OPTION : AMENAGEMENT ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
RAPPORT DE FIN DE FORMATION
POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE THEME :
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DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT
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Réalisé et Présenté par : HOZANHEKPON Elodie Houénafa Murielle
Maitre de stage :
Dr. Léonce DOVONON
Maître-Assistant des Universités (CAMES) Enseignant-chercheur EPAC/UAC
Directeur de l’Information sur l’Eau / DG Eau
Superviseur :
Dr. Elisabeth YEHOUENOU AZEHOUN PAZOU Maître-Assistant des universités (CAMES) Enseignante-Chercheur EPAC/UAC
7ème promotion
Année universitaire : 2013-2014 Sous la supervision de :
Etude de la qualité de l’eau de source consommée à Sissekpa et Gbekandji dans la commune d’Adjohoun
Cas des localités Adigbonou, Koudo et
Goutonou
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page i
CERTIFICATION
Nous certifions que ce travail a été réalisé sous notre supervision par HOZANHEKPON Houenafa Elodie Murielle, étudiante au Département de Génie de l’Environnement (GEn) à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) à l’issue de son stage de fin de formation en licence professionnelle.
Le Superviseur,
Dr Elisabeth YEHOUENOU AZEHOUN PAZOU
Biologiste Environnementaliste Ecotoxicologue Enseignante-chercheur
Département de Génie de l’Environnement (GEn) Ecole polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) Université d’Abomey-Calavi (UAC)
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page ii Sommaire
CERTIFICATION ... i
DEDICACE ... iii
REMERCIEMENTS ... iv
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ... v
LISTE DES TABLEAUX ... vi
LISTE DES FIGURES ... vi
LISTE DES PHOTOS ... vi
RESUME ... vii
ABSTRACT... viii
INTRODUCTION ... 1
PROBLEMATIQUE ET JUSTIFICATION ... 3
OBJECTIFS DE L’ETUDE ... 4
HYPOTHESES DE RECHERCHE ... 4
PREMIERE PARTIE DEROULEMENT DU STAGE ... 5
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE LA QUALITE DE L’EAU ... 11
CONCLUSION ET SUGGESTIONS ... 35
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 36 ANNEXE : ... a
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page iii DEDICACE
A mes chers parents :
♥ Mon père HOZANHEKPON Victor
♥ Ma mère OUSSOU Béatrice
Le présent travail vous est dédié en témoignage du grand rôle que vous avez joué dans mon éducation et des nombreux efforts et sacrifices que vous avez consentis à mon égard de- puis ma naissance jusqu'à ce jour.
Puisse Dieu vous accorder la longévité afin de jouir des fruits de vos efforts.
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page iv REMERCIEMENTS
Au terme de ces trois années de formations pour l’obtention de la licence professionnelle en Génie de l’Environnement, c’est avec un réel plaisir que j’adresse mes remerciements à toutes les personnes qui d’une façon ou d’une autre, ont contribué ou œuvré pour la réalisa- tion de ce travail.
Je voudrais vivement adresser mes remerciements :
A Dieu, qui par sa grande miséricorde, m’a accordé la santé et une bonne ouverture d’esprit tout au long de la rédaction de ce rapport ;
A mon superviseur Docteur Elisabeth YEHOUENOU AZEHOUN PAZOU Maitre - Assistant, Enseignante-chercheur à l’EPAC qui n’a ménagé aucun effort pour l’accomplissement de ce travail malgré ses multiples occupations. Je lui adresse ici ma profonde gratitude ;
Au Docteur Léonce F. DOVONON Maitre - Assistant, Enseignant chercheur à l’EPAC, Chef Service Qualité Eau (SQE) et Directeur de l’Information sur l’Eau à la Direction Générale de l’Eau (DG Eau) pour son attention et ses conseils ;
A Madame SEDA Sidonie, technicienne du laboratoire qualité eau de la DG Eau et Monsieur AVOCANH Gauthier pour leur conseil et leur disponibilité ;
A tout le personnel de la DG Eau pour leur contribution ;
A l’endroit de tous les enseignants qui interviennent à divers niveaux dans la forma- tion en Génie de l’Environnement pour avoir assuré notre formation de la première année jusqu’à la troisième année ;
A tous mes camarades de la troisième année de Licence Professionnelle pour ces trois années de fraternité et de bonne camaraderie ;
A Monsieur SASSE Joseph pour son soutien et ses conseils ;
A DAH ZOUNDJI Bérenger, DAGBA Cédric, AKOGNON Charles pour leurs aides et conseils ;
A mes oncles, tantes, cousins et cousines pour leur amour et soutien indéfectible ;
A tous les membres du jury qui ont bien voulu apprécier ce travail ;
A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à l’aboutissement de ce travail.
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page v LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
°C Degré Celsius
DG Eau Direction Générale de l’Eau
D/ GEn Département du Génie de l’Environnement
DIE Direction de l’Information sur l’Eau
E. Coli Escherichia coli
EPAC Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi Fe2+/Fe3+ Concentration en fer total
GPS Global positionning system
INSAE Institut National de Statistique et d’Analyse Economique MEPN Ministère de l’environnement et de la protection de la nature
MERPMEDER Ministère de l’Energie, des Recherches Pétrolières et Minière, de l’Eau et du Développement des Energies Renouvelables
Mg/L Milligramme par Litre
MMEE Ministère de Mines, de l’Energie et de l’Eau
OMS Organisation mondiale de la santé
pH Potentiel Hydrogène
RGPH3 Troisième Recensement Générale de la Population et de l’Habitat SONEB Société Nationale des Eaux du Bénin
SQE Service de la Qualité de l’Eau
TTC Triphényl Tétrazolium Chlorure
UAC Université d’Abomey-Calavi
UFC/100 ml Unité Formant Colonie par cent millilitre
UC Unité de Couleur
µs/cm Micro siemens par centimètre
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page vi LISTE DES TABLEAUX
Tableau I: résultats des analyses physico-chimiques et bactériologiques sur deux
échantillons d'eau de So-ava ... 8
Tableau II: nombre de ménages enquêtés par village ... 22
Tableau III: coordonnés géographiques des sites de prélèvement ... 26
Tableau IV: Norme nationale et internationale des paramètres physico-chimiques d’une eau de boisson ... e Tableau V: Normes béninoises des paramètres microbiologiques d'une eau potable ... f Tableau VI: Résultats des analyses physico-chimiques et bactériologiques ... g LISTE DES FIGURES Figure 1: source d’approvisionnement en eau de la population ... 23
Figure 2: type de traitement apporté à l’eau ... 23
Figure 3:les différents types de maladies enregistrées... 24
Figure 4:Différents types de maladies enregistrées dans les centres de santé ... 25
Figure 5:valeur de la couleur des eaux des points de prélèvement ... 26
Figure 6: valeurs du pH des eaux prélevées ... 27
Figure 7: taux de fer dans les eaux échantillonnées... 27
Figure 8: valeur de la conductivité des eaux prélèvées ... 28
Figure 9: Teneur en nitrite des eaux prélèvées ... 28
Figure 10:Teneur en nitrate des eaux échantillonnées ... 29
Figure 11: Teneur en fluorure des eaux échantillonnées ... 29
Figure 12: Nombre de coliformes fécaux obtenus dans les eaux analysées ... 30
Figure 13: nombre de coliforme totaux obtenus dans les eaux prélèvées ... 30
Figure 14: Nombre de streptocoques fécaux obtenus dans des eaux prélèvées... 31
LISTE DES PHOTOS Photo 1: prélèvement d'eau de source Photo 2: eau de source embouteillée ... 16
Photo 3: milieu de culture 24h après ensemencement ... 21
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page vii RESUME
Situé dans l’arrondissement d’azowlissè dans la commune d’Adjohoun, les populations des villages de SISSEKPA et de GBEKANDJI connaissent d’énormes difficultés pour l’approvisionnement en eau. Au nombre de ces difficultés, l’accès à l’eau potable n’est pas des moindres et les populations ne peuvent que se contenter de l’eau disponible et la consomme sans inquiétude.
