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Efficacité de la combinaison des biopesticides (huile de neem et du champignon Beauveria bassiana isolat n°115) dans la gestion des principaux ravageurs du niébé au champ

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi ¤¤¤¤¤

Département du Génie de l’Environnement (GEn)

¤¤¤¤¤

OPTION : Aménagement et Protection de l’Environnement

Rapport de fin de formation pour l’obtention du diplôme de Licence professionnelle THEME :

Rédigé et présenté par :

GOUNON Fifamè Sonagnon Edwige

Efficacité de la combinaison des biopesticides (huile de neem et du champignon Beauveria bassiana isolat n°115) dans la gestion des principaux ravageurs du niébé au champ

Année académique : 2017-2018

Maître de stage :

Dr. Elie DANNON Enseignant-Chercheur à

ENS à Nattitingou Entomologiste à IITA-

Bénin

11

ème

Promotion Supervisé par :

Dr. Alphonse AGBAKA Entomologiste Enseignant-

Chercheur à l’EPAC/UAC Maître Assistant des universités

(CAMES )

Président du jury : Dr. ADJAKPA Boco Jacques

Membres du jury :

Dr. AGBAKA Alphonse

Dr. AKODOGBO Hervé

Note :92/100

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Réalisé par GOUNON F.S. Edwige

i Dédicace

A mon Père GOUNON Stanislas, toujours prêt à se sacrifier pour le bonheur de ses enfants ; en vous, je vois un père dévoué à sa famille. A KOUTON Pascaline ma Mère, celle qui a attendu avec patience les fruits de sa bonne éducation ; en vous, je vois une maman d’amour.

Votre présence en toute circonstance m’a maintes fois rappelé le sens de la responsabilité.

Chers géniteurs, recevez ce travail comme des prémices aux fruits de vos efforts et trouvez-y, l’expression de ma profonde affection.

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Réalisé par GOUNON F.S. Edwige

ii Remerciements

Je remercie DIEU, le Père Tout Puissant, mon créateur, pour ses merveilles, sa miséricorde dans ma vie et surtout pour avoir conduit de main de maître le présent travail.

Je tiens aussi à exprimer ma profonde gratitude aux personnes dont les efforts conjugués ont permis la réalisation de ce rapport. Mes remerciements vont particulièrement à l’endroit de : - Dr. Manuele TAMÒ, Représentant Résident de Institut International d’Agriculture

Tropical (IITA-Bénin) pour m’avoir accepté comme stagiaire dans son institut ; - Pr. Mohamed SOUMANOU, Directeur Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

(EPAC) pour sa rigueur et son implication dans ma formation ;

- Pr. CHOUGOUROU Daniel, chef de Département de Génie de l’Environnement pour ses différents conseils et son implication dans ma formation ; - Dr. ADJAKPA Jacques Boco, Maître Conférences des Universités CAMES ; chef de

Département sortant de Génie de l’Environnement pour l’aide qu’il a fournie et les connaissances qu’il a sues me transmettre ;

- Dr. Elie DANNON d’accepter mon admiration et ma reconnaissance pour sa rigueur scientifique, son appui technique dans la réalisation de ce document et les précieuses directives qu’il m’a toujours donné malgré ses multiples occupations ;

- Dr. Benjamin DATINON, je dis un sincère merci pour les services rendus dans le cadre de ce travail ;

- Dr. Alphonse AGBAKA, Enseignant Chercheur à EPAC/UAC pour sa disponibilité, sa qualité et ses conseils et pour avoir également accepté de superviser mon rapport ; - Messieurs les honorables membres du jury, pour l’honneur qu’ils nous font d’apprécier ce travail de recherche ; je suis persuadée que vos remarques et recommandations permettront de l’améliorer ;

- M. Augustin KINDOZANDJI, pour sa permanente disponibilité à écouter nos différentes préoccupations et pour les impressionnantes solutions qu’il a toujours su m’apporter ;

- Tout personnel de la section niébé de l’IITA-Bénin, M. Arnaud HOUNHOUI-GAN, Mme Judith AKADIRI, M. Basile DATO, M. François ONIKPO, M. KARIM ZANZANA pour leur sympathie, leur encouragement, leur disponibilité et leurs divers conseils ;

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Réalisé par GOUNON F.S. Edwige

iii - M. Abdul -Naasir NONDICHAO pour sa disponibilité et pour m’avoir accordé son

temps dans la réalisation de ce travail

Je tiens à saisir cette occasion et adresser mes remerciements et ma profonde reconnaissance aux personnels et aux enseignants de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) en particulier ceux du Département du Génie de l’Environnement pour la richesse et la qualité de leur enseignement ;

A toutes les familles GOUNON et KOUTON pour leur l’esprit d’accompagnement ;

A mon père et à ma mère, pour leur amour, leurs conseils ainsi que leur soutien inconditionnel, à la fois moral et économique, qui m’a permis de réaliser les études que je voulais et par conséquent ce rapport ;

A tous mes frères, sœurs et amis pour leur soutien de tout genre, pour vos conseils et vos appuis, merci pour votre amour fraternel ;

Aux stagiaires : Maximine, Marjolaine, Hugues, Obed, Pépin, Carlos, Noël, Eber, Romulus, Arnaud

Aux camarades environnementalistes de la 11ème promotion de licence pour les bons moments passés ensemble

Enfin, à toutes les personnes qui de près ou de loin ont contribué d’une manière ou d’une autre à la réalisation de ce travail. Qu’elles trouvent ici l’expression de ma profonde gratitude.

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Réalisé par GOUNON F.S. Edwige

iv Tables des matières

Dédicace ... i

Remerciements ... ii

Tables des matières ... iv

Listes des figures : ... v

Liste des tableaux ... vi

Liste des sigles ... vi

Résumé ... viii

Abstract ... ix

INTRODUCTION ... 1

CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ... 4

1.1 Généralités sur Vigna Unguiculata (L.) Walp (1842) Fabaceae ... 4

1.1.1 Description morpho-botanique ... 4

1.1.2 Importance du niébé ... 4

1.1.3 Contraintes liées à la production du niébé ... 5

1.2 Les principaux ravageurs du niébé ... 6

1.2.1 Aphis craccivora Koch (Homoptera: Aphididae) ... 6

1.2.2 Megalurothrips sjostedti Trybom (Thysanoptera: Thripidae) ... 7

1.2.3 Clavigralla tomentosicollis Stäl. (Heteroptera ; Coreidae) ... 8

1.2.4 Maruca vitrata Fabricius (lépidoptera ; Crambridae) ... 9

1.3 Les Différentes méthodes de luttes contre les nuisibles du niébé ... 12

1.3.1 Lutte Chimique ... 12

1 .3.2 Lutte culturale ... 12

1.3.3 Lutte biologique ... 13

1.3.4 Produit phytosanitaire ... 15

CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES ... 16

2.1 Site expérimental ... 17

2.2 Matériel ... 17

2.2.1Matériel végétal ... 17

2.2.2 Matériel animal ... 18

2.2.3 Matériel pathologique ... 18

2.2.4 Produits phytosanitaires ... 18

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v

2.2.5 Matériel de laboratoire ... 19

2.2.6 Autres matériels ... 19

2.3. Méthodes ... 19

2.3.1 Dispositif expérimentale ... 20

2.3.2 Formulation et application ... 22

2.3.3 Densité des insectes ... 22

2 .3.4 Collecte des données : ... 22

2.3.5 Analyses statistiques ... 24

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION ... 25

3.1. Résultats ... 25

3. 1.1 Évolution de la population de A. craccivora en fonction des différents traitements ... 25

