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Du même auteur aux Éditions J ai lu. Numérique

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Academic year: 2022

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amour d’antan

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Du même auteur aux Éditions J’ai lu

À HUIS CLOS À DEMI-MOT JEU DE PATIENCE JEU D’INNOCENCE JEU D’INDULGENCE JEU D’IMPRUDENCE JEU D’ATTIRANCE JEU D’INCONSCIENCE

Numérique JEU DE CONFIANCE

JEU DE MÉFIANCE Ombreetmystère

1 – Envoûtée 2 – Troublée 3 – Fascinée

Lux

1 – Obsidienne 1.5 – Oubli

2 – Onyx 3 – Opale 4 – Origine 5 – Opposition

OBSESSION Origine 1 – Étoile noire 2 – Flamme obscure

Covenant

1 – Sang-mêlé 2 – Sang-pur

3 – Éveil 3.5 – Élixir (numérique)

4 – Apollyon 5 – Sentinelle Darkelements

1 – Baiser brûlant L’ÉTERNITÉ, C’EST COMPLIQUÉ

SI DEMAIN N’EXISTE PAS

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amour d’antan

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Paola Appelius

ElementS

Dar K

0.5

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Titre original : BITTER SWEET LOVE

Éditeur original : Harlequin Teen

© Jennifer L. Armentrout, 2013 Tous droits réservés Pour la traduction française :

© Éditions J’ai lu, 2020 EAN 9782290231098

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À tous les lecteurs, sans qui rien ne serait possible.

Merci.

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Chapitre  1

Rien au monde n’égalait la sensation de voler, l’air frais s’engouffrant dans ma chevelure, sa caresse sur ma peau chaude, le long de ma colonne vertébrale, entre mes ailes. Je planais si haut au-dessus des Adiron- dacks que lorsque j’ouvris les yeux, j’eus l’impression de pouvoir toucher les étoiles ou de m’élancer droit vers les cieux.

Ce qui m’aurait valu de sacrés ennuis. Les Alphas n’apprécieraient guère de voir une Gardienne faire irruption au paradis. Cette idée m’arracha un rire, dont le son s’éleva, emporté par le vent. Ce n’était pas en volant qu’on pouvait accéder au paradis. Ni à l’enfer.

Il y avait des portails disséminés à travers le monde, permettant le passage de ceux qui savaient les trouver et avaient de bonnes raisons d’y entrer.

Ces trois dernières années, au grand dam de mon père, je passais mes soirées dans le ciel. Les femelles de notre espèce n’étaient pas censées voler seules, ni faire quoi que ce soit en dehors de pondre des bébés et d’ élever les enfants, mais aucun mâle n’était aussi rapide que moi. Du moins, aucun de ceux que je côtoyais, qui m’importaient ou…

J’interrompis le fil de ces pensées délétères avant qu’elles viennent gâcher cette belle soirée d’été.

Vues d’en haut, les montagnes ne semblaient pas si imposantes et immuables. Elles avaient l’air moelleuses 9

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comme de la guimauve. Des lacs y scintillaient, telles des cuves d’onyx nichées entre les pics, et la forêt s’étendait à perte de vue, dense, presque inhabitable.

Un jour, j’avais volé jusqu’à chacun des quarante-six sommets de la chaîne, m’aventurant au Canada avant de revenir dans le comté de Washington.

Une bourrasque pénétra sous mes ailes, déclenchant des fourmillements dans leurs cornes tandis qu’un cou- rant ascendant me soulevait, comme si j’étais prise dans une bulle. L’espace d’un instant, le changement d’atmosphère et la pureté de l’air me comprimèrent les poumons, m’empêchant d’inspirer suffisamment d’oxygène.

Craignant de ne plus pouvoir respirer, je fus saisie d’une brève pointe de panique, très vite étouffée par l’adrénaline lorsque l’instinct prit le dessus. Mon cer- veau n’était plus aux commandes de mon corps.

Je me laissai tomber en chute libre, les ailes repliées et les yeux grands ouverts. L’esprit délicieusement vide de toute pensée, la poitrine libérée de cette douleur lancinante qui me hantait d’ordinaire, telle une plaie refusant de guérir. Ces moments où je pouvais oublier les obligations de mon espèce, la menace de la mort et le souvenir des êtres chers que j’avais perdus étaient rares. Malgré leur brièveté, je les chérissais plus que tout.

Comme toujours, celui-ci prit fin trop vite.

À mi-chemin du sol, je déployai mes ailes, freinant ma chute pour ne pas m’écraser comme une crêpe sur le flanc d’une montagne. Je survolai les pics sur plu- sieurs kilomètres avant de descendre en piqué dans la vallée qui surplombait Greenwich et volai en rase- mottes au-dessus des toits de cette ville modeste.