Le présent rapport a pour objectif d’évaluer la qualité physico-chimique et bactériolo- gique des eaux de source consommées à Adigbonou, Koudo (deux localités de Sissekpa) et à Goutonou (localité de Gbékandji). A cet effet des enquêtes ont été menées dans les trois loca- lités ciblées et dans les centres de santé pour recueillir des informations sur l’usage faite avec l’eau de source, les traitements appliqués avant la consommation et les maladies enregistrées après la consommation de l’eau. Les résultats des enquêtes ont montré que les eaux de source sont utilisées pour la lessive, la vaisselle, la cuisine, et surtout la boisson. Aussi, des prélèvements d’eau ont été faits au niveau des sources d’approvisionnement en eau de source des zones ciblées. Les résultats des analyses ont montré que les eaux de ces localités présen- tent des teneurs physico-chimiques et bactériologiques plus ou moins élevées par rapport aux normes. Pour les analyses bactériologiques, il a été constaté que toutes les eaux sont contami- nées par des bactéries mais celle de Goutonou semble être la plus contaminée avec des valeurs de 9040 UFC/100 ml pour les coliformes totaux, 530 UFC/100 ml pour les streptocoques fécaux et 320 UFC/100 ml pour les coliformes fécaux.
Vu ces résultats, des recommandations ont été faites pour améliorer la qualité de l’eau de source consommée dans ces villages. Il s’agit entre autres d’aider la population à respecter les règles d’hygiène et d’assainissement autour des points d’eau.
Mots clés : Qualité de l’eau, paramètres physico-chimiques et bactériologiques, Adjohoun, République du Bénin.
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page viii ABSTRACT
Located at Azowlisse in Adjohoun district, populations of Sissekpa and Gbekandji villages have difficulties to supply water. Among these difficulties, access to drinking water is the main problem and populations use available water and consumed it. This study aims to assess physical, chemical and bacteriological quality of spring water consumed in Adigbonou, Kou- do (two localities of Sissekpa) and Goutonou (locality of Gbékandji). Investigations carried out in the three targeted communities and health centers to collect information on spring water use, treatments applied before consumption and disease recorded after consumption of water.
Results shown that spring water is used for laundry, dishes, cooking, and especially drinking.
Also water samples were made at spring water sources in targeted areas. Physical, chemical and bacteriological values obtained are higher than standards values. Bacteriological results shown that water samples were contaminated by bacteria. Goutonou water samples are the most contaminated. Bacteriological analysis of Goutonou water samples revealed a contami- nation with total coliforms of (9040 UFC/100 ml), fecal streptococcus (530 UFC/100 ml) and fecal coliforms (320 UFC/100 ml). Recommendations were made to improve spring water quality consumed in these villages, to respect hygiene and sanitation around water points.
Keywords: Water quality, physical-chemical and bacteriological parameters, Adjohoun, Republic of Benin.
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 1 INTRODUCTION
L’eau est indispensable à toute vie, et au développement socio-économique des na-
tions et elle constitue 90% du poids d’un nouveau-né et 70% de celui des adultes (ASSITEB, 1997). Cependant, elle peut être aussi source de maladie. La consommation d’une
eau potable, facteur déterminant dans la prévention des maladies liées à l’eau, doit bénéficier d’une attention particulière. Pourtant, nous nous trouvons aujourd’hui face à une situation d’urgence mondiale ou plus d’un milliard de personnes n’ont pas toujours accès à l’eau po- table et 2,9 milliards ne disposent pas d’un assainissement adéquat (ODJOUTI, 2010). Selon la Banque Mondiale (1993), dans les pays en développement, 30% de l’ensemble des mala- dies sont dues à des pratiques à risque en matière d’hygiène.
En 1994, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance estime que parmi les 37 maladies majeures qui sévissent dans les pays en développement, 27 sont liées à l’eau. Dans les pays les moins avancés, 15 millions d’enfants meurent chaque année des suites de l’absorption d’eau contaminée, du manque d’hygiène ou de malnutrition. L’OMS (1993) estime que 80%
de tous ces cas de maladies sont en relation avec une alimentation en eau souillée et un assai- nissement inadéquat.
Le Bénin dispose d’importantes ressources en eau dont la bonne gestion pourrait lui permettre de satisfaire ses besoins en eau pour son développement au cours des prochaines décennies (DG-Eau, 2008). Malheureusement, le Bénin doit faire face à un accroissement de
la demande en eau lié à la croissance démographique, à la multiplication des usages (consommation domestique, industrie, agriculture, loisirs etc.) qui ont pour principaux effets
néfastes, la diminution de la quantité d’eau disponible par habitant et la pollution de plus en plus grandissante (CPLB-Bénin, 2009).
Dans la commune d’ADJOHOUN, seuls les arrondissements d’Adjohoun et d’Azowlissè sont couverts en réseau de la SONEB. Le problème de couverture en eau potable se pose cruellement aux populations de la commune, surtout celles de la vallée.
Au regard de ces réalités, il est important de connaître avec précision, si ces eaux consommées par les populations sont de bonne qualité, afin que des mesures correctives et pratiques soient prises à court et à moyen terme pour que ces eaux de consommation ne constituent pas un danger pour les populations. C’est dans ce cadre que s’inscrit ce travail de
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 2 recherche dont le thème est intitulé : « Etude de la qualité de l’eau de source consommée à SISSEKPA et GBEKANDJI dans la commune d’Adjohoun : cas des localités Adigbonou, Koudo et Goutonou ».
Le présent travail s’articule autour de deux parties principales. La première partie est consacrée au déroulement du stage et regroupe la présentation de la structure d’accueil et les activités menées au cours du stage, ainsi que les résultats et discussions de ces activités. La deuxième partie aborde l’étude de la qualité de l’eau, et comporte la présentation de la zone d’étude, la définition de quelques concepts, le matériel et les méthodes, les résultats et discussions.
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 3 PROBLEMATIQUE ET JUSTIFICATION
La satisfaction des besoins de la population en eau potable est un souci pour toute société moderne, consciente des dangers provenant de cette indisponibilité des ressources en eau de bonne qualité. Ailleurs dans le monde et au Bénin, l’insuffisance de cette denrée de- meure un véritable problème. Seulement 66,4% de la population utilise une source salubre pour sa consommation (MSP, 2001). La population urbaine n’ayant pas accès à l’eau potable est évaluée à 34%. Cette proportion est deux fois plus élevée en milieu rural. Et cela s’explique par le fait que certaines populations comme celles d’ADJOHOUN utilisent comme eau de boisson, l’eau de ruissellement (rivière, lac, fleuve), l’eau de pluie recueillie dans des citernes, et l’eau souterraine recueillie à travers des puits creusés sans se rendre compte des grands risques qu’elles courent.
