• Aucun résultat trouvé

Où sont. les vaccins? Des marches violemment. Angoisse et menace sur la vieille ville LES MILLIONS DE DOSES PROMISES SE FONT DÉSIRER

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Où sont. les vaccins? Des marches violemment. Angoisse et menace sur la vieille ville LES MILLIONS DE DOSES PROMISES SE FONT DÉSIRER"

Copied!
25
0
0

Texte intégral

(1)

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 28 mars 2021

N°9291 - Trentième année - Prix : Algérie : 30 DA. France : 1 €.

USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

nouveaux cas

guérisons décès

82 93 3

n Alors que les opérations de vaccination anti-Covid se

généralisent et s’accélèrent dans plusieurs pays du monde, la campagne fait du surplace dans notre pays malgré les nombreux engagements pris par le

gouvernement. Aucune explication n’est donnée sur les retards accusés, alors que les nouveaux lots de vaccins promis à la réception tardent toujours à être livrés.

LES MILLIONS DE DOSES PROMISES SE FONT DÉSIRER

Où sont

les vaccins ? n La déclaration du ministre du Commerce a provoqué une polémique dans la mesure où le secteur, comme l’ont souligné plusieurs citoyens, fait face, depuis plusieurs mois déjà, à d’énormes problèmes liés à des tensions sur plusieurs produits.

LIRE L’ARTICLE DE A. AÏCHOUN EN PAGE 4

LIRE LA SUITE DE L’ARTICLE DE MADJID MAKEDHI EN PAGE 2

Quand la langue obéit à des calculs

politiciens

De nouveau le recours aux

arrestations

D

es marches violemment

réprimées à l’ouest du pays et des interpellations de manifestants dans 15 wilayas… Le pouvoir semble avoir réactivé sa stratégie répressive pour mater le mouvement populaire pacifique qui a repris ses marches depuis le 22 février dernier. Ce qui s’est passé vendredi dernier à l’occasion du 110e vendredi du hirak laisse croire, en tout cas, que la «trêve» est défi- nitivement rompue. En effet, à Oran, ville où on a assisté depuis le

22 février dernier à des tentatives d’empêcher une reprise des mani- festations du hirak, la répression des citoyens pacifiques a atteint, avant-hier, un niveau inquiétant.

Les vidéos et les images postées par des internautes sur les réseaux sociaux ont montré une violence inouïe de la part des policiers contre les manifestants : usage de gaz lacrymogènes, bousculades et matraquage. La scène a été suivie par des interpellations des partici- pants à cette marche pacifique.

ENSEIGNES DES COMMERCES

MARCHES DU HIRAK

REPORTAGE

n Les habitants vivent avec une peur

constante depuis le séisme du 18 mars, qui a fait s’écrouler des murs entiers et menace, par ses nombreuses répliques, d’achever ce qui tient encore du vieux bâti.

Angoisse

et menace sur la vieille ville

APRÈS LE SÉISME DE 5,9 À BÉJAÏA

LIRE NOTRE REPORTAGE EN PAGE 8

P

r

KAMEL DJENOUHAT. Président de la Société algérienne d’immunologie et chef de service à l’hôpital de Rouiba

«On ne connaît pas encore la durée de l’immunité acquise»

LIRE L’ARTICLE DE DJAMILA KOURTA EN PAGE 3

PHOTO : D. R. PHOTO : D. R.

PHOTO : D. R.

LIRE LES PROPOS RECUEILLIS PAR D. KOURTA EN PAGE 3

(2)

L ’ A C T U A L I T É

LOUISA HANOUNE FUSTIGE L’ABSENCE DE VISION ET LE MANQUE D’ANTICIPATION DU GOUVERNEMENT

«L’Algérie nouvelle n’existe que dans le JT de l’EPTV»

L

a secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, s’est inquiétée hier, lors d’une conférence de presse tenue à l’issue d’une réunion du comité central du parti, de l’absence de vision politique qui caractériserait le gouvernement actuel, ainsi que d’une politique anti- sociale qui pourrait, à ses yeux, mena- cer le pays. Elle met en garde contre la volonté de vider «la révolution du 22 Février de son contenu» qui pré- parerait, selon elle, «la défaite de la Révolution de Novembre 1954». Une fois encore, elle souligne que c’est le même régime au pouvoir, caractérisé par les mêmes pratiques. «L’Algérie nouvelle», présentée comme le jar- din d’Eden, n’existe, affirme Louisa Hanoune, que dans le journal télévisé de l’EPTV.

La secrétaire générale du PT se montre ainsi dépitée par «le confine- ment pseudo sanitaire» qui a détruit l’économie nationale, qui a conduit à un enseignement universitaire au rabais et qui a, selon elle, été instru- mentalisé par l’Etat pour bâillonner les libertés démocratiques.

Sur le plan économique, elle estime que «l’oligarchie prédatrice» – et ses extensions – est encore là. Elle se

manifeste notamment par le harcèle- ment moral et judiciaire que subissent certains gestionnaires honnêtes. Elle soupçonne une volonté de les rempla- cer par des éléments de la prédation.

«La lutte contre la corruption est sélective, dit-elle, y compris dans l’af- faire du financement de la campagne de Bouteflika.»

Sur le plan social, elle met en avant les protestations sociales induites par

«l’absence des conditions élémen- taires du développement humain et local» et qui constituent «des revendi- cations transitoires dans le processus révolutionnaire».

Louisa Hanoune dénonce l’ensei- gnement universitaire hybride

«destructif» qui, en plus du fait qu’il détériore la qualité de l’enseignement, induit une réduction des dépenses – notamment dans les cités univer- sitaires – permettant ainsi la mise en place d’un plan d’austérité qui ne dit pas son nom. «Quand les étudiants ne sont pas présents dans les amphis, ils auront du mal à demander l’amélio- ration de leurs conditions, il y a là des intentions cachées derrière l’ensei- gnement à distance», dit-elle.

Au sujet de l’augmentation des prix des produits de première nécessité, elle s’étonne du fait que le gouver- nement ne puisse pas régler des pro- blèmes «futiles» de la régulation du marché. Il y a, d’après Mme Hanoune, une «absence totale de vision claire d’anticipation et de prospective».

«Nous faisons face à un marché sauvage (‘‘tag ala men tag’’, précise- t-elle), comme si nous n’avions pas de gouvernement du tout. Les signes d’impuissance se manifestent jus-

tement dans les petits problèmes», commente-t-elle, en recommandant aux membres du gouvernement «de descendre dans les marchés pour voir la réalité et le désastre provoqué par leur gestion».

En somme, Louisa Hanoune consi- dère que le gouvernement «brasse du vent», notamment en matière de vaccination contre la Covid-19. «Les déclarations tonitruantes se révé- lées vides et ont été suivies par une absence totale de communication.

Aujourd’hui, la ‘‘maarifa’’ (le piston) est une pratique qui se fait même dans la vaccination !» soupire-t-elle. La dirigeante du Parti des travailleurs considère que «le couvre-feu qui reste en vigueur, sans explication ration- nelle, révèle une instrumentalisation de la pandémie de Covid-19 à des fins politiques». «Il est évident que le nombre ridicule de vaccins importés est à mettre en rapport avec l’instru- mentalisation de la Covid-19. Une vaccination massive signifie la levée totale du confinement et le retour à la vie normale», glisse-t-elle.