3.1.2 Dynamique de la population de M. sjostedti en fonction des traitements ... 26

3.1.3 Évolution de la population M. vitrata en fonction des traitements ... 27

3.1.4 Effets des insecticides sur la population de C. tomentosicollis... 29

3. 1.5 Rendement en grains par kg /ha ... 29

3.2 Discussion ... 30

3.2.1 Effets des insecticides sur la population de Aphis craccivora ... 30

3.2.2 Effets des insecticides sur la population de M. sjostedti ... 31

3.2.3 Effets des insecticides sur la population de Maruca vitrata ... 31

3.2.4 Effets des insecticides sur la population de Clavigralla tomentosicollis ... 32

3.2.5 Effets des insecticides sur le rendement ... 32

CONCLUSION ET PERSPECTIVES ... 33

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 34

Listes des figures :

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vi

Figure 1: Adulte de A. craccivora ... 6

Figure 2: Mâle (à gauche) et femelle (à droite) des thrips floricoles ... 7

Figure 3: Adultes Clavigralla tomentoscicolis ... 9

Figure 4: Cycle biologique de M. vitrata ... 11

Figure 5: Dégâts de M. vitrata sur des gousses de niébé ... 12

Figure 6: Vue microscopique des conidies et des hyphes du champignon Beauveria bassiana ... 14

Figure 7: Evolution de la température, de la pluviométrie et de l’humidité relative hebdomadaire (Mai -Août 2018) ... 17

Figure 8: Variété Tawa pour expérimentation à IITA -Bénin ... 18

Figure 9: Dispositif expérimental des tests sur l’effet du neem, du Beauveria bassiana 115 et du Décis sur M. vitrata, M. sjostedti A. craccivora et C. tomentosicollis ... 21

Figure 10: Pulvérisateurs à dos ... 22

Figure 11: Dynamique de la population de Aphis craccivora fonction des différents traitements ... 25

Figure 12: Nombre moyen de thrips en fonction des traitements et du nombre de jours ... 27

Figure 13:Dynamique de la population de M, vitrata fonction des traitements ... 28

Figure 14: Impact des traitements sur le rendement moyen du niébé ... 30

Liste des tableaux Tableau 1: Effets des insecticides sur les populations de Aphis craccivoraErreur ! Signet non défini. Tableau 2: Effets des insecticides sur les populations de M. sjostedti ... 27

Tableau 3:Effets des insecticides sur la population de M. vitrata ... 28

Tableau 4: Effets des insecticides sur la population de punaise ... 29

Liste des sigles

ANOVA : Analyze of variance

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

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vii FAO : Food and Agriculture Organization

GPV : Groupe de Protection des Végétaux

IITA : Institut Internationale d’Agriculture Tropical kg : kilogramme

OMS : Organisation Mondiale de la Santé PRONAF-Bénin : Projet Niébé pour l’Afrique au Bénin SNK : Student-Newman-Keuls

UAC : Université Abomey- Calavi mm : Millimètre

°C : Degré Celsius M : Mètre

m2

: Mètre carré l : Litre µm : micromètre

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viii Résumé

La présente étude vise à tester l’efficacité de la combinaison de l’huile de Azadirachta indica et du champignon Beauveria bassiana isolat 115 comme biopesticide dans la gestion intégrée des ravageurs du niébé. Les essais ont été réalisés au champ à l’institut international d’Agriculture tropicale. L’essai a été conduit suivant un dispositif de bloc aléatoire complet avec neuf traitements et quatre répétitions. Les traitements comprennent le témoin, le Décis, l’huile de Azadirachta indica , B. bassiana 115 (25g /ha), B. bassiana 115 (50g /ha), B.

bassiana 115 (75g /ha) neem+ B. bassiana 115(25g/ha), neem+ B. bassiana 115(50 g /ha), neem+ B. bassiana 115(75 g /ha). Les effets des différents pesticides utilisés sur les densités de populations de Aphis craccivora, Megalurothrips sjostedti, Maruca vitrata, Clavigralla tomentosicollis ont été évalués. Des organes fructifères ont été prélevés hebdomadairement pour évaluer le nombre de larves mortes ou vivantes. Les rendements en grains ont été également évalués. Bien qu’il y ait une grande variation dans les effets occasionnés par les biopesticides testés, ils ont réduit la densité de population de M. vitrata et des autres espèces d'insectes, A. craccivora, M. sjostedti et C. tomentosicollis Comparativement au témoin, le rendement global en grains a été amélioré de 1124 à 1383 kg /ha au niveau des parcelles traitées. Ces résultats révèlent clairement que les biopesticides utilisés dans notre étude peuvent réduire significativement les densités des ravageurs ciblés. Cette étude suggère la possibilité de l'utilisation de biopesticides comme des alternatives aux insecticides chimiques dans la lutte contre les principaux ravageurs du niébé.

Mots clés : Huile de Azadirachta indica , Beauveria bassiana, combinaison, ravageurs du niébé

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Réalisé par GOUNON F.S. Edwige

ix Abstract

The purpose of this study is to test the effectiveness of combination to Azadirachta indica oil and the fungus Beauveria bassiana isolat 115 as a bio-pesticide in Integrated Pest Management in cowpea. Field trials were conducted at the International Institute of Tropical Agriculture. The trial was conducted using a complete random block design with nine treatments and four replicates. Treatments included control, decis, neem, B. bassiana 115 (25g / ha), B. bassiana 115 (50g /ha), B. bassiana 115 (75g /ha), neem+ B. bassiana 115(25g/ha), neem+ B. bassiana 115(50 g /ha), neem+ B. bassiana 115(75 g /ha). The effects of different pesticides on the population densities of Aphis craccivora, Megalurothrips sjostedti, Maruca vitrata, and Clavigralla tomentosicollis were evaluated. Fruit organs were collected weekly to assess the number of dead and live larvae. Grain yields were also assessed. Although there was considerable variation in the effects of the biopesticides tested, they reduced the population density of M. vitrata and other insect species, A. craccivora M.

sjostedti and C. tomentosicollis compared with the control, the overall grain yield was improved from 1124 to 1383 kg /ha at the treated plots. These results clearly indicate that the biopesticides used in our study can significantly reduce target pest densities. This study suggests the possibility of using biopesticides as alternatives to chemical insecticides in the control of major pests in cowpea.

Key words: Azadirachta indica oil, Beauveria bassiana, combination, cowpea pests,

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Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 1

INTRODUCTION

La faim et la malnutrition demeurent un fléau dans le monde et touchent près de 800 millions de personnes dont la majorité se trouve dans les pays en développement (F.A.O. 2006).

L’augmentation exponentielle de la population entrainent l’accroissement de leurs besoins alimentaires alors que la production agricole démeurt faible.

Le niébé Vigna unguiculata. Walpers (Fabaceae) est l’une des principales légumineuses produites et consommées au monde et particulièrement en Afrique de l’Ouest. Son importance économique, son taux élevé en protéines et son importance dans le régime alimentaire des populations, font de cette légumineuse, une culture importante qui contribue à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la sécurité alimentaire (Singh et al., 1990).

Malheureusement, les rendements restent faibles malgré l’utilisation des variétés améliorées.