Ces sources d’eau qui sont utilisées pour l’usage domestique (lessives, vaisselles, bain) et même pour la consommation (boisson) par la population, ne sont pas protégées et peuvent facilement servir de vecteur de maladies hydriques dont le « vibrio el tor », responsable du choléra, les salmonelles qui causent la fièvre typhoïde, les amibes responsables de la dysenterie amibienne pour ne citer que ces microorganismes aquatiques pathogènes. De plus, ces usages ont des influences sur la qualité et sur la quantité de l’eau qui se traduisent souvent par la pollution, le comblement, la dégradation voire la perturbation des écosystèmes aquatiques et même parfois l’assèchement du point d’eau (Darboux, 2012). Tout ceci représente un risque d’infection pour les populations qui, par ignorance ou par négligence, ne prennent pas toujours des mesures préventives adéquates. Et cela représente une très grave menace pour la santé publique des populations.
Ainsi, de nombreuses études ont été réalisées pour déterminer la qualité des eaux qu’utilisent les populations dans le but de prévenir les maladies hydriques. La présente étude vise à évaluer la qualité des eaux de sources consommées dans les villages Sissèkpa et Gbékandji dans la commune d’Adjohoun.
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 4
OBJECTIFS DE L’ETUDE
Objectif général
L’objectif général de cette étude est d’évaluer la qualité physico-chimique et bactériologique des eaux consommées dans les 2 villages ciblés.
Objectifs spécifiques De façon spécifique, il s’agira :
- d’inventorier les différentes sources d’approvisionnement en eau de source et les maladies d’origines hydriques constatées dans ces villages ;
- d’analyser les paramètres physico-chimiques et bactériologiques des eaux de source consommées ;
- de proposer des mesures pour améliorer la qualité des eaux de source consommées dans les localités.
HYPOTHESES DE RECHERCHE
Plusieurs sources d’approvisionnement en eau de source et plusieurs types de maladies liées à la consommation de ces eaux existent.
Les résultats bactériologiques et physico-chimiques obtenus après analyse des eaux de source des villages ne sont pas conformes aux normes recommandées par les Direc- tives de l’OMS pour l’eau de boisson ;
Des mesures pour améliorer la qualité des eaux de sources utilisées dans ces trois localités existent.
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 5
PREMIERE PARTIE
DEROULEMENT DU STAGE
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 6 1- DEROULEMENT DU STAGE
1.1 Structure d’accueil
La Direction Générale de l’Eau créée par l’arrêté 2007-18 MMEE/DC/SGM/CTJ/CTR-Eau/DG-Eau/SA du 19 février 2007, a pour mission d’assurer la gestion des ressources en eau sur toute l’étendue du territoire national, de définir les orien- tations stratégiques nationales en matière d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement des eaux usées et de veiller à leur mise en œuvre en collaboration avec les autres acteurs concernés.
Elle est l’une des trois (03) Directions Techniques du Ministère de l’Energie, des Re- cherches Pétrolières et Minières, de l’Eau et du Développement des Energies Renouvelables (MERPMEDER).
Elle comprend :
Un Secrétariat Administratif (SA)
Une Cellule d’Audit Interne (CAI)
Une Direction de l’Administration et des Finances (DAF)
Une Direction de l’Information sur l’Eau (DIE)
Une Direction de la Planification et de la Gestion de l’Eau (DPGE)
Une Direction de la Programmation et du Suivi-Evaluation (DPSE)
Une Direction de l’Approvisionnement en Eau Potable (DAEP)
Notre stage s’est déroulé au laboratoire du Service Qualité Eau (SQE), de la Direction de l’Information sur l’Eau (DIE).
La Direction de l’Information sur l’Eau (DIE) a pour mission d’assurer la connaissance et la gestion de l’information sur les ressources en eau et leurs utilisations.
Le Service Qualité Eau (SQE) qui assure la mise en œuvre des actions et mesures permet- tant de connaître, de contrôler, et d’améliorer la qualité de l’eau est chargé de procéder à la surveillance de la qualité des ressources en eau superficielle que souterraine, de contrôler la potabilité de l’eau de boisson mise à la disposition des populations bénéficiaires.
Le laboratoire du SQE dispose de deux salles à savoir :
La salle d’analyse bactériologique où sont recherchés les germes responsables de la pollution de l’eau (coliformes fécaux, les streptocoques, coliformes totaux, etc.) ;
La salle où s’effectuent les analyses physico-chimiques par les méthodes volumétrique et spectrophotométrique d’absorption moléculaire (détermination de la quantité de
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 7 Nitrite, d’Ammonium, de Couleur, de Fluorure, de Nitrate, de Magnésium, de Fer, de Phosphate, de Sulfate, de Calcium, de Bicarbonate, etc.)
1-2 Activités menées au cours du stage
Au cours de notre stage, nous avons appris à :
Rédiger un rapport de fin de formation ;
Doser à l’aide de réactif spécifique les éléments chimiques comme le calcium, le ma- gnésium, le bicarbonate, les chlorures, l’ammonium, les fluorures, le fer, l’iode, le nitrate et le nitrite contenus dans une eau de boisson ;
Préparer des milieux de culture pour la vérification de la qualité bactériologique de l’eau ;
Mesurer les paramètres physiques (température, pH, conductivité) de l’eau à travers le multi paramètre analyseur de type COMBO BY HANNA ;
Manipuler divers appareils de laboratoire tels que le spectrophotomètre de type HACH DR/2800 qui nous a servi à mesurer certains paramètres tant physiques que chimiques;
le turbidimètre qui nous donne la valeur de la turbidité de l’eau ;
Comprendre les techniques de prélèvement ;
1-3 Résultats et discussion des travaux effectués au laboratoire
Durant notre stage, plusieurs entreprises et des étudiants en fin de formation ont amené des échantillons d’eau provenant de diverses localités que nous avons analysés. La DG-Eau a aussi fait des prélèvements sur des forages dont les analyses permettent de contrôler et de suivre la qualité de l’eau dans le temps. Au total nous avons analysé 60 échantillons d’eau pour déterminer leurs caractéristiques physico-chimiques. Les analyses bactériologiques ont été effectuées sur 10 échantillons d’eau.
Parmi les échantillons que nous avons reçus, les analyses effectuées sur deux échantillons d’eau provenant de So-ava ont particulièrement retenu notre attention. Les résul- tats des analyses physico-chimiques et bactériologiques effectués sur ces deux échantillons d’eau figurent dans le tableau I ci-dessous.