Sur le plan politique, elle fustige le mandat d’arrêt lancé contre «un jour- naliste» et «des activistes politiques»

qu’elle se refuse à nommer, consi-

dérant que les dossiers politiques doivent être gérés politiquement et non pas par voie judiciaire. «Nous ne saurions applaudir une démarche qui participe de la judiciarisation de l’ac- tion politique», dit-elle. Et de s’inter- roger : «Est-ce ainsi que le pouvoir en place souhaite protéger la souve- raineté et l’intégrité du pays ? Les demandes d’extradition d’activistes et d’un journaliste, par-delà leurs posi- tions que nous ne partageons pas, ne feront-elles pas l’objet d’un chantage de la part des pays dans lesquels ils résident pour que le gouvernement fasse des concessions (notamment sur le plan économique) au détriment de la souveraineté nationale ?» Elle appelle à une ouverture politique afin que «chaque courant politique apparaisse à sa vraie nature». Seule l’ouverture du débat permettra, selon Louisa Hanoune, de faire une «décan- tation politique». Elle s’indigne, par ailleurs, de l’instruction du ministre de la Justice qui démontre, d’après elle, que la réforme de la justice est un «leurre» et consacre l’hégémonie du pouvoir exécutif sur le pouvoir judiciaire, dans un contexte des plus délétères en matière des droits et des libertés. Amel B.

l La secrétaire générale du PT se montre dépitée par «le confinement pseudo sanitaire» qui a détruit l’économie nationale et a conduit à un enseignement universitaire au rabais.

Louisa Hanoune, secrétaire générale du PT

PHOTO : DR

Suite de la page 1

O

utre la ville d’Oran, au moins 190 mani- festants ont été arrêtés dans 15 wilayas, en l’occurrence Alger, Blida, Oran, Batna, Laghouat, M’sila, Tiaret, Saïda, Skikda, Reli- zane, El Bayadh, Boumerdès, Mila, Mostaga- nem et Sétif. Si la majorité des manifestants interpellés ont été relâchés en début de soirée, une dizaine d’autres sont placés en garde à vue et devront être présentés devant la jus- tice aujourd’hui. Parmi ces derniers, il y a l’ancien détenu d’opinion Mohamed Tadjadit, l’étudiant Abdennour Aït Saïd, Abderrah- mane Jaber Righi et Mehieddine Abdelfettah.

«Comme à l’accoutumée, les tenants du pou- voir de fait ignorent les aspirations du peuple algérien, mobilisé depuis le 22 février 2019 pour un changement démocratique et paci- fique, et usent de la violence et de la violation des moindres droits humains pour un passage

en force d’une feuille de route frappée par le discrédit et le rejet», dénonce l’avocate et membre de la direction du RCD, Fetta Sadat, dans un texte posté sur sa page Facebook, rappelant que «la liberté de manifestation pacifique est garantie par la Constitution al- gérienne en son article 52». Selon elle, «cette répression, la violation des droits et libertés ne sont qu’une simple fuite en avant de la

part d’un système incapable d’être porteur de solutions car frappé d’illégitimité». «Adoptant un comportement autiste, empreint de déni et d’un entêtement irresponsable, le régime en place espère pouvoir perdurer en étouffant toute voix discordante, et ce, par une violation des droits et libertés consacrés par la Loi fon- damentale du pays et par les conventions in- ternationales dûment ratifiées par l’Algérie»,

ajoute-t-elle, en préconisant «la vigilance et la mobilisation». Dans un communiqué rendu public vendredi soir, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) exprime sa solidarité avec les manifestants du hirak et «dénonce cette répression». «La LADDH réitère son appel à l’arrêt de la répression et de la diabolisation du hirak, la libération de l’ensemble des détenus d’opinion et rappelle le respect des libertés publiques et droits humains», lit-on dans un communiqué signé par Saïd Salhi. La LADDH, lit-on dans le même communiqué, «interpelle le pouvoir pour l’abandon de sa feuille de route autori- taire, qui menace plus que jamais la cohésion et la stabilité nationales». «Elle appelle la population à la vigilance et à demeurer dans le stricte cadre pacifique et unitaire face à toutes les tentations de sa division et sa diabo- lisation», lit-on dans le même communiqué.

Madjid Makedhi

L

e rassemblement devant le siège de la wilaya d’Oran, point de chute du hirak depuis ses débuts, est désormais interdit depuis la reprise du mouvement en février dernier. Un dispositif de sécu- rité impressionnant est depuis lors déployé en contrebas, du côté de la direction de l’éducation, pour dissuader les hirakistes d’atteindre l’espace attenant à cet édifice étatique. La tentative menée ven- dredi dernier (26 mars) et visant à briser le cordon de sécurité s’est heurtée à l’intransigeance des forces de l’ordre, qui n’ont pas hésité à user de gaz lacrymogènes pour disperser les contestataires, principalement les plus déterminés qui n’ont pas accepté que cette petite partie de leur itinéraire habituel leur soit interdite.

Il s’en est suivi des cris de colère pour certains et des pleurs pour d’autres, car le cortège est également formé, comme à l’habitude, de familles entières et donc aussi d’enfants. Les gaz en ques- tion sont évidemment indisposants et c’est le but de leur usage.

N’empêche, selon des témoins, «une femme aurait été évacuée vers l’hôpital du fait des effets toxiques de ces produits utilisés par les brigades antiémeute pour disperser les manifestants». Aussi,

relayées par les réseaux sociaux et appuyées par les dires d’un des avocats ayant l’habitude de participer aux marches mais aussi de défendre les hirakistes, «des interpellations auraient eu lieu dans le tas», mais on ignore leur nombre car les concernés auraient sans doute été relâchés le jour-même après que les choses se soient cal- mées. En effet, jusque-là, depuis la reprise, les manifestants sem- blaient s’être résignés à accepter le fait accompli mais, cette fois, certains irréductibles du hirak ont voulu forcer le cordon de police pour poursuivre la marche jusqu’à son point ultime. «La situation aurait été plus grave n’était la sagesse qui a prévalu au sein du mouvement avec des hirakistes qui ont réussi à tempérer la colère des plus jeunes qui ont voulu aller à l’affrontement avec la police», explique un participant, qui dit s’être tenu à l’écart au moment des faits. Sur place, le caractère pacifique du hirak est encore une fois rappelé et, de toutes les façons, durant la marche, malgré la pré- sence policière, aucun incident n’a été signalé.

Ce jour-là, la pancarte sur laquelle est apposé le slogan «Silmiya»

(pacifique) est toujours brandie par des contestataires. Le lieu en

question est autant symbolique pour les manifestants que pour les tenants de l’ordre établi. Les premiers veulent porter leur voix jusque devant ce symbole de l’Etat et donc du pouvoir, et les seconds, après l’élection présidentielle et le «retour à la légalité constitutionnelle», considèrent sans doute que le hirak n’a plus de raison d’être. Il faut savoir de ce fait que ce n’est pas la première fois que la police use de la force pour tenter de contenir le hirak à Oran. Vendredi 12 mars, c’est toute la marche qu’on a essayé d’in- terdire. Les manifestants n’ont pas été autorisés à se rassembler sur le lieu de départ habituel. Ils se sont alors rassemblés juste en face et, dans un premier temps, on les a même empêchés d’entamer la marche, d’où là aussi, toujours selon des témoignages, l’usage de gaz lacrymogènes. Ce jour-là, malgré un retard sur l’horaire habituel, la marche a finalement eu lieu en empruntant l’itinéraire habituel, mais seulement jusqu’aux alentours du Lycée Lotfi. Il n’était pas question d’aller devant le siège de la wilaya, un espace désormais bouclé tous les vendredis.

Djamel Benachour

MARCHES DU HIRAK

De nouveau le recours aux arrestations

LE HIRAK NE PEUT PLUS SE RASSEMBLER FACE AU SIÈGE DE LA WILAYA À ORAN

Le service d’ordre use de gaz lacrymogènes pour dissuader les manifestants

MARCHE EMPÊCHÉE HIER À ALGER

Quelques dizaines de personnes ont tenté d’organiser une nouvelle marche hier à Alger.