Les déficits enregistrés sont essentiellement causés par les attaques des nuisibles au cours de la phase végétative et du stockage (GPV ,1999). Il s’avère important et même capital, d’identifier des méthodes plus efficaces de lutte contre ces ravageurs. Ainsi, plusieurs moyens de lutte contre ces insectes nuisibles ont été mis au point. Parmi ceux-ci, la lutte chimique est la plus ancienne et la plus utilisée pour le contrôle de la population des ravageurs Ainsi, le Décis et le Systoate proposés par Atachi et Sourokou (1989), ont été utilisés avec beaucoup de succès au début de leur application mais une diminution graduelle de leur efficacité se note dans le temps. La lutte chimique, en plus de nombreux dangers qu’elle engendre et de son prix prohibitif, s’est malheureusement révélée menaçante pour la santé humaine, animale et de l’environnement (IITA, 1988). Aussi, ces produits chimiques sont-ils à l’origine de développement de résistance chez les ravageurs. A cause des problèmes que pose l’utilisation des insecticides chimiques de synthèse, d’autres méthodes de lutte visant une réduction de l’intensité d’application des insecticides ont été mises au point. Ce fut alors l’avènement de nouvelles méthodes basées sur la lutte biologique et phytosanitaires pour le contrôle des ravageurs. Ces méthodes consistent en l'utilisation des ennemis naturels tels que les bactéries, les virus et les champignons ou de leur sous-produits (Sabbour et Sahab, 2005 ; Reddy et al., 2008), et des extraits botaniques. En effet, les entomopathogènes sont des agents potentiels de lutte biologique et constituent une composante importante au sein de systèmes de gestion intégrée des insectes ravageurs (McGurire et al., 2005). Ils ont été développés à travers le monde pour la lutte contre de nombreux ravageurs d’importance agricole. Pour cela, le développement du biopesticide B. bassiana isolat n°115 dont la virulence sur M. vitrata a été démontrée au laboratoire et en milieu semi-réel, sur les parcelles expérimentales de l’Institut

(12)

Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 2 International d’Agriculture Tropicale (IITA, Bénin) (Toffa Mehinto et al., 2014) s’avère nécessaire. C’est pour cette raison qu’il est important d’évaluer l’efficacité de ces biopesticides en milieu réel.

Objectifs et hypothèses

Objectif général

(13)

Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 3 La présente étude vise à tester l’efficacité de la combinaison de l’huile de neem et du champignon B. bassiana isolat 115 comme biopesticide dans la gestion intégrée des ravageurs du niébé.

Objectifs spécifiques Il s’agit :

 d’étudier l’efficacité du B. bassiana, l’huile de neem biopesticides pour la gestion des ravageurs du niébé à la deltaméthrine insecticide chimique au champ ;

 de déterminer les effets de la combinaison (B. bassiana et l’huile de neem) à celle du deltaméthrine au champ ; et

 d’évaluer l’effet des différents traitements sur le rendement de la culture du niébé ; Hypothèses

 Les biopesticides l’huile de neem et B. bassiana contrôlent les ravageurs du niébé

 La combinaison (B. bassiana et l’huile de neem) est plus efficace que le deltaméthrine (Décis)

 Les combinaisons améliorent plus le rendement que les traitements simples

(14)

Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 4 CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

1.1 Généralités sur Vigna Unguiculata (L.) Walp (1842) Fabaceae 1.1.1 Description morpho-botanique

Légumineuse annuelle herbacée généralement glabre, le niébé présente une morphologie variable en fonction des variétés. La germination est épigée, le système racinaire pivotant, puissante et profonde porte de nombreuses ramifications secondaires localisées en superficie.

Les plantes de niébé peuvent avoir un port érigé non ramifié indéfini ou une architecture rampante ou grimpante. Les feuilles primaires sont simples et opposées. Les autres feuilles sont alternes, pétiolées, imparipennées et trifoliolées. Les stipules sont larges, peltées. Les folioles de forme ovale et lancéolée, entière ou lobée, mesurent 5 à 18 cm de long et 3 à 16 cm de large. Le limbe glabre présente un bord entier (Vanderborght et Baudoin, 2001).

L’inflorescence est un pseudo-racème, c'est-à-dire une structure présentant l’aspect d’une grappe simple. Les fleurs sont de couleurs variées allant du blanc au violet. La plante est autogame mais l’allogamie n’est pas négligeable dans les régions plus humides (3 à 10 %).

Les fruits sont des gousses allongées contenant 6 à 21 graines plus ou moins carrées à oblongues, aplaties latéralement. Les gousses immatures sont vertes ou plus ou moins pigmentées de rose, rouge, pourpre ou noir. Ces graines sont plus petites que celles du haricot commun. Une très large gamme de coloration du tégument (blanc, gris, rouge, ocre, noir) caractérise les nombreux cultivars. Le tégument des graines peut être épais, lisse ou plus ou moins rugueux chez certains cultivars. Le hile est souvent cerné de noir ou de brun tranchant avec la teinte du tégument (d’où les noms vernaculaires de "haricot à l’œil noir" ou de "pois yeux noirs" également attribués à la plante). Le poids de 1 000 graines de niébé est de150–

300 g. Le niébé est capable de fixer l’azote atmosphérique grâce à la symbiose avec les souches bactériennes appartenant au genre Rhizobium. Contrairement au haricot commun, le niébé manifeste une très bonne compatibilité avec de nombreuses souches autochtones (plante promiscuité ou non spécifique) et la fixation est efficace (Vanderborght et Baudoin, 2001).

1.1.2 Importance du niébé

Le niébé est une importante denrée de base en Afrique sub-saharienne, particulièrement dans les savanes arides de l’Afrique de l’Ouest (Dugje et al. 2009). Sur près de 4millions de tonnes de niébé produits annuellement dans le monde, l’Afrique de l’Ouest contribue à elle seule à

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Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 5 près de 70% de cette production. Dans la sous- région-Afrique de l’Ouest la production est 66%, pour le Nigéria, 14% pour le Niger 6% pour le Burkina Faso, les 14% restants sont partagés entre les autres pays dont le bénin.

Sur le plan alimentaire, le niébé est devenu une importante source de protéine végétale incontournable, cette position lui confère communément l’appellation ‘la viande des pauvres’

(Soule, 2002). C’est une culture d’importance sociale et alimentaire de par sa teneur en protéine qui est trois à quatre fois plus élevé que celle du mil et celle du sorgho (Baoua et al., 2013). Les graines de niébé représentent une précieuse source de protéines végétales, de vitamines, de revenus pour l’homme de fourrages pour les animaux (Dugje et al., 2009). Les feuilles juvéniles et les gousses immatures du niébé sont consommées sous forme de légumes.

Selon le centre Béninois de développement durable, cette légumineuse contribue pour 2,79%

et 7,5% respectivement aux besoins calorifiques et protéiques des béninois. Bref, le niébé à parfaitement intégré les habitudes alimentaires des populations de l’ensemble des pays côtières de l’Afrique de l’Ouest.

Sur le plan agronomique, le niébé est peu exigeant en engrais et tolérant à la sécheresse.

Cependant grâce aux variétés précoce et extra – précoce, il peut pousser dans le sahel ou la pluviométrie est inférieur à 500mm/an et s’adapte bien au sol sablonneux et pauvre. Toutes fois, c’est sur des sols bien drainer, sableux –limoneux à limoneux –argileux, à PH 6 ou 7, qu’il atteint ses meilleurs rendements. Il existe un grand marché de graines et de fourrages de niébé en Afrique de l’Ouest. Selon les résultats d’une étude effectuée au Nigéria, certains paysans récoltent et stockent les fourrages de niébé pour la vente en pleine saison sèche, ce qui leur confère un revenu de 25% plus élevé que les ventes en saison régulières.