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 8 Tableau I: résultats des analyses physico-chimiques et bactériologiques sur deux échan- tillons d'eau de So-ava
échantillons paramètres
Echantillon 1 Echantillon 2 Valeur maximale permise
Couleur 79 08 15
Turbidité 15 02 5
pH 6,08 6,29 6,5 <pH<8,5
Conductivité 58 56 200
T°C 26,3 26,1 -
NH4+
(Mg/l) 0,0774 0,0645 0,5
Nitrate (NO3-
) 0,0 0,0 50
Nitrite (NO2-
) 0,0 0,0 0,1
Sulfate (SO42-) 00 00 500
Fluorures 0,11 0,32 1,5
Phosphate (PO43-
) 0,31 0,29 5
Iodure (I-) 0,0 0,06 -
Fer total Fe2+/Fe3+ 0,13 0,01 0,3
Chlorure (Cl) 17,75 24,85 250
Bicarbonate HCO3- 24,4 24,4 -
Magnésium (mg2+) 0, 486 0,973 50
Calcium (Ca2+) 7,214 4,809 100
Dureté totale 20 16 500
alcalinité 40 40 -
CT 342 356 10
ST 0 25 0
CF 38 60 0
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 9 Discussion
Excepté la couleur et la turbidité de l’échantillon 1, les concentrations de tous les autres paramètres physico-chimiques des deux échantillons d’eau apportés sont conformes aux normes de potabilité des eaux de consommation en république du Benin
En ce qui concerne les analyses bactériologiques, seul le nombre de streptocoques de l’échantillon 1, respecte la valeur maximale permise. Le nombre de coliformes totaux et de coliformes fécaux présent dans les deux échantillons d’eau dépasse celui recommandé par les directives de qualité de l’OMS pour une eau de boisson. Ces deux échantillons d’eau doivent donc être désinfecter par les méthodes usuelles de désinfection.
Conclusion partielle
A l’issue des résultats observés et des analyses effectuées tout au long du stage, on peut donc conclure que la qualité d’une eau ne peut s’apprécier à vue d’œil et de plus, l’estimation de la qualité physico-chimique et bactériologique d’une eau ne peut s’effectuer par la mesure d’un seul paramètre, mais plutôt d’un ensemble de paramètre dont les résultats pourraient permettre d’évaluer les niveaux de pollution.
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 10
DEUXIEME PARTIE
ETUDE DE LA QUALITE DE L’EAU
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 11 DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE LA QUALITE DE L’EAU
2-1 Présentation de la zone d’étude
Situation géographique et cadre physique F
Figure 1 : carte de la situation géographique de la commune d’Adjohoun La commune d’Adjohoun est située au centre du Département de l’Ouémé, dans la vallée et à 32 km au Nord de Porto-Novo, sa superficie totale est de 308 km2. Elle est limi- tée au Sud par la Commune de Dangbo, au Nord par celle de Bonou, à l’Est par la Commune de Sakété et à l’Ouest par les communes d’Abomey-Calavi et de Zè. Sa population est d’environ 74.956 habitants (RGPH4, INSAE 2013).
Relief et climat
Le climat d’Adjohoun est de type subtropical avec deux saisons pluvieuses : une grande d’avril à juillet, une petite de septembre à novembre, et deux saisons sèches : une petite d’août à septembre et la grande de décembre à mars. Cela permet deux cycles de cultures aussi bien sur le plateau que dans la plaine inondable. La pluviométrie moyenne annuelle est de 1122,19 mm en 50 jours de précipitation.
Le relief de la commune d’Adjohoun est composé de deux unités géomorphologiques :
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 12 - Un plateau de faible altitude dont le modèle présente des ondulations moyennes fortes.
- Une plaine inondable d’axe Nord-Sud qui, dans la topo-séquence Est-Ouest jouxte le plateau.
Sol et géologie
Il existe deux types de sols à Adjohoun :
- Les sols de bas-fonds (environ le tiers de la superficie totale de la Commune), riches et propices pour la culture du riz et de certaines cultures de contre saisons (maïs, niébé, manioc et produits maraîchers) ;
- Les sols ferralitiques (terres de barre) très pauvres et à faible rendement.
Végétation
Le couvert végétal d’Adjohoun a subi une forte dégradation sous l’influence des actions anthropiques à travers l’exploitation agricole et les feux de brousse. En dépit de la pluviomé- trie relativement bonne dans la région, la végétation primaire a disparu et est remplacée par des palmeraies. On trouve néanmoins par endroit, de la savane herbacée, de la savane arbus- tive, des prairies et des marécages dont certains sont en voie de comblement du fait d’ensablement.
Hydrologie
Le territoire de la Commune dispose d’un réseau hydrographique dense dont le plus im- portant cours d’eau est le fleuve Ouémé auquel viennent s’ajouter le confluent So, , les ri- vières Tovê, Sissè, les lacs Hlan et Hounhoun, propices à l’exploitation halieutique parce qu’ils regorgent d’une diversité de ressources halieutiques.
2.2 Définition de quelques concepts et revue de littérature
2.2.1 Définition de quelques concepts Environnement
Ensemble des éléments naturels et artificiels ainsi que des facteurs économiques, so- ciaux et culturels qui influent sur les êtres vivants et que ceux-ci peuvent modifier ; (article 2 de la loi cadre sur l’environnement en République du Benin, 1999).
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 13 Qualité d’eau
C’est l’aptitude de l’eau déterminée par ses caractéristiques physiques, chimiques, biologiques, organoleptiques, à servir à un usage défini, ou à permettre le fonctionnement d’un milieu aquatique donnée (Laleye, 2011).
Pollution de l’eau
La pollution de l’eau se définie comme étant une altération qui rend son utilisation dan- gereuse et/ou perturbe l’écosystème aquatique. Elle peut concerner les eaux superficielles (rivière, plan d’eau) et/ou les eaux souterraines (GUILLEMIN et al, 1992).
Eau potable
C’est une eau destinée à la consommation humaine répondant, à l’état naturel ou trai- tée, à des normes définies par la réglementation en vigueur sur la qualité de l’eau (Loi n°2010-44 du 24 novembre 2010 portant gestion de l’eau en république du Bénin, chapitre premier, section 4, article 5).
Norme
Document approuvé par un organisme reconnu, qui fournit pour les usages communs et répétés, les règles, des lignes directrices et des caractéristiques pour les produits ou les procédés de production connexes s’y rapportant, dont le respect est obligatoire (Laleye, 2011).
Les streptocoques fécaux
Les streptocoques fécaux sont l’ensemble des streptocoques possédant les substances antigéniques du groupe D de Lancefild. Ces streptocoques du groupe D sont généralement pris comme des témoins de pollution fécale car tous ont un habitat fécal (RODIER, 1984).
Les coliformes fécaux
Sous ce terme, est regroupé un certain nombre d'espèces bactériennes appartenant en fait à la famille des Enterobacteriaceae, formées de bâtonnets aérobies et anaérobies faculta- tifs. Ce groupe a toujours été utilisé pour mettre en évidence le manque d'hygiène, parce qu'il est fréquemment associé au contenu intestinal des vertébrés à sang chaud
(http://www.observatoire-environnement.org).
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 14 Les coliformes totaux
Ce sont des bactéries anaérobies facultatives, à Gram négatif, non sporulées, en forme de bâtonnet, qui fermentent le lactose en produisant du gaz et de l'acide dans les 48 heures à 35 °C; (APHA et al. 2005).
2.3 Matériel et méthodes
2.3.1 Matériel
Pour atteindre les objectifs énumérés, un certain nombre de matériel a été utilisé aussi bien sur le terrain lors du prélèvement des échantillons d’eau, qu’au laboratoire pour l’analyse.