Rassemblés à proximité de la Grande-Poste, les protestataires, vite encerclés par des renforts de policiers, ont pris la direction de la rue Larbi Ben M’hidi en reprenant en chœur des slogans habituels du hirak. «Daoula madania, machi 3askaria» (Pour un Etat civil et non pas militaire) » lancent-ils. Les manifestants ont été interceptés et dispersés au niveau de la place de l’Emir Abdelkader. On dénombre, selon des témoins oculaires, plusieurs interpellations. Parmi les personnes arrêtées, il y avait le journaliste Khaled Drareni, qui se trouvait sur les lieux pour assurer la couverture de l’événement. Il a été relâché quelques minutes plus tard. M. M.

(3)

L ’ A C T U A L I T É

LES MILLIONS DE DOSES PROMISES SE FONT DÉSIRER

OÙ SONT LES VACCINS ?

L

ancée symboliquement en janvier dernier, la campagne nationale de vaccination contre la Covid-19 est loin d’atteindre les objectifs fixés par le comité national de vaccination. Seul 0,17% de la population a été vacciné, selon le Dr Mohamed Yousfi, président de la Société algérienne d’infectiologie et chef de service à l’EPH de Boufarik, en se basant les sur 300 000 doses de vaccins réceptionnées à ce jour, à savoir 50 000 doses du vaccin russe Sputnik, 50 000 doses d’AstraZeneca et le don chinois de 200 000 doses du laboratoire Sinopharm.

A ce jour, le ministère de la Santé n’a communiqué aucune donnée sur le nombre de personnes vaccinées, que ce soit du corps médical ou des per- sonnes âgées. Toutes nos sollicitations pour de plus amples informations auprès de la direction générale de la prévention au ministère de la Santé sont restées vaines.

Depuis ces premiers arrivages fin décembre 2020 et janvier 2021, aucun lot n’a été réceptionné, alors que le ministère de la Santé a déclaré, par la voix de sa directrice générale de la pharmacie Hadjoudj Wahiba, que des quantités importantes de vaccins allaient arriver à la fin du mois de fé- vrier. «Le quota de l’Algérie du vaccin contre le virus dans le cadre du groupe Covax oscille entre 12 et 16 millions de doses, dont 35% seront réceptionnés comme premier lot, vers la fin février», avait-elle déclaré à l’APN en février dernier, tout en assurant que cela per- mettra une vaccination de 20% de la population, conformément à ce qui a été convenu au sein du groupe OMS.

Pour le mois de mars, la même respon- sable a précisé que «l’Algérie recevra au courant de ce mois de mars 1,8 mil-

lion de doses de vaccin anti-Covid-19 dans le cadre du mécanisme Covax», tout en soulignant que «l’Algérie est en train de diversifier les possibilités d’approvisionnement en vaccin. Nous avons ainsi adhéré, au même titre que 54 pays africains, au programme africain appelé Avatt». Elle a précisé

que ce mécanisme garantit déjà une disponibilité de 270 millions de doses.

«Si l’on additionne les quantités assu- rées par le programme Avatt à celles de Covax, l’Algérie disposera de millions de doses, soit de quoi vacciner 35%

de la population», avait-elle ajouté.

Le mois de mars tire à sa fin et du

côté du ministère de la Santé c’est le silence radio à ce propos. D’ailleurs, les spécialistes déplorent le manque de communication du gouvernement sur les délais de réception des nouvelles doses et le calendrier de la vaccination.

Les inscriptions sur la plateforme du ministère de la Santé pour la prise de RDV a enregistré plus de 20 000 inscriptions, et aucun programme dans les structures de vaccination n’est prévu pour les jours à venir. Le corps médical, les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies chro- niques prennent leur mal en patience, alors que des doses du vaccin Sputnik ont été réservées aux personnalités, dont certains chefs de partis politiques qui ne figurent pas sur la liste des populations cibles, selon les condi- tions fixées par le comité national de vaccination.

FLOU SUR LA DATE DE RÉCEPTION DES VACCINS

Alors que de nombreux pays aug- mentent de jour en jour – en pleine bataille mondiale pour l’acquisition des doses de vaccins – la cadence de la vaccination chez les personnes âgées, les personnels de santé et autres, le gouvernement algérien ignore encore quand les nouvelles doses seront ré- ceptionnées. Une rétrospective sur le pourcentage de personnes vaccinées réalisée par Statista – un portail en ligne allemand, offrant des statistiques issues de données d’instituts, d’études de marché et d’opinion ainsi que de données provenant du secteur écono- mique – par rapport au nombre total d’habitants pour chaque pays, nous a permis de constater que l’Algérie est loin derrière de nombreux pays ayant moins de capacités économiques, dans

la région du Moyen-Orient et au Ma- ghreb. «En se basant sur les données d’Our World in Data, notre graphique fait le point sur la part de la popula- tion entièrement vaccinée à travers le monde, c’est-à-dire les personnes ayant reçu l’intégralité des doses pré- vues dans les protocoles de vaccina- tion, par exemple pour celui de Pfizer BioNtech», précise la même source.

Et de signaler que le plus avancé en matière de doses administrées (plus de une par habitant), Israël, a terminé la vaccination de plus de la moitié de ses citoyens (51%).

La Serbie, qui a accès à pas moins de trois vaccins – l’américain Pfi- zer, le russe Sputnik V et le chinois Sinopharm – progresse à grands pas et figure en tête des statistiques en Europe. La même source affirme qu’à l’instar des Etats-Unis, le pays des Balkans compte déjà environ 12% de sa population complètement vaccinés.

Les pays du Golfe ne sont pas en reste,

«le Bahreïn se situe actuellement à 13%, alors que les Emirats arabes unis avaient dépassé le seuil des 20% fin février (mais il n’y a pas de données plus récentes)», note-t-on. Le Maroc, seul pays du Maghreb qui figure parmi ces pays qui ont le plus vacciné au moins pour la première dose, qui représente 18% de la population. Se basant sur les récentes études publiées, Statista affirme que «les premiers bénéfices de cette campagne ont déjà été observés, avec une diminution de la mortalité chez les personnes vaccinées et une baisse des hospitalisations chez les Israéliens les plus âgés». A noter, selon les épidémiologistes, que pour atteindre une immunité collective, il faut vacciner entre 60 et 70% de la population. Djamila Kourta

l 1,8 million de doses du Covax devaient être réceptionnées en février dernier, en plus de celles en attente de livraison du vaccin Sputnik.

P

r

KAMEL DJENOUHAT. Président de la Société algérienne d’immunologie et chef de service à l’hôpital de Rouiba

«On ne connaît pas encore la durée de l’immunité acquise»

Le Pr Kamel Djenouhat, chef de service à l’hôpital de Rouiba et président de la Société algérienne d’immunologie, revient dans cet entretien sur le principe de l’immunité collective, suite aux résultats de l’étude réalisée à l’hôpital de Rouiba, et met en garde contre le relâchement vis-à-vis des mesures barrières. Le Pr Djenouhat n’écarte pas une troisième vague, puisque l’immunité acquise contre l’ancien variant ne serait pas efficace contre les nouveaux.

Propos recueillis par Djamila kourta Les résultats préliminaires d’une étude que vous avez initiée ont montré que 50% de la population ont contracté la Covid-19, ce qui expliquerait, selon vous, la décrue du nombre de cas d’infection. Avez-vous des résultats sup- plémentaires ?

Effectivement, c’est ce qu’on a communiqué par rapport aux résultats préliminaires de notre étude. Mais il faut juste savoir faire la différence entre 50% de la population étudiée, qui est com-

posée d’environ 1000 don- neurs de sang, et 50% de la population algérienne, chose qui m’a étonné en la lisant, et pourtant l’enre- gistrement de l’interview est toujours disponible sur le site de la radio de Sétif.

Nous sommes en train d’élargir l’effectif pour toucher d’autres catégories de la population, et plus particulièrement quelques entreprises de la zone in- dustrielle de Rouiba. Les résultats ne sont pas très loin de ceux relatifs aux donneurs de sang.