1.1.3 Contraintes liées à la production du niébé

Malgré ces multiples attributs, la culture du niébé, son stockage et sa production requièrent aujourd’hui une attention particulière à cause de sa sensibilité aux insectes ravageurs .La plante du niébé souffre d’au moins 35 maladies importantes causées par les virus, champignons et bactéries (Singh et Allen,1980).Les maladies virales sont les plus répandues et sont transmis par les pucerons dont Aphis craccivora Koch (Homoptera :Aphidiidae).Les maladies bactériennes dont les tâches bactériennes causées par Xanthomonas et le chancre bactérien causé par le Xanthomonas vignicola sont les plus dominantes .On y retrouve également les maladies cryptogamiques regroupant l’anthracnose ,la rhizoctoniose,

(16)

Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 6 l’ascochytose et la pourriture des gousses. Ces affections contribuent à la détérioration de la qualité des semences, à la fonte plantules, de la tige et des racines.

Les ravageurs les plus redoutables sont ceux qui causent des dégâts au niébé depuis la floraison jusqu’à la maturité des gousses .Les principaux étant les thrips floricoles (Megalurothrips sjostedti Trybom) (Thysanoptera :Thripidae) ,la foreuse de gousse (Maruca vitrata Fabricius) (Lepidoptera :Crambidae) et le complexe suceurs de gousses et de graines que sont les punaises dominées par Clavigralla tomentosicollis stäl (Hemiptera :Coreidae) (Jackai et Daoust,1986 ; Singh et al.,1990 ;Jackai et Adalla ,1997).

1.2 Les principaux ravageurs du niébé

1.2.1 Aphis craccivora Koch (Homoptera: Aphididae)

 Description - biologie - dégâts

Les pucerons appartiennent à la classe des insectes et à la sous-classe des Ptérygotes. Ils sont de l’ordre des Hémiptères et de la superfamille des Aphidoidea composée de 10 familles. Les adultes femelles sont aptères ; mesurent 1,5 à 2,5 mm de long et sont de couleur noire avec deux cornicules noires sur l'extrémité de l'abdomen globuleux. Les individus ailés de la même taille que les femelles aptères, ont des ailes hyalines. Les larves sont vert-bronzées, elles deviennent brunes à partir du deuxième stade et sont recouvertes d'une faible pruinosité. Les insectes vivent en général en colonies plus ou moins importantes à la face inférieure des folioles, sur les tiges succulentes et sur les gousses vertes. Ils se nourrissent de préférence sur les gousses en croissance, les feuilles, les fruits et quelques fois sur les tiges. Les ailés assurent la dissémination du ravageur d'un champ à l'autre (Kobglévi, 2011).

Figure 1:Adulte de A. craccivora Source : Goergen,( 2003)

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Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 7 Le puceron A. craccivora est une espèce plurivoltine (plusieurs générations par an), et grâce à son mode de reproduction strictement parthénogénétique, ses générations sont largement chevauchantes (Dixon, 1990).

Sur les Légumineuses, les dégâts de l’insecte se montrent souvent nuisible, tant par ses dégâts directs que par la transmission de virus (Stoll, 1994). Il faut noter que ces aphides sont plus dommageables quand ils s’attaquent aux plantules durant une période de sécheresse. Aphis craccivora est particulièrement nuisible parce qu'il transmet divers virus phytopathogènes qui réduisent de manière considérable les rendements.

1.2.2 Megalurothrips sjostedti Trybom (Thysanoptera: Thripidae)

Description – biologie – dégâts

Les thrips sont de petits insectes allongés de 1à 3mm difficiles à observer, à capturer et à déterminer. Leurs ailes longues et étroites sont frangées de longues soies permettant un vol planant. Les thrips sont plus loin ou moins colorés dans une gamme allant du jaune pâle au noir en passant par le rouge et le brun. La couleur peut varier pour une même espèce en fonction de la température durant des stades pré -imaginaux et selon les facteurs héréditaires.

La taille peut indépendamment être influencée par la température comme chez les thrips du tabac. Les adultes volent avec peine d’une fleur à une autre ou d’un plant à une autre, et habituellement sur de courtes distances. Ce qui ne les empêche pas de se disperser rapidement. Les thrips sont sexuellement dimorphes et leur dispersion peut être causée par le déplacement d’objets infestés (substrat, instruments aratoires, vêtements des travailleurs et plants). Ils sont à dimorphisme sexuel. Les femelles sont plus grosses et plus foncées que les mâles qui quant à eux, sont plus vifs et rapides dans leurs mouvements (Bryan et Smith ,1956)

Figure 2: Mâle (à gauche) et femelle (à droite) des thrips floricoles Source : Goergen, IITA/Benin

(18)

Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 8 Selon Salifu (1986), le développement de l’œuf à l’adulte dure 19jours à 20°C et 13 jours à 25°C.Quatre stades de développement sont identifiés dont deux stades larvaires (stade1 et 2), un stade de pré nymphe et un stade de nymphe. Les larves de stade 1 et 2 sont de très petite taille ; leurs yeux sont rouges et brillants, avec des antennes, des pattes et l'abdomen courts.

En milieux réel, les nymphes se forment dans le sol.

Le thrips floricole, M. sjostedti est parmi les insectes ravageurs les plus redoutables de la culture du niébé. Les individus des stades adulte et larvaire se nourrissent en perçant les tissus des végétaux au moyen de leurs pièces buccales en suçant le contenu des cellules végétales .Il résulte de cette succion l’assèchement des parties attaquées d’où leur brunissement et la chute des fleurs .Lors d’attaques massives, les plantes sont dépourvues de fleurs, celles qui parviennent à l’épanouissement sont déformées et décolorées. Leur abscission à lieu très tôt, et empêche la formation des gousses. L’attaque des étamines peut conduire à une perte prématurée de pollen réduisant ainsi la pollinisation et la formation des grains Singh et Van Emden (1979). La présence de 250 œufs par 10 fleurs réduit la récolte jusqu’à 60%. Il est responsable de graves pertes de la production de niébé (Reddy et al, 1988).

1.2.3 Clavigralla tomentosicollis Stäl. (Heteroptera ; Coreidae)

Description – biologie – dégâts

Comme la plupart des espèces de Clavigralla, la punaise brune suceuse de gousse de niébé C.

tomentosicollis (Figure 3) est un insecte pubère, épineux avec des tubercules sur le disque pronotum, des épines sur les angles postéro du pronotum et sur les cuisses. Le corps est brun avec des poils argentées et brunes. On note un dimorphisme sexuel chez les adultes, les mâles ont une longueur entre 8,3 et 9,7mm et les femelles entre 9,3 et 11,5mm (Dolling, 1979).

Les œufs, sont hémisphériques, de couleur blanc crème une fois posés, de préférence sur le feuillage de la plante et prennent 6-8 jours pour éclore dans des conditions réelles. Les œufs sont pondus en groupes de 5 à 40 sur les gousses ou sur la face inférieure des feuilles (Materu, 1971). Une femelle, durant toute sa durée de vie a une fécondité moyenne supérieure à 200 œufs (Egwuatu et Taylor, 1977). Les différents stades nymphaux (5 stades) prennent les temps suivant pour leur développement : première nymphe 2-4 jours ; deuxième nymphe 3-5 jours ; troisième nymphe 4-6 jours ; quatrième nymphes 4-6 jours ; cinquième et dernier stade 6-8 jours. Le temps total pour le développement nymphal est de 28-35 jours dans les

(19)

Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 9 conditions réelles ou de 16-61 jours au laboratoire avec des températures comprises entre 18- 30°C (Dennis, 1997). Les nymphes sont grégaires et de grandes agrégations sont souvent observées sur les gousses, ce qui entraîne des densités très élevées sur des plantes isolées (en moyenne 134 par plant), (Materu, 1971). Les gousses et les pédoncules peuvent être entièrement couverts de nymphes en cas de forte infestation et quand on les dérange, ils tombent au sol facilement. Les nymphes et adultes se nourrissent des graines et gousses fraiches grâce à leur stylet. Ce mode de nutrition induit plusieurs types de dommages chez la plante hôte.