Sur le terrain
Le matériel de recherche utilisé pour la réalisation de cette étude est constitué : - d’une fiche d’enquête pour les questionnaires ;
- des paires de gants ;
- d’un GPS (Global Positioning System) pour prendre les coordonnées géographiques des sites de prélèvement ;
- d’un appareil photo numérique pour la prise des différentes vues ;
- des flacons de 500 ml stérilisés pour le prélèvement des échantillons d’eau ; - d’une glacière et des morceaux de glace pour la conservation des échantillons ; - des étiquettes pour étiqueter les bouteilles de prélèvement.
Au laboratoire
Les réactifs et le matériel technique utilisés au laboratoire de la DG-Eau sont les sui- vantes :
- des milieux de culture pour l’ensemencement des bactéries - une balance pour la pesée du milieu de culture ;
- des boîtes de pétri dans lesquelles sont préparés les milieux de cultures ; - un réfrigérateur pour la conservation des milieux préparés ;
- un autoclave pour la stérilisation de la verrerie, des boîtes de pétri et des milieux de culture ;
- une étuve pour l’incubation des germes ;
- un système de filtration pour effectuer l’ensemencement ; - une plaque chauffante pour préparer les milieux ;
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 15 - plusieurs réactifs pour les différentes analyses ;
- un multi paramètre pour la détermination du pH, de la conductivité et de la tempéra- ture ;
- un spectrophotomètre pour la détermination des paramètres chimiques ; 2.3.2 Méthodes
Les travaux de recherche entrant dans le cadre de la réalisation de cette étude sont ef- fectués à travers diverses investigations afin de mieux cerner le sujet, et de disposer des don- nées nécessaires pour atteindre les objectifs fixés. Il s’est agit entre autre de faire :
- la recherche documentaire ;
- les critères d’échantillonnage et méthodes d’enquête - le traitement des données.
2.3.2.1 La recherche documentaire
Pour la réalisation de la présente étude, des recherches documentaires ont été faites dans les bibliothèques et centres de documentation du Département de Génie de l’Environnement (GEn), dans le centre de documentation de la DG-Eau, au Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature (MEPN) et à la bibliothèque de l’Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique (INSAE).
Ces recherches documentaires ont été faites tout au long du stage et de la rédaction du mémoire pour mieux comprendre chaque concept du mémoire.
Les moteurs de recherche tels que www.google.fr et mémoire. Online, sur internet nous ont permis d’enrichir et d’actualiser les informations ayant rapport au sujet.
2.3.2.2 Critères d’échantillonnage et méthode d’enquête
Méthode d’enquête
L’enquête s’est déroulée dans les localités Adigbonou, Koudo (du village Sissèkpa) et Goutonou (dans Gbékandji) situées dans la Commune d’Adjohoun et prend en compte les ménages et les centres de santé. Elle s’est basée sur un choix raisonné et s’est fait de la ma- nière suivante : arrivée dans chaque localité, la première maison est visitée. A partir de cette maison, sont ensuite visitées la cinquième, la huitième jusqu’à la fin, soit un pas de trois mai- sons. Dans un ménage, une personne est questionnée à l’aide de la fiche d’enquête et pour la plupart du temps, la maîtresse de maison. A défaut d’elle, le maître de la maison est questionné afin d’avoir des informations fiables. La fiche d’enquête est reproduite en annexe
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 16 1 et en annexe 2 et comporte deux questionnaires : l’un adressé à la population et l’autre aux responsables des centres de santé. Au total 113 ménages sont enquêtés dans les deux villages
Choix des sites de prélèvement
Le critère de sélection des sites de prélèvement, est basé d’abord, sur l’absence du réseau de la SONEB dans le village, puis ensuite sur l’affluence des populations vers les points d’eau ciblés. Trois points de prélèvement ont été alors retenus et un GPS a permis de prendre les coordonnées géographiques des sites.
Technique de prélèvement
Pour l’analyse bactériologique, le prélèvement des échantillons est fait dans des flacons en verre de 500 ml qui sont soigneusement rincés à l’eau de robinet, enveloppés dans du pa- pier aluminium puis stérilisés au laboratoire de contrôle de qualité de la DG Eau, alors que les bouteilles de 1.5 L (pour les analyses physico-chimiques) sont rincées à l’eau de robinet et à l’eau distillée. Le bouchon, destiné à la fermeture après le prélèvement est lavé, rincé, séché, puis enveloppé séparément dans un morceau de papier aluminium. Sur le terrain, tous ces matériels sont soigneusement rincés deux à trois fois au moins à l’eau à échantillonnée. En- suite, le prélèvement est fait de manière à ce que des bulles d’air ne se forment pas dans les flacons.
Les échantillons sont ensuite conservés dans une glacière contenant des morceaux de glace, puis transportés au laboratoire de la Direction Générale de l’Eau le jour où les prélèvements ont été faits. Arrivé à la DG-Eau, les échantillons d’eau prélevés sont ensuite conservés dans un réfrigérateur au laboratoire à une température de 4°C pour pouvoir garder constants, les différents paramètres à doser. L’ensemencement est fait le plus rapidement pos- sible pour les analyses bactériologiques. Ainsi, six (06) prélèvements ont été faits à raison de trois (03) pour l’analyse physico-chimique et trois (03) autres pour l’analyse bactériologique.
Photo 1: prélèvement d'eau de source Photo 2: eau de source embouteillée
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 17 2.3.2.3 Méthode d’analyse des échantillons d’eau
L’analyse des échantillons s’est déroulée en deux étapes à savoir : l’analyse physico- chimique et l’analyse bactériologique.
2.3.2.3.1 Analyse physico-chimique
Pour la détermination des paramètres physiques et chimiques tels que la couleur, les fluorures, les nitrates, les nitrites, le pH, les méthodes appropriées ont été utilisées.
pH, conductivité et température
Pour déterminer ces trois paramètres, le multi-paramètre du type HANNA a été utilisé. Le pH représente le caractère acide ou non d’une eau, la température quant à elle permet de connaître l’état de l’eau et s’exprime en degré Celsius (°C), et la conductivité détermine les sels minéraux dissouts dans l’eau et s’exprime en μS/cm.
Mode opératoire :
Après avoir allumé le multi-paramètre, on rince d’abord les deux électrodes avec de l’eau de robinet puis avec l’échantillon, ensuite, on plonge les électrodes rincées dans l’échantillon contenu dans un bécher puis on fait la lecture du pH, de la conductivité et de la température sur l’écran du multi-paramètre.
La couleur
Elle est l’un des caractères organoleptiques de l’eau. Elle peut être exprimée en couleur apparente ou en couleur vraie. Notons qu’une unité de couleur est égale à 1mg/L. la lecture est obtenue à 455 nm par le spectrophotomètre multi paramètre de type COMBO BY HANNA et est programmé au numéro 25 de l’appareil.
Mode opératoire :
On prélève 10 ml de l’échantillon dans un tube et 10 ml de l’eau distillée dans un autre ; On lit le zéro avec le tube contenant l’eau distillée ; On lit ensuite la valeur de la couleur de l’échantillon sur l’écran du spectrophotomètre.