La thèse de l’immunité collective, que vous avez avancée en tant que donnée scientifique, a été largement relayée par les sites électroniques et a eu un effet plutôt négatif sur le comporte- ment de la population vis-à-vis des gestes bar- rières. Quel est votre commentaire ?

Afin de mieux cerner la problématique, je fais une analyse scientifique de notre travail. Le pre- mier point, il s’agit d’une étude monocentrique, même si les participants à cette étude ne résident pas uniquement à Rouiba, on doit s’attendre à

avoir d’autres résultats des autres régions de l’est, l’ouest et le sud du pays, pour avoir une meilleure visibilité du niveau de l’immunité collective à l’échelle nationale.

Le second point, qui reste à mon humble avis crucial, et comme vous le savez bien, on ne trouve pas parmi les donneurs de sang des sujets ayant des pathologies chroniques ou âgées de plus de 60 ans. Or, cette fraction de la population constitue la catégorie la plus vulnérable à faire des formes sévères de l’infection Covid-19 et reste égale- ment très exposée au décès par cette maladie.

Donc, on n’a pas le droit d’extrapoler ce qu’on a trouvé sur cette catégorie, qui par peur, comme tout le monde le sait, est restée la plus préservée durant cette pandémie.

Enfin, même si la situation n’est pas très inquiétante, Dieu merci, nous avons déclaré à maintes reprises qu’on doit préserver ces acquis, qui sont le fruit d’un combat de longue haleine durant l’année 2020, par le maintien des mesures

barrières et plus particulièrement le port du masque et l’adhésion massive de la population à la campagne vaccinale, si on veut vraiment espé- rer un meilleur futur.

Les variants britannique et nigérian se pro- pagent à travers le pays et inquiètent les spécia- listes. Ne doit-on pas appréhender un rebond de l’épidémie ?

A ce jour, même si le nombre de nouveaux cas de ces variants reste relativement maîtrisé, puisqu’on est toujours dans la situation de cas sporadiques et non pas de cluster, la vigilance reste de mise pour les deux principales raisons suivantes : on ne connaît pas encore avec certi- tude la durée de l’immunité acquise suite à une infection Covid-19.

Par contre, il y a des études récentes qui ont prouvé l’inefficacité de l’immunité acquise contre l’ancien variant pour prévenir les réinfec- tions, c’est d’ailleurs le cas constaté au Brésil, où une étude de séroprévalence en octobre 2020, dans la ville de Manaus, a montré que 70% de la population étaient immunisés, alors qu’ils ont vu la troisième vague très violente arriver au mois de janvier 2021. Donc, on est toujours devant un inconnu et nous continuons à apprendre du jour en jour. Une chose est restée inchangée depuis le début de la pandémie, c’est que les mesures bar- rières protègent contre la propagation du virus.

D. K.

Le Pr Kamel Djenouhat PH

OTO : D. R.

(4)

L ’ A C T U A L I T É

EXIGER L’UTILISATION DE L’ARABE SUR LES ENSEIGNES DES COMMERCES

Quand la langue obéit à des calculs politiciens

L

e ministre du Commerce, Kamel Rezig, a indiqué, jeudi dernier, au Conseil de la nation, que son dé- partement se penche actuellement «sur l’amendement des lois» afin de «per- mettre aux agents du ministère du Com- merce de délivrer des PV concernant les infractions relatives à l’utilisation d’une langue autre que l’arabe sur les enseignes des locaux commerciaux».

La déclaration du ministre a provoqué une polémique, dans la mesure où le secteur, comme l’ont exprimé plusieurs citoyens, fait face, depuis des mois déjà, à d’énormes problèmes liés à des tensions sur des produits, comme c’est le cas ces derniers jours avec l’huile de table, ce qui devrait être normalement la priorité pour ce département. Or, le pre- mier responsable du secteur s’attarde sur l’utilisation d’une langue, autre que la langue arabe, sur les enseignes des commerces. Bien entendu, la chose doit être réglementée, comme c’est le cas pour tous les aspects liés à l’activité commerciale. Néanmoins, le fait d’évo- quer cette question dans le contexte actuel marqué, entre autres, depuis près de deux ans, par des déclarations relatives à l’identité et à la langue aussi clivantes que maladroitement posées, pousse les uns et les autres à se poser des questions. Le ministre aurait pu se référer à la Constitution, dans laquelle

l’arabe tout comme tamazight sont langues nationales et officielles. Cela aurait eu certainement un autre impact.

Mais ce ne fut pas le cas.

Il faut dire que la question de la langue a, de tout temps, était un enjeu idéo- logique, même si, faut-il le préciser, il serait normal et même nécessaire que l’Etat fasse la promotion des langues nationales. Au début des années 1990, le 16 janvier 1991 plus précisément, l’ancien président Chadli Bendjedid

avait signé la loi 91-05 portant «géné- ralisation de l’utilisation de la langue arabe», interdisant à cet effet l’utilisa- tion d’une autre langue, le français en l’occurrence. Une loi qui fixe même des délais. Elle devait être effective à partir du 5 juillet 1992 au plus tard.

Ce qui n’était finalement guère pos- sible puisque à la veille de cette date, le président du Haut Comité d’Etat (HCE), Ali Kafi, signe un décret dans lequel le délai «est prorogé jusqu’à

réunion des conditions nécessaires».

Quelques années plus tard, soit le 21 décembre 1996, sous Liamine Zéroual, cette loi est réactivée. Ceci, un peu plus d’une année après ce qui était appelé

«la grève du cartable» (année scolaire 1994/95) qui a eu lieu en Kabylie pour revendiquer l’institutionnalisation de tamazight. Ce qui avait provoqué une polémique à l’époque, certains berbé- ristes ayant estimé que la loi de la géné-

ralisation de la langue arabe ayant été réactivée en réaction à cette demande.

Bien entendu, il y a eu la consécration de tamazight en tant que langue natio- nale en 2002 et son passage au statut de langue officielle en 2016. Les choses se sont tassées par la suite, jusqu’au lendemain du déclenchement du hirak, avec, entre autres, l’affaire de l’étendard amazigh, son port ayant été «crimina- lisé» à un certain moment, ainsi que les différentes insinuations lancées par des politiques relatives à l’identité et aux langues, des ministres se lançant même le pari de «remplacer» le français par l’anglais, sans aucune préparation ni étude préalable. Une situation qui avait provoqué des crispations qui reviennent épisodiquement depuis.

C’est dans ce contexte que la déclara- tion du ministre du Commerce est inter- venue. En d’autres termes, ce n’est pas tant le fait d’imposer la langue arabe sur les enseignes des commerces qui pose problème, mais les non-dits qui sont derrière, surtout lorsque la déclaration en question émane d’une personne qui s’identifie à un courant bien précis, connu pour ses positions clivantes par rapport à la question identitaire. Cette dernière, étant une affaire trop sérieuse, qui peut déchaîner les passions, ne peut être traitée avec autant de légèreté.

Abdelghani Aïchoun

l Le ministre aurait pu se référer à la Constitution, dans laquelle l’arabe tout comme tamazight sont langues nationales et officielles.

Cela aurait eu certainement un autre impact.

PHOTO : D. R.

SYSTÈME MÉDIATIQUE

Redouane Boudjemaa plaide pour «une mutation urgente»

L

e professeur à la faculté des sciences de l’information et de la communi- cation d’Alger, Redouane Boudjemaa, a appelé, hier à Alger, en faveur d’une

«mutation urgente» de l’actuel système médiatique, lequel constitue une «me- nace pour la sécurité nationale». «Le système médiatique, construit sur la rente, la propagande et la manipu- lation de l’information, a atteint ses limites en montrant une rupture avec l’opinion publique. Le coût d’une muta- tion urgente du système actuel sera moins onéreux alors qu’il constitue une menace pour la sécurité nationale», a plaidé Redouane Boudjemaa, lors d’une conférence-débat organisée par le mouvement RAJ-Algérie, sous thème

«Le système médiatique en Algérie».