Les dégâts de C. tomentosicollis se traduisent par une déformation des gousses et un avortement des graines, surtout si les attaques surviennent lorsque les gousses sont encore jeunes (stades I et II). Les punaises suceuses de gousses sont responsables d’environ de plus de 33 % des pertes dues aux attaques d’insectes de post floraison au sud Benin (Dreyer, 1994).

Figure 3: Adultes Clavigralla tomentoscicolis Source: Georgen /IITA Insect Museum, Cotonou, Benin

1.2.4 Maruca vitrata Fabricius (lépidoptera ; Crambridae)

Description morphologique

Les œufs sont ovales, légèrement allongés et mesurent 0,65 x 0,45 mm. Leur couleur est fonction du stade de développement et varie de transparent à jaune-clair. Ils sont déposés sur les parties aériennes de la plante hôte et très difficilement repérables (Boer, 1989). L’éclosion intervient 2 à 3 jours après la ponte ou au bout de 5 jours (Singh et Allen, 1979 ; Guevremont et al., 1989).

(20)

Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 10 La larve de M. vitrata est une chenille dont la taille varie de 16 mm à 20 mm et la couleur peut être blanche, crème, blanc-jaunâtre, vert-jaune ou gris-verdâtre (Guevremont et al., 1989

; Boer, 1989). En outre, elle est décorée dorsalement sur chaque segment de quatre points noirs, brun ou vert-sombre, formant des rangées longitudinales (Appert et Deuse, 1982 et 1988). Sa tête, comprenant les yeux et les pièces buccales de type foreur, est de couleur noir foncé ou brune (Singh et Allen, 1979). Enfin, la larve devient verte et perd ses taches noires un à deux jours avant sa transformation en chrysalide (Guevremont et al., 1989). La chrysalide mesure 8 à 11 mm de long et est de couleur jaune verdâtre. Elle est incluse dans un cocon de soie à maille lâche, peu épais et solide (Anonyme 4, 1986).

L'adulte de M. vitrata est un papillon nocturne mesurant 16 à 17 mm de long et 20 à 25 mm d'envergure. Il est caractérisé par un corps brun foncé, des ailes antérieures brunes et marquées de trois taches blanches et des ailes postérieures blanc grisâtre avec une bande brunâtre (GRAF et al., 2000). La tête comportant les yeux et les pièces buccales de type lécheur, est surmontée de deux antennes très grêles et aussi longues que le corps (Boer, 1989).

La planche 3 en donne une illustration. Le mâle et la femelle se différencient par la forme de leur abdomen. Le mâle est caractérisé par un abdomen filiforme terminé par un bout pointu, noirâtre et poilu tandis que la femelle a un abdomen un peu élargi se terminant par un orifice (Datinon, 2005).

Biologie et écologie

La foreuse de gousse M. vitrata est largement répandue dans les zones tropicales et subtropicales. Chez cet insecte, le développement et la reproduction sont favorisés par une forte humidité relative comprise dans une marge de 70 à 84 % avec des températures basses variant entre 20 et 22 °C (IITA, 1983).

Etant Noctuidae l’accouplement a lieu dans la nuit entre 21 h 00 et 5 h 00 sous une température de 20 à 25 °C (Jackai et al., 1990). La femelle ne s’accouple qu’une seule fois, entre la 2ème et la 5ème nuit suivant son émergence (IITA, 1981). Elle dépose ensuite les œufs isolément sur les parties aériennes de la plante-hôte : les feuilles, les boutons floraux, les bourgeons (Graf et al, 2000). Elle peut pondre pendant 3 à 7 jours, 120 à 200 œufs (Atachi et Gnanvossou, 1989) qui éclosent 3 jours environ après la ponte (Guèvremont et al., 1989).

(21)

Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 11 Figure 4: Cycle biologique de M. vitrata

Source : Down Ham,( 2005)

Dégâts causés par Maruca vitrata

Maruca vitrata est un redoutable ravageur qui cause de graves dommages à la culture. C’est la chenille, comme pour les autres lépidoptères, qui cause le plus de dégâts. Elle est particulièrement nuisible dans les conditions atmosphériques de forte humidité relative (80 %) que l'on observe durant les périodes de temps humide prolongé (Mone, 2008). Avec ses pièces buccales de type broyeur, elle se nourrit des tiges tendres, des pédoncules, des boutons floraux, des fleurs et des gousses. Les jeunes larves de M. vitrata (1er, 2ème et 3ème stades) détruisent surtout les pousses terminales et les boutons floraux des fleurs, tandis que celles plus âgées (4ème et 5ème stades) ravagent en particulier les graines dans les gousses (Atachi, 1998). Les dégâts des larves sur le niébé sont fonction des sites de ponte des femelles. On assiste donc à des pertes d’organes, à la destruction d’organes, à une déformation des organes, au jaunissement des feuilles, à un rabougrissement de la plante et parfois même à la mort de la plante entière.

Les travaux de Boer (1989) sur l'évolution des attaques de M. vitrata mentionnent que l'infestation des fleurs de niébé est surtout importante au pic de floraison ; elle diminue rapidement par la suite et l'infestation des gousses devient maximale. Ces attaques ont été évaluées par de nombreux autres auteurs. Atachi et Gnanvossou (1989) mentionnent qu'il suffit d'un taux d'attaque d'une seule larve par fleur de niébé pour causer des dégâts économiquement importants estimés de 30 à 60 % du rendement. M. vitrata serait donc un insecte de grande voracité qui n'a pas besoin d'être abondant pour entraîner des pertes de rendement (Rumera et al., 2003).

(22)

Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 12 Figure 5: Dégâts de M. vitrata sur des gousses de niébé

Source : Dugje et al. (2009)

1.3 Les Différentes méthodes de luttes contre les nuisibles du niébé 1.3.1 Lutte Chimique

Cette méthode de lutte est fondée sur l'utilisation des insecticides de synthèse. Il s'agit vraisemblablement de la méthode la plus utilisée mais aussi la plus efficace à nos jours. La nécessité d'évoluer dans un environnement sain et durable a fait adopter les pyréthrinoïdes associés aux organophosphorés, moins toxiques et peu rémanents, après les organochlorés dénoncés du fait de leur non-dégradation dans l'environnement. Des rendements de 1500 à 2000 kg/ha peuvent être obtenus avec seulement deux pulvérisations des pyréthrinoïdes (Dabire et Suh, 1988). Les insecticides les plus couramment utilisés pour le contrôle des insectes du niébé comportent la Lambda-cyhalothrine, la Cyperméthrine, la Deltaméthrine, la Perméthrine (Jackai et Adalla, 1997). Cependant, l’apparition de résistance des populations de ravageurs et des effets nocifs sur les organismes non visés ont donc renforcé progressivement l’intérêt pour des méthodes alternatives de protection des cultures.

1 .3.2 Lutte culturale

Il s’agit des bonnes pratiques culturales qui associent la rotation des cultures, le désherbage, le travail du sol, la destruction des résidus de récolte, l’emploi des variétés résistantes et l’utilisation judicieuse des fertilisants. L'association mil-niébé et une densité faible de semis du niébé permettent de réduire les dégâts causés par les punaises (Dabire, 2001). De même l’utilisation de cultures pièges comme Crotalaria juncea (Linn) et Crotalaria retusa (Linn) contribuent également au contrôle des thrips et de M. vitrata (Singh et Rachie, 1985). Des sélections variétales à l’IITA ont permis d’identifier des variétés de niébé résistantes aux aphides (Singh et al., 1997). IL s’agit de IT 84S-2246-4, IT 86D-719, IT 90K-59, IT 90-101,

(23)

Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 13 IT89KD-374 et Tvu-3509. Bien qu’efficace, cette méthode n’est pas suffisante en soi pour maitriser la pression parasitaire du niébé.