Chlorures (Cl-) Principe :
Le chlore présent dans l’échantillon sous forme d’acide hypochloreux et/ou d’ion hypochlorite réagit immédiatement avec le DPD [ N, N -diethyl-p-phenylène - diamine en même temps que le chlore présent dans l’échantillon pour former une colo- ration rouge proportionnelle à la concentration du chlore .
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 18 Mode opératoire :
On prélève dans un erlenmeyer, 100 ml de l’échantillon à analyser, on ajoute à l’eau prélevée, 2 gouttes de bichromate de potassium qui lui donne une couleur jaune, on pose en- suite l’erlenmeyer sur un agitateur allumé et on dose la solution avec une solution de nitrate d’argent. Le volume de nitrate d’argent obtenu au moment du virage de la couleur jaune à la couleur orange ne correspond pas à la concentration des chlorures dans l’eau. En effet, cette concentration se détermine de la manière suivante:
[Cl-] en mg/l = V x 35, 5 avec V : le volume du nitrate d’argent.
Bicarbonate (HCO3-
) Principe :
C’est un sel dérivé de l’acide carbonique à teneur réduite en hydrogène, et contenant deux fois plus d’acide que de carbonate.
Mode opératoire :
On prélève 100 ml de l’échantillon dans un erlenmeyer, on ajoute à l’eau prélevée 8 gouttes d’indicateur mixte qui lui donne une couleur bleue. On pose ensuite l’erlenmeyer sur un agitateur allumé et on dose le mélange par une solution d’acide sulfurique (H2SO4 : 0,1N).
Le volume d’acide sulfurique obtenu au moment du virage de la couleur jaune à la couleur orange ne correspond pas à la concentration du bicarbonate dans l’eau, sa concentration est déterminée par la formule suivante:
[HCO3-]= VEDTA x 61 avec M (HCO3-) = 61g/mol.
Nitrate (NO3-) Principe :
Les nitrates présents dans l’échantillon réagissent avec l’acide chromotropique en milieu fortement acide pour former un produit de couleur jaune avec un maximum d’absorbance à 410 nm.
Mode opératoire :
De numéro de programmation 355 et de longueur d’onde 500 nm le nitrate se déter- mine par le spectrophotomètre de la manière suivante : On prélève dans deux flacons de 25
ml, l’échantillon à analyser ; on ajoute dans l’un des flacons une gélule de réactif
« Nitra Ver » puis on l’agite pendant 1 mn, le second flacon servant de témoin ; après 5 min de réaction, on fait la lecture du témoin puis celle de l’échantillon à analyser.
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 19
Nitrite (NO2-) Principe
Les nitrites dans l’échantillon réagissent avec l’acide sulfanilique pour former un sel de diazonium qui réagit avec l’acide chromotropique, pour produire un complexe co- loré rose dont la coloration est proportionnelle à la quantité de nitrites présents.
Mode opératoire
On prélève 25 ml d’eau échantillonnée dans un flacon, on y ajoute une gélule
« Nitri ver » puis on réalise un Témoin ou blanc avec 25 ml d’eau échantillonnée sans la gé- lule ; on attend 20 minutes pour la lecture.
Le sulfate (SO42-
) Principe
Les ions sulfates réagissent avec le baryum du réactif sulfate Ver 4 et produisent un précipité de sulfate de baryum insoluble. La quantité de turbidité formée est proportion- nelle à la concentration en sulfates. Le réactif contient aussi un agent stabilisant pour maintenir le précipité en suspension.
Mode opératoire
On prélève 25ml d’eau échantillonnée dans un flacon et on y ajoute une gélule « sulfa ver » puis on réalise un blanc avec 25 ml d’eau échantillonnée sans la gélule. On attend 5 mi- nutes pour la lecture.
L’ammonium (NH4+
) Principe :
La méthode utilisée pour déterminer les teneurs en ammonuim est celle du réactif de Nessler au spectrophotomètre dont le principe est le suivant : en présence d’ions ammo- nuim, ce réactif est décomposé avec formation de dimercurammonium qui permet le dosage colorimétrique des ions ammonuim à la longueur d’onde de 400 à 425 nm.
Mode opératoire :
On prélève 25 ml d’eau échantillonnée dans un flacon ; on y ajoute 1ml de sel
« Rochelle » et 1ml de réactif de Nessler ; on réalise un Témoin ou blanc avec l’eau distillée + 1ml de chaque réactif utilisé ; puis on attend 5 minutes pour la lecture.
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 20 2.2.2.2.1.2. Analyse bactériologique
L’analyse bactériologique a permis de déterminer la présence des coliformes totaux et fécaux, des streptocoques totaux et fécaux et des Escherichia Coli. Ces germes sont dénom- més germes indicateurs de pollution fécale et leur présence témoigne de l’existence d’une contamination fécale.
La réalisation s’est faite par les méthodes de filtration, d’ensemencement direct, et de dé- nombrement en utilisant les milieux de culture appropriés. Pour leur détermination, trois étapes ont été suivies, il s’agit de la préparation du milieu de culture, du coulage suivi de l’ensemencement, et du dénombrement.
Préparation du milieu de culture
Dans le cas des coliformes fécaux et totaux
On pèse 25,5 g de CHAPMAN TTC AGAR à l’aide de la balance électronique ; on verse le milieu de culture dans 1 L d’eau distillée contenue dans un erlenmeyer ; on porte la solution obtenue à l’ébullition sous agitation constante à l’aide d’un agitateur magnétique, jusqu'à dissolution complète sur une plaque chauffante. Apres ébullition complète de la solu- tion, on fait une répartition de 100 ml par flacon et on stérilise à l’autoclave à 121°C pendant 15 mn puis on laisse refroidir à 45°-50°C. On ajoute au moment de l’emploi, 2 à 3 ml d’une solution stérile de TTC à 1% dans les 100 ml de base fondue.
Dans le cas des streptocoques fécaux
On pèse 41,5 g de SALNETZ AGAR BASE à l’aide d’une balance électronique et on verse le milieu pesé dans 1 L d’eau distillée contenue dans un erlenmeyer. On attend 5 mn puis on mélange la solution jusqu’à obtention d’une suspension homogène qu’on porte à ébul- lition jusqu’à dissolution complète. On ajoute 10 ml/l d’une solution filtrée stérile de TTC à 1% dans la base fondue à 50°C environ. On conserve soigneusement le flacon fermé dans un endroit frais et sec.
Coulage et ensemencement
On coule auprès d’une flamme (pour mesure aseptique), la solution dans les boîtes de pétri préalablement stérilisées. On laisse refroidir pendant 24 h dans le réfrigérateur. Ensuite les échantillons à ensemencer sont filtrés à travers une membrane qu’on pose dans les boites de pétri étiquetées selon que ce soit les boîtes de témoin, des coliformes fécaux, totaux ou des streptocoques fécaux. On crée la condition anaérobique en retournant les boîtes de pétri. On ensemence les milieux coulés avec la membrane filtrante.