Pour ce spécialiste des médias, cette mutation ne peut advenir que dans le cadre de l’avènement d’institutions démocratiques. Il a reproché aux tenants du régime de «réorganiser» un sys- tème médiatique «qui a montré son échec». Evoquant l’exemple des médias publics, il a souligné qu’ils ne sont plus

«crédibles» à force de verser dans la

«propagande et la désinformation» et de sacrifier «le service public» au bénéficie du régime. «La Télévision publique emploie 4000 salariés, dont plus de 800 journalistes. Beaucoup parmi ces journalistes sont payés à ne rien faire», a-t-il dénoncé. Résultats des courses, les médias publics et privés sont «largement boudés» par les Algériens. La crise qui frappe les entreprises de la presse écrite est caractérisée par une «précarisation»

des journalistes, un «rétrécissement» de

la liberté d’expression et un «enrichisse- ment» des éditeurs de la presse, d’après lui. «Le secteur de la presse a été inondé par une centaine de journaux dans le but de redistribuer la rente issue de la publicité publique. Ils ressassent un discours univoque, ce qui est en soi un danger», a expliqué Redouane Boudje- maa, déplorant le blocage de nombreux sites électroniques. Alors que les médias

publics et privés demeurent fermés, les Algériens n’ont d’autre alternative que de recourir aux réseaux sociaux ou aux médias étrangers. «Cette situation constitue une menace pour la sécurité nationale», a mis en garde l’orateur.

Pour sa part, le journaliste indépendant Khaled Drareni, directeur du site d’in- formation Casbah Tribune, a déploré la régression de l’Algérie en matière

de liberté de la presse. «Les jour- nalistes algériens veulent simplement travailler librement dans le respect de la loi et de la déontologie, loin de la rente. Aujourd’hui, l’environnement de la liberté de la presse est très mauvais en Algérie (…). Mon site électronique Casbah Tribune est toujours bloqué depuis décembre dernier. D’autres sites, dont TSA et Interlignes, ont aussi été

bloqués», a dénoncé le correspondant en Algérie de la chaîne francophone TV5 Monde, évoquant une «volonté de museler les journalistes, surtout lors du hirak». Selon lui, le régime, qui a fermé plusieurs espaces de manifestation à Alger, veut «un hirak sans images».

Comme Redouane Boudjemaa, il a ap- pelé à l’ouverture «urgente» du champ

médiatique. H. L.

LE PERSONNEL DE SANTÉ MENACE D’ORGANISER DES SIT-IN

Appel au versement de la prime Covid-19

L

e personnel médical s’offusque du retard dans le versement de la prime de risque exceptionnelle, liée à la Covid-19, et menace d’organiser des rassemble- ments devant les Directions de santé (DSP) «à partir de cette semaine». «La troisième et quatrième tranches n’ont pas été versées à ce jour. Ce retard est inexpli- qué, d’autant qu’il s’agit d’une décision ferme prise par le Président lui-même au début de la pandémie (mars 2020). Et puis le non-versement à temps de cette prime est tout à fait illégal, vu que la décision a été prise conformément à un décret qui reste en vigueur», déclare scandalisé un médecin du CHU de Mustapha Pacha (Alger).

Le 31 mars 2020, le président Abdelmadjid Tebboune a annoncé l’octroi d’une prime exceptionnelle au profit des personnels des structures et établissements publics relevant du secteur de la santé, mobilisés dans le cadre de la prévention et de la lutte contre la propagation du coronavirus. La prime est servie mensuellement selon des montants forfaitaires allant de 10 000 DA au profit des personnels administratifs et de soutien, 20 000 DA pour le personnel paramédical et de 40 000 DA pour le

personnel médical. Elle est attribuée pour une période de trois mois renouvelable. Il a été précisé aussi que son bénéfice peut être étendu à d’autres catégories de per- sonnels mobilisés dans le cadre de la prévention et de la lutte contre la propagation du coronavirus. Le person- nel de santé dénonçait périodiquement des retards dans son versement ou même l’exclusion de certaines caté- gories pourtant engagées dans la lutte contre la pandé- mie. Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbou- zid, a dû réagir pour rassurer sur le versement de cette prime, tout en reconnaissant l’existence «peut-être»

de «quelques dysfonctionnements». Les syndicats de la santé, principalement celui des praticiens de santé publique (SNPSP), ont alerté sur le «retard important dans l’octroi de la troisième et quatrième tranches».

Réuni en session ordinaire le 22 mars, le bureau du SNPSP dirigé par Lyes Merabet a constaté un «retard important dans la prise en charge des revendications socioprofessionnelles soumises, malgré les assurances données par le ministre lors de la rencontre du 2 mars avec une délégation du bureau national». Parmi les dossiers discutés avec la tutelle, figure celui de la prime

de risque exceptionnelle. Le versement des tranches de cette prime «connaît un retard, avec exclusion des praticiens de la santé du secteur de l’Enseignement supérieur, alors qu’ils étaient engagés dans la lutte contre la pandémie. Il y a aussi la non-application des décisions du président de la République concernant l’assurance de l’ensemble des travailleurs du secteur, les incitations au départ à la retraite ainsi que l’octroi de la ‘‘prime décès’’ au profit des familles des martyrs du devoir professionnel du secteur de la santé», précise un communiqué du SNPSP, qui affirme avoir appelé aussi à reconnaître la Covid comme maladie profes- sionnelle à part entière. En raison du non-respect des engagements pris par la tutelle, le SNPSP n’exclut pas le retour à la protestation «suivant un programme qui sera annoncé ultérieurement». Par ailleurs, un appel est lancé par les différents corps de la santé pour l’organisation «dès cette semaine» de rassemblements devant les Directions de la santé (DSP) des wilayas pour «amener les autorités à verser les primes comme l’exige la loi», lit-on dans des posts sur les réseaux

sociaux. Nadir Iddir

Le ministre du Commerce Kamel Rezzig

(5)

L ’ A C T U A L I T É

SESSION DISCIPLINAIRE DU CSM DU 4 AU 6 AVRIL PROCHAIN

24 dossiers à l’étude

L

e Conseil supérieur de la magis- trature (CSM) se réunira, en session disciplinaire, du 4 au 6 avril prochain, à Alger, pour statuer, apprend-on de source judiciaire, sur 24 dossiers disciplinaires de magis- trats. Parmi ces derniers, au moins trois sont déférés devant cette haute instance pour des raisons des plus troublantes.

Le premier est le jeune Saadeddine Merzoug, président du Club des ma- gistrats libres, une organisation non encore agréée, créée à la faveur du mouvement de contestation populaire du 22 février 2019. Il a eu déjà à faire face au CSM, au mois de juin 2020, pour une affaire professionnelle. Il était juge d’instruction et après avoir pris un congé, sa remplaçante a pro- longé le mandat de dépôt d’un pré- venu, dont le délai de détention avait expiré. Au mois de janvier 2021, la magistrate écope d’un avertissement, et Merzoug d’une suspension de six mois, avec la privation de 50% de son salaire. Quelque temps plus tard, il est déféré devant la même instance pour avoir déposé deux certificats de maladie, d’un mois chacun, avant son congé, qualifiés de «complaisants».

Une affaire pour laquelle il obtient la relaxe auprès du CSM. Après cette décision, Saadeddine Merzoug fait l’objet de trois autres dossiers disciplinaires liés au contenu de ses déclarations publiques sur les réseaux sociaux, entre 2019 et 2020. La

première concerne des propos tenus en tant que président du Club des magistrats libres, et pour lesquels la chancellerie l’accuse d’avoir «rompu l’obligation de réserve en s’impli- quant dans la politique» et «incité les magistrats à la grève». Pourra-t-il s’en sortir, comme cela a été le cas auparavant ? Son avocat, Me Haboul, exprime sa «totale confiance» en

cette instance et espère des «décisions équitables».