Six ans avaient passé, et cela me faisait toujours bizarre de ne plus craindre d’être vue par les humains.

Rien de tel que d’en terroriser un ou deux en leur fondant dessus sans prévenir comme un gigantesque oiseau de proie.

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J’avais douze ans quand les Gardiens étaient sortis de l’ombre pour révéler leur existence. Sans surprise, voir ce qui était pour elle des mythes et des légendes se muer en réalité bien concrète avait très légèrement perturbé l’espèce humaine.

Des millénaires durant, les miens n’étaient aux yeux des hommes que de simples statues de pierre perchées sur les toits des immeubles et des églises. Autrement dit, des gargouilles. Techniquement, c’est ce que nous étions – mais l’image qu’ils se faisaient des gargouilles était extrêmement caricaturale. Même les plus laids des Gardiens n’avaient pas de gros nez bulbeux ou des crocs saillants de leurs bouches. C’était assez vexant, à bien y réfléchir.

Les humains avaient le chic pour croire à des sor- nettes. De même qu’ils se méprenaient sur notre vraie nature, ils ignoraient aussi que leur planète grouillait de démons. Certains leur ressemblaient, tandis que d’autres n’avaient aucune chance de se fondre dans la masse. Mais la révolte qui avait éclaté en enfer six ans plus tôt avait tout changé. Cela n’aurait pas dû avoir de répercussions dans le monde d’en haut, si le Grand Manitou s’était abstenu de bannir de l’enfer des démons par milliers, voire par millions, qui avaient envahi le royaume des hommes à un rythme sans précédent. Personne, pas même les Alphas, ne sem- blait connaître la cause de cette insurrection, mais le niveau d’activité démoniaque à la surface du globe avait atteint des records. Ce n’était pas la première fois que les démons se mêlaient aux hommes, et nous avions pu les gérer discrètement sous notre forme humaine, mais aujourd’hui, ils étaient beaucoup trop nombreux, créaient beaucoup trop de problèmes et ressemblaient de plus en plus aux humains.

Les Alphas –  ceux qui tenaient les rênes  – avaient donné l’ordre aux Gardiens de se montrer au grand jour. En raison de l’accroissement de la population 11

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démoniaque, il nous était devenu impossible d’opérer à couvert.

Les gargouilles avaient donc dû quitter leur perchoir, pour ainsi dire.

Les Alphas étaient comme des légendes urbaines.

Je n’en avais jamais vu de mes propres yeux, mais je sentais leur présence chaque fois qu’ils venaient s’entre- tenir avec mon père. De tous les anges, c’étaient les plus puissants et les plus terrifiants. Ils n’avaient rien de chaleureux, de sympathique, ni même d’aimable – dans leurs bons jours. À leurs yeux, tout était blanc ou noir, le bien contre le mal, ce qui était juste et ce qui ne l’était pas.

Et puisqu’ils nous avaient créés, ils pouvaient aussi nous oblitérer selon leur bon vouloir. J’écartai ces pen- sées. Rien de tel que de songer à l’anéantissement pour vous miner le moral.

Une fois la panique et le chaos retombés, un million de questions demeuraient sans réponses, et nous étions tous passés maîtres dans l’art de noyer le poisson. La plupart des humains nous considéraient comme le monstre du Loch Ness ou le yéti. Une légende deve- nue réalité.

Si seulement ils savaient…

Il y avait des règles que même les démons devaient respecter, la plus importante stipulant qu’il ne fallait en aucun cas révéler aux humains la présence du mal dans leur monde. Ces bêtises de libre arbitre et tout le tintouin : les humains devaient croire sans preuve que le paradis et l’enfer existaient. Complètement absurde, selon moi. Si les Gardiens et les hommes avaient uni leurs forces, de nombreuses vies auraient pu être épar- gnées, y compris celle de ma mère.

Mais c’était ainsi. Les humains voyaient les Gardiens comme des sortes de super-héros qui combattaient le crime, ou comme le diable incarné.

On ne peut pas tout avoir.

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Une seconde après avoir atterri sur le toit plat de notre demeure ancestrale, je remarquai une autre forme dans le ciel, qui se rapprochait à vive allure.

Un hoquet de surprise me secoua lorsque je reconnus la silhouette majestueuse de mon père. Je le croyais absent ! Je m’empressai de quitter ma forme véritable pour prendre mon apparence humaine juste avant qu’il se pose au bord du toit, fléchissant les genoux.

Il me suffit de le regarder pour comprendre qu’il était trop tard.

Ouais. Il savait.

J’allais passer un mauvais quart d’heure.

