donc lancée dans une investigation de plus de 5 ans (2009‑2015) sans se douter qu’au‑delà des langues concernées, elle l’amènerait à revoir son système de lecture des relations au bilinguisme, aux langues minorées, aux institutions et même au paysage linguistique de la Bretagne où elle habite et travaille.

2 Fermement arrimée aux propos de L.‑J. Calvet qu’elle met en exergue de son ouvrage

« Les langues n’existent que par leurs locuteurs », elle a construit une enquête humaine d’envergure : 42 familles ont été observées, interrogées, analysées, catégorisées.

L’entreprise est aussi tentaculaire que rigoureuse. À partir des motivations parentales qu’elle va décrire et typologiser, la chercheuse débouche sur la profondeur des expériences familiales, s’interroge sur les compétences visées dans les divers systèmes scolaires, découvre la valeur symbolique des langues non apprises, désirées, relativise

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leur « utilité » attendue et pèse l’influence de l’environnement social sur les politiques familiales. À partir des réponses récoltées dans ses entretiens, elle est amenée à proposer des « profils » parentaux, ou même familiaux, à prendre en compte au moins autant les représentations mises au jour que les pratiques linguistiques effectives, à interroger (juste retour des choses) son propre plurilinguisme.

3 L’ouvrage aborde ainsi un sujet développé puissamment dans un récent colloque (Transmettre les langues. Questions politiques, familiales et migratoires, Corti, 2020) : les

« conditions de production et de reproduction des langues ». Dans le cas d’une transmission par voie scolaire, les parents sont les acteurs principaux des choix linguistiques et éducatifs que vont porter leurs enfants. La question du bilinguisme du jeune enfant est donc, dans cet ouvrage, abordée sous l’angle du choix parental, ce qui en rend la perspective originale. Mais la chercheuse a voulu que son cheminement culmine dans un chapitre ultime (chap. 7, après l’exposé des données théoriques, méthodologiques et analytiques d’usage) où elle propose une étude comparative des discours parentaux et enfantins — chapitre qui réserve plus d’une surprise.

4 La jonction complémentaire de méthodes qualitatives et quantitatives (logiciel ALCESTE) permet d’aborder avec finesse des thématiques aussi diverses que les représentations comparées des acteurs, les influences parentales, les niveaux de breton visés ou la prise en compte de la dimension temporelle dans les trajectoires personnelles.

5 L’ouvrage est donc très éclairant dans son objectif tenace de mettre au jour les réseaux sociaux dans lesquels sont imbriquées des décisions qui peuvent paraitre individuelles ou particulières, d’aucuns diraient d’articuler le micro et le macro. Des mécanismes émergent, des dynamiques transversales sont éclairées, des processus étiquetés, qui dépassent le cas particulier du breton et permettent de mieux comprendre ce qu’est un individu bilingue, et particulièrement un « bilingue scolaire », dans sa structure et surtout sa structuration — autrement dit son processus structurel. Pragmatique, C.A.

propose pour finir un accompagnement des parents à qui on pourrait offrir des

« espaces de parole », pour les aider à y voir clair dans leurs choix et décisions linguistiques, et leurs enjeux corollaires. Et elle plaide pour la construction conscientisée d’« identités plurielles », susceptibles de construire un monde d’ouverture à l’autre.

6 Construite et rédigée dans les règles de l’art, illustrée de tableaux synthétiques et d’extraits de corpus percutants, cette recherche exemplaire dont on dévore allègrement les 370 pages, ouvre autant de questions qu’elle en résout et prouve, si besoin était, que la diversité linguistique offre encore de belles pistes d’investigation à venir.

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AUTEURS

MARIELLE RISPAIL

ECLLA, Université Jean Monnet Saint‑Étienne DIPRALANG, Université Paul Valéry Montpellier 3 LISODIP, École normale supérieure, Alger

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