RETRAIT DES MEMBRES PERMANENTS DU CSM

La seconde affaire est liée à la publi- cation, par le magistrat, d’une infor- mation relative au retrait des membres permanents du CSM, que le ministère de la Justice qualifie de «menson-

gère». Le troisième dossier est apparu après son audition par l’inspecteur dans le cadre de l’enquête. La chan- cellerie a estimé que le magistrat a fait preuve d’«un manquement de respect». Ainsi, Saadeddine Merzoug devra se défendre, à travers ses avo- cats bien sûr, devant les membres du CSM le 6 avril prochain.

Pour ce qui est de l’ancien procureur

adjoint du tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, son affaire est tout simple- ment liée à celle de Merzoug. En effet, une simple photo prise le 25 juin 2020, en compagnie de ce dernier, par solidarité, à proximité de la Cour suprême, le jour même où il devait comparaître, et diffusée sur la page du magistrat (Merzoug) a été suffisante pour le traduire devant le CSM en conseil de discipline. Il est important de rappeler que ce procureur, qui avait créé la surprise en plaidant la relaxe pour des militants du hirak, a fait l’objet d’une mutation d’office à un tribunal à Oued Souf.

Le troisième dossier est celui de Fatma Zohra Smail, une magistrate du tribunal de Koléa, qui, à la suite d’une altercation verbale avec le président du Syndicat national des magistrats (SNM), dont elle fait partie, Issaad Mabrouk, a été déférée devant le conseil de discipline de l’organisa- tion, mais aussi devant le CSM. D’un problème d’ordre purement syndical, Mme Smail se retrouve donc mise en accusation devant le Conseil supé- rieur de la magistrature.

Il faut dire que cette haute instance est appelée à gérer, durant cette session disciplinaire, des dossiers des plus intrigants. Les magistrats espèrent des décisions «équitables et justes», surtout que durant ces deux dernières années, entre eux et la chancellerie, les relations n’étaient pas reluisantes.

Salima Tlemçani

l La session disciplinaire du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) se tiendra du 4 au 6 avril prochain, apprend-on de source judiciaire l A l’ordre du jour, 24 dossiers de magistrats, dont ceux de l’ex-procureur adjoint de Sidi M’hamed, à Alger, Sid Ahmed Belhadi, Saadeddine

Merzoug, président du Club des magistrats (non encore agréé), et Fatma Zohra Smain, déférés devant cette haute instante pour des raisons des plus troublantes.

CONFÉRENCE SUR LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES MAJEURS

«La société civile est dépourvue de la culture des catastrophes»

E

n 2020, l’Etat a consacré une enveloppe financière de 30 000 milliards de dinars pour l’indemnisation des sinistrés de catastrophes natu- relles, notamment les tremblements de terre, ainsi que la réhabilitation des habitations endomma- gées. Durant la période allant de 2004 à 2019, les dépenses de l’Etat dans la phase d’intervention se sont élevées annuellement à une moyenne de 34 milliards de dinars. Ces chiffres ont été révélés hier, par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Kamel Beldjoud, à l’ouverture des travaux de la conférence nationale sur la stratégie nationale de prévention et de gestion des risques majeurs. Le ministre a reconnu que la prévention demeure le maillon faible de la chaîne. Il a appelé dans ce sens à mettre fin à toute forme de polémique et de débat contradictoire, et d’aller vers des actions concertées pour faire face aux situations de crise. «Il faut tra- vailler de concert et en étroite collaboration et nous devons conjuguer nos efforts pour la gestion des situations de crise. Il faut aussi mettre en place une véritable stratégie nationale pour la gestion des risques, où la prévention de la catastrophe doit être notre priorité», a expliqué le ministre. Par ces pro- pos, l’on comprend que toutes les stratégies mises en œuvre par le passé en matière de prévention ont échoué !

Le professeur Abdelkrim Chelghoum, président du Club des risques majeurs, invité à cette conférence, regrette que les pouvoirs publics n’aient rien fait en matière d’éducation du citoyen aux phénomènes des risques majeurs. Dans la loi 04-20 du 25 décembre 2004, rappelle-t-il, élaborée juste après le séisme de Boumerdès, ils ont proposé l’éducation du citoyen aux phénomènes des risques majeurs, malheureusement à ce jour, rien n’a été fait. «L’édu- cation du citoyen aux risques est consignée dans

trois articles dans la loi 04-20 relative à la gestion des risques majeurs. Elle prévoit, entre autres, l’enseignement dans tous les cycles et la formation de personnels spécialisés des institutions interve- nantes. Elle stipule aussi le droit à l’information du citoyen sur les risques encourus afin d’éviter son exposition inutile. Sur le terrain rien n’est fait.»

Ce constat est mis en avant dans le rapport annuel sur les risques majeurs établi par la Délégation nationale aux risques majeurs. Ces responsables ont précisé que les connaissances en matière de gestion des risques majeurs restent limitées à une certaine frange de la société, constituée d’experts et de chercheurs, et à des institutions spécialisées.

Selon eux, la société civile et les autorités locales

sont dépourvues de la culture des risques majeurs, alors que la réglementation y afférente est souvent inappliquée. L’Etat, ajoute la délégation, a investi dans l’intervention et la lutte, occultant ainsi les phases prévention et prévision, les moyens de lutte sont inadaptés.

Cette réalité a interpellé les pouvoirs publics, avoue le ministre, pour l’élaboration d’une stratégie nationale de prévention et de gestion des risques majeurs, qui doit fixer le dispositif de prévention, de prévision, de lutte et de relèvement, en déter- minant pour chaque risque l’aléa y afférent ainsi que le degré de vulnérabilité des infrastructures et de l’environnement. Le département de l’Intérieur, d’après le premier responsable, est en train de

revoir le mode de fonctionnement de la Délégation nationale aux risques majeurs et la doter des res- sources nécessaires pour qu’elle puisse s’acquitter pleinement de ses missions et pour qu’elle puisse revoir sa vision prospective des risques naturels.

Cette conférence de deux jours a vu la participation de 60 experts représentant 12 secteurs ministériels, en sus de 30 autres relevant d’entreprises et d’ins- tances spécialisées. Elle sera sanctionnée, selon ses animateurs, par des recommandations efficaces et précises, qui seront traduites sur le terrain par les pouvoirs publics, tout en mettant en place un organe permanent de suivi dans l’objectif de les mettre en œuvre à même d’aplanir les difficultés.

Nabila A.

BIENS PUBLIQUES

Plusieurs contrats de concessions annulés

L

es tribunaux administratifs ont statué, jusqu’au 21 mars 2021, dans 835 affaires relatives au dé- tournement de biens publics, selon un communiqué de presse, envoyé à la rédaction d’El Watan, du minis- tère de la Justice. Ces affaires ont permis la récupération d’une super- ficie totale de 1994 hectares (plus de 19 millions de mètres carrés) en attendant les jugements des autres affaires en instance. Rendus sur la base d’actions intentées par les services du ministère des Finances, ces jugements portent notamment

sur «l’annulation des contrats de concession et donc la récupération des biens publics, dont les bénéfi- ciaires ont violé leurs engagements contractuels, en enfreignant les dis- positions de l’ordonnance 08-04 du 1er septembre 2008», explique la même source. L’annulation de ces contrats de concession se justifie par

«la non-réalisation d’aucun projet dans les délais légaux, en sus de la non-prise de mesures administra- tives pour les entamer ou procéder à la cession du droit de concession», ajoute le communiqué. L’Etat a opté

dans sa nouvelle stratégie pour l’as- sainissement du foncier octroyé et non exploité et qui constitue un po- tentiel dont la récupération demeure une des alternatives susceptibles d’atténuer la tension persistante qui s’exerce sur cette ressource non renouvelable. La concession des terrains relevant du domaine privé de l’Etat était destinée à la réalisa- tion de projets d’investissement. Le président de la République, Abdel- madjid Tebboune, avait ordonné, lors du Conseil des ministres qu’il a présidé 28 février 2021, la récupéra-

tion de toutes les assiettes de foncier industriel attribuées mais non ex- ploitées à ce jour. L’accès au foncier n’a pas profité aux vrais investis- seurs. Le foncier constitue l’élément indispensable à la structuration des espaces, aux cohésions sociales, à la relance économique et au dévelop- pement humain. Mal encadré et mal géré, il peut être un frein redoutable, lourd de conséquences. Cette ques- tion est, sans conteste, d’un intérêt majeur compte tenu des multiples enjeux qui s’y attachent.