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 21
Dénombrement sur membrane filtrante
Le comptage des colonies se fait à la loupe binoculaire après incubation des boîtes de pétri pendant 24 à 48 heures. La lecture a été faite de façon manuelle. Les coliformes fécaux apparaissent en bleu, les coliformes totaux en violet et les streptocoques fécaux apparaissent en couleur rouge à marron. L’expression des résultats se fait sous forme d’un nombre d’unités formant colonies (UFC). (RODIER et al, 2009).
Photo 3: milieu de culture 24h après Photo 4: milieu de culture dans une étuve ensemencement
2-2-2-3 Techniques de traitement et d’analyse des données
Deux types de données sont traités et analysés. Les données obtenues sur le terrain et les données obtenues après analyse des échantillons au laboratoire. Dans le premier cas, les données ont été traitées avec le logiciel Excel à travers leur encodage d’une rigoureuse vérifi- cation. Cette phase a permis d’aboutir à une analyse statistique à travers la réalisation des gra- phiques, des diagrammes, des tableaux et autres. Dans le second cas, le traitement est fait aussi bien par Excel qu’avec Word.
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 22 2.4 Résultats et Discussion
2.4.1 Résultats des enquêtes 2.4.1.1 Population enquêtées
La plupart des personnes qui ont été enquêtées dans les ménages sont des adultes hommes comme femmes disposant d’informations fiables qui ont permis d’atteindre les objectifs fixés. A Sissekpa deux localités (Adigbonou et Koudo) disposant d’eau de source ont été enquêtée. Par contre à Gbékandji, une seule localité (celle de Goutonou) disposant d’une eau de source a été enquêtée. Au total 113 ménages ont été enquêtés soit 81 ménages à Adigbonou et à Koudo et 32 ménages à Goutonou. Le tableau II montre la répartition de per- sonnes enquêtées par village.
Tableau II: nombre de ménages enquêtés par village
Commune Adjohoun
Village Sissèkpa Gbékandji
Nombre total de ménage 573 698
Nombre de ménages enquêtés 81 32
Pourcentage 14, 13% 4,58%
2.4.1.2 Source de l’eau consommée par la population
Les enquêtes effectuées auprès des ménages dans les localités ont permis de prendre connaissance des différentes sources d’approvisionnement en eau des populations et les usages qu’ils en font. Dans les 3 localités enquêtées on constate que la majorité de la population consomme de l’eau de source. Il ressort de l’enquête que cette situation est due au fait que le réseau de la SONEB ne couvre pas toute l’étendue de la commune d’Adjohoun et du fait que les populations sont financièrement démunies.
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 23 Figure 1: source d’approvisionnement en eau de la population
La figure 1 ci-dessus montre le nombre de ménage avec les sources d’approvisionnement. On constate que la population d’Adigbonou, Koudo et Goutonou utilise plus l’eau de source que les autres types d’approvisionnement en eau.
2.4.1.3 Types de traitement apporté à l’eau
La plupart de la population des trois localités ciblées utilise l’eau de source comme eau de boisson. Il est alors très important que cette eau soit traitée avant consommation. Mais la majorité des ménages n’appliquent aucun traitement à l’eau avant de la consommer.
Cependant, certains ménages utilisent plusieurs méthodes pour traiter l’eau, on peut citer entre autres, les traitements avec aquatabs, avec l’alun, ou par ébullition.
Figure 2: types de traitement apporté à l’eau
Cette figure 2 ci-dessus montre le pourcentage des différents types de traitement apporté à l’eau par les populations.
0 20 40 60 80 100
Aucun aquatabs Alun ebullition 84
9 5 2
82
13 4 0
53
27
13 7
nombre de menage (%)
Types de traitements
Sissekpa Koudo Goutonou 0
20 40 60 80 100
château puits pluie eau de source
15 12
0
73
4
16 8
82
3 6 17
74
Nombre de menages en %
Sources d'approvisionnement
Adigbonou koudo goutonou
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 24 2.4.1.4 Les différentes maladies constatées par la population après consommation de l’eau de source
L’eau consommée dans les villages n’est pas toujours potable, même si elle est d’apparence limpide. L’excès ou le déficit des paramètres qui la composent entraine plusieurs troubles à court et à long terme au niveau de l’organisme humain. Ainsi, on constate que les populations des villages enquêtés sont victimes de ces troubles même si elles ne s’en rendent pas compte.
Figure 3: les différents types de maladies enregistrées
La figure 3 montre les différentes maladies auxquelles sont confrontées les populations enquêtées. On constate que la population de Goutonou est beaucoup plus touchée par les ma- ladies, 19% de la population souffre de maladie diarrhéique et de l’angine et 13% de la fièvre typhoïde.
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Nombre de ménages en %
type de de maladie
Sissekpa Koudo Goutonou
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 25 2.4.1.5 Différents types de maladies enregistrées dans les centres de santé
Figure 4: Différents types de maladies enregistrées dans les centres de santé
La figure 4 ci-dessus montre les différentes maladies enregistrées dans les centres de santé enquêtés. La diarrhée, le paludisme, la fièvre typhoïde, les maladies dermatologiques et les types d’anémie, sont les maladies qui sont plus fréquemment enregistrées.
2.4.1.6 Hygiène appliquée aux points d’eau
Le respect des règles d’hygiène est défaillant dans les localités visitées. Il a été consta- té lors des enquêtes que la population n’accorde aucune importance au maintien des points d’eau et de leurs alentours. En effet, ces points d’eau sont devenus actuellement les princi- paux milieux récepteurs en particulier des eaux pluviales qui entraînent en plus des substances minérales et organiques en suspension et en solution, des microorganismes (bactéries, virus, champignons, insectes, parasites…). Cette eau qui stagne devient alors un milieu propice pour le développement de ces vers et insectes vecteurs de maladies. Egalement dans les ménages, les déchets et les excréta sont mal gérés et la collecte des ordures est quasi inexistante, ce qui amène la population à déverser leurs ordures près des points d’eau, exposant ainsi les eaux de source à une forte pollution.
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 26 2.4.2 Résultats des analyses
2.4.2.1 Sites de prélèvement
Le tableau III montre les coordonnées géographiques des sites de prélèvement Tableau III: coordonnés géographiques des sites de prélèvement
Zone de prélè- vement
Coordonnées Nord
Coordonnées Est
Altitude Nature de l’eau
Adigbonou 06°40’55.7’’ 002°30’19.2’’ 2.29 m Eau de source
Koudo 06°41’27.6’’ 002°30’27.7’’ 28 m Eau de source
Goutonou 06°41’39.4’’ 002°30’44.1’’ 30 m Eau de source
2.4.2.2 Résultats des analyses physico-chimiques
Plusieurs paramètres physico-chimiques ont été déterminés, mais seuls les résultats des nitrates, nitrites, pH, couleur, fer, fluorure et conductivité sont présentés et discutés.
Les figures 5, 6, 7, 8, 9, 10 et 11 donnent des précisions sur les teneurs de ces paramètres
Couleur
Figure 5:valeur de la couleur des eaux prélevées
La figure 5 présente les valeurs de la couleur des eaux des différents points de prélèvement. On constate que seule l’eau de source de Goutonou ne respecte pas la va- leur de 15 UC recommandée par les directives de l’OMS.
0 10 20 30 40 50
ADIGBONOU KOUDO GOUTONOU
5
12
46
15 15 15
Valeur de la couleur norme:15 UC
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 27
pH
Figure 6: valeurs du PH des eaux prélevées
La figure 6 ci-dessus, montre les différentes valeurs du pH des eaux prélevées.