1.3.3 Lutte biologique

La lutte biologique désigne l'utilisation des bio-insecticides et des agents de lutte en vue de limiter les populations des organismes nuisibles. Les bio-insecticides peuvent se définir au sens large comme des pesticides d’origine biologique, c’est-à-dire, substances d’origine naturelle synthétisée par les organismes vivants, et plus généralement tout produit de protection des plantes qui n’est pas issu de la chimie. Sous ce vocable, les bio pesticides comprennent les champignons hyphomycètes pathogènes pour les lépidoptères ou coléoptères (ex. Beauveria bassiana), les baculovirus responsables des polyédroses nucléaires (NPV) ou des granuloses (GV) chez les lépidoptères, les bactéries surtout Bacillus thuringiensis, etc.

Cas du champignon Beauveria bassiana Vuillemin (Hypocréales ; Clavicipitaceae) Le champignon B. bassiana est une espèce cosmopolite qui croît dans les sols et provoque des maladies chez de nombreux insectes, en se comportant comme un parasite. Sa pathogénicité (capacité d’un germe de provoquer une maladie) a été démontrée par bon nombres de chercheurs (Vodouhè, 2006). Il est reconnu comme agent causal de la maladie de la muscardine blanche.

Description de B. bassiana

La distinction anatomique du genre Beauveria faite par Vuillemin repose principalement sur le mode spécial de formation des conidies (Tanada et Kaya, 1993). Les portant les conidies sont polymorphes, renflés ou allongés, parfois sphériques. Le mycélium d’abord incolore, devient très souvent un peu teinté, jaunâtre lorsqu’il prend de l’âge. Ils ont un diamètre compris entre 2 et 2,8 μm. La germination de ces conidies requiert une humidité relative de 92% ; la température optimale est de 28°C et celle maximale tolérée de 40°C. B.

bassiana est retrouvé dans le sol mais surtout sur les insectes un peu partout dans le phialides monde.

Le large spectre d'action et la virulence de B. bassiana ont permis de l'utiliser dans le monde entier avec succès en milieu agricole. En Afrique et particulièrement au Bénin, B.

bassiana a été utilisé à grande échelle dans les cultures maraîchères (Godonou et al., 2009).

Toffa Mehinto et al. (2014) ont également obtenu au laboratoire l’infection de M. vitrata par

(24)

Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 14 ce champignon. Il a provoqué une mortalité de 65 à 100% en deux à dix jours, suivant le stade larvaire infecté. La persistance des conidies dans le sol peut assurer un contrôle à long terme en provoquant des mortalités dans les générations suivantes de l'hôte (Gaugler et Lashomb, 1989).

Au niveau de la biosécurité, plusieurs études ont prouvé que ce mycète n'était pas dangereux pour les vertébrés (Faria et Wraight, 2001). Le champignon B. bassiana, comme la plupart des microchampignons entomopathogènes, peut être produit en masse et appliqué avec les appareils conventionnels d’application existants (Faria et Wraight, 2001).

Beauveria bassiana est considéré actuellement comme un biopesticide potentiel.

Figure 6: Vue microscopique des conidies et des hyphes du champignon Beauveria bassiana Source :<www.vertigo.uqam.ca/vol2n2/art3vol2n2mathias_de_Kouassi.ht20001

Les conidies constituent l'unité infectieuse, alors que les hyphes sont présentés sous forme de filaments. La photo a été prise sous microscopie photonique.

Mode infestation de B. bassiana

Le mode d'infection de B. bassiana se divise en quatre étapes distinctes qui sont l'adhésion, la germination, la différentiation et la pénétration.

- L’adhésion est caractérisée par un mécanisme de reconnaissance et de compatibilité des conidies avec les cellules tégumentaires de l’insecte. Cette phase se réalise en deux étapes distinctes, la première passive est caractérisée par l’attachement des conidies à la cuticule grâce à des forces hydrophobiques et électrostatiques (Fargues, 1984) et la seconde active caractérisée par la production d’un mucilage qui va engendrer une modification épicuticulaire (Kouassi, 2001) aboutissant à la germination.

(25)

Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 15 La germination va être dépendant des conditions environnantes du champignon et aussi de la physiologie de l’hôte (composition biochimique de la cuticule de l’hôte) qui peut favoriser ou inhiber la germination (Butt et Becket ,1994 ; Butt ; 2002).

- La phase de la différenciation est caractérisée par la production d’appressorium, structure terminale qui va servir de point d’encrage, de ramollissement de la cuticule et favoriser la pénétration. Peu après, le cadavre ou l’individu est recouvert d’une importante couche de moisissure blanche ou mycélium blanc, évoquant de la neige.

- Après l’infestation, l’insecte peut prendre 3 à 5 jours en moyenne avant de mourir et constitue de là une source de sporulation du champignon (Long et al., 2000). Le taux de sévérité du champignon dépend du nombre de spores entrant en contact avec le corps de l’insecte, de son stade, de la susceptibilité et des conditions environnementales.

1.3.4 Produit phytosanitaire Le neem

Aujourd’hui connu sous le nom botanique d’Azadirachta indica A. Juss, qui veut dire arbre amer provenant de l’Inde (Watt, 1889) ou arbre libre de l’Inde (Puri, 1999), le neem est un arbre qui appartient à la famille des Méliacées. Il a été l’objet d’intenses activités de recherches depuis l’isolement et la caractérisation de l’azadirachtine comme insecticide naturel à partir de ses graines (Butterworth et Morgan, 1968). Cet arbre est originaire du sous- continent indien où ses propriétés médicinales sont connues depuis des millénaires. Au début du XXème siècle, l’arbre est introduit dans plusieurs pays en voie de développement, et particulièrement en Afrique tropicale.

Le neem a fait l’objet d’un intérêt particulier en raison de ses propriétés remarquables.

En effet, toutes les parties de la plante (fruits, graines, feuilles, racines, écorces) ou leurs constituants ont été exploitées en médecine. Un des plus importants atouts du neem est sa propriété insecticide. Roth et al. (2001) et Gueye et al. (2011) ont signalé la présence de plus de 40 substances actives à propriétés insecticides dont l'azadirachtine, la salanine, la nimbine, le méliantriol et leurs analogues qui affectent les capacités reproductives et nutritionnelles de nombreuses espèces de ravageurs. Cependant, l'azadirachtine est reconnue comme étant le principe actif le plus important dans l'activité antiappétant du margousier (Philogene, 1991).

Les produits insecticides du neem sont uniques en ce qu'ils ne sont pas des tueurs purs et simples. Au lieu de cela, ils modifient le comportement des insectes ou des processus de vie

(26)

Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 16 d'une manière qui peut être extrêmement subtile. Cependant, l'insecte ne peut plus se nourrir, se reproduire, se métamorphoser et peuvent ne pas causer de dommages supplémentaires (Lisan, 2012).

CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES

(27)

Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 17

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

0 5 10 15 20 25 30

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Température (°C), Humidité relative (%)

Précipitation (mm)

Nombre de semaine après semi

Température Précipitation HR%

2.1 Site expérimental

L’étude a été effectuée à l’Institut International d’Agriculture Tropical (IITA). Cette station de recherche s’étend sur une superficie de 50 ha et est située dans la commune d’Abomey- Calavi (Département de l’Atlantique), au Nord-Ouest de Cotonou, capitale économique de la République du Bénin.