Kamel Benelkadi 24 dossiers disciplinaires seront traités par le Conseil supérieur de la magistrature PH

OTO : D. R.

(6)

E

n effet, après la lenteur qu’ont pris les dispositifs des importations de véhicules neufs, dont les autori- sations définitives ne sont toujours pas accordées, les autorités ont opté pour le dédouanement des kits ou collections qui sont bloqués au niveau des ports du pays, afin de permettre à ces constructeurs de livrer certains véhicules, en majorité déjà vendus à des clients qui attendent la livraison de leur voiture.

Selon certaines sources proches du dos- sier, l’opération de dédouanement porte sur une collection des kits, qui ont été im- portés hors quota en 2020, après une auto- risation de la part du ministère de l’Indus- trie de l’époque. Avec la suppression du régime référentiel des importations, l’ancien ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali, avait exigé le paiement des taxes et droits de douane pour le dédouanement de ces kits. Mais la situation commence à se résoudre, avec la nomination d’un nouveau ministre à la tête de l’Industrie.

Ainsi, selon la même source, une autori- sation est accordée pour le dédouanement de plusieurs conteneurs bloqués au port d’Arzew depuis plus d’une année, pour le montage d’une quantité qui dépasse les 6000 voitures.

Cependant, cette opération ne constitue nullement un retour au montage automo- bile, qui ne bénéficie plus d’avantages fiscaux, comme cela était le cas dans l’an-

cien cahier des charges, nous a encore af- firmé notre source. Toutefois, il demeure que des pièces de rechange bloquées aussi au port ne sont toujours pas dédouanées.

Cette décision de dédouanement inter- vient à quelques semaines de la visite du Premier ministre français, Jean Castex, prévue le 10 avril prochain, et il se pour- rait qu’il effectue une visite à l’usine de Renault à Oued Tlélat, à Oran.

A noter qu’au début de ce mois, Chouaib Baghli, médiateur du président de la République à Oran, a effectué une visite au site de production de l’usine pour s’enquérir de la situation des employés et de l’usine, qui est à l’arrêt depuis plus de 14 mois. Il a rappelé que l’arrêt de l’acti- vité de l’usine a engendré la mise au chô- mage de 1200 personnes, qui ont toujours l’espoir de reprendre leur emploi en cas de reprise de l’activité de leur usine.

Avec ce dédouanement, les autorités espèrent diminuer en partie la pression sur le marché automobile, qui est privé d’importation et de montage depuis plus d’une année, ce qui a provoqué la flambée des prix des véhicules d’occasion suite au manque de l’offre.

Selon une récente information commu- niquée par Adel Bensaci, président du Conseil national consultatif de la petite et la moyenne entreprises (CNCPME) et an- cien président du cluster mécanique, une commission au ministère de l’Industrie est en train de revoir le cahier des charges pour les importations, mais sans donner plus de détails sur le genre de modifica- tions qui seront apportées. Mais, il semble très probable, que des allégements seront apportés aux conditions d’exercice de l’activité de concessionnaire automobile, et peut être même des constructeurs.

Khelifa Litamine

É C O N O M I E

PHOTO : DR

MONTAGE AUTOMOBILE

Le dédouanement des kits CKD/SKD pour Renault autorisé

l Les autorités ont décidé de permettre le dédouanement des kits CKD/SKD de Renault Algérie,

après un blocage qui a duré plus d’une année au port d’Arzew l Cette opération permettra le montage de 6000 à 7000 KITS CKD/SKD à partir de mi-avril prochain.

LE BRENT TERMINE LA SEMAINE EN HAUSSE

Le blocage du canal de Suez entrave le transport pétrolier

L

e pétrole a terminé la semaine de cotation en hausse, en raison du blocage du canal de Suez par le porte-conte- neurs Ever Given. Les contrats à terme sur le pétrole brut qui était en nette baisse en début de semaine, au vu de la lenteur des vaccinations, des verrouillages sanitaires en Europe, se sont ainsi replacés sur une courbe ascendante, les flux énergétiques mondiaux étant perturbés depuis plusieurs jours par le blocage du canal de Suez qui facilite près de 10% du commerce total de pétrole par voie maritime.

Le directeur général de Royal Boskalis Westminster, une société néerlandaise de dragage et de transport lourd impli- quée dans les efforts de renflouement de l’Ever Given, a déclaré que l’opération de sauvetage «pourrait prendre des jours, voire des semaines», comparant le navire géant à une

«baleine lourde». Vandana Hari, PDG de Vanda insights, a déclaré à Platts, le 26 mars, que la récente volatilité des prix du pétrole était le résultat du recalibrage constant des mar- chés à mesure que de plus amples informations sur l’inci- dent du canal de Suez deviennent disponibles.

L’incertitude quant à la demande européenne de pétrole réapparaissant sur le marché, les analystes ont souligné l’importance cruciale de la réunion de l’OPEP+ du 1er avril, qui devrait guider le plan de production de la coalition à partir de mai. Les analystes s’attendent à ce que la coali- tion reporte ses réductions de production, car une vente de panique, comme celles des 18 et 23 mars, a mis en évidence la fragilité des prix du pétrole. «Les craintes liées à la demande demeurent présentes. C’est pourquoi nous avons vu le marché du Brent se coincer dans la moitié inférieure de la fourchette de 60 à 70 dollars le baril. Mon opinion per- sonnelle est que la coalition n’assouplira pas ses quotas, en maintenant l’offre serrée», estime un analyste cité par Platts.

Le prix du pétrole a augmenté de plus de 4% vendredi, alors que plus de 30 pétroliers attendent de chaque côté du canal depuis mardi, selon les données d’expédition sur Refinitiv.

Cependant, la demande saisonnière de gaz naturel brut et liquéfié est faible, ce qui atténuera probablement l’impact sur les prix, ont déclaré les analystes. Z. H.

Renault Algérie reprend du service

(7)

A

Alger Plage, dans la com- mune de Bordj El Bahri, la majorité des accès aux plages ont été fermés par les riverains. Ces accès, perpendi- culaires à l’allée principale, sont obstrués par des chaînes métal- liques et autres obstacles tels que des blocs en béton ou carré- ment des fûts remplis de pierres.

Cette situation crée continuel- lement des tensions entres les visiteurs qui se rendent sur la grève et les habitants qui se sont accaparés ces portions de plages. Le nombre d’accès qui sont fermés dépasse l’entende- ment. À partir de Coco Plage jusqu’à Tamentfoust, en passant par les plages de la Cigogne, les Ondines et la frégate, tous les accès sont contrôlés par les riverains qui ne laissent aucune voiture ni piétons descendre vers le bord de mer, «c’est une situation anormale, car la plage appartient à tout le monde, y compris aux étrangers au quar- tier», fulmine un ancien habi- tant de la commune de Bordj El Bahri, et d’ajouter, «durant les années 1990, il n’y avait aucun accès fermé. Toutes les venelles qui menaient au rivage étaient ouvertes et les riverains n’installaient pas d’obstacles pour empêcher les voitures ou les piétons de rejoindre la mer».