On remarque ainsi que les pH des eaux échantillonnées sont en dessous de la norme minimale recommandée par les directives de l’OMS.
Fer total
Figure 7: taux de fer dans les eaux échantillonnées
La figure 7 ci-dessus, présente les taux de fer dans les eaux prélevées. On cons- tate qu’aucune des eaux échantillonnées n’est contaminée par du fer.
0 2 4 6 8 10
ADIGBONOU KOUDO GOUTONOU
6,11 6,5 5,63 6,5 5,7 6,5
8,5 8,5 8,5
PH
norme minimale norme maximale
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3
ADIGBONOU KOUDO GOUTONOU
Valeur du Fer Norme: 0,3 mg/L
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 28
Conductivité
Figure 8: valeur de la conductivité des eaux prélevées
Cette figure 8 montre les différentes valeurs des conductivités des eaux préle- vées. Toutes les eaux échantillonnées ont des conductivités qui sont conformes à la norme recommandée par l’OMS.
Nitrite
Figure 9: Teneur en nitrite des eaux prélevées
La figure 9 montre les teneurs en nitrite des échantillons d’eau prélevés. Toutes les eaux échantillonnées ont un taux de nitrite égal à 0. On peut donc conclure que les eaux échantillonnées ne contiennent pas de nitrite.
0 100 200 300 400 500 600 700 800
ADIGBONOU KOUDO GOUTONOU
Valeur des conductivités Norme: 750 µs/cm
0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1
ADIGBONOU KOUDO GOUTONOU
0 0 0
0,1 0,1 0,1
Valeur des nitrites Norme:0,1 mg/L
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 29
Nitrate
Figure 10: Teneur en nitrate des eaux échantillonnées
La figure 10 montre les teneurs en nitrate des eaux échantillonnées. La norme étant de 45 mg/l, toutes les eaux ont une teneur en nitrate inférieure à la valeur nor- male. Donc aucune des eaux prélevées n’est contaminée par des nitrates.
Fluorure
Figure 11: Teneur en fluorure des eaux échantillonnées
Il ressort de cette figure que les eaux prélevées ont une concentration en fluorure infé- rieure à celle de la normale qui est de 1,5 mg/l. On constate également que l’eau de source de Goutonou ne contient pas du tout de fluorure.
0 10 20 30 40 50
ADIGBONOU KOUDO GOUTONOU
7,92
5,28 8,8
45 45 45
valeur de Nitrate Norme: 45 mg/L
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6
ADIGBONOU KOUDO GOUTONOU
0,15 0,2
0
1,5 1,5 1,5
valeur de Fluorure Norme:1,5 mg/L
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 30 2.4.2.3 Résultats des analyses bactériologiques
Trois germes tels que les coliformes fécaux, les coliformes totaux et les streptocoques fécaux ont été identifiés.
Coliformes fécaux
Figure 12: Nombre de coliformes fécaux obtenus dans les eaux analysées
La figure 12 montre qu’il y a une présence excessive de coliformes fécaux dans tous les échantillons d’eau de source analysés, surtout dans celui de Goutonou.
Coliformes totaux
Figure 13: nombre de coliformes totaux obtenus dans les eaux prélevées
La figure 13 montre le nombre de colonie de coliformes totaux formé sur chaque échantillon. Toute la colonie comptée sur chaque échantillon dépasse largement le nombre
0 50 100 150 200 250 300 350
ADIGBONOU KOUDO GOUTONOU
70 70
320
10 10 10
coliformes fecaux norme : 0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000
ADIGBONOU KOUDO GOUTONOU
260 150
9040
10 10 10
Coliforme totaux norme: 10
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 31 fixé par la norme qui est de 10/100 ml. Le nombre dénombré dans les eaux d’Adigbonou, Koudo et Goutonou est respectivement 250/100 ml, 150/100 ml et 9040/100 ml.
Streptocoques fécaux
Figure 14: Nombre de streptocoques fécaux obtenus dans les eaux prélevées
La figure 14 montre le nombre de colonies de streptocoques fécaux par échantillon.
L’eau de source de Goutonou contient des streptocoques fécaux dont le nombre dépasse très largement la norme d’une eau destinée à la boisson qui est de 0/100 ml.
0 100 200 300 400 500 600
ADIGBONOU KOUDO GOUTONOU
40 50
530
0 0 0
streptocoques fecaux Norme : 0
Présenté par HOZANHEKPON M. H. Elodie UAC/EPAC/GEn Page 32 Discussion
Il ressort des résultats des enquêtes menées dans les ménages que les populations du village de Sissèkpa n’ont pas accès à l’eau de la SONEB. La majorité de la population utilise l’eau de source et a la ferme conviction que l’eau qu’elle consomme est potable. L’eau de source est utilisée par la population pour faire la lessive, la vaisselle, la toilette, la cuisine et surtout la boisson. A Adigbonou où existe un château d’eau, on constate que seulement 15%
de la population utilisent l’eau de château pour la boisson. Ce qui justifie l’influence du manque de moyen financier sur le type d’approvisionnement en eau auquel la population s’abonne (Figure 1).
En ce qui concerne le type de traitement apporté à l’eau avant consommation, la figure 2 montre que dans les trois localités, la majeure partie de la population consomme l’eau de source sans un traitement préalable, tandis que d’autres y mettent de l’aquatabs, de l’alun ou la porte à ébullition avant consommation. Ce phénomène est le plus remarqué à Adigbonou et Koudo où respectivement 84% et 82% de la population n’appliquent aucun traitement à l’eau avant consommation. De plus l’observation sur le terrain a montré que la majorité de la popu- lation jettent des ordures et défèquent dans la nature. De nombreuses nuisances et des pro- blèmes d’assainissement dans les agglomérations ont été constatés. Face à ces comporte- ments, la population est confrontée à de nombreuses maladies. La figure 3 présente les mala- dies auxquelles sont confrontées les populations. Aux nombres de ces maladies nous pouvons citer la diarrhée, les maux de ventre, l’angine, le paludisme. Ces différentes maladies décla- rées par les populations ont été confirmées par les agents des centres de santé enquêtés. Gou- tonou est le plus touché par ces maladies avec 19% de diarrhée, 13% de fièvre typhoïde et 19% d’angine. D’autres cas de maladies graves comme les maladies dermatologiques, le pa- ludisme grave, la fièvre typhoïde, les infections respiratoires, les intoxications et les différents types d’anémies, ont été également enregistrés dans les centres de santé. On constate que de toutes les maladies citées, le paludisme a le plus fort taux, ce qui signifie que les populations des différentes localités sont plus exposées au paludisme (figure 4).
En ce qui concerne les travaux effectués au laboratoire, les résultats obtenus montrent que certains paramètres mesurés présentent des valeurs qui ne respectent pas les normes re- commandées par l’OMS pour une eau de consommation humaine et influencent ainsi la quali- té de l’eau dans les différents villages.
L’analyse des données obtenues a montré que les eaux échantillonnées ont une valeur de pH en dessous de la limite inférieure de 6,5 (figure 6). Elles varient entre 5,63 et 6,11 et ne