Les travaux se sont déroulés au champ et dans le laboratoire de pathologie de la section niébé de l’Institut Internaional d’Agriculture Tropicale (IITA- Benin).

Pour les essais au champ, la Figure 7 indique l’évolution de la température, l’humidité relative et la quantité de pluie tombée durant toute la période de l’essai. La quantité de pluie totale enregistrée durant toute la période de l’essai est d’une valeur de 10,83 mm avec une température moyenne d’environ 27°C.

Figure 7: Evolution de la température, de la pluviométrie et de l’humidité relative hebdomadaire (Mai -Août 2018)

Source : IITA-Bénin, (2018)

2.2 Matériel

2.2.1Matériel végétal

(28)

Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 18 Le matériel végétal utilisé est la variété Tawa du niébé communément utilisé pour les essais en station qui a été retenu. C’est une variété sensible aux ravageurs du niébé, à port semi érigée et de type semi précoce (65 -70 jours).

Figure 8: Variété Tawa pour expérimentation à IITA -Bénin Source : Gounon, (2018)

2.2.2 Matériel animal

Au champ, les parcelles expérimentales ont été exposées à l’infestation naturelle du complexe des ravageurs constitués de pucerons A. craccivora, les thrips, M. vitrata, la punaise C.

tomentosicollis du niébé dans le cadre de l’évaluation de l’efficacité des divers insecticides.

2.2.3 Matériel pathologique

Le champignon entomopathogène B. bassiana utilisé, provient de la banque de l’IITA –Bénin.

Les échantillons de cette banque ont été conservés à -80C dans des boites contenant du silicagel. Les différentes cultures, conservées dans la mycothèque, ont été repiquées dans la même période et placées dans les mêmes conditions. La production des isolats a été faite sur le potato Destrose Agar (PDA) (amidon de pomme de terre 4g, dextrose 20g, gélose15g).

2.2.4 Produits phytosanitaires

Les produits phytosanitaires utilisés dans les expérimentations sont de deux types :

(29)

Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 19 - Un insecticide de synthèse : le Décis 12.5 CE (Deltamethrine), recommandé par l’OMS pour la lutte contre les nuisibles du niébé.

- Un insecticide botanique : l’huile de neem qui a été fournie par la société Biophyto, une société de fabrication et de distribution des produits insecticides bio au Bénin. C’est un insecticide 100% naturel à base de neem utilisée couramment dans la lutte contre les insectes ravageurs. Il est utilisé soit seul, soit en association avec le champignon B.bassiana.

2.2.5 Matériel de laboratoire -Boites de pétri

-Compteurs manuels pour dénombrer les insectes après dépouillements

-Loupe binoculaire pour visualiser les larves et nymphes et adultes des insectes - Etiquettes pour identifier les boites et tubes

-pincettes et pinceaux pour la manipulation d’insectes test 2.2.6 Autres matériels

-des pulvérisateurs à dos pour asperger les plants avec les différentes formulations

-des caches nez pour se protéger lors de la pulvérisation des suspensions virales sur les plantes -enveloppes de format 5 ; 10 ; 52 pour la collecte des gousses

-marqueurs pour étiqueter les échantillons -petites boites pour la collecte

-éthanol dilué à 70%

-décamètre

2.3. Méthodes

(30)

Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 20 2.3.1 Dispositif expérimental

La figure 9 nous présente le Dispositif expérimental des tests sur l’effet du neem, du Beauveria bassiana 115 et du Décis sur M. vitrata, M. sjostedti A. craccivora et C. tomentosicollis. Le dispositif expérimental adopté est un bloc aléatoire complet à quatre répétitions avec neuf unités parcellaires, chacune correspondant à huit traitements différents et un témoin . Chaque unité parcellaire mesure 7 m x 5 m soit une superficie de 35 m². Deux parcelles successives d’un même bloc ainsi que d’un bloc à un autre est séparé par une allée de 3 m. Une bordure de 3 m non semée a aussi été aménagée tout autour du champ. Sur chaque parcelle élémentaire, cinq carrés de densité d’un mètre carré sont délimités suivant les diagonales avec des piquets où aucun prélèvement d’organes n’a été fait, pour l’évaluation des rendements.

(31)

Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 21 Figure 9: Dispositif expérimental des tests sur l’effet du neem, du Beauveria bassiana 115 et du Décis sur M. vitrata, M. sjostedti A. craccivora et C. tomentosicollis

Légende :

T0 : Témoin T1 : Décis(1l/ha) T2 : Neem(2l/ha) T3 : Bb 115(25g/ha) T4 : Bb115 (50g/ha) T5 : Bb 115 (75g/ha) T6 : Neem (1l/ha)+ Bb 115(25g/ha) T7 : Neem (1l/ha)+ Bb115 (50g/ha) T8: Neem (1l/ha)+ Bb 115(75g/ha)

(32)

Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 22 2.3.2 Formulation et application

Pour un hectare (10000 m2) il faut 1l pour le traitement du neem, 1l pour Décis, 25g, 50g ou 75g pour la poudre de Beauveria bassiana isolat n°115.

2.3.3 Densité des insectes

Dès la germination, une attention particulière est accordée aux plants par un suivi régulier pour l’apparition des insectes nuisibles. Toutes les applications ont été faites à l’aide de pulvérisateurs manuels à pression entretenue de type sac au dos. Pour éviter les risques de contamination, quatre pulvérisateurs ont été utilisés : un pour le champignon, le second pour l’huile de neem et le troisième pour le Décis et le quatrième pour la combinaison. Tous les traitements sont effectués à la fin de la journée pour éviter l’effet des rayons solaires sur les produits.

Figure 10: Pulvérisateurs à dos Source : Gounon (2018) 2 .3.4 Collecte des données :

Toutes les prises d’échantillons sont faites au hasard sur les diagonales et les médianes puis entre médianes et diagonales pour exploiter de façon représentative la surface parcellaire. Les échantillonnages ont été faits à la fréquence de sept jours d’intervalle.

Echantillonnage de Aphis craccivora

La prise des échantillons s’est faite sur vingt pédoncules ou boutons floraux prélevées au hasard dans chaque parcelle. Ces organes prélevés sont déposés individuellement dans des boites contenant de l’alcool dilué à 70%. Ces boites ont été numérotées et portent la mention de chaque parcelle. Après les prélèvements de ces organes, toutes les boites sont transportées

(33)

Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 23 au laboratoire pour être dépouillés. A l’aide de la loupe binoculaire on compte le nombre de A. craccivora contenus dans les vingt pédoncules ou boutons floraux. Ce nombre est inscrit dans la fiche d’observation pour chaque unité parcellaire et pour chaque répétition.

Echantillonnage de Megalurothrips sjostedti

La prise des échantillons s’est faite sur vingt fleurs ou boutons floraux prélevées au hasard dans chaque parcelle. Ces organes prélevés sont déposés individuellement dans des boites contenant de l’alcool dilué à 70%.Ces boites ont été numérotés et portent la mention de chaque parcelle .Après les prélèvements de ces organes ,tous les boites sont transportés au laboratoire pour être dépouillés .A l’aide de la loupe binoculaire on compte le nombre de larves et d’adultes contenus dans les vingt fleurs ou boutons floraux .Ce nombre est inscrit dans la fiche d’observation pour chaque unité parcellaire et pour chaque répétition.

Echantillonnage de Maruca vitrata

On a procédé tout comme pour les fleurs en prélevant au hasard vingt gousses (stades 2, et 3 de gousses). Les gousses de stade 1 sont vertes sans graines apparentes ; les gousses de stade 2 sont vertes mais avec graines apparentes ; les gousses de stade 3 sont jaunissantes Maruca n’infeste pas les gousses de stade 4(gousses sèches) (Atachi et Gnanvossou, 1989). Les vingt gousses prélevées sont mises dans des enveloppes et transportées au laboratoire où ils sont dépouillés afin de procédé au dénombrement des larves.