D’après notre interlocuteur, cette pratique a commencé au début des années 2000, «le phénomène a pris de l’ampleur au début des années 2000 et n’a cessé de s’amplifier jusqu’à

atteindre des proportions in- quiétantes, étant donné que la majorité des accès ont été obstrués, pénalisant de surcroît les visiteurs et les habitants de la commune qui ne peuvent plus se rendre dans certaines parties du littoral qui sont en principe le bien de tous», déplore-t-il, et de préciser, «certains habitants de la commune de Bordj El Bahri, les pêcheurs en parti- culier, ont prit attache avec les autorités locales dans le but de trouver une solution à ce pro- blème, en vain, puisque aucune mesure n’a été prise par les res- ponsables locaux pour ouvrir

les rues fermées. Pis encore, certaines rues descendantes étaient autorisées d’accès pour les gens qui veulent s’y rendre à pied. Maintenant elles ne le sont plus, car les riverains ont imposé même aux piétons l’interdiction. Les rues qui sont les plus hermétiques sont celles où il y a de grandes demeures».

Le problème se pose égale- ment au niveau du «chemin des ruines», où la plupart des maisons qui sont construites en bord de mer s’accaparent une portion du rivage. Les maisons, qui s’alignent sur une distance d’environs 800 m, ont toutes des

façades qui donnent sur la mer.

Cependant, aucun écart n’a été laissé entre une maison et une autre pour permettre l’accès à la mer, «c’est une configuration qui laisse perplexe. Comment peut-on ne pas laisser d’accès à la mer sur 800 m. Cette situa- tion est donc voulue. Concer- nant les autres accès au rivage, il est impératif de les ouvrir en perspective de l’ouverture de la saison estivale. Cela permettra à tous les estivants d’accéder aux plages sans encombre et sans avoir à faire aux rive- rains», conclut notre source.

K. Saci

La plupart des accès à la mer sont fermés

ALGER INFO

À PARTIR DE COCO PLAGE JUSQU’À TAMENTFOUST

PHOTO :D. R.

L’un des accès de la plage de Cap Matifou fermé par des résidents

l Les ruelles qui descendent vers la mer sont en majorité interdites d’accès aux voitures.

INSALUBRITÉ À RÉGHAÏA

LA COORDINATION DES ASSOCIATIONS DE QUARTIER S’IMPLIQUE

L

a localité de Réghaïa, située à 30 km à l’extrême est de la capitale, souffre grandement de l’insalu- brité dans les espaces publics. C’est le constat dressé par la coordination des associations de quartier. Ce collectif a tenu à tirer la sonnette d’alarme quant à la situation qui prévaut au sein de cette commune.

Or, les questions environnementales, intimement liées à la santé des habitants de cette commune et le maintien de la salubrité sont relégués, ces temps-ci, au second plan. De ce fait, la coordination, dans un souci de profonde préoccupation, s’est étalée à travers une requête administrative sur l’état des lieux qui altère grandement le cadre de vie des habitants de la commune, leur santé et l’hygiène de leur envi- ronnement. Ce courrier a été envoyé, apprend-on, en date du 9 mars 2021 aux différentes institutions de l’Etat (médiateur de la République, ministère de l’Intérieur, ministère de l’Environnement, wilaya d’Alger, wilaya déléguée de Rouiba et l’APC de Réghaïa). L’on peut lire également que «la mission de la collecte des déchets ménagers incombe à la responsabilité de la société Extranet. Cette dernière n’a pas rempli son contrat à tous les niveaux.

Ce qui fait que la commune enregistre durant ces derniers mois un nombre important de points noirs recensés par les associations de quartier», explique la coordination dans sa correspondance.

Il est à noter que ces associations sont très actives sur le terrain pour l’amélioration du cadre de vie et le respect de l’environnement. Dans ce sillage, une réunion multisectorielle a été organisée en date du 4 mars au siège municipale du chahid Mohamed Haouech portant sur la question de l’hygiène au sein de la commune pour débattre des sujets liés à la gestion de l’espace public. La réunion a été présidée par le délégué communal des associations, deux élus communaux ainsi que deux représentants de l’entreprise Extranet. Il en est sorti que l’entreprise d’hygiène accuse un manque avéré de logistique devant régler le problème de l’insalubrité à travers le territoire communal. Il est à noter que la commune de Réghaïa compte actuellement environ 150.000 habitants, selon un récent recensement. Cette nou- velle donne impose de revoir les moyens logistiques et humains pour une meilleure prise en charge de ce volet, ont suggéré des experts présents à cette réu-

nion. Aziz K.

S U R L E V I F

A la moindre chute de pluie, aussi fugace soit-elle, les écoliers traversent cette mare d’eau à chaque entrée et sortie d’école. (Photo prise à Bentalha, dans la commune de Baraki).

PHOTO :DR

INONDATION CRIMINALITÉ

ARRESTATION D’UN NARCOTRAFIQUANT À HUSSEIN DEY

LUTTE CONTRE LA PROPAGATION DE LA COVID-19

198 INFRACTIONS ENREGISTRÉES EN UNE SEMAINE

L

a brigade de police judiciaire relevant de la Sûreté de wilaya d’Alger a procédé à l’arres- tation d’un narcotrafiquant et à la saisie de 1670 g de cannabis et d’une somme d’argent, a indiqué samedi un communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).

Selon la même source, la brigade de police judi- ciaire relevant de la circonscription administrative de Hussein Dey, a interpellé un narcotrafiquant en possession de 1670 g de cannabis et saisi un

montant de 10.000 DA issu de la vente des drogues.

Agissant sur information faisant état d’un individu en provenance de la wilaya de Sidi Bel Abbès qui transportait de la drogue pour la vendre à Kouba, les mêmes éléments ont procédé à l’arrestation du concerné à bord d’un véhicule touristique qui a été déféré, après finalisation des procédures légales en vigueur, devant le procureur de la République territorialement compétent.

A. I.

D

ans le cadre de la mise en œuvre des mesures préventives contre la propagation du nouveau coronavirus, le service de wilaya de la police géné- rale et de la réglementation a enregistré, du 16 au 22 mars en cours, 198 infractions et 166 mises en demeure en effectuant 2045 opérations de contrôle au niveau des locaux, outre 1891 autres opérations faites par les services de la police et les comités mixtes de wilaya. Dans le cadre du contrôle des phénomènes négatifs, les services de la wilaya d’Alger ont enregistré, durant la première semaine

du mois courant, plusieurs infractions dont 42 infractions de constructions anarchiques, 37 rela- tives à la pose de barrières sur la voie publique pour le parking de véhicules et 15 contraventions liées à la vente illicite sur la voie publique. La DGSN a fait également état de 11 infractions relatives à la mise en place de décharges publiques anarchiques et 3 autres liées à la création d’espaces publics pour exploitation illégale, outre 2 infractions relatives à l’installation de kiosques sur les trottoirs et les places publiques. A. I.

Références

Documents relatifs

9 Apporter  des  réponses  à la   question  des  effets de  la  globalisation  sur  la  rue  est  une entreprise  difficile  car  la  part  de  ce  qui  doit 

C’est dans le contexte de cette réflexion que Tugendhat introduit explicitement le concept de transcendance : «  De ces deux points de référence, on peut dire qu’ils

L a mort du professeur Straka de Strasbourg a douloureusement frappé non seulement ses collègues et amis de France, mais aussi ceux qu'il avait à l'Université Charles à Prague et

[r]

[r]

on va finir plus tôt demain, on finira plus tôt demain, nous allons finir/nous finirons 7?. varför slutar du alltid

Pommes de terre Concombres Carottes Tomates Ce qu’on mange en France. Escargots Fromage

Il est nommé conservateur du Muséum d’histoire naturelle en 1847, mais il est également préparateur affecté à la zoologie en 1848 à la Faculté des sciences de Grenoble où