Mon père se redressa de toute sa hauteur, culmi- nant à plus de deux mètres dix. Ses ailes gigantesques, déployées de chaque côté de son corps, frémirent lorsqu’il sauta de la corniche, son poids faisant trem- bler le toit. Sous sa forme véritable, il était franchement intimidant. Sa peau, qui avait la couleur et la dureté du granit, le rendait pratiquement indestructible, comme tous les Gardiens. Deux cornes sombres, incurvées et pointues, jaillissaient de sa chevelure noire. Au-dessus de son nez aplati fendu de deux minces narines, ses yeux, habituellement de la couleur du ciel à l’aube, étincelaient d’un bleu électrique.

C’était mon père, mais sa position de chef de clan des Gardiens de l’État de New York faisait de lui le plus puissant d’entre eux. Même moi, je me faisais toute petite lorsqu’il était de mauvaise humeur. Et visible- ment, c’était le cas en cet instant.

La ligne de sa mâchoire se durcit et ses yeux lan- cèrent des éclairs.

— Jasmine.

Mon dos se raidit, comme si ma colonne vertébrale s’était changée en acier au son de mon prénom.

— Papa ?

— Tu es encore sortie.

Ce n’était pas une question. À l’entendre, on aurait pu croire qu’au lieu de survoler innocemment les monts 13

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Adirondacks, je m’étais baladée sur la bande de Gaza.

J’optai pour la bonne vieille technique de l’évitement.

— Je te croyais à New York.

— J’y étais.

Tout en marchant vers moi, il prit sa forme humaine.

L’effervescence de ses yeux s’évanouit tandis que ses ailes se rétractaient sous sa peau, et ses traits se firent plus ordinaires. Pour autant, il n’était pas moins redou- table, et je dus faire appel à tout mon courage pour soutenir son regard.

Je tenais de lui mes cheveux noirs et ma haute sta- ture, mais tout le reste me venait de ma mère –  ma peau claire et mes courbes aussi sinueuses que les petites routes de Greenwich.

— Où sont ta sœur et Claudia ? interrogea-t-il.

À bientôt quarante-deux ans, Claudia était l’aînée des Gardiennes de notre clan, et notre matriarche symbolique. La plupart des femelles n’atteignaient pas cet âge  : elles périssaient le plus souvent en couches ou se faisaient joyeusement trucider par des démons.

C’était un sujet d’inquiétude. Sans femelles, la race des Gardiens finirait par s’éteindre.

— Danika est avec Claudia.

À tour de rôle, nous l’occupions, ma sœur et moi, pour permettre à l’autre de faire le mur.

— Je crois qu’elles préparent les classes de demain.

Ou bien Danika se tapait la tête contre les murs.

Comme moi, elle n’était pas dupe : être confinée à la maison, si somptueuse soit-elle, ne valait pas mieux que la prison.

Dans le ciel, la lune pleine disparut derrière un nuage, comme pour me narguer. Je respirai un grand coup.

— Écoute, je suis désolée. Je ne suis pas allée très loin. J’ai juste…

— Ça n’a pas d’importance.

Il balaya mes explications d’un geste de la main.

Tous les poils de mon corps se hérissèrent tandis qu’un 14

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malaise me gagnait. Depuis quand mes escapades n’avaient pas d’importance ? Il posa une main massive sur mon épaule, qu’il serra doucement.

— Les choses vont changer. À l’avenir, tu ne pourras plus t’envoler quand ça te chante.

Je haussai les sourcils.

— Que… Qu’est-ce que ça veut dire ?

Ses lèvres s’incurvèrent, et je me détendis légère- ment. Il réservait ses sourires aux grandes occasions, qui étaient devenues rares depuis la mort de ma mère.

Contrairement à la plupart des Gardiens, l’accouple- ment de mes parents s’était mué en histoire d’amour, allant bien au-delà du devoir envers notre espèce. Il fut un temps où j’avais nourri l’espoir stupide qu’il en serait de même pour moi.

— J’ai une bonne nouvelle à t’annoncer, Jasmine.

Sa main descendit dans mon dos pour me guider vers la porte permettant d’accéder au dernier étage de notre maison.

— Tu vas être contente.

— C’est vrai ?

À présent, une bulle d’excitation m’enveloppait comme une douce étreinte.

— Tu vas m’emmener à New York ? Ou à D.C. ? À part mes vols nocturnes, je n’étais jamais allée plus loin que cette petite partie du monde, et il y avait tant de choses que je rêvais de voir. Je sautais presque sur place à cette idée.

— Ou me permettre d’aller au centre commercial sans Leo et tout un bataillon de Gardiens ? Parce que ce n’est franchement pas facile de faire du shopping avec eux. Ils terrorisent tout le monde. C’est gênant.

Les coins de ses lèvres frémirent tandis qu’il attendait l’ouverture de la porte blindée. Notre maison, de la taille d’un lycée, ou du moins de l’image que je m’en faisais, était aussi bien gardée que Fort Knox.

— Non. Mieux que ça.

— Mieux ?

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