Estimation de la population de Clavigralla tomentosicollis

La méthode d’estimation utilisée est le comptage visuel direct. En effet, les punaises adultes sont facilement visibles l’œil nu du fait de leurs tailles relativement grande. Dans chaque parcelle élémentaire, trois lignes sont considérées. La première ligne est observée en restant hors de la parcelle ; la seconde l’est en marchant le long du côté extérieur de la première ligne ; la troisième est observée en longeant le côté extérieur de la deuxième ligne. Les deux lignes de bordure de chaque parcelle élémentaire ne sont pas observées. Les observations débutent peu après la floraison jusqu’au troisième stade des gousses. Elles sont effectuées entre 13heures et 15 heures.

Estimation du rendement

Le rendement a été évalué en fonction du nombre de plants collectés dans le carré de rendement. Dans ces espaces destinés uniquement à l’évaluation des rendements, aucun

(34)

Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 24 prélèvement des plants n’a été fait au préalable. Les gousses étant déjà sèches ont été récoltées et battues à la main. Après triage, les graines ont été pesées et le rendement est calculé avec les formules suivantes :

(1) RGH =

(2)

RGUP = Rendement en Grains par Unité Parcellaire

PGRCUP = Poids en Grains de la Récolte sur chaque Carré de rendement d’une même Unité Parcellaire ; n = nombre total de carrés de rendement par unité parcellaire d’un traitement donné

RGH = Rendement en Grains par Hectare ; SC = Surface d’un Carré de rendement ; 10000 m² = l’équivalent d’un hectare.

2.3.5 Analyses statistiques

Pour l’analyse descriptive des différents ravageurs collectés le tableur Excel 2016 a été utilisé pour la collecte et le classement des données. Les comparaisons statistiques entres les différents traitements sont réalisées à l’aide d’une analyse de variance ANOVA avec le logiciel SAS 9.2 par la procédure General Linear Model (GLM). Lorsque l’analyse de la variance révèle des différences significatives, le test de séparation des moyennes de Student- Newman-Keuls a été appliqué au seuil de 5%.

(35)

Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 25 CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION

3.1. Résultats

Effet des différents traitements sur les populations d’insectes.

Les insectes dont les densités ont été évaluées en fonction des divers traitements comprennent : M. sjostedti, M. vitrata, A. craccivora, C. tomentosicollis.

3. 1.1 Évolution de la population de A. craccivora en fonction des différents traitements La figure 11 nous présente la dynamique de la population de Aphis craccivora en fonction des différents traitements. Le prélèvement des Aphis ont débuté le 30 ème jour et pris fin le 51 ème

jour après semis. L’infestation des fleurs est très faible et augmente progressivement jusqu’au 37ième JAS où on observe le pic suivi d’un déclin au 51ème JAS. La forte densité de la population de A. craccivora a été enregistrée dans les parcelles témoin.

Le tableau I nous montres l’effet des insecticides sur les populations de Aphis craccivora.

L’application des insecticides se sont révélées hautement significative (P< 0,0001). Le test SNK à 5% a montré que les densités sur les parcelles témoins diffèrent statistiquement de celles des parcelles traitées à l’huile de neem, du champignon Beauveria bassiana isolat 115, leurs combinaisons et aussi le Décis .

Figure 11: Dynamique de la population de’Aphis craccivora en fonction des différents traitements

T0: témoins; T1: Décis, T2: neem ; T3: Bb115 (25g/ha), T4: Bb115 (50g/ha), T3: Bb115 (75g/ha); T6:

neem+Bb115 (25g/ha), T7: neem+Bb115 (50g/ha), T6: neem+Bb115 (75g/ha) 0

1 2 3 4 5 6 7

30JAS 37JAS 44JAS 51JAS 58JAS

Nombre moyen de Aphis sur 20 fleurs

Jour après semi

t0 t1 t2 t3 t4 t5 t6 t7 t8

(36)

Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 26 Tableau I: Effets des insecticides sur les populations de Aphis craccivora

Les moyennes de cette colonne représentant les mêmes lettres ne sont pas significativement différentes au seuil de 5% selon le test de SNK

SE= erreur standard

3.1.2 Dynamique de la population de M. sjostedti en fonction des traitements

La figure 12 nous présente le nombre moyen de thrips en fonction des traitements et du nombre de jours. Au début des prélèvements, l’infestation des fleurs est très faible et augmente progressivement jusqu’au 37 ème JAS suivi d’un léger déclin puis augmente jusqu’à l’apparition d’un second pic au 51 ème JAS suivi d’un déclin au 58 ème JAS. Le record de la population de thrips a été enregistré dans les parcelles témoins. Cette évolution obtenue est dû à la forte densité de thrips coïncidant avec la disponibilité des substrats alimentaires (confère figure 12). Du tableau 2 qui nous montres l’effet des insecticides sur les populations de M.

sjostedti, il ressort une différence significative entre la parcelle traitée et la parcelle témoin.

Traitements Moyenne ±SE

T0 : Témoin 55,65 ± 13,46 a

T1 : Décis 0,5 ± 0,23 b

T2 : Neem 0,9 ± 0,48 b

T3 : Bb115 (25g/ha) 1,85 ± 1,1 b

T4 : Bb115 (50g/ha) 0,9 ± 0,47 b

T5 : Neem+ Bb115 (75g/ha) 1 ±0 ,47 b

T6 : Neem+ Bb115 (25g/ha) 0,75 ± 0,38 b

T7 : Neem+ Bb115 (50g/ha) 1,05 ± 0,53 b

T8 : Neem+ Bb 115(75g/ha) 1,3 ± 0,61 b

(37)

Réalisé par GOUNON F.S. Edwige 27 Figure 12: Nombre moyen de thrips en fonction des traitements et du nombre de jours

T0: témoins; T1: Décis, T2: neem ; T3: Bb115 (25g/ha), T4: Bb115 (50g/ha), T3: Bb115 (75g/ha); T6:

neem+Bb115 (25g/ha), T7: neem+Bb115 (50g/ha), T6: neem+Bb115 (75g/ha)

Tableau II : Effets des insecticides sur les populations de M. sjostedti

Traitement Moyenne ± SE

T0 Témoin 475 ± 103,19 a

T1 Décis 50,25 ± 13,77 b

T2 Neem 185,8 ± 43,12 b

T3 : Bb115 (25g/ha) 141,1 ± 35,27 b

T4 : Bb115 (50g/ha) 198,05 ± 45,52 b

T5 Neem+ Bb115 (75g/ha) 158,35 ± 36,47 b

T6 Neem+ Bb115 (25g/ha) 178,45 ± 37,77 b

T7 : Neem+ Bb115 (50g/ha) 130,15 ±28,89 b

T8 :Neem+ Bb 115(75g/ha) 95,4 ± 19,16 b

Les moyennes de cette colonne représentant les mêmes lettres ne sont pas significativement différentes au seuil de 5% selon le test de SNK

SE= erreur standard

3.1.3 Évolution de la population M. vitrata en fonction des traitements

La figure 13 présente la dynamique de la population de M .vitrata en fonction des traitements. Les prélèvements de M. vitrata ont été observés aussi bien dans les fleurs que dans les gousses. Cette population a évolué progressivement pour atteindre un pic au 44ème

0 200 400 600 800 1000 1200

30JAS 37JAS 44JAS 51JAS 58JAS

nombresmoyens de thrips dans

Jours après semi

T0 T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8

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